[0001] La présente invention concerne, d'une part, un procédé d'ennoblissement d'une nappe
formée par voie sèche, constituée de fibres papetières liées par un liant thermoplastique
tel qu'un latex ou des fibres thermofusibles, et dont la répartition des fibres n'est
pas homogène. Et, d'autre part, l'invention a pour objet des nappes ainsi ennoblies.
[0002] Le produit selon l'invention comportant un motif, est utilisé, après transformation,
comme nappe, serviette de table ou autre article décoratif jetable.
[0003] Ce type de nappe est obtenu par un procédé bien connu qui consiste à traiter des
pâtes papetières afin de les défibrer à sec, à former un voile sur une toile de formation
où les fibres individualisées sont réparties au hasard par voie aéraulique, à apporter
un liant thermoplastique qui va pénétrer dans le voile ainsi formé permettant aux
fibres de se lier entre elles, puis à sécher et réticuler.
[0004] On peut, le cas échéant, empreindre un motif par calandrage et/ou gaufrage, sur le
voile avant l'étape de liage permettant une répartition différente du liant qui va
diffuser préférentiellement dans les zones compactées.
[0005] On connaît des nappes de fibres cellulosiques déposées à sec, constituées d'un matelas
de fibres papetières réparties au hasard et d'un liant thermoplastique, comportant
un motif sur au moins une face de la feuille. Ces nappes présentent sur leur surface
des zones comprimées et d'autres non comprimées. Le motif peut être obtenu en gaufrant
ou en marquant la feuille.
[0006] On entend ici par "gaufrage", le fait de créer sur une partie d'une surface de la
feuille, des reliefs avec des dépressions correspondantes sur la surface restante
de la feuille. En d'autres termes, la feuille qui a été gaufrée, a augmenté en épaisseur.
[0007] Le terme de "marquage" tel qu'il est utilisé dans la description qui suit, consiste
à comprimer certaines parties sur une face de la feuille en formant des zones compactées
et en réduisant l'épaisseur de la feuille dans ces zones sans former de relief sur
la face opposée. Les parties comprimées ou marquées ont une densité plus importante
que les parties qui n'ont pas été comprimées. Les zones non marquées peuvent ou non
être calandrées.
[0008] Le marquage de la nappe déposée à l'état sec, a été utilisé pour améliorer l'application
du liant sur la feuille. Par exemple, dans le brevet américain n° 4 127 637, une partie
de la surface de la feuille est comprimée par des rouleaux cylindriques avant l'étape
de liage, le motif étant ensuite stabilisé avec le liant. Dans le brevet américain
n° 4 135 024, on marque une surface de la feuille en appliquant simultanément un liant
sur l'autre surface de la feuille, on améliore ainsi la pénétration du liant dans
la feuille. Pour ce type de procédé, le marquage de la nappe est une étape à l'intérieur
même du procédé de fabrication de la nappe.
[0009] Dans le brevet européen n° 0 077 005, la nappe fibreuse déposée à sec est marquée
pour augmenter son bouffant et améliorer ses propriétés d'absorption. Au moins 40
pour cent et de préférence entre 50 et 80 pour cent de la surface totale d'une face
de la feuille est marquée. Les deux faces peuvent être marquées. Le procédé consiste
à marquer la feuille déposée à sec avec un motif en creux au moyen de rouleaux cylindriques
qui, de préférence, ne sont pas résilients, ces rouleaux étant chauffés entre 140
et 180° C et exerçant une pression suffisante pour densifier les parties de la nappe
situées sous les zones comprimées et atteindre une masse volumique comprise entre
environ 0,2 g/cm
3 et environ 0,5 g/cm
3. L'étape de marquage est réalisée ici à n'importe quel moment après le dépôt des
fibres sèches sur un support mobile et la consolidation de la nappe.
[0010] Cependant, ce type de produit dont les propriétés d'absorption ont été améliorées,
a des propriétés de résistance en particulier de résistance à la rupture, qui ont
tendance à diminuer du fait du cisaillement des fibres. Les propriétés de surface
telles que le toucher, le moelleux sont altérées. En effet, le procédé de marquage
utilisé pour ce type de produit et l'importance de la surface marquée, c'est à dire,
des zones compactées, sont probablement à l'origine de la diminution de ces propriétés.
Le produit est moins doux et moins confortable à l'usage, ce qui est préjudiciable
dans certaines applications telles que les serviettes de table.
