[0001] L'invention concerne un nouveau connecteur électrique de type monolithique. Plus
spécifiquement, il concerne un connecteur du type en question, à vocation de filtres
et notamment d'anti-parasitage et susceptible de conférer une compatibilité électromagnétique
à des organes et autres systèmes auxquels il est connecté. Elle concerne également
le procédé permettant de réaliser ce connecteur.
[0002] De nombreux appareils et autres moteurs ainsi que certaines activités humaines générent
des perturbations électromagnétiques susceptibles d'engendrer des effets non souhaités,
notamment sur des récepteurs radioélectriques, mais également sur des petits moteurs
électriques, dont les courants électriques induits par ces perturbations électromagnétiques
sont suffisants pour être déclenchés.
[0003] Ceci est particulièrement le cas dans les véhicules automobiles, dans lesquels l'activation
d'un prétensionneur de ceinture de sécurité par exemple, ou des coussins gonflables
(airbags), s'effectue au moyen de capteurs détectant des décélarations très brutales,
donc à forte valeur négative, et dont l'activation peut être observée de manière intempestive
à cause de ces perturbations électromagnétiques.
[0004] Il importe donc de pouvoir filtrer ces courants induits.
[0005] Pour ce faire, on a proposé des connecteurs, dont l'une des phases, comporte une
self inductance, c'est à dire un bobinage de fils électriques, intégrant au sein du
volume ainsi défini une ferrite ou équivalent. Cependant, cette self inductance est
soudée d'une part, à une lame contact, destinée à venir être enfichée au niveau d'un
connecteur ou d'une borne complémentaire de l'organe à activer, et d'autre part, au
fil électrique de câblage, transmettant le signal, soit de détection de la décélération,
et de manière générale de la grandeur physique dont la variation est destinée à engendrer
un effet technique déterminé, soit d'activation directe de l'organe ou du moteur auquel
il est relié.
[0006] Or, la réalisation de soudures au niveau de ces connecteurs de très petites dimensions
constitue, outre un facteur de réduction des cadences de production et corollairement
d'augmentation des coûts de fabrication surtout un facteur de diminution de la fiabilité
de ces connecteurs, incompatible avec les exigences, notamment des constructeurs automobiles,
mais de manière plus générale, du client final, compte-tenu du caractère sensible
de l'organe ou du moteur auquel est connecté ce connecteur.
[0007] L'objet de l'invention est de s'affranchir des différents inconvénients occasionnés
avec les connecteurs faisant office de filtre aujourd'hui disponibles.
[0008] Elle propose un connecteur électrique destiné, d'une part, à être connecté à un câblage
afin de transmettre ou de permettre le transfert d'un signal et, d'autre part, à être
enfiché au niveau d'un contact complémentaire- ou d'une borne et intégrant une bobine
ou self inductance, ledit connecteur étant caractérisé en ce que la bobine ou self
inductance est constituée d'une alternance de portions cintrées obtenues par découpe
puis cintrage d'une feuille plane réalisée en un matériau conducteur de l'électricité,
lesdites portions cintrées étant solidarisées consécutivement les unes aux autres
au niveau de leurs extrémités afin de constituer un bobinage continu, les deux extrémités
du bobinage se poursuivant éventuellement après pliure afin de constituer respectivement
une lame contacteur et la zone de raccordement au câble.
[0009] En d'autres termes, l'invention consiste à réaliser un connecteur dénué de toute
soudure dans un objectif fondamental d'augmentation de la fiabilité, notamment vis-à-vis
de son rôle de filtre vis-à-vis des perturbations électromagnétiques et leur corollaire,
le courant induit correspondant.
[0010] La self inductance peut recevoir une ferrite, un noyau de fer doux ou un organe équivalent
mis en place au sein du bobinage lors du sertissage ou lors de la découpe de la plaque
constitutive de la self.
[0011] L'invention concerne également le procédé de réalisation du connecteur électrique
conforme à l'invention.
