[0001] La présente invention concerne un module d'embrayage, notamment pour véhicule automobile,
dont le couvercle est fixé sur un flasque de support par des pattes transversales.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un module d'embrayage, notamment pour
véhicule automobile, du type comportant un ensemble de pièces adjacentes de forme
générale annulaire et coaxiales parmi lesquelles sont agencés successivement axialement
un couvercle, un diaphragme, un plateau de pression lié en rotation au couvercle par
des moyens d'attelage permettant un déplacement axial du plateau de pression par rapport
au couvercle, un disque de friction propre à être relié à un arbre mené, tel que par
exemple l'arbre d'une boîte de vitesses, et un plateau de réaction, et du type dans
lequel le disque de friction comporte au moins une garniture annulaire périphérique
de friction interposée entre des faces radiales en vis-à vis de friction des plateaux
de pression et de réaction, dans lequel le diaphragme prend appui contre le couvercle
et le plateau de pression pour solliciter axialement ce dernier dans le sens correspondant
au serrage de la garniture de friction, module dans lequel le plateau de réaction
est solidaire d'un flasque de support propre à être solidarisé en rotation avec un
arbre menant, tel que le vilebrequin d'un moteur à combustion interne, au moyen d'une
série d'organes de fixation agencés radialement vers l'intérieur par rapport aux moyens
de fixation du plateau de réaction sur le flasque de support, dans lequel le plateau
de pression est lié directement en rotation au couvercle par lesdits moyens d'attelage
et le couvercle comporte à sa périphérie externe une jupe qui s'étend axialement depuis
un bord périphérique du couvercle.
[0003] Un exemple d'un tel type de module d'embrayage est décrit et représenté dans la demande
de brevet francais déposée le 24 Août 1994 sous le numéro 94 10310. Selon cet exemple,
le couvercle est fixé par soudage à une jupe d'orientation axiale que présente le
flasque de support.
[0004] Une telle disposition permet pour un encombrement radial donné d'augmenter la taille
de la ou des garnitures de friction du disque de friction et/ou celle de l'amortisseur
que comporte usuellement ledit disque dans sa partie centrale.
[0005] Une telle disposition présente également de nombreux autres avantages.
[0006] On peut régler la charge qu'exerce le diaphragme et/ou son inclinaison ou sa position,
en rapprochant axialement plus ou moins le flasque de support et le couvercle.
[0007] On obtient ainsi un montage aisé de manière télescopique du couvercle.
[0008] Malheureusement, une telle opération de soudage ne permet pas, sans artifices de
maintien des pièces pendant l'opération de soudage, une grande précision de la distance
axiale séparant le couvercle et le flasque de support.
[0009] La présente invention a pour but de pallier cet inconvénient.
[0010] Selon l'invention, un module d'embrayage notamment pour véhicule automobile, du type
comportant un ensemble de pièces adjacentes de forme générale annulaire et coaxiales
parmi lesquelles sont agencés successivement axialement un couvercle, un diaphragme,
un plateau de pression lié en rotation au couvercle par des moyens d'attelage permettant
un déplacement axial du plateau de pression par rapport au couvercle, un disque de
friction propre à être relié à un arbre mené, et un plateau de réaction, et du type
dans lequel le disque de friction comporte au moins une garniture annulaire périphérique
de friction interposée entre des faces radiales en vis-à-vis de friction des plateaux
de pression et de réaction, dans lequel le diaphragme prend appui contre le couvercle
et le plateau de pression pour solliciter axialement ce dernier dans le sens correspondant
au serrage de la garniture de friction, module dans lequel le plateau de réaction
est solidaire d'un flasque de support propre à être solidarisé en rotation à un arbre
menant, au moyen d'une série d'organes de fixation agencés radialement vers l'intérieur
par rapport aux moyens de fixation du plateau de réaction sur le flasque de support,
dans lequel le plateau de pression est lié directement en rotation au couvercle par
lesdits moyens d'attelage, le couvercle et le flasque de support (22) comportent chacun
à leur périphérie externe une jupe qui s'étend axialement, l'une desdites jupes entourant
l'autre sur au moins une partie de sa longueur axiale, est caractérisé par le fait
que la jupe entourant l'autre présente au moins une patte s'étendant globalement transversalement
dont l'extrémité au moins est rabattue dans une ouverture ménagée dans l'autre jupe,
la coopération d'au moins un bord transversal de ladite patte avec le bord transversal
en regard, de l'ouverture, constituant une butée axiale entre le couvercle et le flasque
de support au moins dans le sens de leur éloignement dans le sens axial.
