[0001] L'invention se rapporte à un contacteur à double commande électromécanique et manuelle,
du genre contacteur de puissance en général ou contacteur pour tarif heures creuses
en particulier, comprenant une manette montée sur le boîtier et permettant de passer
en mode de fonctionnement forcé et/ou un voyant permettant de contrôler l'état d'excitation
de la bobine du circuit de commande électromécanique.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un nouvel agencement mécanique combinant
ces différentes fonctions de façon avantageuse, tant du point de vue de l'efficacité
et de la fiabilité que de celui du prix de revient.
[0003] On connaît du document FR 2 383 480 un contacteur à double commande du type concerné,
plus particulièrement adapté pour alimenter un appareil électrique comme par exemple
un chauffe-eau fonctionnant préférentiellement et automatiquement aux heures creuses
et au tarif réduit consenti par un fournisseur d'énergie électrique. Un tel contacteur
comprend, dans un boîtier, un électro-aimant commandé dont le circuit magnétique comporte
une partie fixe portant une bobine et une partie mobile souvent appelée palette. La
palette est attirée par ladite partie fixe lorsque la bobine est alimentée. Elle est
couplée à un équipage mobile portant au moins un élément de contact d'un circuit électrique
principal connecté à l'appareil récepteur. Généralement, l'équipage mobile comporte
au moins deux tels éléments de contact, l'un pour la connexion au fil relié à la phase
et l'autre pour la connexion au fil relié au neutre. L'équipage mobile est associé
à des moyens élastiques le sollicitant vers la palette dans un sens tendant à éloigner
celle-ci de la partie fixe du circuit magnétique. Autrement dit, lorsque la palette
est attirée par le circuit magnétique, elle déplace ledit équipage mobile et par conséquent
le ou les éléments de contact en s'opposant à l'action de ces moyens élastiques, lesquels
exercent donc sur la palette une force de rappel élastique.
[0004] De plus, le boîtier renferme une manette, généralement coulissante, montée mobile
entre au moins deux positions stables, par exemple une position de fonctionnement
automatique et une position de fonctionnement forcé.
[0005] En général, la manette peut aussi être placée dans une troisième position stable
ou position de mise hors service pour laquelle le circuit d'alimentation de la bobine
est ouvert.
[0006] Dans la position de fonctionnement automatique, la palette est mécaniquement libre
mais sa position est conditionnée par l'état d'alimentation de la bobine. Par exemple,
le circuit électrique principal est fermé (respectivement ouvert) lorsque la bobine
est alimentée. On définit ainsi un circuit électrique principal normalement ouvert
ou normalement fermé. En variante, le circuit électrique comporte deux paires de plots
de contact fixes pour chaque conducteur du circuit électrique principal, ce qui permet
de réaliser un inverseur.
[0007] En revanche, lorsque la manette est dans une position de fonctionnement forcé, la
position de la palette est directement déterminée par l'action d'une rampe portée
par ladite manette sur la palette, par l'intermédiaire d'un levier pivotant coopérant
avec cette dernière. Le circuit électrique principal est alors dans un état donné
prédéterminé, fermé ou ouvert et l'alimentation de la bobine n'a plus d'influence
sur l'état du circuit électrique principal.
[0008] Dans le cas d'un contacteur de puissance classique, la position de fonctionnement
forcé est généralement décidée par un professionnel intervenant sur l'installation.
En revanche, dans le cas d'un contacteur du type "heures creuses", le fonctionnement
automatique est conçu pour organiser la consommation d'électricité essentiellement
et, autant que faire se peut, pendant les heures creuses, c'est-à-dire la nuit. Des
impulsions générées par le fournisseur d'énergie électrique permettent de déterminer
la tranche horaire concernée. Cependant, l'utilisateur peut avoir besoin de mettre
en service l'appareil électrique en dehors de la tranche horaire des heures creuses
et c'est à ce moment qu'il est amené à placer la manette sur la position de fonctionnement
forcé. Un système de retour automatique est néanmoins prévu pour dispenser l'utilisateur
d'avoir à replacer la manette en position de fonctionnement automatique. Ce retour
en position de fonctionnement automatique est piloté par le signal marquant le début
de la tranche horaire à tarif réduit.
[0009] Pour ce faire, dans ladite position de fonctionnement forcé, la palette est maintenue
à une faible distance de ladite partie fixe du circuit magnétique. Ceci permet une
surcourse de la palette, au moment de l'émission du signal marquant de la tranche
horaire à tarif réduit. Cette surcourse permet de libérer un levier pivotant coopérant
avec la palette et de relâcher celle-ci, qui, sollicitée par un ressort revient dans
sa position de fonctionnement automatique.
