[0001] La présente invention concerne un procédé de commande d'un écran de visualisation
d'image du type à "effet mémoire". Elle a pour but notamment de réduire un courant
dit "courant impulsionnel de décharge" afin de réduire voire de supprimer ses effets
néfastes. L'invention conceme particulièrement (mais non exclusivement) les écrans
dont les points élémentaires d'image sont des cellules ayant deux états stables, soit
l'état dit "allumé" soit l'état dit éteint".
[0002] Par "effet mémoire" on entend l'effet qui permet à des cellules de conserver l'état
"allumé" ou l'état "éteint" quand le signal qui a commandé cet état a déjà disparu.
[0003] En prenant pour exemple le cas d'un panneau à plasma (appelé en abrégé "PAP" ) alternatif,
à deux électrodes croisées pour définir une cellule, ce type d'écran comporte des
cellules ayant deux états stables et bénéficiant d'un "effet mémoire", comme décrit
notamment dans le brevet FR 2 417 848. Un tel PAP est décrit ci-dessous en référence
à la figure 1.
[0004] Le PAP comporte un réseau d'électrodes Y1 à Y4 appelées "électrodes lignes" croisé
avec un second réseau d'électrodes appelées "électrodes colonnes" X1 à X4. A chaque
intersection d'électrodes ligne et colonne correspond une cellule P1 à P16, ces cellules
étant ainsi disposées en lignes L1 à L4 et en colonnes CL1 à CL4.
[0005] Chaque électrode ligne Y1 à Y4 est reliée à un étage de sortie SY1 à SY4 d'un dispositif
de commande ligne 1 et chaque électrode colonne C1 à C4 est reliée à un étage de sortie
SX1 à SX4 d'un dispositif de commande colonne 2.
[0006] Les fonctionnements de ces deux dispositifs de commande 1, 2 sont contrôlés par un
circuit de gestion d'image 3.
[0007] Pour chaque cellule, la tension appliquée à un instant donné à une cellule C1 à C16
donnée, est celle qui résulte de la différence de potentiel, à cet instant donné,
entre les signaux appliqués à l'électrode ligne Y1 à Y4 et l'électrode colonne X1
à X4 qui définissent cette cellule.
[0008] Chaque sortie du dispositif de commande ligne 1 délivre des créneaux de tension appelés
"signaux d'entretien" SE auxquels peuvent être superposés des signaux d'adressage.
[0009] Dans un PAP, chaque cellule comporte un espace occupé par un gaz. En appliquant une
tension suffisante entre les deux électrodes qui définissent une cellule donnée, on
provoque une décharge électrique dans le gaz et une émission de lumière par cette
cellule.
[0010] Dans un PAP alternatif, les électrodes Y1 à Y4 et X1 à X4 sont recouvertes d'un matériau
diélectrique, et ne sont donc pas en contact direct du gaz ni de la décharge. Par
suite, à chaque décharge dans le gaz, des charges électriques s'accumulent sur le
diélectrique au niveau des deux électrodes qui définissent une cellule ou se produit
une décharge. Ces charges subsistent après la fin de la décharge, et permettent de
constituer un "effet mémoire" car leur présence au niveau d'une cellule C1 à C16 permet
de provoquer une décharge dans cette cellule avec l'application d'une tension inférieure
à celle qui serait nécessaire en l'absence de ces charges.
[0011] Les cellules C1 à C16 qui possèdent de telles charges sont dites à l'état "inscrit"
ou "allumé". Les autres cellules, qui exigent une tension plus élevée pour produire
une décharge, sont dites à l'état "effacé" ou "éteint". Cet effet est utilisé à l'aide
des signaux d'entretien SE pour activer les cellules C1 à X16 qui sont à l'état "inscrit",
c'est-à-dire provoquer des décharges dans ces cellules, sans modifier leur état ni
modifier l'état des cellules qui sont à l'état "effacé".
[0012] Les cellules C1 à C16 sont mises à l'état "inscrit" ou à l'état "effacé" par des
opérations d'adressage réalisées souvent ligne par ligne, c'est-à-dire pour toutes
les cellules appartenant à une même ligne L1 à L4 (ou autrement dit, pour toutes les
cellules C1 à C16 définies par une même électrode ligne Y1 à Y4), puis ensuite pour
toutes les cellules d'une autre ligne.
