[0001] L'invention concerne un procédé de traitement global de gaz naturel sur un site de
stockage tel que par exemple un stockage souterrain.
[0002] Elle a plus particulièrement pour objet le traitement du gaz naturel par un seul
procédé utilisant des adsorbants, aussi bien pendant la période de stockage que pendant
la période de déstockage sur les sites de stockage.
[0003] Dans de nombreux pays, dont la France, le gaz destiné à la distribution publique
doit posséder une odeur caractéristique. Pour ce faire, lorsque la teneur en mercaptans
ne permet pas d'atteindre le niveau requis de l'échelle des intensités olfactives,
il est nécessaire d'effectuer l'odorisation du gaz.
[0004] Ceci est fait par ajout d'un agent odorisant condensable qui est par exemple le tétrahydrothiophène
THT (C
4H
8S), par exemple à raison de 20 à 25 mg/Nm3.
[0005] L'agent odorisant peut également être un mercaptan pur ou en mélange avec un alcool
léger par exemple le méthanol.
[0006] L'odorisation est réalisée en chacun des points du réseau de transport au moyen d'unités
d'odorisation centralisées que l'on trouve sur :
- les stations de livraison de gaz aux frontières;
- les terminaux méthaniers; et
- les sorties de stockage souterrain.
[0007] L'agent odorisant est injecté dans les stations de livraison avant que le gaz ne
soit stocké. Pendant la période de stockage, dans le cas d'un stockage souterrain,
l'agent odorisant et les produits soufrés sont adsorbés en partie dans le milieu poreux.
De plus, lors des traitements sur le site pour amener le gaz aux spécifications du
réseau, une partie de l'agent odorisant est perdue avec les produits à éliminer.
[0008] Au total, près de la moitié de l'agent odorisant présent initialement dans le gaz
avant le stockage rique d'être éliminée au cours des diverse étapes. C'est pourquoi,
lors de la récupération du gaz (phase de déstockage), un ajout important d'agent odorisant
est nécessaire, ce qui constitue une opération coûteuse.
[0009] Sur les sites de stockage souterrain, lors de la phase de déstockage, réalisée par
exemple en hiver, des opérations de mise aux spécifications de réseau sont nécessaires
et comprennent des opérations de deshydratation et de désulfuration du gaz.
[0010] En effet, lorsqu'il sort du stockage, le gaz est généralement saturé en eau et il
faut le déshydrater pour atteindre à la spécification de réseau, soit par exemple
20 à 50 mg/Nm
3 de gaz. De même, le gaz peut contenir de l'hydrogène sulfuré H
2S, qui peut se former dans le réservoir par action bactérienne et il faut le traiter
pour atteindre la spécification requise sur le réseau qui est généralement de quelques
ppm, par exemple 7 mg/Nm3. Dans la pratique, les techniques traditionnelles de déshydratation
(par exemple lavage au glycol) et de désulfuration (par exemple lavage aux amines,
ou autres procédés chimiques) sont utilisées séparément.
[0011] L'objet de l'invention concerne un procédé d'adsorption permettant pendant les phases
de stockage de séparer l'agent odorisant du gaz envoyé au stockage et de traiter pendant
les phases de déstockage le gaz sortant du stockage pour atteindre les spécifications
du réseau.
[0012] On a ainsi découvert qu'il était possible d'utiliser une même installation pour désodoriser
le gaz provenant du réseau et récupérer l'agent odorisant avant injection dans le
réservoir de stockage pendant les phases de stockage et déshydrater et désulfurer
le gaz issu du réservoir de stockage avant de l'envoyer sur le réseau, pendant les
phases de déstockage.
[0013] Le procédé selon l'invention utilise au moins deux zones d'adsorption, l'une au moins
desdites zones fonctionnant alternativement en régime d'adsorption et de désorption,
et un circuit de désorption où une partie du gaz traité est réutilisée pour régénérer
le lit saturé en impuretés. Les tamis moléculaires utilisés sont ceux connus de l'homme
de l'art, tels que par exemple les tamis A et notamment le tamis 5A, les tamis X et
Y, ou ceux de type MFI. Ils constituent, séparément ou en mélange, un adsorbant adapté
aussi bien à l'adsorption de l'odorisant pendant la phase de stockage qu'à celle de
l'H
2S et l'H
2O pendant la phase de déstockage.
