[0001] La présente invention concerne une chaussure de sport du type dit "à coque rigide"
qui se ferme et s ouvre, au moins sur le dessus du pied, à l'aide de rabats transversaux
relativement flexibles qui se recouvrent partiellement.
[0002] Des chaussures de sport de ce type, telles que les chaussures de ski décrites dans
les brevets FR 2 129 074, US 4 974 346, US 5 295 316 et le modèle d'utilité japonais
H03-17685, par exemple, présentent une base de coque qui entoure le pied du porteur
et une tige qui maintient le bas de jambe de ce dernier, des dispositifs de serrage
et/ou de fermeture associés à ces parties de la chaussure assurant l'ajustement sur
le pied et le bas de jambe. Dans ces chaussures, la tige, qu'elle soit en une ou plusieurs
parties, recouvre des extensions verticales venues de la base de coque jusque dans
la zone correspondant à la cheville du porteur. Ces extensions verticales sont destinées
à garantir une certaine étanchéité entre la base de coque et la tige, à permettre
un ajustement et un serrage différencié entre ces parties constitutives de la chaussure,
à répartir sur une certaine surface les efforts exercés localement par les dispositifs
de serrage, et, éventuellement, à faciliter le passage du pied lors du chaussage et
du déchaussage. Pour ce faire, la base de coque est ouverte longitudinalement sur
le dessus et est pourvue d'au moins une paire de rabats transversaux se chevauchant
et prolongeant ses parois latérales sur le dessus du pied jusque dans la zone de la
cheville où ils constituent, pour partie, ses extensions verticales. Comme enseigné,
l'ajustement de ces chaussures sur le pied et le bas de jambe s'effectue par réduction
du volume de la tige et de la base de coque au moyen des dispositifs de serrage situés
à l'extérieur. Dans le cas de la base de coque plus particulièrement, cette réduction
du volume est obtenue en provoquant le rapprochement des rabats transversaux entre
eux qui, par déformation, s'abaissent et se resserrent plus ou moins vers le pied
selon la force exercée par les dispositifs de serrage en entraînant conjointement
la déformation au moins partielle, et dans le même sens, des parois latérales de la
base de coque dont ils sont issus. Cette manière de réaliser l'ajustement et le serrage
de la chaussure sur le pied a l'avantage de permettre un excellent maintien car on
adapte réellement le volume intérieur de la base de coque à celui extérieur du pied,
et ce avec précision, en employant de préférence des dispositifs de serrage connus
dotés d'un réglage micrométrique. Cependant, du fait de la superposition des rabats,
il s'ensuit une augmentation relativement importante de la pression s'exerçant entre
eux à l'endroit où ils se recouvrent, et ainsi une augmentation de leur rigidité transversale
d'autant plus accentuée qu'ils sont courbés sur le pied et dans la zone correspondant
au pli-de-flexion où ils forment l'équivalent d'un demitube cintré approximativement
à 90°, comme c'est le cas dans les chaussures des documents FR 2 129 074, US 5 295
316 et JP H03-17685 cités précédemment.
[0003] Or, c'est précisément dans cette zone correspondant au pli de flexion qu'il est nécessaire
de disposer d'un maximum de souplesse pour réaliser un ajustement optimum de l'enveloppement
des rabats au-dessus du cou-de-pied, ne pas influencer les caractéristiques de flexion
de la tige par rapport à la base de coque, et permettre un serrage différencié entre
ces parties constitutives de la chaussure. Il est évident que c'est également dans
cette zone qu'il est nécessaire de pouvoir écarter largement les rabats pour introduire
ou sortir le pied lorsqu'il s'agit d'une chaussure classique du type à "entrée par
l'avant", telle que celle décrite dans le document FR 2 129 074. Une solution partielle
à ces problèmes est décrite dans le brevet US 4 974 346. En effet, selon ce document,
la chaussure de sport, comportant une tige qui recouvre des extensions verticales
venues de la base de coque dans la zone correspondant à la cheville, présente une
base de coque ouverte longitudinalement sur le dessus et pourvue à l'endroit de son
ouverture de deux paires de rabats transversaux qui prolongent ses parois latérales
et qui se chevauchent. Elle se caractérise, entre autres, par le fait, d'une part,
que la base de coque présente sur le devant dans la zone du pli de flexion une fente
ouverte transversalement qui sépare la partie inférieure qui entoure le pied de celle
supérieure qui s'étend partiellement sur le bas de jambe, et d'autre part, que des
languettes sont fixées sur les rabats inférieurs pour servir de joint à la fente.
