(19)
(11) EP 0 779 209 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.06.1997  Bulletin  1997/25

(21) Numéro de dépôt: 96420357.4

(22) Date de dépôt:  13.12.1996
(51) Int. Cl.6B65B 9/13, B65B 25/16
(84) Etats contractants désignés:
DE ES FR GB GR

(30) Priorité: 15.12.1995 FR 9515100

(71) Demandeur: Dune
69120 Vaulx-en-Velin (FR)

(72) Inventeur:
  • Duffner, Hervé
    69130 Ecully (FR)

(74) Mandataire: Monnier, Guy et al
Cabinet Lavoix Lyon, Immeuble l'Europe, 62, rue de Bonnel
69448 Lyon Cedex 03
69448 Lyon Cedex 03 (FR)

   


(54) Installation pour l'ensachement automatique des pains


(57) Un tapis lanceur (14) projette chaque pain (P) dans l'extrémité ouverte d'une gaine continue (2) qui est soudée par des dispositifs (19-20, 28-29) avant d'être sectionnée. Le pain ensaché est évacué latéralement jusqu'à un berceau (30).




Description


[0001] Le brevet FR-A-2 678 897 (DUFFNER) décrit un dispositif pour l'ensachement des pains qui comprend, outre un mécanisme pour le déroulement d'une gaine continue et le guidage vertical de l'extrémité ouverte de celle-ci, un collier fixe traversé par ladite extrémité et une goulotte amovible introduite dans la gaine et destinée à recevoir un pain à ensacher, l'élévation manuelle de la goulotte et du pain qui repose sur l'extrémité fermée de celle-ci permettant à un mécanisme de soudage d'opérer la fermeture de la portion de la gaine et le sectionnement de celle-ci.

[0002] Un tel dispositif s'est révélé très performant, étant toutefois observé qu'il ne peut convenir que pour de petites exploitations commerciales, par suite notamment de l'importance de l'invervention manuelle nécessaire à son utilisation.

[0003] La présente invention vise à permettre la réalisation d'une installation d'ensachement à fonctionnement automatique qui, tout en tirant parti du concept du dispositif antérieur ci-dessus visé, est adaptée à des cadences industrielles en réduisant au minimum, sinon même en supprimant, les interventions manuelles.

[0004] Le document FR-A-2 151 724 (PROGES) décrit une machine pour la formation de sachets à partir d'une gaine de matière thermosoudable et pour l'introduction d'objets dans lesdits sachets. Cette machine comprend un tambour d'où se déroule la gaine, un organe d'ouverture disposé de façon fixe dans ladite gaine appliquée contre ledit organe par des moyens extérieurs, des organes pour saisir l'extrémité libre de la gaine, ces organes étant déplacés pour étirer une portion de la gaine, et un dispositif de soudage pour fermer celle-ci au-dessous et au-dessus de l'objet qui a été introduit dans la portion précitée, l'organe inférieur de ce dispositif étant agencé pour sectionner la gaine et libérer ainsi l'objet ensaché.

[0005] Une telle machine à fonctionnement vertical ne répond pas au problème posé, à savoir assurer l'empaquetage automatique de pains, puisque l'introduction de chaque pain dans la portion de gaine constitue encore une opération manuelle.

[0006] Le document EP-A-23 831 (KUREHA KAGAKU) a pour objet un procédé et une machine d'emballage sous vide comportant un dispositif pour l'ensachement automatique des produits. Dans ce cas également une gaine continue est déroulée et déplacée axialement avant d'être ouverte pour permettre l'introduction d'un objet à ensacher, laquelle gaine est ensuite sectionnée pour autoriser l'évacuation dudit objet envelopé dans sa portion de gaine.

[0007] Il convient toutefois d'observer que la portion de gaine est évacuée à l'état ouvert, la fermeture intervenant après passage dans un dispositif de mise sous vide. Par ailleurs le système pour l'introduction des objets dans l'extrémité ouverte de la gaine fait appel à des mécanismes à mouvement alternatif qui sont relativement complèxes et délicats tout en ralentissant sensiblement la cadence de fonctionnement de l'ensemble.

[0008] L'installation d'ensachement automatique des pains suivant la présente invention est définie à la revendication 1 et aux revendications dépendantes qui sont rattachées à celle-ci.

[0009] En fait l'invention consiste essntiellement à impartir à chaque pain un mouvement de lancement à vitesse élevée afin que ledit pain pénètre à la manière d'un projectile à l'intérieur de l'extrémité de la gaine convenablement maintenue ouverte.