[0014] Un avantage particulièrement important du procédé réside dans le fait que le même
procédé est utilisé pendant la phase de stockage du gaz provenant du réseau pour séparer
l'odorisant et la phase de déstockage pour le traitement du gaz provenant du réservoir,
comme décrit ci-après.
[0015] La phase de stockage est décrite de façon plus détaillée ci-après, en relation avec
la figure 1. Au départ, un adsorbeur A régénéré opére en mode d'adsorption 1 et un
adsorbeur B, préalablement chargé en odorisant, opère en mode de régénération 2. Le
gaz provenant du réseau et contenant de l'odorisant est envoyé par la ligne 1 au bas
de l'adsorbeur A. L'odorisant est retenu dans la microporosité de l'adsorbant et le
gaz produit en tête par la ligne 2 est donc désodorisé. Au moins une partie de ce
gaz (par exemple de 70 à 95 % et préférence de 80 à 85 %) est envoyée par la ligne
3 directement dans le réservoir de stockage ; la partie restante (5 à 30 % et de préférence
15 à 20 %) est envoyée par la ligne 4 comme gaz de régénération dans l'adsorbeur B
opérant en mode de régénération 2. Ce gaz est chauffé par exemple au moyen d'un four
E1 à une température appropriée avant d'être injecté au haut de l'adsorbeur B. Dans
celui-ci, il désorbe l'odorisant contenu dans la microporosité. Le gaz récupéré en
fond par la ligne 5 est donc un gaz chargé en odorisant. Il est ensuite refroidi dans
un échangeur E2 qui peut être suivi d'un aéroréfrigérant et d'un refroidissement à
l'eau E3. L'odorisant en phase liquide est alors récupéré dans un séparateur S1. On
peut utiliser tout séparateur classique connu de l'homme de l'art. Dans une variante
du procédé, la régénération peut être réalisée par circulation du gaz régénérant de
bas en haut dans l'adsorbeur B.
[0016] L'adsorbeur B en mode 2 est donc progressivement régénéré par élimination de l'odorisant,
qui est récupéré pour pouvoir être plus tard réinjecté pendant les phases de déstockage.
[0017] Après séparation de l'odorisant, le gaz qui a été utilisé pour la régénération de
l'adsorbeur B contient de l'odorisant à une teneur égale à sa pression partielle à
la température du séparateur. Il est alors repris par la ligne 6 et, après compression
dans le compresseur K1, mélangé au gaz provenant du réseau par la ligne 1 pour être
introduit dans l'adsorbeur A en mode 1.
[0018] Les conditions de mise en oeuvre sont choisies de telle sorte que le gaz soutiré
constitue l'agent de régénération. Il n'est donc pas nécessaire d'utiliser un agent
supplémentaire qui peut être coûteux à approvisionner.
[0019] Les adsorbeurs peuvent être remplis d'un adsorbant unique mis en forme ou de plusieurs
couches de différents adsorbants.
[0020] L'ensemble des deux zones d'adsorption ainsi mises en oeuvre permet de produire un
gaz désodorisé, qui peut être envoyé au stockage et en même temps de récupérer l'odorisant,
qui pourra être réinjecté pendant une phase de déstockage utérieure.
[0021] Pendant une phase de stockage, qui peut durer par exemple une centaine de jours,
la durée de la demi-période d'adsorption pour un des deux adsorbeurs A et B peut varier
entre quelques heures et quelques jours. La régénération est effectuée pendant quelques
heures, par exemple de 5 à 10 heures, puis l'adsorbeur régénéré est maintenu en l'état,
en mode 2, avant de remplacer en mode 1 l'adsorbeur saturé en odorisant au bout de
la demi-période d'adsorption.
[0022] La phase de déstockage est décrite de façon détaillée ci-après en liaison avec la
figure 2.
