(19)
(11) EP 0 772 104 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.05.1997  Bulletin  1997/19

(21) Numéro de dépôt: 96810711.0

(22) Date de dépôt:  24.10.1996
(51) Int. Cl.6G04F 7/08
(84) Etats contractants désignés:
CH DE ES FR GB IT LI

(30) Priorité: 31.10.1995 CH 3077/95

(71) Demandeur: MONTRES ROLEX SA
CH-1211 Genève 24 (CH)

(72) Inventeurs:
  • Schmidt, Marc
    1196 Gland (CH)
  • Sintes, Michel
    74380 Bonne (FR)

(74) Mandataire: Savoye, Jean-Paul et al
Moinas Kiehl Savoye & Cronin, 42, rue Plantamour
1201 Genève
1201 Genève (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Pièce d'horlogerie à mécanisme de chronographe


    (57) Le mécanisme de chronographe comporte un mobile d'embrayage (17) en prise d'une part, avec un pignon (15") solidaire de la roue de secondes et d'autre part, avec la roue de secondes (18) du chronographe. Ce mobile d'embrayage (17) porte encore un doigt rétractable (27) destiné à entraîner à chaque tour le premier mobile (35) d'une transmission cinématique reliant l'un à l'autre le mobile du compteur de minutes (38) à celui du compteur d'heures (41). Un sautoir (51) engagé dans un renvoi (37) de cette transmission indexe celle-ci entre deux entraînements du doigt rétractable (27). Le mobile d'embrayage (17) est commandé par deux bascules (44,45) et la bascule (44) porte une cheville (44c) qui, en position de débrayage verrouille le sautoir (51) dans la denture du renvoi (37). Les mobiles des compteurs de minutes et d'heures (38, 41) solidaires des cames de remise à zéro (42, 43) sont montées à friction sur leurs axes respectifs.




    Description


    [0001] La présente invention se rapporte à une pièce d'horlogerie à mécanisme de chronographe, comprenant des compteurs de secondes, de minutes et d'heures, présentant trois organes indicateurs respectifs solidaires chacun d'un mobile rotatif, des moyens d'embrayage pour mettre sélectivement en prise ces mobiles rotatifs avec un rouage d'entraînement de cette pièce d'horlogerie, un dispositif de commande de ces moyens d'embrayage et un mécanisme de remise à zéro de ces organes indicateurs.

    [0002] Dans les mécanismes de chronographes de l'art antérieur, un premier mécanisme d'engrenages sert au comptage des minutes et des secondes et est disposé d'un côté du mouvement, généralement celui qui porte les ponts. Un second mécanisme d'engrenages entraînant l'indicateur du compteur d'heures est disposé de l'autre côté, c'est-à-dire celui adjacent au cadran.

    [0003] La place prise par ces mécanismes d'engrenages est importante et la surface occupée peut être évaluée en général à 50% respectivement 30% pour ces premier et second mécanismes d'engrenages. La disposition des deux côtés du mouvement prend également de la place en hauteur, de sorte que de tels chronographes soit, augmentent le volume général de la pièce d'horlogerie soit, réduisent le volume disponible pour les autres éléments vitaux de cette pièce d'horlogerie, c'est-à-dire, le barillet, le balancier et le mécanisme de remontage automatique. Or, le volume du barillet détermine la réserve de marche de la montre et le diamètre du balancier conditionne sa précision.

    [0004] Le fait que le comptage des secondes et des minutes d'une part, et celui des heures, d'autre part, s'effectue par deux mécanismes d'engrenages indépendants l'un de l'autre peut, dans certaines conditions d'utilisation, entraîner un décalage entre les indications du compteur des minutes et celles du compteur d'heures.

    [0005] Ce décalage résulte du comptage cumulatif de plusieurs intervalles de temps au cours desquels le mécanisme de chronographe est alternativement mis en marche et arrêté plusieurs fois sans remises à zéro intermédiaires.