[0013] La figure 2 représente de façon simplifiée, aux lignes a, b, c, d, des signaux d'entretien
appliqués simultanément à toutes les électrodes lignes Y1 à Y4 d'un PAP, et elle illustre
les opérations d'adressage effectuées sur ces électrodes lignes ; les lignes a, b,
c, d représentent respectivement les signaux appliqués aux électrodes lignes Y1, Y2,
Y3, Y4.
[0014] Les signaux d'entretien sont constitués par une succession de créneaux de tension,
établis de part et d'autre d'un potentiel de référence Vo qui est souvent le potentiel
de la masse. Ces créneaux varient entre un potentiel négatif V1 où ils présentent
un palier, et un potentiel positif V2 où ils présentent un autre palier. Ces potentiels
positif et négatif V2, V1 par rapport à Vo, peuvent chacun avoir par exemple une valeur
de 150 volts. Le potentiel de référence Vo est appliqué aux électrodes colonnes X1
à X4, de telle façon que l'application des signaux d'entretien développe aux bornes
des cellules des tensions alternativement positives et négatives de 150 volts dans
l'exemple, qui engendrent des décharges dans toutes les cellules à l'état "inscrit"
à chaque inversion de polarité, c'est-à-dire à chaque transition positive ou négative
Tp, Tn des signaux d'entretien.
[0015] Les signaux d'entretien ont une période P qui est couramment de l'ordre de 20 microsecondes,
période durant laquelle on effectue l'adressage de toutes les cellules définies par
une électrode ligne sélectionnée.
[0016] Les opérations d'adressage sont gérées par le dispositif de gestion d'image 3. Elles
consistent, par exemple à superposer des signaux spécifiques de l'adressage sur les
créneaux qui forment les signaux d'entretien. Chaque étage de sortie ligne SY1 à SY4
comporte par exemple à cet effet un circuit de mélange (non représenté), par l'intermédiaire
duquel il reçoit les signaux d'entretien et les signaux d'adressage qui viennent de
voies différentes.
[0017] En supposant qu'à un instant to débute l'adressage effectué sur l'électrode ligne
Y1, le signal appliqué à cet instant uniquement à cette dernière est une impulsion
d'effacement tne, (montrée en traits discontinus) de tension moindre que celle d'un
créneau, qui provoque la mise à l'état "effacé" de toutes les cellules reliées à cette
électrode ligne Y1. Ensuite à un instant t1 où le signal présente son palier positif,
un créneau dit d'inscription Cl (montré en traits discontinus) est superposé (en positif)
à ce palier. Ce créneau d'inscription a pour effet de mettre à l'état "inscrit" toutes
les cellules reliées à cette électrode ligne, sauf celles dont les électrodes colonnes
X1 à X4 délivrent un signal dit "de masquage" (non représenté) qui a pour effet d'inhiber
les effets du créneau d'inscription Cl.
[0018] Cette opération peut être répétée pour chacune des périodes suivantes, aux instants
t2 et t3, t4 et t5, t6 et t7 où sont ainsi réalisés les adressages sur les électrodes
lignes Y2, Y3 et Y4. Durant un temps de cycle d'image ou temps de trame, ces opérations
sont exécutées au moins une fois ; en fait elles le sont plusieurs fois pour réaliser
des demi teintes dans l'image. Compte tenu du grand nombre possible des électrodes
lignes telles que les électrodes Y1 à Y4, nombre qui peut être largement supérieur
à mille, le temps nécessaire à exécuter l'adressage peut conduire à adresser plusieurs
lignes durant une même période P.
[0019] Pendant le temps où s'effectue l'adressage d'une ligne, les signaux d'entretien appliqués
aux autres électrodes lignes engendrent des décharges dans les cellules à l'état "inscrit",
décharges qui sont en phase avec les transitions tp, tn. Ces décharges constituent
des courants Id établis dans les cellules et qui sont en phase avec les transistions
tp, tn comme illustré à la ligne e de la figure 2.