[0023] C'est par exemple l'adsorbeur A qui est au départ en mode d'adsorption 3, cependant
que l'adsorbeur B, saturé en impuretés (eau et H
2S) est en mode 4 de régénération. Le gaz soutiré du réservoir, saturé en eau, est
envoyé au bas de l'adsorbeur A, par la ligne 7. L'eau et l'hydrogène sulfuré sont
retenus dans la microporosité de l'adsorbant et le gaz produit en tête par la ligne
8 est donc aux spécifications du réseau. Une partie (en général 70 à 95 % et de préférence
de 80 à 85 %) de ce gaz est envoyée directement dans le réseau après les étapes traditionnelles
de recompression (K2); une autre partie (soit de 5 à 30 % et de préférence 15 à 20
%) est envoyée par la ligne 9 pour être utilisée comme gaz de régénération de l'adsorbeur
B en mode 4. Ce gaz utilisé pour la régénération est chauffé par exemple au moyen
d'un four E4 à une température appropriée avant d'être injecté en haut de l'adsorbeur
B, où il désorbe les impuretés (H
2O, H
2S) contenues dans la microporosité. Le gaz récupéré en fond par la ligne 10 est donc
un gaz chargé en eau et en H
2S. Dans une variante du procédé, la régénération peut être réalisée par circulation
du gaz régénérant de bas en haut dans l'adsorbeur B. Le gaz issu de l'adsorbeur B
peut être refroidi dans un échangeur E5 puis il est soumis à un traitement d'élimination
d'H
2S mis en oeuvre dans la zone S2. On peut utiliser par exemple un procédé d'absorption
chimique utilisant une solution catalytique qui permet la production et la décantation
de soufre élémentaire tel que décrit par exemple dans la demande FR-A-2700713, au
nom du même déposant. Le gaz désulfuré quitte cette zone par la ligne 11. Il est refroidi,
par exemple au moyen d'un aéroréfrigérant et éventuellement par une réfrigération
supplémentaire à l'eau E6. L'eau condensée est ensuite récupérée dans un séparateur
tel que ceux connus de l'homme de l'art.
[0024] L'adsorbeur B est donc progressivement régénéré par élimination des impuretés (H
2O et H
2S) qu'il contient.
[0025] Après séparation de l'eau et de l'hydrogène sulfuré, le gaz qui a été utilisé pour
la régénération contient de l'eau à une teneur égale à sa pression partielle à la
température du séparateur. Il est alors recomprimé dans le compresseur K3 et envoyé
par la ligne 12 vers la ligne 7 pour être mélangé au gaz provenant du stockage pour
être introduit dans l'adsorbeur A.
[0026] Les conditions de mise en oeuvre sont choisies de telle sorte que le gaz soutiré
constitue l'agent de régénération et il n'est donc pas nécessaire d'utiliser un agent
supplémentaire.
[0027] L'ensemble de ces deux zones d'adsorption permet donc de produire un gaz aux spécifications
pour être envoyé au réseau. Pendant la phase de déstockage, l'odorisant extrait pendant
une phase de stockage antérieure peut être réinjecté dans le gaz envoyé au réseau.
[0028] La phase de déstockage peut durer par exemple quelques dizaines de jours et comprend
des cycles dont la demi-période est par exemple de quelques heures.
[0029] La description de l'invention qui précéde a, par simplification, été faite en utilisant
deux adsorbeurs A et B. Il doit être entendu que dans l'invention l'utilisation d'un
nombre d'adsorbeurs supérieur à 2 peut être rendue nécessaire par les conditions de
débit et composition du gaz du site considéré. Dans ce cas, il peut y avoir utilisation
simultanée de plusieurs adsorbeurs en mode d'adsorption, aussi bien en phase de stockage
que de déstockage.
[0030] Les caractéristiques de l'invention apparaitront clairement à la lecture de la description
d'un mode de réalisation particulier donnée ci-après à titre d'exemple non limitatif.
Exemple
[0031] Pendant la phase de stockage, qui dure à peu près 100 jours, un gaz naturel dont
la composition moyenne est fournie dans le tableau 1 et provenant du réseau de distribution
à la température de 25°C et la pression de 50 bar est introduit par la ligne 1 en
fond d'un adsorbeur A en mode 1 avec un débit de 10
5 Nm
3/h.

