(19)
(11) EP 0 807 423 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.11.1997  Bulletin  1997/47

(21) Numéro de dépôt: 97401074.6

(22) Date de dépôt:  14.05.1997
(51) Int. Cl.6A61D 17/00
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE ES FR GB IT LI NL

(30) Priorité: 15.05.1996 FR 9606059

(71) Demandeur: Dauvin, François
72500 Dissay sous Courcillon (FR)

(72) Inventeur:
  • Dauvin, François
    72500 Dissay sous Courcillon (FR)

(74) Mandataire: CAPRI SARL 
94, avenue Mozart
75016 Paris
75016 Paris (FR)

   


(54) Dispositif de détection de mise bas


(57) Dispositif de détection de mise bas pour grands mammifères, comportant une sonde destinée à être placée dans le vagin d'un mammifère, ladite sonde étant adaptée à être expulsée du vagin lors de l'éjection de l'allantoïde, ladite sonde comportant un élément de maintien en position dans le vagin, et un système de signalisation de l'expulsion, caractérisé en ce que l'élément de maintien est un ressort hélicoïdal en compression radiale quand il est en position, le système de signalisation étant accroché à l'intérieur dudit ressort.




Description


[0001] La présente invention concerne un dispositif de détection de mise bas pour les grands mammifères, et plus particulièrement pour les bovins et juments.

[0002] Il existe des cas de naissance dans les grands mammifères d'élevage tels que les bovins et les chevaux, où l'intervention de l'homme est nécessaire pour diverses raisons. Ainsi, le volume du foetus peut être trop important par rapport à la taille de la mère, ou celui-ci peut être dans une mauvaise position. D'autre part, dans certains cas, des soins urgents doivent être prodigués à la mère et/ou au nouveau-né. La non-intervention de l'homme dans le cas de mise bas difficile peut entraîner des troubles pouvant aller jusqu'à la perte du nouveau-né et/ou de la mère. Il est donc important de pouvoir déterminer précisément le moment de la mise bas.

[0003] Cette détermination de la mise bas s'avère toutefois très délicate. En effet, d'une part, la date d'insémination ou de monte naturelle n'est pas toujours connue et, d'autre part, la durée de la gestation peut être variable, des écarts de plus ou moins dix jours n'étant pas exceptionnels. De plus, les signes extérieurs tels que la tuméfaction de la vulve, la plénitude mammaire, ou le relâchement des ligaments sacro-tubéraux, varient d'un animal à l'autre sans pour autant être d'une grande lisibilité. Les variations de température de la parturiente à l'approche de la mise bas ne sont pas d'une grande précision. Le nouveau-né pouvant être pour l'éleveur la base de son revenu, les difficultés de la détermination de l'approche de la mise bas expliquent le lourd travail de surveillance que les naissances génèrent chez l'éleveur en raison des risques de perte animale.

[0004] Pour soulager, au moins en partie, l'éleveur de sa tâche de surveillance, il est donc souhaitable de disposer de détecteurs de mise bas. Différents types de détecteurs de mise bas sont connus actuellement.

[0005] Un type de détecteur vise à détecter le relèvement de la queue. Un autre type consiste à mesurer l'activité musculaire au moyen de sangles. Dans ces deux types de détecteurs, l'éleveur est amené à placer un jeu de sangles complexe sur l'animal. Ces mouvements de l'animal peuvent se produire pour d'autres circonstances, et sont parfois peu visibles au bon moment. On risque des fausses alertes, et des absences d'alerte. On a également cherché à surveiller la température ou transpiration de l'animal.

[0006] D'autres types de détecteurs utilisent une sonde vaginale qui devrait être expulsée au début de la mise bas. L'expulsion de la sonde peut être signalée par la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur de l'animal. On peut aussi enregistrer les variations de température car la température baisse au moment de l'expulsion du foetus. On peut encore repérer le changement d'orientation de la sonde à la sortie, au moyen d'une bille de mercure, qui passant de l'horizontale à la verticale, génère un signal déclenché par un contact. Dans ces sondes, un circuit électronique, excité par le signal émis par la sonde à sa sortie, émet un signal radio qui peut avertir l'éleveur, directement ou par l'intermédiaire d'un relais.

[0007] Les mesures de température ne sont pas fiables. La température extérieure à l'endroit où aboutit la sonde peut être élevée. Les variations prévisibles peuvent ne pas se produire, ou la température peut changer pour une autre cause. On risque donc l'émission d'un signal sans cause (fausse alerte), ou l'absence de signal. Un inconvénient commun à toutes les sondes vaginales est l'expulsion prématurée de la sonde, donc avertissement inutile, qui est fréquent, car l'adaptation de la dimension de la sonde à la taille de l'animal est une difficulté, étant donné les différences de dimensions des diverses races de bétail. L'utilisation d'un jeu de sondes n'est pas pratique, et n'est même pas sûr, car il est difficile d'apprécier la pression de serrage d'une sonde dans le vagin. Le document EP-0 108 330 divulgue une sonde de ce type comportant une bride radiale pour retenir la sonde dans le vagin.