[0020] Les signaux d'entretien sont appliqués de façon synchrone à toutes les électrodes
lignes Y1 à Y4, et il en résulte une simultanéité des décharges qui peut entraîner
de forts appels de courants susceptibles d'être néfastes à la qualité de l'image.
[0021] En effet, un PAP peut avoir plus de mille électrodes lignes et plus de mille électrodes
colonnes, qui définissent plus qu'un million de cellules alimentées en parallèle.
Dans ces conditions le courant de décharge total, produit par toutes les cellules
à l'état "inscrit", peut atteindre des valeurs considérables, difficiles à fournir
par les moyens électroniques, d'autant que ce courant doit être établi en un temps
très court pour ne pas entraver le phénomène physique de la décharge dans le gaz des
cellules.
[0022] Le courant total de décharge, appelé courant impulsionnel peut varier très fortement
d'un instant à l'autre en fonction du contenu de l'image, et en conséquence les appels
de courant auxquels doivent répondre les sources de tension, ou amplificateurs ou
générateurs servant à élaborer les signaux et tensions appliqués aux électrodes lignes
et colonnes, ces appels de courant donc varient fortement eux-mêmes.
[0023] Etant donné les impédances de sources non nulles des sources de tension et amplificateurs
ainsi que les impédances d'accès aux cellules (liées notamment aux inductances et
résistances des connexions), la tension effectivement appliquée à une cellule donnée
dépend du contenu global de l'image de même que la quantité de lumière produite par
cette cellule.
[0024] Il peut en résulter une importante dégradation de la qualité de l'image.
[0025] Il peut même en résulter une détérioration de certains éléments, tels que par exemple
des transistors de puissance, utilisés en sortie des étages de sortie colonne X1 à
X4, et qui de ce fait, doivent être très largement surdimensionnés, malgré les inconvénients
techniques (accroissement de l'encombrement, de la capacité, etc.)
[0026] Les problèmes soulevés par la valeur élevée du courant impulsionnel de décharge tendent
à prendre d'autant plus d'importance que, actuellement, on assiste à une évolution
des écrans matriciels et particulièrement des PAP alternatifs couleur vers les grandes
tailles.
[0027] Il a déjà été proposé dans l'art antérieur, pour remédier aux inconvénients ci-dessus
cités, de diminuer la fréquence des signaux d'entretien. Ceci entraîne une diminution
du courant de décharge moyen, mais pas de diminution de courant impulsionnel de décharge
car, pour toutes les lignes, les décharges se produisent simultanément. De plus, cette
solution entraîne une diminution de la vitesse d'adressage.
[0028] Une autre solution connue consiste à multiplier ou à surdimensionner tout ou partie
des éléments qui servent à alimenter en tension les cellules. Cette solution a comme
inconvénient entre autres, d'être onéreuse.
[0029] La présente invention vise à réduire le courant impulsionnel tel que ci-dessus cité,
né de la simultanéité des commandes dans les écrans de visualisation dont les cellules,
comme dans le cas des panneaux à plasma, présentent deux états stables associés à
un effet mémoire.
[0030] Le procédé de l'invention est un procédé de commande d'un écran de visualisation
ayant des cellules mises dans un état "inscrit" ou dans un état "effacé" ; les cellules
à l'état "inscrit peuvent être activées par des signaux d'entretien auxquels sont
insensibles les cellules à l'état "effacé". Le procédé est caractérisé en ce qu'il
consiste à partager les cellules en au moins deux groupes, puis d'une part à appliquer
les signaux d'entretien aux différents groupes durant des intervalles de temps décalés
de façon que les signaux d'entretien soient toujours appliqués à un unique groupe,
et d'autre part à appliquer aux cellules, pendant le temps où elles ne reçoivent pas
les signaux d'entretien, un signal de mémoire permettant de leur conserver leur état
"inscrit" ou leur état "effacé".
[0031] Avec le procédé de l'invention, le nombre maximum de cellules activées à chaque instant
dans une direction peut être diminué au point que le courant impulsionnel maximum
ne constitue plus une surcharge.
[0032] Les composants électroniques qui fournissent les signaux aux cellules n'ont plus
besoin d'être surdimensionnés.
