[0001] La présente invention concerne un fermoir dépliant pour bracelet souple dont la longueur
de l'un des brins peut être réglée au moyen d'un mécanisme pour être adaptée à la
grosseur du poignet du porteur. Dans de tels fermoirs, le brin réglable est relié
à une première lame dépliante par le mécanisme utilisant l'un des orifices de réglage
du brin, l'autre brin fixe étant relié par une attache à l'extrémité de la lame de
base du fermoir, soit directement, soit au travers d'une seconde lame dépliante. Les
lames, également appelées bras dépliants, sont reliées entre elles par des axes de
rotation à la manière de charnières.
[0002] Un premier type de mécanisme comprend une plaque de base montée de manière articulée
à l'extrémité de sa lame dépliante ainsi qu'un capot de section transversale en U
inversé débordant la plaque de base. Les deux bords de l'une des extrémités du capot
sont montés en rotation aux faces latérales de l'extrémité correspondante de la plaque
de base, les bords libres de l'autre extrémité du capot pouvant être verrouillés par
des moyens latéraux décrochables aux faces latérales de la plaque de base. Le brin
réglable, passant entre la plaque de base et le capot, est tenu par un téton protubérant
de la face interne de cette base ou du capot lorsque ce dernier est refermé sur la
plaque. De tels mécanismes sont décrits, par exemple, dans les documents US 1 619
138, CH 631 332, FR 2 699 796 ou GB 2 278 148. Toutefois, une fois fermés, de tels
mécanismes peuvent apparaître esthétiquement trop massifs.
[0003] Un second type de mécanisme comprend une boucle, ou passant, de section transversale
interne légèrement supérieure à celle du brin et qui est montée pivotante sur un axe
situé à l'extrémité de la lame dépliante. Cet axe peut être maintenu dans des cylindres
rapportés en l'extrémité de la lame, l'axe ou les cylindres constituant, si désiré,
la traverse inférieure de la boucle. Un ardillon central barrant l'intérieur de la
boucle est également monté pivotant sur ce même axe. Une fois le brin réglable passé
dans la boucle, l'ardillon est engagé dans l'un des orifices de réglage du brin, puis
verrouillé dans la boucle. Ce type de mécanisme a l'avantage de comprendre moins de
pièces, d'être plus discret, et de s'apparenter à une boucle de ceinture d'usage connu
et a priori simple pour le public. Toutefois, il convient que l'ardillon puisse d'une
part être escamoté lors de l'introduction du brin dans la boucle, et qu'il puisse
d'autre part être retenu dans la boucle pour maintenir correctement le brin réglable
au fermoir une fois celui-ci refermé et verrouillé.
[0004] Le document CH 665 536 divulgue un tel mécanisme dans lequel l'ardillon peut pivoter
librement vers l'avant en direction du brin fixe, c'est-à-dire vers l'aval en référence
avec le sens d'insertion du brin dans la boucle, pour escamotage ; mais est retenu
vers l'arrière dans le plan transversal de la boucle de par l'engagement de son extrémité
supérieure dans un logement ménagé dans la face interne de la traverse supérieure
et ouvert vers l'aval. En d'autres termes, cette traverse supérieure de boucle présente
une rainure inférieure terminée par une paroi arrière verticale interne empêchant
l'ardillon de basculer plus vers l'amont.
[0005] Le document GB 2 293 620 divulgue également un tel mécanisme dans lequel l'ardillon
peut pivoter vers l'avant. Par contre, dans ce mécanisme, l'ardillon est retenu dans
le plan transversal frontal de la boucle par un clipsage de son extrémité supérieure
dans un logement en calotte sphérique ménagé dans la face interne de la traverse supérieure
de la boucle.
[0006] Mais alors, si la longueur du bracelet est initialement réglée trop grand, il se
peut que l'utilisateur tire sur le brin réglable pour l'avancer par rapport au fermoir
verrouillé que cet utilisateur tient par ailleurs. Il existe alors un risque que l'ardillon
bascule suffisamment en avant pour se sortir de l'orifice du brin qu'il retient momentanément
par coincement, mais qu'il relâche par la suite à l'insu du porteur suite à des vibrations.