[0008] Le document US-3 892 238 divulgue un support de médicament qui est hélicoïdal. Ce support comporte un médicament sur sa surface extérieure pour augmenter la surface de contact avec la cavité du corps dans laquelle il est placé. Le support est mis en place et retiré manuellement par le vétérinaire et maintenu fixement dans la cavité pour éviter son expulsion.

[0009] La présente invention a pour but de réaliser un détecteur de mise bas qui ne présente pas les inconvénients mentionnés ci-dessus.

[0010] En particulier, l'invention a pour but de réaliser un détecteur de mise bas qui s'adapte automatiquement aux dimensions du vagin, qui peuvent être variables.

[0011] La présente invention a donc pour but de réaliser un détecteur de mise bas sous la forme d'une sonde placée dans le vagin de l'animal, ce détecteur étant expulsé automatiquement au moment de l'éjection de l'allantoïde et/ou de l'amnios déclenchant ainsi un signal d'alarme. Le détecteur de l'invention présente des avantages d'être fiable, d'éliminer quasi-totalement le risque de fausse alerte, c'est-à-dire de ne déclencher l'alarme qu'après l'expulsion de la sonde, et de ne pas expulser cette sonde avant l'éjection de l'allantoïde, d'éliminer le risque de détérioration et/ou de perte du détecteur après son expulsion et d'être manipulable de manière simple ne nécessitant pas l'intervention d'un spécialiste. Il est possible d'adjoindre un temporisateur d'alarme. Pour diminuer le temps qui sépare l'alarme de l'apparition du foetus, il est possible de placer un système dans le boîtier de réémission qui bloque l'émission du signal sonore pendant une durée réglable (1 à 120 mn).

[0012] La présente invention a donc pour objet un dispositif de détection de mise bas pour grands mammifères, comprenant une sonde destinée à être placée dans le vagin d'un mammifère, ladite sonde étant adaptée à être expulsée du vagin lors de l'éjection de l'allantoïde, ladite sonde comportant un élément de maintien en position dans le vagin, et un système de signalisation de l'expulsion, caractérisé en ce que l'élément de maintien est un ressort hélicoïdal en compression radiale quand il est en position, le système de signalisation étant accroché à l'intérieur dudit ressort.

[0013] On résout ainsi le problème de l'expulsion prématurée. La sonde vaginale est prévue pour exercer autour d'elle la pression désirée suffisante pour résister à des contractions sans expulsion avant que l'allantoïde et/ou l'amnios ne soit expulsé, pression pas trop élevée pour ne pas incommoder l'animal, ce qui est très difficile à réaliser avec une sonde rigide.

[0014] Un ressort hélicoïdal pouvant convenir peut être constitué par une bande plate, en acier inoxydable de préférence. Le ressort en condition détendue peut présenter un diamètre compris entre 20 et 250 mm, par exemple 120 mm. De préférence, le métal est recouvert d'une substance souple, pour éviter de blesser l'animal, par exemple un caoutchouc à base de silicone. Les indications qui précèdent ne sont que des exemples de natures et de dimensions qui se sont montrées convenir avantageusement dans la pratique.

[0015] Le système de signalisation peut être logé dans un boîtier et fournir un signal à réception de lumière. Il peut comporter d'autres moyens, tels qu'un changement d'état ou de position. Le boîtier comportera avantageusement une source électrique, batterie ou pile, pour émettre un signal radio, qui peut être relayée par un appareil plus puissant permettant d'avertir l'éleveur à telle distance que l'on jugera utile.

[0016] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif en regard des dessins ci-joints, et qui fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.

[0017] Sur les dessins :
  • la figure 1 représente schématiquement le dispositif de l'invention dans la position de repos de la sonde, à l'intérieur du vagin d'une vache,
  • la figure 2 représente schématiquement le dispositif de l'invention dans la position d'actionnement de la sonde, après son expulsion du vagin de la vache,
  • la figure 3 est une vue en élévation d'une sonde selon l'invention,
  • la figure 4 est une vue en plan de l'élément de maintien de la sonde de la figure 3, en position déroulée,
  • la figure 5 est une vue en élévation et en coupe partielle d'un boîtier d'un système de signalisation d'expulsion de sonde, et
  • la figure 6 est une vue en coupe d'un instrument pour la mise en place d'une sonde.


