[0001] La présente invention est relative à un dispositif de refroidissement d'un moteur
à combustion interne, à deux ou quatre temps, permettant de différencier la température
atteinte par la culasse et le bloc cylindres de ce moteur respectivement, en vue notamment
de réduire les émissions brutes de produits polluants, en particulier au démarrage
du moteur, et de diminuer le temps de montée en température d'un catalyseur prévu
dans la ligne d'échappement des gaz pour accroître sa rapidité de mise en action.
[0002] On sait que le but constant des constructeurs automobiles, pour satisfaire aux normes
de dépollution de plus en plus sévères imposées, est de réduire dans la plus large
mesure possible le temps nécessaire pour qu'un catalyseur, disposé dans la ligne d'échappement
des gaz de combustion, atteigne le niveau d'efficacité requis, ce catalyseur réalisant
selon le cas une réduction ou une oxydation de ces gaz, voire mieux encore une double
action d'oxydation et de réduction, les produits qui résultent du traitement catalytique
ainsi mis en oeuvre pouvant être rejetés à l'extérieur sans créer une pollution inacceptable
de l'environnement.
[0003] Or, il est connu que la réaction de catalyse n'est déclenchée et ne devient efficace
qu'au-dessus d'une certaine température, variable selon le type de catalyseur utilisé,
mais qui est généralement voisine de 200°C, cette température n'étant atteinte qu'après
un laps de temps relativement notable pendant lequel les émissions brutes du moteur
sont importantes et produisent une pollution néfaste.
[0004] On sait toutefois que ces émissions brutes, à faible charge du moteur, peuvent être
d'autant plus réduites que les parois de celui-ci et en particulier du bloc cylindres
et de la culasse, sont elles-mêmes plus chaudes, d'où l'intérêt d'un système de répartition
de la température qui permet d'atteindre ces deux objectifs, tout en s'assurant que
les moyens mis en oeuvre n'engendrent pas une diminution corrélative des performances
du moteur à pleine charge.
[0005] L'invention vise donc un dispositif qui permet de diminuer le temps de montée en
température de la ligne d'échappement des gaz et simultanément d'élever rapidement
et de maintenir la température des parois du bloc moteur à faible charge à une valeur
suffisante, en améliorant dans tous les cas les conditions de fonctionnement de ce
moteur à tous les régimes.
[0006] Le brevet français FR-A-2 594 484 décrit un dispositif de refroidissement pour moteur
à combustion interne, comprenant un bloc cylindres et une culasse, ce dispositif comportant
un radiateur et un circuit muni d'une pompe pour la circulation d'un fluide de refroidissement
entre ce radiateur et le bloc moteur. Le circuit est divisé en deux parties, établies
respectivement dans les parois du bloc cylindres et dans celles de la culasse, ces
deux parties étant mises en série, celle qui intéresse le bloc cylindres étant disposée
en aval de l'autre dans le sens de la circulation du fluide. Un ensemble de soupapes
est prévu pour commander le débit de ce fluide, soit dans l'une, soit dans les deux
parties du circuit, en fonction de seuils de déclenchement prédéterminés des soupapes.
[0007] Un tel système est cependant complexe à réaliser, lourd à mettre en oeuvre et coûteux
à fabriquer. En outre, il vise un tout autre objectif qui consiste à maintenir en
permanence la température du fluide de refroidissement dans la culasse à un niveau
inférieur à celui qui correspond au bloc cylindres, afin d'obtenir des températures
plus basses dans la chambre de combustion pour limiter le phénomène d'auto-allumage,
tandis que la température plus élevée dans le bloc cylindres abaisse la viscosité
de l'huile de lubrification et réduit le frottement des pistons dans leurs chemises.
[0008] L'invention concerne un dispositif de conception plus simple et qui permet une montée
en température plus rapide du catalyseur, jointe à une réduction optimale des émissions
polluantes, avant que celui-ci n'ait atteint sa pleine efficacité.
