[0001] La présente invention concerne des poches de sécurité destinées au transport ou au
stockage d'objets de valeur, notamment des billets de banque, ou d'objets confidentiels,
comme par exemple des sujets d'examen ou des actes officiels. Elle vise également
un procédé pour leur fabrication.
[0002] On définit dès à présent par "poches" des contenants tels que notamment les sacs,
sachets, pochettes, enveloppes, etc...
[0003] Plus précisément la présente invention s'apparente au domaine des poches comprenant
au moins deux feuilles reliées entre elles sur une partie au moins de leur pourtour.
La liaison entre les deux feuilles est obtenue par exemple par collage ou soudure
à chaud, ou bien est le résultat du pliage l'une sur l'autre des deux extrémités d'une
même pièce initiale dont la surface couvre les surfaces respectives des deux feuilles
précitées.
[0004] Une fois les objets introduits dans la poche, par l'ouverture ménagée entre les parties
non reliées du pourtour desdites feuilles, la poche est scellée.
[0005] Le scellement est réalisé notamment par adhésif ou soudure à chaud, ou tout autre
moyen permettant de fermer de façon sensiblement hermétique l'ouverture de la poche
après l'introduction de l'objet (des objets) dans la poche.
[0006] On connaît déjà des poches de sécurité possédant la propriété de conserver une trace
visible de toute effraction ou tentative d'effraction. Le matériau constitutif de
telles poches et/ou leurs moyens de scellement sont capables de résister en se déformant
avant de céder lors de la tentative d'ouverture forcée.
[0007] Ces poches de sécurité sont notamment utilisées dans des systèmes de transport de
sécurité comprenant des conteneurs dans lesquels sont disposées lesdites poches, lesdits
conteneurs étant conçus pour détecter toute tentative d'effraction et libérer sur
lesdites poches un produit de marquage indélébile.
[0008] On connaît, par le FR-A-2 337 086, un sac de sécurité en toile, destiné à être contenu
dans une valise anti-agression munie d'une cartouche fumigène colorante. Le problème
posé par ce document est d'assurer la pénétration rapide du gaz colorant. Il est résolu
au moyen d'ouvertures réparties sur chaque face du sac. Ce sac de sécurité présente
des inconvénients. Il est convenablement adapté au marquage des objets qu'il contient
par un gaz fumigène colorant. Mais il ne convient plus lorsque le produit de marquage
est un liquide, comme par exemple une encre -car il est réalisé en toile, notamment
en toile de lin- qui aura pour effet d'absorber le liquide colorant au lieu de le
diffuser. De plus, même si la présence d'ouvertures sur les parois du sac permet la
pénétration rapide du gaz colorant, elle ne permet pas de garantir le marquage de
tous les objets contenus dans le sac.
[0009] Il s'avère donc nécessaire d'accroître encore la sécurité du transport d'objets de
valeur ou confidentiels en s'assurant que non seulement les poches contenant lesdits
objets, mais encore tous les objets contenus conservent une trace visible de toute
effraction ou tentative d'effraction. Cette précaution supplémentaire se justifie
notamment dans le cas d'objets dont la provenance illicite est difficilement identifiable
par un utilisateur non averti, comme par exemple les billets de banque.
[0010] La présente invention a pour but de répondre à ce besoin et de remédier aux inconvénients
de l'art antérieur. Elle propose une poche de sécurité destinée à contenir au moins
un objet de valeur ou confidentiel. Elle se caractérise en ce qu'elle présente, sur
au moins une région desdites feuilles, des moyens pour laisser pénétrer, vers l'objet
(les objets) contenu(s), un produit de marquage destiné à maculer ledit objet (tous
lesdits objets) contenu(s).
[0011] Le produit de marquage peut être délivré notamment sous forme liquide (par exemple
une encre), ou sous forme gazeuse (par exemple un fumigène), ou encore sous la forme
d'une poudre.
[0012] La poche de sécurité selon l'invention présente, sur au moins une région de l'une
au moins desdites feuilles, des perforations agencées de telle manière que ledit produit
de marquage atteigne tous les objets contenus dans ladite poche dès l'instant de sa
mise en contact avec ladite poche.
[0013] L'objectif recherché sera notamment atteint si, sur la (les) région(s) présentant
des perforations, le taux de perforation est suffisamment grand.
[0014] On appelle taux de perforation d'une région donnée le rapport de la somme des surfaces
de toutes les perforations de ladite région sur la surface totale de la région considérée.
