[0001] La présente invention concerne un patin à roues et notamment un patin du type à roues
en ligne constitué par un châssis sur une platine supérieure duquel est apte à être
fixée la semelle d'une chaussure et comportant une partie inférieure longitudinale
sur laquelle sont disposées les roues.
[0002] Ce type de patin peut notamment être utilisé pour l'entraînement des patineurs sur
glace, hors patinoire, mais également à tous sportifs désireux de pratiquer un tel
sport ou d'entretenir ou perfectionner sur un sol dur, goudronné, cimenté,...etc.
les techniques utilisées dans les sports de glisse, tels que le ski de piste, le ski
de fond, le patin à glace,...etc.
[0003] La pratique d'un tel sport a naturellement dérivé vers la recherche de figures artistiques
ou acrobatiques réalisées au cours du patinage. C'est ainsi qu'il est connu des patins
dont la ligne inférieure des roues décrit un arc de cercle convexe permettant ainsi
au patin de ne porter que sur les roues centrales. L'inconvénient, c'est que cet agencement
est permanent et n'est pas toujours recherché. C'est le cas du patin décrit dans le
brevet US 938 168 qui comporte par ailleurs des moyens de réglage de sa pointure en
vue de l'adapter à une chaussure donnée.
[0004] Il a déjà été remédié à cet inconvénient par la demanderesse même, par sa demande
de brevet français n° 95.13709 (châssis déformable) non encore publiée et décrivant
un dispositif de contrôle de la hauteur des roues permettant d'intervenir à la demande
sur l'alignement des roues du patin en fonction des effets de patinage recherché.
[0005] En fait, il a été recherché d'obtenir une position du patin dite "rocker" ou pivotante
lorsque le plan inférieur des roues forme un arc de cercle, et "anti-rocker" lorsque
celles-ci se trouvent sur une droite non pivotante.
[0006] Dans la demande précitée, ceci a été obtenu par l'agencement d'un châssis de patin
constitué en deux parties reliées entre elles et articulées l'une par rapport à l'autre
par l'intermédiaire d'une zone déformable. Des moyens ont été également prévus pour
que cette déformation soit permanente ou non.
[0007] Il n'y a pas de critique particulière à émettre sur un tel mode de réalisation perfectionné,
apportant les avantages recherchés, néanmoins, c'est dans un but de simplification
et d'économie que l'invention a été réalisée.
[0008] A cet effet, elle concerne un patin du type à roues en ligne constitué par un châssis
sur une platine supérieure duquel est apte à être fixée la semelle d'une chaussure
et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les
roues, caractérisé en ce qu'au moins une des roues centrales comporte des moyens de
réglage en hauteur par rapport au châssis qui sont constitués par une lumière oblongue
verticale ménagée sur une paroi latérale du châssis dans laquelle est susceptible
de se déplacer verticalement un axe de roues entre au moins deux positions, l'immobilisation
dans une position choisie s'effectuant par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage
munie elle-même d'une lumière oblongue oblique traversée également par l'axe de roues,
et montée déplaçable sur le châssis dans une direction longitudinale de celui-ci.
Ainsi, lorsque la barrette est déplacée horizontalement par rapport au châssis (après
desserrage d'une vis d'immobilisation de l'ensemble roues-châssis-barrette), elle
entraîne, par sa lumière oblique, l'axe de roue associé dans un mouvement vertical
ascendant ou descendant par rapport audit châssis, de manière à obtenir une variation
de la hauteur de la roue par rapport au châssis, sans démontage de celle-ci.
[0009] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au
cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément ou
selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.
[0010] Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment
l'invention peut être réalisée, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée,
dans une position "rockering",
- les figures 2 et 3 sont des vues de détail avec arraché partiel d'une portion de châssis
montrant des moyens de réglage en hauteur selon l'invention, représentés respectivement
en position "rockering" et "anti-rockering",
- la figure 4 est une vue en section transversale des moyens de réglage selon la figure
3,
- la figure 5 est une vue partielle en plan des moyens de réglage selon une variante
de réalisation,
- la figure 6 est une vue de détail d'un moyen de préhension de la barrette de verrouillage,
- la figure 7 est une vue en coupe transversale du moyen de préhension selon la figure
6,
- la figure 8 est une vue partielle en coupe transversale d'une variante de réalisation
d'une barrette de verrouillage et d'un moyen de préhension associé.
[0011] Le patin à roues en ligne 1 désigné dans son ensemble et représenté sur la figure
1 comprend une chaussure 2 constituée d'une semelle externe 3 destinée à être rendue
solidaire de la platine supérieure 4 d'un châssis 5 sur lequel sont disposées les
roues 6, semelle à partir de laquelle s'étend une tige 7 recouvrant l'ensemble du
pied et se prolongeant en direction de la cheville du patineur.
