Procédé de fabrication d'un panneau à colombages, panneau obtenu par ce procédé et construction comprenant au moins un tel panneau

Abstract

 La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un panneau à colombages, un panneau obtenu par ce procédé et une construction comprenant au moins un tel panneau
Procédé caractérisé en qu'il consiste à réaliser l'ossature (2) du panneau (1), à disposer cette dernière à plat sur une surface support plane (4), à couler dans les ouvertures (6) délimitées par les éléments (3, 3") ou les portions d'élément de l'ossature (2) un matériau de remplissage (5), préférentiellement thermiquement isolant, comprenant notamment un liant hydraulique, à attendre ensuite la solidification dudit matériau de remplissage (5), puis à redresser ledit panneau (1) et à appliquer, le cas échéant, sur l'une ou sur les deux faces dudit panneau (1) une couche de revêtement ou de finition adaptée.

Description

[0001] La présente invention concerne le domaine du bâtiment et de la construction immobilière, notamment les constructions et maisons à colombages, et a pour objet un procédé de fabrication d'un panneau préfabriqué à colombages, un panneau obtenu par ce procédé et une construction comprenant au moins un tel panneau.

[0002] Actuellement, la construction d'édifices, d'immeubles ou de maisons comportant des murs à colombages, soit sur toute leur périphérique, soir sur une partie seulement de celle-ci, nécessite l'intervention, sur le site de construction, de plusieurs corps de métiers différents (charpentiers, maçons, spécialistes de l'étanchéité, électriciens, tapissiers...) et d'entreprises spécialisées correspondantes devant toutes se déplacer sur le site de construction, de manière successive.

[0003] En effet, la construction débute par le montage sur le chantier des ossatures en bois de la construction et le remplissage des ouvertures de l'ossature dressée par des ouvrages de maçonnerie de manière à obtenir les murs de la construction.

[0004] Lorsque cette dernière est sèche, on réalise successivement l'application du revêtement ou crépis extérieur, la mise en place de l'isolant thermique, la pose des conduites du réseau électrique, l'application du revêtement intérieur et l'étanchéification à l'eau de la structure.

[0005] L'étanchéité à l'eau est généralement réalisée au moyen de joints en silicone ou en acrylique rapportés au niveau des fentes et des interstices et l'isolant thermique est, le plus souvent, rapporté sur la face intérieure des murs.

[0006] La présente invention a notamment pour but de pallier les inconvénients précités et de proposer des moyens pour réaliser une méthode de construction d'édifices ou d'immeubles à colombages faisant appel à un nombre d'intervenants limités, rendant les travaux à opérer moins pénibles, et permettant d'abaisser la durée de réalisation et le prix de revient en rationalisant et en limitant le nombre d'opérations, en maximalisant le nombre d'opérations effectuées hors chantier, dans un site de production adapté, et en minimisant les opérations à effectuer sur le chantier, en les limitant à des opérations d'assemblage et de finition ponctuelle.

[0007] A cet effet, l'invention a pour premier objet un procédé de fabrication d'un panneau destiné à former un mur ou une partie de mur d'une construction à colombages, caractérisé en qu'il consiste à réaliser l'ossature du panneau, à disposer cette dernière à plat sur une surface support plane, à couler dans les ouvertures délimitées par les éléments ou les portions d'élément de l'ossature un matériau de remplissage, préférentiellement thermiquement isolant, comprenant notamment un liant hydraulique, à attendre ensuite la solidification dudit matériau de remplissage, puis à redresser ledit panneau et à appliquer, le cas échéant, sur l'une ou sur les deux faces dudit panneau une couche de revêtement ou de finition adaptée.

[0008] L'invention a également pour objet un panneau préfabriqué destiné à former un mur ou une partie de mur d'une construction à colombages, obtenu notamment au moyen du procédé précité et composé principalement d'une ossature en bois, dont les ouvertures, délimitées par les éléments ou des portions d'éléments de ladite ossature, sont obturées par un matériau de remplissage, panneau caractérisé en ce qu'il présente au niveau de chaque ouverture de l'ossature obturée par le matériau de remplissage une barrière d'étanchéité circonférentielle constituée par une nervure rapportée de manière étanche sur les faces des éléments de l'ossature délimitant l'ouverture considérée et faisant saillie dans la masse du matériau de remplissage obturant ladite ouverture.

