[0001] La présente invention est relative à une machine d'impression rotative d'éléments
en bande ou en plaque, et plus particulièrement à une machine d'impression polychrome
comprenant plusieurs stations d'impression de couleurs fondamentales, ces impressions
se superposant pour donner l'image finale. Chaque station comprend, entre autres,
un cylindre porte-clichés intérieur travaillant conjointement d'une part avec un cylindre
encreur et un cylindre de transfert sous-jacent et d'autre part avec un cylindre d'appui
supérieur.
[0002] A ce titre, le document EP 352 483 décrit une machine d'impression dans laquelle
tous les cylindres d'appui sont animés par des renvois d'angle en prise avec un premier
arbre mécanique entraîné par un premier moteur électrique, et tous les cylindres porte-clichés
sont animés à partir d'un second arbre mécanique entraîné par un second moteur électrique.
Ces deux moteurs sont pilotés par une centrale de calcul numérique adaptant la vitesse
angulaire de l'arbre des cylindres porte-clichés au cas où leur diamètre ne correspond
pas à celui des cylindres d'appui, ce qui évite de devoir les changer.
[0003] Toutefois, ce type d'entraînement au moyen d'un ou deux arbres complétés de mécanismes
de renvoi d'angle est plutôt onéreux. La précision de cet entraînement est également
limitée, d'autant plus qu'un à-coup dans l'une des stations se répercute sur les autres.
De plus, cet entraînement peut facilement se mettre en vibration de par sa faible
fréquence mécanique propre.
[0004] Le document FR 2 541 179 décrit une machine de confection de boîtes pliantes, à partir
de feuilles de carton, dans laquelle une section d'impression à quatre groupes imprimeurs
est intercalée entre une section d'introduction en amont et des sections de refoulement,
d'encochage, de découpe, de pliage puis de réception en aval. Un moteur à courant
continu M1 entraîne les transporteurs inférieurs et supérieurs de chaque groupe imprimeur
dont les cylindres porte-clichés sont entraînés individuellement par quatre moteurs
à courant continu M2-M5. Le calage du repérage longitudinal entre les groupes imprimeurs
est réalisé en agissant électriquement sur la position angulaire de chacun des moteurs
M2 à M5. Le cylindre porte-clichés de chaque groupe imprimeur est agencé de façon
à pouvoir être aussi déplacé latéralement pour aligner entre elles les impressions
de différents groupes. Pour ce faire, il est monté sur des paliers permettant un déplacement
latéral du cylindre sous l'action des moteurs M105 à M108.
[0005] Cette machine comprend un dispositif d'entraînement des moteurs M1 à M5 se composant
d'un groupe de commande, comprenant un circuit générateur de consigne et un circuit
de synchronisation par moteur; un groupe de calcul constitué par un micro-ordinateur
avec des circuits d'entrées/sorties ; un groupe de conditionnement de signaux comprenant
un organe de discrimination de sens et de multiplication des impulsions provenant
de générateurs d'impulsions G1 à G5 des moteurs M1 à M5 ainsi qu'un circuit de conditionnement
pour interphasage et mise en forme des signaux allant des premiers et second groupes
; et un groupe de logique de commande composé d'un circuit logique de sélection des
entraînement et d'un circuit logique de sélection des commandes manuelles.
[0006] Ce dispositif réalise entre les moteurs M2 à M5 un arbre électrique virtuel de synchronisation
des groupes imprimeurs, et ce en les calant sur le moteur maître M1 d'entraînement
général des feuilles dont il reçoit des impulsions électriques d'un codeur. Ce dispositif
réalise notamment la vérification de la concordance entre les valeurs programmées
et l'état effectif auquel se trouvent les organes de la machine ; un prépositionnement
des moteurs M1 à M5 lors d'un changement de travail ou après rupture de l'arbre électrique
les reliant; l'exécution des corrections angulaires des moteurs M1 à M5, que ce soit
sur ordre par bouton-poussoir ou par des unités de contrôle de repérage des feuilles,
ainsi que l'exécution des corrections latérales en agissant sur les moteurs M105 à
M108 ; et une surveillance de la bonne marche des différents moteurs.
[0007] Déjà plus précise, cette machine est toutefois handicapée par les inconvénients inhérents
aux moteurs à courant continu, à savoir : leur encombrement dû à des diamètres nécessairement
assez larges ; les entretiens réguliers des balais permettant le bouclage des circuits
du rotor dans des machines conventionnelles, ou leur prix dans le cas des moteurs
dit "brushless" du tait qu'il est nécessaire fritter de larges aimants sur le rotor
pour constituer les pôles.
[0008] Un développement récent, décrit par exemple sous la dénomination SYNAX dans le catalogue
du constructeur de moteur électrique MANNESMANN REXROTH de septembre 1994, consiste
à employer des moteurs électriques asynchrones à pilotage dit "vectoriel" dont les
circuits électroniques de contrôle et d'asservissement de position angulaire du moteur
sont reliés par une boucle de transmission à une centrale de calcul électronique de
synchronisation des stations entre elles, cette centrale adressant à chaque circuit
de contrôle une valeur de consigne de position "fuyante", c'est-à-dire évoluant avec
la vitesse désirée de la machine.
[0009] Un premier intérêt des moteurs asynchrones est qu'ils sont moins chers à l'achat
et à l'entretien du tait que leur rotors ne comportent que de grosses spires court-circuitées
sur elles mêmes.
