(19)
(11) EP 0 799 630 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.10.1997  Bulletin  1997/41

(21) Numéro de dépôt: 97105315.2

(22) Date de dépôt:  28.03.1997
(51) Int. Cl.6A63C 17/06
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE FR IT LI

(30) Priorité: 05.04.1996 FR 9604644

(71) Demandeur: Salomon S.A.
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeur:
  • Demarchi, Jean-Louis
    74410 Saint-Jorioz (FR)

   


(54) Patin à roues réglables en hauteur


(57) Patin du type à roues en ligne constitué par un châssis (5) sur une platine supérieure (4) duquel est fixée la semelle (3) d'une chaussure (2) et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues (6), caractérisé en ce qu'au moins une des roues centrales (6) comporte des moyens de réglage en hauteur par rapport au châssis (5) qui sont constitués par une lumière oblongue verticale (13) ménagée sur une paroi latérale (10) du châssis (5) dans laquelle est susceptible de se déplacer verticalement un axe (12) de roues (6) entre au moins deux positions, l'immobilisation dans une position choisie s'effectuant par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage (14) munie elle-même d'une lumière oblongue oblique (15) traversée également par l'axe (12) de roues (6) et déplaçable sur celui-ci en l'entraînant dans sa lumière verticale (13), vers le haut ou vers le bas, lors d'une action de la barrette (14) logée dans un logement-guide du châssis (5), de manière à obtenir une variation de la hauteur de la roue (6) par rapport au châssis (5), sans démontage de celle-ci.




Description


[0001] La présente invention concerne un patin à roues et notamment un patin du type à roues en ligne constitué par un châssis sur une platine supérieure duquel est apte à être fixée la semelle d'une chaussure et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues.

[0002] Ce type de patin peut notamment être utilisé pour l'entraînement des patineurs sur glace, hors patinoire, mais également à tous sportifs désireux de pratiquer un tel sport ou d'entretenir ou perfectionner sur un sol dur, goudronné, cimenté,...etc. les techniques utilisées dans les sports de glisse, tels que le ski de piste, le ski de fond, le patin à glace,...etc.

[0003] La pratique d'un tel sport a naturellement dérivé vers la recherche de figures artistiques ou acrobatiques réalisées au cours du patinage. C'est ainsi qu'il est connu des patins dont la ligne inférieure des roues décrit un arc de cercle convexe permettant ainsi au patin de ne porter que sur les roues centrales. L'inconvénient, c'est que cet agencement est permanent et n'est pas toujours recherché. C'est le cas du patin décrit dans le brevet US 938 168 qui comporte par ailleurs des moyens de réglage de sa pointure en vue de l'adapter à une chaussure donnée.

[0004] Il a déjà été remédié à cet inconvénient par la demanderesse même, par sa demande de brevet français n° 95.13709 (châssis déformable) non encore publiée et décrivant un dispositif de contrôle de la hauteur des roues permettant d'intervenir à la demande sur l'alignement des roues du patin en fonction des effets de patinage recherché.

[0005] En fait, il a été recherché d'obtenir une position du patin dite "rocker" ou pivotante lorsque le plan inférieur des roues forme un arc de cercle, et "anti-rocker" lorsque celles-ci se trouvent sur une droite non pivotante.

[0006] Dans la demande précitée, ceci a été obtenu par l'agencement d'un châssis de patin constitué en deux parties reliées entre elles et articulées l'une par rapport à l'autre par l'intermédiaire d'une zone déformable. Des moyens ont été également prévus pour que cette déformation soit permanente ou non.

[0007] Il n'y a pas de critique particulière à émettre sur un tel mode de réalisation perfectionné, apportant les avantages recherchés, néanmoins, c'est dans un but de simplification et d'économie que l'invention a été réalisée.

[0008] A cet effet, elle concerne un patin du type à roues en ligne constitué par un châssis sur une platine supérieure duquel est apte à être fixée la semelle d'une chaussure et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues, caractérisé en ce qu'au moins une des roues centrales comporte des moyens de réglage en hauteur par rapport au châssis qui sont constitués par une lumière oblongue verticale ménagée sur une paroi latérale du châssis dans laquelle est susceptible de se déplacer verticalement un axe de roues entre au moins deux positions, l'immobilisation dans une position choisie s'effectuant par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage munie elle-même d'une lumière oblongue oblique traversée également par l'axe de roues, et montée déplaçable sur le châssis dans une direction longitudinale de celui-ci. Ainsi, lorsque la barrette est déplacée horizontalement par rapport au châssis (après desserrage d'une vis d'immobilisation de l'ensemble roues-châssis-barrette), elle entraîne, par sa lumière oblique, l'axe de roue associé dans un mouvement vertical ascendant ou descendant par rapport audit châssis, de manière à obtenir une variation de la hauteur de la roue par rapport au châssis, sans démontage de celle-ci.

[0009] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.

