[0001] La présente invention concerne un patin du type à roues, et notamment à roues en
ligne, comprenant d'une part un châssis dont une partie inférieure longitudinale porte
lesdites roues et d'autre part une chaussure formée par une tige surmontant une semelle
destinée à être fixée sur une platine supérieure du châssis, le volume de ladite tige
et/ou semelle étant en communication avec l'extérieur de façon à obtenir sa ventilation
interne par amenée d'air.
[0002] Ce type de patin est destiné à l'entraînement des patineurs sur glace hors patinoire,
mais également à tous sportifs désireux d'entretenir ou de perfectionner sur un sol
dur goudronné, cimenté, etc. les techniques utilisées dans des sports de glisse tels
que le ski de piste, le ski de fond, le patin à glace, etc.
[0003] C'est ainsi que la pratique de ce sport comprend une phase motrice ou propulsive
en faisant diverger le patin vers l'extérieur et en prenant un appui latéral sur les
roues ainsi inclinées, à la manière d'une prise de carre, puis une phase de glisse
s'effectuant en repositionnant les roues perpendiculairement par rapport au sol.
[0004] Une chaussure de ce type est connue par le brevet US N° 5 171 033. Celui-ci décrit
une chaussure présentant la particularité d'être réalisée à partir d'une coque rigide
comportant une pluralité d'ouvertures, de ventilation débouchant dans le volume interne
de la coque. Un chausson est disposé librement dans cette coque afin que les mouvements
du pied provoquent une ventilation interne par coopération entre une action de pompage
fournie par le mouvement du chausson à l'intérieur de la coque et lesdites ouvertures
de la coque.
[0005] Si un tel concept est susceptible de favoriser l'aération du pied, en revanche il
conserve à la chaussure toute sa rigidité, car la coque, même si elle reçoit un chausson
souple, constitue une structure enveloppante ferme du pied.
[0006] Par ailleurs, l'efficacité de l'action de pompage exercée par le chausson est assez
douteuse du fait que dans une chaussure de ce type on cherche justement à éviter tout
mouvement relatif du pied générateur d'inconfort (frottement, ampoule) et de manque
de précision.
[0007] On recherche également dans un tel produit une structure de chaussure souple et légère
assurant une bonne tenue du pied, un confort d'utilisation, et une moindre fatigue.
[0008] Le brevet américain n° 5 401 039 enseigne de ventiler le volume interne de la coque
en amenant de l'air capté à l'extérieur par des trous ménagés sur le plan inférieur
de la semelle et cela par l'intermédiaire d'un conduit à l'extrémité duquel se trouve
une bouche d'entrée d'air et à l'intérieur duquel est placé une turbine solidaire
d'une des roues du patin afin d'assurer son entraînement en rotation.
[0009] Il s'agit là d'une conception compliquée due au fait qu'elle conduit à la mise en
oeuvre de pièces en mouvement. De plus, l'air est introduit dans la coque librement
ce qui procure une aération diffuse ne tenant pas compte du fait qu'un pied en mouvement
comporte des points de sudation bien particulier vers lesquels il faut diriger préférentiellement
l'air de ventilation.
[0010] La présente invention a pour objectif de remédier aux inconvénients précités et d'atteindre
les résultats souhaités, venant d'être évoqués. Le but de la présente invention est
donc de fournir un patin du type à roues en ligne amélioré, et notamment qui permette
une bonne ventilation du pied et concilie tenue de pied, confort et légèreté.
[0011] A cet effet, elle concerne un patin du type à roues en ligne comprenant, d'une part,
un châssis dont une partie inférieure longitudinale porte lesdites roues, et d'autre
part, une chaussure formée par une tige surmontant une semelle destinée à être fixée
sur une platine supérieure du châssis, le volume de ladite tige et/ou semelle étant
en communication avec l'extérieur de façon à obtenir sa ventilation interne par amenée
d'air, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de canalisation de l'air interposés
entre une zone de captage d'air externe et le volume interne de la coque, ces moyens
de canalisation ayant un volume indéformable.
[0012] Avantageusement, ces moyens de canalisation de l'air sont constitués par une chambre
de ventilation de volume indéformable ménagée sous un appui plantaire de la chaussure
et en communication avec le volume interne de la tige.
[0013] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au
cours de la description qui va suivre, et qui devront être considérées isolément ou
selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.