[0033] Cette amélioration s'accompagne d'une diminution de la luminance de l'écran, mais
il est courant de diminuer la luminance pour l'ajuster en fonction de la luminosité
ambiante. Dans l'art connu cette opération est souvent accomplie en réduisant la fréquence
à laquelle les signaux d'entretien sont appliqués aux cellules, mais ceci n'a pas
pour résultat de diminuer le courant impulsionnel, puisque dans ce cas la simultanéité
des décharges est maintenue.
[0034] Il est donc possible avec le procédé de l'invention, d'augmenter la luminance en
augmentant la fréquence des signaux d'entretien, sans augmenter ce courant impulsionnel.
[0035] Un autre avantage important apporté par l'invention est qu'elle permet de réduire
la consommation capacitive. La consommation capacitive est la consommation provenant
notamment des capacités formées par les surfaces en regard des électrodes lignes et
colonnes à leur croisement. Il est à noter que cette consommation existe dès lors
que les signaux d'entretien sont appliqués aux cellules, que celles-ci soient à l'état
"inscrit" ou à l'état "effacé".
[0036] Avec le procédé de l'invention, cette consommation est réduite du fait que le nombre
des cellules recevant les signaux d'entretien est inférieur au nombre total des cellules.
[0037] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un de ses
modes de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif, et illustrée par les
figures jointes, parmi lesquelles :
- la figure 1 déjà décrite représente schématiquement un panneau à plasma de l'art antérieur
;
- la figure 2 déjà décrite, montre des signaux dits "d'entretien" appliqués à des électrodes
montrées à la figure 1 ;
- la figure 3 représente schématiquement un dispositif de visualisation auquel s'applique
le procédé de l'invention ;
- la figure 4 illustre le fonctionnement d'un écran commandé suivant le procédé de l'invention.
[0038] La figure 3 représente un dispositif de visualisation conforme à l'invention. Dans
l'exemple de la figure 3, le dispositif de visualisation est un panneau à plasma alternatif
d'un type semblable à celui de la figure 1. Son écran E comporte un réseau de N électrodes
lignes Y1 à Y6 et un réseau de M électrodes colonnes X1 à X6 (N et M étant dans l'exemple
égaux à 6). Les deux réseaux sont orthogonaux et chaque intersection d'électrodes
lignes et colonnes définit une cellule C1 à C36.
[0039] Les électrodes colonnes sont reliées chacune à un étage de sortie colonne SX1 à SX6
d'un dispositif de commande colonne 4.
[0040] Les électrodes lignes sont reliées chacune à un étage de sortie ligne SY1 à SY6 d'un
dispositif de commande ligne 5.
[0041] Le fonctionnement des dispositifs de commande ligne et colonne 5,4 sont contrôlés
par un circuit de gestion d'image 10.
[0042] Le dispositif de commande ligne 5 délivre des signaux d'entretien SE, du type de
ceux déjà décrits en référence à la figure 2, destinés à activer les cellules C1 à
C36.
[0043] Il comporte à cet effet, au moins deux générateurs de signaux A1, A2 pouvant chacun
délivrer des signaux d'entretien SE aux étages de sorties lignes SY1 à SY3, et SY4
à SY6 auxquels respectivement ils sont reliés.
[0044] La manière d'élaborer de tels signaux d'entretien SE est en elle-même bien connue,
et la description qui en est faite ci-après est donnée uniquement à titre d'exemple
non limitatif. Dans l'exemple montré à la figure 3, le dispositif de commande ligne
5 comporte une source de haute tension négative 6 et une source de haute tension positive
7, fournissant respectivement un potentiel négatif V1 et un potentiel positif V2 de
150 V par exemple, par rapport à une tension de référence Vo qui est le potentiel
de la masse. Les potentiels V1 et V2 sont appliqués aux deux générateurs de signaux
A1, A2, pour leur permettre à chacun d'élaborer les signaux d'entretien SE à partir
de ces potentiels, d'une manière en elle-même connue, par exemple par des commutations
successives entre ces deux potentiels, à une fréquence définie par un circuit d'horloge
8. Le circuit d'horloge 8 est relié aux deux générateurs A1, A2 auxquels il délivre
ainsi des signaux d'horloge H1, à une fréquence qui est la fréquence désirée pour
les signaux d'entretien.