[0009] A cet effet, le dispositif considéré, pour un moteur à combustion interne comprenant
un bloc cylindres et une culasse dont les parois sont aménagées pour délimiter une
première et une seconde parties distinctes d'un même circuit pour le refroidissement
séparé de ces parois, un radiateur comportant une entrée et une sortie reliées au
circuit et une pompe de circulation d'un fluide de refroidissement dans celui-ci,
la sortie du radiateur étant raccordée, par l'intermédiaire de la pompe de circulation,
à l'entrée de la première partie du circuit prévue dans la culasse, la sortie de cette
première partie étant séparée selon deux voies, dont l'une est raccordée à l'entrée
du radiateur et l'autre à l'entrée de la seconde partie du circuit prévue dans le
bloc cylindres, la sortie de cette seconde partie étant également raccordée à l'entrée
du radiateur, se caractérise en ce que l'entrée de la première partie du circuit est
ménagée dans la paroi disposée du côté admission de la culasse balayée par le fluide,
la sortie de cette première partie étant ménagée du côté échappement.
[0010] Selon une autre caractéristique, l'entrée de la seconde partie du circuit, raccordée
à la sortie de la première partie, et la sortie de cette seconde partie sont l'une
et l'autre prévues dans la paroi du côté échappement du bloc cylindres.
[0011] Selon une autre caractéristique, la première partie du circuit comporte, entre son
entrée et sa sortie, des conduits de liaison transversaux, s'étendant dans la paroi
de la culasse entre les bougies et/ou injecteurs de carburant dans les cylindres du
moteur.
[0012] Selon une caractéristique complémentaire, la seconde partie du circuit dans la paroi
du bloc cylindres, présente un profil en épingle à cheveux.
[0013] Avantageusement, l'entrée du radiateur est raccordée aux sorties de la première et
de la seconde parties du circuit par un premier mélangeur thermostatique, dont le
seuil de déclenchement est fixé par construction à une température de consigne T1.
De préférence également, la sortie du premier mélangeur est raccordée à l'entrée du
radiateur ou directement à la pompe de circulation par l'intermédiaire d'une conduite
de by-pass et d'un second mélangeur thermostatique dont le seuil de déclenchement
est fixé à une température de consigne T2, différente ou nonde T1.
[0014] Selon une autre caractéristique particulière du dispositif considéré, le second mélangeur
thermostatique est placé en aval du premier mélangeur, dans le sens de la circulation
du fluide dans le circuit.
[0015] En outre et dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la température de
consigne T1 du premier mélangeur thermostatique est inférieure ou égale à la température
de consigne T2 du second.
[0016] De préférence également, l'un ou chacun des deux mélangeurs thermostatiques est associé
à un tiroir hydraulique ajustant les débits du fluide de refroidissement délivrés
à ces mélangeurs par le circuit.
[0017] Avantageusement, chaque mélangeur thermostatique comporte un corps contenant un bloc
de matière dilatable sous l'effet de la variation de température et agissant sur un
piston mobile dans un guide porté par le corps. Un tampon intermédiaire est monté
entre le bloc de matière dilatable et le piston, lequel est réuni à un ressort de
rappel. Le bloc de matière dilatable agit sur le piston à travers un diaphragme étanche
ou similaire.
[0018] D'autres caractéristiques d'un dispositif de refroidissement d'un moteur à combustion
interne établi conformément à l'invention apparaîtront encore à travers la description
qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en
référence aux dessins annexés sur lesquels :
- La Figure 1 est un schéma de principe illustrant en perspective l'aménagement du circuit
de refroidissement dans la culasse et le bloc cylindres du moteur.
- La Figure 2 est également un schéma de principe correspondant à une vue en plan et
de dessus du circuit de la Figure 1.
- La Figure 3 est une vue en coupe à plus grande échelle du premier mélangeur thermostatique
et du tiroir hydraulique qui lui est associé pour ajuster les sections des sorties
des première et seconde parties du circuit.
[0019] Sur la Figure 1, la référence 1 désigne très schématiquement un moteur à combustion
interne, dont les deux parties essentielles consistent en un bloc cylindres 2 et une
culasse 3. Dans l'exemple ainsi illustré, le bloc 2 comporte quatre cylindres parallèles
4, disposés verticalement, la culasse 3 comprenant, au droit de ces cylindres, des
tubulures d'admission telles que 5.