[0015] Mais dans le même temps, l'agencement des perforations doit être prévu de telle sorte
que leur présence ne risque pas de réduire dangereusement la solidité et la résistance
de la poche. C'est pourquoi il est recommandé que le taux de perforation ne dépasse
pas une valeur critique. Cette valeur critique peut varier d'une poche à l'autre.
Elle est fonction d'un certain nombre de paramètres, comme par exemple la nature du
matériau constitutif de la poche, l'épaisseur des feuilles, la forme et la dimension
des perforations.
[0016] Toujours pour des raisons de solidité de la poche, et notamment à proximité de la
liaison entre les feuilles constitutives de ladite poche, celle-ci présente, au moins
sur le pourtour de chacune des deux feuilles, une zone dépourvue de perforations,
dite zone de renfort.
[0017] La présence de cette zone de renfort permet également de respecter les conditions
de tolérance requises lors de la fabrication de la poche, pour éviter de couper ou
souder des feuilles sur une zone présentant des perforations.
[0018] Cependant, l'agencement des perforations doit permettre au produit de marquage délivré
d'atteindre quasi-instantanément tous les objets contenus dans la poche.
[0019] Dans ce but, la poche présente des perforations réparties régulièrement sur la surface.
Avantageusement les perforations couvrent l'intégralité de la surface de la poche.
[0020] Néanmoins, pour le transport de certains objets, notamment des objets qui sont rangés
côte à côte en occupant tout le volume intérieur de la poche, il n'est pas toujours
nécessaire que l'intégralité de la surface de la poche soit couverte de perforations.
Il suffit que les perforations soient présentes sur une partie de la poche, et disposées
en fonction de la façon dont les objets sont rangés dans la poche, de façon à assurer
la maculation de tous les objets contenus dans la poche.
[0021] Dans un tel cas, sur la (les) région(s) de la (des) feuille(s) présentant des perforations,
lesdites perforations sont alignées de manière à former au moins une rangée parallèle
à au moins une portion du pourtour de ladite poche.
[0022] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtrons plus clairement
à l'aide de la description d'un mode de réalisation qui va suivre, qui ne doit nullement
être considéré comme limitatif, et qui est illustré par les dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 montre une poche selon l'invention,
- les figures 2 et 3 illustrent deux modes possibles de répartition des perforations
sur la surface de la poche,
- les figures 4, 5 et 6 montrent des poches destinées spécifiquement au transport d'objets
tels que des billets ou chéquiers,
- la figure 4 montre une vue en perspective de la poche en configuration pleine,
- la figure 5 montre un conteneur destiné au transport de telles poches,
- la figure 6 montre une vue de face de la poche en configuration vide.
[0023] Si l'on se réfère tout d'abord à la figure 1, on a représenté une poche vide, référencée
dans son ensemble 1. Cette poche 1 présente une forme sensiblement rectangulaire.
Elle est formée de deux feuilles rectangulaires sensiblement parallèles 2 et 3, obtenues
à partir d'une feuille initiale plus grande pliée en deux. Le bord résultant de la
pliure constitue le fond 4 de la poche 1. Les côtés de chacune des feuilles 2 et 3
situés respectivement de part et d'autre du fond 4 sont soudés à chaud, formant ainsi
les bords latéraux 6 et 7 de la poche 1.
[0024] Les côtés des feuilles 2 et 3 qui sont opposés au fond 4 de la poche 1 restent libres,
afin de ménager l'ouverture 8 de ladite poche 1.
[0025] Du côté de l'ouverture 8, la feuille 3 est plus longue que la feuille 2, pour pouvoir
être pliée sur la feuille 2 comme l'indique la flèche 9. Elle présente vers son extrémité
libre un moyen de scellement 10 constitué d'une bande collante destinée à adhérer
sur ladite feuille 2, et ainsi fermer hermétiquement la poche 1.
[0026] La poche 1 présente des perforations 12 réparties sur sa surface.
[0027] Dans l'exemple illustré sur la figure 1, l'extrémité libre de la feuille 3 n'est
pas perforée. On pourrait la perforer, sans sortir pour autant du cadre de l'invention.
[0028] Toujours dans l'exemple illustré sur la figure 1, les perforations 12 sont réparties
sur l'intégralité de la surface utile de la poche 1.
[0029] Ces mêmes perforations 12 sont alignées de manière à former des rangées 13 parallèles
entre elles et parallèles aux bords latéraux 6 et 7 de la poche 1. On référence 14
les deux rangées les plus proches des bords latéraux 6 et 7 de la poche.