    [0006] L'indicateur du compteur des minutes est entraîné par la roue de secondes du chronographe, elle-même entraînée par la roue de secondes du mouvement de la montre. Quant à l'indicateur du compteur d'heures, il est entraîné par le barillet. Au moment de l'interruption du chronométrage, les rouages d'entraînement des mécanismes d'engrenages de chronographe sont débrayés de ceux-ci et continuent à tourner.

    [0007] Au moment du réembrayage, la denture d'une roue d'embrayage montée sur une bascule vient en prise avec la denture de la roue d'entraînement. Etant donné que pendant l'arrêt celle-ci a continué à tourner, les deux dentures ne sont pas nécessairement en position d'engrènement au moment où elles viennent en prise l'une avec l'autre. Puisque la roue d'entraînement est sous la tension du ressort de barillet s'exerçant sur toute la chaîne cinématique entre le barillet et l'échappement, c'est le mécanisme d'engrenage du compteur de chronographe qui subit un léger déplacement angulaire pour permettre la pénétration des roues dentées l'une dans l'autre. Cette légère rotation est imperceptible pour le rouage des compteurs de minutes et de secondes, compte tenu du grand nombre de dents qui est précisément choisi élevé pour réduire le déplacement angulaire consécutif à l'embrayage. Par contre, la denture du rouage de compteur d'heures est nécessairement moins fine, de sorte que le décalage angulaire est plus perceptible. Dans le cas de chronométrages cumulatifs, les décalages angulaires peuvent s'additionner et finir par produire une différence visible et gênante entre la position de l'aiguille du compteur de minutes et celle du compteur d'heures.

    [0008] On a déjà proposé d'entraîner le rouage du compteur de minutes une fois par minute en utilisant un doigt susceptible de se rétracter, solidaire d'une roue faisant un tour par minute, généralement une roue de renvoi destinée à faire tourner les indicateurs des secondes et des minutes dans le même sens.

    [0009] Au moment de la remise à zéro des compteurs, ce doigt revient à sa position de départ en coupant le trajectoire des dents de la roue que ce doigt entraîne normalement. En même temps, cette roue, entraînée par le mobile des minutes également ramené à sa position de départ, tourne en sens inverse pour revenir à sa position zéro. De ce fait, durant cette double rotation en sens inverses, ce doigt peut rencontrer jusqu'à 15 dents de cette roue et doit se rétracter à chaque dent engendrant ainsi une usure aussi bien des dents que du doigt.

    [0010] Il a déjà été proposé de remplacer ce type d'embrayage par un embrayage à friction entre organes circulaires coaxiaux dont l'un est déplaçable axialement à l'encontre de la force d'un ressort qui tend à les appliquer l'un contre l'autre. Ce dispositif d'embrayage à déplacement axial des organes d'embrayage prend de la place en hauteur. Etant donné qu'il est placé sur l'axe de la roue de secondes du chronographe, disposée au centre du mouvement sur lequel se trouvent d'autres mobiles appartenant à la montre, (roue de centre, chaussée) la hauteur du mouvement s'en trouve encore augmentée. En outre, s'il s'agit d'une montre à remontage automatique, le système de pivotement de la masse oscillante de remontage vient encore se superposer aux organes précités sur l'axe central du mouvement, conduisant à une montre dont l'épaisseur est sensiblement augmentée.

    [0011] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, aux inconvénients susmentionnés.

    [0012] A cet effet, cette invention a pour objet une pièce d'horlogerie à mécanisme de chronographe selon la revendication 1.

    [0013] Les avantages offerts par la solution objet de l'invention sont nombreux et importants. Cette solution permet de réduire d'environ 50% le nombre de pièces du mécanisme de chronographe par rapport aux mécanismes conventionnels. Ce mécanisme est par conséquent très compact. En raison de l'entraînement de tout le mécanisme d'engrenage du chronographe par une seul organe, tout ce mécanisme peut prendre place d'un même côté du mouvement. Le décentrage du dispositif d'embrayage permet de réduire l'encombrement au centre du mouvement laissant de la place pour adjoindre, si besoin est, un module de remontage automatique, dont le pivotement de la masse oscillante est situé au centre du mouvement sans répercussion particulière sur la hauteur de celui-ci.