Par ces dispositions, la tige peut être serrée indépendamment de la base de coque
tout en préservant l'étanchéité entre ces parties de la chaussure. Il ressort toutefois
que la superposition des extensions verticales antérieures venues des parois latérales
de la base de coque avec celles des languettes d'étanchéité constitue une structure
stratifiée qui augmente notablement la rigidité de la base de coque dans la zone correspondant
au pli de flexion, ce qui gêne et influence la flexion de la tige par rapport à la
base de coque. Par ailleurs, la réalisation de la fente transversale ne dispense pas
de devoir écarter largement les extensions verticales antérieures qui prolongent les
parois latérales de la base de coque, ainsi que les languettes d'étanchéité, pour
le passage du pied au chaussage et déchaussage. Enfin, du fait du rajout des languettes
d'étanchéité dans la fente sur les rabats transversaux, la solution enseignée par
ce document se révèle d'une certaine complexité qui grève les coûts de fabrication.
[0004] La présente invention se propose de remédier à ces différents problèmes par une solution
simple et efficace qui permette :
- de préserver une étanchéité correcte entre la tige et la base de coque,
- de différencier le serrage entre la tige et la base de coque,
- d'ajuster avec précision l'enveloppement du pied dans la zone du pli de flexion,
- de ne pas influencer les caractéristiques de flexion de la tige par rapport à la base
de coque,
- de faciliter le passage du pied lors du chaussage-déchaussage,
- d'être particulièrement aisé et simple à fabriquer et à mettre en oeuvre,
- de ne pas grèver les coûts de fabrication.
[0005] Pour atteindre ces objectifs, la chaussure de sport, selon l'invention du type à
coque rigide, comporte une tige qui recouvre des extensions verticales venues de la
base de coque dans la zone correspondant à la cheville du porteur et la base de coque,
réalisée avec une ouverture longitudinale sur le dessus, est pourvue d'au moins une
paire de rabats transversaux, lesquels prolongent ses parois latérales et se chevauchent.
La chaussure se caractérise par le fait que les rabats sont, chacun, partiellement
séparés des extensions verticales et latérales venues de la base de coque par une
fente débouchant vers le haut, et orientée sensiblement parallèlement à l'ouverture
longitudinale du dessus de la base de coque. Les fentes déterminent ainsi dans la
partie antérieure des extensions verticales de la base de coque une échancrure en
forme générale de U dépourvue de rabats transversaux prolongeant les extensions verticales
latérales de la base de coque, et, respectivement, une languette sur chaque rabat.
Par conséquence, les languettes obtenues se chevauchent naturellement puisqu'elles
constituent le prolongement des rabats et referment l'échancrure en forme de U, en
préservant une étanchéité correcte entre la tige et la base de coque. Il ressort de
cette construction que le serrage de la tige sur le bas de jambe du porteur rapproche
les bords de l'échancrure qui sont situés dans la zone de la cheville sans entraîner
les languettes qui, elles, sont solidaires des rabats à un niveau situé approximativement
en correspondance du pli de flexion, soit hors des parties recouvertes par ladite
tige. Cette construction permet donc de différencier le serrage entre la tige et la
base de coque. Par ailleurs, du fait que les languettes sont en superposition simple
entre elles et sur les bords de l'échancrure, et qu'elles ne sont plus reliées aux
extensions verticales et latérales de la base de coque mais simplement aux rabats
et sur une partie étroite de ceux-ci, donc peu courbée, la pression exercée par les
dispositifs de serrage associés à la base de coque et/ou à la tige n'augmente pratiquement
par leur rigidité et donc leur résistance à la flexion de la tige par rapport à la
base de coque. Les caractéristiques initiales et/ou pré-réglées de flexion de la tige
par rapport à la base de coque ne sont donc pas perturbées et/ou influencées par les
efforts de serrage appliqués sur les languettes. Egalement, du fait de leur liaison
sur une partie étroite des rabats, les languettes se trouvent dotées d'une grande
flexibilité par rapport à ceux-ci et donc peuvent s'ajuster avec précision dans la
zone du pli de flexion, assurant ainsi un enveloppement optimum de la partie du pied
située en vis à vis. Il ressort à l'évidence que la flexibilité des languettes ainsi
obtenues et la situation de ces dernières dans la zone antérieure de la base de coque
échancrée au niveau du pli de flexion facilite grandement le passage du pied lors
du chaussage-déchaussage.