[0010] L'intérêt majeur des moteurs asynchrones est la remarquable précision du couple de
sortie, et par là de la vitesse et de la position angulaire, obtenue par un pilotage
dit "vectoriel" dans lequel l'alimentation du stator s'effectue au moyen d'un onduleur
de tension en agissant sur la fréquence et sur l'amplitude de la tension statorique.
En alternative, au lieu d'un contrôle de la fréquence statorique, on effectue un contrôle
de la phase de la tension statorique par rapport au flux rotorique, ce qui permet
d'obtenir une réponse plus rapide.
[0011] Utilement, les consignes de position sont transmises de la centrale de calcul aux
circuits de pilotage de manière numérique le long d'une boucle de fibre optique, ce
transfert étant particuliérement insensible aux perturbations électromagnétiques présentes
dans les ateliers.
[0012] Par ailleurs, on connaît des codeurs angulaires prévus pour être montés à l'extrémité
de l'axe rotatif et générant un signal de sortie sinusoïdal dont l'interpolation permet
de déterminer la position angulaire de l'axe à 1/2000000 de millimètre près. Alors,
la régulation effectuée par un circuit de pilotage dont la boucle de contre-réaction
reçoit le signal d'un tel codeur permet d'assurer une précision de synchronisation
inférieure à 0,005 de degré angulaires, ce qui, pour un cylindre porte-clichés de
diamètre usuel de l'ordre de 800 millimétres, correspond à une erreur périphérique
de 0,07 de millimétre, c'est-à-dire bien en dessous de l'erreur de positionnement
de 0,10 de millimétre usuellement tolérée en imprimerie.
[0013] On peut alors proposer de relier directement l'axe de sortie du moteur asynchrone
vectoriel à l'axe du cylindre porte-clichés, ce qui permet de supprimer tout accouplement
réducteur usuel comportant toujours un jeu élastique perturbant la transmission du
couple et de la position. Mieux, il est proposé de réaliser un axe commun au rotor
du moteur et au cylindre porte-clichés, cet axe étant de diamètre plus large et creux
pour optimiser le rapport entre la rigidité de transmission de couple et l'inertie
de rotation.
[0014] Par ailleurs, et comme mentionné dans la description de la machine à moteurs à courant
continu, il est important de pouvoir corriger en cours de production la position d'un
cylindre porte-clichés en fonction de celle des autres lorsque l'impression correspondante
s'avère ne plus être en registre. Lorsque l'erreur est dans le sens du défilement
de l'élément, on parle d'une erreur "longitudinale", et il convient de modifier la
positon périphérique du cliché, donc la position angulaire du cylindre correspondant.
Lorsque l'erreur est transversale, on parle d'une erreur "latérale", et il convient
de déplacer le cylindre porte-clichés le long de son axe.
[0015] Le document EP 401 656 décrit, par exemple, un dispositif pour l'entraînement et
le réglage d'un cylindre porte-clichés et de son cylindre d'appui, lequel dispositif
est situé d'un seul côté de la machine. Dans ce dispositif, le couple d'entraînement
des cylindres est transmis par trois roues dentées en série à dentures hélicoïdales.
La seconde roue dentée est montée libre en rotation sur l'axe du cylindre porte-clichés
par l'intermédiaire d'un palier. Une double roue dentée présente, à côté de la premiére
roue dentée à denture hélicoïdale, une couronne dentée à denture droite qui s'engrène
sur une roue dentée à denture également droite montée rigidement sur l'axe du cylindre
porte-clichés. Le repérage latéral s'effectue alors en avançant ou reculant l'axe
du cylindre porte-clichés, ce qui n'a aucune conséquence sur la vitesse de rotation
des cylindres du fait des dentures droites et de la seconde roue flottante. Le repérage
périphérique s'effectue en déplaçant la double roue dentée parallèlement à l'axe,
donc la première roue hélicoïdale par rapport à la seconde, ce qui avance ou recule
la position périphérique du cylindre porte-clichés par rapport au cylindre d'appui.
[0016] Les documents US 4 782 752, EP 262 298, EP 154 836 DE 27 20 313, et FR 2 380 137,
décrivent d'autres dispositifs équivalents dont les mécanismes de corrections de repérage
longitudinal et latéral incluent un engrenage à denture hélicoïdale et un autre à
denture droite, les corrections pouvant être effectuées séparément, à la main ou à
distance au moyen de moteurs électriques. Incidemment, l'utilisation d'engrenages
permet d'insérer un réducteur diminuant la puissance nécessaire du moteur, et divisant
également la résolution nécessaire des calculs de corrections ultérieurs par la valeur
du facteur de réduction.
[0017] Toutefois, ces dispositifs de double corrections connus impliquent la présence de
dispositifs réducteurs à engrenages intercalés entre le moteur d'entraïnement et l'axe
du cylindre porte-clichés, réducteurs dont le fonctionnement est modifié en fonction
de la correction désirée par un jeu de bielles, cames ou leviers agissant soit sur
l'une ou l'autre des roues dentées ou sur tel ou tel autre palier de support de l'axe
de cylindre. Ces dispositifs complexes sont d'abord coûteux à réaliser. Ces dispositifs
impliquent ensuited'importantes inerties à surmonter soit manuellement, soit à l'aide
de moteurs puissants qui ralentissent la mise en oeuvre de la correction. De plus,
l'usure inévitable des pièces dans le temps induit des jeux mécaniques au sein des
dispositifs altérant la précision des corrections.
[0018] Ces effets réduisent alors sensiblement l'intérêt de l'emploi de moteurs électriques
sophistiqués, notamment des moteurs asynchrones à pilotage vectoriel de haute précision.