    [0014] La simplification du mécanisme de chronographe va également dans le sens d'une augmentation de sa fiabilité. L'entraînement périodique des organes indicateurs des compteurs d'heures et de minutes par le rouage de la pièce d'horlogerie permet également de réduire l'énergie prélevée sur ce rouage pour l'entraînement du mécanisme de chronographe. En outre, étant donné la transmission cinématique reliant les compteurs d'heures et de minutes, un seul organe d'indexage est nécessaire, diminuant également l'énergie nécessaire à l'entraînement de cette transmission.

    [0015] Bien que certains des avantages susmentionnés soient associés plus particulièrement à une pièce d'horlogerie mécanique, l'invention n'est nullement limitée à ce type de pièce d'horlogerie. Cette pièce d'horlogerie pourrait aussi être une pièce d'horlogerie électronique, notamment une montre à quartz à affichage rotatif, en particulier à affichage analogique. De même dans le cas de pièce d'horlogerie mécanique, celle-ci peut être ou non à remontage automatique.

    [0016] Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution de la pièce d'horlogerie à mécanisme de chronographe, objet de cette invention.

    La figure 1 est une vue générale en plan côté ponts du mouvement de cette pièce d'horlogerie;

    La figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1;

    La figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 1.

    La figure 4 est une vue en plan partielle de la figure 1 illustrant seulement une partie du mécanisme de chronographe;

    La figure 5 est une vue en plan partielle de la figure 1 illustrant seulement une autre partie du mécanisme de chronographe.



    [0017] La pièce d'horlogerie illustrée par les figures 1 à 3 est une pièce d'horlogerie à remontage automatique avec mécanisme de chronographe. La figure 1 illustre la platine 1 avec l'emplacement de la noyure de barillet 2 et de celle de balancier 3. Elle illustre également l'emplacement de la tige de remontoir fixée à la couronne de remontoir 4 ainsi que celle des deux poussoirs de chronographe 5 et 6 commandant la mise en marche et l'arrêt respectivement la remise à zéro du chronographe.

    [0018] Sur la figure 2 on voit le barillet 7 ainsi que la roue de centre 8 dont l'axe 9 porte la chaussée 10 sur laquelle est chassée l'aiguille des minutes 11, l'aiguille des heures 12 étant fixée à la roue à canon 13. La figure 3 illustre les mêmes organes avec en plus la roue de moyenne 14 dont le pignon 14' engrène avec la roue de centre 8. Cette roue de moyenne 14 engrène avec le pignon 15' de la roue de secondes 15 portant l'aiguille de secondes décentrée 16.

    [0019] Le reste du mécanisme de la pièce d'horlogerie, bien connu de l'homme de métier et sortant du cadre de la présente invention ne sera pas décrit ici, dans la mesure où cette description n'est pas nécessaire à sa compréhension.

    [0020] C'est à partir de la roue de secondes 15 que tout le rouage du mécanisme de chronographe objet de l'invention est entraîné périodiquement et sur commande. L'axe de la roue de secondes 15 porte un pignon 15" qui engrène avec un pignon 17' pivoté librement sur l'axe d'une roue d'embrayage 17 du chronographe, cette roue 17 étant solidaire de son axe 17a. Le détail du mécanisme d'embrayage associé à cette roue d'embrayage 17 sera décrit par la suite. Le rapport d'engrenages entre les pignons 15" et 17' est de 1/1, de sorte que la vitesse de rotation de la roue d'embrayage 17 est identique à celle de la roue de secondes 15.

    [0021] La roue d'embrayage 17 engrène avec une roue 18 qui constitue la roue de secondes chronographe et qui comporte le même nombre de dents que la roue d'embrayage 17, de sorte qu'elle tourne à la même vitesse que la roue d'embrayage 17 et, par conséquent, que la roue de secondes 15. Compte tenu de l'inversion du sens de rotation de deux roues engrenant l'une avec l'autre, la roue de secondes chronographe 18 tourne donc dans le même sens que la roue de secondes 15 du rouage de la pièce d'horlogerie. L'axe 18a de cette roue de secondes chronographe 18 porte l'aiguille 19 de secondes chronographe et traverse l'axe tubulaire 9 de la roue de centre 8 par rapport à laquelle elle pivote librement dans des paliers 20, 21, 22 solidaires respectivement, d'un pont 23 portant le rouage chronographe, d'un pont 24 du rouage de la pièce d'horlogerie fixé sur une face de la platine 1 dont la face opposée porte le cadran 25, et de l'axe tubulaire 9 de la roue de centre 8.