[0009] Enfin, l'invention a pour objet une construction, notamment une maison à colombages, caractérisée en ce qu'au moins un mur extérieur de celle-ci consiste en un panneau préfabriqué ou en un assemblage d'au moins deux panneaux préfabriqués tel(s) que mentionné(s) ci-dessus.

[0010] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :

la figure 1 est une vue en élévation latérale d'une ossature de panneau préfabriqué selon l'invention en position dressée verticale ;

la figure 2 est une vue en coupe selon A-A de l'ossature représentée sur la figure 1, mais posée horizontalement sur une surface support, après coulage du matériau de remplissage dans les ouvertures à obturer;

la figure 3 est une vue de détail, selon une coupe verticale, de la partie inférieure d'un panneau préfabriqué selon l'invention, reposant sur les fondations d'une construction ;

la figure 4 est une vue de dessus d'une coupe horizontale montrant l'assemblage entre deux panneaux préfabriqués selon l'invention et un contreventement ;

la figure 5 est une vue en élévation latérale et en coupe selon B-B de l'assemblage représenté à la figure 4 ;

la figure 6 est une vue de dessus montrant l'assemblage en coin de deux panneaux préfabriqués selon l'invention ;

la figure 7 est une vue de dessus d'une coupe horizontale de l'assemblage en coin représenté à la figure 6, et,

la figure 8 est une vue de détail, selon une coupe verticale, des parties en contact de deux panneaux préfabriqués superposés.

[0011] Conformément à l'invention, et comme le montrent notamment les figures 1 et 2 des dessins annexés, le procédé de fabrication d'un panneau préfabriqué 1 à colombages consiste essentiellement à réaliser l'ossature 2 du panneau 1, à disposer cette dernière à plat sur une surface support plane 4, à couler dans les ouvertures 6 délimitées par les éléments 3, 3', 3", 3"' ou les portions d'élément de l'ossature 2 un matériau de remplissage 5, préférentiellement isolant, comprenant notamment un liant hydraulique, à attendre ensuite la solidification dudit matériau de remplissage 5, puis à redresser ledit panneau 1 et à appliquer, le cas échéant, sur l'une ou sur les deux faces dudit panneau 1 une couche de revêtement ou de finition adaptée 7, 7'.

[0012] Le coulage d'un matériau de remplissage 5 pour obturer les ouvertures 6 et former ainsi un panneau plein, en lieu et place de la réalisation de parois maçonnées, diminue sensiblement le temps de fabrication des panneaux, autorise la travail en série et ne nécessite pas l'intervention d'une personne qualifiée en maçonnerie.

[0013] Le matériau de remplissage 5 pourra avantageusement consister en un liant hydraulique contenant des particules en un matériau isolant, telles que par exemple des billes de polystyrène, et être, par exemple, du type connu sous la désignation SYMRHEA par la société Lafarge.

[0014] La surface support 4 peut préférentiellement être constituée par la surface plane et horizontale du sol d'un atelier, notamment un sol dallé ou recouvert d'une couche superficielle lisse.

[0015] L'ossature 2 d'un panneau 1 peut être réalisée selon les techniques habituelles de construction de colombages, l'assemblage des éléments 3, 3', 3" et 3"' entre eux s'effectuant par exemple par des liaisons tenon-mortaise.

[0016] Selon une première caractéristique de l'invention, représentée à la figure 2 des dessins annexés, le procédé peut consister, avant coulage du matériau de remplissage 5, à recouvrir les fonds, formés par la surface support 4, des ouvertures 6 délimitées par les éléments 3, 3', 3", 3"' ou des portions d'éléments de l'ossature 2 d'une couche 8 de sable sec, puis à couler une couche 9 d'enduit d'accrochage dans lesdites ouvertures 6 destinées à être obturées.

[0017] La couche 8 de sable sec permet, d'une part, de réaliser un retrait sur la face externe ou avant des panneaux 1, entre les éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature, autorisant par la suite l'application d'une couche de revêtement extérieur 7 (par exemple un crépis) dont la surface extérieure est de niveau avec les faces frontales des éléments 3, 3', 3", 3"' et, d'autre part, d'éviter un contact direct entre la surface support 4 et la couche d'enduit d'accrochage 9 et d'accélérer le séchage de cette dernière.