[0030] Les perforations 12 sont réparties sur les rangées 13, 14 de telles sorte qu'elles
forment sensiblement un quadrillage régulier de rangées 13, 14 et de colonnes 15 sur
la surface de la poche 1, comme on le voit plus précisément sur la figure 2.
[0031] La présente invention n'est pas limitée à ce mode de répartition des perforations
12. On peut aisément envisager d'autres modes, comme par exemple celui qui est illustré
sur la figure 3.
[0032] Dans cette variante, les rangées 13, 14 consécutives de perforations 12 sont décalées
deux à deux, de telle sorte que l'ensemble des perforations 12 présente des motifs
répétés de quinconces 16.
[0033] Une telle répartition s'avère intéressante pour le cas du transport ou stockage dans
la poche 1 d'objets rangés parallèlement les uns aux autres et dont l'épaisseur propre
est sensiblement inférieure à la distance séparant deux perforations 12 voisines d'une
même rangée 13 ou 14, par exemple les billets de banque. Le produit de marquage pénétrant
à l'intérieur de la poche 1 par les perforations 12 atteint de cette façon un plus
grand nombre de billets avec la disposition "en quinconces" qu'avec la disposition
"en quadrillage".
[0034] On constate que les rangées 14 les plus proches respectivement des bords latéraux
6 et 7 de la poche 1 sont disposées à une distance D desdits bords latéraux 6 et 7,
ménageant ainsi la zone de renfort 17.
[0035] Sur les figures 4, 5 et 6 est illustrée une application spécifique de poches 1 selon
l'invention, utilisées pour le transport de produits bancaires, comme des billets
ou des chéquiers. Leurs dimensions sont alors adaptées à cette application. Les objets,
réunis en liasse, sont introduits dans la poche 1, et lui confèrent un volume de forme
sensiblement parallélipédique, comme on le voit sur la figure 4.
[0036] Les dimensions du parallèlipède sont notées A, B et C, A et B correspondant sensiblement
à la longueur et à la largeur des objets, C à l'épaisseur de la liasse.
[0037] Pour ne pas surcharger la figure, les objets (billets) contenus dans la poche 1 n'ont
pas été représentés, et on n'a pas indiqué non plus les moyens de scellement 10.
[0038] Dans sa configuration vide, la poche 1 ne présente quasiment pas de dimension en
épaisseur (hormis l'épaisseur des feuilles 2, 3). Il se forme donc dans sa configuration
pleine, des becs 18, dont la présence ne gêne en rien l'utilisation normale de la
poche 1.
[0039] Les poches 1 ainsi remplies sont rassemblées et déposées côte à côte dans un conteneur
19, adapté au transport de sécurité d'objets bancaires. Comme on le voit clairement
sur la figure 5, seules restent visibles les faces AxC des parallèlipèdes, qui sont
les seules susceptibles de recevoir directement et immédiatement le produit de marquage
libéré par le conteneur en cas d'effraction ou de tentative d'effraction. Les faces
AxC sont directement placées en regard des tranches des objets réunis en liasses.
Ainsi tous les objets sont atteints par le produit de marquage libéré sur les faces
AxC.
[0040] Les faces AxB et BxC des parallèlipèdes formés par les poches 1 en configuration
pleine restent plaquées les unes contre les autres ou contre les parois internes du
conteneur 19. Elles ne sont donc pas atteintes directement et rapidement par le produit
de marquage libéré.
[0041] Il suffit donc pour que la maculation instantanée de tous les objets soit assurée,
que les perforations 12 soient alignées le long de deux côtés opposés du rectangle
formé par la poche 1 en configuration vide, à savoir ses bords latéraux 6 et 7, et
que le nombre de rangées 13, 14 ainsi constituées soit suffisant pour couvrir la face
AxC de la poche 1 dans sa configuration pleine.
[0042] Pour éviter les pertes de temps lors des manipulations des poches 1 au moment du
remplissage des conteneurs 19, les poches 1 présenteront avantageusement des perforations
12 sur les deux faces AxC opposées des parallélépipèdes.
[0043] La figure 6 illustre une telle poche 1 dans sa configuration vide.