Pour des machines utilisant ce type de moteurs, on en reste alors à un contrôle du
repérage longitudinal complexe au moyen de cylindres baladeurs de modification de
tension de bande entre deux stations, et il n'est prévu aucune correction latérale.
[0019] Le but de la présente invention est une machine d'impression basée sur des moteurs
asynchrones vectoriels d'entraînement direct des cylindres porte-clichés, et Si désiré
également des cylindres d'appui, cette machine comprenant de plus des moyens de double
correction manuels ou automatiques des registres longitudinaux et latéraux des clichés
excluant tout mécanisme réducteur intercalé entre un moteur et son cylindre porte-clichés.
[0020] Ces moyens de corrections doivent autant que possible être précis, c'est-à-dire réagir
effectivement à partir d'erreurs trés fines, et ce de maniére dynamique, c'est-à-dire
en un temps de réponse trés court. Pour ce, ces moyens doivent d'abord comprendre
des organes dont les structures soient à la fois rigides pour ne pas induire d'erreurs
par flexion, et simples pour en réduire d'autant les coûts de réalisation. Ces organes
doivent aussi pouvoir être assemblés sans jeux, ou avec compensation simple, afin
de pouvoir transmettre de manière exacte des puissances de corrections adéquates.
[0021] Ces buts sont atteints grâce à une machine d'impression rotative dont le cylindre
porte-clichés de chaque station d'impression est directement entraîné par un moteur
électrique asynchrone vectoriel piloté par un circuit électronique de contrôle et
d'asservissement de la position angulaire à une valeur de consigne évoluant dans le
temps et reçue d'une centrale de calcul électronique de synchronisation des stations
entre elles, chaque axe de cylindre porte-clichés étant fixé dans le prolongement
de, ou étant commun, à l'axe du rotor de son moteur, du fait que l'ensemble cylindre/axe/rotor
d'au moins une station est mobile en translation axiale par rapport au châssis de
la machine et au stator du moteur, et ce pour correction du repérage latérale du ou
des clichés du cylindre.
[0022] A priori pour un électrotechnicien, le déplacement d'un rotor par rapport à son stator
induit des modifications substantielles des flux électromagnétiques internes modifiant
alors de manière guère prévisible le couple mécanique en sortie. Toutefois, en l'occurrence,
on connaît des moteurs asynchrones vectoriels plutôt longilignes, par exemple de l'ordre
de 500 millimétres, alors que la plage de déplacement nécessaire pour effectuer des
corrections latérales n'est que de 10 millimètres. Des essais en atelier ont montré
que les faibles variations de flux pouvaient alors être entièrement rattrapées par
le circuit de contrôle et d'asservissement du moteur asynchrone.
[0023] Avantageusement, les cylindres porte-clichés de toutes les stations sont mobiles
en translation avec leur rotor associé, et la machine comprend un dispositif lisant
des marques de repère imprimées par chaque station, et établissant l'éventuelle erreur
de registre latéral et longitudinal pour chaque station. Alors, chaque erreur latérale
est appliquée au circuit électronique de pilotage d'un moteur électrique de la station
correspondante contrôlant, au travers d'un mécanisme, la position axiale de l'ensemble
rotor/axe/cylindre, et chaque erreur de registre longitudinal est directement additionnée
à la consigne de position du cylindre de la station correspondante.
[0024] Dès lors qu'il est possible de s'affranchir de mécanismes à engrenages intercalés
pour déplacer axialement le cylindre porte-clichés de telle sorte à préserver une
liaison directe rigide entre ce cylindre et son rotor, alors seulement se justifie
une correction longitudinale fine et dynamique par action directe du moteur asynchrone
en association avec une correction latérale. Ceci s'avère particuliérement avantageux
pour les machines d'impressions d'éléments en bandes, dans lesquelles, outre les mécanismes
de correction pesants, on peut également faire disparaître les cylindres baladeurs
de contrôle du registre par modification de la tension de cette bande.
[0025] Selon un mode de réalisation préféré, un codeur angulaire est monté à l'une des extrémités
de chaque axe de rotor/cylindre pour générer un signal représentatif de la position
angulaire de l'axe qui est appliqué dans la boucle de rétroaction du circuit de contrôle
et d'asservissement du moteur asynchrone correspondant, le boîtier du codeur angulaire
étant relié au châssis de la machine par une attache angulairement rigide mais lui
permettant de suivre les déplacements axial de l'axe.
[0026] Notamment, l'attache du codeur angulaire peut comprendre une pluralité de lamelles
en forme de couronnes parallèles coaxiales reliées entre elles par des paires diamètrales
de fixations disposées en quadrature d'une lamelle à l'autre.
[0027] Le contrôle de la position angulaire du cylindre est ainsi particulièrement améliorée
lorsque le circuit de contrôle et d'asservissement dispose d'une information de rétroaction
de la position angulaire instantanée de l'axe donnée par un codeur angulaire monté
directement sur l'axe, mais pour autant que cette information soit fiable. Pour ce
faire, il s'est d'abord avéré préférable de maintenir le codeur en relation avec l'axe,
et non pas fixe au chàssis. Notamment, l'attache selon l'invention assure un déplacement
axial sans effort du boîtier du codeur pour suivre cet axe, mais également une très
grande rigidité en torsion, condition importante pour une lecture correcte de position
angulaire. Surtout, le dispositif d'attache du codeur angulaire selon l'invention
évite de devoir déplacer l'ensemble du moteur asynchrone avec le cylindre, ce qui
aurait alors constitué une masse trop imposante pour permettre la réalisation de corrections
latérales fines et dynamiques.