[0010] Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
  • la figure 1 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée, dans une position "rockering",
  • les figures 2 et 3 sont des vues de détail avec arraché partiel d'une portion de châssis montrant des moyens de réglage en hauteur selon l'invention, représentés respectivement en position "rockering" et "anti-rockering",
  • la figure 4 est une vue en section transversale des moyens de réglage selon la figure 3,
  • la figure 5 est une vue partielle en plan des moyens de réglage selon une variante de réalisation,
  • la figure 6 est une vue de détail d'un moyen de préhension de la barrette de verrouillage,
  • la figure 7 est une vue en coupe transversale du moyen de préhension selon la figure 6,
  • la figure 8 est une vue partielle en coupe transversale d'une variante de réalisation d'une barrette de verrouillage et d'un moyen de préhension associé.


[0011] Le patin à roues en ligne 1 désigné dans son ensemble et représenté sur la figure 1 comprend une chaussure 2 constituée d'une semelle externe 3 destinée à être rendue solidaire de la platine supérieure 4 d'un châssis 5 sur lequel sont disposées les roues 6, semelle à partir de laquelle s'étend une tige 7 recouvrant l'ensemble du pied et se prolongeant en direction de la cheville du patineur.

[0012] La semelle 3 de la chaussure 2 est rendue solidaire du châssis 5 formant la platine supérieure horizontale 4 sur laquelle est fixée ladite semelle 3 par l'intermédiaire de moyens de fixation, tel que des vis traversant la platine 4 pour se visser sur les bords latéraux de la semelle 3.

[0013] Le châssis 5 comporte également une partie inférieure s'étendant perpendiculairement à la platine 4 selon son axe longitudinal et constituée par exemple par deux ailes latérales verticales 10 parallèles entre elles et disposées de part et d'autre de l'axe longitudinal. Les ailes latérales 10 se prolongent respectivement à leur partie supérieure par un retour perpendiculaire, chacun d'eux étant dirigé vers l'intérieur et constituant un plan correspondant à la platine horizontale 4. De cette manière, les ailes latérales verticales 10 définissent globalement avec la platine 4, un "U" renversé entre les ailes duquel sont disposées une pluralité de roues 6, par exemple au nombre de 4, par l'intermédiaire d'axes d'articulation transversaux 12 solidaires du châssis 5 pour constituer un train roulant.

[0014] Selon l'invention, au moins l'une des roues centrales 6 comporte des moyens de réglage en hauteur par rapport au châssis 5.

[0015] Ces moyens sont constitués par une lumière oblongue verticale 13 ménagée sur une paroi latérale 10 du châssis 5 dans laquelle est susceptible de se débattre verticalement l'axe d'articulation 12 de la roue 6 entre au moins deux positions (voir figure 2 et figure 3).

[0016] L'immobilisation dans une position choisie s'effectue par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage 14 munie elle-même d'une lumière oblongue oblique 15 traversée également par l'axe 12 de la roue 6. La barrette 14 est logée dans un logement-guide 16 orienté en direction longitudinale du châssis 5. Elle est susceptible d'y prendre appui et d'y coulisser après desserrage d'une vis d'immobilisation 17 de l'ensemble roues 6 - châssis 5 - barrette 14.

[0017] Ainsi, lorsque la barrette est coulissée dans son logement-guide 16, elle entraîne par sa lumière oblique 15 l'axe 12 de la roue et provoque son déplacement vertical, soit vers le haut, soit vers le bas, à l'intérieur de la lumière verticale 13 du châssis.

[0018] De cette manière, on obtient une variation de la hauteur de chacune des roues 6 associées à la barrette 14, par rapport au châssis 5, sans démontage de celles-ci. Ces moyens de réglage en hauteur peuvent être prévus sur une seule roue. Ils sont de préférence prévus sur au moins deux roues, et notamment les roues centrales, pour le réglage de la position "rocker" à "anti-rocker", et inversement, de façon à permettre un réglage rapide et simultané de la hauteur desdites roues.

[0019] Comme le montre particulièrement bien les figures 2 et 3, il peut être prévu que deux roues successives centrales comportent les moyens de réglage qui viennent d'être décrits, chacune des roues étant susceptible de se débattre dans une lumière oblongue verticale correspondante 13 ménagée dans une paroi latérale 10 du châssis 5, leur immobilisation dans une position choisie s'effectuant par une seule barrette de verrouillage 14 à double effet munie de deux lumières oblongues obliques 15 traversées par les axes 12 de roues 6 pour les déplacer et les verrouiller simultanément au cours d'une même opération.

[0020] C'est ainsi que selon la position de la barrette de verrouillage 14 on obtiendra une position basse des roues centrales (figure 2) correspondant à une position de "rockering", où lesdites roues centrales sont plus basses que les roues d'extrémité, ou une position haute de celle-ci (figure 3) correspondant à une position "fitness". En position "rockering", les roues d'extrémité se trouvent décollées du sol d'une valeur "e" égale à la différence E-E' correspondant respectivement à la garde au sol du châssis 5 lorsque les roues centrales sont en position basse (figure 2) ou haute (figure 3). En position "fitness", les roues sont toutes à la même hauteur.

