[0001] La présente invention concerne un bouton d'arrêt d'urgence cadenassable disposé sur
une paroi de montage et comprenant une tête de commande, laquelle tête est apte à
agir sur des contacts électriques, d'une part en se déplaçant en translation selon
un axe déterminé, d'une position marche à une position arrêt verrouillée, et d'autre
part en tournant autour de cet axe pour être déverrouillée afin de revenir à la position
marche.
[0002] Il existe déjà de nombreux dispositifs permettant de cadenasser des manettes ou boutons
d'actionnement d'appareils électriques dans une position contraignant ceux-ci à rester
à l'arrêt (voir par exemple le document EP-202 991). Ces dispositifs interviennent
soit pour bloquer en position arrêt un bouton commandant à la fois la marche et l'arrêt
de l'appareil, soit pour bloquer en position inactive un bouton commandant uniquement
la marche de l'appareil. L'application des dispositifs connus à un bouton d'arrêt
d'urgence n'est cependant pas aisée puisque la tête du bouton est enfoncée dans sa
position arrêt.
[0003] L'invention vise à permettre de cadenasser très simplement et de manière peu encombrante
un bouton d'arrêt d'urgence déverrouillable par rotation, du type décrit.
[0004] Selon l'invention, un ergot est solidaire de la tête de commande, de préférence d'une
jupe tubulaire de celle-ci, en saillie radiale vers l'extérieur, et il est prévu une
tirette de blocage de la tête de commande, cette tirette étant déplaçable en translation
selon une direction perpendiculaire à l'axe du bouton d'arrêt d'urgence, d'une position
de blocage à une position de déblocage, et présentant un élément d'arrêt en rotation
de l'ergot ainsi qu'au moins un orifice de passage pour un cadenas. De plus, la tirette
peut être avantageusement dotée d'une avancée prévue pour coopérer par butée avec
l'ergot de la jupe afin qu'en position marche elle empêche de sortir la tirette et/ou
qu'en position arrêt elle empêche la remontée intempestive de la tête de commande.
[0005] De préférence, l'élément d'arrêt en rotation de l'ergot est une face de butée prévue
dans une barrette longitudinale de la tirette pour bloquer l'ergot en rotation, près
d'une fenêtre ménagée dans la barrette pour laisser passer l'ergot en rotation. Il
est de plus avantageux que l'orifice de cadenassage soit masqué en position de déblocage
par des surfaces de guidage de la tirette.
[0006] La description qui va être faite d'un mode de réalisation de l'invention, en regard
des dessins annexés, explicite les avantages et résultats de celle-ci.
[0007] La figure 1 représente en élévation un bouton d'arrêt d'urgence en position marche.
[0008] La figure 2 montre le bouton d'arrêt d'urgence en position arrêt verrouillée et bloquée.
[0009] Les figures 3 et 4 représentent en coupe selon le plan P des figures 1 et 2 le bouton
d'arrêt d'urgence dans les positions correspondantes.
[0010] La figure 5 montre en perspective la tirette de blocage associée au bouton d'arrêt
d'urgence.
[0011] Le bouton d'arrêt d'urgence 10 illustré sur les figures comprend une tête de commande
11 munie d'une jupe tubulaire 12 et un poussoir 13 actionné par cette tête pour agir
sur un appareil électrique non représenté qui est logé derrière un capot, une cloison
ou autre paroi de montage telle qu'une paroi de coffret 14. Le bouton d'arrêt d'urgence
10 est par exemple fixé à la paroi 14 au moyen d'un écrou 15.
[0012] Il est du type coup de poing à déverrouillage par rotation, c'est-à-dire qu'il peut
passer d'une position "marche" dans laquelle la tête est sortie (figure 1) à une position
"arrêt" dans laquelle la tête est rentrée (figure 2), ce passage ayant lieu sous l'effet
d'une poussée exercée manuellement par l'opérateur selon un axe X. Le bouton d'arrêt
d'urgence reste maintenu dans la position arrêt par des moyens de verrouillage non
représentés, jusqu'à ce que l'opérateur exerce sur la tête une impulsion de rotation
en sens horaire autour de l'axe X, la tête revenant alors à sa position marche.