Ce risque de sortie intempestive de l'ardillon hors du brin est encore plus important
lorsque l'utilisateur se contente de tirer à l'oblique sur ce brin pour ouvrir le
fermoir. Rien n'empêche plus le brin de reculer et de se sortir hors de la boucle
par la suite, ce qui peut être la cause de la perte d'une montre de valeur.
[0007] Le but de la présente invention est un mécanisme amélioré de réglage de brin dans
un fermoir dépliant, ce mécanisme comprenant une boucle montée pivotante selon un
axe de rotation transversal à l'extrémité de l'une des lames du fermoir ainsi qu'un
ardillon monté pivotant selon le même axe que la boucle et apte à venir barrer le
milieu du passage de la boucle. Notamment, le verrouillage du brin réglable par ce
mécanisme doit être particulièrement solide et fiable quelles que soient les tractions
susceptibles d'être appliquées sur ce brin. De préférence, ce mécanisme doit être
composé d'un nombre restreint de pièces simples à façonner pour en réduire d'autant
les coûts de réalisation. Ce mécanisme doit également être facile à utiliser et esthétiquement
discret.
[0008] Selon l'invention, ces buts sont atteints du fait que l'ardillon et/ou l'extrémité
de la lame présentent une ou plusieurs butées limitant la rotation de cet ardillon
entre une position relevée orthogonale à l'extrémité de la lame et une position abaissée
dans le prolongement de la lame, et du fait que la traverse supérieure de la boucle
présente une paroi frontale sous-jacente susceptible de venir en butée contre l'extrémité
libre de l'ardillon. Par paroi frontale, on entend une paroi du côté aval de la boucle,
tel que vu par rapport au sens d'insertion du brin dans la boucle.
[0009] Alors, lorsque l'ardillon, passant par un orifice du brin réglable, est relevé en
même temps que la boucle au-dessus de l'extrémité de la lame dépliante, et que celle-ci
est rabattue et verrouillée sur sa lame de base, on constate que ce brin est retenu
d'une manière particulièrement fiable par le fermoir. En effet, si on exerce une traction
sur le brin vers l'amont, les butées empêchant une rotation de l'ardillon dans ce
sens, ce dernier retient solidement le brin. A l'inverse, lors d'une traction vers
l'aval, c'est la paroi frontale qui, retenant l'extrémité de l'ardillon, retient le
brin, et ceci même si on tire fort pour ouvrir le fermoir.
[0010] Par contre, pour modifier la longueur du bracelet, il suffit de basculer la boucle
et l'ardillon vers l'avant après avoir ouvert le fermoir, amenant ainsi le brin réglable
perpendiculairement à l'extrémité de la lame, puis de relever sans effort l'ardillon
en le sortant du premier orifice pour le réinsérer dans un autre orifice, et de rabattre
le tout vers l'arrière. Le fait qu'une sortie de l'ardillon hors du brin ne soit possible
qu'après ouverture du fermoir d'une part et basculement de la boucle-ardillon à l'horizontale
(donc le brin à la verticale) d'autre part constitue une grande sécurité contre une
perte involontaire de la montre ou du bijou.
[0011] En d'autres termes, dans ce mécanisme selon l'invention, on a inversé le sens de
fermeture de l'ardillon par rapport à sa boucle en comparaison avec les mécanismes
de l'art antérieur mentionnés précédemment. Ceci signifie que la paroi de la boucle
prévue pour arrêter l'ardillon peut maintenant être du côté aval, là où la traction
est la plus forte lors des ouvertures du fermoir par simple traction sur le brin,
les butées assurant le maintien en sens inverse.
[0012] Selon un premier mode de réalisation, l'axe de la boucle est tenu par des épaulements
latéraux ou des cylindres sous l'extrémité de la lame, soit devant, soit sous une
encoche ménagée dans l'extrémité de la lame, et l'ardillon est prolongé au-delà de
son axe de rotation par une butée, ou autre protubérance, excroissance équivalente.