[0028] Avantageusement, l'axe commun du rotor et du cylindre est monté sur des paliers à
aiguilles, et il comprend une collerette saillante prise par une fourche déplacée
axialement par une vis sans fin parallèle à l'axe et animée par le moteur électrique
de correction latérale. De préférence alors, la collerette ou la fourche comprend
un premier roulement à billes ou à cylindres de réduction de force de friction et
de rattrapage de Jeu. De plus, la fourche est également guidée au travers d'un second
roulement le long d'un axe de support. La vis sans fin est, par exemple, reliée à
son moteur par un mécanisme réducteur comprenant un pignon et une roue dentée, ou
un pignon relié à une poulie par une courroie crantée.
[0029] Ce mécanisme de déplacement de l'ensemble rotor/axe/cylindre s'avère relativement
simple à réaliser tout en assurant une précision du déplacement de par le réducteur
reliant le moteur à la vis sans fin, et de par le montage ferme au moyen de roulements
à rattrapage de jeu de la fourche d'une part le long d'un axe rigide et d'autre part
en sa prise avec la collerette de l'axe.
[0030] Utilement, l'extrémité de l'axe du côté opposé au moteur est maintenue par un palier
amovible. Alors, le cylindre porte-clichés est fixé sur l'axe par serrage de ses deux
moyeux d'extrémité entre un premier cône fixe côté moteur, et un second cône opposé
amovible susceptible d'être poussé en direction du premier par un moyen mécanique,
par exemple, par un écrou engagé sur un filetage ménagé en extrémité en correspondance
de l'axe.
[0031] Lorsque le cylindre porte-clichés doit être changé pour un autre de diamètre différent
pour mieux s'adapter au format d'une série suivante, l'axe restant à demeure, on ne
change alors que l'enveloppe cylindrique complétée de deux moyeux d'extrémité. Cette
opération est nettement plus facile que le changement antérieur du cylindre avec son
axe et ses engrenages, car ce nouvel ensemble est beaucoup plus léger, et peut être
enfilé sur un axe à demeure qui guide cette installation. Le serrage en position du
cylindre est simple et rapide. De plus, le codeur est alors placé de préférence à
l'extrémité de l'axe côté moteur pour laisser la place libre pour ce changement de
cylindre, et incidemment pour ne pas être faussé par d'éventuelles torsions parasites
résiduelles de l'axe.
[0032] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre nullement
limitatif et illustré dans les figures annexées dans lesquelles:
- la figure 1 est un schéma de principe de la machine selon l'invention,
- la figure 2 est un schéma de principe du dispositif de correction de l'erreur latérale
et longitudinale d'une station d'impression de la machine,
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'un moteur électrique relié à son
cylindre porte-clichés au sein d'une station d'impression de la machine, et
- la figure 4 est une vue en perspective de l'attache d'un codeur angulaire au châssis
de la machine.
[0033] Sur la figure 1 est illustré schématiquement un élément en bande 4, telle qu'une
bande de papier ou de carton, passant successivement dans trois stations d'impression
1, 2 et 3 comprenant chacune un cylindre porte-clichés 16 en vis-à-vis d'un cylindre
d'appui 14 travaillant à la manière d'un laminoir. Dans l'exemple illustré, ces stations
déposent successivement une impression carrée, circulaire puis en croix prévues pour
se superposer exactement.
[0034] Dans la machine illustrée, tous les axes 24 des cylindres d'appui 14 sont reliés
mécaniquement à un même arbre d'entraînement 54 remontant la machine d'amont en aval
le long de ses stations d'impression. L'accouplement de ces axes 24 de cylindres d'appui
est réalisé au moyen de renvois d'angles 34 à roues dentées coniques. Cet arbre 54
est entraîné par un moteur électrique 110 piloté par un premier circuit électronique
de contrôle et d'asservissement de la position angulaire 100. La position angulaire
a0 de l'arbre 54, reflétant l'avance de la bande 4, est lue par un codeur 64 dont
le signal électrique représentatif de cette position angulaire est appliqué dans la
boucle de contre-réaction du circuit 100.
[0035] Par ailleurs, le cylindre porte-clichés 16 de chacune des stations 1, 2 et 3 est
directement monté sur un axe 65 de sortie d'un moteur électrique, c'est-à-dire que
le rotor 26 de ce moteur est construit sur l'extrémité même de cet axe, alors que
le stator 36 est solidaire du châssis de la machine. En l'occurrence, le diamètre
de cet axe 65 est relativement large, de l'ordre de 50 à 80mm, pour transmettre des
couples importants sans tension élastique, mais il est également creux en son milieu
pour diminuer son moment d'inertie. Ces moteurs sont de préférence à courant alternatif
asynchrone pilotés par un circuit électronique de contrôle et d'asservissement de
la position angulaire respectivement 101, 102 et 103 pour chacune des stations.
[0036] Dans cette machine, tous les circuits de contrôle et d'asservissement 100-103 sont
reliés par un réseau en boucle à une unité centrale de calcul 10. Cette unité comprend
un clavier pour entrée de données et d'instructions, un microprocesseur, une pluralité
de mémoires contenant des programmes et données de gestion en fonction des caractéristiques
de la machine, ainsi qu'un écran de visualisation des paramètres entrés et/ou des
données appliquées en sortie sur la boucle. De préférence, cette boucle de transmission
est constituée d'un câble de fibres optiques coaxial, un premier brin reliant la sortie
de l'unité centrale 10 au circuit de contrôle 100 du moteur d'entraînement de l'ensemble
des cylindres d'appui, un second brin reliant le circuit 100 au circuit 101 de contrôle
du moteur de la premiére station, un troisiéme brin reliant le circuit 101 au circuit
102 de contrôle du moteur de la seconde station, un quatrième brin reliant le circuit
102 au circuit de contrôle 103 du moteur de la troisième station et, finalement, un
cinquième brin assurant le bouclage de retour vers l'unité centrale de calcul 10.
