[0001] La présente invention concerne un système pour l'assemblage d'au moins deux pièces
le long de leurs surfaces d'allure plane en regard, et est plus particulièrement destinée
à s'appliquer dans le domaine du mobilier, pour relier deux plateaux horizontaux formant
plan de travail à un unique piétement support.
[0002] Ce dernier doit bien entendu pouvoir également être fixé à un unique plan de travail,
dans des conditions équivalentes.
[0003] On connaît déjà des dispositifs permettant d'assurer partiellement ces fonctions.
Ainsi, le brevet européen EP 0 458 042 porte sur un système de verrouillage rotatif
disposé sous des plateaux de table, et coopérant avec des tenons situés sur la partie
supérieure de pieds supports. Chaque pied peut être soit entièrement situé sous un
unique plateau, soit partagé entre deux plateaux contigus, dont les chants en regard
viennent alors en contact l'une de l'autre.
[0004] La plaque de blocage du pied est munie de boutonnières coopérant avec lesdits tenons,
et pivote autour d'un axe vertical, ce qui implique qu'elle n'occupe nécessairement
qu'une surface limitée. En effet, une plaque d'allure circulaire et comportant des
moyens de blocage périphériques ayant vocation à s'appliquer en bordure du plateau
d'une table doit être d'un diamètre raisonnable, afin de ne pas déborder, pour d'évidentes
raisons économiques et techniques. Par conséquent, ce système ne peut s'appliquer
que dans des régions d'angles, en coopération avec des pieds classiques à section
de faible importance.
[0005] Un tel système implique au surplus le montage séquentiel d'un premier pied, puis
du second, alors que les commandes de blocage de chacun des pieds sont d'un accès
malaisé, puisqu'elles sont situées sous la surface inférieure de chaque plateau. Du
point de vue montage, l'installation de pieds sous un unique plateau ou sous deux
plateaux horizontaux accolés par leurs chants transversaux est équivalente.
[0006] L'objet de la présente invention permet au contraire de réaliser en une seule opération
la fixation d'un piétement supportant un côté d'un plateau ou deux côtés de deux plateaux
accolés.
[0007] En outre, le verrouillage simultané du piétement au plateau s'effectue très aisément,
et est réalisable de l'extérieur du volume couvert par ledit plateau, en une seul
manoeuvre de l'opérateur.
[0008] De même, le déverrouillage simultané de la totalité des points de fixation le long
d'un ou de deux chants (dans les deux hypothèses précitées) est possible simplement
en réalisant la manoeuvre contraire à la précédente.
[0009] L'objectif principal de l'invention est donc de simplifier à l'extrême l'assemblage
et le désassemblage d'un piétement à un ou deux plateaux horizontaux.
[0010] A cet effet, d'une manière très générale, l'invention consiste en un système pour
l'assemblage d'au moins deux pièces le long de leurs surfaces d'allure plane en regard,
la première comportant au moins deux boutons perpendiculaires munis d'une rainure,
chaque bouton pouvant se loger dans un orifice de la seconde pièce, à laquelle est
associé un organe mobile parallèlement à elle, du côté opposé à la surface en regard
de la première pièce, ledit organe pouvant se déplacer entre une position de fermeture
verrouillant les deux pièces l'une contre l'autre, et une position d'ouverture permettant
de les désolidariser, caractérisé en ce que les boutons perpendiculaires sont situés
à distance l'un de l'autre, l'organe mobile agissant simultanément sur eux par coulissement
le long de la seconde pièce, suivant un axe défini par la ligne rejoignant lesdits
boutons.
[0011] Les deux pièces visées ci-dessus sont bien entendu d'une part un plateau horizontal
formant plan de travail, et d'autre part un piétement destiné à supporter ledit plateau.
[0012] L'avantage considérable procuré par l'invention réside dans l'utilisation combinée
de boutons dépassant de la surface inférieure du plan de travail, et situés de préférence
dans ses zones d'angle, et d'un moyen de verrouillage opérant par coulissement et
coopérant simultanément avec tous lesdits boutons le long d'un chant.
[0013] La forme de l'organe de verrouillage coulissant à donc fait l'objet d'une étude particulièrement
approfondie, du fait de sa double coopération d'une part avec la pièce dans laquelle
elle coulisse et d'autre part avec les boutons du plateau horizontal.