[0013] Alors, la tranche frontale de l'extrémité de la lame en vis-à-vis de l'ardillon l'empêche
de tourner en amont au-delà de sa position verticale orthogonale à la lame, et la
face inférieure de l'extrémité de la lame, contre laquelle vient s'appuyer la protubérance-butée,
empêche cet ardillon de tourner en aval au-delà de sa position escamotée dans le prolongement
de la lame. Pour ce mode de réalisation, il suffit de placer l'orifice de passage
de l'axe à un cinquième de la longueur de l'ardillon à partir de son extrémité inférieure.
[0014] Selon un second mode de réalisation, l'axe de la boucle est tenu devant l'extrémité
de la lame ou dans une encoche ménagée dans cette extrémité. Alors, la face frontale
de l'ardillon est prolongée au-delà de son axe de rotation par une première butée,
et sa face antérieure présente une seconde butée sensiblement orthogonale, par exemple
sous la forme d'une protubérance, ou d'un pion.
[0015] Alors, la première butée venant s'appuyer contre la face inférieure de l'extrémité
de la lame empêche l'ardillon de tourner en aval au-delà de sa position escamotée
dans le prolongement de la lame, tandis que la seconde butée venant s'appuyer sur
la face supérieure de l'extrémité de la lame l'empêche de tourner en amont au-delà
de sa position verticale orthogonale de verrouillage du brin. Ce mode de réalisation
suppose toutefois la réalisation de deux butées sur l'ardillon. La seconde butée peut
être mise à profit pour faciliter l'insertion de l'ardillon dans un orifice du brin
réglable.
[0016] Selon un troisième mode de réalisation préféré, l'axe de la boucle est tenu par des
épaulements latéraux ou des cylindres au-dessus de l'extrémité de la lame, et la face
antérieure de l'ardillon présente une butée, ou talon, sensiblement orthogonal au
niveau de l'axe.
[0017] Alors, la partie inférieure de la face frontale de l'ardillon vient prendre directement
appui contre la face supérieure de l'extrémité de la lame lorsque cet ardillon est
en position escamotée, et la butée antérieure de l'ardillon vient prendre appui sur
cette même face supérieure lorsque cet ardillon est en position relevée de verrouillage
de la boucle. Dans la pratique, cette forme d'ardillon en coin s'avère relativement
simple à usiner, et la butée arrière constitue de plus un point de prise pour l'ongle
de l'utilisateur lorsqu'il souhaite pousser l'ardillon dans un orifice du brin réglable.
[0018] Il convient de noter que les structures de fermoirs décrits précédemment se prêtent
non seulement à une fabrication par usinage de métal de manière conventionnelle, mais
aussi à une fabrication en masse par moulage de matière thermoplastique.
[0019] Avantageusement, la face interne de la traverse supérieure de la boucle présente
un creux de clipsage de l'extrémité libre de l'ardillon juste derrière la paroi frontale.
Avantageusement alors, l'ardillon est réalisé en un matériau acceptant une déformation
élastique pour faciliter son engagement dans le creux, donc son clipsage. Ce matériau
peut être un acier ressort ou un polymère.
[0020] Cette possibilité de clipsage de l'ardillon dans la boucle donne d'une part une meilleure
rigidité à ce mécanisme à l'état verrouillé, et d'autre part une indication franche
et audible de la bonne installation de l'ardillon dans la boucle après que le brin
a été inséré.
[0021] Selon un mode de réalisation avantageux, la boucle est formée d'un capot en U associé
à un axe de rotation tenu par des cylindres ou parois latéraux solidaires de l'extrémité
de la lame dépliante.
[0022] On réduit ainsi le nombre de pièces constituant le mécanisme, ces pièces étant soit
disponibles sur le marché, soit faciles à usiner.
