[0001] La présente invention concerne les récipients métalliques de forme quelconque, par
exemple troncopyramidale, et destinés à contenir de la peinture notamment. Après remplissage,
ces récipients sont classiquement fermés par un couvercle.
[0002] L'invention porte plus particulièrement sur un procédé de fermeture de tels récipients.
Elle concerne également une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé.
[0003] De façon connue, les récipients troncopyramidaux ou cylindriques sont fermés à l'aide
d'un couvercle comportant des pattes, perpendiculaires au plan du couvercle.
[0004] Un récipient de ce type est décrit dans le document FR-2 248 097.
[0005] Après remplissage du récipient, le couvercle est posé sur ce dernier, un joint d'étanchéité
étant placé entre le récipient et le couvercle, en périphérie de l'ouverture du récipient.
On exerce une pression sur le couvercle pour comprimer le joint et cette pression
est maintenue en bloquant les pattes, sous le bord du récipient.
[0006] Cette fermeture a apporté satisfaction aux utilisateurs pendant de nombreuses années.
[0007] Cependant, le couvercle est relativement difficile à retirer. Il est, en effet, nécessaire
de soulever chaque patte pour dégager le couvercle, ce qui est fastidieux. De surcroît,
lorsque l'on souhaite remettre en place le couvercle, il est difficile d'assurer l'étanchéité
de la fermeture.
[0008] Enfin, la présence des pattes se révèle peu esthétique.
[0009] Il est donc apparu nécessaire de mettre au point un nouveau procédé de fermeture
qui pallie ces inconvénients.
[0010] L'invention a ainsi pour objet un procédé de fermeture d'un récipient métallique
avec un couvercle comportant un fond, une paroi latérale et un rebord, selon lequel
on place un joint d'étanchéité en périphérie de l'ouverture du récipient et, le couvercle
étant placé sur le récipient, on applique une pression sur le couvercle pour écraser
le joint entre le récipient et le rebord du couvercle, caractérisé en ce qu'on bloque
le joint d'étanchéité par emboutissage de la paroi latérale du couvercle sur le récipient.
[0011] Avantageusement, le couvercle est embouti sur le récipient en des points répartis
sur le pourtour du récipient, et de préférence selon des segments.
[0012] Lorsque l'ouverture est de forme sensiblement rectangulaire, l'emboutissage est de
préférence réalisé dans chaque coin du récipient.
[0013] Dans ce cas, un emboutissage est avantageusement réalisé dans les grandes parois
du récipient et de préférence, sensiblement au centre de ces parois, lorsque la nature
du produit contenu dans le récipient le requiert.
[0014] De façon préférée, lorsque l'ouverture du récipient est ronde, l'emboutissage du
couvercle sur le récipient est réalisé en des points ou des segments régulièrement
répartis.
[0015] Le rebord du couvercle présente avantageusement une concavité tournée vers le fond
du couvercle, dans laquelle on place ledit joint d'étanchéité, et se termine par un
bord roulé vers l'extérieur du couvercle.
[0016] L'invention couvre également une machine pour la mise en oeuvre du procédé de fermeture.
[0017] Cette machine comporte des moyens pour appliquer une force de compression sur le
couvercle lorsque celui-ci est en place sur le récipient et des moyens pour réaliser
l'emboutissage du couvercle sur le récipient.
[0018] L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, avantages et caractéristiques de
celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite
en regard des dessins annexés qui représentent des exemples non limitatifs de réalisation
de l'invention et sur lesquels:
- la figure 1 est une vue de côté d'un récipient troncopyramidal, fermé par un couvercle
selon l'état de la technique,
- la figure 2 représente une demi-vue en coupe d'un exemple de couvercle selon l'invention,
- la figure 3 comporte les figures 3a à 3c qui sont des vues partielles en perspective,
avec une section droite vue en coupe, d'un exemple de couvercle selon l'invention
et d'un récipient dans trois étapes du procédé de fermeture selon l'invention,
- la figure 4 est une vue partielle en perspective, avec une section droite vue en coupe,
d'un récipient fermé avec un couvercle selon l'invention, un outil étant en place
pour l'ouverture du récipient, et
- la figure 5 comporte les figures 5a et 5b qui sont des vues schématiques partielles
et en coupe d'un exemple de machine selon l'invention, lors de la mise en oeuvre du
procédé de fermeture selon l'invention.
[0019] Les éléments communs aux différentes figures seront désignés par les mêmes références.