[0045] Avec le procédé de l'invention les générateurs de signaux A1, A2 délivrent les signaux
d'entretien à tour de rôle.
[0046] En effet le procédé de l'invention consiste à ne pas activer, c'est-à-dire à ne pas
appliquer les signaux d'entretien SE à toutes les cellules C1 à C36 à la fois.
[0047] A cet effet, dans l'exemple non limitatif montré à la figure 3, l'écran est partagé
en deux parties, et donc les cellules C1 à C36 sont constituées en deux groupes C1
à C18 et C19 à C36, dont l'un est susceptible d'être activé par les signaux d'entretien
SE pendant que l'autre ne l'est pas, puis inversement.
[0048] Ceci est accompli dans l'exemple de la figure 3, en reliant les trois électrodes
lignes Y1 à Y3 du haut de l'écran aux étages de sortie SY1 à SY3 qui dépendent du
premier générateur de signaux A1 et en reliant les trois électrodes lignes Y4 à Y6
du bas de l'écran , aux étages de sortie SY4 à SY6 qui dépendent du second générateur
de signaux A2. On constitue ainsi un premier groupe haut avec les cellules C1 à C18
et un second groupe bas avec les cellules C19 à C36.
[0049] Bien entendu une autre distribution pourrait être réalisée, et un nombre de groupe
de cellules plus grand que deux est possible, en augmentant le nombre des générateurs
de signaux tels que A1, A2 et en leur reliant les électrodes lignes suivant la distribution
désirée qui éventuellement peut être inégale. En pratique le nombre N d'électrodes
lignes peut être très important, 1280 par exemple ce qui peut justifier un nombre
plus important de groupes de cellules.
[0050] Suivant une autre caractéristique de l'invention, les cellules qui ne reçoivent pas
les signaux d'entretien SE, reçoivent un signal appelé "signal de mémoire", qui a
pour fonction de conserver à ces cellules l'état "inscrit" ou l'état "effacé" qui
était le leur dans la séquence précédente.
[0051] Une distribution des signaux d'entretien SE, de façon alternée entre le premier et
le second amplificateurs de tension ligne A1, A2, peut être commandée par le circuit
de gestion d'image 10. Ce dernier possède à tout instant la connaissance des opérations
en cours durant un temps de cycle d'image ou temps de trame, il est simple de lui
faire commander l'un ou l'autre des générateurs de signaux A1, A2 aux instant qui
conviennent. Ainsi par exemple, dans l'exemple montré à la figure 3, où l'écran est
séparé en deux parties ayant un même nombre d'électrodes lignes Y1 à Y6, il suffit
d'affecter une moitié du temps de trame à la délivrance des signaux d'entretien SE
par le premier générateur de signaux A1, et l'autre moitié à la délivrance des signaux
d'entretien SE pour le second générateur de signaux A2.
[0052] Une telle commande des générateurs de signaux A1, A2 peut être accomplie de différentes
façons, en elles-mêmes à la portée du spécialiste. Elle peut consister par exemple
à bloquer leur fonctionnement, quand ils élaborent les signaux d'entretien SE.
[0053] A cet effet, dans le dispositif de visualisation de l'invention, le circuit de gestion
d'image 10 délivre un premier signal dit "de blocage" SB1 au premier générateur de
signaux A1, et un second signal de blocage SB2 au second générateur de signaux A2.
[0054] De plus, il est à noter que le blocage du fonctionnement des amplificateurs de tension
A1, A2 peut aisément être réalisé par exemple pour survenir soit lors d'un palier
négatif ayant la première valeur de tension V1, ou bien d'un palier positif ayant
la seconde valeur V2, de manière que le générateur de signaux A1 ou A2, qui est ainsi
bloqué, conserve de façon continue cette valeur V1 ou V2 jusqu'à l'instant où il est
à nouveau autorisé à délivrer les signaux d'entretien SE.