[0010] Dans tous ces types de contacteurs à double commande, il est souhaitable de disposer
d'un voyant permettant de visualiser la position occupée par la palette et par conséquent
l'état du circuit électrique principal.
[0011] L'invention propose un nouvel agencement combinant toutes ces fonctions.
[0012] Plus particulièrement, l'invention concerne un contacteur à double commande électromécanique
et manuelle, comprenant, dans un boîtier, un électro-aimant commandé dont le circuit
magnétique comporte une partie fixe portant une bobine et une partie mobile dite "palette"
couplée à un équipage mobile actionnant au moins un élément de connexion d'un circuit
électrique principal, ledit équipage mobile étant associé à des premiers moyens élastiques
le sollicitant vers ladite palette dans un sens tendant à l'éloigner de ladite partie
fixe dudit circuit magnétique, une manette montée mobile entre au moins deux positions
stables, respectivement une position de fonctionnement automatique où la position
de la palette conditionnant l'état dudit circuit électrique principal est déterminée
par l'état d'alimentation de la bobine et une position de fonctionnement forcé où
une position de ladite palette plaçant ledit circuit électrique principal dans un
état donné est directement déterminée par l'action d'une came portée par ladite manette
sur un levier pivotant coopérant avec ladite palette, caractérisé en ce que ledit
levier est monté articulé sur ladite palette et comporte un volet formant voyant apte
à basculer en regard d'une fenêtre sous l'action de ladite came sur ledit levier au
moins lorsque ladite manette est placée dans ladite position de fonctionnement forcé.
[0013] Selon un mode de réalisation préféré, la manette forme un coulisseau monté mobile
entre deux parois parallèles du boîtier et comporte un élément de manoeuvre solidaire
d'une large embase, mobile en regard d'une ouverture du boîtier et obturant celle-ci.
La fenêtre, au travers de laquelle le voyant est visible, est pratiquée dans cette
embase et se déplace avec elle dans la même ouverture du boîtier. De cette façon,
les éléments constituant le boîtier peuvent être les mêmes pour tout type de contacteur,
pourvu ou non d'un voyant. Ils peuvent donc être issus des mêmes moules.
[0014] Selon un mode de réalisation avantageux, le levier précité, qui porte le voyant et
sur lequel agit la manette, a la forme générale d'un cavalier comportant deux branches
parallèles et sensiblement symétriques reliées entre elles par ledit voyant. Ces deux
branches portent sur leurs faces intérieures en regard deux tourillons alignés engagés
dans des trous ou un perçage transversal de la palette. Ce levier est associé à des
seconds moyens élastiques qui le sollicitent dans une direction tendant à maintenir
le voyant invisible, c'est-à-dire en éloignement de ladite fenêtre. Ces seconds moyens
élastiques, en l'occurrence un simple ressort hélicoïdal, sont mis à profit, éventuellement,
pour mettre en oeuvre le retour de la manette en position de fonctionnement automatique.
Si le ressort est accroché entre le levier et un point fixe du boîtier, le retour
en position de fonctionnement automatique n'est possible que sur intervention de l'utilisateur
ou d'un professionnel. En revanche, si le ressort est connecté entre le levier et
la manette elle-même, le signal d'horloge élaboré par le fournisseur d'énergie électrique
au début d'une période "heures creuses" provoque la surcourse de la palette qui libère
le levier, lequel en basculant, et par l'intermédiaire du ressort, ramène la manette
en position de fonctionnement automatique.
[0015] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre, de deux exemples de contacteurs
à double commande conformes à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et
faite en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue générale en élévation d'un contacteur à double commande automatique
et manuelle conforme à l'invention, pour tarif "heures creuses", ce contacteur étant
représenté en position de fonctionnement automatique déclenché;
- la figure 2 est une vue semblable à la figure 1 du même contacteur, cette fois en
position de fonctionnement automatique enclenché;
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 2, montrant le contacteur en position
de fonctionnement forcé;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3, montrant le contacteur en position
de mise hors service;
- la figure 5 est une vue partielle en élévation du même contacteur, selon la coupe
partielle V-V de la figure 6 montrant le circuit d'alimentation de la bobine de l'électro-aimant,
en position de mise hors service;
- la figure 6 est une vue partielle de dessus selon la flèche VI de la figure 5;
- la figure 7 est une vue semblable à la figure 6, en position de fonctionnement automatique;
- la figure 8 est une vue semblable à la figure 6, en position de fonctionnement forcé;
- la figure 9 est une vue en perspective du levier formant voyant;
- la figure 10 est une vue de dessus montrant deux contacteurs de puissance selon une
variante de l'invention, montés côte-à-côte et illustrant la structure particulière
de la manette et de son cache de protection pivotant;
- la figure 11 est une vue en perspective éclatée de la manette d'un contacteur selon
la figure 10;
- la figure 12 est une vue schématique partielle illustrant une variante; et
- la figure 13 est une vue analogue à la figure 7 illustrant une autre variante.