[0020] La figure 1 montre un récipient troncopyramidal connu, présentant un fond 2 et près
de ce dernier, un jonc 3.
[0021] Un tel récipient peut également comporter un jonc 4, au moins dans les angles, pour
permettre de séparer facilement des récipients empilés. Une anse 5 peut aussi être
prévue.
[0022] Le récipient 1 est fermé par un couvercle 6 classiquement utilisé jusqu'ici. Il comporte
un fond, non représenté sur la figure 1, et un rebord 7 qui se prolonge par une série
de pattes 8 sensiblement perpendiculaires au plan du fond du couvercle. Le bord libre
9 des pattes est retourné vers l'extérieur.
[0023] Le couvercle 6 est fixé sur le récipient 1 en bloquant les pattes 8 sous le bord
du récipient. Un joint d'étanchéité, non représenté sur la figure 1, est prévu entre
le récipient 1 et le couvercle 6, en périphérie de l'ouverture du récipient.
[0024] En référence à la figure 2, un exemple de couvercle 10 selon l'invention comprend
essentiellement: un fond 11, une paroi latérale 12 et un rebord 13 dont la concavité
est tournée vers le fond 11. Le rebord se termine par un bord 14 roulé vers l'extérieur
du couvercle. Ce bord roulé donne un point de raideur lors de l'ouverture du récipient.
[0025] Le couvercle 10 ne comporte aucune patte de fixation, c'et le bord roulé 14 qui définit
le pourtour du couvercle.
[0026] De préférence, un décrochement 30 est prévu dans la paroi latérale 12 du couvercle
10. Ce décrochement est avantageusement prévu pour permettre une bonne empilabilité
des couvercles lors de leur livraison et faciliter ainsi la distribution automatique
des couvercles.
[0027] Les figures 3a à 3c vont permettre d'illustrer le procédé de fermeture selon l'invention.
[0028] La figure 3a montre partiellement un récipient 1 métallique classique, par exemple
de forme troncopyramidale. Il comporte un bord libre 15 roulé vers l'intérieur du
récipient ainsi qu'un jonc 4 pour faciliter la séparation des récipients empilés.
[0029] Ce récipient 1 n'a subi aucune modification par rapport aux récipients connus. Par
ailleurs, comme on le verra par la suite, le procédé de fermeture selon l'invention
s'applique à des récipients de forme quelconque, et notamment à des récipients cylindriques.
[0030] Le récipient 1 est du type à ouverture totale, c'est-à-dire qu'aucun élément n'est
présent à l'intérieur du récipient, au niveau de son ouverture. Avec ce type d'ouverture,
le bord intérieur du récipient n'est pas susceptible de retenir une partie de la matière
contenue dans le récipient et il est donc facilement nettoyé. Ceci facilite le recyclage
ultérieur du récipient.
[0031] Dans l'étape de mise en oeuvre du procédé illustrée à la figure 3a, le couvercle
10 selon l'invention est mis en place dans l'ouverture 16 du récipient, un joint d'étanchéité
17 étant placé dans la concavité du rebord 13. Cette étape se termine lorsque le joint
17 vient en contact avec le bord roulé 15 du récipient 1.
[0032] La figure 3b montre l'étape suivante de mise en oeuvre du procédé selon l'invention,
dans laquelle le joint d'étanchéité 17 est comprimé en exerçant une force représentée
par la flèche F, dans une direction sensiblement parallèle aux parois du récipient
et dirigée vers son fond.
[0033] La dernière étape de mise en oeuvre du procédé de fermeture est illustrée par la
figure 3c.
[0034] Au cours de cette étape, la force F est maintenue pour conserver le joint 17 comprimé
et le couvercle 10 est fixé sur le récipient en réalisant un emboutissage de la paroi
12 du couvercle 10 et de la paroi 18 du récipient 1 qui provoque une déformation de
ces parois, vers l'extérieur du récipient. Cet emboutissage est effectué en des points
19 répartis de façon appropriée, en appliquant une force représentée par la flèche
F1, dans une direction sensiblement parallèle au fond 11 du récipient et dirigée de
l'intérieur du récipient vers sa paroi 18.
[0035] Ainsi, le procédé selon l'invention assure la fermeture du récipient avec un couvercle
grâce à l'emboutissage de ce dernier directement sur le récipient, sans qu'aucun autre
moyen de fermeture soit nécessaire.