[0011] Avantageusement, avant rabattement de l'extrémité de la patte s'étendant circonférentiellement,
ledit bord transversal de celle-ci fait un angle avec le bord transversal de l'ouverture
en sorte que la position axiale de ladite butée est réglable axialement.
[0012] De préférence, il est prévu au moins une seconde patte dont un bord transversal permet
après rabattement de constituer une butée axiale entre le couvercle et le flasque
de support dans le sens de leur rapprochement dans le sens axial ; le bord transversal
de la seconde patte coopère, après rabattement de l'extrémité de celle-ci, avec le
bord transversal en regard d'une seconde ouverture.
[0013] Avantageusement, ladite jupe entourant l'autre jupe est la jupe du couvercle.
[0014] De préférence, l'extrémité libre de la jupe entourant l'autre est à une distance
radiale de la jupe qu'elle entoure suffisante, et crénelée, pour constituer une cible.
[0015] Avantageusement, le module d'embrayage comporte une cible définissant des créneaux,
ladite cible étant une pièce en tôle rapportée solidarisée par soudage à l'une desdites
jupes ; ledit module comportant une couronne de démarreur portée par le flasque de
support, la cible est solidarisée par soudage à la jupe du flasque de support en étant
placée axialement contre la couronne de démarreur.
[0016] Avantageusement, l'embrayage est du type poussé.
[0017] En variante, il est du type tiré.
[0018] Grâce à l'invention, on obtient de manière simple et économique (sans faire appel
à une opération de soudage) une grande précision de réglage de la distance axiale
séparant le couvercle et le flasque de support.
[0019] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant,
à titre d'exemple, purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté
sur les dessins annexés.
[0020] Sur ces dessins :
- la figure 1 est une vue en section axiale d'un module d'embrayage selon l'invention
;
- la figure 2 est une vue à plus grande échelle de la partie inférieure de la figure
1 ;
- la figure 3 est une vue partielle en coupe selon III-III de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue partielle selon la flèche IV de la figure 2 ;
- les figures 5 et 6 sont analogues aux figures 3 et 4 et concernent une variante, la
figure 6 étant une vue selon la flèche VI de la figure 5 ;
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6 et concerne une variante ;
- la figure 8 est une vue partielle en coupe analogue à la figure 2 et concerne une
variante ;
- la figure 9 est une vue partielle en coupe selon IX-IX de la figure 8 ;
- la figure 10 est une vue selon la flèche X de la figure 9 ;
- la figure 11 est une vue partielle des figures 2 et 8 montrant une variante de solidarisation
du plateau de réaction et du flasque de support.
[0021] On a représenté sur les figures 1 à 4 un module d'embrayage pour véhicule automobile.
[0022] Le module 10 comporte de manière unitaire un ensemble de pièces adjacentes de forme
générale annulaire et coaxiales selon l'axe X-X du module d'embrayage. Parmi ces pièces
annulaires, on distingue, successivement axialement, un couvercle 12, un diaphragme
14, un plateau de pression 16, un disque de friction 18 et un plateau de réaction
20.