[0016] Sur les figures 1 à 9, on a représenté un contacteur 11 à double commande du type
plus particulièrement conçu pour connecter au réseau de distribution électrique un
appareil électrique fonctionnant préférentiellement et automatiquement aux heures
creuses à tarif réduit. Un tel appareil peut par exemple être un chauffe-eau à réserve
d'eau chaude ou un système de chauffage à accumulation.
[0017] Dans le cas d'un chauffe-eau par exemple, le chauffage de la réserve d'eau est piloté
par l'alimentation d'un électro-aimant 13 logé dans le boîtier. Cet électro-aimant
comporte d'une part, une partie fixe 14 incluant une bobine 16 et une partie 18 du
circuit magnétique en tôles et d'autre part, une partie mobile 20 ci-après appelée
palette, constituée d'un empilage de tôles et qui forme le reste du circuit magnétique
de l'électro-aimant. Ladite partie mobile 20 est ici montée pivotante sur un axe fixe
22 du boîtier. Lorsque la bobine 16 est parcourue par un courant électrique, le champ
magnétique engendré attire la palette 20 dans la position qui est illustrée sur la
figure 2.
[0018] Par ailleurs, l'extrémité de la palette opposée à son axe de pivotement est en contact
avec un palpeur 25 d'un équipage mobile 26 assujetti à se déplacer suivant un trajet
rectiligne dans le boîtier du contacteur. Pour ce faire, l'équipage mobile 26 est
guidé dans une structure de coulissement définie par moulage à l'intérieur du boîtier.
Ce dernier est constitué de deux coquilles 28 en matière plastique isolante s'emboîtant
l'une contre l'autre et enfermant, entre autre, une ossature 29 également en matière
plastique isolante moulée, servant de support à l'électro-aimant 13, à des bornes
de raccordement et à des conducteurs électriques internes. L'agencement des deux coquilles
et de l'ossature interne n'a pas à être décrit dans tous ses détails ici, ne faisant
pas partie de l'invention.
[0019] On distingue cependant, logées dans des cavités de cette ossature 29, deux bornes
de raccordement amont 30 destinées à être raccordées au réseau de distribution électrique,
l'une à la phase et l'autre au neutre, deux bornes de raccordement aval 32 destinées
à être connectées à l'appareil électrique à alimenter et deux bornes de commande 34
pour le raccordement d'un circuit de commande d'alimentation de la bobine 16 de l'électro-aimant
13. Il est à noter que sur les dessins, pour chaque paire de bornes, mentionnée ci-dessus,
une seule borne est visible, lesdites bornes étant agencées parallèlement dans un
plan transversal à celui du dessin. Le circuit électrique principal, à l'intérieur
du boîtier, se définit comme suit. Les bornes amont 30 sont reliées par deux conducteurs
plats et parallèles 36 à deux plots de contact 38 fixes. Les bornes aval 32 sont également
reliées par deux conducteurs plats 39 à deux plots de contact 40 fixes.
[0020] Par ailleurs, l'équipage mobile porte et actionne deux éléments de connexion formant
des barrettes 42 parallèles, portant chacune deux plots de contact 44, 45 disposés
en regard des plots de contact fixes 38, 40, respectivement. Lorsque l'équipage mobile
26 est déplacé par la palette 20 venant refermer le circuit magnétique, les plots
de contact 44, 45 des barrettes 42 viennent s'appliquer contre les plots de contact
fixes 38, 40 de sorte que la liaison électrique est établie entre les bornes 30 et
32 par les conducteurs du circuit électrique principal défini ci-dessus. Il s'agit
donc ici d'un double contacteur du type normalement ouvert, c'est-à-dire comprenant
un circuit électrique qui se ferme lorsque la bobine 16 est alimentée. On a représenté
en pointillés les modifications qui sont apportées pour définir un contacteur du type
normalement fermé. Dans ce cas, les plots de contact fixes sont déplacés de l'autre
côté des barrettes et celles-ci sont retournées; le circuit électrique principal s'ouvrant
lorsque la palette se déplace pour refermer le circuit magnétique de l'électro-aimant.