[0036] Les points 19 d'emboutissage sont répartis de façon appropriée, en fonction de la
forme du récipient.
[0037] Dans le cas d'un récipient de forme troncopyramidale, les points d'emboutissage sont,
de préférence, réalisés dans chacun des quatre angles. En effet, les coins constituent
les parties les plus rigides. Par ailleurs, la paroi du récipient est, en général,
légèrement cintrée dans ces zones et ces points d'emboutissage contribuent alors à
assurer l'étanchéité du récipient.
[0038] Pour ce type de récipient, en fonction de la nature du produit qu'il contient, il
peut s'avérer nécessaire de réaliser des points d'emboutissage sur les grands côtés
du récipient. Ceci est notamment le cas lorsque la pression interne du produit contenu
dans le récipient évolue après le remplissage (par exemple: produit chaud ou qui dégaze).
Ces points d'emboutissage assurent alors un bon maintien du couvercle.
[0039] Dans le cas d'un récipient cylindrique, la paroi présente une raideur sensiblement
identique en tout point. Les points d'emboutissage peuvent ainsi être répartis régulièrement
sur le pourtour du récipient.
[0040] De préférence, l'emboutissage est réalisé selon des segments, par exemple constitués
de points reliés entre eux. Ceci permet d'augmenter la tenue de la fermeture. Par
ailleurs, le couvercle peut facilement s'encliqueter dans les segments, après ouverture
du récipient. En effet, des segments d'emboutissage sont plus réguliers et précis
que des points.
[0041] La fermeture obtenue par le procédé selon l'invention a fait l'objet de nombreux
contrôles. Les tests réalisés ont établi que cette fermeture présente le niveau de
qualité communément requis, en ce qui concerne l'étanchéité et la résistance à la
chute.
[0042] Par ailleurs, le procédé selon l'invention permet de moduler la qualité de la fermeture.
L'étanchéité de la fermeture est obtenue par écrasement du joint. La compression qui
permet d'écraser le joint est réglée pour que l'étanchéité soit assurée dans tous
les cas. Par contre, lors de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, l'emboutissage
peut être réglé de façon à ce que le récipient présente une résistance plus ou moins
importante aux chocs et à la pression interne.
[0043] Le couvercle 10 utilisé pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention comporte
seulement un bord roulé, en périphérie. Aucune patte de fixation n'est nécessaire
pour assurer la fermeture du récipient, ce qui améliore l'esthétique du récipient
fermé.
[0044] La figure 4 montre comment ouvrir un récipient précédemment fermé avec le procédé
selon l'invention.
[0045] L'extrémité 21 effilée d'un outil 20, du type tournevis, est tout d'abord introduite
sous le rebord 13 du couvercle 10.
[0046] Le manche 22 du tournevis 20 est ensuite tourné autour de son axe, ce qui provoque
le soulèvement du couvercle.
[0047] De préférence, lorsque le récipient présente des coins, le tournevis 20 est introduit
sous le rebord 13 au niveau d'un coin ou virage. Dès lors qu'un coin est débloqué,
le couvercle s'ouvre complètement.
[0048] L'ouverture du récipient peut ainsi être réalisée en une seule opération. Ceci constitue
un avantage considérable par rapport aux récipients fermés de façon classique, tels
que celui illustré à la figure 1, dont l'ouverture ne peut être réalisée qu'en soulevant
chacune des pattes. L'ouverture de tels récipients nécessite donc autant d'opérations
que de pattes, ce qui est fastidieux pour l'utilisateur.
[0049] Par ailleurs, lorsque l'utilisateur désire refermer le récipient, il lui suffit de
réemboîter le couvercle 10 dans l'ouverture 16 du récipient. Ce réemboîtement s'effectue
facilement, en assurant une bonne étanchéité.
[0050] C'est un autre avantage du couvercle selon l'invention, par rapport aux récipients
fermés de façon classique comme illustré à la figure 1. Après ouverture, le couvercle
peut être replacé sur l'ouverture d'un tel récipient mais il n'assure son étanchéité
que dans la mesure où chaque patte 8 du couvercle 6 est de nouveau bloquée sous le
rebord du couvercle. Ces opérations ne sont jamais, en pratique, réalisées par les
utilisateurs. Le récipient n'est donc plus étanche, après ouverture, ce qui entraîne
généralement la dégradation du produit qu'il contient.
[0051] On se réfère maintenant à la figure 5 qui montre un exemple de machine selon l'invention,
lors de la mise en oeuvre du procédé de fermeture.