[0023] Le plateau de réaction 20 est destiné à être calé en rotation sur le vilebrequin
11 d'un moteur à combustion interne de véhicule automobile en étant fixé à celui-ci
par l'intermédiaire d'un flasque de support 22 en forme de disque annulaire dont la
partie centrale 24 est fixée au vilebrequin par des vis 26 et dont la couronne annulaire
périphérique 30 est prolongée par une jupe annulaire 130, d'orientation axiale dont
le rôle apparaîtra ci-après.
[0024] Le plateau de réaction 20 est une pièce de forme annulaire, en fonte, délimitée axialement
par une première face radiale 28 d'orientation générale transversale contre laquelle
prend appui la couronne annulaire périphérique 30 du flasque de support 22, ici métallique,
et par une face radiale opposée 32 qui est une face usinée constituant l'une des faces
de friction pour le disque de friction 18.
[0025] Le disque de friction, selon un exemple de réalisation connu, est constitué ici pour
l'essentiel par un disque de support de forme générale annulaire 34 qui porte sur
chacune de ses faces opposées une garniture de friction annulaire continue. Une première
garniture 36 est prévue pour coopérer avec la face radiale de friction 32 du plateau
de réaction 20, tandis que la garniture de friction opposée 38 est prévue pour coopérer
avec une face radiale de friction 40 qui constitue l'une des deux faces transversales
délimitant le plateau de pression 16 qui est une pièce de forme générale annulaire
en fonte délimitée axialement, à l'opposé de la face de friction 40, par une face
d'orientation générale transversale 42.
[0026] Selon une conception connue, le disque 34 de support des garnitures de friction 36
et 38 est prévu pour être relié par l'intermédiaire d'un moyeu central (non référencé)
cannelé intérieurement à un arbre mené tel que par exemple l'arbre d'entrée de la
boîte de vitesses équipant le véhicule automobile, avec interposition d'un amortisseur
44 qui ne sera pas décrit ici plus en détail. Il est à noter toutefois que l'amortisseur
44 est du type de celui qui est décrit dans le document FR-A-2 710 377 ou dans la
demande de brevet francais déposée le 24 Août 1994 sous le numéro 94 10 310 : les
rondelles et le voile de l'amortisseur principal et du préamortisseur dudit amortisseur
44 sont dotés, radialement en dessous des organes élastiques accouplant élastiquement
le voile aux rondelles, de trous et/ou échancrures en coïncidence selon un axe commun
Y-Y permettant le passage d'un outil pour le montage du module d'embrayage sur le
vilebrequin 11 par serrage des vis 26 solidarisant le flasque de support 22 audit
vilebrequin 11.
[0027] La face transversale 42 du plateau de pression 16 comporte une série de bossages
46 répartis angulairement de manière régulière et dont chacun s étend axialement en
salle en direction du couvercle 12 pour constituer des appuis pour la zone périphérique
externe 48 de la rondelle annulaire élastique 50 constituant la partie périphérique
externe du diaphragme 14. En effet, selon une conception connue, le diaphragme 14
comporte une partie annulaire périphérique externe 50, en forme de rondelle Belleville,
qui est interposée élastiquement entre les bossages 46 du plateau de pression 16 et
une nervure annulaire d'appui 52 qui s'étend en relief vers l'intérieur du couvercle
12 et sur laquelle prend appui la zone périphérique intérieure 54 de la rondelle Belleville,
cette dernière étant prolongée radialement vers l'intérieur par une partie centrale
fragmentée en doigts radiaux 55 par des fentes séparant deux à deux lesdits doigts.
[0028] La rondelle Belleville 14 a pour fonction de solliciter axialement le plateau de
pression dans le sens correspondant au serrage axial du disque de friction 18 entre
les faces de friction 32 et 40.
