[0001] La présente invention a pour objet un lève-vitre de véhicule du type comportant soit
un seul rail de guidage de la vitre entre deux coulisses de la porte (lève-vitre dit
"simple lift"), soit deux rails de guidage disposés entre les coulisses (lève-vitre
Bowden, dit à "double lift").
[0002] Dans un lève-vitre Bowden à double lift, les deux rails doivent être théoriquement
parallèles mais en fait ne le sont jamais parfaitement entre eux et par rapport aux
coulisses. Ces défauts de parallélisme entraînent des frottements indésirables et
affectent donc défavorablement le fonctionnement du lève-vitre.
[0003] L'invention a pour but de proposer un lève-vitre agencé de manière à éliminer cet
inconvénient, en prévoyant une compensation au défaut de parallélisme des rails entre
eux et par rapport aux coulisses.
[0004] Le lève-vitre visé par l'invention est du type comprenant au moins un rail de guidage
du déplacement de la vitre entre des coulisses, un curseur de support de la vitre
muni d'un pion pouvant traverser un trou de la vitre, ainsi qu'une fourchette adaptée
pour pouvoir être montée sur le pion du côté de la vitre opposé à celui où se trouve
le curseur.
[0005] Le DE-44 40 170 décrit un dispositif à curseur et pièce interposée entre celui-ci
et la vitre ; ladite pièce porte des rampes inclinées de guidage d'une patte du curseur
jusqu'à un trou d'insertion d'un pion terminal de la patte dans ladite pièce et dans
la vitre. Ce dispositif ne comporte pas de fourchette adaptée pour coopérer avec la
patte et est donc d'un type différent de celui visé par l'invention.
[0006] Le EP-0 708 220 divulgue un système de lève-vitre dans lequel le curseur 1 porte
un nez ou pion 10 qui s'introduit, sans jeu, dans une ouverture 200 d'une pièce intercalaire.
Ce système, de structure complexe, est éloigné de celui visé par l'invention.
[0007] Le DE-38 17 260 a trait à un dispositif de lève-vitre comportant un curseur 11 pourvu
d'un pion 10 qui s'engage dans un bas de vitre et non dans la vitre elle-même. Ce
système, dépourvu de pièce intercalaire entre la vitre et le curseur, est de structure
très éloignée de celle visée par l'invention.
[0008] Conformément à l'invention, le lève-vitre comporte une pièce pouvant être interposée
entre le curseur et la vitre, dans laquelle est ménagé un trou oblong de passage du
pion, ce trou oblong étant orienté dans une direction sensiblement horizontale lorsque
le lève-vitre et la vitre sont assemblés et ménageant pour la vitre un jeu dans la
direction horizontale par rapport au pion de part et d'autre d'une position médiane;
complémentairement cette pièce à trou oblong est munie d'un moyen permettant d'empêcher
sa rotation par rapport à la vitre et de moyens d'appui élastique sur la vitre, permettant
de plaquer la fourchette contre la vitre.
[0009] Ainsi cette pièce intercalaire autorise un jeu dans la direction horizontale de la
vitre par rapport au curseur-pion, de part et d'autre de celui-ci aux endroits où
les rails ne sont pas parfaitement parallèles entre eux ou aux coulisses. Pour ce
faire le trou circulaire de passage du pion est agrandi par rapport au trou percé
jusqu'à présent dans les vitres, tout en restant inférieur à la longueur du trou oblong.
Ceci permet au pion de se débattre effectivement sur toute la longueur du trou oblong,
convenablement ajustée.
[0010] Le système est ainsi rendu isostatique et supprime les frottements parasites constatés
dans les lève-vitres antérieurs.
[0011] De plus, la disposition de moyens d'appui élastique de la pièce à trou oblong évite
les bruits parasites qui pourraient être générés par un appui insuffisant de la fourchette
sur la vitre lors de la course de cette dernière, tout en permettant de supprimer
les cales en mousse utilisées jusqu'à présent.
[0012] Suivant une caractéristique de l'invention, le moyen anti-rotation de la pièce à
trou oblong est une patte de celle-ci s'étendant jusqu'au bord inférieur de la vitre
et pourvue d'un profilé en U agencé pour recevoir ledit bord inférieur.
[0013] A cet effet et comme dans les lève-vitres antérieurs, le trou de passage du pion
du curseur est agencé à proximité du bord inférieur de la vitre.