[0010] On conçoit qu'une telle installation est susceptible de fonctionner de manière entièrement automatique à une cadence élevée puisqu'il suffit d'amener successivement les pains à ensacher au poste d'introduction. Cette opération peut être effectuée très rapidement par un seul opérateur sans retarder le processus de fonctionnement de l'installation, étant observé qu'on peut avoir également recours à des manipulateurs robotisés de type classique.

[0011] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, pemettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :
  • Fig. 1 est une vue schématique de côté, montrant l'agencement général d'une installation d'ensachement établie conformément à l'invention.
  • Fig. 2 et 3 sont des vues latérales à plus grande échelle illustrant la structure et le fonctionnement des moyens de soudage et de sectionnement prévus dans l'installation suivant fig. 1.


[0012] L'installation représentée en fig. 1 comprend en premier lieu un dispositif d'alimentation incorporant un support, schématisé en 1, pour un rouleau 2' d'une gaine d'ensachement 2 susceptible d'être enroulée sous forme aplatie et d'être ouverte moyennant écartement des parois. L'extrémité libre de cette gaine 2 est renvoyée à l'horizontale par un guide 3 pour s'étendre jusqu'à un mécanisme d'avance 4 qui a été détaillé en fig. 2 et 3.

[0013] Ce mécanisme comprend un galet inférieur 5 entraîné par le moteur référencé 6 en fig. 1, et un galet supérieur 7 associé à des moyens élastisques 8 qui tendent à le presser vers le bas. A ces galets opposés 5 et 7 sont associés quatre contre-galets de plus petit diamètre, disposés par paires et portés par un dé 9 introduit à l'intérieur de la gaine 2, lequel dé est retenu par la coopération des galets et contre-galets précités. La face verticale du dé 9 qui est tournée vers l'amont est pourvue d'un organe écarteur 10 en forme de coin, tandis que la face opposée porte un ouvreur 11 à profil latéral en forme de C, susceptible de s'écraser pour permettre le soudage de la gaine 2, ainsi qu'on le comprendre mieux ci-après.

[0014] Le dispositif d'alimentation comprend encore une soufflerie 12 (fig. 1) qui est orientée de façon à ce que le flux d'air soit dirigé vers l'extrémité de la gaine 2 qui est ainsi maintenue ouverte, en combinaison avec l'ouvreur déformable 11 mentionné plus haut.

[0015] Au-dessous de la soufflerie 12, l'installation comporte un poste d'introduction qui comprend deux tapis sans fin 13 et 14 disposés en alignement horizontal suivant l'axe de l'ensemble, c'est-à-dire dans l'axe du mécanisme d'avance 4. Le tapis 13 est équipé d'un support amont 15 à profil en V qui est destiné à soutenir la partie arrière d'un pain P entreposé momentanément sur ledit tapis 13 supposé à l'arrêt. Au moment opportun, le tapis 13 est mis en fonctionnement et transmet le pain P au tapis 14, lequel se déplace en continu.

[0016] Le tapis 14 présente une surface rugueuse et se déplace à vitesse très élevée, afin de projeter le pain P en direction de l'extrémité ouverte de la gaine 2 à l'intérieur de laquelle il pénètre à la manière d'un projectile.

[0017] Entre l'extrémité du tapis lanceur 14 et le mécanisme d'avance 4 est prévue une table fixe 16 au-dessus de laquelle est monté un tampon 17 (fig. 2 et 3) destiné à se déplacer verticalement pour immobiliser le pain P lancé à l'intérieur de la gaine 2. Comme montré, ce tampon 17 est porté par un bras horizontal 18 solidaire de l'une des deux mâchoires mobiles 19 et 20 d'un dispositif de soudage de type classique. Chaque mâchoire 19 et 20 est équipé d'un patin de conformation 21 et d'un mors de soudage 22, la mâchoire 19 étant en outre dotée d'une lame verticale de sectionnement 23.

[0018] A la table fixe 16 est associé un dispositif d'évacuation qui comprend deux chaînes parallèles 24 entraînées par saccades successives par un moteur unique 25. Chaque chaîne 24 supporte trois butées 26 qui, convenablement positionnées sur lesdites chaînes, font saillie au-dessus de la table 16.

[0019] Le fonctionnement de l'installation découle des explication qui précèdent et se comprend aisément.

[0020] Au début du cycle opératoire correspondant à l'ensachement d'un pain P supposé en attente sur le tapis d'entrée 13 à l'arrêt, le mécanisme d'avance 4 est mis sous tension afin que la gaine 2 s'étende au-dessus de la table 16 et dépasse en avant de celle-ci, le déplacement étant arrêté moyennant détection à l'aide d'une cellule photo-électrique schématisée en 27 en fig. 1.