[0018] Ladite couche 9 d'enduit d'accrochage constitue une couche intermédiaire, destinée à assurer la liaison entre le matériau de remplissage 5 et la couche de revêtement extérieur 7 appliquée ultérieurement lorsque le panneau 1 est en position redressée, et peut être composé de mortier bâtard (chaux/ciment) à raison d'environ 300 kg de liant par m³ d'enduit.

[0019] Le coulage de ladite couche 9 d'enduit d'accrochage sur un couche 8 de sable entraîne en outre la formation d'une surface extérieure ou frontale de la couche 9 non lisse et pourvue d'une multitude d'aspérités et de creux favorisant l'adhérence de la couche de revêtement extérieur 7.

[0020] Conformément à l'invention, le matériau de remplissage 5 est coulé dans les ouvertures 6 délimitées par les éléments 3, 3', 3", 3"' ou des portions de ces éléments de l'ossature 2 et sur la couche 9 d'enduit d'accrochage, avant solidification de cette dernière.

[0021] Cette disposition permet d'obtenir une adhérence très forte du fait d'une liaison intime entre les deux matériaux 5 et 9 non encore solidifiés, combinés éventuellement avec une interpénétration mutuelle partielle desdits matériaux au niveau de leur zone de contact.

[0022] Afin d'aboutir après fabrication du panneau 1, et notamment après réalisation de la construction à colombages au moyen d'au moins un panneau 1, à une circulation d'air autour des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2, plus particulièrement au niveau de leurs faces adjacentes au matériau de remplissage 5, lesdits éléments de l'ossature 2 sont fabriqués en bois vert, non encore séché au moment da fabrication des panneaux 1.

[0023] Cette caractéristique entraîne, au cours du vieillissement et de l'assèchement du bois constituant lesdits éléments 3, 3', 3" et 3"' de l'ossature 2, une rétraction de ces derniers, notamment un rétrécissement de leur section transversale d'environ 2 à 4 %, générant ainsi un interstice 6' entre le matériau de remplissage 5 et les faces adjacentes desdits éléments 3, 3', 3", 3"', qui est suffisant pour donner lieu à une ventilation desdites faces qui prévient leur pourrissement.

[0024] Selon une autre caractéristique de l'invention, représentée aux figures 1 à 4, 7 et 8 des dessins annexés, chaque ouverture 6 délimitée par les éléments 3, 3', 3", 3"' ou portions d'éléments de l'ossature 2 est pourvue d'au moins une nervure périphérique 10 fixée sur les faces latérales des éléments 3, 3', 3", 3"' ou des portions d'éléments de l'ossature 2, délimitant lesdites ouvertures 6, ladite au moins une nervure 10 étant noyée dans le matériau de remplissage 5 après coulage de ce dernier.

[0025] Conformément à un mode de réalisation préférentiel de l'invention, les nervures périphériques des ouvertures 6, avantageusement au nombre de une par ouverture 6, consistent en des portions de barres 10 ou de carrelets à section rectangulaire ou carré, par exemple en bois, fixées longitudinalement à mi-hauteur environ sur les faces latérales des éléments 3, 3', 3", 3"' ou des portions d'éléments de l'ossature 2 délimitant les ouvertures 6, avec interposition d'une couche ou d'une bande 10' en un matériau d'étanchéité souple, préférentiellement un élastomère.

[0026] Ces nervures 10, qui s'étendent dans des rainures de forme complémentaire du matériau de remplissage 5, moulées directement sur lesdites nervures 10 lors du coulage dudit matériau, sont également réalisées en bois vert de telle manière qu'elles subissent aussi, après une certaine durée, une rétraction et un rétrécissement de leur section qui créent un interstice entre lesdites nervures 10 et leurs rainures conjuguées ménagées dans le matériau de remplissage 5.