[0014] Cet organe mobile comporte un cadre d'allure allongée dont la forme est prévue pour
coopérer avec la rainure des boutons en obturant partiellement les orifices de la
seconde pièce en position fermée, ladite forme permettant de libérer la totalité de
la surface desdits orifices lors du coulissement visant à obtenir la position d'ouverture.
[0015] De préférence, l'organe mobile comporte un cadre élastique réalisé en fil métallique
dessinant des sinuosités obturant une partie de la périphérie de la surface des orifices
de la seconde pièce en position fermée.
[0016] De plus, pour pouvoir être manipulable pratiquement de l'extérieur du volume couvert
par le plateau horizontal, il comporte, à l'une de ses extrémités, un élément de préhension
dépassant de la surface de la seconde pièce, et permettant la manipulation par coulissement
entre la position fermée et la position ouverte.
[0017] Cet élément de préhension est conçu de sorte qu'il puisse être manoeuvré par simple
traction ou pression exercée à l'aide d'un doigt de l'utilisateur, sans effort excessif,
dans une zone située à proximité d'un chant du plateau horizontal formant plan de
travail.
[0018] Cet organe coopère de façon étroite avec la seconde pièce, c'est à dire le piétement.
En réalité, l'interaction mécanique a lieu dans la partie supérieure du piétement,
qui est destinée à supporter le plateau horizontal, et que l'on nomme la semelle supérieure
du piétement.
[0019] Cette semelle est en fait un profilé comportant notamment une surface dans laquelle
sont pratiqués les orifices destinés à loger les boutons de la première pièce, ainsi
que des découpes, pliages et emboutissages formant notamment la glissière de l'organe
mobile.
[0020] Située au sommet du piétement, ladite surface est plane et est configurée horizontalement
de manière à supporter le plateau formant le plan de travail du bureau. C'est dans
cette surface que sont par conséquent pratiqués les découpes, pliages et emboutissages
formant la glissière, selon des techniques de fabrication bien connues, faciles à
mettre en oeuvre et abaissant d'une manière importante les coûts de fabrication.
[0021] De préférence, la seconde pièce et l'organe mobile sont symétriques suivant un plan
médian qui est parallèle à l'axe de coulissement et perpendiculaire aux surfaces en
regard, de part et d'autre duquel sont pratiqués notamment deux séries d'orifices
destinés à loger des boutons de deux premières pièces homologues.
[0022] Lorsqu'un piétement n'est associé qu'à un unique plateau, les boutons de ce dernier
coopèrent avec un seul jeu d'orifices, ceux qui sont le plus proche du chant latéral
dudit plateau, de manière que le piétement soit compris dans le volume couvert par
celui-ci. La semelle du piétement est alors voisine du chant latéral dudit plateau.
[0023] En utilisation avec deux plateaux accolés, le plan de séparation ou plan de contact
est confondu avec le plan de symétrie.
[0024] Avec un ou deux plateaux, l'assemblage est extrêmement simple, puisqu'il suffit de
loger les tétons ou boutons placés sous le plateau dans les orifices correspondants
du piétement. Ceci se fait naturellement en utilisant la gravitation, le centrage
étant facilité par le fait que les boutons sont solidaires de la pièce du haut, dont
on utilise par conséquent le poids au cours du montage.
[0025] Comme on l'a évoqué, les moyens de mises en oeuvre et de fabrication de l'invention
sont peu onéreux, et le montage des éléments de bureaux est extrêmement rapide, rendant
l'invention très attrayante sur le plan économique.
[0026] Dans la suite, on va procéder à une description détaillée du système, notamment en
référence aux figures annexées, pour lesquelles :
- La figure 1 est une vue perspective d'un piétement surmonté d'une semelle selon l'invention
;
- La figure 2 est une vue de côté montrant un piétement et un plateau horizontal en
cours d'assemblage ;
- La figure 3 montre le même ensemble monté ;
- La figure 4 représente un bureau monté en perspective ;
- La figure 5 est une vue en perspective d'un organe de verrouillage mobile, et
- La figure 6 est une vue de dessus d'une semelle.
[0027] Les différentes figures représentent une configuration préférentielle de l'invention,
appliquée à des ensembles de mobilier de bureaux, et plus spécifiquement à l'assemblage
de piétements avec un ou plusieurs plateaux horizontaux formant plans de travail.