[0006] Enfin, en obtenant directement les languettes dans le prolongement des rabats qui
s'étendent sur le dessus de la base de coque et en prévoyant leur situation dans une
échancrure limitée par les extensions verticales latérales de ladite base de coque,
il est possible de les réaliser simultanément avec le moulage de la base de coque.
On évite ainsi des opérations de montage qui grèvent les coûts de fabrication. Avantageusement,
les languettes obtenues dans le prolongement des rabats sont prévues d'une certaine
largeur permettant de les faire chevaucher les bords de l'échancrure en forme de U
formée dans la partie antérieure des extensions verticales de la base de coque.
[0007] L'invention sera du reste mieux comprise en se reportant à la description qui suit,
en référence aux dessins schématiques annexés montrant, à titre d'exemple, un mode
de réalisation de la chaussure de sport.
[0008] La figure 1 est une vue en perspective de la base de coque d'une chaussure de sport
selon l'invention avec, au choix, une tige du type à "entrée par l'arrière" ou une
tige-collier du type à "entrée par l'avant".
[0009] La figure 2 est une vue en élévation et latérale de la base de coque de la chaussure
selon la figure 1 dotée d'une tige-collier représentée en traits fins, et montre le
comportement des languettes lors d'une flexion de la tige-collier vers l'avant.
[0010] La figure 3 illustre, vue en perspective de 3/4 avant, la base de coque de la chaussure
de la figure 1 avec ses languettes en recouvrement de l'échancrure obtenue sur sa
partie antérieure.
[0011] La chaussure de sport représentée à la figure 1 comporte une base de coque 1 et,
au choix, une tige 4 du type à "entrée par l'arrière" constituée d'une manchette 2
et d'un capot arrière 3 de fermeture dotés d'un dispositif de serrage 7, ou une tige-collier
5 du type à "entrée par l'avant" présentant des rabats transversaux 6, 6', de fermeture
auxquels sont associés des dispositifs de serrage 8. Les tiges 4 ou 5 sont reliées
à la base de coque 1 de manière pivotante à l'aide de moyens d'assemblage 9, tels
que des rivets coopérant avec des trous correspondants 10 réalisés sur lesdites tiges
4 ou 5 et sur ladite base de coque 1, sur les flancs de ces parties constitutives
de la chaussure. La base de coque 1, illustrée sur les figures 1 à 3, est pourvue
d'extensions verticales latérales 12 et antérieures 14 et 16 qui prolongent ses parois
dans la zone 23 correspondant à la cheville du porteur (non représentée), et qui sont
destinées à être recouvertes au moins partiellement par la tige 4 ou 5. Par ailleurs,
la base de coque 1 comporte sur le dessus une ouverture longitudinale 17 refermée
par une paire de rabats transversaux 13, 15, se chevauchant. Ces rabats 13, 15, sont
munis de dispositifs de serrage 18 aptes à les rapprocher entre eux pour assurer la
tenue du pied du porteur dans la base de coque 1 par réduction du volume de celle-ci.