[0020] Bien entendu, il est clair que l'invention n'est pas limitée à un tel agencement,
le bloc 2 pouvant comporter un nombre de cylindres 4 différent, ceux-ci étant disposés
avec une autre orientation, en V par exemple. De même, aucune limitation ne s'impose
quant à la nature de l'alimentation du moteur ou de l'allumage des gaz, le moteur
considéré pouvant être à injection directe ou indirecte, à allumage par bougies classiques
ou par compression.
[0021] La référence 6 désigne dans son ensemble un circuit fermé pour la circulation d'un
fluide de refroidissement du moteur, ce circuit étant formé de deux parties distinctes,
respectivement 7 et 8, en série l'une avec l'autre, la première étant disposée dans
l'épaisseur de la paroi de la culasse 3 et la seconde dans celle du bloc cylindres
2. Ce circuit comporte par ailleurs un radiateur 9, associé de façon classique à un
ventilateur 9a (Figure 2), et une pompe de circulation 10.
[0022] La première partie 7 du circuit 6 comporte une entrée E1 pour le fluide délivré par
la pompe 10 et, après que celui-ci ait circulé dans la paroi de la culasse 3, une
sortie S1. De même, la seconde partie 8 de ce circuit, disposée en aval vis-à-vis
de la première dans le sens de la circulation du fluide schématisé par les flèches
et aménagée dans la paroi du bloc cylindres 2, comporte également une entrée E2 et
une sortie S2, l'entrée E2 étant raccordée à la sortie S1 de la première partie.
[0023] Comme on le voit également, la sortie S1 de la première partie se subdivise en fait
en deux voies distinctes, respectivement S11 et S12, la voie S11 étant seule raccordée
à l'entrée E2 de la seconde partie 8 du circuit, tandis que la voie S12 est raccordée,
par l'intermédiaire d'une conduite 11, à l'entrée R1 du radiateur 9. La sortie R2
de ce radiateur est pour sa part réunie par une conduite 12, à travers la pompe de
circulation 10, à l'entrée E1 de la première partie 7 du circuit.
[0024] La seconde voie S12 à la sortie S1 de la première partie 7 est raccordée à la conduite
11 par l'intermédiaire d'un premier mélangeur thermostatique M1, selon un montage
plus particulièrement illustré sur la Figure 3 décrite ci-après.
[0025] Entre l'entrée R1 et la sortie R2 du radiateur 9 est prévue une conduite de by-pass
13, la liaison entre celle-ci et la conduite 12 en aval de la sortie R2 étant réalisée
par l'intermédiaire d'un second mélangeur thermostatique M2.
[0026] A noter que la première partie 7 du circuit 6 est avantageusement aménagée pour comporter
une série de conduits transversaux 14, s'étendant entre les têtes des cylindres 4,
à l'intérieur des parois de la culasse 3.
[0027] La Figure 3 illustre plus particulièrement comment est réalisée et commandée par
le premier mélangeur thermostatique M1, la liaison entre la sortie S2 de la seconde
partie 8 du circuit de refroidissement, la sortie S12 de la voie correspondante, en
provenance de la première partie 7, et la conduite 11 de retour à l'entrée R1 du radiateur
9 ou à la conduite de by-pass 13.
[0028] Comme représenté, le montage met en oeuvre un tiroir hydraulique 15, de forme générale
cylindrique, adapté à coulisser à l'intérieur d'une chemise de guidage creuse 16 dans
laquelle débouchent les sorties S2 et S12. Ces sorties sont séparées l'une de l'autre,
selon la direction de l'axe de la chemise de guidage, par une distance qui correspond
sensiblement à la longueur du tiroir, de telle sorte que, en fonction de la position
relative de ce dernier dans la chemise, la sortie S2 puisse être entièrement fermée
lorsque la sortie S12 est totalement ouverte ou vice-versa, le tiroir pouvant bien
entendu occuper n'importe quelle position intermédiaire en ajustant les débits relatifs
du fluide de refroidissement provenant de ces deux sorties respectivement, s'écoulant
vers la conduite de retour 11.