[0037] Sur cette boucle de transmission transitent des informations de consignes de position
de chacun des moteurs pour un instant donné t : respectivement p0(t) représentatif
de la position angulaire voulue du moteur 110, donc de l'arbre 54 et par là de tous
les cylindres d'appui 14 définissant valeurs pL1(t), pL2(t) et pL3(t) représentatives
de la position angulaire voulue respectivement des moteurs de stations 1, 2 et 3,
et donc des cylindres porte-clichés correspondants. Chaque valeur de consigne est
établie par l'unité de calcul 10 de telle sorte à tenir compte de la longueur de la
machine, notamment des intervalles entre les stations, du format de chaque cliché
éventuellement disposé sur des cylindres de diamètres différents, et ce de telle sorte
à assurer une synchronisation rigoureuse des stations entre elles faisant que les
impressions se superposent correctement pour donner une image finale de qualité. Ces
consignes de qualité. Ces consignes de position sont "fuyantes", c'est-à-dire qu'elles
évoluent dans le temps en fonction de la vitesse de production voulue de la machine.
[0038] On réalise ainsi, en lieu et place d'un arbre mécanique traditionnel parallèle à
l'arbre 54, un arbre électrique virtuel de synchronisation dans lequel tous les moteurs
de la machine sont individuellement esclaves de la centrale de calcul 10.
[0039] De plus, dans chaque station, un codeur angulaire 56 délivre un signal a 1, a 2 et
a 3 représentatif de la position angulaire instantanée du rotor 26 correspondant,
donc du cylindre porte-clichés dès lors qu'il est admis que l'axe 65 est suffisamment
rigide de par ses dimensions. Dans chaque station, le signal généré par ce codeur
56 est appliqué dans la boucle de contre-réaction du circuit électronique de contrôle
et d'asservissement correspondant 101, 102 et 103.
[0040] Ces circuits de contrôle et d'asservissement identiques 101-103 alimentent directement
les stators de leurs moteurs correspondants en énergie électrique alternative triphasée
caractérisée respectivement par les valeurs de l'intensité statorique Is1-Is3, d'amplitude
de tension crête-à-crête Us1-Us3, et de fréquence f1-f3.
[0041] Dans la partie inférieure de la figure 2 est illustré le schéma de principe du circuit
de contrôle et d'asservissement 101. Ce circuit comprend d'abord un premier sous-ensemble
d'asservissement du couple G comprenant un circuit Ki générant l'énergie électrique
statorique Is1, Us1 et f1, ainsi qu'une boucle de contre réaction de lecture soit
de l'intensité par phases soit du flux pour établissement d'une éventuelle erreur
de correction.
[0042] De tels circuits de contrôle du couple Ki pour moteurs asynchrones sont connus. Par
exemple, le document US-3 824 437 décrit un circuit dans lequel on mesure le champ
magnétique dans son entrefer et le courant statorique on transforme le courant statorique
mesuré en deux composantes de courant statorique en quadratures orientées par rapport
au champ magnétique mesuré on régule l'une des composantes de courant statorique en
quadrature proportionnelle à l'amplitude de consigne du flux effectif total du rotor
à un niveau constant fixé par une grandeur de référence à l'entrée constante correspondant
à l'amplitude de consigne du flux effectif total de rotor et on fait varier l'autre
composante de courant statorique en quadrature avec une deuxième grandeur de référence
ou de commande appliquée à l'entrée et proportionnelle au couple de consigne du moteur
asynchrone. Un autre procédé de commande d'un moteur asynchrone décrit dans le document
SU-193 604 consiste à réguler phase par phase les courants instantanés de phase du
stator d'un moteur asynchrone en comparant les consignes et les mesures de courants
instantanés de phase du stator, à faire varier le courant statorique avec la somme
en quadrature de deux composantes de courant statorique, dont l'une est constante
et correspond au flux magnétique constant à atteindre, l'autre étant variable en fonction
d'une grandeur de commande correspondant au couple de consigne du moteur asynchrone.
Simultanément, on fait varier la fréquence du courant statorique avec la somme de
deux fréquences, dont l'une est celle de rotation du rotor, l'autre étant soumise
à la variation du couple de consigne.
[0043] Le circuit de contrôle et d'asservissement 101 comprend de plus une boucle d'asservissement
de la vitesse basée sur le signal PL1( a ) issu du codeur angulaire 56, ce signal
étant dérivé dans le temps dans la boucle de contre réaction pour obtenir une information
de vitesse effective qui est comparée à la valeur de consigne pour établissement de
l'erreur éventuelle, puis asservissement en vitesse dans le circuit kV mis en série
avec le circuit contrôle du couple Ki.
[0044] En fait, dans la machine selon l'invention, on souhaite surtout assurer une consigne
de position. Pour ce, l'information pL1( a ) issue du codeur 56 est également comparée
au signal de consigne pL1( t ) reçu de la boucle de transmission à fibres optiques
pour établissement d'une éventuelle erreur de position, puis asservissement en position
dans le cicuit Kp mis en série avec le circuit d'asservissement en vitesse Kv. Ainsi,
la position angulaire de l'axe 65 de sortie du moteur reflète quasiment la valeur
de consigne appliquée en entrée.
