[0001] La présente invention concerne une montre-chronographe à affichage analogique dont
le mécanisme est agencé de telle sorte que la hauteur en soit réduite.
[0002] Dans les perfectionnements apportés aux chronographes, de nombreux dispositifs visent
à réduire tant en surface qu'en épaisseur l'encombrement du mécanisme, c'est-à-dire
l'espace nécessaire d'une part pour les rouages formant la chaîne cinématique, d'autre
part pour les pièces mobiles permettant d'assurer les fonctions propres d'un chronographe,
à savoir la mise en marche, l'arrêt et la remise à zero.
[0003] La présente invention concerne plus précisément un agencement particulier du mécanisme
de remise à zéro permettant de réduire l'épaisseur du mouvement de chronographe.
[0004] Dans les chronographes connus de l'art antérieur, la remise à zéro d'un compteur
est généralement effectuée au moyen d'un jeu de bascules et leviers et d'un marteau
agissant sur un coeur de remise à zéro, ledit coeur supportant généralement un doigt
d'entraînement et étant pivoté sur le même axe que celui de la roue et de l'aiguille
dudit compteur.
[0005] Dans le document US 5 113 382, une réduction de l'encombrement global du mécanisme
de remise à zéro est obtenue par une répartition plus judicieuse des leviers de commande,
notamment des marteaux et des bascules, sur la totalité de la surface du mouvement
grâce à des cames annulaires, les coeurs de remise à zéro ayant une configuration
et un montage classiques.
[0006] Dans le document US 5 280 460, une diminution de la hauteur du mécanisme de chronographe
est obtenue en donnant aux coeurs de remise à zéro une configuration particulière
permettant de faire l'économie du doigt d'entraînement, lesdits coeurs étant néanmoins
positionnés de façon classique sur les axes des compteurs respectifs.
[0007] Par rapport aux mécanismes connus, illustrés par les deux documents précités, la
présente invention vise à obtenir un gain supplémentaire en épaisseur grâce à un agencement
particulier du coeur de remise à zéro d'au moins un compteur.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet une montre-chronographe à affichage analogique
comprenant un mouvement et un mécanisme de chronographe comportant sur un cadran plusieurs
compteurs entraînés par une roue embrayable sur une prise de force du mouvement, ledit
mécanisme pouvant être remis à zéro par actionnement de leviers et de marteaux agissant
sur chaque coeur de remise à zéro associé aux roues des compteurs respectifs, caractérisé
en ce qu'au moins un coeur de remise à zéro est décentré par rapport à la roue de
compteur associée en étant pivoté sur l'axe d'une roue supplémentaire engrenant avec
ladite roue de compteur en étant dans un rapport 1/1 avec celle-ci.
[0009] Cette construction est applicable à un compteur quelconque, mais trouve sont application
préférée pour la remise à zéro d'un compteur au centre du cadran pour l'affichage
des secondes au moyen de l'aiguille de chronographe en procurant un gain en hauteur
à l'endroit où cela est le plus utile, correspondant sensiblement à l'épaisseur du
coeur. Dans la position de remise à zéro cette roue supplémentaire peut introduire
un ébat d'engrenage qui peut facilement être réduit par l'utilisation d'un profil
d'engrenage spécialement adapté.
[0010] Dans le mode de réalisation préféré, la prise de force est réalisée par une roue
chassée sur l'axe de la roue de secondes du mouvement de base.
[0011] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante d'un mode
de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue schématique de dessus du mécanisme de chronographe,
et
- la figure 2 représente une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1 passant
par le mécanisme de remise à zéro de l'aiguille de chronographe.
[0012] La montre-chronographe qui va être décrite comporte de façon connue un mouvement
horloger, mécanique ou électronique permettant d'afficher sur un cadran, d'une part
l'heure courante au moyen de deux aiguilles au centre et d'une petite seconde à 9h,
d'autre part un temps chronométré au moyen d'une aiguille de chronographe au centre,
d'un compteur des minutes à 3h et d'un compteur des heures à 6h, cette répartition
sur le cadran de la petite seconde, des compteurs et de leur nombre pouvant évidemment
être modifiés au gré des constructeurs. Ces éléments qui sont connus de l'art antérieur
ne seront donc pas décrits davantage.
[0013] En outre, pour une meilleure compréhension de l'invention on a représenté aux figures
1 et 2 uniquement les mobiles de la chaîne cinématique de chronographe nécessaires
à la description d'un mécanisme selon l'invention appliquée à la remise à zéro d'une
aiguille de chronographe 40. Dans un souci de clarté, les dents des différentes roues
ne sont représentées qu'au niveau de leur engrenage, et les emplacements des compteurs
sont symbolisés par des vecteurs en pointillé à partir des axes entraînant les aiguilles.
