[0001] L'invention a pour objet une montre à guichets multiples, c'est-à-dire, une montre
à cadran pourvue d'un certain nombre d'ouvertures au sein du cadran, susceptibles
de laisser apparaître des signes, symboles, chiffres, etc....
[0002] Selon l'invention, ces signes, symboles, et autres chiffres sont susceptibles d'apparaître
au niveau de chacun de ces cadrans selon une fréquence propre, de telle sorte à permettre
de définir un certain nombre de combinaisons de ces signes dans le cadre d'une activité
ludique, tels que notamment les jeux de hasard, loteries, mais également pour des
opérations de promotion, et pour la distribution, etc .. .
[0003] Les montres à guichets multiples sont en soi connus. On a par exemple décrit dans
le document CH - A - 663 318 une telle montre, comportant quatre guichets répartis
sensiblement à équidistance les uns des autres au sein du cadran, et au niveau desquels
apparaissent des chiffres ou des nombres, chacun de ces guichets permettant en fait
d'assurer un comptage d'événements, tels que des points, des coups, des buts, etc.
. En fait, chacun des guichets sert d'affichage d'un compteur ou additionneur, ledit
affichage du contenu des compteurs s'effectuant au moyen d'organes de commande pour
incrémenter ledit contenu d'une unité lors de chacune des sollicitations dudit organe.
Par ailleurs, le dispositif comporte également pour chacun des compteurs un organe
de remise à zéro. En d'autres termes, il ne s'agit nullement d'un affichage aléatoire,
mais bien d'un compteur multiple, indépendant à la limite du mécanisme de fonctionnement
de la montre au sein de laquelle il est intégré, et permettant de tenir à jour par
exemple une partie de golf, etc.
[0004] Dans le document FR-A-2 108 842, on a décrit un dispositif de calcul automatique
des périodes de fécondité et de stérilité de la femme, intégré au sein d'une montre.
Ce dispositif est constitué par la combinaison d'un disque porteur, d'une pluralité
d'arcs de cercles, disposés concentriquement l'un par rapport à l'autre, et dont chacun
correspond à un cycle menstruel d'une durée déterminée, et avec une pluralité de guichets
ménagés dans le cadran d'une montre en regard de chacune des circonstances correspondant
à divers cycles.
[0005] En fait, les différentes informations apparaissant au niveau des guichets changent
au niveau de chacun de ceux-ci avec le même fréquence, seule la durée de chacun des
cycles variant. Il n'existe donc en aucun cas une quelconque variation de fréquence
d'apparition de l'un des signes par rapport à l'autre, donc un quelconque caractère
aléatoire par l'apparition de ces signes.
[0006] Comme déjà dit, l'objet de l'invention concerne le caractère ludique de la montre
en lui conférant outre l'aspect indicateur de l'heure proprement dit, la possibilité
d'afficher une combinaison de signes, symboles, etc..., susceptibles de désigner le
gagnant parmi les porteurs d'une montre en question, en affichant à un instant donné,
une combinaison déterminée.
[0007] Cette montre à cadran, comportant une pluralité de guichets au niveau desquels sont
susceptibles d'apparaître des signes simultanément, la fréquence de changement des
signes au niveau de chacun des guichets, étant susceptible de varier d'un guichet
à l'autre de manière bien déterminée, se caractérise en ce que. les guichets sont
réalisés au sein du cadran selon des cercles concentriques, dont le centre correspond
au centre du cadran.
[0008] En d'autres termes, l'invention consiste à ce que la fréquence du changement de signes
au niveau de chacun des guichets est différente d'un guichet à l'autre, et déterminable
par construction en fonction du but à atteindre et de la fréquence et du nombre de
combinaisons éventuellement gagnantes que l'on souhaite obtenir, ces combinaisons
apparaissant au niveau de différents cercles concentriques matérialisés au niveau
du cadran.
[0009] Selon l'invention, les guichets peuvent être alignés selon une ligne radiale partant
du centre du cadran ou être répartis de manière aléatoire sur les différents cercles
concentriques.
[0010] Selon une première forme de réalisation de l'invention, les symboles matérialisés
apparaissant au niveau des guichets, sont portés sur des disques concentriques entraînés
au moyen d'un mécanisme couplé avec le mouvement d'horlogerie de la montre.
