[0001] La présente invention a pour objet un patin à roulettes en ligne comprenant un châssis
présentant deux ailes parallèles et équipées d'au moins quatre roulettes dont les
axes sont perpendiculaires auxdites ailes et des moyens permettant de modifier le
niveau des axes des roulettes centrales relativement au niveau des axes des autres
roulettes, ces moyens comprenant, d'une part, des lumières verticales dans les ailes
du châssis pour le passage des axes des roulettes à déplacer et, d'autre part, des
moyens de positionnement de ces axes dans lesdites lumières.
[0002] L'alignement des axes des roulettes, dans un patin à roulettes en ligne, rend difficile
un changement brusque de direction. D'autre part, beaucoup de patineurs sportifs désirent
disposer de patins aussi bien aptes au patinage de vitesse qu'au slalom.
[0003] A cet effet, il a déjà été proposé des patins dans lesquels les roulettes centrales
peuvent être abaissées relativement aux autres roulettes de telle sorte que lorsque
le patineur est en appui sur les deux roulettes centrales, proches l'une de l'autre,
il peut effectuer très facilement un changement de direction proche d'un pivotement.
[0004] Une telle solution a déjà été proposée dans le document DE 29 42 969 pour un patin
à trois roulettes. L'appui sur une seule roulette centrale nécessite toutefois un
grand équilibre.
[0005] Dans le document US 4 909 523, il est proposé d'utiliser les cales nécessaires entre
le moyeu des roulettes et le châssis. Les axes des roulettes traversent ces cales
par des trous excentrés relativement à deux lumières verticales prévues dans le châssis,
de telle sorte que le renversement de 180° de ces cales permet d'obtenir deux positions
des roulettes de hauteurs différentes. Les axes des roulettes sont ainsi solidement
fixés de façon très sûre, mais la modification du niveau des roulettes nécessite un
démontage complet des roulettes, opération longue et fastidieuse, qui s'accompagne
du risque de perdre des composants.
[0006] Le document EP 0 677 309 propose une construction obviant à l'inconvénient susmentionné.
Dans ce patin, les deux roulettes centrales sont portées par un bâti auxiliaire pouvant
être fixé à différents niveaux en un point situé entre les deux roulettes centrales.
Lorsque les deux roulettes centrales sont en position basse, l'appui sur le sol a
lieu souvent sur une seule de ces roulettes centrales et la fixation du bâti auxiliaire
est alors soumise à un couple très élevé, ce qui nécessite une fixation très ferme,
notamment par serrage, du bâti auxiliaire. Ce problème se retrouve dans le patin décrit
dans le document WO 94/26367, dans lequel il est prévu de modifier le niveau du bâti
auxiliaire au moyen d'un excentrique bloqué par un simple levier-came.
[0007] Le document WO 92/10251 propose plusieurs solutions pour modifier la hauteur des
deux roulettes centrales relativement aux autres roulettes. L'une de ces solutions
consiste à monter les deux roulettes centrales dans un bâti auxiliaire monté à l'intérieur
d'un châssis principal en U et présentant, à son extrémité supérieure, une rampe oblique
coopérant avec un coin déplaçable transversalement au moyen d'une vis. Une autre solution
consiste à monter les axes des deux roulettes centrales excentriquement sur des plots
cylindriques dont la rotation permet de modifier la hauteur des roulettes centrales.
Chacune des roulettes est donc réglée individuellement et il convient donc de prendre
garde que les roulettes soient réglées de façon identique.
[0008] Du brevet US 3,880,441 on connaît également un patin dans lequel les axes des roulettes
d'extrémités sont montés dans des lumières obliques permettant de les surélever relativement
aux roulettes centrales, ce qui conduit au-même résultat que dans les cas cités précédemment.
[0009] La présente invention a pour but de réaliser un patin à roulettes en ligne dont le
niveau des roulettes centrales ou des autres roulettes peut être modifié très rapidement,
de manière simultanée et identique, par des moyens simples et robustes, insensibles
aux effets de torsion.
[0010] Le patin à roulettes selon l'invention est caractérisé en ce que les moyens de positionnement
des axes des roulettes à déplacer sont constitués de deux plaques auxiliaires parallèles
aux ailes du châssis, déplaçables longitudinalement sur le châssis et dont les bords
inférieurs sont coudés de manière à s'appuyer sur les bords inférieurs des ailes du
châssis, les axes des roulettes à déplacer traversant lesdites plaques à travers des
lumières présentant une orientation générale oblique relativement aux lumières du
châssis et de largeur au moins égale au diamètre des axes des roulettes à déplacer,
des moyens de blocage étant prévus pour fixer lesdites plaques dans la position longitudinale
choisie.