[0012] Ce procédé consiste, à partir d'une feuille plane d'un matériau conducteur de l'électricité,
notamment cuivre, aluminium, etc... :
- à effectuer une pluralité de découpes linéaires parallèles les unes par rapport aux
autres, et symétriques par rapport à une ligne médiane,
- à cintrer au niveau des découpes ladite feuille alternativement dans un sens puis
dans l'autre par rapport au plan défini par ladite feuille, afin de constituer une
succession continue de portions en arc de cercle en vue de conférer à la feuille une
structure globalement cylindrique, correspondant au bobinage.
[0013] Par ailleurs, lesdites découpes permettent également la réalisation, au niveau de
l'une des lames contact, d'ailettes rabattables nécessaires au sertissage de l'une
des extrémités de ladite feuille en vue de sa connexion au câblage.
[0014] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent donnés à titre indicatif
et non limitatif à l'appui des figures annexées.
[0015] La figure 1 est une vue en plan du connecteur conforme à l'invention.
[0016] La figure 2 est une section schématique effectuée selon la ligne II-II de la figure
1.
[0017] La figure 3 est une représentation schématique en perspective partielle du connecteur
conforme à l'invention.
[0018] On a représenté sur la figure 1 une vue du dessus du connecteur électrique intégré
conforme à l'invention.
[0019] Selon une caractéristique fondamentale de l'invention, ce connecteur est monolithique,
c'est à dire constitué d'une seule pièce métallique en l'absence de tout élément rapporté,
métallique ou non, et quel que soit le moyen de connexion, y compris par soudure,
sertissage, etc...
[0020] Cette pièce (1) est fondamentalement constituée à l'origine par une feuille plane
d'un matériau conducteur de l'électricité, typiquement cuivre, aluminium, etc... dont
l'épaisseur est voisine de quatre dixièmes de millimètre.
[0021] Cette feuille subit un certain nombre de découpes linéaires (8) et parallèles les
unes aux autres et équidistantes les unes par rapport aux autres. Chacune de ces découpes
se termine alternativement d'un côté puis de l'autre de la feuille, par une autre
découpe (9), traversante, de forme rectangulaire, à l'exception des deux découpes
extrêmes, situées respectivement au niveau des bords supérieur et inférieur de ladite
feuille, ainsi que l'on peut bien l'observer sur la figure 1.
[0022] En d'autres termes, outre les découpes (8) on obtient après opération de découpe
effective, des lumières traversantes (9) alternativement réparties sur la figure 1
à gauche et à droite.
[0023] Par ailleurs, les deux bords extrêmes latéraux référencés (12) et (13) de la feuille
(1) sont également découpés simultanément avec l'opération de découpe préalablement
décrite. De la sorte, après opération effective de découpe, durant laquelle la feuille
(1) est prise en charge par ses deux bords latéraux d'une part, et de manière sous-jacente
par une enclume ou organe équivalent d'autre part, afin de permettre un matriçage
de ladite feuille, les deux bords latéraux (12, 13) sont enlevés, puis ladite feuille
est alors prise en charge au niveau de zones latérales immédiatement consécutives
(14) et (15), notamment par pincement, afin de l'amener au niveau d'un organe susceptible
d'assurer un cintrage des zones ainsi découpées, alternativement dans une direction
(10) puis dans la direction opposée (11), afin de conférer à la feuille en section
une forme cylindrique ainsi qu'on peut l'observer sur la figure 2, et en outre de
constituer un bobinage continu, dont la continuité est inhérente à la découpe effectuée.
[0024] Compte-tenu des découpes effectuées, notamment des bords latéraux (12) et (13), on
aboutit à l'obtention du spirale cylindrique constituant une bobine ou self inductance,
dont les propriétés sont bien entendu fonction du nombre de spires et des dimensions
intrinsèques du cylindre qui la constitue et ce, de manière connue.
[0025] Par ailleurs, les deux bords supérieur et inférieur, subissent avantageusement une
pliure afin de constituer respectivement le contacteur proprement dit (2), auquel
on adjoint avantageusement des ailettes (3) et (4), dont les extréimtés (5) sont recourbées,
pour favoriser son insertion sur une languette de l'organe auquel le connecteur est
sensé être connecté et d'autre part, une autre languette (6) munie d'ailettes (7)
permettant le sertissage à ce niveau du câble électrique transférant le signal. Par
ailleurs, on peut insérer lors de la découpe ou lors du sertissage au sein de la bobine
ainsi créée, une ferrite ou noyau de fer doux ou équivalent, en fonction de la capacité
filtrante que l'on souhaite conférer audit connecteur.