[0023] Utilement, la boucle avec sa paroi frondale et son creux de clipsage ou autres formes
complémentaires pour verrouillage de l'ardillon dans la boucle sont réalisées par
un procédé d'injection de matière plastique ou de poudre de métal (MlM).
[0024] L'invention sera mieux comprise à l'étude de modes de réalisation pris à titre nullement
limitatif et illustrés dans les figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un premier mode de réalisation d'un mécanisme
de réglage de longueur de brin selon l'invention,
- la figure 2 est vue en coupe longitudinale du mécanisme de la figure 1 monté sur un
fermoir dépliant,
- les figures 3a à 3k sont des vues en coupe longitudinale du mécanisme de la figure
1 lors de différentes étapes d'utilisation,
- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale d'un second mode de réalisation d'un
mécanisme selon l'invention, et
- la figure 5 est une vue en coupe longitudinale d'un troisième mode de réalisation
d'un mécanisme selon l'invention.
[0025] Comme illustré sur la figure 2, un fermoir pour bracelet souple, à savoir en cuir,
plastique ou à mailles métalliques, comprend une lame supérieure dépliante 1 articulée
en l'une de ses extrémités par une charnière 9 à l'extrémité correspondante d'une
lame de base 2. L'autre extrémité de la lame dépliante 1 peut être accrochée et décrochée
à volonté au niveau de l'autre extrémité correspondante de la lame de base 2. Par
exemple et comme illustré, l'extrémité frontale libre de cette lame dépliante présente
une rainure 12 dans laquelle vient s'enclencher un crochet 13 solidaire de la face
supérieure de la lame de base. Un tel fermoir permet de réunir en l'un de leurs bouts
les deux brins 4, 5 d'un bracelet, les deux autres bouts étant reliés à une montre
ou à un bijou. Plus particulièrement, un brin dit fixe 4 est relié par une attache
à l'extrémité libre de la lame de base 2 (c'est-à-dire l'extrémité opposée à celle
de la charnière 9), alors que l'autre brin 5 dit réglable est relié à l'extrémité
libre de la lame dépliante 1 par un mécanisme de réglage de la longueur du bracelet
comprenant une boucle 40 associée à un ardillon 30.
[0026] Comme mieux visible sur la figure 1, l'extrémité libre 10 de la lame dépliante présente,
peu derrière la rainure d'accrochage 12, deux cylindres latéraux de fixation 14 ménagés
au-dessus de la surface supérieure 16, ou embase, de cette extrémité 10.
[0027] A ces cylindres de fixation est rattachée une boucle pivotante 40 qui, telle qu'illustrée,
est formée d'un capot en U 42 comprenant une traverse supérieure 43 et deux branches
latérales 44 dont les bords inférieurs sont articulés aux extrémités d'un axe de rotation
20 fixe chassé en force dans les cylindres de fixation 14, cet axe de rotation constituant
la traverse inférieure de la boucle 40. Notamment, cet axe 20 est engagé par des embouts
d'axe 22 de diamètre réduit, de part et d'autre dans les bords inférieurs des branches
latérales 44. Cette réduction de diamètre assure que le capot en U reste aligné avec
l'axe.
[0028] Plus particulièrement selon l'invention, la traverse 43 présente une paroi verticale
46 en son bord inférieur frontal, c'est-à-dire son bord aval tel que considéré par
rapport au sens d'introduction du brin réglable, qui dans le cas de la figure 1, s'effectue
de la droite vers la gauche. La hauteur de cette paroi frontale verticale 46 est comprise
entre 1/10 et 1/3 de la hauteur de la branche latérale 44.
[0029] A l'inverse, le bord inférieur amont de la traverse 43 se présente sous la forme
d'une face 45 horizontale ou légèrement oblique d'angle d'attaque faible, c'est-à-dire
de l'ordre de 2 à 20 degrés par rapport à l'horizontale et orientée vers l'extérieur.