[0045] Plus particulièrement selon l'invention, et comme mieux visible sur la figure 3,
l'axe 65 est monté libre en rotation dans des paliers à rouleaux ou aiguilles 40,
40' et 40'' autorisant également un déplacement axial lorsque désiré, ce déplacement
axial emmenant d'une part le rotor 26 et d'autre part le cylindre porte-clichés 16.
Plus précisément, ces paliers sont en contact avec l'axe 65 au travers de bagues de
friction 42. Le premier palier 40 est installé dans une embase 32 située à l'arrière
du stator 36 du moteur et fixée au châssis 37 de la machine par le carter 33 du moteur
électrique. Le second palier 40' est situé entre le moteur électrique et le cylindre
porte-clichés 16, plus précisément installé dans une couronne 38 solidaire du châssis
37. Le troisième palier 40'' est, quant à lui, installé à l'autre extrémité de l'axe
65 et du cylindre 16 au sein d'un bloc 80 du châssis susceptible d'être déplacé en
arrière pour dégagement.
[0046] Comme illustré sur les figures 1 et 3, la position axiale de l'ensemble rotor/axe/cylindre
26/65/16 est imposée par une fourche 55 en prise avec une collerette 45 saillante
de l'axe, cette fourche pouvant être déplacée parallèlement à l'axe par un mécanisme
35 animé par un moteur 25 synchrone pas-à-pas, lui-même piloté par un circuit électronique
de contrôle 15.
[0047] Plus précisément, la collerette 45 est composée de deux paliers sertis sur l'axe
65 et poussée contre un épaulement 44 de cet axe par un écrou 43 en prise avec un
filetage externe de l'axe, cette poussée se faisant au travers d'une bague d'écartement
41 laissant un accès libre à la fourche 55.
[0048] Pour des considérations de rigidité, la fourche 55 est elle-même montée au travers
d'un roulement-à-billes 53 le long d'un axe de support 58 monté dans le châssis 37
parallèlement à l'axe 65. Cette fourche est amenée en translation axiale par un chariot
52 en deux parties et en prise avec une double vis sans fin 30. L'ajustement du serrage
de ces deux parties de chariot 52 permet d'annihiler tout jeu résiduel. L'extrémité
de la vis sans fin 30 porte une poulie 29 entraînée par une courroie crantée 28 en
prise avec le pignon de sortie 27 d'un moteur pas-à-pas 25 monté rigidement sur une
flasque supérieure 39 du châssis 37.
[0049] Comme on peut le constater, cet assemblage peut être réalisé de manière très rigide.
La précision du déplacement de la fourche 55, donc de l'axe 65, est obtenue d'une
part par le pas de la vis micrométrique 30 et d'autre part par le rapport de diamètre
de la poulie 29 et du pignon 27.
[0050] Par ailleurs, le codeur angulaire 56 est monté à l'arrière du moteur à l'extrémité
de l'axe 65. Plus particulièrement, l'attache 46 du boîtier du codeur à 'embase fixe
32 est telle qu'elle autorise un déplacement axial de ce boîtier pour toujours rester
en correspondance exacte avec son mécanisme interne rotatif 57 qui, lui, est solidaire
de l'axe 65, mais est telle qu'elle maintienne rigidement ce boîtier dans une position
angulaire fixe et précise par rapport à cette embase 32.
[0051] Pour ce faire, et comme mieux visible sur les figures 3 et 4, cette attache 46 est
composée d'une pluralité de lamelles en forme de couronnes concentriques 47 attachées
entre elles par des paires diamétrales de fixations 48, une paire entre deux lamelles
étant décalée à angle droit par rapport à la paire suivante. Ces lamelles étant minces,
elles sont souples dans le sens axial. Par contre, la forme en couronne de ces lamelles
interdit toute rotation par rapport à l'axe central. Ce codeur 56 est protégé par
un couvercle 31 fixé à l'embase 32.
[0052] La machine d'impression selon l'invention comprend de plus un dispositif de repérage
de marques imprimées en bordure de bande par chacune des stations, ce repérage permettant
d'établir d'éventuelles erreurs de registre longitudinales et latérales de l'une ou
l'autre des impressions. Comme illustré sur les figures 1 et 2, les marques 5 passent
sous une tête de lecture optique 21 focalisant un faisceau de lumière envoyée par
une première partie d'un faisceau de fibres optiques 23. La lumière réfléchie est
lue par la tête de lecture 21 et conduite par la seconde partie de la fibre optique
23 vers des éléments photosensibles 20 dont les signaux électriques générés sont appliqués
à une unité de contrôle de registre 22.
[0053] Cette unité de contrôle 22 comprend un circuit de traitement 220 de conditionnement
et sélection des signaux qu'elle oriente soit vers un circuit de calcul de l'erreur
longitudinale 222, soit vers un circuit de calcul de l'erreur latérale 224. Le circuit
222 comprend trois lignes de sortie permettant d'appliquer un signal représentatif
de l'erreur longitudinale dL1 au circuit de contrôle et d'asservissement 101 de la
première station et, de manière analogue, d'appliquer les signaux représentatifs d'une
erreur de registre dL2 et dL3 aux circuits de contrôle et d'asservissement 102 et
103 des stations correspondantes. Parallèlement, le circuit de calcul de l'erreur
latérale 224 comprend entre autres trois sorties permettant d'appliquer un signal
représentatif de l'erreur de registre latérale dl1 au circuit de préamplification
et de contrôle 15 du moteur 25 de la première station et, parallèlement, des signaux
dl2 et dl3 représentatifs d'erreurs latérales aux circuits de pilotage des moteurs
de correction latérale 25 des stations 2 et 3 respectivement.