    [0022] La roue d'embrayage 17 porte encore un second organe d'entraînement annulaire en forme d'anneau ouvert 26, comprenant un doigt rétractable 27 en forme de triangle faisant saillie radialement vers l'extérieur de l'anneau (fig.3 et 5). Cet organe d'entraînement annulaire 26 est monté pivotant sur un tenon 28 chassé dans la roue d'embrayage 17. A partir de ce tenon, l'organe d'entraînement 26 s'amincit pour former un ressort de rappel 26a du doigt rétractable 27 intégré à cet organe 26. La partie 26a de l'organe d'entraînement 26 est logée dans une creusure 29 de la roue d'embrayage 17. Le doigt rétractable 27 coupe la trajectoire d'une première roue 35 du rouage des compteurs de chronographe, de manière à entraîner celle-ci à chaque tour de la roue d'embrayage 17.

    [0023] Le pignon 17' de la roue d'embrayage 17 est solidaire d'un disque d'embrayage 30 (fig 31) qui tourne continuellement avec le pignon 17 en prise avec la roue de secondes 15. Une virole 31 est chassée sur l'axe 17a de la roue d'embrayage 17. Un disque élastique 32 est rivé sur cette virole et porte, à sa périphérie, un anneau d'embrayage 33. Le disque élastique 32 applique élastiquement l'anneau d'embrayage 33 contre le disque d'embrayage 30. Celui-ci entraîne cet anneau 33 et par conséquent l'axe de la roue d'embrayage 17, en rotation par friction. Cet axe 17a porte encore une came 34 en forme de coeur pour la remise à zéro de la roue de secondes chronographe 18.

    [0024] Le rouage des compteurs de chronographe est visible sur les figures 1,2,4 et 5. La première roue 35 de ce rouage est montée pivotante sur un organe tubulaire 36 (fig. 2) chassé dans le pont 24 du rouage de la pièce d'horlogerie. Cette roue 35 entraînée à raison de un tour chaque 30 minutes engrène avec un renvoi 37 qui engrène à son tour avec une roue de compteur de minutes 38 tournant à la même vitesse et dans le même sens que la roue 35, grâce au renvoi 37. L'axe 38a de cette roue 38 porte l'aiguille 39a du compteur de minutes. La liaison entre la roue 38 et son axe 38a est à friction pour permettre à ces deux organes un déplacement angulaire indépendant au-delà d'un certain couple.

    [0025] Le pignon 35' de la roue 35 engrène quant à lui avec une roue intermédiaire 40 dont le pignon 40' engrène avec la roue du compteur d'heures 41 dont l'axe 41a porte l'aiguille indicatrice 39b du compteur d'heures. La liaison entre cette roue 41 et son axe 41a est, comme pour la roue du compteur de minutes 38 également à friction pour les mêmes raisons. De ce fait, lors de la mise à zéro les axes 38a et 41a peuvent se déplacer angulairement par rapport aux roues 38 et 41.

    [0026] Tant l'arbre 38a du compteur de minutes que celui 41a du compteur d'heures sont solidaires d'une came de remise à zéro 42 respectivement 43 en forme de coeur.

    [0027] Comme on l'a expliqué ci-dessus, le disque élastique 32 de la roue d'embrayage applique normalement l'anneau d'embrayage 33 contre le disque d'embrayage 30, comme illustré en trait fort par le figure 3. L'anneau d'embrayage 33 est susceptible d'être déplacé axialement en déformant le disque élastique 32, comme illustré en trait fin sur la figure 3.