[0011] Dans une autre forme de réalisation de l'invention, le fonctionnement de la montre
s'effectue de manière électronique et est géré par un circuit intégré associé à une
horloge à quartz, et l'apparition des symboles et autres signes au niveau des guichets
pouvant s'effectuer également de manière électronique, sous forme de cristaux liquides,
par exemple gérés par circuit intégré.
[0012] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent,
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit donné à titre indicatif mais
non limitatif à l'appui des figures annexées.
[0013] Les figures 1 et 2 sont des représentations schématiques du cadran d'une montre selon
deux formes de représentation et de répartition des guichets, conformément à l'invention.
[0014] La figure 3 est une représentation schématique en plan du mécanisme d'actionnement
des différents disques concentriques porteurs des signes ou symboles apparaissant
au niveau des guichets.
[0015] La figure 4 est une section transversale selon la ligne IV - IV de la figure 3 et
passant par l'axe central de la montre.
[0016] La figure 5 est une section transversale selon la ligne V - V de la figure 3.
[0017] La description qui suit est plus particulièrement liée à une montre à guichets multiples
fonctionnant par voie mécanique et non pas électronique. Cependant, il est bien entendu
que l'invention ne saurait se limiter à cette seule forme de réalisation et que les
différentes fonctions remplies par les éléments mécaniques peuvent l'être par un dispositif
électronique, notamment un circuit électronique intégré.
[0018] Dans l'exemple décrit, la montre comporte un cadran (1) muni de trois guichets (2)
répartis sur des cercles concentriques par rapport à l'axe central (23) dudit cadran.
[0019] Dans la forme de réalisation représentée sur la figure 1, les guichets (2) sont alignés,
mais dans la forme de réalisation représentée sur la figure 2, ces guichets peuvent
être répartis de manière tout à fait aléatoire au sein du cadran, bien que positionnés
selon des cercles concentriques. De la même manière, les guichets peuvent adopter
une forme traditionnelle carrée ou rectangulaire, voire ainsi que représenté sur la
figure 1, toute autre forme, notamment triangulaire, circulaire, etc...
[0020] On a représenté par la référence (3) les symboles ou signes susceptibles d'apparaître
au niveau des guichets (2).
[0021] Dans la forme de réalisation qui va suivre, on va supposer que l'on distribue un
certain nombre de montres munies du mécanisme décrit ci-après, et dont seul un certain
nombre est susceptible d'afficher une combinaison gagnante au niveau des trois guichets
(2), cette combinaison gagnante étant constituée par exemple par les trois mêmes symboles
apparaissant simultanément au niveau des guichets (2).
[0022] Pour ce faire, les symboles (3) sont matérialisés sur des disques coaxiaux (4, 24,
31) de même axe central (23). De fait, le disque extérieur (4) peut comporter davantage
de symboles ou signes que le disque intercalaire (24) ou que le disque central (31).
Dans la pratique, il en comporte effectivement plus afin de ne pas laisser le guichet
extérieur correspondant vide de tout symbole.
[0023] Ces différents disques sont positionnés sous le cadran (1) ainsi qu'on peut l'observer
notamment sur la figure 4.
[0024] Le disque extérieur ou périphérique (4) est entraîné en rotation au moyen d'un mobile
circulaire (5), d'axe de rotation (9) parallèle à l'axe (23), et pourvu sur sa surface
supérieure d'une goupille (6), destinée à venir coopérer avec la face latérale (8)
des dents (7) ménagées au niveau de la circonférence interne du disque (4), ainsi
qu'on peut l'observer sur les figures 3 et 5.
[0025] Ce mobile (5) est lui-même entraîné en rotation au moyen d'un mobile (11), d'axe
de rotation (12) parallèle à l'axe (5). Le mobile (11) est muni d'un doigt (13) le
surmontant, dont l'extrémité (14) coopère avec les dents (15) ménagées à la périphérie
du mobile (5).