Par ces différentes dispositions, la tige 4 ou 5 peut être serrée sur le bas de jambe
du porteur (non représenté) à l'aide des dispositifs de serrage 7 ou 8 indépendamment
du serrage du pied effectué sur la base de coque 1 avec les dispositifs de serrage
18, et tout en préservant une certaine étanchéité entre lesdites base de coque 1 et
tige 4 ou 5, grâce aux extensions verticales 12, 14, 16. Selon une caractéristique
particulière, les extensions verticales antérieures 14 et 16 sont issues des rabats
transversaux 13 et 15 de la base de coque 1, et sont séparées des extensions verticales
latérales 12 par des fentes 19 débouchantes vers le haut et orientées sensiblement
parallèlement à l'ouverture longitudinale 17 réalisée sur le dessus de la base de
coque 1. Les fentes 19 déterminent ainsi les bords 24, 26, d'une échancrure en forme
de U dans la partie antérieure des extensions verticales 12 de la base de coque 1,
et les extensions verticales antérieures 14 et 16 constituent des languettes. Ces
languettes 14, 16, se trouvent de la sorte naturellement en chevauchement partiel
puisqu'elles sont dans le prolongement des parties étroites 13', 15', des rabats 13,
15, qui se recouvrent. De préférence, les fentes 19 s'étendent du haut vers le bas
approximativement jusqu'à la zone 20 en correspondance du pli de flexion afin d'assurer
un enveloppement optimum de la partie du pied situé en vis à vis lors de la mise en
oeuvre du dispositif de serrage 18 situé dans cette même zone 20, et afin de faciliter
le passage du pied lors du chaussage-déchaussage, surtout s'il s'agit d'une chaussure
du type à tige-collier à "entrée par l'avant". En effet, dans ce cas de chaussure,
il n'est plus nécessaire d'écarter largement les rabats transversaux 13, 15, car le
simple basculement vers l'avant de leurs languettes 14, 16, dégage la zone 20 du pli
de flexion et l'échancrure en forme de U où passe la proéminence du cou-de-pied du
porteur.
[0012] Avantageusement, les languettes 14, 16, sont prévues d'une certaine largeur permettant
de les faire chevaucher les bords 24, 26, de l'échancrure en forme de U, ce qui améliore
l'étanchéité latérale et évite les risques de butée "bord à bord" entre les languettes
et l'échancrure lorsque la fermeture de la tige 4 ou 5 sur le bas de jambe du porteur
tend à resserrer les extensions verticales latérales 12.
[0013] Il est bien entendu que tout moyen d'étanchéité peut être interposé entre les rabats
transversaux 13, 15, les languettes 14, 16, et/ou entre les languettes 14, 16, et
les bords 24, 26, de l'échancrure. Par exemple, des lèvres d'étanchéité flexibles
peuvent être employées, qu'elles soient rapportées ou obtenues de moulage d'une pièce
avec l'une ou l'autre des parties entre lesquelles elles s'interposent, soit les rabats,
les languettes ou les extensions verticales latérales 12.
1. Chaussure de sport comportant une tige (4, 5) qui recouvre des extensions verticales
venues d'une base de coque (1) dans la zone (23) correspondant à la cheville du porteur,
la base de coque (1) étant réalisée avec une ouverture longitudinale (17) sur le dessus
et étant pourvue d'au moins une paire de rabats transversaux (13, 15), lesquels prolongent
ses parois latérales et se chevauchent, caractérisée par le fait que les rabats (13,
15) sont, chacun, partiellement séparés d'extensions verticales latérales (12) venues
de la base de coque (1) par une fente (19) débouchante vers le haut et orientée sensiblement
parallèlement à l'ouverture longitudinale (17) au-dessus de la base de coque.
2. Chaussure de sport selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les fentes
(19) déterminent, dans la partie antérieure des extensions verticales (12) de la base
de coque (1), les bords (24 et 26) d'une échancrure en forme générale de U, et respectivement,
une languette (14, 16) sur chaque rabat (13, 15).
3. Chaussure de sport selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée
par le fait que les languettes (14, 16) sont solidaires des rabats (13, 15) à un niveau
situé approximativement en correspondance du pli de flexion (20), hors des parties
recouvertes par la tige (4, 5).
4. Chaussure de sport selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisée
par le fait que les languettes (14, 16) présentent une certaine largeur permettant
de les faire chevaucher les bords (24, 26) de l'échancrure en forme de U.
5. Chaussure de sport selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée par
le fait qu'un moyen d'étanchéité est interposé entre les languettes (14, 16) et les
bords (24, 26) de l'échancrure en forme de U.