[0014] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent une forme
de réalisation à titre d'exemple non limitatif.
[0015] La figure 1 est une vue en élévation schématique partielle et à échelle réduite d'un
lève-vitre du type à "double lift".
[0016] La figure 2 est une vue en perspective, à échelle agrandie, d'une pièce à trou oblong
du lève-vitre selon l'invention.
[0017] La figure 3 est une vue en élévation de la pièce de la figure 2.
[0018] La figure 4 est une vue en perspective du curseur, de la pièce à trou oblong et de
la fourchette associée, faisant partie du lève-vitre selon l'invention.
[0019] La figure 5 est une vue en coupe suivant 5/5 de la figure 6.
[0020] La figure 6 est une vue en élévation frontale depuis l'extérieur de la vitre, d'un
dispositif de curseur, pièce à trou oblong et fourchette selon l'invention, monté
sur le bas d'une vitre.
[0021] La vitre 1 (figure 1) d'une porte de véhicule non représentée est montée sur deux
rails 2, 3 de guidage d'un lève-vitre Bowden "à double-lift", et peut exécuter des
montées et des descentes sur ces rails 2, 3 entre deux coulisses 4, 5 du cadre de
la porte.
[0022] Les rails 2, 3 peuvent présenter des défauts de parallélisme à certains endroits
se traduisant par un angle a de changement de direction, les coulisses 4, 5 pouvant
également présenter des défauts de parallélisme se traduisant par un angle β.
[0023] La structure générale du lève-vitre est connue en soi et de ce fait non représentée.
Ce lève-vitre comprend (Fig.1 et 4) deux curseurs 6 de support de la vitre 1, disposés
à proximité de son bord inférieur 1
a avec un écartement entre eux correspondant à celui des rails de guidage 2, 3. Le
curseur 6, réalisé de manière connue en soi, est disposé du côté intérieur de la vitre
1 et est muni d'un pion cylindrique 7 pouvant traverser un trou circulaire 8 ménagé
dans le bas de la vitre 1. Ce pion 7 peut venir se clipser par son extrémité sur une
fourchette 9 placée de l'autre côté de la vitre 1, donc du côté extérieur.
[0024] A cet effet, la fourchette 9 comporte deux dents terminales élastiques 11 placées
en vis-à-vis l'une de l'autre et faisant saillie dans un dégagement 12 de la fourchette
9, ces dents 11 pouvant venir coiffer élastiquement l'extrémité du pion 7.
[0025] Le dispositif comporte, pour chacun des deux curseurs 6 supportant la vitre 1, une
pièce 13 interposée entre le curseur 6 et la vitre 1. Cette pièce 13 comporte un corps
23 dans lequel est ménagé un trou oblong 14 de passage du pion 7, la plus grande dimension
du trou 14 étant orientée dans une direction sensiblement horizontale OX (figure 1)
lorsque le lève-vitre et la vitre 1 sont assemblés.
[0026] Le trou oblong 14 a une longueur I supérieure au diamètre du trou circulaire 8 percé
dans la vitre 1. Les extrémités 14
a du trou (Fig. 3) 14 forment des secteurs circulaires adaptés au rayon du pion 7,
pour lequel ils forment des butées d'arrêt latérales.
[0027] Le trou 14 est délimité par deux rampes 15 pourvues de deux faces planes respectives
17, 18 en vis-à-vis, placées l'une au-dessus de l'autre et traversant le trou 8 lorsque
la pièce 13 est appliquée contre la vitre 1.
[0028] La pièce 13 comporte un moyen anti-rotation par rapport à la vitre 1 qui, dans l'exemple
décrit, est constitué par une patte 22 prolongeant le corps 23. La patte 22 s'étend
jusqu'au bord inférieur 1
a de la vitre 1 et est munie à son extrémité d'un profilé 24 en U agencé pour recevoir
le bord inférieur 1
a.
[0029] La pièce 13 est de plus munie de moyens d'appui élastique sur la vitre 1, permettant
de plaquer la fourchette 9 contre la vitre.
[0030] Dans l'exemple de réalisation décrit, ces moyens sont constitués par trois languettes
élastiques 25, réparties angulairement de manière régulière, autour du trou 14. Ces
languettes 25 sont inclinées sur le plan général du corps 23 et en direction de la
vitre 1 et cambrées afin de pouvoir prendre appui élastiquement sur celle-ci, autour
du trou 14, lorsque la pièce 13 est serrée entre la vitre 1 et le curseur 6.