[0011] Les plaques auxiliaires peuvent positionner, soit les axes des roulettes centrales,
soit les axes des autres roulettes, en particulier les roulettes d'extrémités dans
un patin à quatre roulettes.
[0012] Les lumières des plaques auxiliaires peuvent présenter différentes formes. Elles
peuvent avantageusement être coudées de manière à présenter deux positions discrètes,
respectivement haute et basse. Elles peuvent être tout simplement droites et obliques
de manière à permettre un réglage continu entre deux positions extrêmes. Dans tous
les cas, les efforts exercés par les axes des roulettes sur les plaques auxiliaires
sont repris par le châssis, par l'appui des bords coudés des plaques auxiliaires.
[0013] Les moyens de blocage peuvent être tout simplement constitués par les écrous ou les
vis destinés à plaquer les ailes du châssis contre les moyeux des roulettes.
[0014] De manière à faciliter encore davantage le réglage, les deux plaques auxiliaires
peuvent être reliées rigidement entre elles, par exemple par leurs bords inférieurs
ou par leurs bords supérieurs.
[0015] Il convient de relever que les lumières du châssis peuvent déboucher sur le bord
inférieur des ailes de celui-ci de manière à former des encoches facilitant le montage
des roulettes centrales.
[0016] Ces modes d'exécution, ainsi que d'autres caractéristiques de l'invention, font l'objet
des revendications dépendantes.
[0017] Le dessin représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.
[0018] La figure 1 représente un patin à quatre roulettes en ligne avec les axes de toutes
les roulettes dans le même plan.
[0019] La figure 2 est une vue en coupe selon II-II de la figure 1.
[0020] La figure 3 représente le même patin avec les deux roulettes centrales en position
abaissée relativement aux autres roulettes.
[0021] La figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 3.
[0022] Le patin représenté est constitué essentiellement d'un châssis principal 1 présentant
un profil en U interrompu dans sa partie centrale de manière à former deux plates-formes
2 et 3 destinées à supporter une chaussure non représentée. Ce châssis peut être en
métal, tel que de l'aluminium ou en plastique dur. Entre les ailes 1a et 1b du châssis
1 sont montées quatre roulettes en ligne 4, 5, 6, 7. Les axes des roulettes d'extrémité
4 et 7 occupent une position fixe dans le châssis 1. Par contre, les axes des roulettes
centrales 5 et 6, tels que l'axe 8 de la roulette 6 visible à la figure 2, traversent
les ailes 1a et 1b du châssis 1 à travers des lumières verticales 9 et 10, respectivement
11, de largeur égale au diamètre des axes des roulettes. Ces axes traversent en outre
deux plaques latérales auxiliaires 12 et 13 à travers des lumières 14 et 15 présentant
une forme générale de haricot dont les extrémités sont situées à des hauteurs différentes
relativement au sol 16 et sont en forme de logements arrondis 17 et 18 de rayon correspondant
au rayon des axes 8 des roulettes, logements dans lesquels les axes des roulettes
centrales sont retenus latéralement dans la direction de roulement. Les axes 8 des
roulettes centrale 5 et 6 peuvent toutefois se déplacer d'une extrémité à l'autre
des lumières 14 et 15. Les bords inférieurs 12a et 13a des plaques latérales 12 et
13 sont rectilignes et coudés vers l'intérieur de manière à venir s'appuyer sur les
bords inférieurs rectilignes des ailes 1a et 1b du châssis. Les roulettes sont des
roulettes conventionnelles montées sur roulements à billes dont la bague intérieure
est fixée entre les ailes 1a et 1b du châssis, par exemple comme représenté dans le
document WO 94/26367. L'une des extrémités de l'axe 8 est donc constituée d'un écrou
ou d'une vis 19 permettant de serrer la bague intérieure des roulements des roulettes
entre les ailes 1a et 1b du châssis, les plaques 12 et 13 étant, par conséquent, également
serrées contre le châssis.
[0023] Dans la position des plaques 12 et 13 représentée à la figure 1, les extrémités 18
des lumières 14 et 15 des plaques auxiliaires coïncident avec les extrémités supérieures
des lumières 9, 10, 11 du châssis et les axes des roulettes centrales 5 et 6 sont
dans le même plan que les axes des roulettes 4 et 7. Les quatre roulettes étant identiques,
le patin est en contact par ses quatre roulettes sur un seul plan.
