[0001] La présente invention concerne un siège adaptable à la morphologie de l'utilisateur.
[0002] Depuis quelques années, les constructeurs de sièges domestiques ou de bureau se préoccupent
davantage du confort de l'utilisateur, qui est amené à passer une grande partie de
son temps assis, que ce soit dans le cadre de son travail, par exemple devant un ordinateur,
ou pendant ses loisirs, par exemple devant la télévision. Des efforts ont donc été
faits pour développer des sièges qui offrent une grande souplesse d'utilisation et
un confort optimal dans toutes les positions et, en particulier, des sièges offrant
un support réglable au niveau de la nuque et de la cambrure lombaire de l'utilisateur.
[0003] Par exemple, le siège divulgué dans la demande de brevet WO 92/06621 constitue une
amélioration aux fauteuils de relaxation traditionnels, en ce sens qu'il intègre un
dispositif permettant de réduire la cambrure du support lombaire au fur et à mesure
que le siège est basculé vers l'arrière, de façon à suivre les déformations de la
colonne vertébrale de l'utilisateur. Ce siège connu intègre en outre un support pour
la nuque qui pivote en sens inverse de l'inclinaison du siège.
[0004] De son côté, la demande de brevet européenne EP-A-0 240 389 concerne un siège dont
le dossier est formé de deux montants métalliques parallèles sur lesquels sont fixés
transversalement deux bandeaux articulés l'un à l'autre au niveau de la région lombaire
de l'utilisateur, et dont l'assise est formée de deux bandeaux, articulés entre eux
et au bandeau inférieur du dossier. Ce document prévoit également une modification
automatique de la forme de la région lombaire du siège en fonction de l'inclinaison
de celui-ci.
[0005] L'inconvénient de ce type de sièges est qu'ils ne sont pas adaptés à des utilisateurs
ayant des morphologies différentes. Or, compte tenu du fait que les sièges, tels que
les fauteuils de relaxation ou les sièges de bureau, ont une durée de vie relativement
longue et sont relativement coûteux, il existe actuellement un besoin en des sièges
qui soient non seulement adaptables aux différentes positions que l'utilisateur est
susceptible de prendre -de la position assise redressée à la position allongée-, mais
qui puissent également convenir à des utilisateurs différents. De plus, l'allongement
de l'espérance de vie des utilisateurs nécessite de concevoir un siège qui puisse
suivre l'évolution de la morphologie d'un utilisateur particulier, notamment la réduction
de sa taille, qui peut être de plusieurs centimètres en quelques années.
[0006] Certains sièges connus ont tenté de répondre à ces besoins.
[0007] Ainsi, dans une forme d'exécution, le bandeau supérieur du dossier du siège divulgué
dans la demande de brevet EP-A-0 240 389 précitée peut être réglé en hauteur par un
système de crémaillère, de glissière blocable, etc., de sorte que ce siège est adaptable
à des utilisateurs ayant des hauteurs de dos différentes. On connaît par ailleurs
un siège ergonomique disponible dans le commerce auprès de Herman Miller et Cie, Paris,
France sous la dénomination commerciale AERON, qui incorpore un coussin monté coulissant
sur la face arrière du dossier, destiné à former un support lombaire réglable en hauteur,
qui peut avoir deux profondeurs différentes. Ce siège est donc adapté à des utilisateurs
ayant une cambrure plus ou moins prononcée et plus ou moins haute.
[0008] Toutefois, à la connaissance du demandeur, il n'existe actuellement aucun siège qui
soit réellement adaptable à toutes les morphologies, c'est-à-dire à des utilisateurs
qui, bien qu'ayant éventuellement la même taille, ont une cambrure lombaire et une
nuque plus ou moins haute, des jambes et un dos plus ou moins longs.