[0031] L'assemblage du dispositif se fait de manière très simple, en positionnant tout d'abord
la pièce 13 correctement par rapport au trou 8 et par engagement du bas de vitre 1
a dans le profilé terminal 24; après quoi le curseur 6 et la pièce 13 étant placés
du côté intérieur de la vitre 1 dans la porte, le monteur introduit le pion 7 du curseur
6 à travers les trous 8 et 14. Enfin le monteur vient encliqueter les dents 11 de
la fourchette 9 sur l'extrémité du pion 7.
[0032] La pièce 13 autorise un jeu en X de la vitre 1 par rapport au curseur pion 6, 7,
dans le trou oblong 14, ce qui permet d'absorber les défauts locaux de parallélisme
des rails 2, 3 entre eux et par rapport aux coulisses 4, 5.
[0033] Lors de son débattement en X, le mouvement de la vitre 1 est amorti vers l'intérieur
du véhicule par les languettes élastiques 25, qui en outre permettent de plaquer la
fourchette 9 contre la face extérieure de la vitre 1, empêchant ainsi tout bruit parasite
lors des courses de la vitre.
[0034] La pièce 13 transmet aussi les efforts en Z (direction perpendiculaire au plan OX-OY)
du curseur-pion 6, 7 vers la vitre 1. De plus, l'orientation des languettes 25, qui
sont inclinées par rapport au corps 23 et à la vitre 1, assure à la pièce 13 une élasticité
qui permet de rattraper les jeux dans la direction transversale OY. Grâce à cette
fonction supplémentaire, la pièce 13 permet de remplacer la mousse utilisée jusqu'à
présent à cet effet.
[0035] Le nombre des languettes 25 peut varier, en étant au minimum égal à un.
[0036] L'invention est applicable aux lève-vitres à un seul rail de guidage car il subsiste
dans ce type de lève-vitre des défauts de parallélisme entre les coulisses et entre
le rail et les coulisses.
1. Lève-vitre de véhicule, comprenant au moins un rail de guidage (2, 3) du déplacement
de la vitre (1) entre des coulisses (4, 5), un curseur (6) de support de la vitre
muni d'un pion (7) pouvant traverser un trou (8) de la vitre, ainsi qu'une fourchette
(9) adaptée pour pouvoir être montée sur le pion du côté de la vitre opposé à celui
où se trouve le curseur, caractérisé en ce qu'il comporte une pièce (13) pouvant être
interposée entre le curseur et la vitre, dans laquelle est ménagé un trou oblong (14)
de passage du pion, ce trou oblong étant orienté dans une direction (X) sensiblement
horizontale lorsque le lève-vitre et la vitre sont assemblés et ménageant pour la
vitre un jeu dans la direction horizontale par rapport au pion de part et d'autre
d'une position médiane, en ce que cette pièce à trou oblong est munie d'un moyen (22,
24) permettant d'empêcher sa rotation par rapport à la vitre, ainsi que de moyens
d'appui élastique sur la vitre (1), permettant de plaquer la fourchette (9) contre
la vitre.
2. Lève-vitre selon la revendication 1, caractérisé en ce que le trou oblong (4) a une
longueur (I) supérieure au diamètre d'un trou circulaire (8) percé dans la vitre (1)
pour le passage du pion (7), et en ce que ce trou oblong est délimité par deux rampes
(15) pourvues de faces planes (17, 18) en vis-à-vis et traversant le trou circulaire
de la vitre.
3. Lève-vitre selon la revendication 2, caractérisé en ce que la fourchette (9) est munie
de dents (11) d'encliquetage élastique sur le pion (7).
4. Lève-vitre selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens sont constitués
d'au moins une languette élastique (25) et de préférence trois (25) réparties angulairement
de manière régulière, autour du trou oblong (14) de la pièce (13) et pouvant prendre
appui élastiquement sur la vitre (1) autour du trou (8) de celle-ci.
5. Pièce (13) destinée à un lève-vitre de véhicule selon l'une quelconque des revendications
1 à 4, caractérisée en ce qu'elle présente un trou oblong (14) adapté pour recevoir
avec un jeu latéral un pion (7) d'un curseur (6) de support de la vitre (1).