    [0028] A cet effet, deux bascules 44, 45 sont montées pivotantes autour de deux vis à portées 46, 47 (fig. 1 et 5). Ces bascules 44 et 45 sont munies chacune d'un doigt 44a respectivement 45a, dont les trajectoires autour des vis à portées 46, 47 se coupent. Un ressort 48 exerce une pression sur le doigt 45a, qui maintient les deux bascules en position écartées de l'anneau d'embrayage 33, une butée 49 servant à limiter leur déplacement. La bascule 44 présente un second doigt 44b qui pénètre entre les colonnes d'une roue à colonnes 50 dans la position écartée des bascules. Cette bascule 44 porte encore une cheville 44c qui se trouve, dans la position illustrée en trait continu par la figure 5, à proximité d'un sautoir d'indexage 51 en prise avec la denture du renvoi 37.

    [0029] La roue à colonnes 50 est solidaire et coaxiale d'une roue à rochet 52 (fig. 1) en prise avec un cliquet 53 solidaire d'une extrémité d'une bascule 54 pivotée autour d'un axe 55. Cette bascule 54 est commandée par le poussoir 5 de mise en marche-arrêt du chronographe. Un ressort de rappel 56 est disposé sous la bascule 54 et sert à ramener celle-ci en position de repos. La bascule 54 présente un dégagement 54a dans laquelle une butée 57 est engagée et sert à limiter la course de la bascule 54 et donc le déplacement angulaire de la roue à rochet 52, qui est positionnée par un cliquet à ressort 58.

    [0030] Le poussoir de remise à zéro 6 est en prise avec une première bascule 59 munie d'une cheville 60 qui est engagée dans une ouverture allongée 61 d'une seconde bascule 62 dont un doigt 62a est bloqué ou non par la roue à colonnes 50 suivant la position angulaire de celle-ci. La bascule 59 est pivotée autour d'un tenon 63, tandis que la bascule 62 est pivotée autour de la butée 57 qui a donc deux fonctions. Un ressort 64 se termine par deux plans inclinés formant un angle obtus entre eux. L'un de ces plans appuie contre la cheville 60 de la bascule 59 et la maintient dans la position illustrée par la figure 1, l'autre a une inclinaison telle qu'il tend à ramener constamment la cheville 60 dans cette même position dès qu'une pression cesse d'être exercée sur le poussoir 6, l'ouverture allongée permettant à cette bascule 59 de revenir en position de repos indépendamment de la bascule 62.

    [0031] Cette bascule 62 porte également une cheville 65 (fig.4) engagée dans une ouverture 66 d'un organe de remise à zéro 67 portant trois marteaux 68, 69, 70. Cette cheville 65 sert à entraîner cet organe de remise à zéro 67, comme on l'expliquera ci-après. Un ressort de positionnement 71 de la cheville 65 se termine par deux plans inclinés dont l'un tend à maintenir la bascule 62 en position de repos, illustrée par la figure 1, tandis que l'autre tend à la maintenir en position engagée dans la roue à colonnes 50, position correspondant à la remise à zéro et au verrouillage des organes indicateurs des compteurs du chronographe par les marteaux 68, 69, 70 en prise avec les cames 42, 34 et 43 respectivement, comme illustré en traits mixtes par la figure 4.

    [0032] L'organe de remise à zéro 67 comporte deux ouvertures allongées 72, 73 (fig.1 et 4) dont les axes longitudinaux sont parallèles. L'ouverture 72 est en prise avec une vis à portée 74 qui laisse cet organe libre de se déplacer par rapport à cette vis 74, tandis que l'ouverture 73 est en prise avec une cheville 75. De ce fait, l'organe de remise à zéro 67 peut se déplacer rectilinéairement dans la direction longitudinale des ouvertures 72, 73, lorsqu'il est entraîné par la bascule 62. Il est encore à remarquer que le marteau 69 comporte un système de réglage présentant une ouverture allongée 69a dans laquelle une cheville de guidage 76 est engagée, tandis qu'un excentrique 77 sert à la fixation et au réglage du marteau 69. Grâce à ce système de réglage, il est possible de garantir le contact simultané des marteaux 68, 69, 70 avec les épaulements des trois coeurs 42, 34, 43 dans la position de remise à zéro illustrée par la figure 4. En variante, le marteau 69 pourrait être monté de manière élastique sur l'organe de remise à zéro ce qui aurait le même résultat.