[0009] L'invention propose donc un siège comportant un piètement et une structure porteuse
comprenant une partie d'assise et une partie dorsale connectées l'une à l'autre, ladite
partie dorsale supportant au moins deux éléments dorsaux adjacents, dits inférieur
et supérieur, et ladite partie d'assise supportant au moins un élément d'assise, caractérisé
en ce que lesdits éléments d'assise et dorsaux sont reliés à la structure porteuse
par des moyens de fixation qui permettent une translation de haut en bas, et réciproquement,
des éléments dorsaux, indépendamment les uns des autres, et une translation d'avant
en arrière, et réciproquement, dudit au moins un élément d'assise, le long de ladite
structure porteuse, de façon à ce que la position desdits éléments dorsaux et d'assise
puisse être réglée en fonction de la morphologie de l'utilisateur.
[0010] Selon une variante préférée de l'invention, le siège comprend deux éléments d'assise,
dits antérieur et postérieur, qui sont adaptés à coulisser indépendamment l'un de
l'autre le long de la structure porteuse.
[0011] Avantageusement, le siège selon l'invention comprend en outre un troisième élément
dorsal dit intermédiaire, disposé entre les éléments dorsaux supérieur et inférieur,
qui est de préférence relié à la partie dorsale de la structure porteuse par des moyens
de fixation qui lui permettent d'être déplacé verticalement le long de ladite structure
porteuse, indépendamment des éléments dorsaux supérieur et inférieur.
[0012] L'élément dorsal intermédiaire a convenablement une épaisseur inférieure à l'épaisseur
dudit élément dorsal supérieur et/ou dudit élément dorsal inférieur. De cette manière,
l'élément dorsal supérieur soutient correctement la nuque et l'élément dorsal inférieur
se conforme à la cambrure de l'utilisateur, de sorte que sa colonne vertébrale conserve
un bon profil. Avantageusement, pour qu'ils se conforment davantage à différents types
de morphologies, l'élément dorsal inférieur et/ou l'élément dorsal supérieur peuvent
intégrer une pompe à air commandée manuellement, destinée à faire varier leur épaisseur.
[0013] Les moyens de fixation sont de préférence constitués par une première et une seconde
vis réunies coaxialement tête bêche, la tige pleine de ladite première vis étant vissée
dans la tige creuse de ladite seconde vis, et par un ressort hélicoïdal, enroulé autour
de ladite seconde vis, qui est de préférence noyé dans un bloc de matériau amortisseur
de vibrations, tel que du caoutchouc. Dans ce cas, la structure porteuse comprend
de préférence au moins une tige creuse, présentant une fente longitudinale, dans laquelle
lesdits moyens de fixation sont adaptés à coulisser. De préférence, elle comprend
une paire de telles tiges creuses parallèles. La tige creuse peut être constituée
de tout matériau suffisamment rigide, tel qu'un métal -par exemple de l'aluminium
moulé-, de la fibre de carbone, etc. et elle peut avoir une section transversale de
forme quelconque, par exemple cylindrique, trapézoïdale, carrée, etc. Selon une autre
possibilité, la structure porteuse peut être une structure pleine qui possède des
fentes dans lesquelles les moyens de fixation précités sont adaptés à coulisser.
[0014] En variante, les moyens de fixation pourraient également être constitués par des
systèmes d'attache à boucles et crochets, du type Velcro
R, des pressions, etc. ou encore par une crémaillère ou analogue.
[0015] Les éléments d'assise et dorsaux sont par exemple chacun constitués par une coque
rigide qui contient une structure en mousse, en latex ou analogue, ou par une coque
rigide sur laquelle est tendue une toile, telle que du polyuréthanne.
[0016] Le siège selon l'invention peut être utilisé comme siège de bureau, fauteuil de relaxation
ou siège de véhicule automobile, et il peut être pourvu de tous les moyens qui équipent
habituellement ces types de sièges. Ainsi, le piètement peut être muni de moyens permettant
son réglage en hauteur. De plus, la partie dorsale et la partie d'assise peuvent être
articulées l'une à l'autre de façon à ce que l'angle formé entre ces parties puisse
varier. Dans ce cas, il est préférable que la position de la cambrure de l'utilisateur
par rapport au siège ne varie que faiblement en fonction de l'inclinaison du siège.