[0027] Ces dispositions entraînent une continuité de l'interstice 6' générée par la rétraction des éléments 3, 3', 3", 3"' autorisant une circulation d'air tout autour desdits éléments, tout en permettant, d'une part, par l'imbrication des nervures 10 dans les rainures correspondantes du matériau de remplissage 5, d'assurer le maintien de ce dernier dans l'ossature 2 et, d'autre part, du fait de la chicane formée par l'ensemble fonctionnel nervure 10/rainure, d'obtenir une barrière d'étanchéité contre les ruissellements d'eau et les projections d'eau horizontales susceptibles de s'insinuer entre le matériau de remplissage 5 et les éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2, cette barrière d'étanchéité étant insensible à la rétraction desdits éléments 3, 3', 3", 3"'.

[0028] Les nervures 9 peuvent consister, par exemple, en des baguettes à section carrée en bois de sapin recouverts sur l'une de leur face d'un produit élastomère à souplesse persistante, tel que par exemple le produit connu sous la désignation Collbond par la société National Cheamsearch, et clouées sur les faces, délimitant les ouvertures 6, des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2.

[0029] Afin d'obtenir un panneau présentant une rigidité, une résistance et une isolation thermique et phonique suffisantes, le procédé de fabrication selon l'invention peut consister, en outre, à disposer sur la face supérieure de l'ossature 2, posée à plat sur la surface support 4, un coffrage 5" et à couler le matériau de remplissage 5 sur une épaisseur supérieure à l'épaisseur des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature, de manière à présenter une surépaisseur 5' de matériau de remplissage sur la surface intérieure ou arrière du panneau 1, au moins une armature 11, sous forme de treillis ou analogue, pouvant être noyée dans ledit matériau de remplissage 5 et une ou plusieurs pièces d'ancrage 12, destinée(s) à être noyée(s) dans la masse dudit matériau de remplissage 5, pouvant être fixée(s) sur l'un au moins des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2, ces pièces d'ancrage 12 assurant la solidarisation entre le matériau de remplissage 5 et l'ossature 2.

[0030] La surépaisseur 5' de matériau de remplissage par rapport à la face arrière de l'ossature 2 permet d'obtenir un mur d'épaisseur suffisante (environ 30 cm) et de limiter la quantité de bois nécessaire pour l'ossature 2 (épaisseur 15 cm) tout en présentant une superficie apparente de bois importante.

[0031] En vue de limiter au maximum les travaux et les interventions sur le site de construction, il peut avantageusement être prévu selon l'invention de monter dans l'ossature 2 avant le coulage du matériau de remplissage 5, les conduites, goulottes ou analogues destinées à contenir les conducteurs électriques et/ou à la circulation de fluide(s), de telle manière que celles-ci soient intégrées dans la masse du matériau de remplissage 5 après coulage, ladite ossature 2 pouvant également être pourvue, avant coulage dudit matériau de remplissage 5, du ou des dormant(s) d'une ou de plusieurs ouverture(s) traversante(s) obturable(s) telle(s) qu'une porte, une fenêtre ou analogue.

[0032] De même, il peut également être procédé, sur le site de production des panneaux 1, à la mise en place de la ou des couches de revêtement intérieur 7', prête(s) à recevoir une couche de finition, telle qu'une couche de peinture ou une tapisserie.

[0033] Pour faciliter et sécuriser la manipulation, le transport et l'assemblage des panneaux 1, il est prévu selon l'invention d'intégrer dans l'ossature 2, avant coulage du matériau de remplissage 5, au moins une barre ou tige métallique 13 s'étendant sur toute la hauteur de ladite ossature 2 et traversant notamment les éléments transversaux supérieur 3' et inférieur 3" de ladite ossature 2, ladite barre ou tige 13 étant solidarisée à un anneau de levage au niveau de son extrémité supérieure et à une plaquette ou platine 14, en appui contre la face inférieure de l'élément transversal inférieur 3", au niveau de son extrémité inférieure.

[0034] Ces barres ou tiges métalliques 13 réalisent, en outre, une fonction de blocage et de maintien de l'assemblage de l'ossature 2.

[0035] La présente invention a également pour objet, un panneau préfabriqué 1 destiné à former un mur ou une partie de mur d'une construction à colombages, obtenu notamment au moyen du procédé décrit ci-dessus et composé principalement d'une ossature 2 en bois, dont les ouvertures 6, délimitées par les éléments 3, 3', 3", 3"'ou des portions d'éléments de ladite ossature 2, sont obturées par un matériau de remplissage 5.

