(57) Procédé de décapage d'une pièce en acier et notamment d'une bande de tôle en acier
inoxydable, consistant à appliquer une solution aqueuse de décapage constituée d'acide
chlorhydrique et d'ions ferriques et ferreux de décapage en solution, et en vue de
conserver un pouvoir décapant constant dans la solution aqueuse d'acide chlorhydrique
ayant un pH inférieur à 1, à maintenir la concentration en ions Fe
3+, à une valeur comprise entre 1 g/litre et 300 g/litre, par réoxydation au moyen d'une
oxygénation des ions Fe
2+ générés lors du décapage, le potentiel REDOX étant maintenu à une valeur comprise
entre 0 et 800 mV potentiel mesuré entre une électrode de platine et une électrode
de référence Ag/AgCl placées dans la solution.
[0001] L'invention concerne un procédé de décapage d'une pièce en acier et notamment d'une
bande de tôle en acier inoxydable.
[0002] Il est connu du brevet japonais N° JP S 56-171638 un procédé de décalaminage de fil
d'acier dans lequel le fil est décapé dans un bain d'acide chlorhydrique pendant un
intervalle de temps compris entre 20 et 40 minutes, le bain ayant une concentration
en acide chlorhydrique compris entre 10 et 20% en poids. Pour accélérer le décapage,
on modifie la concentration en acide du bain. Cependant, il est enseigné qu'une solution
trop concentrée occasionne des dégagements de fumées et oblige à sur-dimensionner
la taille des installations au détriment du coût. Selon la technique proposée dans
ce document, on ajoute une quantité de FeCl
2 à une concentration pouvant aller jusqu'à la saturation ainsi qu'une quantité de
FeCl
3 de manière que les potentiels d'oxydo-réduction de Fe
3+/ Fe
2+ soit mesurés au cours du décalaminage. Le potentiel est ajusté par addition de FeCl
3 via une busette d'injection. Le processus de décapage consiste en la dissolution
par HCl du substrat ferreux ce qui engendre un dégagement d'hydrogène.
[0003] Il est également précisé dans ce document que, de manière générale, les bains de
décapage à base d'acide chlorhydrique génèrent une corrosion de l'acier du type par
piqûre.
[0004] Il est également connu, par exemple du brevet JP H2-205692, un bain de décapage des
aciers inoxydables dans lequel des produits laminés à chaud ou soumis à un recuit
sont décapés dans une solution d'acide sulfurique contenant des ions Fe
3+ et Fe
2+, ladite solution contenant au moins 10 g/litre de fer, le décapage étant effectué
en aérant la solution par de l'air insufflé à un débit d'au moins 100 ml/mn et par
litre de solution.
[0005] Dans ce type de bain, l'insufflation d'air a pour unique fonction le brassage de
la solution car il est bien connu qu'en milieu sulfurique le potentiel d'oxydation
du fer est tel qu'un simple brassage à l'air ne peut oxyder le fer Fe
2+ en Fe
3+.
[0006] Il est également connu du certificat d'utilité N° FR 2551465, associé au brevet EP
N° 0236 354, un procédé de décapage en continu d'une bande d'acier inoxydable dans
lequel on utilise un bain de décapage composé principalement d'acide fluorhydrique
contenant des ions ferriques, le décapage de la bande d'acier étant réalisé en maintenant
la teneur en fer ferrique à au moins 15 g/l par l'oxydation du bain au moyen d'une
injection d'air ou de l'introduction complémentaire d'un autre oxydant tout en maintenant
le potentiel REDOX dudit bain dans un intervalle de valeurs compris entre 0 et 800
mV.
[0007] Il est enseigné dans ces documents le rôle oxydant de l'air qui oxyde les ions Fe
2+ en ions Fe
3+, la réaction de décapage s'effectuant sans dégagement d'hydrogène.
[0008] Nous retrouvons également dans le domaine du décapage des aciers inoxydables un nombre
conséquent de documents qui décrivent des procédés de décapage dont les bains sont
constitués d'un mélange de deux ou trois des acides cités précédemment dans le but
d'éviter l'utilisation classique de l'acide nitrique qui a l'inconvénient de générer
des dérivés polluants de cet acide du type NOx.