[0029] Le couvercle 12, ici métallique, de forme creuse est constitué pour l'essentiel par
un voile annulaire 56 d'orientation générale transversale qui est troué centralement
et qui comporte au voisinage de son bord périphérique extérieur 58 des moyens 60 pour
un attelage avec le plateau de pression 16, ces moyens d'attelage 60 permettant, selon
une conception connue, un déplacement axial relatif du plateau de pression 16 par
rapport au couvercle 12. Ils interviennent directement entre le plateau de pression
16 et le couvercle 12. Les moyens d'attelage 60 consistent ici, de manière connue,
en des languettes élastiques d'orientation tangentielle dont une extrémité est fixée
par rivetage au bord périphérique extérieur 58 du voile 56, constituant le fond du
couvercle 12, et dont l'autre extrémité est fixée au plateau de pression 16.
[0030] Ici la fixation est réalisée à l'aide de rivets, en variante elle peut être réalisée
à l'aide de vis, de boutons ou tous autres organes de fixation. Le bord 58 est globalement
d'orientation transversale. Ce bord est percé pour accès aux têtes des rivets de fixation
des languettes 60 au plateau de pression 16. La face de friction 40 du plateau 16
présente localement des logements pour accès auxdits rivets. Ainsi, on fixe d'abord
les languettes 60 au rebord 58, le diaphragme 14 étant déjà monté sur le couvercle
12, puis on fixe l'autre extrémité des languettes. On obtient ainsi un premier sous
ensemble unitaire comprenant le plateau de pression 16, le diaphragme 14 et le couvercle
12.
[0031] Le couvercle 12 comporte également des moyens de fixation 162 qui s'étendent axialement
depuis son bord périphérique extérieur 58 en direction du plateau de réaction 20 et
qui permettent la fixation du couvercle 12 sur le flasque de support 22 de manière
à réaliser un module d'embrayage constituant un sous-ensemble pouvant être monté et
fixé sur le flasque de support 22 par une série de rivets de fixation 64.
[0032] Les rivets 64 sont implantés radialement en dessous des moyens de fixation 162. En
variante, comme montré sur la figure 11, les rivets 64 sont remplacés par des vis
164 ; la tige filetée des vis 164 traverse la couronne 30 du flasque 22 pour se visser
dans un trou taraudé réalisé dans le plateau 20. En variante, les vis 164 traversent
le plateau 20 pour se visser dans un écrou de préférence solidaire de la couronne
30 par exemple par soudage.
[0033] Quoi qu'il en soit, les garnitures de friction 36, 38 ont une grande hauteur et peuvent
venir au plus près des moyens de fixation 162. Pour un encombrement radial donné du
module 10, on obtient, grâce aux moyens de fixation 162, une grande hauteur pour les
garnitures de friction 36, 38.
[0034] On décrira maintenant plus en détail, en se reportant plus particulièrement aux figures
2 à 4, les moyens de fixation 162 du couvercle 12 sur le flasque de support 22.
[0035] Les moyens de fixation 162 sont constitués par une série de pattes de fixation 166,
d'orientation circonférentielle, c'est-à-dire s'étendant globalement transversalement.
[0036] Plus précisément, les pattes 166 sont issues d'une jupe annulaire 158, d'orientation
axiale, s'étendant à la périphérie externe du rebord périphérique externe 58 du fond
56 du couvercle 12 ; la jupe 158 du couvercle entoure la jupe 130 du flasque de support
22.
[0037] La jupe 130 est d'orientation axiale et s'étend à la périphérie externe du flasque
de support 22 et ce en direction du voile 56 ; cette jupe 130, par la périphérie externe
de son extrémité libre, est en contact intime avec la périphérie interne de la jupe
158 du couvercle 12.