    [0033] Dans la position illustrée en trait continu par les figures 1 à 5, le mécanisme de chronographe est en marche. Dans cette position, la roue d'embrayage 17 est en prise avec la roue de secondes chronographe 18, tandis que le doigt rétractable 27 rencontre la denture de la première roue 35 du rouage de chronographe une fois par tour, c'est-à-dire, une fois par minute, et la fait tourner d'un pas. Entraînée par l'intermédiaire du renvoi 37, la roue du compteur de minutes 38 tourne donc aussi d'un pas, dans le même sens que la roue 35. Grâce à la démultiplication due au pignon 35' à la roue 40 et au pignon 40', la roue 41 du compteur d'heures tourne également dans le même sens que la roue 35, mais d'un angle 24 fois plus faible. Etant donné que la roue du compteur de minutes 38 et celle 41 du compteur d'heures sont reliées par une transmission cinématique, aucun décalage ne peut se produire entre elles.

    [0034] Entre deux entraînements du rouage des compteurs d'heures et de minutes par le doigt rétractable 27, le sautoir 51 empêche ce rouage de tourner, grâce à la transmission cinématique existant entre ces deux compteurs.

    [0035] Lorsque l'on veut arrêter le mécanisme chronographe, on exerce une pression sur le poussoir 5 qui fait tourner la roue à rochet 52 d'un pas par l'intermédiaire du cliquet 53. Par conséquent, la roue à colonnes 50 tourne du même angle, de sorte que le doigt 62a de la bascule 62 est déverrouillé. Pendant cette rotation, le doigt 44b de la bascule 44 est déplacé dans la position illustrée en trait fin par les figures 3 et 5. Grâce aux doigts 44a et 45a, cette bascule 44 entraîne la bascule 45. Ces deux bascules 44, 45 soulèvent l'anneau d'embrayage 33, de sorte que le pignon 17' et le disque d'embrayage 30 tournent alors que l'axe 17a, la roue 17 et la came 34 cessent de tourner.

    [0036] Au cours du déplacement angulaire de la bascule 44, la cheville 44c vient s'appuyer contre une face arrière du sautoir 51, verrouillant ainsi le rouage du mécanisme de compteurs de chronographe. Il est possible que l'arrêt de ce rouage se produise au moment où le doigt rétractable 27 entraîne ce rouage, de sorte que, par la rotation du renvoi 37, dans le sens de la flèche F (fig. 5), le sautoir 51 n'appuie plus sur deux dents de ce renvoi 37, mais est soulevé, sans que l'angle formé par les deux faces inclinées prenant normalement appui sur deux dents de ce renvoi 37 soit déjà passé de l'autre côté de la dent qui le soulève. La cheville 44c en rencontrant l'arrière du sautoir 51 le repousse au fond de la denture du renvoi 37 faisant tourner celui-ci ainsi que toutes les roues du rouage de compteurs chronographe en arrière d'un angle inférieur à un demi-pas de la roue 35. Le doigt rétractable 27 est par conséquent déplacé angulairement autour de son tenon 28, armant ainsi le ressort 26a. En même temps, l'aiguille 39a du compteur de minutes est ramenée en face d'une graduation du cadran. Ainsi, si le temps mesuré correspond à 9 minutes et 59 secondes par exemple, l'aiguille 39a sera en face de la graduation 9 minutes et l'aiguille des secondes 19 en face de la graduation 59 secondes.

    [0037] Dans cette position d'arrêt deux possibilités sont offertes. Soit on ramène le compteur à zéro, soit on mesure un second intervalle de temps que l'on désire ajouter au précédent. Dans ce dernier cas, on presse à nouveau sur le poussoir 5 qui fait tourner d'un pas la roue à rochet 52 et la roue à colonnes 50. Les bascules 44 et 45 sont ramenée dans la position illustrée en trait plein par les figures 1,3 et 5, libérant le sautoir 51, de sorte que le ressort 26a peut se désarmer et le doigt rétractable 27 ramène le rouage du compteur chronographe dans la position angulaire qu'il occupait au moment de l'arrêt précédent, permettant au doigt 27 de terminer l'entraînement de ce rouage interrompu par cet arrêt.