La partie centrale de cette face inférieure de traverse 43 présente, en son milieu,
un logement de clipsage 47 séparé de la face amont oblique 45 par un bourrelet d'entrée
48. Par exemple, ce logement de clipsage peut être réalisé par perçage. En alternative,
ce logement 47 et ce bourrelet 48 sont usinés sur toute la largeur de la traverse,
c'est-à-dire d'une branche latérale 44 jusqu'à l'autre. De préférence, l'ensemble
de cette boucle 40 est moulé par injection de métal selon une technique appelée MIM.
[0030] Associé à cette boucle 40, ce mécanisme de réglage comprend également un ardillon
30 monté sur l'axe de rotation 20 entre les deux cylindres de fixation latéraux 14.
La hauteur de cet ardillon 30 est telle que son extrémité supérieure libre est prévue
pour s'enclencher dans le logement de clipsage 47 après avoir dépassé le bourrelet
d'entrée 48 suite soit à une légère déformation vers le haut de la traverse 43, mais
de préférence suite à une légère flexion de cet ardillon, celui-ci étant réalisé en
un matériau présentant une relative élasticité.
[0031] Plus particulièrement selon l'invention, cet ardillon 30 présente une butée-talon
34 orientée vers l'amont et située au niveau de l'axe de rotation 20. Cette butée-talon
34 forme, de part et d'autre de l'ardillon 30, des cylindres 32 de recouvrement de
l'axe de rotation 20. Tel qu'illustré, cette butée-talon 34 est prévue pour venir
en appui à plat sur la face supérieure 16, ou embase, de l'extrémité de la lame 10,
lorsque l'ardillon 30 est orienté à la verticale, son extrémité libre étant engagée
dans le logement 47 de la boucle.
[0032] Le mode d'utilisation du mécanisme de réglage de la longueur du bras 5 décrit précédemment
en relation avec les figures 1 et 2 va maintenant être expliqué en référence aux figures
3a à 3k.
[0033] Pour ouvrir le mécanisme afin d'y insérer le brin réglable, il convient d'abord d'ouvrir
le fermoir, ce qui permet de basculer seulement ensuite la boucle 40 et l'ardillon
30 clipsé vers l'avant selon une rotation (a) aval, tel qu'illustré sur la figure
3a. Après une rotation (a) d'un quart de tour, la face frontale de l'ardillon 30 vient
en butée à plat contre la face supérieure 16 de la lame, ceci proche de la rainure
12. Puis, en forçant sur la boucle 40, on peut induire une rotation supplémentaire
de celle-ci (b), ce qui permet de dégager aisément l'extrémité libre de l'ardillon
30 hors du logement 47 de la boucle comme illustré sur la figure 3b. Il suffit alors
de relever l'ardillon à la verticale, par exemple en agissant avec l'ongle sur la
butée-talon 34 en y exerçant une pression (c) comme illustré sur la figure 3c. Le
passage de la boucle 40 étant libre, on peut alors insérer le bras réglable 5 selon
une translation verticale (d).
[0034] Deux procédés permettent de verrouiller le brin réglable dans le mécanisme. Selon
le premier procédé illustré dans les figures 3d à 3f, on commence par engager l'extrémité
de l'ardillon 30 dans un des orifices du brin en le faisant pivoter vers l'aval selon
une rotation (e), par exemple en insérant l'ongle sous la butée-talon 34 que l'on
peut ainsi lever. En référence à la figure 3e, il suffit alors de tirer fermement
sur le brin (f) pour que celui-ci entraîne l'ardillon selon une rotation toujours
vers l'aval (g) jusqu'à ce que son extrémité vienne se clipser dans le logement interne
47 de la boucle. Il suffit alors de tourner ensemble le brin et la boucle avec son
ardillon clipsé d'un quart de tour vers l'amont (h), ce qui amène la butée 34 en appui
sur la face supérieure de la lame, cette position illustrée par la figure 3f permettant
seulement alors de refermer ce fermoir en engageant la rainure 12 dans le crochet
13 de la lame de base 2.