[0038] Globalement au droit des pattes 166, la jupe 130 du flasque de support 22 présente
des ouvertures 131 ; selon l'exemple représenté sur les figures 1 à 4, les ouvertures
131 ont une forme générale rectangulaire et les pattes 166 ont une forme générale
triangulaire en sorte qu'elles présentent un bord transversal 167 dit interne, c'est-à-dire
le plus proche du voile 56, ou fond, du couvercle 12, incliné par rapport à un plan
transversal, perpendiculaire donc à l'axe X-X ; les bords transversaux 132, 133 des
ouvertures 131 étant chacun contenu dans un tel plan transversal, le bord transversal
interne 167 de chaque patte 166 fait donc un angle avec le bord transversal 132 dit
externe, c'est-à-dire le plus éloigné de la couronne annulaire périphérique 30 du
flasque de support 22, de chaque ouverture 131 ; la largeur axiale maximale de la
patte 166 est de l'ordre de grandeur de la largeur axiale de l'ouverture 131 ; ainsi,
pour un positionnement relatif dans le sens axial des jupes 158 et 130, respectivement
du couvercle 12 et du flasque de support 22, et dans la limite d'un certain débattement
axial, il est possible, en rabattant l'extrémité de la patte 166 dans l'ouverture
131, de constituer une butée axiale entre le couvercle 12 et le flasque de support
22 dans le sens de leur éloignement dans le sens axial : ici, la butée est réalisée
par coopération du bord longitudinal interne 167 de la patte 166 avec le bord longitudinal
externe 132 de l'ouverture 131, au droit de la pliure 169 de la patte 166 dont le
bord longitudinal externe 168 est à une distance axiale 170 du bord longitudinal interne
133 de l'ouverture 131 ; comme on l'aura compris, grâce à de telles pattes 166, ladite
butée est réglable axialement, dans la limite bien entendu du débattement axial ci-dessus.
Et le bord 168 de la patte 166 est parallèle au bord 133 en sorte que l'on obtient
un bon contact.
[0039] On notera qu'ici l'embrayage est du type poussé, le diaphragme 14 étant monté de
manière basculante sur le couvercle 12. Normalement, le diaphragme 14 prend appui
sur la nervure 52 du couvercle 12, formant un appui primaire pour le diaphragme 14,
et sollicite, grâce aux bossages 46, le plateau de pression 16 en direction du plateau
de réaction 20 pour serrage des garnitures de friction 36, 38 entre les plateaux 16,
20.
[0040] Ainsi le couple est transmis du vilebrequin, au moyen du disque de friction 18, à
l'arbre d'entrée de la boîte de vitesses.
[0041] L'embrayage est ainsi engagé.
[0042] Dans cette position où l'embrayage est engagé, les bords transversaux 167 de la patte
166 et 132 de l'ouverture 131 sont en butée.
[0043] Pour désengager l'embrayage, on agit en poussant à l'aide d'une butée de débrayage
non représentée sur l'extrémité interne des doigts 55 du diaphragme 14.
[0044] Cet effort à la butée est transmis au couvercle 12 par le diaphragme 14 par l'intermédiaire
de son appui secondaire décrit ci-après.
[0045] Ici, le diaphragme 14 est monté basculant sur le couvercle 12, de manière connue,
à l'aide de pattes d'assemblage issues d'un seul tenant de celui-ci par découpe et
plage, le couvercle étant en tôle emboutie. Les pattes sont d'orientation axiale et
traversent le diaphragme à la faveur d'orifices que celui-ci présente au niveau de
la racine de ses doigts 55, c'est-à-dire à la périphérie interne 54 de sa rondelle
Belleville 50. Ces orifices forment l'extrémité borgne élargie des fentes séparant
les doigts 55. Au-delà du diaphragme, les pattes, à leur extrémité libre, sont repliées
radialement en direction opposée à l'axe de l'ensemble X-X pour formation d'un coude
de calage pour une rondelle de support d'une couronne-jonc prenant appui sur l'autre
face du diaphragme 14. Cette couronne-jonc, intercalée entre le diaphragme 14 et la
rondelle de support, est de forme tronconique et présente à sa périphérie externe
une forme arrondie pour contact avec le diaphragme 14 et formation d'un appui secondaire
en vis-à-vis de l'appui primaire 52.