[0036] Conformément à l'invention, ce panneau préfabriqué 1 présente au niveau de chaque ouverture 6 de l'ossature 2 obturée par le matériau de remplissage 5, doté de propriétés d'isolation thermique et, le cas échéant, phonique, une barrière d'étanchéité circonférentielle 10, 10' constituée par une nervure 10 rapportée de manière étanche sur les faces des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2 délimitant l'ouverture 6 considérée et faisant saillie dans la masse du matériau de remplissage 5 obturant ladite ouverture 6.

[0037] De manière avantageuse, la nervure rapportée 10 consiste en des portions contiguës de barres ou de carrelets à section rectangulaire ou carré, fixé(s) sur les faces latérales des éléments 3, 3', 3", 3"' ou portions d'éléments délimitant l'ouverture 6 considérée, avec interposition d'une couche ou d'une bande 10' de matériau d'étanchéité souple, préférentiellement d'élastomère.

[0038] Afin d'obtenir un panneau 1 d'épaisseur suffisante pour constituer un mur, notamment porteur, tout en limitant la quantité de bois utilisée pour la réalisation des éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2 (épaisseur inférieure à celle du panneau 1), il peut être prévu que le matériau de remplissage 5 soit proéminent par rapport aux éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2 sur la face arrière ou intérieure du panneau 1 et forme un bloc d'un seul tenant, ledit bloc de matériau de remplissage 5 renfermant dans sa masse, d'une part, au moins une armature 11 sous forme de treillis ou analogue, disposée sensiblement parallèlement au plan du panneau 1 et, d'autre part, au moins une pièce d'ancrage 12 solidaire de l'un au moins desdits éléments 3, 3', 3", 3"' de l'ossature 2.

[0039] Le treillis 11 formant armature est avantageusement un treillis métallique rigide, assemblé par soudage.

[0040] En outre, ledit panneau préfabriqué 1 peut comporter, en vue de sa manipulation, au moins une barre ou tige métallique 13 traversant ledit panneau 1 sur toute sa hauteur et solidarisée, au niveau de la face supérieure de l'élément transversal supérieur 3', à au moins un anneau de levage et, au niveau de la face inférieure de l'élément transversal inférieur 3", à une plaquette ou platine 14 en appui contre ladite face inférieure.

[0041] Les barres ou tiges métalliques 13, dont le nombre dépend de la longueur du panneau préfabriqué 1, peuvent présenter, en partie inférieure, une portion d'extrémité sous forme de tige filetée ou de vis, rapportée ou non, susceptible de coopérer avec une perforation filetée ménagée dans la plaquette ou platine 14 correspondante, de manière à créer une prise surfacique au niveau de l'élément transversal inférieure 3" lors du soulèvement du panneau préfabriqué 1.

[0042] Enfin, la présente invention a également pour objet une construction, notamment une maison, à colombages, caractérisée en ce qu'au moins un mur extérieur de ladite construction consiste en un panneau préfabriqué 1 ou en un assemblage d'au moins deux panneaux préfabriqués 1 tel(s) que décrit(s) ci-dessus.

[0043] Comme le montre la figure 3 des dessins annexés, le ou les panneau(x) 1 est (sont) ancré(s) dans les fondations 15 de la construction par l'intermédiaire des extrémités inférieures proéminentes 13' des barres ou tiges métalliques 13 traversant ce ou ces derniers sur toute leur hauteur et repose(nt) sur lesdites fondations 15, d'une part, de manière discontinue au niveau de l'élément transversal inférieur 3' de son (leur) ossature 2 avec interposition de cales 14 et, d'autre part, de manière continue au niveau de la partie proéminente 5' du bloc de matériau de remplissage 5, avec interposition d'un joint à compression 16.

[0044] Les extrémités inférieures proéminentes 13' peuvent, par exemple être introduites, lors de la pose du panneau 1 concerné sur les fondations 15, dans un renforcement ou une réservation 15' des fondations 15, préalablement rempli de mortier frais de scellement, par exemple du type connu sous la désignation Clarex.

[0045] Les cales 14 servant d'embase discontinue à chaque panneau 1 comprennent notamment les plaquettes ou platines précitées, ledit appui discontinu autorisant une circulation d'air entre la face inférieure de l'élément transversal inférieur 3" du panneau 1 considéré et les fondations 15 et donc une ventilation dudit élément 3" sur toutes ses faces, ce bien qu'un joint rapporté soit mis en place entre lesdites cales 14.