[0011] Par ailleurs, en raison de leur formation par voie sèche, les nappes présentent une
répartition peu uniforme de leurs fibres. Certaines parties de la nappe présentent
des amas de fibres tandis que d'autres parties présentent des zones claires avec beaucoup
moins de fibres. Dans le cas d'un marquage au moyen d'un cylindre gravé en acier et
d'un cylindre récepteur également en acier, on constate que les zones de grammage
élevé, "surépaissies", sont bien marquées alors que les zones de faible grammage ne
sont pas ou que faiblement marquées. Sur la nappe marquée, les zones de grammage élevé
forment des "cales" entre lesquels le marquage est faible. On ne peut pas répartir
la pression de manière uniforme sur toute la génératrice. Le marquage n'est donc pas
régulier. La nappe ainsi marquée ne présente pas un motif uniforme et est de moindre
qualité d'un point de vue esthétique. Ce défaut apparaît pour les nappes de fibres
déposées à sec, qui présentent notamment une dispersion de grammage de plus ou moins
20 pour cent.
[0012] Le brevet américain n° 4 476 078 évoque ce problème dans le cas où l'étape de marquage
intervient après le séchage et la réticulation de la nappe. En effet, il fait remarquer
qu'avec ce procédé, on ne peut avoir ni une bonne définition du marquage, ni une qualité
élevée au niveau de l'empreinte du motif. Il propose pour solution un procédé consistant
à partiellement réticuler le liant après son application sur le voile, pour obtenir
une feuille partiellement réticulée et déformable qui puisse garder une tenue physique
au cours du transport vers le poste de marquage et pendant le marquage proprement
dit, à marquer la feuille partiellement réticulée et enfin à réticuler complètement
la feuille marquée. Un tel procédé présente des inconvénients : le marquage doit se
faire sur le lieu de la réticulation, donc vraisemblablement sur le lieu de la fabrication
de la nappe en elle-même et le procédé en soi est plus long et plus complexe.
[0013] La plupart des brevets de l'art antérieur mentionnés précédemment, proposent une
étape de marquage au cours du procédé même de fabrication de la nappe. Il est donc
très difficile de changer rapidement et au moindre coût le cylindre gravé pour un
motif différent. Ces procédés ne sont pas souples et flexibles pour répondre aux exigences
des marchés.
[0014] L'invention a pour but de pallier l'ensemble des inconvénients mentionnés précédemment
en fournissant un procédé d'ennoblissement de la nappe qui est un procédé simple de
transformation de la nappe, économique et flexible dans la mesure où le cylindre gravé
peut être facilement changé permettant ainsi de modifier le motif marqué sur la nappe.
[0015] Un autre but de l'invention est de fournir une nappe marquée dont le motif est régulier
quelle que soit la répartition des fibres dans la nappe, tout en maintenant les propriétés
mécaniques de la nappe et ses propriétés de surface. En particulier, pour la nappe
marquée selon l'invention comparée à la nappe avant marquage, les propriétés de résistance
de la nappe sont peu modifiées. En outre, la déformation impartie par la gravure est
permanente ce qui constitue un avantage incontestable. De plus, des effets mats et
brillants sont donnés si bien que la nappe peut présenter des jeux de lumière provenant
de l'opposition des creux et des reliefs. La partie en creux, correspondant à la partie
comprimée, donne de la brillance. Selon que l'on associe ou pas le marquage à une
opération de calandrage, l'épaisseur de la nappe diminue ou non, par rapport à son
épaisseur initiale.
[0016] Pour ce faire, l'invention a pour objet un procédé particulier de marquage d'une
nappe formée par voie sèche, constituée de fibres papetières liées par un liant thermoplastique
tel qu'un latex ou des fibres thermoplastiques, et dont la répartition des fibres
n'est pas parfaitement homogène, utilisant une technique de marquage connue dans le
domaine du textile pour ennoblir les tissus ; il s'agit du gaufrage des tissus.
[0017] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, le procédé consiste à déformer
sous contrainte à chaud la nappe entre un cylindre gravé dur et non déformable et
un cylindre récepteur d'une dureté comprise entre environ 60 et environ 90 degrés
Shore D, résilient et déformable sous la pression exercée par ledit cylindre gravé.
[0018] La résilience du cylindre récepteur est définie ici par le rapport entre l'énergie
restituée par le cylindre après déformation et l'énergie qui lui avait été fournie
pour le déformer. Ce rapport peut se déterminer à partir des cycles d'hystérésis obtenus
par traction et relâchement successifs à l'aide d'un dynamomètre ou en soumettant
une éprouvette à un choc grâce à un balancier.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, le cylindre récepteur est réalisé
dans un matériau qui peut subir des déformations, tel qu'un matériau papier, caoutchouc,
polyamide, polyuréthane ou encore textile.
[0020] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, le cylindre gravé est en acier
et est chauffé à une température allant d'environ 80 à environ 180° C et de préférence
d'environ 130 à environ 150° C.
[0021] Selon encore une caractéristique de l'invention, environ 10 à environ 40 pour cent
de la surface de ce cylindre est gravée.
[0022] L'invention a également pour objet une nappe formée par voie sèche, constituée de
fibres papetières liées par une matière thermoplastique, dont la répartition des fibres
n'est pas parfaitement homogène, présentant un indice de formation inférieur à environ
75 mesuré sur un appareil KAJAANI à l'état brut, et comportant sur au moins une de
ses faces un motif marqué.