[0029] Le tiroir hydraulique 15 est commandé au moyen d'un élément thermostatique 17, en
lui-même connu dans la technique, comportant un corps fixe 18 à l'intérieur duquel
est logé un bloc 19 d'une matière dilatable appropriée.
[0030] Selon la température environnant le corps 18, ce bloc s'expanse ou se rétracte et
agit par l'intermédiaire d'un diaphragme 20 et éventuellement d'un tampon de poussée
21 sur un piston mobile 22, à travers un guide 23 prévu dans le corps, ce piston 22
s'appuyant à son extrémité opposée sur un épaulement 24 solidaire du tiroir 15.
[0031] Dans ces conditions, lorsque sous l'effet d'un accroissement de température le bloc
19 se dilate, celui-ci provoque le déplacement du piston 22 et par suite celui du
tiroir 15 vers le haut sur la figure, en ouvrant progressivement la sortie S2 et en
fermant simultanément la sortie S12, le fluide provenant de ces sorties, respectivement
du bloc cylindres 2 et de la culasse 3, étant recueilli dans la conduite 11 et envoyé
au radiateur 9 ou à la conduite de by-pass 13. Lorsque la température diminue, le
bloc 19 se rétracte, le piston 22 étant rappelé contre le tampon 21 par l'intermédiaire
d'un ressort 25 logé dans le corps 18 sous le guide 23.
[0032] Une disposition analogue est prévue pour le second mélangeur thermostatique M2, le
fluide qui pénètre dans la chemise creuse contenant le tiroir hydraulique provenant
respectivement de la conduite 12 reliée à la sortie R2 du radiateur 9 et de la conduite
de by-pass 13, ce fluide étant à la sortie du mélangeur repris par la pompe de circulation
10.
[0033] L'élément 17 utilisé dans l'un et l'autre des deux mélangeurs thermostatiques est
choisi par construction de manière à présenter un seuil de consigne correspondant
à une température prédéterminée, seulement au-delà de laquelle se produit le déplacement
du tiroir hydraulique. Les seuils de consigne respectivement du premier et du second
mélangeurs M1 et M2 sont généralement différents et par convention repérés dans ce
qui suit sous les références T1 et T2. En outre et de façon préférée, le seuil T1
est inférieur au seuil T2.
[0034] Enfin, on notera que, selon une caractéristique essentielle de l'invention, l'entrée
E1 du fluide dans la première partie 7 du circuit est disposée du côté admission dans
la culasse 3, la sortie S1 étant du côté échappement, les côtés opposés étant réunis
par les conduits transversaux 14, tandis que l'entrée E2 et la sortie S2 de la seconde
partie 8 sont l'une et l'autre prévues du côté échappement, le profil du circuit dans
cette seconde partie correspondant sensiblement à une épingle à cheveux.
[0035] Le fonctionnement du dispositif considéré est alors le suivant, le fluide mis en
oeuvre étant usuellement de l'eau, comportant éventuellement des additifs appropriés
comme il est bien connu dans la technique de mise en oeuvre de ces circuits pour le
refroidissement d'un moteur à combustion interne.
[0036] L'eau provenant du radiateur et mise en circulation par la pompe 10 pénètre dans
la première partie 7 du circuit 6 à l'entrée E1 de celle-ci, prévue du côté admission
dans la culasse 3, de préférence à l'une ou à l'autre de ses extrémités, du côté distribution
comme représenté sur les Figures 1 et 2, ou le cas échéant à l'opposé, du côté embrayage.
[0037] L'eau balaye ainsi toute la paroi de la culasse dans la face de celle-ci correspondant
à l'admission, de manière longitudinale et aussi bien transversale entre les têtes
des cylindres 4 grâce aux conduits transversaux 14, en permettant un refroidissement
efficace des organes usuels prévus à cet endroit, notamment les bougies et/ou injecteurs
de carburant.