[0046] De plus, ces cales 14 au moins partiellement enfoncées dans le mortier frais remplissant les renforcement ou réservations 15', contribuent également à l'ancrage des panneaux 1 après séchage dudit mortier.

[0047] Lorsque la construction à colombages comprend plusieurs murs à colombages ou au moins un mur formé de plusieurs panneaux préfabriqués 1, ces derniers sont assemblés entre eux au niveau des éléments transversaux supérieurs 3' de leurs ossatures 2 par l'intermédiaire de plaques de liaison 17 perforées et/ou de clameaux 17' et sont solidarisés à des piliers contreventements 18 contigus aux extrémités des murs intérieurs 19 de la construction, au niveau des éléments verticaux latéraux 3"' de leurs ossatures 2 par l'intermédiaire de plaques de liaison 20 perforées (figures 4 à 7 des dessins annexés).

[0048] Les piliers de contreventement 18 peuvent être constitués, par exemple, par un empilement de briques à noyau, les plaques de liaison 20 pouvant être partiellement intégrées dans la masse du matériau de remplissage formant le noyau (béton), ce dernier étant avantageusement pourvu d'une armature métallique 18' sur toute sa hauteur.

[0049] Les plaques de liaison 20 sont ensuite, lors du montage des panneaux 1, solidarisés par des vis ou des clous aux éléments 3"' des ossatures desdits panneaux 1.

[0050] Comme le montrent les figures 4, 6 et 7 des dessins annexés, les zones de contact entre les parties proéminentes 5' du matériau de remplissage, ou entre ces parties proéminentes 5' et les piliers de contreventement 18, sont pourvues de joints à compression 16', notamment du type connu sous la désignation Compribande, pincés entre les éléments en contact.

[0051] Conformément à une caractéristique complémentaire de l'invention, représentée à la figure 8 des dessins annexés, il peut être prévu que, en cas de superposition de deux panneaux préfabriqués 1, 1', la face supérieure de l'élément transversal supérieur 3' de l'ossature 2 du panneau inférieur 1 est pourvu d'une nervure 21 rapportée de manière étanche sur ladite face supérieure et coopérant, après superposition des deux panneaux 1 et 1', avec une rainure 21 ménagée dans la face inférieure de l'élément transversal inférieur 3" de l'ossature 2 du panneau supérieur 1', le cas échéant avec interposition d'un joint d'étanchéité à compression 23, ce dernier élément transversal 3" comportant en outre un rebord inférieur frontal saillant 24 recouvrant, après superposition, la partie supérieure de la face avant de l'élément transversal supérieur 3' de l'ossature 2 du panneau inférieur 1 et évitant notamment toute infiltration d'eau de ruissellement sur la face extérieure du mur.

[0052] Le contact entre les parties proéminentes 5' des panneaux inférieur 1 et supérieur 1' peut être réalisée avec interposition d'un joint à compression 16'.

[0053] Grâce à l'invention, il est donc possible de réaliser des constructions à colombages en limitant, pour la réalisation des murs, les travaux sur chantier à l'assemblage de panneaux préfabriqués 1, comprenant déjà une isolation, les dormants des ouvertures obturables, les canalisations et conduits et, le cas échéant, le revêtement intérieur 7' et extérieur, et à des travaux de finition.

[0054] Par ailleurs, l'invention permet également de pallier à un pourrissement de l'ossature 2 par une ventilation des éléments constitutifs de cette dernière et d'aboutir à une très bonne étanchéité entre l'ossature 2 et le matériau de remplissage 5, ne variant pas dans le temps.

[0055] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.

Revendications

1. Procédé de fabrication d'un panneau destiné à former un mur ou une partie de mur d'une construction à colombages, caractérisé en qu'il consiste à réaliser l'ossature (2) du panneau (1), à disposer cette dernière à plat sur une surface support plane (4), à couler dans les ouvertures (6) délimitées par les éléments (3, 3', 3", 3"') ou les portions d'élément de l'ossature (2) un matériau de remplissage (5), préférentiellement thermiquement isolant, comprenant notamment un liant hydraulique, à attendre ensuite la solidification dudit matériau de remplissage (5), puis à redresser ledit panneau (1) et à appliquer, le cas échéant, sur l'une ou sur les deux faces dudit panneau (1) une couche de revêtement ou de finition adaptée (7, 7').