[0009] Dans le cadre de la production d'une bande de tôle laminée d'acier et notamment d'acier
inoxydable, sur une ligne, en continu, la tôle est soumise successivement à:
- un traitement mécanique, par exemple de planage sous traction et/ou grenaillage,
- un décapage primaire,
- une opération de transformation comme par exemple de laminage,
- des opérations de recuit,
- un décapage final,
- une opération de finition comme par exemple un laminage à froid de type " skin pass".
[0010] Une réduction très importante de la durée du traitement de décapage de l'acier est
imposée pour éviter une accumulation de la bande entre les différents dispositifs
de la ligne. Une telle ligne d'élaboration a l'avantage de réduire la manutention
intermédiaire et le stock.
[0011] Se pose, sur cette ligne, le problème du décapage et en particulier d'un décapage
en un temps imposé court, pour éviter, de manière impérative, une accumulation de
la bande traitée entre les différents dispositifs en enchaînement sur la ligne de
production de la bande.
[0012] Un nombre important d'options, dans les procédés de décapage a été envisagé en tenant
compte du critère le plus important du décapage qui devient la vitesse de décapage
ou encore la durée minimale pendant laquelle la bande doit être en contact avec la
solution de décapage.
[0013] L'invention a pour but de proposer un procédé de décapage qui assure, en un temps
très court, le décapage d'une pièce en acier et notamment d'une bande en acier inoxydable,
le temps de décapage étant compatible avec les durées imposées sur une ligne de production
de la pièce ou bande de tôle.
[0014] L'invention a pour objet un procédé de décapage d'une pièce en acier et notamment
d'une bande de tôle en acier inoxydable, consistant à appliquer une solution aqueuse
de décapage constituée d'acide chlorhydrique et d'ions ferriques et ferreux de décapage
en solution, et, en vue de conserver un pouvoir décapant constant de la solution aqueuse
d'acide chlorhydrique ayant un pH inférieur à 1, à maintenir la concentration en ions
Fe
3+ à une valeur comprise entre 1 g/litre et 300 g/litre, par réoxydation au moyen d'un
oxygénation des ions Fe
2+ générés lors du décapage, le potentiel REDOX étant maintenu à une valeur comprise
entre 0 et 800 mV, potentiel mesuré entre une électrode de platine et une électrode
de référence Ag/AgCl placées dans la solution.
[0015] Les autres caractéristiques de l'invention sont :
- la réoxydation des ions Fe2+ par oxygénation est réalisée par aération de la solution décapante,
- l'aération de la solution décapante est réalisée par des moyens choisis parmi : pompage
et refoulement de la solution à l'air libre, bullage, brassage, injection d'un gaz
contenant l'élément oxygène, aspersion de la solution décapante dans une enceinte
contenant de l'air,
- la réoxydation est complétée par addition de composés choisis parmi : les peroxydes
et/ou les persels et de préférence le peroxyde d'hydrogène (H2O2) et/ou le permanganate de potassium (KMnO4),
- la solution traitante présente, de préférence, une concentration en acide chlorhydrique
comprise entre 35 g/litre et 250 g/litre,
- la solution traitante est appliquée à une température comprise entre 10°C et 95°C
et de préférence entre 65°C et 85°C.
- on chauffe la pièce à traiter préalablement à l'application de la solution,
- le temps d'application de la solution sur la bande est inférieur à 2 mn.
- on ajuste le potentiel REDOX entre 0 mV et 800 mV et de préférence entre 400 mV et
600 mV, par apport d'un composé et/ou d'un gaz oxydant.
[0016] L'invention concerne également l'utilisation du procédé de décapage selon l'invention
dans le domaine du décapage accéléré d'une pièce en acier et notamment d'une bande
en acier inoxydable sur une installation de production en ligne, en continu de la
bande en acier.