[0026] Le mobile (11) est à son tour entraîné en rotation par un mobile démultiplicateur
(18), d'axe de rotation (19) parallèles aux axes (5) et (12). Le mobile de démultiplication
(18) est pourvu d'un pignon denté (17), dans lequel vient engréner la périphérie externe
également dentée du mobile (11). Compte tenu des dimensions respectives de la circonférence
du pignon (17) et du mobile (11), ledit mobile (18) a effectivement un rôle démultiplicateur
de la vitesse de rotation du mobile (11).
[0027] A son tour, le mobile (18) est entraîné en rotation par la roue centrale (20), solidaire
de l'axe (23), l'ensemble axe (23) + roue centrale (20) constituant de manière connue
la chaussée du mécanisme d'horlogerie, à laquelle est solidarisée l'aiguille des minutes
de la montre dans laquelle est intégré le dispositif objet de l'invention.
[0028] On observe donc que la rotation du disque périphérique externe (4) est directement
liée au mécanisme d'actionnement de la montre.
[0029] Compte tenu des différents mobiles intermédiaires, le disque périphérique (4) tourne
dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
[0030] Par ailleurs, et afin de permettre le centrage de l'image, du signe ou du symbole
porté par le disque périphérique (4) au niveau du guichet (2) correspondant, le dispositif
comporte un ressort sautoir de positionnement (21), dont l'extrémité (22) vient s'intercaler
entre deux dents consécutives (15) du mobile (5), ainsi qu'on peut l'observer sur
la figure 3.
[0031] L'actionnement du disque intercalaire (24) s'effectue de manière sensiblement similaire.
Plus précisément, il est actionné en rotation au moyen d'un mobile (25) d'axe de rotation
(29) parallèle à l'axe (23), ledit mobile (25) étant pourvu de dents (36) venant engréner
dans les dents (15) du mobile (5). De fait, les deux mobiles (25) et (5) sont situés
dans le même plan horizontal, ainsi que par ailleurs on peut l'observer sur la figure
5. Ce mobile denté (25) est pourvu de deux goupilles (26) positionnées selon des positions
diamétralement opposées l'une par rapport à l'autre, ainsi qu'on peut l'observer sur
la figure 3, et coopérant à tour de rôle d'une part, avec l'une des faces latérales
(28) des dents (27) ménagées à la circonférence interne du disque intercalaire (24),
et d'autre part, avec les dents (32) d'un mobile central (30), auquel est solidarisé
le disque interne (31) tel qu'on peut l'observer sur la figure 5.
[0032] Dans le cas d'espèce, les deux mobiles (5) et (25) sont identiques et comportent
un même nombre de dents externes de dimensions également identiques. De la sorte,
ces deux mobiles tournent à la même vitesse, simplement selon des sens de rotation
inversés, compte tenu de l'engrenage ainsi matérialisé. Le disque intercalaire (24),
compte tenu du montage ainsi réalisé, tourne dans le sens des aiguilles d'une montre.
[0033] Le dispositif selon l'invention comporte un autre ressort sautoir de positionnement
(33), fixé au bâti de la montre, dont l'une des extrémités (34) vient coopérer avec
la couronne interne dentée (27) du disque intercalaire (24), afin de permettre de
la même manière que précédemment le centrage des symboles ou autres signes qu'il comporte
au niveau du guichet correspondant, et dont l'autre extrémité (35) coopère avec le
mobile central denté (30), pour aboutir au même résultat, à savoir le centrage des
signes ou symboles que porte le disque interne (31) au niveau du guichet correspondant.
[0034] Ce dernier tourne également comme le disque externe (4) dans le sens opposé des aiguilles
d'une montre.
[0035] On observe donc que les différents disques externe (4), intercalaire (24) et central
(31) sont directement dépendants du mécanisme de rotation des aiguilles de la montre,
au sein de laquelle ils sont intégrés. A cet égard, il n'a pas été représenté le mécanisme
proprement dit du fonctionnement de la montre, mise à part la chaussée. Un tel mécanisme
est en soi connu et ne fait pas partie de l'invention.
[0036] On conçoit en outre qu'en fonction du nombre de dents, réparties d'une part sur les
couronnes périphériques internes respectivement du disque externe (4) et intercalaire
(24), d'autre part sur la périphérie des mobiles (5), (25) et (30), et des diamètres
respectifs de ces différents éléments, il est possible de jouer sur la fréquence de
défilement des symboles, signes et autres chiffres apparaissant au niveau des différents
guichets.