[0023] Selon une caractéristique essentielle de cette nappe, le taux de marquage de la surface
de la nappe comportant le motif marqué est supérieur à environ 80 pour cent.
[0024] Selon une caractéristique essentielle de la nappe selon l'invention, la surface marquée
de la nappe est inférieure à 40 pour cent de la surface totale.
[0025] L'invention a encore pour objet une nappe obtenue suivant le procédé selon l'invention,
caractérisée par sa surface marquée, qui est supérieure à 40 pour cent de la surface
totale.
[0026] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture détaillée de la description qui suit en référence au dessin annexé dans
lequel :
- la figure unique représente une vue partielle d'une nappe comprimée entre un cylindre
gravé en acier et un cylindre récepteur résilient et déformable, la nappe correspondant
au premier type de nappe décrit ci-après.
[0027] Le problème posé dans la présente invention vient du fait que la nappe destinée à
être ennoblie est constituée de fibres papetières liées qui ne sont pas réparties
de manière uniforme ou homogène dans la nappe. En effet, la densité varie à l'intérieur
d'une même nappe de manière plus ou moins importante.
[0028] On qualifiera ci-après la répartition des fibres dans la nappe, avant marquage et
avant coloration, par l'épair ou indice de formation qui est un indice mesurant la
régularité de la disposition des fibres dans l'épaisseur de la feuille. L'aspect visuel
du produit vu par transparence donne une mesure qualitative de l'épair. Lorsque la
répartition des fibres n'est pas homogène, l'aspect visuel de la feuille présente
des zones claires et des zones plus foncées, on parle de formation "nuageuse". L'indice
de formation peut être mesuré quantitativement par des moyens optiques.
[0029] Pour illustrer la spécificité de la nappe utilisée dans l'invention, on mesure l'indice
de formation de la façon suivante : on fait passer de la lumière à travers la feuille
et on mesure l'intensité de la lumière transmise à travers cette feuille. Cette mesure
est réalisée sur un appareil approprié, ici un analyseur de formation commercialisé
sous le nom KAJAANI, appareil optique complètement automatisé. L'uniformité ou la
régularité de la répartition des fibres est déterminée en mesurant la variation de
l'intensité de la lumière transmise à travers un échantillon. La surface de l'échantillon
mesuré est de 63,5 millimètres sur 63,5 millimètres. L'analyseur capte l'image de
l'échantillon, la divise en pixels et la conserve en mémoire. Chaque pixel est ensuite
résolu en 256 niveaux discrets de gris. L'ordinateur calcule de manière statistique
un histogramme et l'indice de formation de l'échantillon mesuré. L'indice de formation
varie dans une échelle de 20 à 122, 4 ; une valeur élevée correspond à une meilleure
formation, plus uniforme. La formation la plus uniforme (mesurée sans échantillon)
est de 122,4.
[0030] La mesure de l'indice de formation est effectuée sur des nappes à l'état brut, c'est
à dire des nappes blanches correspondant aux nappes avant coloration et avant marquage.
[0031] Les nappes utilisées dans le procédé suivant l'invention ont un indice de formation
inférieur à environ 75.
[0032] Elles ont une épaisseur initiale d'environ 0,7 à environ 1,2 mm et un grammage initial
compris entre environ 50 et environ 120 g/m
2. Pour un grammage par exemple de 60 g/m
2, une nappe bien formée, peut présenter une variation de grammage de ± 4 grammes.
[0033] Elles contiennent entre environ 10 et environ 50 pour cent en poids de matière thermoplastique
permettant de lier les fibres papetières entre elles. Le liant est essentiellement
du latex et de manière générale, une émulsion de type éthylène-vinyl-acétate, ou encore
des poudres ou des fibres thermofusibles.
[0034] Par ailleurs, ces nappes sont déjà liées c'est à dire consolidées par le liant thermoplastique,
séchées et réticulées. Le procédé selon l'invention prend place en dehors du procédé
de fabrication de la nappe en elle-même ou à l'issue de ce dernier, contrairement
à la plupart des procédés de l'art antérieur où l'étape de marquage a lieu après le
dépôt des fibres sèches et avant que l'opération de liage ait été achevée.
[0035] Le procédé selon l'invention consiste à déformer sous contrainte à chaud la nappe
pour marquer de manière permanente un motif décoratif sur au moins une de ses faces.
L'étape de déformation sous contrainte et l'étape de chauffage peuvent être simultanées
ou dissociées selon la nature du cylindre gravé.
[0036] Ce dernier est réalisé dans un matériau dur et non déformable. En général, ce cylindre
est en acier gravé. Dans ce cas, le cylindre en acier est directement chauffé. On
pourrait également envisager de réaliser un cylindre gravé dans un autre matériau
dur tel qu'un matériau plastique qui ne se déformerait pas sous les contraintes exercées
et qui pourrait être gravé. Cependant, dans ce dernier cas, l'étape de chauffage serait
dissociée de celle de compression comme cela a déjà été proposé pour le gaufrage des
textiles.