[0014] Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment
l'invention peut être réalisée, en référence au dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée,
ventilée selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe transversale du patin selon la figure 1,
- la figure 3 est une vue de détail interne montrant l'appui plantaire de la semelle,
- la figure 4 est une vue en perspective d'un patin selon la figure 1 dont la chaussure
est détachée du châssis pour montrer les moyens de ventilation de la chaussure,
- la figure 5 est une vue en perspective d'un patin selon une variante de réalisation
des moyens de ventilation,
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale d'un patin selon la figure 5,
- la figure 6bis est une vue en coupe transversale du patin selon la figure 6,
- la figure 7 est une vue en coupe longitudinale d'un patin selon une variante de réalisation
des moyens de ventilation,
- la figure 8 est une vue en coupe longitudinale d'un patin selon une variante de réalisation
des moyens de ventilation,
- la figure 8bis est une vue en coupe transversale d'un patin selon la figure 8,
- la figure 9 est une vue en coupe longitudinale d'un patin selon une variante de réalisation
des moyens de ventilation,
- la figure 9bis est une vue en coupe transversale d'un patin selon la figure 9.
[0015] Le patin à roues en ligne 1 désigné dans son ensemble et représenté sur la figure
1 comprend d'une part un châssis 2 dont une partie inférieure longitudinale porte
les roues 3 et d'autre part une chaussure 4 formée par une tige en forme de coque
5 rigide surmontant une semelle 6 destinée à être fixée sur une platine supérieure
7 du châssis 2, le volume intérieur de ladite coque 5 étant en communication avec
l'extérieur de façon à obtenir la ventilation interne dudit volume par amenée d'air
A, via des moyens de canalisation 8.
[0016] D'une manière générale, les moyens de canalisation de l'air A, interposés entre une
zone de captage externe et le volume interne de la coque 5, sont constitués par une
chambre de ventilation 8 ménagée sous la semelle externe 6 définissant un appui plantaire
9 de la chaussure 4, et en communication avec le volume interne de la coque 5.
[0017] Selon l'exemple représenté sur les figures 1 à 4, la chambre de ventilation 8 est
délimitée par le plan externe inférieur 6a de la semelle 6 de la chaussure 4 et par
le plan supérieur 7a de la platine 7 du châssis 2, qui coopère en fermeture avec ledit
plan 6a par l'intermédiaire d'un rebord périphérique de liaison 10 dans lequel est
ménagée au moins une zone de captage 11 de l'air A. Cette chambre de ventilation 8,
ménagée entre deux parties 6, 7, rigides, présente donc un volume indéformable.
[0018] La zone de captage 11 est ici une bouche frontale formée par une interruption du
rebord périphérique 10 entre l'avant de la platine 7 du châssis 2 et la semelle 6
du bout de la chaussure 4. Bien entendu, cette bouche d'entrée d'air pourrait être
latérale voire même être combinée à plusieurs bouches frontales et/ou latérales. L'intérêt
est que cette bouche d'entrée d'air soit positionnée sur une face du patin disposée
perpendiculairement à la direction de déplacement, de façon que le courant d'air généré
par le déplacement du patin s'engouffre directement à l'intérieur de la chambre de
ventilation.
[0019] La mise en communication de la chambre 8 de ventilation avec le volume interne de
la coque 5 s'effectue par des trous 12 réalisés selon une disposition choisie sur
l'appui plantaire 9, et en l'occurrence la semelle externe 6. Comme le montrent également
les figures 2 et 3, la chambre de ventilation 8 peut être divisée par au moins une
nervure longitudinale 13, de manière à constituer deux tuyères de canalisation 14,
15, de l'air capté A, et en regard desquelles sont ménagés une pluralité de trous
d'aération 12.
[0020] Bien entendu, on peut très bien imaginer que soit réalisé un nombre de tuyères plus
important. On peut également imaginer une seule tuyère.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, représentée sur la figure 1, le fond
7a de chacune des tuyères 14, 15, de canalisation de l'air A comporte au droit de
chacun des trous d'aération 12 des déflecteurs 16 destinés à créer des ressauts et
tourbillons de l'air A afin d'augmenter sa vitesse d'écoulement et de favoriser son
introduction forcée dans lesdits trous 12.
[0022] Par ailleurs, le plan interne supérieur 6b de la semelle formant l'appui plantaire
9 comporte une pluralité de nervures longitudinales 17 interrompues par des passages
18 de liaison entre elles de manière à constituer des couloirs en chicanes, favorisant
la circulation et la répartition de l'air A sous le pied de l'utilisateur.