[0037] Dans l'exemple décrit, le nombre de dents de la couronne interne du disque externe
(4) est de 31, celui de la couronne interne du disque intercalaire (24) est de 19,
et celui du mobile central (30) associé au disque central (31) est de 9. Compte tenu
du fait que ces mécanismes sont directement dépendants de la chaussée de la montre,
un tour entier du disque externe (4) demande soixante deux (62) jours, du disque intercalaire
(24) dix neuf (19) jours, et du disque central (31), neuf (9) jours.
[0038] On observe donc que la fréquence de variations des informations apparaissant au niveau
des guichets, varie d'un guichet à l'autre. De la sorte, et en fonction de la répartition
des symboles, on peut multiplier quasiment à l'infini le nombre de combinaisons possibles
apparaissant au niveau des guichets.
[0039] De la même manière, il est possible de prévoir un plus grand nombre de guichets,
la seule limite étant constituée par l'encombrement alors généré du boîtier intégrant
un tel mécanisme.
[0040] Afin d'éviter toute tentative de fraude, le cadran peut être scellé de manière irréversible
au niveau du mécanisme, de telle sorte que toute tentative s'achemine vers la destruction
de la montre, et en tout état de cause, vers l'arrêt de son fonctionnement.
[0041] Par ailleurs, une fois la combinaison souhaitée apparue au niveau du cadran, une
simple traction sur la tige de réglage de l'heure suffit à bloquer le mécanisme et
partant maintient la combinaison en l'état. On peut néanmoins concevoir la mise en
place d'un dispositif qui, lorsque la dite combinaison apparait, bloque automatiquement
le mécanisme et partant la combinaison.
[0042] Avantageusement, afin de conférer une certaine légèreté au dispositif ainsi réalisé,
les disques et autres mobiles sont réalisés par exemple en matière plastique synthétique.
[0043] Un tel dispositif s'avère donc tout particulièrement approprié dans le cadre de la
réalisation de produits ludiques à connotation aléatoire.
1. Montre à cadran (1), comportant une pluralité de guichets (2) au niveau desquels sont
susceptibles d'apparaître des signes (3) simultanément, la fréquence de changement
des signes (3) au niveau de chacun des guichets (2) étant susceptible de varier d'un
guichet à l'autre de manière bien déterminée, caractérisée en ce que les guichets (2) sont réalisés au sein du cadran (1) selon des cercles
concentriques, dont le centre correspond au centre du cadran.
2. Montre à cadran (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que les guichets (2) sont alignés selon une ligne radiale partant du centre
du cadran.
3. Montre à cadran selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les symboles, signes, et équivalents (3) matérialisés apparaissant au niveau
des guichets (2) sont portés sur des disques concentriques coaxiaux (4, 24, 31), d'axe
central (23) correspondant à l'axe du mouvement d'horlogerie de la montre, entraînés
en rotation selon des vitesses spécifiques au moyen d'un mécanisme couplé avec le
mouvement d'horlogerie de la montre.
4. Montre à cadran selon la revendication 3, caractérisée en ce que les rapports de vitesses entre les différents disques (4, 24, 31) sont
définis par des mobiles intermédiaires coopérant les uns avec les autres, et couplés
avec le mouvement d'horlogerie de la montre.
5. Montre à cadran selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le fonctionnement de la montre s'effectue de manière électronique et est
géré par un circuit intégré associé à une horloge à quartz, et en ce que le défilement
des symboles et autres signes (3) au niveau des guichets (2) s'effectuant également
de manière électronique, notamment sous forme de cristaux liquides.
6. Montre à cadran selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le blocage de la combinaison souhaitée au niveau des guichets s'effectue
par traction de la tige de remise à l'heure de la montre.
7. Montre à cadran selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le cadran (1) est scellé de manière irréversible au niveau du mécanisme
de défilement des symboles et autres signes (3) au niveau des guichets (2), de telle
sorte que toute tentative de fraude ou d'ouverture dudit mécanisme s'achemine vers
la destruction de la montre ou vers l'arrêt de son fonctionnement.