[0037] Le motif est gravé sur le cylindre dur et non déformable. La surface du cylindre
est plus ou moins gravée selon le type de nappe souhaité.
[0038] Le motif gravé en surface du cylindre comporte des parties en relief qui correspondent
aux parties marquées en creux sur la surface de la nappe.
[0039] Pour un premier type de nappe, au maximum 40 pour cent de la surface du cylindre
est gravée et de préférence entre environ 10 et environ 40 pour cent et encore plus
préférentiellement entre environ 15 et environ 30 pour cent. Le motif de gravure,
dans ce cas, est tout à fait décoratif. Le dessin peut être, par exemple, constitué
de plusieurs motifs unitaires tels qu'une fleur ou autre, ou de lignes ou traits épaissis
donnant un effet marbré etc.
[0040] En référence à la figure qui illustre le marquage selon l'invention dans le but d'obtenir
le premier type de nappe, la hauteur d de la partie 1 en relief sur le cylindre gravé
2 ou encore la profondeur de la gravure, doit être strictement supérieure à l'épaisseur
e de la feuille ou de la nappe 3 qui est destinée à être marquée afin que la surface
4 de la nappe qui n'est pas marquée, c'est à dire qui n'est pas déformée par la partie
1 en relief du cylindre gravé 2, ne soit pas en contact avec la partie 5 sans relief
du cylindre gravé 2 qui, plus est, est chauffé dans le cas général. De ce fait, l'épaisseur
de la nappe initiale n'est pas modifiée de manière significative.
[0041] Pour un second type de nappe, plus de 40 pour cent et de préférence entre 60 et 90
pour cent de la surface du cylindre est gravée. Le motif est alors beaucoup plus petit
et peut se présenter sous la forme de points multiples. Dans ce dernier cas, le marquage
donne un aspect global de trame textile à la nappe. En effet, pour ce type de nappe,
on recherche un aspect et un toucher textile du type textile apprêté comme le coton
amidonné, c'est à dire une impression en main de tissus. On vise également à obtenir
une nappe d'épaisseur constante et inférieure à l'épaisseur initiale, toujours dans
l'esprit d'avoir un produit d'apparence ou imitation textile.
[0042] A la différence du premier type de nappe, la profondeur de la gravure est, pour le
second type de nappe, inférieure à l'épaisseur de la nappe. Par conséquent, avec en
plus une surface marquée importante, la nappe diminue substantiellement d'épaisseur.
[0043] Le cylindre récepteur encore dénommé contre-cylindre est réalisé dans un matériau
résilient ou "élastique", tel que défini précédemment, et peut subir des déformations
lorsque le cylindre gravé exerce des contraintes. Le matériau utilisé pour ce cylindre
récepteur doit présenter une dureté allant dans l'intervalle d'environ 60 à environ
90 degrés Shore D.
[0044] De préférence, la dureté de ce matériau se situera dans l'intervalle allant d'environ
65 à environ 85 degrés Shore D. Des exemples de matériau utilisé sont le caoutchouc
ayant par exemple une dureté d'environ 88 degrés Shore D pour le caoutchouc commercialisé
sous la marque Polylay, le papier ayant par exemple une dureté d'environ 78 à environ
82 degrés Shore D, le polyamide ayant une dureté d'environ 80 degrés Shore D ou encore
un matériau textile ayant une dureté d'environ 78 à environ 85 degrés Shore D. Le
cylindre en matériau textile donne de bons résultats. On peut envisager un cylindre
en matériau "composite" où le coeur du cylindre est en papier et le revêtement du
cylindre est en matériau textile par exemple de type laineux. La dureté d'un tel cylindre
est d'environ 82 degrés Shore D. Le polyamide est également bien approprié permettant
une bonne répartition de l'effort sur toute la surface du cylindre et épousant la
surface des motifs. Tout matériau plastique élastique équivalent peut être envisagé.
[0045] Pour le second type de nappe, à imitation textile, on utilise par exemple, un contre-cylindre
en polyuréthane de qualité spéciale d'une dureté d'environ 75 degrés Shore D.
[0046] Le cylindre récepteur ou contre-cylindre est souple et admet les irrégularités d'épaisseur
de la nappe. Il se déforme avantageusement suivant le contour des parties formant
saillie du cylindre gravé lorsque ce dernier est appliqué sous pression et à chaud
sur la nappe destinée à être marquée.