[0018] En référence aux figures 1 et 2, il est représenté schématiquement un mammifère 2, en l'occurrence une vache, muni du dispositif de détection de l'invention respectivement en position de veille (fig. 1), où le dispositif de détection n'émet pas de signal d'alarme et en position d'actionnement (fig. 2), représenté schématiquement par des petits traits sous la sonde sur la figure 2, dans laquelle le dispositif de détection envoie un signal d'alarme à l'éleveur pour le prévenir de l'imminence de la mise bas. Le dispositif de détection de mise bas selon l'invention comporte une sonde 1 destinée à être placée dans le vagin 4, représenté schématiquement en pointillés sur la figure 1. Avantageusement, la sonde est reliée par lien souple tel qu'un fil 5 à une partie externe de l'animal, en l'occurrence la queue 3. Par exemple, comme représenté sur les figures 1 et 2, le fil 5 est fixé d'une part à la sonde 1 et d'autre part à un anneau 6 disposé autour de la queue 3. L'anneau 6 peut être maintenu sur la queue 3 en étant relié à un collier ou à un surfaix 7 placé sur l'animal (derrière les épaules et passant sur le garrot) par l'intermédiaire, par exemple, d'une croupière 8. Ainsi, après l'expulsion de la sonde du vagin, celle-ci reste accrochée à la queue 3, comme représenté schématiquement sur la figure 2, et ne risque donc pas de se détériorer en tombant à terre et limite les risques d'écrasement par l'animal lui-même. Un tel système peut permettre si on le désire d'utiliser un système de signalisation par changement d'orientation de la sonde. Tout système signalant l'expulsion de la sonde peut être utilisé, pourvu qu'il soit fiable. Un tel harnais est facultatif, pour la réalisation de l'invention.

[0019] La sonde 1 (fig. 3) comporte un système 20 de signalisation de l'expulsion, et un élément de maintien 10 qui, conformément à la présente invention, est constitué par un ressort hélicoïdal. Dans cet exemple, le ressort peut être formé par une bande support en matière rigide telle que plastique, élastomère ou acier inoxydable de 0,05 à 3 mm d'épaisseur sur une largeur de 10 à 100 mm de large. La longueur, une fois déroulée (fig. 4), peut être de 150 à 1 500 mm.

[0020] Afin d'être moins blessant, le ressort peut être garni sur ses deux faces d'une matière moins agressive telle qu'un élastomère à base de silicone. L'opération de garnissage peut être faite avant ou après le traitement thermique du ressort, la bande support peut être maintenue à plat par des centreurs convenablement disposés. Il peut y avoir sur le ressort des points non garnis, ce qui n'est pas gênant pour le fonctionnement du système.

[0021] Le système de signalisation de l'expulsion est accroché à l'intérieur dudit ressort. Au moins une extrémité 11 du ressort peut porter un trou 12 ou une encoche pour y accrocher le système 20 (fig. 5) de signalisation de l'expulsion. Ce système comporte un boîtier, de préférence fermé par un bouchon 21, lequel boîtier comporte les éléments électriques et électroniques utiles à la signalisation. Ainsi, il y aura des détecteurs par exemple de lumière, qui peuvent être placés dans le boîtier si celui-ci est translucide ou des trous de la paroi du boîtier. Une ou plusieurs cellules disposées à différentes orientations sont suffisantes. Il y aura en outre une batterie, un circuit électronique et un émetteur qui fonctionnera dès que les détecteurs reçoivent un signal lumineux, thermique, sonore, mécanique ou autre.

[0022] On pourra, par exemple, utiliser des composants de détection de lumière, ils pourront être sensibles à des valeurs comprises entre 0,01 et 15 lux. On obtient donc un déclenchement du système sonore dès la mi sortie de la sonde.

[0023] Pour faciliter la mise en place de la sonde, on peut utiliser un instrument du genre de celui qui est représenté sur la figure 6. Il comporte avantageusement un tube 30, de diamètre inférieur à celui du ressort à l'état libre. Le ressort 10, avec le boîtier 20 est introduit en le resserrant dans le tube. Ce tube a une extrémité 31 coupée en biais, pour faciliter son introduction dans la vulve. Un piston 32 permet de pousser la sonde. Quand celle-ci a quitté le tube 30, le tube et le piston sont retirés.


Revendications

1. Dispositif de détection de mise bas pour grands mammifères, comportant une sonde (1) destinée à être placée dans le vagin d'un mammifère, ladite sonde étant adaptée à être expulsée du vagin lors de l'éjection de l'allantoïde, ladite sonde comportant un élément de maintien en position (10) dans le vagin, et un système de signalisation de l'expulsion (20), caractérisé en ce que l'élément de maintien est un ressort hélicoïdal en compression radiale quand il est en position, le système de signalisation étant accroché à l'intérieur dudit ressort.
 
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le ressort (10) est une bande plate.
 
3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que le ressort (10) est revêtu d'une substance non blessante telle qu'un élastomère ou matière plastique.
 
4. Dispositif selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ressort (10) comporte une bande support d'épaisseur variant entre 0,05 et 3 mm d'épaisseur, de 10 à 100 mm de large et 150 à 1500 mm de long une fois déployé.
 
5. Dispositif selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la sonde est attachée par un fil (5) à un harnais (7, 8) porté par l'animal.
 
6. Dispositif selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le système de signalisation (20) de l'expulsion comporte des moyens sensibles à un changement d'état (lumineux, mécanique, thermique, électrique), un circuit électronique susceptible d'émettre un signal radio quand lesdits moyens reçoivent un signal lumineux, mécanique, thermique ou électrique.
 
7. Dispositif selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit système comporte un boîtier (20) contenant les éléments de détection.
 
8. Instrument pour mettre en place une sonde selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un tube (30) présentant une extrémité coupée en oblique, et un piston (32) coulissant dans ledit tube.
 




Dessins










Rapport de recherche