[0046] Bien entendu la présence de la rondelle de support n'est pas obligatoire. En variante,
les pattes d'assemblage peuvent être remplacées par des colonnettes dont la tête est
profilée pour former un appui secondaire, lesdites colonnettes portant un jonc interposé
entre le fond du couvercle et le diaphragme pour former l'appui primaire.
[0047] Ainsi, dans une première phase, le couvercle 12 est déplacé vers le flasque de support
22 dans la limite du jeu 170 décrit ci-dessus, existant entre le bord longitudinal
externe 168 de la patte 166 du couvercle 12 et le bord longitudinal interne 133 de
l'ouverture ; il est à noter que dans cette première phase le diaphragme 14 se déforme
en prenant appui sur les bossages 46, l'effort de débrayage à la butée profitant d'un
grand bras de lever correspondant à la somme de la largeur radiale de la rondelle
Belleville et de la longueur des leviers 55 qui le constituent ; par ailleurs, comme
on le sait, au cours de cette déformation la charge du diaphragme diminue : ainsi
, grâce à cette disposition, l'opération de débrayage est tout naturellement assistée.
[0048] Cette première phase prend fin lorsque le jeu 170 est complètement absorbé, le bord
transversal externe 168 des pattes 166 prenant alors appui sur le bord transversal
interne 133 des ouvertures 131 : le couvercle 12 est fixe axialement par rapport au
flasque de support 22 et la deuxième phase de débrayage est une phase classique de
débrayage d'un embrayage du type poussé, le diaphragme 14 pivotant autour de son appui
secondaire ; les languettes rappellent alors le plateau de pression 16 en direction
du fond du couvercle en sorte que les garnitures de friction 36, 38 sont libérées.
L'embrayage est alors désengagé.
[0049] Bien entendu, l'embrayage peut être du type tiré, la rondelle Belleville 50 s'appuyant
alors à sa périphérie externe sur une nervure annulaire du couvercle 12 et à sa périphérie
interne sur un bossage du plateau de pression 16. Dans ce cas, on agit, à l'aide de
la butée de débrayage, en tirant sur l'extrémité interne des doigts 55 du diaphragme
pour désengager l'embrayage. Ici, comme on le comprend aisément, l'effort de débrayage
transmis au couvercle par le diaphragme continue d'appliquer le bord transversal interne
167 des pattes 166 contre le bord transversal externe 132 de l'ouverture 131 du flasque
de support 22 : le couvercle 12 est donc toujours fixe par rapport au flasque de support
22 et l'embrayage fonctionne comme un embrayage classique du type tiré.
[0050] Il est possible, si on le souhaite, d'immobiliser complètement axialement le couvercle
12 par rapport au flasque de support 22 ; c'est ce que permet la variante illustrée
sur les figures 5 et 6 ; selon cette variante, la jupe 158 du couvercle 12 présente,
outre une série de pattes 166 comme décrites à propos de la variante précédente, une
série d'autres pattes 266 adaptées à coopérer avec une autre série d'ouvertures 231
ménagées dans la jupe 130 du flasque de support 22. Les pattes 266 sont analogues
aux pattes 166 et s'en déduisent par rotation de 180 degrés, en étant décalées axialement
l'une par rapport à l'autre et adaptées à coopérer avec des ouvertures 231 identiques
aux ouvertures 131 ; dès lors, c'est le bord transversal externe 268 qui est amené
à coopérer avec le bord transversal interne 233 de l'ouverture 231 avec lequel il
fait un angle, tandis que le bord transversal interne 267 de la patte 266 est parallèle
au, et à distance du, bord externe 232 de l'ouverture 231 : par rabattement de l'extrémité
des pattes 166 et 266, on immobilise axialement le couvercle 12, et ce de façon réglable
comme décrit ci-dessus.
[0051] Un résultat analogue peut être obtenu en disposant, outre la série de pattes 166,
une deuxième série de pattes dont les extrémités sont dirigées dans le même sens circonférentiel,
comme c'est le cas des pattes 366 montrées sur la figure 7.