[0032] Cet adsorbeur contient 20 tonnes de tamis moléculaire adsorbant sélectivement les
composés soufrés et l'eau. L'adsorbeur A est maintenu en adsorption pendant une demi-période
de 10 jours. Le gaz qui sort en tête de l'adsorbeur est débarrassé de son odorisant
et peut donc être envoyé au stockage souterrain. En régime d'adsorption, l'adsorbant
est donc chargé d'odorisant pendant toute la demi-période, la vitesse dans l'adsorbeur
est de 8 à 10 m/mn. A la fin de cette demi-période, l'adsorbeur A passe en mode 2
de régénération et l'adsorbeur B en mode d'adsorption 1. Pendant un temps de 8 h,
une partie du gaz purifié sortant de l'adsorbeur B est utilisé pour régénérer l'adsorbeur
A. Cette fraction de l'effluent (18 %, soit dans cet exemple 18.10
3Nm
3/h) est chauffé d'abord par un échangeur tête/fond puis par un four El afin d'atteindre
une température de 200°C. Ce gaz chaud traverse l'adsorbeur de haut en bas et désorbe
l'odorant THT adsorbé pendant la phase d'adsorption. L'effluent qui sort en fond est
donc chargé en THT. Cet effluent est refroidi d'abord par l'échangeur tête/fond déjà
mentionné, puis par un aéroréfrigérant afin d'atteindre la température de condensation
de l'odorant qui est ensuite récupéré dans un séparateur S1. A la sortie du séparateur
S1, le gaz est remélangé, après compression dans le compresseur K1, à la charge de
l'adsorbeur B afin d'être retraité. Cette opération de régénération étant terminée,
l'adsorbeur est maintenu en l'état, en attendant d'être réutilisé en adsorption.
[0033] La phase de production du stockage souterrain dure à peu près 50 jours. Le gaz naturel
contenu dans le stockage souterrain, ayant la commode moyenne fournie dans le tableau
1 ci-dessus mais saturé en eau et avec une teneur en H
2S de 20 mg/Nm
3, sort du stockage à la température de 25°C et à la pression de 50 bar. Il est introduit
en fond de l'adsorbeur A en mode d'adsorption 3 avec un débit de 4.10
5 Nm
3/h.
[0034] L'adsorbeur A est maintenu en mode d'adsorption 3 pendant 6 heures. Le gaz qui sort
en tête de l'adsorbeur est déshydraté et désulfuré et peut donc être envoyé au réseau
par la ligne 8 sans autre purification. Les teneurs résiduelles en H
2O et H
2S sont respectivement de 15 mg/Nm
3 et 5mg/Nm
3. En régime d'adsorption, l'adsorbant est donc chargé d'eau et d'H
2S pendant toute la période, la vitesse dans l'adsorbeur est de 10 à 12 m/mn. A la
fin de cette période, l'adsorbeur A passe en mode de régénération 4 et l'adsorbeur
B en mode d'adsorption 3. Pendant une demi-période égale à la demi-période d'adsorption,
une partie du gaz purifié sortant de l'adsorbeur B est utilisé pour régénérer l'adsorbeur
A. Cette fraction de l'effluent (16 %, soit 16.10
3Nm
3/h) est chauffée d'abord par un échangeur tête/fond, puis par un four E4 afin d'atteindre
une température de 200°C. Ce gaz chaud traverse l'adsorbeur de haut en bas et désorbe
les constituants adsorbés pendant la phase d'adsorption (produits soufrés et eau).
L'effluent qui sort en fond est donc chargé en impuretés. Cet effluent est refroidi
par l'échangeur tête/fond déjà mentionné, avant d'être introduit dans un procédé d'absorption
chimique qui permet la production et la décantation de soufre élémentaire. A la sortie
de cette opération, le gaz est saturé en eau. Il est alors refroidi à la température
de 35°C par un aéroréfrigérant et l'eau est récupérée dans un séparateur S3. A la
sortie du séparateur, le gaz est remélangé, après recompression dans le compresseur
K3, à la charge de l'adsorbeur B afin d'être retraité, car il est saturé en eau. Cette
opération de régénération étant terminée, l'adsorbeur A est réutilisé en mode d'adsorption
3. Les deux adsorbeurs sont donc utilisés alternativement en adsorption et désorption
avec des cycles de 12 heures (deux demi-périodes de 6 heures).