En prévoyant deux bornes d'accès supplémentaires et en combinant les deux types de
conducteurs, on peut aussi obtenir l'équivalent d'un double inverseur.
[0021] L'équipage mobile 26 est associé à des premiers moyens élastiques 46, à savoir ici
un ressort hélicoïdal monté de façon à le solliciter vers la palette 20 dans un sens
tendant à éloigner cette dernière de la partie fixe 14 du circuit magnétique. C'est
notamment la situation illustrée sur la figure 1.
[0022] Le boîtier renferme une manette 48 montée coulissante et mobile entre trois positions
stables, une position de fonctionnement automatique où un élément d'actionnement manuel
49 de la manette se trouve au milieu d'une ouverture 50, rectangulaire, du boîtier,
une position de fonctionnement forcé où l'élément d'actionnement 49 se trouve à une
extrémité de la fenêtre, comme représenté sur la figure 3 et une position de mise
hors service où l'élément d'actionnement 49 se trouve à l'autre extrémité de la fenêtre,
comme représenté sur la figure 4.
[0023] La partie fixe 14 de l'électro-aimant comporte une carcasse 54 en matière plastique
moulée, isolante, sur laquelle est enroulée la bobine 16 et la partie 18 du circuit
magnétique est réalisée par un empilage de tôles en E. L'une des bornes de commande
34 est connectée, par l'intermédiaire d'un conducteur plat 52, à une cosse 53 portée
par la carcasse 54 de la bobine, à laquelle est soudée une extrémité de l'enroulement.
L'autre extrémité de l'enroulement est soudée à une autre cosse 56 fixe, portée par
un prolongement de l'autre joue de la carcasse 54 de la bobine (voir figure 5). L'autre
borne de commande est connectée à un conducteur plat 58 qui s'étend le long de la
face interne du boîtier jusqu'au voisinage de la cosse, le long d'un côté de la manette
48. L'extrémité de ce conducteur est sensiblement dans le même plan qu'une partie
terminale de la cosse 56 et séparée de celle-ci par une pièce isolante 60 (voir figure
6). La manette porte latéralement une pièce métallique 62, dite "curseur", comportant
deux branches élastiques formant entre elles un angle obtus. L'une des branches est
en contact glissant avec le conducteur 58 relié à la borne de commande 34 et l'autre
branche est en contact glissant, soit avec la pièce isolante 60, soit avec la partie
terminale de la cosse 56, selon la position de la manette.
[0024] Plus précisément, lorsque la manette est dans la position de fonctionnement automatique
ou dans la position de fonctionnement forcé, le curseur 62 est effectivement en contact
avec la partie terminale de la cosse 56 et avec le conducteur plat 58 relié à la borne
de commande. Dans ces conditions, la bobine de l'électro-aimant peut être alimentée
si on applique une tension de commande entre les deux bornes 34.
[0025] En revanche, lorsque la manette est dans la position hors service (figures 5 et 6),
le curseur 62 reste en contact avec le conducteur 58 par l'une de ses branches mais
l'autre branche vient en contact avec la pièce isolante 60. Dans ces conditions, la
bobine ne peut plus être alimentée.
[0026] Des bossages de maintien 64, 65 sont prévus tant sur le conducteur 58 que sur la
cosse 56 pour définir un certain indexage des trois positions de la manette 48. Ainsi,
dans la position hors service, la palette 20 est mécaniquement libre par rapport à
la manette 48 mais elle est maintenue dans une position éloignée de la partie fixe
de l'électro-aimant par l'équipage mobile 26 sollicité par le ressort 46. Un signal
de commande est sans effet sur l'électro-aimant.
[0027] Dans la position de fonctionnement automatique, la palette 20 est toujours mécaniquement
libre par rapport à la manette 48, mais, comme la bobine peut être alimentée, la position
de la palette est conditionnée par l'état d'alimentation de la bobine 16. Dans l'exemple
représenté, les deux branches parallèles du circuit électrique principal (phase et
neutre) sont fermées lorsque la bobine est alimentée puisque la palette 20 est attirée
par la partie fixe 14 du circuit magnétique de l'électro-aimant et repousse l'équipage
mobile 26 contre la force du ressort 46. Si la bobine n'est pas alimentée, la palette
20 reste éloignée de la partie fixe de l'électro-aimant sous l'action de l'équipage
mobile 26 repoussé par le ressort 46 et, par conséquent, le circuit électrique principal
est ouvert.