[0044] Les dimensions utiles du rectangle sont sa longueur L et sa largeur H. Elles sont
adaptées au format des objets transportés : L est sensiblement supérieure à A et H
est sensiblement supérieure à B. Dans l'exemple illustré, L vaut sensiblement 195
cm et H vaut sensiblement 120 cm. Les perforations 12 sont alignées, en deux rangées
13, 14 disposées le long de chaque bord latéral 6, 7 de la poche. Selon l'exemple
illustré, lesdites perforations sont sensiblement circulaires et présentent un diamètre
égal à environ 3,5mm. Dans l'exemple illustré, la distance D définissant la zone de
renfort 17 vaut sensiblement 4 mm, et correspond à la tolérance de fabrication de
la poche. Les perforations sont disposées en "quinconce" pour les raisons invoquées
ci-dessus d'efficacité du contact du produit de marquage avec les objets contenus.
[0045] Dans l'exemple illustré à la figure 6, le taux de perforation se calcule relativement
à la région hachurée 20, qui est caractéristique de l'agencement des perforations
12. Ladite région hachurée 20 est définie comme le quadrilatère construit sur quatre
perforations adjacentes reliées centre-à-centre. On remarquera que les régions 120
et 220, qui sont également caractéristiques de l'agencement des perforations 12 pour
l'exemple illustré à la figure 6, conduisent au même résultat pour le calcul du taux
de perforation. Le taux de perforation se calcule comme le rapport de la surface totale
de ladite région 20 sur la somme des perforations présentes sur ladite région 20.
Dans cet exemple, la distance centre-à-centre entre deux perforations voisines est
sensiblement égale à 12mm. Le taux de perforation pour ce mode de réalisation de l'enveloppe
perforée est de l'ordre de 6% à 7%.
[0046] Pour un agencement des perforations 12 tel que celui qui est représenté aux figures
1 à 5, le taux de perforation se calcule de façon analogue.
[0047] Pour obtenir une bonne maculation de tous les objets contenus dans la poche 1, l'agencement
des perforations 12, qui est fonction notamment du motif de répartition desdites perforations
12, de leur distance centre-à-centre et de leur diamètre d, est choisi de manière
que le taux de perforation ne soit pas inférieur à un taux minimal.
[0048] On constate que le motif de perforations en quinconces autorise un taux de perforation
plus faible que le motif de perforations en quadrillage régulier, et donc une meilleure
résistance à la déformation de la poche.
[0049] Cette économie de rangées 13 de perforations 12 par rapport à une poche perforée
sur son intégralité présente l'avantage de libérer une grande zone 21, dite zone d'impression,
où peuvent être inscrites toutes sortes d'informations relatives au contenu de la
poche 1 (nature des objets, date, expéditeur,...). Un autre avantage réside dans le
fait que cette zone demeure sensiblement plus solide que si elle était perforée.
[0050] On a représenté des perforations 12 de forme sensiblement circulaire. C'est en effet
une forme facile à obtenir par différents procédés de perforation mis en oeuvre lors
de la réalisation des poches 1. On pourrait aussi bien envisager d'autres formes de
perforations (étoiles, fentes,...) qui répondraient aussi efficacement aux objectifs
recherchés sans sortir pour autant du cadre de l'invention.
[0051] Les poches 1 de sécurité selon l'invention peuvent être réalisées dans toutes sortes
de matériaux compatibles notamment avec les moyens de scellement 10 envisagés, et
avec la réalisation des perforations 12. Avantageusement, les poches 1 sont réalisées
en matières plastiques.
[0052] L'avantage des matières plastiques par rapport à des matériaux poreux, par exemple
à base de papier, est qu'elles n'absorbent pas le produit de marquage lorsque celui-ci
est libéré sous forme liquide. Il est donc intégralement transmis vers l'intérieur
de la poche 1.
[0053] Parmi les matières plastiques, il est particulièrement intéressant d'utiliser le
polyéthylène, qui présente en particulier de bonnes propriétés de recyclage après
usage.
[0054] Selon la nature des objets transportés, on aura avantage à utiliser un matériau opaque
ou transparent pour dissuader les manipulateurs autorisés de toute tentation. Des
billets de banque seront transportés dans des poches opaques pour être cachés, alors
que objets difficilement négociables, comme par exemple des chéquiers seront transportés
plutôt dans des poches transparentes.
[0055] Les poches 1 selon l'invention sont réalisées de préférence à partir d'un matériau
se présentant sous la forme d'un film. Dans l'exemple illustré, la poche 1 est réalisée
à partir d'un film de polyéthylène extrudé d'une épaisseur de 50 microns.
[0056] Selon une variante de l'invention, on part d'un film non perforé, avec lequel on
réalise la poche. On pratique a posteriori les perforations 12 sur la poche 1, soit
sur l'intégralité de sa surface (fig. 1), soit sur une partie seulement (fig. 6).