En variante, l'angle entre la partie dorsale et la partie d'assise peut être réglé
manuellement, une fois pour toutes, par l'utilisateur, et ne pas être affecté ensuite
par le basculement mécanique du siège de la posiion assise redressée à la position
allongée et vice-versa. Le siège peut également comprendre des accoudoirs reliés à
la structure porteuse par des moyens de longueur variable, de façon à permettre un
réglage de la largeur de l'assise. Enfin, le siège peut intégrer un repose-pieds articulé
audit élément d'assise antérieur, un dispositif d'assistance à la remise debout de
l'utilisateur, dit "dispositif de mise debout", etc. On notera en outre que plusieurs
sièges selon l'invention peuvent être assemblés côte à côte pour former un canapé
ou une rangée de sièges utilisable, en particulier, dans les lieux publics, les moyens
de transport routier, aérien ou maritime de voyageurs, etc.
[0017] L'invention sera mieux comprise à la lumière de la description détaillée et non limitative
suivante, prise en combinaison avec les dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 est une vue schématique de face, partiellement arrachée, d'un siège selon
l'invention ;
la figure 2 est une vue schématique, partiellement arrachée, de l'arrière du siège
illustré à la figure 1 ;
la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III des figures 1 et 2 ;
la figure 4 est une vue schématique de face d'un autre type de siège selon la présente
invention ;
la figure 5 est une vue schématique de côté du siège illustré à la figure 4 ; et
la figure 6 est une vue schématique en coupe horizontale, prise le long de la ligne
VI-VI de la figure 3, d'un moyen de fixation d'un élément de dossier à la structure
porteuse.
[0018] Dans le cadre de cette description, les termes "supérieur" et "inférieur", appliqués
aux éléments dorsaux, et les termes "antérieur" et "postérieur", appliqués aux éléments
d'assise, désignent les positions de ces éléments par rapport à un utilisateur du
siège selon l'invention, le long de la structure porteuse dudit siège. Il en est de
même des adverbes "avant", "arrière", "haut" et "bas".
[0019] Si l'on se réfère tout d'abord à la figure 1, qui représente un siège selon l'invention
utilisé comme fauteuil de relaxation, on voit un siège 1 qui comprend une assise 2
articulée à un dossier par des moyens classiques, qui sont connus de l'homme de l'art.
Le dossier est constitué de trois éléments inférieur 3, intermédiaire 4 et supérieur
5 sensiblement rectangulaires, disposés les uns au-dessus des autres et espacés les
uns des autres, qui forment respectivement un support lombaire, un support dorsal
et un repose-tête. Ces trois éléments dorsaux ont chacun une longueur d'environ 54
cm et une largeur d'environ 21 cm, la hauteur totale du dossier étant d'environ 78
cm lorsqu'ils sont espacés au maximum les uns des autres. Ces éléments sont inclus
dans une housse commune extensible 25, en tissu ou en cuir, partiellement arrachée
à la figure 1 pour montrer la structure interne du dossier, ladite housse étant destinée
à dissimuler les éléments dorsaux à la vue. Les éléments dorsaux 3, 4, 5 sont montés
coulissants sur une structure porteuse 60 formée de deux tiges métalliques creuses
6a et 6b, parallèles et sensiblement verticales, formant partie dorsale, et de deux
tiges similaires, sensiblement horizontales (non visibles à la figure 1), formant
partie d'assise de la structure porteuse.
[0020] Un panneau latéral 7 est disposé verticalement le long d'un bord latéral de l'assise
2. Le panneau latéral 7 s'étend sensiblement depuis le sol jusqu'au bord inférieur
de l'élément dorsal 4. Une poignée de soutien 9 est prévue à l'extrémité supérieure
avant du panneau latéral 7 pour assister un utilisateur tandis qu'il s'assied ou se
relève. Un accoudoir 8 de forme bombée, en un matériau souple, tel que du tissu ou
du cuir par exemple, est fixé sur le dessus du panneau 7 et s'étend longitudinalement
sur une portion majeure de la longueur dudit panneau 7. L'accoudoir 8 supporte un
tableau de commande représenté en 21. Un coussin allongé 10 est disposé le long dudit
bord latéral de l'assise 2, contre le panneau latéral 7. Le panneau latéral 7 est
supporté, à l'avant, par un pied 11 et, à l'arrière, par une roulette (représentée
en 24 à la figure 2), qui sont montés à ses extrémités avant et arrière respectives.