[0054] Ainsi, si une erreur de registre latéral de l'une des stations est détectée par l'unité
de contrôle 22, le signal de correction dl(i) correspondant déclenche la rotation,
dans un sens ou dans l'autre, du moteur 25 concerné ce qui avance ou recule la fourche
55 donc l'axe 65 avec son cylindre porte-clichés, et par là corrige la position latérale
du cliché fautif.
[0055] La plage de correction d'erreur latérale est usuellement de +/-5mm. En retenant un
moteur asynchrone plutôt longiligne, par exemple de parties actives de longueur de
l'ordre de 500mm, on constate que le décalage du rotor par rapport au stator dû à
une correction latérale reste inférieur é 1% de leur longueur totale, ce qui n'entraîne
que des perturbations trés faibles des flux d'ailleurs rapidement rattrapées par le
circuit électronique de contrôle et d'asservissement 10(i). De plus, ce déplacement
dû à une correction de registre latérale n'a eu aucune influence sur l'exactitude
de la lecture du codeur angulaire 56 grâce son attache 46 spéciale, permettant ainsi
la poursuite d'un fonctionnement correct du circuit de contrôle et d'asservissement
du moteur asynchrone vectoriel.
[0056] Par contre, ce respect rigoureux du bon fonctionnement du pilotage de ce moteur asynchrone
permet seulement alors de l'utiliser également pour effectuer les corrections d'erreurs
longitudinales. En référence é la figure 2, le signal d'erreur longitudinale dL1 est
directement ajouté dans l'addition du signal de consigne pL1(t) et du signal de rétroaction
pL1 ( a ) à l'entrée du circuit de contrôle et d'asservissement 101. Cette erreur
de repérage dL1 est alors simplement et spontanément traitée comme si elle n'était
en tait qu'une erreur décelée par la contre-réaction. Le moteur asynchrone accélère
(ou ralentit) légèrement pendant un tour pour se recaler par rapport a l'avance de
la bande 4 tel qu'imposée par la rotation des contre-cylindres 14. Une nouvelle marque
de repérage est alors lue par la tête de lecture 21. Si le circuit 22 constate une
erreur résiduelle, elle réapplique une correction d'ajustement plus faible dL1' pour
le tour suivant.
[0057] Pour faciliter et accélérer ce contrôle du registre, il est préférable de surdimensionner
la puissance du moteur asynchrone jusqu'à une valeur comprise entre 4 et 5 kW. De
plus, l'installation du moteur en prise directe et très proche de son cylindre porte-clichés
permet de réduire d'autant des flexions de torsions parasites intermédiaires taisant
que pratiquement la totalité de la correction se transmet instantanément.
[0058] Pour certains formats d'impression, il s'avère utile de changer le cylindre porte-clichés
pour un autre de diamètre différent. Plutôt que recourir à un axe 65 en plusieurs
tronçons et raccordés par des flasques boulonnées tel qu'utilisé actuellement, il
s'est avéré préférable de maintenir l'intégrité de cet axe au travers de toute la
largeur de la machine pour y installer seulement une enveloppe cylindrique fixée de
manière amovible. A ce titre et en référence à la figure 3, le cylindre 16 comprend
en tait une enveloppe cylindrique rigide et légère, par exemple réalisée en aluminium,
aux extrémités de laquelle sont fixée, par soudure ou autres moyens, deux moyeux 74
présentant une cavité centrale concave conique orientée vers l'extérieur.
[0059] L'axe 65 est alors complété par un premier cône 70 ayant une position fixe. Par exemple,
ce premier cône 70 est en appui sur la bague 42 émergeant hors du second palier à
rouleaux 40'. L'extrémité de l'axe opposé au moteur comprend alors une premiére partie
de diamètre restreint pris dans le palier 40'', la partie suivante présentant alors
un filetage externe sur lequel peut être engagé un écrou 43 permettant de pousser
en avant un second cône mobile 72.
[0060] Un changement de cylindre porte-clichés s'effectue alors simplement en dégageant
le palier 40'' de l'axe par retrait du bloc mobile 80 et basculement. On peut alors
dévisser l'écrou 43, ce qui libère le second cône mobile 72 donc le cylindre 16 qui
peut être sorti. On remarque alors que la présence de l'axe 65 resté à demeure permet
de guider le nouveau cylindre sur lequel il est enfilé. Le cône mobile 72 est réinstallé
puis poussé en avant par rotation de l'écrou 44. Les moyeux 74 se trouvent ainsi serrés
entre les deux cônes 70 et 72, ce qui réalise une fixation rigide et sans jeu. Le
palier 40'' est enfin remis en place par avance du bloc 80. Notamment, ces cylindres
étant plus légers qu'auparavant, ils sont d'une manipulation plus rapide et plus précise.
On peut même envisager d'automatiser un tel changement au moyen d'un robot.
[0061] De plus, ces cylindres porte-clichés simplifiés étant moins onéreux à réaliser, on
peut désirer vouloir détenir une gamme de cylindres de base, par exemple venant en
quatre diamètres standards : 117,9mm 149,7mm, 181,5mm et 213,4mm. Ceci est d'ailleurs
facilité par l'arbre électrique virtuel géré par l'unité centrale 10 de la machine.