[0023] Ce premier exemple de réalisation de l'invention, avec collecte de l'air à l'avant,
présente l'avantage de fournir une étanchéité bien meilleure par rapport à une construction
avec des trous pratiqués directement sous la semelle ou directement sur la coque.
Par ailleurs, l'introduction d'air est bien meilleure puisque la bouche d'entrée d'air
se trouve directement perpendiculairement au flux de déplacement du courant d'air.
[0024] Il est à préciser que l'extrémité arrière de la chambre de ventilation 8 peut comporter
un bouchon 19 ou un clapet de fermeture à débit réglable afin de régler le débit d'air.
Un tel clapet peut également être prévu à l'avant au niveau de la bouche d'entrée
d'air.
[0025] Des variantes de réalisation basées sur le principe qui vient d'être décrit seront
présentées sur les figures 5 à 9.
[0026] C'est ainsi que selon les figures 5, 6 et 6a, la chambre de ventilation 8A est ménagée
à l'intérieur de la semelle interne de la chaussure définissant un appui plantaire
9A à double paroi 9Aa et 9Ab formant un volume creux, d'épaisseur prédéterminée, rapporté
à l'intérieur de la coque 5A sur le plan interne supérieur 6Aa de la semelle externe
6A.
[0027] Une telle conception permet non seulement de rendre amovible l'appui plantaire, pour
le laver par exemple, mais peut constituer, en fonction du choix du matériau le constituant,
un organe d'amortissement du poids du patineur.
[0028] Un tel appui plantaire 9A peut être obtenu par une opération d'extrusion soufflage
d'une matière plastique, de façon indépendante du reste de la chaussure et donc amovible
comme déjà cité.
[0029] Dans ce cas, la bouche 11A d'entrée d'air A est obtenue au cours de l'opération d'extrusion
sur l'appui plantaire proprement dit, et communique avec l'extérieur par une ouverture
associée de la tige.
[0030] L'exemple de réalisation de la figure 7 diffère essentiellement des précédents en
ce que la chambre de ventilation 8B se délimite entre un appui plantaire 9B rapporté
à l'intérieur de la coque 5B et le plan interne supérieur 6Ba de la semelle 6B avec
lequel il coopère en réalisant un écartement prédéterminé "e" par l'intermédiaire
de nervures verticales longitudinales 20 issues de l'appui plantaire 9B. L'écartement
"e" pourrait également être obtenu par l'intermédiaire d'une zone périphérique adjacente
de l'appui plantaire 9B (non représentée sur le dessin).
[0031] Dans ce cas, l'écartement "e" entre l'appui plantaire 9B et le plan interne 6Ba de
la semelle 6B formant la chambre de ventilation 8B est donné par le rebord périphérique
interne 20 dudit appui plantaire.
[0032] Dans l'exemple des figures 8 et 8bis, la différence réside dans le fait que l'écartement
"e" entre l'appui plantaire 9c et le plan interne 6Ca de la semelle 6C de la chaussure
formant la chambre de ventilation 8C est donné par des nervures longitudinales verticales
21 issues dudit plan interne 6Ca de la semelle 6C, sur le sommet desquelles repose
l'appui plantaire 9C et dont les parois latérales forment des tuyères de canalisation
22, 23, 24, 25,..., de l'air A, en regard desquelles sont ménagés une pluralité de
trous d'aération 12.
[0033] Une bouche 11C d'entrée d'air A est ménagée également à l'extrémité avant de la coque
au-dessus de la semelle 6C.
[0034] Enfin, selon le mode de réalisation des figures 9 et 9bis, la chambre de ventilation
8D est constituée par une semelle creuse 6D définissant un double fond obtenu au cours
d'une opération de moulage de ladite semelle et dont le plan supérieur constitue l'appui
plantaire 9D.
[0035] De même, une bouche 11D d'entrée d'air A est prévue frontalement sur ladite semelle
6D.
[0036] Un tel mode de réalisation est particulièrement adapté à une construction de tige
5D souple assemblée par collage, de façon connue en soi, à la semelle 6D obtenue de
façon indépendante par moulage.
[0037] Bien entendu, l'appui plantaire délimitant le plan supérieur des chambres de ventilation
pourra être conçu de toutes autres façons comme par exemple par assemblage de plusieurs
éléments.