[0055] La tension continue de valeur V1 ou V2, qui par suite est appliquée aux électrodes
lignes Y1 à Y3 ou Y4 à Y6, a pour effet de ne pas modifier les charges électriques
éventuellement accumulées par les cellules C1 à C36 correspondantes, lesquelles cellules
conservent ainsi leur "mémoire" c'est-à-dire l'état "inscrit" ou l'état "effacé" qui
était le leur avant que cette tension continue appelée "signal de mémoire" SM ne remplace
les signaux d'entretien SE.
[0056] Dans ces conditions, quand le circuit de gestion 10 impose le blocage du second amplificateur
A2, la première commande de blocage SB1 n'est pas opérante, et le premier amplificateur
A1 délivre les signaux d'entretien SE, pendant que le second amplificateur A2 délivre
le signal de mémoire SM. Puis quand le temps imparti au premier amplificateur A1 est
écoulé, c'est-à-dire dans l'exemple quand le temps imparti à l'affichage d'image par
la partie haute de l'écran est écoulé, la première commande de blocage SB1 devient
opérante et la seconde commande de blocage cesse de l'être : en conséquence, le second
générateur A2 délivre les signaux d'entretien SE, et le premier générateur A1 délivre
un signal de mémoire SM, et vice et versa.
[0057] Le temps imparti à l'affichage d'image par chaque partie d'écran, c'est-à-dire imparti
au fonctionnement de chaque générateur A1, A2 est lié au nombre de lignes, et donc
d'électrodes lignes Y1 à Y6 commandées par chaque générateur A1, A2.
[0058] Le temps de fonctionnement TF d'un générateur de signaux tel que A1, A2, correspond
à

où TCl est le temps total de cycle d'image, nL le nombre d'électrodes lignes commandées
par le générateur, N est le nombre total des électrodes lignes de l'écran.
[0059] La figure 4 illustre la façon dont s'effectue l'affichage d'image sur deux zones
par un écran commandé suivant le procédé de l'invention.
[0060] On a représenté le cas couramment rencontré d'un écran de PAP ayant 480 lignes de
cellules (formées à l'aide d'autant d'électrodes lignes) et par exemple 1920 colonnes
de cellules. Ces électrodes lignes sont reliées à un premier et un second générateur
de signaux d'entretien tels que les générateurs A1, A2, de manière que les 240 lignes
de cellules 1 à 240 du haut de l'écran forment un premier groupe haut de cellules,
commandé par le premier générateur A1, et que les lignes de cellules 241 à 480 du
bas de l'écran forme un second groupe bas de cellules.
[0061] En supposant que le début du temps de fonctionnement du premier générateur A1 soit
l'instant to, ce générateur délivre des signaux d'entretien SE qui sont appliqués
simultanément aux 240 électrodes lignes du haut de l'écran, pendant que les 240 électrodes
lignes du bas de l'écran (électrodes n° 241 à 480) reçoivent uniquement un signal
de mémoire SM délivré par le second générateur A2. Cette situation dure un temps TF
qui est la moitié du temps total de cycle d'image TCI ou temps de trame. Cette situation
est illustrée sur la figure 4 par le fait que l'espace situé en vis-à-vis des lignes
n° 1 à 240 est en blanc, et que l'espace en vis-à-vis des ligne n° 241 à 480 est grisé
à l'aide de traits en oblique.
[0062] Donc à partir de l'instant to, les cellules des lignes du haut de l'écran sont susceptibles
de fournir de la lumière, alors que les cellules des lignes du bas de l'écran restent
éteinte. A l'instant to débute également un premier sous -balayage B1, c'est-à-dire
une première séquence d'adressage des lignes de cette partie d'écran. Cet adressage
est réalisé ligne par ligne, et il a pour but de mettre à l'état'inscrit" ou "effacé"
les cellules qui constituent ces lignes en fonction de l'image à afficher, et des
demi-teintes désirées.
[0063] A l'instant t1 début un second sous-balayage B2, qui survient au bout d'un intervalle
de temps T1 après le premier sous-balayage B1.
[0064] A l'instant t2 débute un troisième sous-balayage B3 de la partie haute de l'écran
qui survient au bout d'un temps T2 égal à 2 fois T1.
[0065] Les instants t3 et t4 qui suivent marquent respectivement la fin du premier et du
second balayage B1, B2.