[0047] Suivant un mode de réalisation du procédé selon l'invention, la nappe est marquée
à chaud entre le cylindre gravé en acier qui est chauffé, et le cylindre récepteur
ou contre-cylindre. Le cylindre gravé est chauffé à une température équivalente à
la température de ramollissement ou de fluage du matériau constituant la nappe dans
la zone comprimée, c'est à dire à une température située entre environ 80 et 180°
C et de préférence entre environ 130 et 150° C. Le cylindre gravé exerce une pression
linéaire sur la nappe, pouvant varier dans un intervalle allant d'environ 40 à environ
150 kg/cm et de préférence d'environ 60 à environ 100 kg/cm. La machine peut présenter
une vitesse d'environ 10 à environ 300 m/min. et de préférence d'environ 80 à 200
m/min. Il est à noter que la température augmente avec la vitesse de la machine. Comme
on recherche une permanence de l'effort, pour une vitesse de défilement ou une vitesse
de la machine donnée, la pression et la température du cylindre gravé doivent être
corrélées. De préférence, une seule face de la nappe est marquée mais les deux faces
peuvent être marquées.
[0048] La nappe résultant de ce procédé est marquée. Les zones marquées sont compactées
et leur densité a augmenté.
[0049] De manière générale, le grammage de la nappe marquée varie peu par rapport à celui
de la nappe initiale. Le motif marqué est très régulier et permanent.
[0050] Pour le premier type de nappe, la surface marquée de la nappe est inférieure à 40
pour cent de la surface totale de la nappe, contrairement à la nappe marquée au moyen
du procédé décrit dans le brevet européen n° 0 077 055 de l'art antérieur. De préférence,
cette surface marquée varie dans l'intervalle allant d'environ 15 à environ 30 pour
cent de la surface totale de la nappe. Cette limitation de la surface marquée est
essentielle pour ce type de nappe. En outre, l'épaisseur moyenne de la nappe ainsi
marquée a très peu diminué de l'ordre de 0,02 à 0,2 mm et de préférence de moins de
0,1 mm par rapport à l'épaisseur initiale.
[0051] De par le procédé de marquage spécifique de l'invention, dans le cas particulier
où la surface marquée est inférieure à 40 pour cent de la surface totale et la profondeur
de gravure est supérieure à l'épaisseur de la feuille, la nappe garde avantageusement
les propriétés de surface avant marquage, telles que son toucher doux et son moelleux.
La nappe ainsi marquée présente une plus grande douceur que des nappes marquées de
manière classique.
[0052] Une des caractéristiques essentielles de la nappe marquée selon l'invention, notamment
du premier type de nappe, réside dans le fait qu'elle présente un motif permanent
malgré l'hétérogénéité dans la répartition des fibres de la nappe, illustrée par l'épair.
[0053] Cette caractéristique peut être quantifiée par la mesure du taux de marquage de la
nappe. Le taux de marquage correspond au rendement du transfert de l'image de la gravure
du cylindre gravé sur la nappe. Ce taux de marquage a été mesuré par analyse d'image
sur un appareil commercialisé sous le nom Quantimet 600 par la société LEICA.
[0054] La méthode d'analyse consiste à soumettre des échantillons de la nappe à un éclairage
rasant suivant un certain angle, à mettre ainsi en évidence le relief du motif en
créant des zones d'ombre. La surface des zones d'ombre est mesurée à partir d'un seuil
de gris déterminé à partir d'un témoin.
[0055] Le taux de marquage est le rapport suivant : surface marquée de la nappe (par rapport
à la surface totale de la nappe) sur surface marquée théorique (correspondant à la
surface gravée du cylindre) par rapport à la surface totale de la nappe.
[0056] Un taux de marquage de 0 pour cent correspond à une surface qui n'a pas été marquée
et un taux de marquage de 100 pour cent correspond à un marquage idéal ou parfait.
Le taux de marquage de 100 pour cent est en fait l'empreinte parfaite du relief du
cylindre gravé.
[0057] La nappe marquée selon l'invention correspondant au premier type de nappe, c'est
à dire à la nappe dont la surface marquée est inférieure à 40 pour cent, présente
un taux de marquage supérieur à environ 80 pour cent et de préférence supérieur à
90 pour cent.
[0058] L'aspect esthétique d'une telle nappe est nettement amélioré par rapport à une nappe
marquée de manière classique entre deux cylindres en acier, qui présente un motif
qui est marqué de manière irrégulière et n'est pas permanent.
[0059] Une autre des caractéristiques avantageuses du premier type de nappe, est qu'elle
présente des parties de surface brillantes alternant avec des parties de surface mates,
bien visibles à l'oeil nu, les parties brillantes correspondant à la surface marquée
de la nappe. Cet effet mat et brillant fait nettement ressortir le motif et participe
à l'ennoblissement de la nappe. Il donne un aspect satiné à la partie de surface marquée
et rappelle, au niveau du toucher et de l'apparence, le coton damassé.