[0038] A la sortie S1 de cette première partie 7, l'eau peut être acheminée, en tout ou
en partie selon le cas, soit vers l'entrée E2 de la seconde partie 8 du circuit 6,
soit directement vers la conduite de retour 11 à travers le mélangeur thermostatique
M1 par la voie S12, en réalisant ou non le refroidissement du bloc cylindres 2 par
le trajet en épingle à cheveux prévu dans la paroi de ce dernier.
[0039] Le pilotage du mélangeur M1 est réalisé par son élément thermostatique 17 de la façon
évoquée ci-dessus, en fonction de la valeur de consigne T1, donc du niveau de la température
de l'eau.
[0040] Notamment, aussi longtemps que la température à la sortie du mélangeur M1 reste inférieure
à cette valeur de consigne T1, l'eau chemine exclusivement par la voie S12 et la conduite
de retour 11, le bloc cylindres 2 n'étant pas refroidi.
[0041] En revanche, lorsque la température atteint cette valeur T1, le mélangeur M1 adapte
son ouverture pour que le débit d'eau se répartisse entre l'entrée E2 dans la seconde
partie 8 du circuit dans la paroi du bloc cylindres et la sortie S12 comme précédemment.
[0042] Dans l'un et l'autre cas, l'eau recueillie retourne, soit au radiateur 9, soit, par
la conduite de by-pass 13 et le second mélangeur M2, directement vers la pompe de
circulation 10 qui la renvoie vers l'entrée E1 de la première partie, ceci en fonction
cette fois de la valeur de consigne T2 fixée pour le déclenchement de l'élément thermostatique
de ce second mélangeur.
[0043] En d'autres termes, tant que la température de l'eau de sortie du mélangeur M2 reste
inférieure à la valeur de consigne T2, cette eau ne circule pas dans le radiateur
mais est en totalité reprise par la pompe et retournée à l'entrée E1.
[0044] Grâce à ces dispositions, lorsque le moteur est froid et en particulier au démarrage
de celui-ci, tout le liquide circule uniquement dans la première partie 7 du circuit,
permettant un échauffement beaucoup plus rapide du bloc cylindres et par suite une
montée en température très rapide des gaz de combustion qui, en échauffant le catalyseur
dans la ligne d'échappement, provoquent la mise en oeuvre très rapide de celui-ci
en réduisant de façon particulièrement sensible le niveau de pollution lors de leur
rejet à l'extérieur.
[0045] En revanche, dès que le bloc cylindres est échauffé, le mélangeur thermostatique
M1 est commandé pour permettre la circulation régulée de l'eau dans la seconde partie
8 du circuit, en aval de la première. Si, en cours de fonctionnement, la température
du moteur diminue à nouveau, le mélangeur M1 jouera en sens inverse, en limitant,
voire annulant la circulation dans la seconde partie du circuit.
[0046] Dans tous les cas, le dispositif permet d'éviter les surchauffes accidentelles grâce
au second mélangeur M2, dont la température de consigne T2 est de préférence choisie
supérieure à la température T1 du premier, en réalisant selon le cas, soit une circulation
directe par la pompe 10, soit un passage de tout ou partie du débit par le radiateur
9, permettant de réduire la température de cette eau jusqu'en dessous de la valeur
de consigne T2 pour laquelle le circuit direct est à nouveau mis en oeuvre.
[0047] Cependant, on ne sortirait pas du cadre de l'invention en choisissant des températures
T1 et T2 égales, par exemple avec deux mélangeurs identiques pour lesquels l'ouverture
du tiroir intervient à 83°C et la plein ouverture à 95°C.
[0048] Le dispositif ainsi réalisé, du fait qu'il dissocie le circuit de refroidissement
en deux parties disposées en série, intéressant pour l'une la culasse toujours refroidie,
et pour l'autre le bloc cylindres dont le refroidissement est ajusté en permanence,
permet d'obtenir une maîtrise permanente de la température dans ce bloc et, aux faibles
charges, de réduire de façon très sensible les émissions polluantes de gaz de combustion.