[0017] L'invention concerne également une ligne de production, en continu, d'une bande de
tôle laminée en acier et notamment en acier inoxydable dans laquelle la bande est
soumise successivement à :
- un traitement mécanique, par exemple de planage sous traction et/ou grenaillage,
- un décapage primaire,
- une opération de transformation comme par exemple de laminage,
- des opérations de recuit,
- un décapage final,
- une opération de finition comme par exemple un laminage à froid de type "skin pass",
l'un au moins des décapages consistant à appliquer une solution aqueuse de décapage
constituée d'acide chlorhydrique et d'ions ferriques et ferreux de décapage en solution,
et, en vue de conserver un pouvoir décapant constant de la solution aqueuse d'acide
chlorhydrique ayant un pH inférieur à 1, à maintenir la concentration en ions Fe3+, à une valeur comprise entre 1 g/litre et 300 g/litre, par réoxydation au moyen d'une
oxygénation des ions Fe2+ générés lors du décapage, le potentiel REDOX étant maintenu à une valeur comprise
entre 0 et 800 mV, potentiel mesuré entre une électrode de platine et une électrode
de référence Ag/AgCl placées dans la solution.
[0018] La description qui suit fera bien comprendre l'invention.
[0019] Parmi les différents procédés de décapage connus les bains de décapage à base d'acide
chlorhydrique sont considérés comme générant une corrosion de la surface des pièces
décapées, cette corrosion étant du type par piqûre.
[0020] Les procédés de décapage non polluants utilisent, de préférence, des solutions comprenant
seuls ou en combinaison, en différentes concentrations, les acides sulfurique et fluorhydrique.
[0021] Différentes solutions décapantes ont été testées dans le but d'obtenir un décapage
rapide notamment sur une bande d'acier inoxydable, afin que celle-ci puisse être utilisable,
en continu, après décapage, dans une installation en ligne de production d'une bande
de tôle, l'installation de décapage étant insérée, dans la ligne, entre des dispositifs
de transformation de l'acier comme par exemple une planeuse sous traction et un laminoir.
[0022] De préférence, les tests de décapage ont été réalisés avec un seul acide de manière
à éviter la formation de composés complexes insolubles, la solution étant destinée
à être recyclée, c'est-à-dire réutilisée en décapage.
[0023] Dans un test comparatif de solutions décapantes contenant un acide sulfurique, fluorhydrique
ou chlorhydrique, il a été constaté que l'acide chlorhydrique en solution concentrée
présentait une efficacité surprenante dans le domaine de la vitesse de décapage.
[0024] Il a été comparé :
- une solution décapante A aqueuse d'acide sulfurique de normalité 4 N, correspondant
à une concentration de 196 g/litre d'acide et contenant 60 g/litre de fer total.
- une solution décapante B aqueuse d'acide fluorhydrique de normalité 4N, correspondant
à une concentration de 80 g/litre d'acide et contenant 60 g/litre de fer total.
- une solution décapante C aqueuse d'acide chlorhydrique de normalité 4N correspondant
à une concentration de 146 g/litre d'acide et contenant 60 g/litre de fer total.
[0025] Ces solutions décapantes ont été testées en efficacité de décapage, en tenant compte
de leur efficacité maximale par le réglage du potentiel REDOX correspondant à différentes
concentrations d'acide utilisées. Le temps de séjour est adapté à la composition de
l'acier et au type d'oxyde à décaper.
[0026] Dans le test de décapage avec la solution aqueuse d'acide chlorhydrique, le potentiel
REDOX est fixé à 460 mV par rapport à une électrode de référence Ag/AgCl, le potentiel
étant maintenu constant par injection d'air et apport complémentaire de peroxyde d'hydrogène.