En variante, le panneau latéral 7 pourrait être supporté par deux pieds, tels que
11.
[0021] Des éléments semblables aux éléments décrits ci-dessus sont prévus le long du second
bord latéral de l'assise 2 et identifiés par les mêmes chiffres de référence suivis
du signe prime. La description précédente s'applique donc mutatis mutandis à ces éléments
qui ne seront pas davantage décrits.
[0022] Les panneaux latéraux 7, 7' sont fixés à la partie d'assise de la structure porteuse
par un mécanisme de longueur variable (non représenté), qui permet d'écarter les panneaux
latéraux 7, 7' pour faire varier la largeur du siège en fonction de la morphologie
de l'utilisateur.
[0023] Un repose-pieds 16 de structure classique est articulé à l'assise 2 et supporté par
des tiges métalliques 6"a et 6"b, similaires aux tiges 6a et 6b.
[0024] En outre, le siège selon l'invention, lorsqu'il est utilisé comme fauteuil de relaxation,
peut incorporer tous les accessoires connus dans l'art et dont sont classiquement
pourvus de tels sièges, tels qu'un dispositif de mise-debout.
[0025] La figure 2 est une vue arrière du siège précédemment décrit, sur laquelle on voit
le panneau arrière 12 qui est prévu pour dissimuler la partie du siège située en-deçà
de l'assise 2. Cette figure montre également que les faces arrière des éléments dorsaux
3 et 5 sont respectivement munies de pompes 19 et 20 qui permettent d'actionner manuellement
des coussins d'air placés dans les éléments dorsaux correspondants. Les faces arrière
de ces éléments, ainsi que celle de l'élément dorsal 4, sont respectivement reliées
aux tiges 6a et 6b par des moyens de fixation 13a et 13b sensiblement cylindriques,
qui seront décrits avec davantage de détails par référence à la figure 6.
[0026] Dans la forme d'exécution des figures 1 à 3, les tiges 6a et 6b sont visibles à l'arrière
du siège. En variante, elles pourraient être dissimulées, à des fins esthétiques,
par une structure rigide telle qu'une structure en bois multiplis, éventuellement
habillée de tissu ou de cuir.
[0027] Sur la figure 3, on voit que la structure porteuse 60 du fauteuil de relaxation selon
l'invention est en fait constituée d'une partie dorsale 6, qui a de profil la forme
d'une ligne brisée formant un angle rentrant sensiblement en son milieu, d'une partie
d'assise 6' articulée à la partie dorsale 6 en 14, qui a de profil la forme d'une
ligne brisée formant un angle saillant sensiblement en son milieu, et d'une partie
de repose-pieds 6", articulée à la partie d'assise 6' en 15. La partie d'assise 6'
supporte deux éléments d'assise antérieur 17 et postérieur 18, qui sont disposés l'un
derrière l'autre, et montés coulissants, le long de la structure porteuse 60. Ces
éléments d'assise 17 et 18 ont chacun une largeur d'environ 21 cm et la profondeur
maximale de l'assise, qui peut être obtenue en écartant le plus possible les éléments
d'assise 17, 18 l'un de l'autre, est d'environ 54 cm. Les éléments d'assise 17, 18
et le repose-pieds 16 sont reliés à la structure porteuse 60 par l'intermédiaire de
moyens de fixation, tels que 13b, qui seront davantage décrits par référence à la
figure 6.