[0012] La semelle 3 de la chaussure 2 est rendue solidaire du châssis 5 formant la platine
supérieure horizontale 4 sur laquelle est fixée ladite semelle 3 par l'intermédiaire
de moyens de fixation, tel que des vis traversant la platine 4 pour se visser sur
les bords latéraux de la semelle 3.
[0013] Le châssis 5 comporte également une partie inférieure s'étendant perpendiculairement
à la platine 4 selon son axe longitudinal et constituée par exemple par deux ailes
latérales verticales 10 parallèles entre elles et disposées de part et d'autre de
l'axe longitudinal. Les ailes latérales 10 se prolongent respectivement à leur partie
supérieure par un retour perpendiculaire, chacun d'eux étant dirigé vers l'intérieur
et constituant un plan correspondant à la platine horizontale 4. De cette manière,
les ailes latérales verticales 10 définissent globalement avec la platine 4, un "U"
renversé entre les ailes duquel sont disposées une pluralité de roues 6, par exemple
au nombre de 4, par l'intermédiaire d'axes d'articulation transversaux 12 solidaires
du châssis 5 pour constituer un train roulant.
[0014] Selon l'invention, au moins l'une des roues centrales 6 comporte des moyens de réglage
en hauteur par rapport au châssis 5.
[0015] Ces moyens sont constitués par une lumière oblongue verticale 13 ménagée sur une
paroi latérale 10 du châssis 5 dans laquelle est susceptible de se débattre verticalement
l'axe d'articulation 12 de la roue 6 entre au moins deux positions (voir figure 2
et figure 3).
[0016] L'immobilisation dans une position choisie s'effectue par l'intermédiaire d'une barrette
de verrouillage 14 munie elle-même d'une lumière oblongue oblique 15 traversée également
par l'axe 12 de la roue 6. La barrette 14 est logée dans un logement-guide 16 orienté
en direction longitudinale du châssis 5. Elle est susceptible d'y prendre appui et
d'y coulisser après desserrage d'une vis d'immobilisation 17 de l'ensemble roues 6
- châssis 5 - barrette 14.
[0017] Ainsi, lorsque la barrette est coulissée dans son logement-guide 16, elle entraîne
par sa lumière oblique 15 l'axe 12 de la roue et provoque son déplacement vertical,
soit vers le haut, soit vers le bas, à l'intérieur de la lumière verticale 13 du châssis.
[0018] De cette manière, on obtient une variation de la hauteur de chacune des roues 6 associées
à la barrette 14, par rapport au châssis 5, sans démontage de celles-ci. Ces moyens
de réglage en hauteur peuvent être prévus sur une seule roue. Ils sont de préférence
prévus sur au moins deux roues, et notamment les roues centrales, pour le réglage
de la position "rocker" à "anti-rocker", et inversement, de façon à permettre un réglage
rapide et simultané de la hauteur desdites roues.
[0019] Comme le montre particulièrement bien les figures 2 et 3, il peut être prévu que
deux roues successives centrales comportent les moyens de réglage qui viennent d'être
décrits, chacune des roues étant susceptible de se débattre dans une lumière oblongue
verticale correspondante 13 ménagée dans une paroi latérale 10 du châssis 5, leur
immobilisation dans une position choisie s'effectuant par une seule barrette de verrouillage
14 à double effet munie de deux lumières oblongues obliques 15 traversées par les
axes 12 de roues 6 pour les déplacer et les verrouiller simultanément au cours d'une
même opération.
[0020] C'est ainsi que selon la position de la barrette de verrouillage 14 on obtiendra
une position basse des roues centrales (figure 2) correspondant à une position de
"rockering", où lesdites roues centrales sont plus basses que les roues d'extrémité,
ou une position haute de celle-ci (figure 3) correspondant à une position "fitness".
En position "rockering", les roues d'extrémité se trouvent décollées du sol d'une
valeur "e" égale à la différence E-E' correspondant respectivement à la garde au sol
du châssis 5 lorsque les roues centrales sont en position basse (figure 2) ou haute
(figure 3). En position "fitness", les roues sont toutes à la même hauteur.
[0021] Selon le présent exemple, les lumières oblongues obliques 15 de la barrette de verrouillage
14 sont tronquées pour définir deux tronçons, l'un 15a horizontal et l'autre 15b oblique,
leur extrémité étant conformée à la section circulaire de l'axe 12 qui y prend appui
dans une position ou dans une autre. Chacun de ces tronçons 15a, 15b, permet donc
un appui stable de l'axe de roue dans l'une ou l'autre position de réglage.