    [0038] Lors du prochain arrêt du mécanisme de chronographe, on peut par exemple choisir de remettre les trois compteurs à zéro en exerçant une pression sur le poussoir 6. Celui-ci rencontre tout d'abord une forte résistance tant que la cheville 60 de la bascule 59 est sur le premier plan incliné du ressort 64 qui fait un angle de l'ordre de 75° avec la direction de la force exercée par le poussoir 6. Lorsque la cheville 60 arrive sur l'autre plan incliné de ce ressort 64, la force transmise devient brusquement beaucoup plus élevée. Le doigt 62a de la bascule 62 s'enfonce brusquement dans la roue à colonne 50 et les marteaux 68, 69, 70 de l'organe de remise à zéro 67 sont appliqués avec force contre les cames 42, 34 et 43, ramenant les trois aiguilles 39a, 19 et 39b à zéro.

    [0039] Etant donné que le rouage du mécanisme de compteurs chronographe est immobilisé par le sautoir 51 verrouillé par la cheville 44c de la bascule 44, les cames 42 et 43 solidaires des axes 38a respectivement 41a des roues 38 et 41 tournent avec ces axes et les aiguilles 39a et 39b par rapport aux roues 38 et 41, reliées à friction à ces axes 38a et 41a, immobilisées par le sautoir 51. Quant à la roue de secondes chronographe 18 et à la roue d'embrayage 17, elles peuvent tourner puisque l'anneau d'embrayage 33 est séparé du disque d'embrayage 30.

    [0040] Dès que la pression cesse d'être exercée sur le poussoir 6 (fig.1), le ressort 64 repousse la cheville 60 et la bascule 59 indépendamment de la bascule 62, grâce à l'ouverture allongée 61 dans laquelle la cheville 60 est engagée. La bascule 62 est maintenue engagée dans la roue à colonnes 50 par le ressort 71 agissant sur la cheville 65 jusqu'à ce que le poussoir de mise en marche 5 soit actionné à nouveau. A ce moment, la roue à colonnes repousse la bascule 62 en arrière. En même temps les bascules 44 et 45, dont la roue à colonnes 50 déverrouille le doigt 44b, sont écartées de l'anneau d'embrayage 33 par le ressort 48.

    [0041] La description qui précède montre non seulement qu'une liaison cinématique existe entre les organes indicateurs du chronographe empêchant tout décalage angulaire entre eux, mais aussi que le nombre de mobiles formant ce rouage de compteurs est réduit au minimum. On a aussi pu constater que le mobile d'embrayage est non seulement décentré ce qui permet un important gain de place au centre du mouvement, mais que ce mobile d'embrayage est un simple renvoi avec un rapport 1/1 entre la roue de secondes 15 du mouvement de la montre proprement dite et la roue de secondes de chronographe 18. Comme le montrent en traits mixtes les coupes des figures 2 et 3 ce décentrage du mécanisme d'embrayage libère le centre pour permettre le montage d'une masse oscillante OS pour un mécanisme de remontage automatique sans augmentation de la hauteur du mouvement.

    [0042] Le faible nombre de pièces du mécanisme de chronographe et le fait que tout ce mécanisme soit sur un même côté du mouvement permet de laisser un maximum de volume pour les organes vitaux, barillet et balancier. Ce faible nombre de pièces permet d'accroître la fiabilité du mécanisme. On a également constaté que l'entraînement par intermittence du rouage des compteurs réduit l'énergie prélevée sur le mécanisme de la montre, permettant d'améliorer ses performances chronométriques.