Le choix est alors guidé par l'utilisation désirée de la poche 1, et par des considérations
de coût de fabrication.
[0057] Selon une autre variante de l'invention, on part d'un film uniformément pré-perforé
avec lequel on réalise la poche 1. Dans ce cas, la poche 1 est perforée sur l'intégralité
de sa surface.
[0058] Une telle poche intégralement perforée peut être utilisée notamment pour rassembler
des poches de dimensions plus faibles comprenant elle-même des billets, avant de les
introduire dans un conteneur 19. Le manipulateur peut ainsi gagner du temps lors des
opérations de vidage et de remplissage dudit conteneur 19.
[0059] Dans une autre application de l'invention, où les billets ne sont pas rangés dans
des poches intermédiaires présentant sensiblement les dimensions des liasses, on peut
également utiliser une poche 1 intégralement perforée, dont les dimensions en configuration
pleine sont sensiblement égales aux dimensions intérieures du conteneur 19, pour y
ranger directement et côte à côte un grand nombre de liasses de billets. La présence
de perforations sur l'intégralité de ladite poche 1 permet au produit de marquage
d'atteindre tous les billets contenus.
1. Poche de sécurité (1), comprenant au moins deux feuilles (2, 3) reliées entre elles
sur une partie de leur pourtour, destinée à contenir au moins un objet de valeur ou
confidentiel, notamment une liasse de billets de banques, et à être scellée avant
d'être déposée à l'intérieur d'un conteneur (19) pour le transport dudit (desdits)
objet(s), dont le matériau constitutif et/ou les moyens de scellement (10) lui confère(nt)
la propriété de conserver des traces visibles de toute effraction ou tentative d'effraction,
présentant, sur au moins une région de l'une au moins desdites feuilles (2, 3), des
perforations pour laisser pénétrer, vers l'objet (les objets) contenu(s) à l'intérieur
de ladite poche (1), un produit de marquage, notamment sous la forme d'un gaz, d'un
liquide ou d'une poudre, caractérisée en ce qu'elle présente un agencement des perforations
sur ladite région perforée et un taux de perforation suffisamment important pour que
ledit produit de marquage atteigne et macule tous les objets contenus dans ladite
poche (1), dès l'instant de sa mise en contact avec ladite poche (1).
2. Poche (1) de sécurité selon la revendication 1, caractérisée en qu'elle présente,
au moins sur le pourtour de chacune des deux feuilles (2, 3), une zone de renfort
(17) dépourvue de perforations (12).
3. Poche (1) de sécurité selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que, sur la
(les) région(s) de la (des) feuille(s) (2, 3) présentant des perforations (12), lesdites
perforations (12) sont alignées de manière à former au moins une rangée (13, 14) parallèle
à au moins une portion du pourtour de ladite poche (1).
4. Poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que ladite poche (1) présente sensiblement la forme générale d'un rectangle.
5. Poche (1) de sécurité selon les revendications 3 et 4, caractérisée en ce que les
perforations (12) sont alignées le long de deux côtés opposés du rectangle.
6. Poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisée
en ce que les rangées (13, 14) consécutives de perforations (12) sont décalées deux
à deux, de telle sorte que l'ensemble des perforations (12) présente des motifs répétés
de quinconces (16).
7. Poche (1) de sécurité selon la revendication 6, caractérisée en ce que le taux de
perforation est supérieur ou égal à 5%.
8. Poche (1) de sécurité selon la revendication 6, caractérisée en ce que le taux de
perforation est sensiblement égal à 7%.
9. Poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée
en ce que les perforations (12) présentent une forme sensiblement circulaire.
10. Poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que ladite poche (1) est réalisée en matière plastique.
11. Poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que ladite poche (1) est réalisée en polyéthylène.
12. Procédé de fabrication d'une poche (1) de sécurité selon l'une quelconque des revendications
1 à 11, caractérisé en ce qu'on part d'un matériau se présentant sous la forme d'un
film uniformément pré-perforé avec lequel on réalise ladite poche (1).
13. Procédé de fabrication d'une poche de sécurité selon l'une quelconque des revendication
1 à 11, caractérisé en ce qu'on part d'un matériau se présentant sous la forme d'un
film non perforé, avec lequel on réalise ladite poche (1), puis on pratique a posteriori
lesdites perforations (12) sur tout ou partie de ladite poche (1).