[0014] Le mouvement horloger représenté schématiquement par le bloc 1 comporte à sa sortie
au moins un axe de force correspondant à l'axe des secondes 2 solidaire d'une roue
des secondes 3 en prise avec une roue intermédiaire 4 supportée par un axe 5 pivoté
entre une platine supérieure 6 et une platine inférieure 7. La roue intermédiaire
4 est en prise avec une roue 8, dans un rapport 1/1 avec la roue 3, pour entraîner
l'aiguille de la petite seconde par l'intermédiaire d'un axe 9. L'axe 5 supporte également
un pignon baladeur 11 pouvant embrayer par friction avec la roue 4 lors de la mise
en marche du chronographe. Cet embrayage est commandé selon des moyens connus par
actionnement d'un poussoir porté par le boîtier et agissant sur un jeu de leviers
et ressorts non représentés. Ce pignon 11 est en prise avec la roue de chronographe
39, qui est dans un rapport 1/1 avec la roue 3 et qui est supportée par un arbre 13
entraînant l'aiguille de chronographe pour l'affichage 40 de la seconde. Comme on
le voit sur la coupe représentée à la figure 2, la roue de chronographe 39 ne comporte
le long de l'arbre 13 qu'un seul autre pignon 14, maintenu par une rondelle élastique
15 en appui contre un rebord annulaire 16 de l'arbre 13, et servant de prise de force
pour une roue intermédiaire 17 entraînant les autres compteurs 20, 30.
[0015] En se référant plus particulièrement à la figure 1 et selon un schéma classique,
un pignon de réduction 18 monté sur l'axe de la roue intermédiaire 17, est en prise
d'une part avec la roue des minutes 19, d'autre part avec un train d'engrenages constitué
par des roues et pignons associés 25, 26 et 27, 28 entraînant le compteur des heures
29. Dans le mode de réalisation décrit, la remise à zéro de l'aiguille du compteur
de minutes 20 et de l'aiguille du compteur d'heures 30 est effectuée de façon habituelle
par des coeurs de remise à zéro pivotés sur les mêmes axes que les roues 19, 29. Par
contre, contrairement aux mécanismes connus de l'art antérieur, le coeur de remise
à zéro 41 de l'aiguille de chronographe n'est pas supporté par l'arbre 13 de la roue
de chronographe 39 mais par l'axe 38 d'une roue supplémentaire 37, en prise avec ladite
roue de chronographe 12 et ayant avec celle-ci un rapport 1/1. Cette construction
permet donc d'obtenir au centre du mouvement un gain en hauteur sensiblement égal
à l'épaisseur du coeur 41, c'est-à-dire à un endroit particulièrement souhaitable
pour réserver un espace nécessaire aux autres rouages du mouvement qui entraînent
les canons de l'affichage de l'heure courante. On observera également qu'il résulte
de cette construction selon l'invention une répartition plus judicieuse des coeurs
de remise à zéro à la périphérie, permettant en conséquence de simplifier la conception
des leviers et des marteaux (non représentés) qui agiront sur eux, ou d'adapter plus
facilement d'autres dispositifs d'actionnement tel que celui décrit dans le document
US 5 113 382 déjà cité.
[0016] Bien que l'invention ait été décrite en référence à la remise à zéro de l'aiguille
de chronographe, il est possible, sans sortir du cadre de l'invention, d'effectuer
diverses modifications ou adaptations, par exemple en appliquant la même construction
à d'autres compteurs pour jouir d'une plus grande liberté dans le positionnement des
coeurs de remise à zero.
1. Montre-chronographe à affichage analogique comprenant un mouvement (1) et un mécanisme
de chronographe comportant sur un cadran plusieurs compteurs (20, 30, 40) entraînés
par une roue (11) embrayable sur une prise de force (4) du mouvement, ledit mécanisme
pouvant être remis à zéro par l'actionnement de leviers et de marteaux agissant sur
chaque coeur de remise à zéro (21, 31, 41) associé aux roues (19, 29, 39) des compteurs
respectifs (20, 30, 40), caractérisé en ce qu'au moins un coeur de remise à zéro est
décentré par rapport à la roue de compteur associée en étant pivoté sur l'axe (38)
d'une roue supplémentaire (37) engrenant avec ladite roue de compteur en étant dans
rapport 1/1 avec celle ci.
2. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisé en ce que le coeur décentré
porté par la roue supplémentaire (37) est le coeur de remise à zéro (41) du compteur
(40) au centre du cadran pour l'affichage des secondes au moyen de l'aiguille de chronographe.