[0013] La jupe tubulaire 12 du bouton d'arrêt d'urgence présente en saillie radiale vers
l'extérieur un ergot 16 prévu pour coopérer avec une tirette de blocage 20. La tirette
est déplaçable en translation selon une direction Y normale à X et peut prendre une
position de déblocage (voir figures 1 et 3) et une position de blocage (voir figures
2 et 4) du bouton d'arrêt d'urgence.
[0014] Comme on le voit mieux figure 3, la tirette 20 est disposée du côté du bouton d'arrêt
d'urgence où se trouve l'ergot et comprend une barrette longitudinale 21 dotée près
d'une extrémité de préhension 22 d'un orifice de cadenassage 23, qui peut recevoir
au moins un cadenas ; on pourrait bien sûr prévoir plusieurs orifices 23. D'autre
part, la barrette 21 est munie en son milieu d'une fenêtre 24 de passage de l'ergot
16 et, près de cette fenêtre, d'une face de butée 25 pour l'ergot. Au lieu de cette
fenêtre, on peut bien sûr prévoir tout autre espace de libre passage de l'ergot. Quand
on veut faire tourner la tête 11 en sens horaire jusqu'à sa position de déverrouillage,la
fenêtre 24 autorise, dans la position de déblocage de la tirette, le passage de l'ergot
16 (comme indiqué en tirets sur la figure 3), tandis que la face de butée 25 interdit,
dans la position de blocage de la tirette, le passage de l'ergot 16 (comme indiqué
en tirets sur la figure 4).
[0015] A son extrémité 26 opposée à l'extrémité de préhension 22, la tirette 20 présente
des faces de guidage 27a,b et 28a,b qui coopèrent avec des parois correspondantes
de guidage 31a,b et 32a,b prévues dans un logement 30 ; celui-ci est solidaire de
la paroi de montage 14 et vient par exemple de moulage avec elle. Le logement 30 présente
enfin un épaulement ou une avancée 33 qui s'étend parallèlement au plan P et perpendiculairement
à la direction X ; l'avancée empêche, lorsque la tête 11 est sortie, d'extraire la
tirette, grâce à sa butée contre l'ergot 16 et, lorsque la tête 11 est enfoncée en
position arrêt et que la tirette a été mise en position de blocage, la remontée de
l'ergot, en contribuant ainsi à la sécurité du dispositif.
[0016] Près de l'extrémité de préhension 22, la paroi de montage 14 comprend en outre des
parois de guidage 34,35 qui servent d'une part à guider la tirette, d'autre part à
masquer l'orifice de cadenassage 23 de la tirette quand celle-ci est dans sa position
de blocage.
[0017] On notera que la barrette 21 présente un élément d'encliquetage 36 tel qu'un pion,
ergot, point dur ou patte élastique pour coopérer avec un élément complémentaire d'encliquetage
37 prévu dans une paroi adjacente, par exemple dans !a paroi de guidage 34 ou 35,
afin de maintenir la tirette en position de blocage. Le maintien de la tirette en
position de déblocage est assuré par frottement des diverses surfaces de guidage et
éventuellement par présence d'un point dur. Un élément élastique de rappel peut bien
entendu être associé à la tirette.
[0018] Le bouton d'arrêt d'urgence décrit fonctionne de la manière suivante.
[0019] L'appareil électrique étant supposé initialement en marche, la tête du bouton d'arrêt
d'urgence est sortie (figure 1).On notera que dans cet état de fonctionnement la tirette
ne peut pas être amenée de sa position de la figure 1 à celle de la figure 2 car son
avancée 33 bute contre un flanc de l'ergot 16. Si l'opérateur désire arrêter l'appareil,
il appuie sur la tête 11 (figure 2), l'ergot 16 restant dans la position angulaire
nominale indiquée en traits pleins sur les figures 1 et 3. La tête reste alors verrouillée
dans cette position par ses moyens de verrouillage non représentés.