En effet, il suffit alors d'effectuer un nouveau calcul des consignes des positions
fuyantes du moteur concerné, à l'inverse du changement d'engrenages autrefois nécessaire
pour assurer la concordance entre le cylindre porte-clichés et le cylindre d'appui.
[0062] Sur le cylindre porte-clichés est usuellement enfilé un manchon en matériau expansé
présentant une certaine élasticité radiale interne et sur l'enveloppe périphérique
dure de laquelle sont effectivement fixés les clichés par collage. Pour faciliter
cette installation de manchon, on peut mettre à profit la partie creuse centrale de
l'axe 65 pour réaliser une circulation d'air comprimé entre l'extérieur du cylindre
et l'intérieur du manchon. Plus précisément, un tube flexible 67, protégé par le capot
31, relie une prise de raccord externe 68 d'air comprimé avec le canal interne 66
de l'axe. En extrémité d'axe, ce canal 66 débouche sur une ou plusieurs ouvertures
radiales 76 diffusant l'air comprimé à l'intérieur du cylindre porte-clichés 18. Le
moyeu d'extrémité peut alors comprendre un ou plusieurs canaux internes 75 permettant
de diffuser l'air comprimé sous le manchon 19. Sous l'effet de ce coussin d'air, ce
manchon se dilate radialement, augmentant ainsi son diamètre interne, ce qui annihile
toute force de friction. On peut ainsi utiliser une gamme de manchons ayant des épaisseurs
comprises entre 2,5mm et 66,2mm utilisés seuls ou en superposition.
[0063] La référence 17 désigne un cylindre porte-clichés de diamètre particulièrement important
et sur lequel sont directement collés des clichés, cette configuration étant utile
dans des pays où la fourniture de manchons flexibles est déficiente.
[0064] De nombreuses améliorations peuvent être apportées à la machine d'impression dans
le cadre des revendications.
1. Machine d'impression rotative dont le cylindre porte-clichés (16) de chaque station
d'impression (1,2,3) est directement entraîné par un moteur électrique asynchrone
vectoriel (26/36) piloté par un circuit électronique de contrôle et d'asservissement
(101) de la position angulaire (a1) à une valeur de consigne (pL1,2,3(t)) évoluant
dans le temps et reçue d'une unité centrale de calcul électronique (10) de synchronisation
des stations entre elles, chaque axe (65) de cylindre porte-clichés étant fixé dans
le prolongement de, ou étant commun à, l'axe du rotor de son moteur, caractérisée
en ce que l'ensemble cylindre/axe/rotor (16/65/26) d'au moins une station est mobile
en translation axiale pour correction du repérage latéral du ou des clichés du cylindre.
2. Machine d'impression selon la revendication 1 dont tous les cylindres porte-clichés
(16) sont mobiles en translation avec leur rotor associé (26), caractérisée en ce
qu'elle comprend un dispositif (20-23) lisant des marques de repère (5) imprimées
par chaque station, et établissant l'éventuelle erreur de registre latéral (dl1,2,3)
et longitudinal (dL1,2,3) pour chaque station (1,2,3), en ce que chaque erreur latérale
(dl1,2,3) est appliquée au circuit électronique de pilotage (15) d'un moteur électrique
(25) de la station correspondante contrôlant, au travers d'un mécanisme (35), la position
axiale de l'ensemble rotor/axe/cylindre (16/65/26), et en ce que chaque erreur de
registre longitudinal (dL1,2,3) est directement additionnée à la consigne de position
du cylindre (pL1,2,3(t)) de la station correspondante.
3. Machine d'impression selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce qu'un codeur
angulaire (56) est monté à l'une des extrémités de chaque axe (65) de rotor/cylindre
pour générer un signal représentatif de la position angulaire (a1,2,3) de l'axe qui
est appliqué dans la boucle de rétroaction du circuit de contrôle et d'asservissement
(101) du moteur asynchrone correspondant, le boîtier du codeur angulaire étant relié
au châssis de la machine par une attache (46) angulairement rigide mais lui permettant
de suivre les déplacements axial de l'axe.
4. Machine d'impression selon la revendication 3, caractérisée en ce que l'attache (46)
du codeur angulaire (56) comprend une pluralité de lamelles (47) en forme de couronnes
parallèles coaxiales reliées entre elles par des paires diamètrales de fixations (48)
disposées en quadrature d'une lamelles à l'autre.
5. Machine d'impression selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'axe commun
(65) du rotor (26) et du cylindre (16) est monté sur des paliers à aiguilles (40,
40', 40''), et en ce qu'il comprend une collerette (45) saillante prise par une fourche
(55) déplacée axialement par une vis sans fin (30), parallèle à l'axe, entraînée par
le moteur électrique (25) de correction latérale.
6. Machine d'impression selon la revendication 5, caractérisée en ce que la collerette
(45) ou la fourche (55) comprend un premier roulement à billes ou cylindres, en ce
que la fourche (55) est guidée au travers d'un second roulement (53) le long d'un
axe de support (58), et en ce que la vis sans fin (30) est reliée au moteur (25) par
un mécanisme réducteur comprenant un pignon et une roue dentée, ou un pignon (27)
relié à une poulie (29) par une courroie crantée (28).
7. Machine d'impression selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'extrémité
de l'axe (65) du côté opposé au moteur est maintenue par un palier amovible (40''),
et en ce que le cylindre porte-clichés (16,17,18) est fixé sur l'axe par serrage de
ses deux moyeux d'extrémité (74) entre un premier cône fixe (70) côté moteur, et un
second cône opposé amovible (72) susceptible d'être poussé en direction du premier
par un moyen mécanique(43).