[0035] Le second procédé, illustré sur les figures 3d à 3f, consiste également à engager
de manière préliminaire l'extrémité libre de l'ardillon dans l'un des orifices du
brin selon une rotation aval (e') en agissant avec l'ongle sous la butée-talon 34
selon la figure 3g. L'étape suivante, à la différence du procédé précédent, consiste
à relever l'ensemble boucle-ardillon-brin par une première rotation (h) vers l'amont
jusqu'à amener la butée-talon 34 de l'ardillon 30 en appui sur la face supérieure
de la lame tel qu'illustré sur la figure 3h. Alors, il suffit de forcer la rotation
complémentaire vers l'amont (H) de la boucle, jusqu'à amener sa traverse supérieure
au-dessus de l'ardillon lui-même bloqué en rotation par l'appui de sa butée, et ceci
jusqu'à ce que l'extrémité libre de cet ardillon vienne s'enclencher dans le logement
47 comme illustré sur la figure 3i.
[0036] Il convient de noter que l'utilisateur est informé du bon enclenchement de l'ardillon
dans la boucle lors des étapes des figures 3e et 3i lorsqu'il entend un bruit du type
"clic" et sent une résistance effective.
[0037] Lorsque le fermoir est verrouillé comme illustré sur la figure 2, on constate alors
qu'une traction exercée vers l'aval sur le brin 5 est compensée par la réaction de
la paroi frontale 46 de la boucle 40 sur l'extrémité supérieure de l'ardillon 30.
A l'inverse, une traction vers l'amont exercée sur le brin réglable 5 induisant un
couple de rotation vers l'amont à l'ardillon 30 est compensée par l'appui de la butée-talon
34 sur la face supérieure de l'extrémité de la lame 1, cet appui créant un couple
de rotation résistif en sens inverse.
[0038] Pour changer la longueur du bracelet, il convient d'abord d'ouvrir le fermoir puis
de rebasculer le brin réglable et la boucle contenant l'ardillon vers l'avant selon
une rotation (l) de la figure 3j, la butée-talon de l'ardillon se retrouvant alors
à la verticale. Alors, en maintenant d'une part la boucle, on exerce d'autre part
une traction (m) sur la partie amont du brin, ce qui provoque un désengagement de
l'ardillon hors de la boucle par une rotation (n) selon la figure 3k. Après avoir
sélectionné le nouvel orifice de brin désiré, on referme le mécanisme selon l'un des
procédés décrits en référence aux figures 3d-3f ou 3g-3i.
[0039] L'invention n'est pas strictement limitée à l'exemple de réalisation décrit précédemment,
mais englobe de nombreuses variantes.
[0040] Selon un second mode de réalisation illustré sur la figure 4, l'axe 20 de l'ardillon
30' peut se situer dans l'épaisseur de l'extrémité de la lame dépliante 1, la base
de l'ardillon étant alors logée dans une encoche médiane 3 ménagée en cette extrémité
de la lame. Alors, la face antérieure (amont) de l'ardillon 30' est complétée d'une
butée-talon arrière 34' située peu au-dessus de l'axe de rotation 20 pour, comme précédemment,
venir en appui sur la face supérieure de l'extrémité de la lame une fois que cet ardillon
est relevé à la verticale, c'est-à-dire orthogonalement par rapport à cette extrémité.
Cet ardillon 30' comprend de plus une seconde butée 35 prolongeant la face frontale
et susceptible de venir en appui contre la face inférieure de l'extrémité de la lame
1, une fois que cet ardillon a été basculé d'un quart de tour vers l'aval et se retrouve
donc directement dans le prolongement de cette lame. Dans cette variante, il convient
juste de prévoir un perçage au milieu de la lame de base 2, peu en amont de son crochet
13 pour accommoder la butée 35 lorsque le fermoir est verrouillé tel qu'illustré.