[0020] S'il ne souhaite pas bloquer le bouton, l'opérateur laisse la tirette dans la position
indiquée figures 1 et 3 ; il peut déverrouiller la tête en la faisant tourner en sens
horaire puisque l'ergot, pouvant passer librement à travers la fenêtre 24, est alors
amené à la position en tirets de la figure 3. La tête est repoussée vers le haut et
retourne à sa position angulaire initiale sous l'effet de moyens élastiques propres
et le bouton d'arrêt d'urgence revient ainsi à la position marche.
[0021] S'il souhaite bloquer le bouton, l'opérateur tire la tirette pour la faire passer
de la position de la figure 3 à celle de la figure 4. Il peut dès lors introduire
un cadenas par l'orifice 23 maintenant dégagé, ce qui bloque la tête en position arrêt
: en effet, toute tentative de faire tourner la tête en sens horaire est vouée à l'insuccès,
puisque l'ergot 16 bute contre la face 25 de la tirette (en tirets sur la figure 4).
La tirette est maintenue en position de blocage par les éléments d'encliquetage 36,37.
Pour débloquer le bouton, il convient d'ôter le cadenas, de repousser la tirette vers
la position de la figure 3 et de faire tourner la tête en sens horaire comme indiqué
précédemment.
1. Bouton d'arrêt d'urgence cadenassable disposé sur une paroi de montage et comprenant
une tête de commande, laquelle tête est apte d'une part à se déplacer en translation
selon un axe déterminé d'une position marche à une position arrêt verrouillée pour
agir sur des contacts électriques et d'autre part à tourner autour de cet axe pour
être déverrouillée afin de revenir à la position marche,
caractérisé par le fait que :
-- la tête de commande (11) comporte un ergot (16) en saillie radiale,
-- il est prévu une tirette (20) de blocage de la tête de commande, cette tirette
étant déplaçable en translation selon une direction (Y) perpendiculaire à l'axe du
bouton d'arrêt d'urgence, d'une position de blocage à une position de déblocage et
vice-versa,
-- la tirette présente un élément d'arrêt en rotation pour l'ergot ainsi qu'un orifice
(23) de passage pour un cadenas.
2. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'élément d'arrêt en rotation de l'ergot est une face (25) de butée prévue dans une
barrette longitudinale (21) de la tirette pour bloquer l'ergot en rotation, près d'une
fenêtre (24) ménagée dans la barrette pour laisser passer l'ergot en rotation.
3. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'orifice (23) de passage du cadenas est masqué, dans la position de déblocage de
la tirette (20), par au moins une paroi de guidage (34,35) de la tirette, cette paroi
étant solidaire de la paroi de montage (14).
4. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la tirette (20) présente une avancée (33) qui s'étend perpendiculairement à l'axe
(X) de la tête pour empêcher la remontée de l'ergot (16) lorsque la tête est en position
arrêt et la tirette en position de blocage.
5. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la tirette (20) présente une avancée (33) disposée de façon à buter, dans la position
marche de la tête de commande (11), contre l'ergot (16) quand on exerce une traction
sur la tirette.
6. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la paroi de montage (14) est solidaire d'un logement (30) de l'extrémité de la tirette,
lequel logement comprend d'une part une avancée (33) destinée à coopérer avec l'ergot
(16) et d'autre part des faces latérales de guidage (31,32) de la tirette.
7. Bouton d'arrêt d'urgence selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la tirette (20) comprend un élément d'encliquetage (36) qui coopère avec un élément
respectif (37) prévu sur une cloison (38) adjacente appartenant à la paroi de montage
(14) pour maintenir la tirette en position de blocage.