[0028] Dans une telle hypothèse, la partie du piétement p représenté en figure 1 qui est
directement concernée par l'invention est la semelle 1, coopérant avec un organe mobile
de verrouillage 2 permettant de bloquer un plateau horizontal comme on l'expliquera
en détail ci-après. Celui-ci est figuré en cours de montage.
[0029] La surface supérieure de la semelle 1 comporte des orifices, pliages et emboutissages
dont les fonctions sont différenciées, et seront également clarifiées dans la suite.
[0030] A titre principal, les orifices 3a à 3d et 4a à 4d sont destinés à assurer la liaison
avec des tétons ou boutons 5 positionnés sur la surface inférieure du plateau horizontal
6 (voir figure 2). Selon une configuration préférentielle, chaque plateau ne comporte
au voisinage d'un chant que deux boutons espacés de telle sorte qu'ils coopèrent avec
des orifices référencés par une lettre identique (3a, 4a ; 3b, 4b ; ...). Dans ce
cas, il peut donc y avoir un réglage de position entre deux positions distinctes.
[0031] Bien entendu, rien n'empêche de placer lesdits boutons de manière différente, notamment
si le plateau est particulièrement large ou lourd, ou même d'ajouter des boutons supplémentaires.
[0032] L'organe mobile 2 coulisse dans la semelle, sous la surface supérieure sur laquelle
repose le plateau horizontal 6, et est réalisé sous forme filaire par une tige métallique
pliée de telle sorte qu'elle puisse remplir la fonction qui lui est dévolue. Celle-ci
consiste à bloquer les boutons 5 lorsque le plateau horizontal 6 repose sur la semelle
1, et que lesdits boutons 5 sont par conséquent insérés dans les orifices précités.
[0033] L'organe mobile peut être déplacé entre une position de blocage et une position de
déblocage. La position de blocage est obtenue lorsque l'organe 2 est en butée au fond
de la semelle 1, car les sinuosités 7a à 7d et 8a à 8d (voir figure 5) sont alors
au niveau des orifices 3a à 3d et 4a à 4d, qu'ils obstruent partiellement, coopèrant
ainsi avec les rainures 10 des boutons 5 lorsque ceux-ci sont insérés.
[0034] Le déblocage est obtenu en tirant sur l'organe mobile 2 à l'aide d'une extrémité
recourbée 9 faisant office d'élément de préhension ou de manoeuvre. La course entre
la position de blocage et la position de déblocage est d'environ 15 mm. Ledit organe
mobile 2 est réalisé d'une manière simple et peu onéreuse à l'aide d'une tige métallique
pliée et déformée pour aboutir à la configuration de la figure 5.
[0035] Les figures 2 et 3 montrent les positions relatives des différents éléments du système
lorsque l'opération de montage est en cours, puis terminée. L'organe mobile de verrouillage
est en position sortie en figure 2, et en butée à l'intérieur de la semelle 1 en figure
3, dans laquelle le plateau 6 horizontal est verrouillé au piétement p.
[0036] La figure 4 complète la figure 3 en montrant en perspective les élément du bureau
en position fixée. Les deux piétements p supportent le plateau horizontal 6, qui ne
peut leur être désolidarisé puisque les boutons 5, au nombre de quatre dans cette
configuration particulière, coopèrent avec les organes mobiles 2 en butée dans les
semelles 1. L'élément de manoeuvre 9 dudit organe coulissant 2 est situé à proximité
du chant longitudinal du plateau 6, aisément accessible à l'utilisateur, mais couvert
par ledit plateau 6 en position fermée.
[0037] La glissière permettant le coulissement de l'organe mobile 2 est réalisée par simples
découpages, pliages et emboutissages de diverses formes dans la surface supérieure
de la semelle 1. Ceux-ci apparaissent notamment en figure 6.
[0038] Outre les orifices destinés à loger les boutons 5 des plateaux supérieurs 6, référencés
3a à 3d et 4a à 4d, les semelles comportent des fentes 11a à 11d obtenues par découpage
de deux lignes transversalement à la semelle, dans la partie centrale de celle-ci,
puis par emboutissage de la zone située entre les deux lignes, qui descend sous le
niveau de la surface supérieure de la semelle et ménage entre elles un espace de guidage
pour l'organe mobile 2. Ce guidage est préférentiellement un guidage destiné à soutenir
l'élément coulissant 2.