[0041] Selon un troisième mode de réalisation illustré sur la figure 5, l'axe 20 peut être
tenu en dessous de l'extrémité de la lame dépliante 1 de part et d'autre par des épaulements
latéraux 8 solidaires de la lame, la boucle 40 étant toujours articulée sur ce même
axe 20. Alors, l'ardillon 30" est décalé vers le bas par rapport à son axe 20 pour
faire apparaître une butée inférieure 35". Cet ardillon 30" traverse verticalement
une encoche centrale 3 ménagée au milieu de l'extrémité de la lame dépliante 1. Pour
accommoder cet agencement, il est alors prévu une ouverture 6" au milieu de la lame
de base 2 peu en amont de son crochet 12" associé avec une extrémité arrondie 13"
de la lame dépliante 1. Cet agencement se rapproche de celui décrit dans le document
GB 2 293 620 hormis le fait que l'ardillon présente une butée-talon inférieure 35"
et du fait que la boucle 40 présente ici une paroi verticale d'arrêt 46 frontale.
[0042] Comme on peut aisément le comprendre, l'ardillon 30" est alors retenu en rotation
amont au-delà de sa position verticale par son appui contre la tranche frontale au
fond de l'encoche 3. Par ailleurs, cet ardillon 30" est retenu en rotation aval au-delà
de sa position horizontale par l'appui de la butée inférieure 35" contre la face inférieure
de l'extrémité de la lame dépliante 1.
[0043] Les variantes de réalisation peuvent être réalisées soit en pièces métalliques usinées,
soit en pièces plastiques moulées par injection. Bien que ces mécanismes ne comportent
pas de pièces plus nombreuses que celles connues auparavant, le mécanisme selon l'invention
s'avère particulièrement rigide et fiable une fois fermé.
1. Mécanisme de réglage de brin (5) dans un fermoir dépliant (1,2) pour bracelet, ce
mécanisme comprenant une boucle (40) montée pivotante selon un axe de rotation (20)
transversal à l'extrémité de l'une des lames (1) du fermoir, ainsi qu'un ardillon
(30) monté pivotant selon le même axe (20) que la boucle, caractérisé en ce que l'ardillon
et/ou l'extrémité de la lame présentent une ou plusieurs butées (16,34) limitant la
rotation de cet ardillon entre une position relevée orthogonale à l'extrémité de la
lame et une position abaissée dans le prolongement de la lame, et en ce que la traverse
supérieure de la boucle présente une paroi frontale (46) sous-jacente susceptible
de venir en butée contre l'extrémité libre de l'ardillon.
2. Mécanisme de réglage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'axe de la boucle
(20) est tenu par des épaulements latéraux ou des cylindres (14) au-dessus de l'extrémité
(16) de la lame, et en ce que la face antérieure de l'ardillon (30) présente une butée
(34) sensiblement orthogonale au niveau de l'axe.
3. Mécanisme de réglage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'axe (20) de
la boucle (40) est tenu devant l'extrémité de la lame ou dans une encoche (3) ménagée
dans cette extrémité, en ce que la face frontale de l'ardillon (30') est prolongée
au-delà de son axe de rotation par une première butée (35) et en ce que sa face antérieure
présente une seconde butée (34') sensiblement orthogonale.
4. Mécanisme de réglage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'axe (20) de
la boucle (40) est tenu par des épaulements latéraux ou des cylindres (8) sous l'extrémité
de la lame (1) soit devant, soit sous une encoche (3) ménagée dans l'extrémité de
la lame, et en ce que l'ardillon (30") est prolongé au-delà de son axe de rotation
par une butée (35").
5. Mécanisme de réglage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la face interne de la traverse supérieure (43) de la boucle (40) présente un creux
(47) de clipsage de l'extrémité libre de l'ardillon (30) juste derrière la paroi frontale
(46).
6. Mécanisme de réglage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la boucle est formée d'un capot en U (42) associé à l'axe de rotation (20).
7. Mécanisme de réglage selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que l'ardillon
est réalisé en un matériau élastique.
8. Mécanisme de réglage selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la boucle
est réalisée par un procédé d'injection de matière plastique ou de poudre de métal
(MIM).