[0052] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, le module d'embrayage 10 porte
à sa périphérie une couronne de démarreur 78, ici métallique, de forme générale annulaire
comportant un corps cylindrique annulaire et des dents 82.
[0053] La couronne de démarreur 78 est montée sur la surface périphérique externe 70 du
flasque de support 22.
[0054] On sait que, pour l'allumage ou l'alimentation, notamment par injection, des moteurs,
il est nécessaire d'effectuer ces opérations à des positions précises angulaire du
vilebrequin ; à cet effet, un capteur dit de position est solidaire du carter moteur
et vise une cible, en générale crénelée, tournant, au droit du capteur, dans un plan
transversal, perpendiculaire à l'axe du vilebrequin et solidaire en rotation de celui-ci
; une telle cible est souvent utilisée également pour obtenir une information image
de la vitesse du vilebrequin, variable le plus souvent prise en compte pour les opérations
ci-dessus.
[0055] Ici, comme on le voit sur les figures 1 à 7, la jupe du couvercle 12 est mise à profit
pour la réalisation d'une telle cible ; celle-ci est obtenue par un découpage en créneaux
du bord périphérique externe de ladite jupe, lesdits créneaux étant définis par des
doigts axiaux 59, répartis circonférentiellement, qui s'étendent au droit de la jupe
130 du flasque de support 22 à une distance radiale de celle-ci suffisante pour que
les informations fournies par le capteur associé à la cible soient d'une grande fiabilité.
[0056] La cible devant être adaptée à chaque application, ne serait-ce par exemple qu'aux
cas des différents moteurs à essence, à allumage commandé, et des moteurs Diesel,
une telle disposition conduit à la réalisation de couvercles spécifiques, ce qui dans
certains cas peut s'avérer être onéreux.
[0057] Selon la variante des figures 8 à 10, la jupe du couvercle 12 ne comporte pas de
doigts axiaux, la cible étant constituée par une pièce rapportée ; plus précisément,
ici la cible 91 est une pièce en tôle rapportée, solidarisée par soudage ; elle comprend
une partie médiane cylindrique 101 munie d'ouvertures 102 réparties circonférentiellement
et reliée par des entretoises 103 à la jupe 130 du flasque de support 22 ; les entretoises
103 sont ici en forme de joues pleines transversales ; comme on le voit sur la figure
8, la cible 91 est placée axialement contre la couronne de démarreur 78 en sorte que,
pour sa solidarisation à la jupe 130, un cordon de soudure 104 est prévu seulement
entre ladite jupe 130 et la joue 103 opposée à celle qui est en contact avec la couronne
de démarreur 78.
[0058] Grâce à cette disposition, le couvercle 12 peut être standard et la cible 91 ne risque
pas de se déployer sous l'action de la force centrifuge car l'entretoise 103 concernée
bute contre la couronne de démarreur 78.
[0059] Bien entendu, le disque de friction peut ne comporter qu'une seule garniture de friction
à l'intérieur de laquelle est noyé le disque 34. Cette garniture présente deux faces
pour coopérer avec les faces de friction 32 et 40.
[0060] Bien entendu, le nombre de pattes 166, 266 et d'ouvertures 131, 231 dépend des applications,
lesdites pattes et ouvertures étant de préférence réparties de manière régulière circonférentiellement.
On appréciera que le pliage des pattes 166, 266 est facile à réaliser et est économique.