[0027] Le tableau 1 ci-dessous présente les différentes vitesses de décapage mesurées en
perte de matière en grammes par mètre carré et par seconde pour différentes nuances
d'acier :
Acier |
Solution A |
Solution B |
Solution C |
|
|
|
L'invention |
AISI 304 |
0,41; 0,37 |
0,42; 0,37 |
0,59 |
|
|
0,28; 0,27 |
0,31; 0,27 |
0,63-0,56 |
AISI 316L |
0,31 |
0,40 |
0,53 |
|
AISI 430 |
0,46 - 0,46 |
0,92; 0,90 |
1,6 - 1,1 |
|
AISI 430 Ti |
0,65 - 0,67 |
1,01; 0,99 |
1,5 - 1,8 |
|
AISI 409 |
0,55 - 0,58 |
0,93; 0,96 |
1,3 - 1,6 |
[0028] Il en résulte que le décapage en solution chlorhydrique est d'une efficacité remarquable
dans le domaine de la vitesse de décapage. De plus, il est constaté que pour une même
durée de décapage les restes d'oxydes sont nettement moindres après décapage en solution
chlorhydrique.
[0029] Par ailleurs, la surface de la bande décapée avec une solution chlorhydrique présente
un aspect blanc, sans piqûre, alors que la surface de la bande décapée avec une solution
aqueuse d'acide sulfurique présente un aspect noirâtre.
[0030] Après cette comparaison remarquable, différents essais ont été effectués pour délimiter
les différents paramètres d'optimisation de la solution décapante :
- Variation de la concentration en acide chlorhydrique:
Des essais de décapage ont été effectués avec des solutions décapantes C aqueuses
d'acide chlorhydrique de normalité comprise entre 3N et 5N correspondant à une concentration
comprise entre 108 g/litre et 180 g/litre d'acide et contenant 60 g/litre de fer total.
Dans ces essais de décapage, le potentiel REDOX est fixé à 460 mV par rapport à une
électrode de référence Ag/AgCl, le potentiel étant maintenu constant par injection
d'air et apport complémentaire de peroxyde d'hydrogène, la température de la solution
étant maintenue à 80°C.
Dans ces conditions, la vitesse de décapage augmente avec la concentration en acide
et peut atteindre des valeurs jusqu'à deux à trois fois supérieures à ce qu'elles
sont avec les bains de référence A ou B.
Pour parvenir à une telle efficacité de décapage, on contrôle le potentiel d'oxydo
réduction du bain selon l'invention, contrôle effectué par addition notamment de peroxyde
d'hydrogène en complément d'injection d'air, ce qui permet de garder un haut niveau
d'agressivité et de traiter en continu, notamment sur une ligne de laminage, les bandes
de tôle sur lesquelles est appliquée la solution.
- Variation de la concentration en fer total :
Des essais de décapage ont été effectués avec des solutions décapantes C aqueuses
d'acide chlorhydrique de normalité 4N correspondant à une concentration de 146 g/litre
d'acide et contenant de 30 g/litre à 250 g/litre de fer total.
Avec une concentration en fer d'environ 250 g/litre, le fer est en limite de solubilité
dans la solution d'acide.
Dans ces essais de décapage avec la solution chlorhydrique, le potentiel REDOX est
fixé à 460 mV par rapport à une électrode de référence Ag/AgCl, le potentiel étant
maintenu constant par injection d'air et apport complémentaire de peroxyde d'hydrogène,
la température de la solution étant maintenue à 80°C.
Dans ces conditions, la vitesse de décapage augmente avec la concentration en fer
et atteint des valeurs jusqu'à trois fois supérieures à ce qu'elles sont avec les
bains classiques A ou B.
- Variation de la température:
Les températures de la solution de décapage peuvent varier de 10°C à 95°C et varient
de préférence entre 65 °C et 85 °C. La vitesse de décapage croit avec la température.
Au-dessous de 70°C, la vitesse de décapage croit modérément avec la température, lorsque
la température atteint de 70°C à 85°C, la vitesse de décapage augmente de près de
20%. Bien qu'au-dessus d'une certaine température, il peut se produire une évaporation
non négligeable, on peut envisager dans une installation, une enceinte fermée, qui
permet l'utilisation de la solution à une température supérieure à 85°C, associée
à un dispositif de condensation de la solution pour un retour en utilisation.