    Revendications

    1. Pièce d'horlogerie à mécanisme de chronographe, comprenant,

    - des compteurs de secondes, de minutes et d'heures, présentant trois organes indicateurs respectifs (19, 39a, 39b) solidaires chacun d'un mobile rotatif (18, 38, 41),

    - des moyens d'embrayage (30, 32, 33) pour mettre sélectivement en prise ces mobiles rotatifs (18, 38, 41) avec un rouage d'entraînement (8, 14, 15) de cette pièce d'horlogerie,

    - un dispositif de commande (50, 44, 45) de ces moyens d'embrayage (30, 32, 33) et

    - un mécanisme de remise à zéro (59-67) de ces organes indicateurs (19, 39a, 39b), caractérisée par le fait qu'

    - une transmission cinématique (35, 37, 38, 35', 40, 40', 41) relie le mobile (38) solidaire de l'organe indicateur (39a) du compteur de minutes au mobile (41) solidaire de l'organe indicateur (39b) du compteur d'heures,

    - que les moyens d'embrayage (30, 32, 33) comportent un mobile (17, 27) relié, d'une part, de façon cinématique au mobile (18) solidaire de l'organe indicateur (19) du compteur de secondes, d'autre part, périodiquement à ladite transmission cinématique (35, 37, 38, 35', 40, 40', 41), et

    - en ce qu'un organe d'indexage (51) est en prise avec un mobile de la transmission cinématique (35, 37, 38, 35', 40, 40', 41).


     
    2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que lesdits moyens d'embrayage (30, 32, 33) comportent deux mobiles (17', 17) montés sur un axe commun (17a), un premier de ces mobiles (17') étant libre de tourner sur cet axe, tandis que le second (17) est solidaire en rotation de cet axe, que ce premier mobile (17') est solidaire d'un premier organe d'embrayage (30) tandis que le second mobile (17) est solidaire en rotation d'un second organe d'embrayage (33), déplaçable axialement et associé à des moyens élastiques (32) tendant constamment à l'appliquer axialement contre le premier organe d'embrayage (30), l'un de ces mobiles (17', 17) étant en prise avec un mobile solidaire de la roue de secondes (15) décentrée du mouvement d'horlogerie et a un rapport d'engrenage avec lui de 1/1, tandis que le second de ces mobiles est en prise avec le mobile (18) solidaire de l'organe indicateur de secondes au centre (19) du compteur de chronographe et a un rapport d'engrenage avec lui de 1/1 et que le dispositif de commande (50, 44, 45) des moyens d'embrayage (30, 32, 33) comporte un mécanisme (44, 45) pour déplacer axialement le second organe d'embrayage (33) à l'encontre desdits moyens élastiques (32).
     
    3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle comporte un organe de verrouillage (44c) dudit organe d'indexage (51) cinématiquement solidaire dudit dispositif de commande (50, 44, 45) des moyens d'embrayage, pour verrouiller cet organe d'indexage (51) avec ladite transmission cinématique (35, 37, 38, 35', 40, 40', 41) en position débrayée desdits moyens d'embrayage, et par le fait qu'une liaison à friction est établie entre les mobiles rotatifs respectifs (38, 41) et les organes indicateurs (39a, 39b) des compteurs de minutes et d'heures.
     
    4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le mécanisme de remise à zéro comporte un organe de remise à zéro (67), des moyens (72-75) pour guider cet organe (67) selon une trajectoire rectiligne, cet organe comportant trois éléments de remise à zéro (68-70) dont deux (68, 70) sont fixe l'un par rapport à l'autre, tandis que le troisième (69) est relié par des moyens élastiques ou de réglage (69a) audit organe de remise à zéro (67).
     
    5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée par le fait qu'elle comporte en son centre des moyens de montage d'une masse oscillante (OS) d'un mécanisme de remontage automatique.
     
    6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite transmission cinématique (35, 37, 38, 35', 40, 40', 41) comporte cinq mobiles, un mobile central (35) relié périodiquement audit mobile (17, 27) des moyens d'embrayage (30, 32, 33), ce mobile central (35) étant relié d'une part, au mobile (38) du compteur de minutes par un mobile intermédiaire (37), d'autre part, au mobile (41) du compteur d'heures par un autre mobile intermédiaire (40, 40')
     




    Dessins



















    Rapport de recherche