1. Patin du type à roues comprenant d'une part un châssis (2) dont une partie inférieure
longitudinale porte lesdites roues (3) et d'autre part une chaussure (4a, 4d) formée
par une tige (5 à 5D) surmontant une semelle (6 à 6D) destinée à être fixée sur une
platine supérieure (7) du châssis (2), le volume de ladite tige (5) étant en communication
avec l'extérieur de façon à obtenir une ventilation interne par amenée d'air (A),
caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de canalisation de l'air (A) interposés
entre une zone de captage externe (11 à 11D) et le volume interne de la coque (5 à
5D), ces moyens de canalisation ayant un volume indéformable.
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé en ce que ces moyens de canalisation de
l'air sont constitués par une chambre de ventilation (8 à 8D) ménagée sous un appui
plantaire (9 à 9D) de la chaussure (4 à 4D) et en communication avec le volume interne
de la tige (5 à 5D).
3. Patin selon la revendication 2, caractérisé en ce que la mise en communication de
la chambre (8 à 8D) de ventilation avec le volume interne de la tige (5 à 5D) s'effectue
par des trous (12) réalisés selon une disposition choisie sur l'appui plantaire (9
à 9D).
4. Patin selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la chambre de ventilation
(8) est délimitée par le plan externe inférieur (6a) de la semelle (6) de la chaussure
(4) et par le plan supérieur (7a) de la platine (7) du châssis (2) avec lequel il
coopère en fermeture par l'intermédiaire d'un rebord périphérique de liaison (10)
dans lequel est ménagée au moins une zone de captage (11) de l'air (A).
5. Patin selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la chambre de ventilation
(8) est divisée par au moins une nervure longitudinale (13) de manière à constituer
deux tuyères de canalisation (14, 15) de l'air capté (A) et en regard desquelles sont
ménagés une pluralité de trous d'aération (12).
6. Patin selon la revendication 3 à 5, caractérisé en ce que le fond (7a) de la chambre
de ventilation (8) comporte au droit de chacun des trous d'aération (12) des déflecteurs
(16) destinés à créer des ressauts d'air (A) afin de favoriser son introduction forcée
dans lesdits trous (12).
7. Patin selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que le plan interne
supérieur de l'appui plantaire (9) définit des couloirs en chicanes, favorisant la
circulation et la répartition de l'air (A) sous le pied de l'utilisateur.
8. Patin selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la chambre de ventilation
(8B) se délimite entre un appui plantaire rapporté (9B) à l'intérieur de la tige (5B)
et le plan interne supérieur (6Ba) de la semelle (6B) avec lequel il coopère en fermeture
selon un écartement prédéterminé (e).
9. Patin selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'écartement (e) entre l'appui
plantaire (9B) et le plan interne (6Ba) de la semelle (6B) formant la chambre de ventilation
(8B) est donné par un rebord périphérique interne et/ou des nervures (20) dudit appui
plantaire.
10. Patin selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'écartement (e) entre l'appui
plantaire (9c) et le plan interne (6Ca) de la semelle (6C) de la chaussure formant
la chambre de ventilation (8C) est donné par des nervures verticales (21) issues dudit
plan interne (6Ca) de la semelle (6C), sur le sommet desquelles repose l'appui plantaire
(9C) et dont les parois latérales forment des tuyères de canalisation (22, 23, 24,
25,...) de l'air (A), en regard desquelles sont ménagés une pluralité de trous d'aération
(12).
11. Patin selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la chambre de ventilation
(8A) est constituée par un appui plantaire (9A) à double paroi (9Aa et 9Ab) formant
un volume creux, d'épaisseur prédéterminée, rapporté à l'intérieur de la tige (5A)
sur le plan interne supérieur (6Aa) de la semelle (6A).
12. Patin selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'appui plantaire (9A) est
obtenu par une opération d'extrusion soufflage d'une matière plastique.
13. Patin selon l'une des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que l'appui plantaire
est amovible.
14. Patin selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la chambre de ventilation
(8D) est constituée par une semelle creuse (6D) définissant un double fond, et dont
le plan supérieur constitue l'appui plantaire (9D).
15. Patin selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la zone de
captage de l'air (A) est une bouche d'entrée (11, 11A, 11B, 11C, 11D) ménagée frontalement
et/ou latéralement sur la chambre de ventilation (8, 8A, 8B, 8C, 8D).