[0028] Enfin, lorsque la manette 48 est dans la position de fonctionnement forcé, elle agit
directement sur la palette 20, comme cela sera décrit plus en détails ci-dessous,
et la déplace en direction de la partie fixe 14 du circuit magnétique jusqu'à une
position où les plots des barrettes de connexion viennent prendre appui contre les
plots fixes 38, 40, réalisant ainsi la fermeture du circuit électrique principal.
[0029] Il est cependant à noter que dans cette position de fonctionnement forcé, si la bobine
n'est pas alimentée, la position imposée à la palette 20 par la manette 48 est telle
qu'une légère surcourse
d reste possible (voir figure 3). Autrement dit, si la manette est dans la position
de fonctionnement forcé, le circuit électrique principal est bien fermé mais la palette
20 n'arrive en butée contre la partie fixe du circuit magnétique que lorsque la bobine
16 est alimentée. Cette possibilité de surcourse est exploitée, comme on le verra
plus loin, pour permettre un retour commandé à distance de la manette 48 en position
de fonctionnement automatique. Ce retour intervient au début de la période dite "à
tarif réduit" qui suit l'enclenchement manuel en position de fonctionnement forcé.
[0030] La manette 48 comporte deux nervures latérales 68 engagées dans des glissières correspondantes
définies intérieurement sur les parois du boîtier et une embase 70 de laquelle fait
saillie l'élément de manoeuvre. Cette embase se déplace donc en regard de l'ouverture
50 du boîtier; elle est dimensionnée pour obturer cette ouverture pour toute position
de la manette. Celle-ci comporte en outre deux flasques 72 parallèles situés de part
et d'autre de la palette 20 et définissant chacun une came 74 en forme de rampe inclinée
agissant sur un levier pivotant 76 coopérant avec la palette. Plus précisément, ce
levier est monté pivotant sur la palette 20 et, selon une caractéristique remarquable,
il comporte un volet 78 formant voyant, apte à basculer en regard d'une fenêtre 80
sous l'action des deux cames 74 parallèles agissant sur le levier 76 lorsque la manette
est actionnée pour être placée dans la position de fonctionnement forcé.
[0031] Dans l'exemple, l'ensemble dudit levier 76 est en matière plastique moulée de couleur,
avantageusement rouge. La fenêtre 80 au travers de laquelle le voyant est visible
est pratiquée dans l'embase 48 de la manette coulissante et se déplace donc avec elle
dans l'ouverture 50 du boîtier. L'embase 48 est en matériau opaque, ainsi que le boîtier
11, mais la fenêtre 80 pratiquée dans ladite embase est pourvue d'un élément transparent
82 au travers duquel apparaît ledit voyant de couleur. Tous ces éléments apparaissent
mieux sur la figure 11 qui représente une manette 48a très semblable. Comme on le
voit plus particulièrement sur la figure 9, le levier 76 a la forme générale d'un
cavalier comportant deux branches 85 parallèles sensiblement symétriques en forme
de L, reliées entre elles par ledit voyant 78. Les deux branches portent, sur leurs
faces intérieures en regard, deux tourillons 86 alignés, engagés dans un perçage transversal
de la palette. C'est donc par rapport à l'axe commun de ces tourillons 86 que le levier
76 formant voyant peut pivoter par rapport à la palette 20. Les deux tourillons 86
sont situés aux extrémités libres des branches parallèles 85. A peu de distance de
ces tourillons, mais à l'extérieur des branches parallèles, sont définis deux ergots
88 également alignés, faisant saillie respectivement vers l'extérieur, parallèlement
à l'axe commun des deux tourillons. Les deux rampes définies sur les flasques 72 de
la manette coopèrent respectivement avec ces deux ergots pour faire basculer le levier
76, c'est-à-dire le voyant 78, pour que celui-ci vienne en regard de la fenêtre 80,
lorsque la manette 48 est déplacée dans la position de fonctionnement forcé (figure
3).
[0032] En outre, les deux branches 85 du levier comportent respectivement deux éléments
d'appui pivotant 90, alignés suivant un axe commun éloigné de l'axe des deux tourillons
et parallèle à celui-ci. Chaque élément d'appui fait respectivement saillie vers l'extérieur
d'une branche 85 à l'endroit du coude de celle-ci. Il repose sur la partie fixe du
circuit magnétique et contribue à faire basculer le voyant en regard de la fenêtre,
lorsque la palette 20 est attirée par la partie fixe du circuit magnétique et entraîne
le levier 76.
[0033] Plus précisément, ces deux éléments d'appui pivotant 90 reposent respectivement sur
deux socles 92 espacés, définis sur une joue de la carcasse 54 du bobinage de l'électro-aimant.