[0060] Pour le second type de nappe, la surface marquée est supérieure à 40 pour cent de
la surface totale de la nappe. La nappe présente une épaisseur apparente plus faible
comparée à son épaisseur initiale. La diminution de l'épaisseur est de l'ordre de
25 pour cent de l'épaisseur initiale. Cette nappe présente par ailleurs pour avantage
d'avoir une épaisseur constante ce qui n'est pas toujours le cas de la nappe initiale
à l'issue de sa fabrication.
[0061] Pour ce type de nappe ayant un aspect textile, la rigidité peut être avantageusement
augmentée de manière à ce que, par exemple, les serviettes de table puissent avoir
un toucher de textile apprêté et, une fois pliée pour la présentation, garder cette
forme pliée. Pour ce faire, on augmente le grammage de la nappe et on choisit un liant
approprié.
[0062] Enfin, la nappe marquée selon l'invention quelle que soit sa surface marquée, présente
des propriétés mécaniques, en particulier des propriétés de résistance, sensiblement
identiques à celles de la nappe avant traitement.
1. Procédé d'ennoblissement d'une nappe formée par voie sèche, constituée de fibres papetières
liées par un liant thermoplastique, et dont la répartition des fibres n'est pas parfaitement
homogène, caractérisée en ce qu'il consiste à déformer sous contrainte à chaud et
à marquer de manière permanente ladite nappe entre un cylindre gravé dur et non déformable
et un cylindre récepteur d'une dureté comprise entre environ 60 et environ 90 degrés
Shore D, résilient et déformable sous la pression exercée par ledit cylindre gravé.
2. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit cylindre récepteur
a une dureté de préférence d'environ 65 à environ 85 degrés Shore D.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le cylindre récepteur
est réalisé dans un matériau qui peut subir des déformations, tel qu'un matériau papier,
caoutchouc, polyamide, polyuréthane ou encore textile.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le cylindre
gravé dur est réalisé en acier ou tout matériau qui ne se déforme pas sous la pression
exercée, tel que par exemple un matériau plastique.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le cylindre gravé est en acier
et est chauffé à une température allant d'environ 80 à environ 180° C et de préférence
d'environ 130 à environ 150° C.
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pression
linéaire du cylindre gravé est d'environ 40 à environ 150 kg/cm et de préférence d'environ
60 à environ 100 kg/cm.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on effectue
un calandrage simultanément au marquage.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'environ 10 à environ
40 pour cent de la surface du cylindre dur et non déformable est gravée.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'environ 15 à environ 30 pour
cent de la surface dudit cylindre est de préférence gravée.
10. Procédé selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que la profondeur de la gravure
est supérieure à l'épaisseur de la nappe.
11. Nappe formée par voie sèche, constituée de fibres papetières liées par une matière
thermoplastique, dont la répartition des fibres n'est pas parfaitement homogène, présentant
un indice de formation inférieur à 75 mesuré sur un appareil KAAJANI à l'état brut
et comportant sur au moins une de ses faces un motif, caractérisée en ce que le motif
a été obtenu par marquage à chaud entre un cylindre gravé dur et non déformable et
un cylindre récepteur d'une dureté comprise entre environ 60 et environ 90 degrés
Shore D, résilient et déformable sous la pression exercée par ledit cylindre gravé,
et en ce que sur la partie de la surface de la nappe comportant ledit motif le taux
de marquage est supérieur à environ 80 pour cent.
12. Nappe selon la revendication 11, caractérisée en ce que ledit taux de marquage est
de préférence supérieur à 90 pour cent.
13. Nappe selon la revendication 11 ou 12, caractérisée en ce que la surface marquée de
ladite nappe est inférieure à 40 pour cent de la surface totale.
14. Nappe selon la revendication 13, caractérisée en ce que la surface marquée de la dite
nappe est de préférence comprise entre environ 15 et environ 30 pour cent de la surface
totale de ladite nappe.
15. Nappe selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisée en ce la surface de la
nappe comportant ledit motif présente des parties de surface brillantes alternant
avec des parties de surface mates, lesdites parties de surface brillantes correspondant
à la surface marquée.
16. Nappe selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisée en ce qu'elle a une épais
d'environ 0,5 à environ 1 mm.
17. Nappe formée par voie sèche, constituée de fibres papetières liées par une matière
thermoplastique, dont la répartition des fibres n'est pas parfaitement homogène et
comportant sur au moins une de ses faces un motif, caractérisée en ce que le motif
a été obtenu par marquage à chaud entre un cylindre gravé dur et non déformable et
un cylindre récepteur d'une dureté comprise entre environ 60 et environ 90 degrés
Shore D, résilient et déformable sous la pression exercée par ledit cylindre gravé
et en ce que la surface marquée de ladite nappe est supérieure à 40 pour cent de la
surface totale de la nappe.
18. Nappe selon l'une des revendications 11 à 17, caractérisée en ce qu'elle a un grammage
compris entre environ 50 et environ 120 g/m2.
19. Nappe selon l'une des revendications 11 à 18, caractérisée en ce que la nappe contient
entre environ 10 et environ 50 pour cent en poids de matière thermoplastique.