2. Procédé de fabrication selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste, avant coulage du matériau de remplissage (5), à recouvrir les fonds, formés par la surface support (4), des ouvertures (6) délimitées par les éléments (3, 3', 3", 3"') ou des portions d'éléments de l'ossature (2) d'une couche (8) de sable sec, puis à couler une couche (9) d'enduit d'accrochage dans lesdites ouvertures (6) destinées à être obturées.

3. Procédé de fabrication selon la revendication 2, caractérisé en ce que le matériau de remplissage (5) est coulé dans les ouvertures (6) délimitées par les éléments (3, 3', 3", 3"') ou des portions de ces éléments de l'ossature (2) et sur la couche (9) d'enduit d'accrochage, avant solidification de cette dernière.

4. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature (2) sont fabriqués en bois vert, non encore séché.

5. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que chaque ouverture (6) délimitée par les éléments (3, 3', 3", 3"') ou portions d'éléments de l'ossature (2) est pourvue d'au moins une nervure périphérique (10) fixée sur les faces latérales des éléments (3, 3', 3", 3"') ou des portions d'éléments de l'ossature (2), délimitant lesdites ouvertures (6), ladite au moins une nervure (10) étant noyée dans le matériau de remplissage (5) après coulage de ce dernier.

6. Procédé de fabrication selon la revendication 5, caractérisé en ce que les nervures périphériques des ouvertures (6) consistent en des portions de barres (10) ou de carrelets à section rectangulaire ou carré, par exemple en bois, fixées à mi-hauteur environ sur les faces latérales des éléments (3, 3', 3", 3"') ou des portions d'éléments de l'ossature (2) délimitant les ouvertures (6), avec interposition d'une couche ou d'une bande (10') en un matériau d'étanchéité souple, préférentiellement un élastomère.

7. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications I à 6, caractérisé en ce qu'il consiste à disposer sur la face supérieure de l'ossature (2), posée à plat sur la surface support (4), un coffrage (5") et à couler le matériau de remplissage (5) sur une épaisseur supérieure à l'épaisseur des éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature, de manière à présenter une surépaisseur (5') de matériau de remplissage sur la surface intérieure ou arrière du panneau (1), au moins une armature (11), sous forme de treillis ou analogue, pouvant être noyée dans ledit matériau de remplissage (5) et une ou plusieurs pièces d'ancrage (12), destinée(s) à être noyée(s) dans la masse dudit matériau de remplissage (5), pouvant être fixée(s) sur l'un au moins des éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature (2).

8. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il consiste à monter dans l'ossature (2), avant le coulage du matériau de remplissage (5), les conduites, goulottes ou analogues destinées à contenir les conducteurs électriques et/ou à la circulation de fluide(s), de telle manière que celles-ci soient intégrées dans la masse du matériau de remplissage (5) après coulage, ladite ossature (2) pouvant également être pourvue, avant coulage dudit matériau de remplissage (5), du ou des dormant(s) d'une ou de plusieurs ouverture(s) traversante(s) obturable(s) telle(s) qu'une porte, une fenêtre ou analogue.

9. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il consiste à intégrer dans l'ossature (2), avant coulage du matériau de remplissage (5), au moins une barre ou tige métallique (13) s'étendant sur toute la hauteur de ladite ossature (2) et traversant notamment les éléments transversaux supérieur (3') et inférieur (3") de ladite ossature (2), ladite barre ou tige (13) étant solidarisée à un anneau de levage au niveau de son extrémité supérieure et à une plaquette ou platine (14), en appui contre la face inférieure de l'élément transversal inférieur (3"), au niveau de son extrémité inférieure.