Ces socles sont disposés de part et d'autre de la palette. Des seconds moyens élastiques
94, sous forme d'un ressort hélicoïdal, sont raccordés au levier 76 pour maintenir
les éléments d'appui pivotant 90 en contact avec la partie fixe, c'est-à-dire en butée
sur les socles 92 et pour solliciter ledit voyant en éloignement de ladite fenêtre.
[0034] Dans l'exemple représenté, le ressort 94 est monté avec contrainte de traction initiale
entre l'un des éléments d'appui 90 et un ergot d'ancrage 96 de la manette. Comme on
le verra plus loin, cet agencement du ressort permet un retour de la manette en position
de fonctionnement automatique, lorsque l'électro-aimant reçoit un signal de commande
approprié.
[0035] Comme représenté, chaque came 74 définie dans l'un des flasques de la manette comporte
une extrémité libre anguleuse prolongée par une creusure d'indexation 98 (figure 4).
L'ergot 88 correspondant s'engage dans cette creusure d'indexation 98 lorsque la manette
atteint ladite position de fonctionnement forcé (figure 3). Cette indexage, combiné
à celui du curseur 62 porté par la manette, s'oppose à la force développée par le
ressort 94 lorsque ladite manette est dans la position de fonctionnement forcé. Cet
agencement particulier, en association avec la possibilité de surcourse de la palette
20, décrite ci-dessus, lorsque la bobine est alimentée, permet de libérer les ergots
88 pour ramener la manette de la position de fonctionnement forcé à la position de
fonctionnement automatique dès que l'électro-aimant est excité. C'est ce qui se produit
lorsqu'un signal d'horloge, élaboré par le distributeur d'énergie électrique, est
transmis sur le réseau et parvient aux bornes de commande 34. Le courant qui traverse
alors la bobine 16 attire la palette jusqu'à ce que celle-ci vienne s'appliquer contre
la partie fixe du circuit magnétique. Dans cette position, le levier 76 solidaire
de la palette s'éloigne de la manette et les deux ergots 88 se dégagent des creusures
d'indexation 98 définies dans les flasques 72. Le ressort 94 développe alors une force
suffisante pour ramener la manette en position centrale, c'est-à-dire dans la position
de fonctionnement automatique.
[0036] Le contacteur qui vient d'être décrit est, comme on l'a vu, plus particulièrement
destiné à commander l'alimentation d'un appareil électrique fonctionnant préférentiellement
aux heures creuses à tarif réduit. Une particularité remarquable d'un tel dispositif
est notamment cette possibilité de retour en position de fonctionnement automatique,
sans intervention manuelle, au début de chaque période d'heures creuses. Cependant,
le même dispositif peut être utilisé en tant que simple contacteur de puissance, commandé
à distance et avec possibilité d'actionnement manuel. Dans ce cas, le retour en position
de fonctionnement automatique est sans intérêt et, pour supprimer cette fonction,
il suffit que le ressort 94 soit monté entre le levier 76, comme précédemment, et
un point fixe du boîtier, par exemple l'axe de rotation 22 de la palette 20. Outre
cette modification, la forme de la manette peut également être modifiée. En effet,
pour un tel contacteur, à double commande, la position en fonctionnement forcé, tout
comme la position hors service, deviennent des positions exceptionnelles qui ne sont
décidées que sur intervention d'un spécialiste. Dans ces conditions, l'élément d'actionnement
49 est avantageusement supprimé au profit d'une simple encoche 49a dans l'épaisseur
de l'embase 70 de la manette. Une telle manette 48a est représentée sur la figure
11. Elle n'est facilement manoeuvrable qu'à l'aide d'un tournevis ou outil analogue.
Un index de repérage 100 est défini en relief sur le côté de cette encoche 49
a pour indiquer la position de fonctionnement. De plus, la fenêtre est équipée d'un
cache pivotant 102 en matière plastique, articulé au boîtier le long d'un côté de
l'ouverture 50. Ce cache est pourvu d'une fente 104 placée en regard du trajet de
l'index 100 et d'une ouverture 106 carrée ou rectangulaire pratiquée en regard de
ladite fenêtre 80 pour visualisation du voyant 78. L'index 100 se trouve en regard
de trois repères prévus sur le cache 102, sur le côté de la fente 104. Ici, les trois
repères sont trois lettres, respectivement O pour la position de mise hors service,
A pour la position de fonctionnement automatique et I pour la position de fonctionnement
forcé.