[0021] Selon le présent exemple, les lumières oblongues obliques 15 de la barrette de verrouillage 14 sont tronquées pour définir deux tronçons, l'un 15a horizontal et l'autre 15b oblique, leur extrémité étant conformée à la section circulaire de l'axe 12 qui y prend appui dans une position ou dans une autre. Chacun de ces tronçons 15a, 15b, permet donc un appui stable de l'axe de roue dans l'une ou l'autre position de réglage.

[0022] Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 5, les lumières oblongues obliques 15 comportent un palier intermédiaire 15c correspondant à une troisième position de l'axe 12 de la roue 6, et est située entre le tronçon horizontal 15a de ladite lumière 15 et son tronçon oblique 15b. Un tel patin intermédiaire permet un réglage en hauteur des roues intermédiaire entre une position haute et une position basse.

[0023] Selon une autre caractéristique de l'invention illustrée aux figures 6 et 7, la barrette de verrouillage 14, après desserrage de la vis d'immobilisation 17, comporte des moyens de commande en translation, préhensibles depuis l'extérieur du châssis 5, qui sont constitués par un pion 18 réalisé en relief sur la barrette 14 et traversant une lumière oblongue horizontale 19 pratiquée dans la paroi latérale 10 du châssis 15, la barrette 14 se trouvant derrière celui-ci.

[0024] Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 8, le pion de commande 18A de la barrette 14 est obtenu par coupe et emboutissage d'une partie de celle-ci qui comporte par ailleurs des reliefs 20 de positionnement coopérant avec des parties correspondantes 21 réalisées sur la paroi 10 du châssis 5.

[0025] La description de l'invention qui vient d'être effectuée ci-dessus se rapporte au réglage de la hauteur des roues centrales, c'est-à-dire en position "rockering" mais elle peut aussi s'étendre à l'ensemble des roues du patin pour obtenir par exemple un réglage permettant de passer des roues d'un certain diamètre à des roues d'un diamètre supérieur.

[0026] Bien entendu, la forme des lumières prévues sur le châssis et la barrette de verrouillage pourrait être intervertie, la barrette de verrouillage présentant les lumières verticales et le châssis présentant les lumières obliques.


Revendications

1. Patin du type à roues en ligne, constitué par un châssis (5) sur une platine supérieure (4), duquel est apte à être fixée la semelle (3) d'une chaussure (2) et, comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées au moins une des roues (6) comportant des moyens de réglage en hauteur par rapport au châssis (5), caractérisé en ce que ces moyens sont constitués par une lumière oblongue verticale (13) ménagée sur une paroi latérale (10) du châssis (5) dans laquelle est susceptible de se déplacer verticalement un axe (12) de roues (6) entre au moins deux positions, l'immobilisation dans une position choisie s'effectuant par l'intermédiaire d'une barrette de verrouillage (14), montée coulissante dans un logement guide (16), orienté en direction longitudinale du châssis (5), et munie elle-même d'une lumière oblongue oblique (15) traversée également par l'axe (12) de roues (6) et déplaçable sur celui-ci dans ladite direction longitudinale par prise d'appui et coulissement de la barrette (14) dans le logement guide (16).
 
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins deux de ses roues centrales successives (6) comportent les moyens de réglage en hauteur, chacune d'elles étant susceptible de se déplacer dans une lumière oblongue verticale correspondante (13) ménagée dans une paroi latérale (10) du châssis (5), leur immobilisation dans une position choisie s'effectuant par une barrette de verrouillage (14) munie de deux lumières oblongues obliques associées (15) traversées par les axes (12) de roues (6) pour les déplacer et les verrouiller simultanément au cours d'une même opération.
 
3. Patin selon la revendication 1 et 2, caractérisé en ce que chaque lumière oblongue oblique (15) de la barrette de verrouillage (14) définit deux tronçons, l'un (15a) horizontal et l'autre (15b) oblique, leur extrémité étant conformée à la section circulaire de l'axe (12) qui y prend appui dans une position ou dans une autre.
 
4. Patin selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque lumière oblongue oblique (15) comporte un palier intermédiaire (15c) correspondant à une troisième position de l'axe (12) de roues (6) et situé entre le tronçon horizontal (15a) de ladite lumière (15) et son tronçon oblique (15b).
 
5. Patin selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la barrette de verrouillage (14) comporte des moyens de commande en translation, préhensibles depuis l'extérieur du châssis (5) après desserrage de la vis d'immobilisation (17) et qui sont constitués par un pion (18, 18A) réalisé en relief sur la barrette (14) et traversant une lumière oblongue horizontale (19) pratiquée dans la paroi latérale (10) du châssis (5), la barrette (14) se trouvant derrière celui-ci.
 
6. Patin selon la revendication 5, caractérisé en ce que le pion de commande (18A) de la barrette (14) est obtenu par découpe et emboutissage d'une partie de celle-ci qui comporte par ailleurs des reliefs (20) de positionnement coopérant avec des parties correspondantes (21) réalisées sur la paroi (10) du châssis (5).
 




Dessins










Rapport de recherche