10. Panneau préfabriqué destiné à former un mur ou une partie de mur d'une construction à colombages, obtenu notamment au moyen du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, et composé principalement d'une ossature en bois, dont les ouvertures, délimitées par les éléments ou des portions d'éléments de ladite ossature, sont obturées par un matériau de remplissage, caractérisé en ce qu'il présente au niveau de chaque ouverture (6) de l'ossature (2) obturée par le matériau de remplissage (5), doté de propriétés d'isolation thermique et, le cas échéant, phonique, une barrière d'étanchéité circonférentielle (10, 10') constituée par une nervure (10) rapportée de manière étanche sur les faces des éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature (2) délimitant l'ouverture (6) considérée et faisant saillie dans la masse du matériau de remplissage (5) obturant ladite ouverture (6).

11. Panneau préfabriqué selon la revendication 10, caractérisé en ce que la nervure rapportée (10) consiste en des portions contiguës de barres ou de carrelets à section rectangulaire ou carré, fixé(s) sur les faces latérales des éléments (3, 3', 3", 3"') ou portions d'éléments délimitant l'ouverture (6) considérée, avec interposition d'une couche ou d'une bande (10') de matériau d'étanchéité souple, préférentiellement d'élastomère.

12. Panneau préfabriqué selon l'une quelconque des revendications 10 et 11, caractérisé en ce que le matériau de remplissage (5) est proéminent par rapport aux éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature (2) sur la face arrière ou intérieure du panneau (1) et forme un bloc d'un seul tenant, ledit bloc de matériau de remplissage (5) renfermant dans sa masse, d'une part, au moins une armature (11) sous forme de treillis ou analogue, disposée sensiblement parallèlement au plan du panneau (1) et, d'autre part, au moins une pièce d'ancrage (12) solidaire de l'un au moins desdits éléments (3, 3', 3", 3"') de l'ossature (2).

13. Panneau préfabriqué selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une barre ou tige métallique (13) traversant ledit panneau (1) sur toute sa hauteur et solidarisée, au niveau de la face supérieure de l'élément transversal supérieur (3'), à au moins un anneau de levage et, au niveau de la face inférieure de l'élément transversal inférieur (3"), à une plaquette ou platine (14) en appui contre ladite face inférieure.

14. Construction, notamment maison, à colombages, caractérisée en ce qu'au moins un mur extérieur de ladite construction consiste en un panneau préfabriqué (1) selon l'une quelconque des revendications 10 à 13 ou en un assemblage d'au moins deux panneaux préfabriqués (1) selon l'une quelconque des revendications 10 à 13.

15. Construction selon la revendication 14, caractérisée en ce que ledit ou lesdits panneau(x) (1) est (sont) ancré(s) dans les fondations (15) de la construction par l'intermédiaire des extrémités inférieures proéminentes (13') des barres ou tiges métalliques (13) traversant ce ou ces derniers sur toute leur hauteur et repose(nt) sur lesdites fondations (15), d'une part, de manière discontinue au niveau de l'élément transversal inférieur (3') de son (leur) ossature (2) avec interposition de cales (14) et, d'autre part, de manière continue au niveau de la partie proéminente (5') du bloc de matériau de remplissage (5), avec interposition d'un joint à compression (16).

16. Construction selon l'une quelconque des revendications 14 et 15, caractérisée en ce que les panneaux préfabriqués (1) sont assemblés entre eux au niveau des éléments transversaux supérieurs (3') de leurs ossatures (2) par l'intermédiaire de plaques de liaison (17) perforées et/ou de clameaux (17') et sont solidarisés à des piliers contreventements (18) contigus aux extrémités des murs intérieurs (19) de la construction, au niveau des éléments verticaux latéraux (3"') de leurs ossatures (2) par l'intermédiaire de plaques de liaison (20) perforées.

17. Construction selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisée en ce que, en cas de superposition de deux panneaux préfabriqués (1,1'), la face supérieure de l'élément transversal supérieur (3') de l'ossature (2) du panneau inférieur (1) est pourvu d'une nervure (21) rapportée de manière étanche sur ladite face supérieure et coopérant, après superposition des deux panneaux (1 et 1'), avec une rainure (21) ménagée dans la face inférieure de l'élément transversal inférieur (3") de l'ossature (2) du panneau supérieur (1'), le cas échéant avec interposition d'un joint d'étanchéité à compression (23), ce dernier élément transversal (3") comportant en outre un rebord inférieur frontal saillant (24) recouvrant, après superposition, la partie supérieure de la face avant de l'élément transversal supérieur (3') de l'ossature (2) du panneau inférieur (1).

Dessins