[0037] Sur la figure 12, on a représenté un agencement différent mais toujours conforme
au principe de l'invention. Les éléments de structure analogues portent les mêmes
références numériques. On retrouve la manette 48 montée coulissante entre les trois
positions stables et le levier pivotant 76 est en forme de cavalier semblable à celui
de la figure 9; il est muni de son volet 78 formant voyant. L'électro-aimant 13 comporte
aussi une partie fixe 14 incluant la bobine 16 et une partie 18, en E, du circuit
magnétique. La partie mobile 20
a ou palette a une forme différente de celle du mode de réalisation précédent. ll s'agit
d'un empilage de tôles en E, mobile en translation suivant une direction parallèle
à l'axe de la bobine. Cette palette reste néanmoins couplée à un équipage mobile,
non représenté, portant les éléments de connexion mobiles du circuit électrique principal.
Le levier pivotant 76 est monté en rotation, au moyen d'un axe 112, sur une chape
110 définie à une extrémité de la carcasse 54. Chaque branche du levier formant voyant
comporte, sur sa surface extérieure, un ergot 88 coopérant avec la rampe 74 correspondante
de la manette et, sur sa face intérieure, un tourillon 86 engagé dans un trou oblong
114 de la palette. La partie allongée du trou oblong 114 est sensiblement perpendiculaire
à la direction de déplacement de la palette. Bien entendu, un agencement semblable
est possible aussi avec une palette pivotante.
[0038] Sur la figure 13, on a représenté une variante permettant de mettre à profit l'élasticité
naturelle du curseur 62, due à sa forme générale en V largement ouvert, pour réaliser
l'indexage des trois positions de la manette 48. En effet, il est clair que le curseur
62 sollicite la manette en direction de la paroi latérale 116 du boîtier qui est opposée
à celle qui jouxte les conducteurs 56 et 58. La manette 48 comporte, de ce côté, un
élément saillant 118 (également visible sur le mode de réalisation de la figure 11)
qui coopère avec des bossages 119, 120, définis par de légers reliefs à la surface
interne de la paroi latérale 116. Ces reliefs n'existent que sur une bande correspondant
à la hauteur de l'élément 118.
[0039] Sur la figure 13, la manette 48 (donc l'élément saillant 118) est représentée en
position de fonctionnement automatique. Les emplacements de l'élément saillant 118
pour les deux autres positions de la manette ont été représentés en trait mixte. Cet
agencement d'indexage peut remplacer le système de bossages 64, 65 ou le compléter.
1. Contacteur à double commande électromécanique et manuelle, comprenant, dans un boîtier,
un électro-aimant (13) commandé dont le circuit magnétique comporte une partie fixe
(14) portant une bobine (16) et une partie mobile dite "palette" (20) couplée à un
équipage mobile (26) actionnant au moins un élément de connexion (42) d'un circuit
électrique principal, ledit équipage mobile étant associé à des premiers moyens élastiques
(46) le sollicitant vers ladite palette dans un sens tendant à l'éloigner de ladite
partie fixe dudit circuit magnétique, une manette (48) montée mobile entre au moins
deux positions stables, respectivement une position de fonctionnement automatique
où la position de la palette conditionnant l'état dudit circuit électrique principal
est déterminée par l'état d'alimentation de la bobine et une position de fonctionnement
forcé où une position de ladite palette plaçant ledit circuit électrique principal
dans un état donné est directement déterminée par l'action d'une came portée par ladite
manette sur un levier pivotant (76) coopérant avec ladite palette (20), caractérisé
en ce que ledit levier (76) est monté articulé sur ladite palette (20) et comporte
un volet formant voyant (78) apte à basculer en regard d'une fenêtre (80) sous l'action
de ladite came sur ledit levier au moins lorsque ladite manette est placée dans ladite
position de fonctionnement forcé.
2. Contacteur selon la revendication 1, dans lequel ladite manette (48) forme un coulisseau
monté mobile entre deux parois parallèles dudit boîtier et en ce qu'elle comporte
un élément de manoeuvre (49) monté sur une embase (70) de ladite manette, mobile en
regard d'une ouverture (50) dudit boîtier et obturant celle-ci et en ce que ladite
fenêtre (80), au travers de laquelle le voyant est visible, est pratiquée dans cette
embase (70) et se déplace avec elle dans la même ouverture (50).
3. Contacteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite embase est en matériau
opaque et en ce que ladite fenêtre pratiquée dans celle-ci est pourvue d'un élément
transparent (89) au travers duquel apparaît ledit voyant (78).
4. Contacteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit
levier (76) a la forme générale d'un cavalier comportant deux branches parallèles
(85), sensiblement symétriques, reliées entre elles par ledit voyant (78), les deux
branches portant sur leurs faces intérieures en regard deux tourillons (86) alignés
engagés dans un perçage transversal de ladite palette.
5. Contacteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit levier (76) comporte
deux ergots (88) faisant saillie vers l'extérieur, parallèlement à l'axe commun des
deux tourillons et en ce que la manette comporte deux cames précitées formant deux
rampes agencées sur des flasques (72) situés de part et d'autre de ladite palette,
en ce que ces rampes coopèrent respectivement avec les deux ergots (88) pour faire
basculer ledit voyant (76) en regard de ladite fenêtre lorsque ladite manette est
déplacée dans la position dite de fonctionnement forcé.
6. Contacteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que les deux branches (85)
précitées du cavalier comportent respectivement deux éléments d'appui pivotant (90)
alignés suivant un axe éloigné de l'axe commun des deux tourillons et parallèle à
celui-ci et en ce que ces deux éléments d'appui pivotant reposent sur la partie fixe
dudit circuit magnétique pour faire basculer ledit voyant (78) en regard de ladite
fenêtre lorsque ladite palette (20) est attirée par la partie fixe dudit circuit magnétique,
des seconds moyens élastiques (94) étant raccordés audit levier pour maintenir les
éléments d'appui pivotant en contact avec ladite partie fixe et solliciter ledit voyant
(78) en éloignement de ladite fenêtre.
7. Contacteur selon la revendication 6, caractérisé en ce que les deux éléments d'appui
pivotant (90) reposent respectivement sur deux socles (92) espacés, disposés de part
et d'autre de ladite palette et définis sur une joue du support de bobinage dudit
électro-aimant.
8. Contacteur selon l'une des revendications 6, 7, caractérisé en ce que chaque came
comporte une extrémité libre anguleuse prolongée par une creusure d'indexation (98)
dans laquelle s'engage l'ergot (88) correspondant précité lorsque ladite manette est
placée dans ladite position de fonctionnement forcé.
9. Contacteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
manette (48) est montée mobile entre trois positions stables, successivement ladite
position de fonctionnement forcé, ladite position de fonctionnement automatique et
une position de mise hors service où un circuit d'alimentation de la bobine est coupé,
en ce que ce circuit d'alimentation comporte un curseur métallique (62) porté par
ladite manette, ce curseur n'établissant une liaison électrique entre deux conducteurs
fixes (56, 58) que pour les deux premières positions citées de ladite manette.
10. Contacteur selon la revendication 9, caractérisé en ce que des bossages de maintien
(64, 65) sont agencés sur lesdits conducteurs fixes avec lesquels coopèrent des branches
élastiques dudit curseur, pour au moins contribuer à définir lesdites positions stables
de ladite manette.
11. Contacteur selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que ledit curseur métallique
(62) muni de branches élastiques sollicite ladite manette en direction d'une paroi
latérale (116) dudit boîtier et en ce que la surface interne de cette paroi comporte
des bossages (119, 120) avec lesquels coopère un élément saillant (118) de ladite
manette, pour au moins contribuer à définir lesdites positions stables de ladite manette.
12. Contacteur selon la revendication 8, caractérisé en ce que, dans ladite position de
fonctionnement forcé, ladite palette (20) est maintenue à distance de ladite partie
fixe du circuit magnétique pour définir une surcourse (d) de ladite palette apte à
libérer chaque ergot (88) précité et en ce que lesdits seconds moyens élastiques (94)
sont agencés pour ramener ladite manette de ladite position de fonctionnement forcé
à ladite position de fonctionnement automatique lorsque ledit électro-aimant est excité.
13. Contacteur selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits seconds moyens
élastiques (94) sont constitués par un ressort, ce dernier étant monté entre ledit
levier (76) et ladite manette (48).
14. Contacteur selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que lesdits seconds
moyens élastiques (94) sont montés entre ledit levier et un point fixe du boîtier,
par exemple, l'axe de rotation de ladite palette.
15. Contacteur selon la revendication 14, caractérisé en ce que ladite manette comporte
une simple encoche de manoeuvre (49a) et un index de repérage (100), accessibles dans ladite fenêtre (50) dudit boîtier
et en ce que cette fenêtre est équipée d'un cache pivotant (102) et solidaire du boîtier,
pourvu d'une fente (104) placée en regard du trajet dudit index et d'une ouverture
(106) pratiquée en regard de ladite fenêtre, pour visualisation dudit voyant.
16. Contacteur selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que ledit levier pivotant
(76) est monté rotatif sur ladite partie fixe du circuit magnétique et en ce que lesdits
tourillons (86) sont engagés dans un trou oblong (114) de ladite partie mobile (20a) formant palette.