[0066] L'instant t5 marque à la fois :
a) la fin du troisième sous-balayage B3,
b) la fin du temps d'entretien du haut de l'écran, c'est-à-dire du temps d'affichage
par les lignes 1 à 240 dont les cellules ne sont plus activées, c'est-à-dire la fin
de la période de temps durant laquelle le premier générateur A1 délivre des signaux
d'entretien,
c) le début de la période de temps pendant laquelle le second générateur A2 délivre
les signaux d'entretien, et où les cellules formées avec les lignes 241 à 480 du bas
de l'écran sont susceptibles d'être activées et de fournir de la lumière,
d) le début d'un premier sous-balayage B'1 de cette partie basse d'écran.
[0067] L'instant t5 est séparé de l'instant t2 par un temps T3 égal à 2 fois T2. Il est
à noter que les intervalles de temps différents entre les sous-balayages permettent
d'obtenir un nombre de demi-teintes variant en puissance de 2 avec le nombre des sous-balayages.
[0068] A l'instant t6 débute un second sous-balayage B'2 de cette partie basse de l'écran
; les instants t5 et t6 sont séparés par un temps T1.
[0069] A l'instant t7 débute un troisième sous-balayage B'3 de cette partie d'écran ; l'instant
t7 suit l'instant t6 après un temps T2.
[0070] Les instants t8 et t9 marquent respectivement la fin du premier et du second sous-balayage
B'1 et B'2 de cette partie basse de l'écran.
[0071] L'instant t10 représente la fin d'un temps de trame TCI et la fin du troisième sous-balayage
B'3. Il représente aussi la fin de la période d'activation des lignes 241 à 480, c'est-à-dire
de la partie basse de l'écran. Avec la fin du fonctionnement du second amplificateur
A2, l'instant t10 marque aussi le retour du fonctionnement du premier amplificateur
A1 et l'affichage par la partie haute de l'écran pour un nouveau temps TF, durant
lequel sont répétées les opérations survenues entre les instants to et t5.
[0072] Il est à noter que peu après l'instant t5 où les lignes basses de l'écran sont activées,
pour les lignes les plus basses qui n'ont pas été encore intéressées par la séquence
d'adressage à sous-balayage B'1, l'état des cellules est celui qui leur a été conféré
par leur adressage précédent, et qu'elles ont conservé entre l'instant to et l'instant
t5, grâce à l'application du signal de mémoire SM précédemment cité.
[0073] L'exemple de fonctionnement illustré par la figure 4, s'applique par exemple au cas
d'un panneau à plasma ayant 480 lignes ; et dont l'entretien s'effectue à 50 kHz ce
qui, compte tenu du fonctionnement par demi-écran donne une luminance équivalente
à 25 kHz d'entretien. En utilisant une technique de double adressage, il faut 10 µs
par ligne, et avec 3 sous-balayages qui autorisent 8 demi teintes de gris, la fréquence
trame est de l'ordre de 70 Hz.
1. Procédé de commande d'un écran de visualisation ayant des cellules (C1 à C36) mises
dans un état "inscrit" ou dans un état "effacé", les cellules (C1 à C36) à l'état
"inscrit" pouvant être activées par des signaux appelés "signaux d'entretien" (SE),
auxquels sont insensibles les cellules à l'état "effacé", ledit procédé étant caractérisé
en ce qu'il consiste à partager les cellules (C1 à C 36) en au moins deux groupes
(haut, bas), et d'une part à appliquer les signaux d'entretien (SE) aux différents
groupes (haut, bas) de cellules durant des intervalles de temps (TF,TF') décalés de
façon que les signaux d'entretien soient toujours appliqués à un unique groupe de
cellules, et d'autre part à appliquer aux cellules (C1 à C36) un signal dit "de mémoire"
(SM) pendant le temps où elles ne reçoivent pas les signaux d'entretien (SE) afin
de leur conserver leur état "inscrit" ou leur état "effacé".
2. Procédé de commande selon la revendication 1, les signaux d'entretien (SE) étant des
signaux alternatifs, le procédé est caractérisé en ce que le signal de mémoire (SM)
est un signal continu dont le potentiel est sensiblement le même que le potentiel
maximum positif (V2) ou que le potentiel négatif maximum (V1) des signaux d'entretien
(SE).