[0049] L'eau plus froide fournie par la pompe circulant d'abord dans la culasse du côté
de l'admission, outre qu'elle assure un refroidissement efficace des organes sensibles
disposés en cet endroit tels que les injecteurs de carburant, permet de ne pas réchauffer
cette culasse, puisque cette eau n'est pas encore chargée thermiquement. Il en résulte
que le débit masse des gaz au travers de l'admission est favorisé, que ces gaz soient
constitués par de l'air pur, par un mélange d'air et de gaz brûlés, ou bien par des
gaz brûlés seuls.
[0050] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit ci-dessus en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse
au contraire toutes les variantes.
1. Dispositif de refroidissement pour un moteur à combustion interne, comprenant un bloc
cylindres (2) et une culasse (3) dont les parois sont aménagées pour délimiter une
première (7) et une seconde (8) parties distinctes d'un même circuit (6) pour le refroidissement
séparé de ces parois, un radiateur (9) comportant une entrée (R1) et une sortie (R2)
reliées au circuit et une pompe de circulation (10) d'un fluide de refroidissement
dans celui-ci, la sortie du radiateur étant raccordée, par l'intermédiaire de la pompe
de circulation, à l'entrée (E1) de la première partie du circuit prévue dans la culasse,
la sortie (S1) de cette première partie étant séparée selon deux voies, dont l'une
(S12) est raccordée à l'entrée du radiateur et l'autre (S11) à l'entrée (E2) de la
seconde partie du circuit prévue dans le bloc cylindres, la sortie (S2) de cette seconde
partie étant également raccordée à l'entrée du radiateur, caractérisée en ce que l'entrée
(E1) de la première partie (7) du circuit (6) est ménagée dans la paroi disposée du
côté admission de la culasse (3) balayée par le fluide, la sortie (S1) de cette première
partie étant ménagée du côté échappement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'entrée (E2) de la seconde
partie (8) du circuit, raccordée à la sortie (S1) de la première partie, et la sortie
(S2) de cette seconde partie sont l'une et l'autre prévues dans la paroi du côté échappement
du bloc cylindres (2).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la première
partie (7) du circuit (6) comporte, entre son entrée (E1) et sa sortie (S1), des conduits
de liaison transversaux (14) s'étendant dans la paroi de la culasse (3) entre les
bougies et/ou injecteurs de carburant dans les cylindres (4) du moteur.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la seconde partie (8) du circuit (6) dans la paroi du bloc cylindres (2) présente
un profil en épingle à cheveux.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
l'entrée (R1) du radiateur (9) est raccordée aux sorties (S1, S2) de la première (7)
et de la seconde (8) parties du circuit (6) par un premier mélangeur thermostatique
(M1), dont le seuil de déclenchement est fixé par construction à une température de
consigne T1.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
la sortie du premier mélangeur (M1) est raccordée à l'entrée (R1) du radiateur (9)
ou directement à la pompe de circulation (10) par l'intermédiaire d'une conduite de
by-pass (13) et d'un second mélangeur thermostatique (M2) dont le seuil de déclenchement
est fixé à une température de consigne T2, différente ou non de T1 .
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que le second mélangeur thermostatique
(M2) est placé en aval du premier mélangeur (M1), dans le sens de la circulation du
fluide de refroidissement dans le circuit (6).
8. Dispositif selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que la température
de consigne T1 du premier mélangeur thermostatique (M1) est inférieure ou égale à
la température de consigne T2 du second mélangeur (M2).
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que
l'un ou chacun des deux mélangeurs thermostatiques (M1, M2) est associé à un tiroir
hydraulique (15) ajustant les débits du fluide de refroidissement délivrés à ces mélangeurs
par le circuit.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que
chaque mélangeur thermostatique (M1 ou M2) comporte un corps (18) contenant un bloc
(19) de matière dilatable sous l'effet de la variation de température et agissant
sur un piston (22) mobile dans un guide (23) porté par le corps.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'un tampon intermédiaire
(21) est monté entre le bloc de matière dilatable (19) et le piston (22), lequel est
réuni à un ressort de rappel (25).
12. Dispositif selon l'une des revendications 10 ou 11, caractérisé en ce que le bloc
de matière dilatable (19) agit sur le piston (22) à travers un diaphragme étanche
(20) ou similaire.