1. Procédé de traitement d'un gaz naturel comprenant une phase de stockage et une phase
de déstockage, caractérisé en ce que l'on utilise au moins deux adsorbeurs fonctionnant
tour à tour en adsorption et en désorption (régénération), pour éliminer l'agent odorisant
présent dans le gaz à envoyer au stockage, pendant la phase de stockage, et pour éliminer
les impuretés, eau et hydrogène sulfuré, présentes dans le gaz issu du stockage pendant
la phase de déstockage.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que :
• la phase de stockage comprend plusieurs cycles comportant au moins deux demi-périodes
pendant lesquellles deux adsorbeurs A et B sont utilisés en mode 1 d'adsorption et
en mode 2 de régénération; pendant la première demi-période, le gaz contenant un agent
odorisant condensable est envoyé dans l'adsorbeur A contenant un adsorbant opérant
en mode 1, qui retient ledit agent; en sortie dudit adsorbeur A, au moins une partie
du gaz est envoyée directement dans le réservoir de stockage souterrain; la partie
restante est envoyée vers l'adsorbeur B opérant en mode 2, après chaufage à une température
appropriée et pendant le temps nécessaire à la régénération dudit adsorbeur B; le
gaz sortant dudit adsorbeur B, contenant l'agent déodorisant désorbé est ensuite refroidi
et la majeure partie de l'agent odorisant condensé est recueilli; le gaz ainsi partiellement
épuré est joint à l'alimentarion de l'adsorbeur A; les adsorbeurs A et B sont ensuite
intervertis, l'adsorbeur B étant alors utilisé en mode d'adsorption et l'adsorbeur
A en mode de régénération, pendant la duxième demi-période du cycle;
• et en ce que la phase de déstockage comprend elle aussi plusieurs cycles comportant
au moins deux demi-périodes pendant lesquelles les adsorbeurs A et B sont utilisés
en mode d'adsorption 3 et en mode de régénération 4; pendant la première demi-période,
le gaz issu du stockage et contenant à titre d'impuretés au moins de l'eau et de l'hydrogène
sulfuré est envoyé vers par exemple l'adsorbeur A opérant en mode 3, dont l'adsorbant
retient l'eau et l'hydrogène sulfuré; en sortie dudit adsorbeur A, une partie du gaz
est envoyée directement dans le réseau; la partie restante est envoyée vers l'adsorbeur
B opérant en mode 4 à une température appropriée; le gaz sortant dudit adsorbeur B,
contenant l'eau et l'hydrogène sulfuré désorbés, est soumis à un traitement d'élimination
de l'hydrogène sulfuré et refroidi, la majeure partie de l'eau étant ainsi séparée
par condensation; le gaz ainsi partiellement épuré est joint à l'alimentation de l'adsorbeur
A; les adsorbeurs A et B sont ensuite intervertis pendant la deuxième demi-période
du cycle, pendant laquelle l'adsorbeur B est utilisé en mode d'adsorption et l'adsorbeur
A en mode de régénération.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque adsorbeur contient
au moins un lit d'adsorbant constitué d'un tamis moléculaire.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le tamis moléculaire est choisi
parmi les tamis A, les tamis X et Y et les tamis de type MFI.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'adsorbeur fonctionnant
en mode d'adsorption est parcouru par le gaz à purifier de bas en haut.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'adsorbeur fonctionnant
en mode de régénération est parcouru par le gaz régénérant de haut en bas.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la phase de stockage
dure une centaine de jours avec des cycles dont la période est de quelques heures
à quelques jours, et en ce la phase de déstockage dure quelques dizaines de jours
avec des cycles dont la demi-période est de quelques heures.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que pendant la phase de stockage,
la demi-période de régénération se compose d'un temps de régénération proprement dit,
où une partie des gaz provenant de l'adsorbeur A est envoyée vers l'adsorbeur B et
d'un temps de mise en attente, où la totalité du gaz issu de l'adsorbeur A est envoyée
au stockage.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que, au cours de la phase de stockage,
pendant la demi-période d'adsorption par l'adsorbeur A, la régénération de l'adsorbeur
B est effectuée pendant une durée de 5 à 10 heures.
10. Procédé selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que, au cours de
la phase de stockage, la partie du gaz envoyée vers d'adsorbeur B en mode de régénération
2 représente de 5 à 30%, de préférence 15 à 20%, du gaz issu de l'adsorbeur A en mode
d'adsorption 1, pendant le temps de régénération proprement dit.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que, au cours de
la phase de stockage, la partie du gaz envoyée vers d'adsorbeur B en mode de régénération
4 représente de 5 à 30%, de préférence 15 à 20%, du gaz issu de l'adsorbeur A en mode
d'adsorption 3.
12. Procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que, au cours de
la phase de stockage ou de la phase de déstockage, on utilise au moins trois adsorbeurs,
dont au moins deux sont utilisés simultanément en adsorption.
13. Procédé selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'agent odorisant
extrait du gaz lors d'une phase de stockage est réinjecté dans le gaz issu d'une phase
de déstockage ultérieure.
14. Procédé selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que l'agent odorisant
est le tétrahydrothiophène (THT).