1. Module d'embrayage (10), notamment pour véhicule automobile, du type comportant un
ensemble de pièces adjacentes de forme générale annulaire et coaxiales parmi lesquelles
sont agencés successivement axialement un couvercle (12), un diaphragme (14), un plateau
de pression (16) lié en rotation au couvercle (12) par des moyens d'attelage (60)
permettant un déplacement axial du plateau de pression (16) par rapport au couvercle
(12), un disque de friction (18) propre à être relié à un arbre mené, et un plateau
de réaction (20), et du type dans lequel le disque de friction (18) comporte au moins
une garniture annulaire périphérique de friction (36, 38) interposée entre des faces
radiales en vis-à-vis de friction des plateaux de pression (16) et de réaction (20),
dans lequel le diaphragme (14) prend appui contre le couvercle (12) et le plateau
de pression (16) pour solliciter axialement ce dernier dans le sens correspondant
au serrage de la garniture de friction (36, 38), module dans lequel le plateau de
réaction (20) est solidaire d'un flasque de support (22) propre à être solidarisé
en rotation à un arbre menant, au moyen d'une série d'organes de fixation (64) agencés
radialement vers l'intérieur par rapport aux moyens de fixation du plateau de réaction
(20) sur le flasque de support (22), dans lequel le plateau de pression (16) est lié
directement en rotation au couvercle (12) par lesdits moyens d'attelage (60), le couvercle
(12) et le flasque de support (22) comportent chacun à leur périphérie externe une
jupe (130, 158) qui s'étend axialement, l'une (158) desdites jupes entourant l'autre
(130) sur au moins une partie de sa longueur axiale, caractérisé par le fait que la
jupe (158) entourant l'autre (130) présente au moins une patte (166, 266, 366) s'étendant
globalement transversalement dont l'extrémité au moins est rabattue dans une ouverture
(131, 231) ménagée dans l'autre jupe (130), la coopération d'au moins un bord transversal
(167, 268) de ladite patte (166, 266, 366) avec le bord transversal (132, 233) en
regard, de l'ouverture (131, 231), constituant une butée axiale entre le couvercle
(12) et le flasque de support (22) au moins dans le sens de leur éloignement dans
le sens axial.
2. Module d'embrayage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que, avant rabattement
de l'extrémité de la patte (166, 266, 366), ledit bord transversal (167, 268) de celle-ci
fait un angle avec le bord transversal (132, 233) de l'ouverture (131, 231) en sorte
que la position axiale de ladite butée est réglable axialement.
3. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait
qu'il est prévu au moins une seconde patte (266, 366, 166) dont un bord transversal
(268, 167) permet après rabattement de constituer une butée axiale entre le couvercle
(12) et le flasque de support (22) dans le sens de leur rapprochement dans le sens
axial.
4. Module d'embrayage selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le bord transversal
(268, 167) de la seconde patte (266, 366, 166) coopère, après rabattement de l'extrémité
de celle-ci, avec le bord transversal (268, 167) en regard d'une seconde ouverture
(231, 131).
5. Module d'embrayage selon la revendication 4, caractérisé en ce que la seconde patte
(266, 366, 166) a une extrémité dirigée dans le même sens circonférentiel que la première
patte (166).
6. Module d'embrayage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en
ce que les pattes (166, 266, 366) ont une forme générale triangulaire, tandis que
les ouvertures (131, 231) ont une forme rectangulaire.
7. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que
ladite jupe (158) entourant l'autre jupe (130) est la jupe du couvercle (12).
8. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que
l'extrémité libre de la jupe (158) entourant l'autre (130) est à une distance radiale
de la jupe (130) qu'elle entoure suffisante, et crénelée, pour constituer une cible
(59).
9. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 à 6 caractérisé par le fait qu'il
comporte une cible (91) définissant des créneaux, ladite cible (91) étant une pièce
en tôle rapportée solidarisée par soudage à l'une (130) desdites jupes
10. Module d'embrayage selon la revendication 9, dans lequel ledit module comporte une
couronne de démarreur (78) portée par le flasque de support (22), caractérisé par
le fait que la cible (91) est solidarisée par soudage à la jupe (130) du flasque de
support (22) en étant placée axialement contre la couronne de démarreur (78).
11. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait
que l'embrayage est du type poussé.
12. Module d'embrayage selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait
que l'embrayage est du type tiré.