[0028] Chacun des éléments 3, 4, 5, 16, 17 et 18 est constitué d'une coque en bois multiplis
26 contenant une structure en mousse 27, telle que de la mousse Bultex
R, ou en latex alvéolé. Il est bien entendu que la structure des éléments dorsaux et
des éléments d'assise n'est pas limitée à cette forme d'exécution et qu'il est possible,
en variante, d'utiliser des éléments constitués d'une coque rigide de forme sensiblement
hémisphérique, sur laquelle est tendue une toile, telle que du polyuréthanne, et qui
sont associés à une structure porteuse en fibre de carbone par des moyens de fixation
qui peuvent être rigides (la toile tendue conférant elle-même une certaine flexibilité
auxdits éléments) . On obtient de cette manière un siège qui a une configuration très
légère, ce qui peut être avantageux tant sur le plan esthétique que du point de vue
de son prix de revient.
[0029] Dans la forme d'exécution illustrée, la structure porteuse 60 est constituée, comme
il est décrit plus haut, de paires de tiges creuses parallèles. Toutefois, même si
cette variante est préférée du fait qu'elle offre, à moindre coût, une stabilité suffisante
aux éléments dorsaux et d'assise, le nombre de tiges formant la structure porteuse
n'est pas limité.
[0030] L'inclinaison du siège, le soulèvement du repose-pieds, l'écartement des accoudoirs,
le gonflement des coussins d'air et les autres fonctions du siège selon l'invention
peuvent être commandées soit manuellement -par exemple, en ce qui concerne l'inclinaison,
par la pression du corps sur le dossier et/ou par déplacement des accoudoirs-, soit
automatiquement, à l'aide d'un ou plusieurs boutons de commande qui peuvent être situés,
par exemple, sur la face interne des panneaux latéraux 7, 7' ou sur un tableau de
commande disposé sur le dessus des accoudoirs 8, 8', comme illustré en 21' à la figure
3. Dans le cas d'un siège motorisé, pourvu d'un tableau de commande, on pourra en
outre prévoir la possibilité de mémoriser électroniquement un certain nombre de réglages
du siège. On peut également prévoir une combinaison de commandes manuelles et automatiques.
[0031] Les figures 4 et 5 représentent une autre forme d'exécution du siège selon l'invention,
qui est utilisé comme siège de bureau. Les parties de ce siège qui sont identiques
ou similaires à des parties correspondantes du siège illustré sur les figures 1 à
3 seront désignées par les mêmes chiffres de référence, additionnés de 100, et ne
seront pas davantage décrites ci-après.
[0032] Comme on le voit, le siège 101 illustré sur les figures 4 et 5 se différencie du
siège illustré sur les figures 1 à 3 en ce qu'il est constitué d'un piètement 111
à cinq branches, intégrant un vérin oléopneumatique destiné à faire varier la hauteur
de l'assise, dont la structure est bien connue de l'homme de l'art, lequel supporte
la partie d'assise 106', au voisinage des extrémités postérieure et antérieure de
celle-ci. De plus, deux tiges arquées 107 et 107' se projettent vers l'avant, vers
le haut et vers l'extérieur depuis l'articulation 114 de la partie dorsale 106 à la
partie d'assise 106'. Ces tiges 107, 107' comprennent chacune, au voisinage de leur
extrémité libre, une partie rectiligne sensiblement horizontale qui supporte respectivement
un accoudoir 108, 108', orienté longitudinalement sur toute la longueur de ladite
partie rectiligne et plus large que celle-ci.