1. Verfahren zum Veredeln eines trocken geformten Vliesstoffes, der aus Papierfasern
gebildet ist, die mittels eines thermoplastischen Bindemittels verbunden sind und
wovon die Verteilung der Fasern nicht vollkommen homogen ist, dadurch gekennzeichnet,
daß es darin besteht, den Vliesstoff dauerhaft unter Druck heiß zu verformen und zu
markieren zwischen einem harten und nicht verformbaren Formzylinder und einem Nehmerzylinder
mit einer Härte, die zwischen ungefähr 60 und ungefähr 90 Grad Shore D enthalten ist,
der elastisch und verformbar unter dem von dem Formzylinder ausgeübten Druck ist.
2. Verfahren gemäß dem vorstehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, daß der Nehmerzylinder
eine Härte von vorzugsweise ungefähr 65 bis ungefähr 85 Grad Shore D hat.
3. Verfahren gemäß Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Nehmerzylinder
aus einem Material hergestellt ist, welches Verformungen ertragen kann, so wie einem
Material aus Papier, Kautschuk, Polyamid, Polyurethan oder auch Textil.
4. Verfahren gemäß einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß der
harte Formzylinder aus Stahl oder jedem Material hergestellt ist, welches sich nicht
unter dem ausgeübten Druck verformt, so wie beispielsweise einem Kunststoffmaterial.
5. Verfahren gemäß Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß der Formzylinder aus Stahl
und auf eine Temperatur von ungefähr 80 bis ungefähr 180 °C und vorzugsweise von ungefähr
130 bis ungefähr 150 °C geheizt ist.
6. Verfahren gemäß einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß die
Linienpressung des Formzylinders ungefähr 40 bis ungefähr 150 kg/cm und vorzugsweise
ungefähr 60 bis ungefähr 100 kg/cm beträgt.
7. Verfahren gemäß einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß man
gleichzeitig mit der Markierung ein Kanalisieren durchführt.
8. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, daß ungefähr
10 bis ungefähr 40 % der Oberfläche des harten und nicht verformbaren Zylinders graviert
sind.
9. Verfahren gemäß Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, daß ungefähr 15 bis ungefähr 30
% der Oberfläche des Zylinders vorzugsweise graviert ist.
10. Verfahren gemäß Anspruch 8 oder 9, dadurch gekennzeichnet, daß die Tiefe der Gravur
die Dicke des Vlieses übersteigt.
11. Trocken geformter Vliesstoff, gebildet aus Papierfasern, die von einem thermoplastischen
Material verbunden sind, wovon die Verteilung der Fasern nicht vollkommen homogen
ist, der einen Formationsindex unter 75 gemessen auf einem KAAJANI-Apparat im Rohzustand
aufweist, und auf zumindest einer seiner Seiten ein Motiv aufweist, dadurch gekennzeichnet,
daß das Motiv durch heißes Markieren zwischen einem harten und nicht verformbaren
Formzylinder und einem Nehmerzylinder mit einer Härte enthalten zwischen ungefähr
60 und ungefähr 90 Grad Shore D, der elastisch und verformbar unter dem von dem Formzylinder
ausgeübten Druck ist, erhalten ist, und daß auf dem Teil der Oberfläche des Vliesstoffes,
die das Motiv aufweist, der Prozentsatz der Markierung größer als ungefähr 80 % ist.
12. Vliesstoff gemäß Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, daß der Prozentsatz vorzugsweise
über 90 % beträgt.
13. Vliesstoff gemäß Anspruch 11 oder 12, dadurch gekennzeichnet, daß die markierte Oberfläche
des Vliesstoffes weniger als 40 % der gesamten Oberfläche beträgt.
14. Vliesstoff gemäß Anspruch 13, dadurch gekennzeichnet, daß die markierte Oberfläche
des Vliesstoffes vorzugsweise zwischen ungefähr 15 und ungefähr 30 % der Gesamtoberfläche
des Vliesstoffes beträgt.
15. Vliesstoff gemäß einem der Ansprüche 11 bis 14, dadurch gekennzeichnet, daß die Oberfläche
des Vliesstoffes, die das Motiv aufweist, glänzende Oberflächenteile abwechselnd mit
matten Oberflächenteilen zeigt, wobei die glänzenden Oberflächenteile der markierten
Oberfläche entsprechen.
16. Vliesstoff gemäß einem der Ansprüche 11 bis 15, dadurch gekennzeichnet, daß er eine
Dicke von ungefähr 0,5 bis ungefähr 1 mm hat.