[0026] On a représenté sur la figure 3 le connecteur obtenu, dans lequel on peut observer
son aspect continu d'un bout à l'autre des deux points de contacts (2, 6), et donc
en l'absence de toute pièce ou élément rapporté, y compris la bobine, constituée directement
à partir du matériau de base, et donc sans soudure ou autre.
[0027] On conçoit de la sorte que de par la réalisation d'un connecteur monolithique intégrant
une self inductance, celui-ci est susceptible d'être appliqué comme capteur, notamment
inductif et d'assurer audit capteur les propriétés d'anti-parasitages et de compatibilités
électro-magnétiques requises dans de nombreuses applications, et ce, de manière fiable
de par l'absence de soudure, notamment de la self aux deux éléments (2, 6) assurant
le contact respectivement au niveau de l'organe ou du moteur électrique que le signal
transmis est sensé activer, et au niveau de la zone de connexion au câble assurant
ledit tansfert à partir d'un organe de commande ou d'un capteur.
[0028] Par ailleurs, de par l'automatisation complète du processus de réalisation, on peut
aboutir à des cadences de production beaucoup plus élevées et partant à une réduction
du coût correspondant.
1. Connecteur électrique du type destiné, d'une part, à être connecté à un câblage afin
de transmettre ou de permettre le transfert d'un signal, et, d'autre part, à être
enfiché au niveau d'un contact complémentaire ou d'une borne, et intégrant une bobine
ou self inductance (10, 11), caractérisé en ce que la bobine ou self inductance est
constituée d'une alternance de portions cintrées (10, 11) obtenues après découpe et
cintrage d'une feuille plane réalisée en un matériau conducteur de l'électricité,
lesdites portions cintrées (10, 11) étant solidarisées consécutivement les unes aux
autres au niveau de leurs extrémités afin de constituer un bobinage continu, les deux
extrémités du bobinage se poursuivant après pliure afin de constituer respectivement
une lame contacteur (2) et la zone de raccordement au câble (6).
2. Connecteur électrique, selon la Revendication 1, caractérisé en ce que la bobine ou
self inductance (10, 11) reçoit une ferrite, un noyau de fer doux ou un équivalent.
3. Procédé pour la réalisation d'un connecteur électrique, selon la Revendication 1,
caractérisé en ce qu'il consiste, à partir d'une feuille plane (1) d'un matériau conducteur
de l'électricité :
- à effectuer une pluralité de découpes linéaires (8) parallèles les unes par rapport
aux autres, et symétriques par rapport à une ligne médiane,
- à cintrer au niveau des découpes ladite feuille alternativement dans un sens puis
dans l'autre par rapport au plan défini par ladite feuille, afin de constituer une
succession continue de portions en arc de cercle (10, 11) en vue de conférer à la
feuille une structure globalement cylindrique, correspondant au bobinage.
4. Procédé pour la réalisation d'un connecteur électrique selon la Revendication 3, caractérisé
en ce qu'on réalise les découpes linéaires (8) afin qu'elles se prolongent alternativement
d'un côté puis de l'autre par une lumière traversante (9), également réalisée par
découpe.
5. Procédé pour la réalisation d'un connecteur électrique selon l'une des Revendications
3 et 4, caractérisé en ce que, lors de l'opération de découpe, on forme, d'une part,
une languette de contact (2), destinée à coopérer avec un connecteur complémentaire
monté sur l'organe ou le moteur électrique à activer, et, d'autre part, une languette
de connexion (6) sur le câble de transmission du signal électrique.
6. Procédé pour la réalisation d'un connecteur électrique, selon la Revendication 4,
caractérisé en ce qu'on forme, lors de la découpe au niveau de la languette de connexion
(6), des ailettes rabattables (7) permettant d'assurer le sertissage du câble sur
ladite languette.
7. Procédé pour la réalisation d'un connecteur électrique, selon l'une des revendications
3 à 6, caractérisé en ce qu'il est mis en place une ferrite, un noyau de fer doux
ou équivalent au sein du bobinage (10, 11) lors du sertissage ou lors de la découpe
de la feuille constitutive du connecteur.