Pour mettre à profit l'effet de la température, il est possible de chauffer la pièce
ou la bande de tôle pour compenser les effets d'inertie thermique.
- Variation du potentiel REDOX:
La mesure du potentiel REDOX est un moyen de contrôle de la qualité de décapage de
la solution dans une installation industrielle, pour une optimisation de la vitesse
du décapage et le maintien de la qualité constante à efficacité constante du décapage.
La vitesse de décapage peut augmenter de 30% à 50% lorsqu'on porte le potentiel REDOX
de 400 mV à 600 mV.
La vitesse de décapage peut être modulée en ajoutant dans le bain d'acide chlohydrique
selon l'invention une quantité d'un autre acide comme par exemple de l'acide fluorhydrique
dans une proportion inférieure à 40 g/litre.
1. Procédé de décapage d'une pièce en acier et notamment une bande en acier inoxydable,
consistant à appliquer une solution aqueuse de décapage constituée d'acide chlorhydrique
et d'ions ferriques et ferreux de décapage en solution, et en vue de conserver un
pouvoir décapant constant dans la solution aqueuse d'acide chlorhydrique ayant un
pH inférieur à 1, à maintenir la concentration en ions Fe3+, à une valeur comprise entre 1 g/litre et 300 g/litre, par réoxydation au moyen d'une
oxygénation des ions Fe2+ générés lors du décapage, le potentiel REDOX étant maintenu à une valeur comprise
entre 0 et 800 mV potentiel mesuré entre une électrode de platine et une électrode
de référence Ag/AgCl placées dans la solution.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la réoxidation des ions Fe2+ par oxygénation est réalisée par aération de la solution décapante.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'aération
de la solution décapante est réalisée par des moyens choisis parmi : pompage et refoulement
de la solution à l'air libre, bullage, brassage, injection d'un gaz contenant l'élément
oxygène, aspersion de la solution décapante dans une enceinte contenant de l'air.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la
réoxydation est complétée par addition de composés choisis parmi : les peroxydes,
les persels, et de préférence le peroxyde d'hydrogène H2O2, le permanganate de potassium KMnO4.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la
solution présente, de préférence, une concentration en acide chlorhydrique comprise
entre 35 g/litre et 250 g/litre.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la
solution traitante est appliquée dans un intervalle de température compris entre 10°C
et 95°C et de préférence entre 65°C et 85°C.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on chauffe
la pièce à traiter préalablement à l'application de la solution.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le
temps d'application de la solution sur la bande est inférieur à 2 mn.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'on ajuste
le potentiel REDOX entre 400 mV et 600 mV.
10. Utilisation du procédé de décapage selon l'une quelconque des revendications 1 à 9
dans le domaine du décapage accéléré d'une pièce en acier et notamment d'une bande
en acier inoxydable, sur une installation de production, en ligne en continu de la
bande.
11. Ligne de production, en continu, d'une bande de tôle laminée en acier et notamment
en acier inoxydable utilisant le procédé de décapage selon l'une quelconque des revendications
1 à 10, caractérisée en ce que la bande est soumise successivement à :
- un traitement mécanique, par exemple de planage sous traction et/ou de grenaillage,
- un décapage primaire,
- une opération de transformation comme par exemple de laminage,
- des opérations de recuit,
- un décapage final,
- une opération de finition comme par exemple un laminage à froid de type " skin pass",
l'un au moins des décapages consistant à appliquer une solution aqueuse de décapage
constituée d'acide chlorhydrique et d'ions ferriques et ferreux de décapage en solution,
et, en vue de conserver un pouvoir décapant constant de la solution aqueuse d'acide
chlorhydrique ayant un pH inférieur à 1, à maintenir la concentration en ions Fe
3+, à une valeur comprise entre 1 g/litre et 300 g/litre, par réoxydation au moyen d'une
oxygénation des ions Fe
2+ générés lors du décapage, le potentiel REDOX étant maintenu à une valeur comprise
entre 0 et 800 mV, potentiel mesuré entre une électrode de platine et une électrode
de référence Ag/AgCl placées dans la solution.