[0052] La figure 5a correspond à l'étape du procédé de fermeture, illustrée à la figure
3b.
[0053] La machine 23 comporte un plateau 24 présentant un décrochement 25 en périphérie.
Les dimensions et la forme du plateau et du décrochement sont choisies de façon à
ce que la partie inférieure 26 du plateau pénètre dans l'ouverture 16 du récipient,
alors que le décrochement 25 prend appui sur le rebord 13 du couvercle 10.
[0054] Des moyens non représentés sur la figure 5a sont alors actionnés pour presser le
plateau 24 sur le récipient. La force de compression est illustrée par la flèche F.
La valeur de cette force est choisie de façon à garantir l'étanchéité quelle que soit
l'épaisseur du joint d'étanchéité 17.
[0055] La machine 23 comporte également des moyens 26 pour réaliser les points d'emboutissage
19 ou des segments. Les moyens 26 sont constitués par une pluralité de poinçons 27
fixés sur des bras 28, eux-mêmes montés pivotants sur le plateau 24, autour d'un axe
parallèle au plan du plateau. Sur la figure 5b, seuls un bras 28 et un poinçon 27
sont représentés, le bras 28 étant monté pivotant autour de l'axe 29.
[0056] La machine 23 comporte autant de poinçons 27 que de points d'emboutissage 19 prévus.
Un bras 28 peut porter un ou plusieurs poinçons.
[0057] En référence à la figure 5b qui correspond à la dernière étape du procédé de fermeture,
illustrée à la figure 3c, la machine 23 maintient la force de compression F et les
moyens d'emboutissage 26 sont actionnés pour réaliser un emboutissage en 19. Pour
cela, les moyens 26 pivotent autour de l'axe 29 et le poinçon 27 exerce alors en 19
une force représentée par la flèche F1.
[0058] De préférence, tous les points ou segments d'emboutissage sont réalisés simultanément,
en actionnant de façon appropriée les moyens d'emboutissage 26.
[0059] Comme indiqué précédemment, l'importance du verrouillage peut être ajustée en modifiant
le nombre des points ou segments d'emboutissage, notamment pour répondre aux impératifs
du produit contenu par le récipient.
[0060] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières
et ne sauraient en aucun cas en limiter la portée.
1. Procédé de fermeture d'un récipient (1) métallique avec un couvercle (10) comportant
un fond (11), une paroi latérale (12) et un rebord (13), selon lequel on place un
joint d'étanchéité (17) en périphérie de l'ouverture (16) du récipient et, le couvercle
(10) étant placé sur le récipient (1), on applique une pression sur le couvercle (10)
pour écraser le joint (17) entre le récipient (1) et le rebord (13) du couvercle,
caractérisé en ce qu'on bloque le joint d'étanchéité (17) par emboutissage de la paroi
latérale (12) du couvercle sur le récipient (1).
2. Procédé de fermeture selon la revendication 1, caractérisé en ce que le couvercle
(10) est embouti sur le récipient (1) en des points (19) ou segments répartis sur
le pourtour du récipient.
3. Procédé de fermeture selon l'une des revendications 1 ou 2, l'ouverture (16) du récipient
étant de forme sensiblement rectangulaire, caractérisé en ce que l'emboutissage est
réalisé dans chaque coin du récipient.
4. Procédé de fermeture selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'un emboutissage
de la paroi latérale (12) du couvercle sur le récipient (1) est également réalisé
dans les grandes parois du récipient et de préférence, sensiblement en leur centre.
5. Procédé de fermeture selon l'une des revendications 1 ou 2, l'ouverture (16) du récipient
étant de forme sensiblement ronde, caractérisé en ce que l'emboutissage du couvercle
(10) sur le récipient (1) est réalisé en des points (19) ou des segments régulièrement
répartis.
6. Procédé de fermeture selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le
rebord (13) dudit couvercle (10) présente une concavité tournée vers le fond (11)
du couvercle, dans laquelle on place ledit joint d'étanchéité (17) et se termine par
un bord (14) roulé vers l'extérieur du couvercle.
7. Machine pour la mise en oeuvre du procédé de fermeture selon l'une des revendications
1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens (24) pour appliquer une force
de compression sur le couvercle lorsque celui-ci est en place sur le récipient et
des moyens (26) pour réaliser l'emboutissage du couvercle (10) sur le récipient (1).