[0022] Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 5, les lumières oblongues
obliques 15 comportent un palier intermédiaire 15c correspondant à une troisième position
de l'axe 12 de la roue 6, et est située entre le tronçon horizontal 15a de ladite
lumière 15 et son tronçon oblique 15b. Un tel patin intermédiaire permet un réglage
en hauteur des roues intermédiaire entre une position haute et une position basse.
[0023] Selon une autre caractéristique de l'invention illustrée aux figures 6 et 7, la barrette
de verrouillage 14, après desserrage de la vis d'immobilisation 17, comporte des moyens
de commande en translation, préhensibles depuis l'extérieur du châssis 5, qui sont
constitués par un pion 18 réalisé en relief sur la barrette 14 et traversant une lumière
oblongue horizontale 19 pratiquée dans la paroi latérale 10 du châssis 15, la barrette
14 se trouvant derrière celui-ci.
[0024] Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 8, le pion de commande
18A de la barrette 14 est obtenu par coupe et emboutissage d'une partie de celle-ci
qui comporte par ailleurs des reliefs 20 de positionnement coopérant avec des parties
correspondantes 21 réalisées sur la paroi 10 du châssis 5.
[0025] La description de l'invention qui vient d'être effectuée ci-dessus se rapporte au
réglage de la hauteur des roues centrales, c'est-à-dire en position "rockering" mais
elle peut aussi s'étendre à l'ensemble des roues du patin pour obtenir par exemple
un réglage permettant de passer des roues d'un certain diamètre à des roues d'un diamètre
supérieur.
[0026] Bien entendu, la forme des lumières prévues sur le châssis et la barrette de verrouillage
pourrait être intervertie, la barrette de verrouillage présentant les lumières verticales
et le châssis présentant les lumières obliques.
1. Patin du type à roues en ligne, constitué par un châssis (5) sur une platine supérieure
(4), duquel est apte à être fixée la semelle (3) d'une chaussure (2) et, comportant
une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées au moins une des roues
(6) comportant des moyens de réglage en hauteur par rapport au châssis (5), caractérisé
en ce que ces moyens sont constitués par une lumière oblongue verticale (13) ménagée
sur une paroi latérale (10) du châssis (5) dans laquelle est susceptible de se déplacer
verticalement un axe (12) de roues (6) entre au moins deux positions, l'immobilisation
dans une position choisie s'effectuant par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage
(14), montée coulissante dans un logement guide (16), orienté en direction longitudinale
du châssis (5), et munie elle-même d'une lumière oblongue oblique (15) traversée également
par l'axe (12) de roues (6) et déplaçable sur celui-ci dans ladite direction longitudinale
par prise d'appui et coulissement de la barrette (14) dans le logement guide (16).
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins deux de ses roues centrales
successives (6) comportent les moyens de réglage en hauteur, chacune d'elles étant
susceptible de se déplacer dans une lumière oblongue verticale correspondante (13)
ménagée dans une paroi latérale (10) du châssis (5), leur immobilisation dans une
position choisie s'effectuant par une barrette de verrouillage (14) munie de deux
lumières oblongues obliques associées (15) traversées par les axes (12) de roues (6)
pour les déplacer et les verrouiller simultanément au cours d'une même opération.
3. Patin selon la revendication 1 et 2, caractérisé en ce que chaque lumière oblongue
oblique (15) de la barrette de verrouillage (14) définit deux tronçons, l'un (15a)
horizontal et l'autre (15b) oblique, leur extrémité étant conformée à la section circulaire
de l'axe (12) qui y prend appui dans une position ou dans une autre.
4. Patin selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque lumière oblongue oblique
(15) comporte un palier intermédiaire (15c) correspondant à une troisième position
de l'axe (12) de roues (6) et situé entre le tronçon horizontal (15a) de ladite lumière
(15) et son tronçon oblique (15b).
5. Patin selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la barrette de verrouillage
(14) comporte des moyens de commande en translation, préhensibles depuis l'extérieur
du châssis (5) après desserrage de la vis d'immobilisation (17) et qui sont constitués
par un pion (18, 18A) réalisé en relief sur la barrette (14) et traversant une lumière
oblongue horizontale (19) pratiquée dans la paroi latérale (10) du châssis (5), la
barrette (14) se trouvant derrière celui-ci.
6. Patin selon la revendication 5, caractérisé en ce que le pion de commande (18A) de
la barrette (14) est obtenu par découpe et emboutissage d'une partie de celle-ci qui
comporte par ailleurs des reliefs (20) de positionnement coopérant avec des parties
correspondantes (21) réalisées sur la paroi (10) du châssis (5).