[0039] Un guidage central est assuré par des fentes en forme de U 12a à 12c découpées dans
la surface supérieure, les pièces délimitées par ces fentes étant ensuite repliées
à 90°. La pièce métallique repliée ainsi créée s'insère entre les deux branches de
la tige pliée formant l'organe de coulissement 9.
[0040] Un guidage additionnel provient des fenêtres 13a et 13b également découpées sur trois
faces puis repliées à 90° et qui comportent également une fente centrée analogue aux
fentes précitées, c'est à dire opérant un guidage central.
[0041] Certains des orifices formés dans la semelle 1 peuvent additionnellement servir à
loger l'extrémité d'un cavalier (non représenté) dont l'autre extrémité se loge dans
un orifice homologue d'une semelle 1 identique, en vue de les solidariser l'une à
l'autre.
[0042] Enfin, la surface supérieure de la semelle 1 comporte des tétons 14a, 14b et 14c
dépassant légèrement et de surface supérieure plane, formant des zones d'appui disposées
symétriquement par rapport à un axe longitudinal.
[0043] L'invention précédente a été décrite au moyen d'un exemple préférentiel, qui ne peut
toutefois être considéré comme limitatif. A l'inverse, les variantes et modifications
qui entrent dans le contenu englobé par les revendications annexées font partie de
l'invention.
1. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces le long de leurs surfaces d'allure
plane en regard, la première comportant au moins deux boutons 5 perpendiculaires munis
d'une rainure 10, chaque bouton 5 pouvant se loger dans un orifice 3a à 3d, 4a à 4d
de la seconde pièce, à laquelle est associé un organe mobile 2 parallèlement à elle,
du côté opposé à la surface en regard de la première pièce, ledit organe 2 pouvant
se déplacer entre une position de fermeture verrouillant les deux pièces l'une contre
l'autre, et une position d'ouverture permettant de les désolidariser, caractérisé
en ce que les boutons perpendiculaires 5 sont situés à distance l'un de l'autre, l'organe
mobile 2 agissant simultanément sur eux par coulissement le long de la seconde pièce,
suivant un axe défini par la ligne réunissant lesdits boutons 5.
2. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon la revendication 1, caractérisé
en ce que l'organe mobile 2 comporte un cadre d'allure allongée dont la forme est
prévue pour coopérer avec la rainure des boutons 5 en obturant partiellement les orifices
3a à 3d, 4a à 4d de la seconde pièce en position fermée, ladite forme permettant de
libérer la totalité de la surface desdits orifices 3a à 3d, 4a à 4d lors du coulissement
visant à obtenir la position d'ouverture.
3. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que l'organe mobile 2 comporte un cadre élastique réalisé en fil
métallique dessinant des sinuosités 7a à 7d, 8a à 8d obstruant une partie de la périphérie
des surfaces des orifices 3a à 3d, 4a à 4d de la seconde pièce en position fermée.
4. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon l'une des revendications 2
et 3, caractérisé en ce que l'organe mobile 2 comporte, à l'une de ses extrémités,
un élément de préhension 9 dépassant de la surface de la seconde pièce, et permettant
la manipulation par coulissement entre la position fermée et la position ouverte.
5. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la seconde pièce est un profilé 1 comportant une surface plane
dans laquelle sont pratiqués les orifices 3a à 3d, 4a à 4d destinés à loger les boutons
5 de la première pièce 6, ainsi que des découpes, pliages et emboutissages formant
la glissière de l'organe mobile 2.
6. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la seconde pièce 1 et l'organe mobile 2 sont symétriques suivant
un plan médian qui est parallèle à l'axe de coulissement et perpendiculaire aux surfaces
en regard, de part et d'autre duquel sont pratiqués deux séries d'orifices 3a à 3d,
4a à 4d destinés à loger des boutons 5 d'au moins une première pièce.
7. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que la première pièce est un plateau de table 6, et
la seconde pièce est une semelle supérieure 1 d'un piétement p de mobilier.
8. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que, en utilisation avec un seul plateau, la semelle 1 du piétement
p est voisine du chant latéral dudit plateau 6.
9. Système pour l'assemblage d'au moins deux pièces selon la revendication 7, caractérisé
en ce que, en utilisation avec deux plateaux 6, ladite semelle 1 est partagée d'une
manière égale, le plan de séparation, c'est à dire le plan vertical de contact entre
chants latéraux, étant confondu avec le plan de symétrie.