17. Trocken geformter Vliesstoff, gebildet aus Papierfasern, die von einem thermoplastischen
Material verbunden sind, wovon die Verteilung der Fasern nicht vollkommen homogen
ist, und der auf zumindest einer seiner Seiten ein Motiv aufweist, dadurch gekennzeichnet,
daß das Motiv durch heißes Markieren erhalten ist zwischen einem harten und nicht
verformbaren Formzylinder und einem Nehmerzylinder mit einer Härte enthalten zwischen
ungefähr 60 und ungefähr 90 Grad Shore D, der elastisch und verformbar unter dem von
dem Formzylinder ausgeübten Druck ist, und daß die markierte Oberfläche des Vliesstoffes
über 40 % der gesamten Oberfläche des Vliesstoffes beträgt.
18. Vliesstoff gemäß einem der Ansprüche 11 bis 17, dadurch gekennzeichnet, daß er eine
Flächenmasse zwischen ungefähr 50 und ungefähr 120 g/m2 hat.
19. Vliesstoff gemäß einem der Ansprüche 11 bis 18, dadurch gekennzeichnet, daß der Vliesstoff
zwischen ungefähr 10 und ungefähr 50 Gew.-% thermoplastischen Materials enthält.
1. Method for finishing a dry-laid web, consisting of paper fibres bound by a thermoplastic
binder and of which the fibre distribution is not perfectly homogeneous, characterized
in that it consists of deforming with heat and under stress and of permanently marking
the said web between a hard, non-deformable engraved cylinder and a receiving cylinder
having a hardness of between approximately 60 and approximately 90 degrees Shore D,
which is resilient and deformable under the pressure exerted by the said engraved
cylinder.
2. Method according to the preceding claim, characterized in that the said receiving
cylinder has a hardness preferably between approximately 65 and approximately 85 degrees
Shore D.
3. Method according to claim 1 or 2, characterized in that the receiving cylinder is
made of a material which can undergo deformations, such as material made of paper,
rubber, polyamide, polyurethane or moreover textile.
4. Method according to one of the preceding claims, characterized in that the hard engraved
cylinder is made of steel or any material which does not deform under the pressure
exerted, such as for example a plastic material.
5. Method according to claim 4, characterized in that the engraved cylinder is made of
steel and is heated to a temperature of from approximately 80 to approximately 180°C
and preferably from approximately 130 to approximately 150°C.
6. Method according to one of the preceding claims, characterized in that the linear
pressure from the engraved cylinder is approximately 40 to approximately 150 kg/cm
and preferably approximately 60 to approximately 100 kg/cm.
7. Method according to one of the preceding claims, characterized in that calendering
is carried out at the same time as marking.
8. Method according to one of claims 1 to 6, characterized in that approximately 10 to
approximately 40 per cent of the surface area of the hard, non-deformable cylinder
is engraved.
9. Method according to claim 8, characterized in that approximately 15 per cent to approximately
30 per cent of the surface area of the said cylinder is preferably engraved.
10. Method according to claim 8 or 9, characterized in that the depth of the engraving
is greater than the thickness of the web.
11. Dry-laid web, consisting of paper fibres bound by a thermoplastic material, of which
the fibre distribution is not perfectly homogeneous, having a formation index of less
than 75 measured on a KAAJANI apparatus in the raw state and having a pattern on at
least one of its surfaces, characterized in that the pattern has been obtained by
hot marking between a hard, non-deformable engraved cylinder and a receiving cylinder
having a hardness of between approximately 60 and approximately 90 degrees Shore D,
which is resilient and deformable under the pressure exerted by the said engraved
cylinder, and in that on the surface of the web bearing the said pattern the degree
of marking is greater than approximately 80 per cent.
12. Web according to claim 11, characterized in that the said degree of marking is preferably
greater than 90 per cent.
13. Web according to claim 11 or 12, characterized in that the marked surface area of
the said web is less than 40 per cent of the total surface area.
14. Web according to claim 13, characterized in that the marked surface area of the said
web preferably lies between approximately 15 and approximately 30 per cent of the
total surface area of the said web.
15. Web according to one of claims 11 to 14, characterized in that the surface of the
web bearing the said pattern has glossy parts of the surface alternating with matt
parts of the surface, the said glossy parts of the surface corresponding to the marked
surface.
16. Web according to one of claims 11 to 15, characterized in that it has a thickness
of approximately 0.5 to approximately 1 mm.
17. Dry-laid web, consisting of paper fibres bound by a thermoplastic material of which
the fibre distribution is not perfectly homogeneous and having a pattern on at least
one of its faces, characterized in that the pattern has been obtained by hot marking
between a hard, non-deformable engraved cylinder and a receiving cylinder with a hardness
of between approximately 60 and approximately 90 degrees Shore D, which is resilient
and deformable under the pressure exerted by the said engraved cylinder and in that
the marked surface area of the said web is greater than 40 % of the total surface
area of the web.
18. Web according to one of claims 11 to 17, characterized in that it has a grammage of
between approximately 50 and approximately 120 g/m2.
19. Web according to one of claims 11 to 18, characterized in that the web contains between
approximately 10 and approximately 50 per cent by weight of thermoplastic material.