[0033] La figure 6 illustre un moyen de fixation 13a qui relie la coque rigide 26 d'un élément
dorsal à la tige métallique creuse 6a du siège représenté sur les figures 1 à 3. Comme
on le voit sur cette figure, le moyen de fixation 13a comprend une vis creuse 30 à
tête ronde et empreinte cruciforme, qui s'étend dans un passage 37 ménagé au travers
de l'épaisseur (12 mm environ) de la coque rigide 26, et dont la tête s'appuie sur
la surface interne de ladite coque. L'extrémité libre de la vis 30 s'étend transversalement
dans une fente longitudinale 36 prévue dans la tige métallique creuse 6a. La paroi
de la cavité de la vis 30 est filetée et adaptée à coopérer avec le filetage extérieur
d'une vis 31 à tête cylindrique et empreinte hexagonale. La tête de la vis 31 est
appuyée contre la surface interne de la tige métallique creuse 6a, qui est de section
trapézoïdale dans cette forme d'exécution, transversalement par rapport à, et de part
et d'autre de, ladite fente longitudinale 36, de sorte que la tige de la vis 31 s'étend
à travers la fente longitudinale 36 et dans la vis 30. Une rondelle en Téflon
R 32 est interposée entre la tête de la vis 31 et la paroi interne de la tige creuse
6a. Un ressort hélicoïdal 34 est enroulé autour de la vis 30, dans la région de la
vis 30 qui est située entre la tige creuse 6a et l'élément dorsal à assembler à celle-ci.
Le ressort 34 est noyé dans un bloc 35 de matériau élastomère amortisseur de vibrations,
tel que du caoutchouc, qui a un diamètre d'environ 44 mm et une longueur d'environ
22 mm. Deux rondelles, telles que 33, en Téflon
R ou en métal, maintiennent le bloc élastomère 35 en appui contre la tige creuse 6a
et la coque rigide 26, respectivement.
[0034] Il est bien entendu que des moyens de fixation identiques sont prévus entre chacun
des éléments dorsaux et d'assise et chacune des parties dorsale et d'assise correspondantes,
qui sont globalement illustrés sur les figures 1 à 5.
[0035] Le fonctionnement des moyens de fixation est le suivant. Lorsqu'un utilisateur souhaite
modifier la structure du siège selon l'invention pour l'adapter à sa morphologie,
il suffit que lui-même ou un tiers se place derrière le siège et, qu'après avoir appuyé
ses pouces contre la structure porteuse tournée vers lui, il exerce une pression des
deux mains, à l'aide de ses autres doigts, sur la face côté utilisateur de l'élément
dorsal à régler, dans le prolongement des deux moyens de fixation 13a, 13b, par exemple
aux endroits indiqués par des croix à la figure 1. La pression exercée comprime le
ressort 34 et, simultanément, le bloc élastomère 35. Du fait que la distance de la
tête de la vis 30 à la tête de la vis 31 est constante, la compression des moyens
élastiques met la tête de la vis 31 hors d'appui avec la rondelle 32 (position représentée
en pointillés) et libère ainsi la tête de la vis 31 dans le logement 38 défini par
les parois internes de la tige creuse 6a, logement 38 dans lequel ladite vis 31 peut
alors être déplacée en translation sensiblement verticale, guidée le long de la fente
longitudinale 36. L'élément dorsal peut ainsi être déplacé de bas en haut et réciproquement,
jusqu'à une position voulue. Lors du relâchement de la force appliquée par l'utilisateur,
le ressort 34 et le matériau élastomère 35 se dilatent jusqu'à leur position au repos
illustrée à la figure 6, dans laquelle la tête de la vis 31 est en appui contre la
rondelle 32 : l'élément dorsal est alors maintenu dans la nouvelle position choisie.
La même opération peut être répétée pour régler tous les éléments dorsaux des formes
d'exécution illustrées sur les figures précédentes.
[0036] Le réglage des éléments d'assise se fait de façon analogue en exerçant une pression
des deux mains sur la face côté utilisateur desdits éléments, dans le prolongement
des moyens de fixation, puis en déplaçant lesdits éléments en translation sensiblement
horizontale, le long des parties d'assise correspondantes.
[0037] Il est bien entendu que l'élasticité du ressort 34 et du matériau élastomère 35 doit
être telle que des mouvements normaux ou brusques du corps de l'utilisateur, exerçant
une pression tant sur les éléments dorsaux que sur les éléments d'assise, ne soient
pas suffisants pour libérer la tête de la vis 31 à l'intérieur du logement 38.