[0024] Pour modifier la hauteur des roulettes centrales 5 et 6 relativement aux roulettes
4 et 7, il suffit de desserrer les vis 19 des axes des roulettes 5 et 6 de manière
à libérer ces axes et les plaques auxiliaires 12 et 13, puis de faire coulisser les
plaques 12 et 13 dans le sens de la flèche indiquée à la figure 3 pour amener les
axes des roulettes 5 et 6 à l'autre extrémité des lumières 14 et 15, c'est-à-dire
dans les logements 17, les axes des roulettes se déplaçant verticalement dans les
lumières 9 à 11. Lors de ce déplacement, les plaques 12 et 13 sont guidées par leurs
rebords coudés 12a, 13a, de telle sorte que le changement de niveau des roulettes
centrales 5 et 6 s'effectue par un simple coulissement des plaques 12 et 13. Il suffit
ensuite de resserrer les vis 19 des axes des roulettes. Le retour à la position représentée
à la figure 1 s'opère en faisant coulisser les plaques 12 et 13 dans l'autre sens.
[0025] L'entraînement simultané des plaques 12 et 13 peut se faire en saisissant celles-ci
entre le pouce et les doigts d'une main. Il est toutefois possible de faciliter le
déplacement simultané des plaques 12 et 13 en reliant celles-ci, soit par le bas,
entre les roulettes 5 et 6, comme représenté en traits mixtes 20 aux figures 2 et
4, soit par le haut, entre les plates-formes 2 et 3 du châssis.
[0026] L'invention n'est en outre pas limitée au mode d'exécution représenté. Les plaques
12 et 13 pourraient être disposées à l'intérieur du châssis 1. Les lumières 14 et
15 des plaques auxiliaires pourraient présenter une forme différente. En particulier,
ces lumières pourraient être de simples lumières rectilignes obliques dont le croisement
avec les lumières verticales du châssis 1 permettrait un réglage continu de la hauteur
des roulettes centrales 5 et 6. Dans ce cas, il pourrait être utile de prévoir des
moyens additionnels de blocage des plaques 12 et 13 sur le châssis 1.
[0027] Si l'on préfère modifier le niveau des axes des roulettes d'extrémités 4 et 7, on
utilisera des plaques 12 et 13 plus longues munies de simples lumières de dégagement
au niveau des axes des roulettes centrales.
1. Patin à roulettes en ligne comprenant un châssis (1) présentant deux ailes parallèles
(1a, 1b) et équipé d'au moins quatre roulettes (4, 5, 6, 7) dont les axes sont perpendiculaires
auxdites ailes et des moyens permettant de modifier le niveau des axes des roulettes
centrales relativement au niveau des axes des autres roulettes, ces moyens comprenant,
d'une part, des lumières verticales (9, 10, 11) dans les ailes du châssis pour le
passage des axes des roulettes à déplacer et, d'autre part, des moyens de positionnement
de ces axes dans lesdites lumières, caractérisé en ce que les moyens de positionnement
sont constitués de deux plaques auxiliaires (12, 13), déplaçables longitudinalement
sur le châssis et dont les bords inférieurs (12a, 13a) sont coudés de manière à s'appuyer
sur les bords inférieurs des ailes du châssis, les axes des roulettes (5, 6) à déplacer
traversant lesdites plaques à travers des lumières (14, 15) présentant une orientation
générale oblique relativement aux lumières du châssis et de largeur au moins égale
au diamètre des axes des roulettes à déplacer, des moyens de blocage (19) étant prévus
pour fixer lesdites plaques dans la position longitudinale choisie.
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé en ce que les lumières (14, 15) desdites
plaques auxiliaires (12, 13) présentent une forme générale de haricot dont les extrémités,
situées à des niveaux différents relativement au sol, sont en forme de logements arrondis
(17, 18) de rayon correspondant au rayon des axes des roulettes, logements dans lesquels
les axes des roulettes sont retenus latéralement dans la direction longitudinale de
déplacement des plaques auxiliaires.
3. Patin selon la revendication 1 ou 2, dont les axes des roulettes sont munis d'écrous
ou de vis de serrage (19) plaquant les ailes des châssis contre les moyeux des roulettes,
caractérisé en ce que les moyens de blocage des plaques auxiliaires sont constitués
par lesdites vis ou écrous.
4. Patin selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les plaques auxiliaires
sont reliées rigidement entre elles.
5. Patin selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les axes des roulettes
déplaçables sont les axes des roulettes centrales (5, 6).
6. Patin selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les axes des roulettes
déplaçables sont les axes des roulettes d'extrémités (4, 7).