3. Procédé de commande suivant l'une des revendications précédentes, l'écran comportant
un réseau d'électrodes dites "lignes" (Y1 à Y6) croisé avec un réseau d'électrodes
dites "colonnes" (X1 à X6), chaque cellule (C1 à C36) correspondant à une intersection
d'électrodes ligne et colonne, les signaux d'entretien (SE) étant appliqués aux cellules
par l'intermédiaire des électrodes lignes, le procédé est caractérisé en ce qu'il
consiste à partager les électrodes lignes en au moins deux groupes (Y1 à Y3 et Y4
à Y6) correspondant chacun à un groupe (haut, bas) de cellules.
4. Procédé de commande suivant la revendication précédente, caractérisé en ce que les
groupes d'électrodes (Y1 à Y3 et Y4 à Y6) lignes sont formés avec des électrodes adjacentes
les unes aux autres.
5. Procédé de commande suivant l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce qu'il
consiste à appliquer les signaux d'entretien (SE) aux différents groupes de cellules
(haut, bas), à l'aide de générateurs de signaux différents (A1, A2).
6. Procédé de commande suivant la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il consiste
à commander les générateurs de signaux d'entretien (A1, A2) de façon décalée pour
qu'il n'y ait toujours qu'un unique générateur (A1, A2) qui délivre ces signaux d'entretien.
7. Procédé commande suivant la revendication 6, caractérisé en ce que, quand les générateurs
(A1, A2) de signaux d'entretien ne délivrent pas les signaux d'entretien (SE), il
consiste à remplacer en sortie (SA1, SA2) de ces générateurs lesdits signaux d'entretien
par le signal de mémoire (SM, V1, V2).
8. Procédé de commande suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'écran de visualisation est un panneau à plasma alternatif.
9. Dispositif de visualisation d'image auquel s'applique le procédé suivant l'une des
revendications 1 à 8, comportant un réseau d'électrodes de ligne (Y1 à Y6) croisé
avec un réseau d'électrodes de colonne (X1 à X6), des cellules (C1 à C36) définies
à des intersections d'électrodes de colonne et d'électrodes de ligne, un dispositif
de commande ligne (5) délivrant des signaux d'entretien (SE), les cellules (C1 à C36)
étant soit dans un état "inscrit", où elles peuvent être activées par les signaux
d'entretien (SE), soit dans un état "effacé" où elles sont insensibles aux signaux
d'entretien, caractérisé en ce que le dispositif de commande ligne (5) comporte des
premiers moyens (A1, A2) pour, d'une part partager les cellules (C1 à C36) en au moins
deux groupes (haut, bas) activés à tour de rôle, et d'autre part pour conserver leur
état "inscrit" ou leur état "effacé" aux cellules d'un groupe non activé.
10. Dispositifs de visualisation suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le
dispositif de commande ligne (5) comporte au moins deux générateurs de signaux d'entretien
(A1, A2) reliés à des électrodes de lignes (Y1 à Y3 et Y4 à Y6) différentes, et en
ce que ces générateurs (A1, A2) sont commandés pour délivrer en alternance des signaux
d'entretien (SE).
11. Dispositif de visualisation selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif
de commande ligne (5) comporte des seconds moyens (SB1, SB2) permettant de remplacer
les signaux d'entretien (SE) par un potentiel continu (V2) positif ou un potentiel
continu négatif (V1).
12. Dispositif de visualisation suivant la revendication 11, caractérisé en ce que les
potentiels continus positif et négatif (V2, V1) ont sensiblement une même valeur respectivement
qu'un potentiel positif maximum et un potentiel négatif maximum que comportent les
signaux d'entretien (SE).
13. Dispositif de visualisation suivant l'une des revendications 9 à 13, caractérisé en
ce que tous les groupes (haut, bas) de cellules (C1 à C36) sont activés au moins une
fois durant un temps de cycle d'image.
14. Dispositif de visualisation suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il est constitué par un panneau à plasma.
15. Dispositif de visualisation suivant la revendication 14, caractérisé en ce que le
panneau à plasma est du type alternatif.