[0038] Par suite, les moyens de fixation précédemment décrits confèrent une certaine flexibilité
aux éléments dorsaux et aux éléments d'assise, ce qui accroît encore le confort du
siège selon l'invention.
[0039] Ainsi, comme cela ressort de la description précédente, l'invention propose un siège
qui convient à tout type d'utilisateur, quelle que soit sa morphologie, offrant ainsi
à l'utilisateur un confort maximal associé à une prévention des douleurs vertébrales.
1. Siège comportant un piètement (11 ; 111) et une structure porteuse (60 ; 160) comprenant
une partie d'assise (6' ; 106') et une partie dorsale (6 ; 106) connectées l'une à
l'autre, ladite partie dorsale (6 ; 106) supportant au moins deux éléments dorsaux
(3,4,5 ; 103,104,105) adjacents, dits inférieur et supérieur, et ladite partie d'assise
(6' 106') supportant au moins un élément d'assise (17, 18 ; 117,118), caractérisé
en ce que lesdits éléments d'assise (17,18 ; 117,118) et dorsaux (3,4,5 ; 103,104,105)
sont reliés à la structure porteuse par des moyens de fixation (13a,13b ; 113a,113b)
qui permettent une translation de haut en bas, et réciproquement, des éléments dorsaux
(3,4,5 ; 103,104,105), indépendamment les uns des autres, et une translation d'avant
en arrière, et réciproquement, dudit au moins un élément d'assise (17,18 ; 117,118),
le long de ladite structure porteuse (60 ; 160), de façon à ce que la position desdits
éléments dorsaux (3,4,5 ; 103,104,105) et d'assise (17,18 ; 117,118) puisse être réglée
en fonction de la morphologie de l'utilisateur.
2. Siège selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite partie d'assise est constituée
de deux éléments d'assise (17,18 ; 117,118) adjacents, dits antérieur et postérieur,
qui sont adaptés à coulisser indépendamment l'un de l'autre.
3. Siège selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation
(13a,13b ; 113a,113b) sont constitués par une première (31) et une seconde (30) vis
réunies coaxialement tête bêche, la tige pleine de ladite première vis (31) étant
vissée dans la tige creuse de ladite seconde vis (30), et par un ressort hélicoïdal
(34), enroulé autour de ladite seconde vis (30), qui est de préférence noyé dans un
bloc (35) de matériau amortisseur de vibrations, tel que du caoutchouc.
4. Siège selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre un troisième élément dorsal (4 ; 104) dit intermédiaire, disposé entre les
éléments dorsaux supérieur (5 ; 105) et inférieur (3 ; 103), et en ce que l'élément
dorsal intermédiaire (4 ; 104) a une épaisseur inférieure à l'épaisseur dudit élément
dorsal supérieur (5 ; 105) et/ou dudit élément dorsal inférieur (3 ; 103).
5. Siège selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
ledit élément dorsal inférieur (3 ; 103) et/ou ledit élément dorsal supérieur (5 ;
105) intègre une pompe à air (19,20) commandée manuellement, destinée à faire varier
son épaisseur.
6. Siège selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite
structure porteuse (60 ; 160) comprend au moins une tige creuse (6a,6b ; 106a,106b),
présentant une fente longitudinale (36), dans laquelle lesdits moyens de fixation
(13a,13b ; 113a,113b) sont adaptés à coulisser.
7. Siège selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
lesdits éléments d'assise (17,18 ; 117,118) et dorsaux (3,4,5 ; 103,104,105) sont
chacun constitués par une coque rigide (26) qui contient une structure (27) en mousse,
en latex ou analogue, ou par une coque rigide sur laquelle est tendue une toile, telle
que du polyuréthanne.
8. Siège selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
ladite partie dorsale (6 ; 106) et ladite partie d'assise (6' ; 106') sont articulées
l'une à l'autre de façon à ce que l'angle formé entre celles-ci puisse varier.
9. Siège selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il
comprend des accoudoirs (8,8') reliés à ladite structure porteuse (60) par des moyens
de longueur variable.