[0021] Dès l'arrêt du mécanisme d'avance 4, le tapis d'entrée 13 entre en action pour transférer le pain P au tapis 14 qui projette ainsi ce pain dans l'extrémité de la gaine 2 maintenue ouverte par le courant d'air issu de la soufflerie 12. Le dispositif de soudage est actionné et la descente de la mâchoire supérieure 19 provoque l'abaissement du tampon 17, lequel immobilise le pain P dans la gaine 2.

[0022] La poursuite du mouvement de rapprochement des mâchoires 19 et 20 opère l'écrasement de la gaine 2 par les patins 21, l'ouvreur 11 s'écrasant lui-même élastiquement à la manière montrée en fig. 3. Simultanément, un second jeu de mâchoires de soudage 28 et 29 disposé au droit de l'extrémité du tapis 14 vient fermer l'extrémité ouverte de la gaine 2 alors que les mors de soudage 22 ferment l'extrémité opposée. Comme la lame 23 a à ce moment sectionné la gaine 2 en avant du pain P, celui-ci, ensaché dans une portion de gaine, peut être éliminé latéralement par le dispositif d'évacuation. Le pain ensaché est recueilli dans un berceau de réception 30 à partir duquel il peut être prélevé par tout moyen approprié.

[0023] Dès que les mâchoires 19 et 20 s'écartent l'une de l'autre, l'ouvreur 11 reprend élastiquement son profil normal et assure l'ouverture de l'extrémité de la gaine 2. L'installation est ainsi prête pour un nouveau cycle opératoire.

[0024] On observera que le poste d'introduction 13-14-15, la soufflerie 12 et la cellule de détection 27 sont avantageusement montés sur un bâti mobile 31 susceptible d'être réglé en position horizontale. L'installation est ainsi susceptible d'être aisément adaptée à l'ensachement de pains P de longueurs différentes.


Revendications

1. Installation pour l'ensachement automatique des pains, du genre dans lequel une gaine continue d'ensachement (2) est déroulée et déplacée axialement, est ouverte pour permettre l'introduction d'un objet à ensacher (P), est fermée par soudage de part et d'autre de cet objet et est sectionnée pour autoriser l'évacuation de l'objet à l'état ensaché, caractérisée en ce que l'introduction de chaque pain (P) est opérée par un poste (13-14-15) agencé pour projeter ce pain à l'intérieur de la gaine convenablement maintenue ouverte à son extrémité libre.
 
2. Installation suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'extrémité libre de la gaine est maintenue ouverte par une soufflerie (12) orientée de façon à ce que le flux d'air soufflé soit dirigé vers l'extrémité précitée.
 
3. Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le poste d'introduction comprend deux tapis sans fin (13 et 14) disposés en alignement horizontal suivant l'axe général de l'ensemble, l'un (14) desdits tapis étant entraîné en continu tandis que l'autre (13) est mis en fonctionnement au moment opportun.
 
4. Installation suivant la revendication 3, caractérisée en ce que le tapis lanceur (14) présente une surface rugueuse et est animé d'une vitesse élevée.
 
5. Installation suivant l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que le poste d'introduction comprend également un support amont (15) à profil en V propre à soutenir la partie arrière d'un pain (P) entreposé momentanément sur le tapis (13) à l'arrêt.
 
6. Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle comprend en arrière du poste d'introduction une table fixe (16) surmontée par un tampon mobile (17) propre à se déplacer vers le bas pour immobiliser sur ladite table le pain (P) lancé à l'intérieur de la gaine (2).
 
7. Installation suivant la revendication 6, caractérisée en ce que le tampon (17) est porté par l'une (19) des deux mâchoires mobiles (19-20) d'un dispositif de soudage de type connu, prévu en aval du poste d'introduction.
 
8. Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend, en plus de l'organe écarteur usuel (10) en forme de coin destiné, à la façon connue, à ouvrir la gaine (2), un ouvreur élastique (11) à profil latéral en forme de C, susceptible de s'écraser pour permettre le soudage de la gaine (2).
 
9. Installation suivant la revendication 8, caractérisée en ce que l'organe écarteur (10) et l'ouvreur élastique (11) sont fixées contre deux faces opposées d'un dé (9) introduit et retenu, à la façon connue, à l'intérieur de la gaine (2).
 
10. Installation suivant l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisée en ce que l'évacuation des pains (P) à l'état ensaché est opérée à l'aide de deux chaînes parallèles (24) entraînées par saccades et pourvues de butées (26) qui font saillie au-dessus de la table fixe (16) formant appui pour les pains ensachés.
 
11. Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que le poste d'introduction, la soufflerie (12) et la cellule de détection (27) qui commande le déplacement de la gaine (2), sont montés sur un bâti mobile (31) suscptible d'être réglé en position pour pemettre l'adaptation de l'ensemble à des pains (P) de longueurs différentes.
 




Dessins













Rapport de recherche