[0001] L'invention a pour objet une fixation de sécurité d'une chaussure de ski destinée
à retenir l'extrémité avant d'une chaussure et à la libérer sous l'action de sollicitations
supérieures à un seuil prédéterminé, comprenant un corps de fixation, une mâchoire
constituée de deux bras montés pivotants de manière indépendante l'un de l'autre de
manière à pouvoir s'écarter l'un de l'autre et formant leviers agissant sur l'une
des extrémités d'un tirant dont l'autre extrémité est reliée à une butée solidaire
du tirant et réglable en position sur le tirant, et un ressort travaillant en compression
entre la butée solidaire du tirant et une butée fixe et dont la précompression est
réglable par la butée solidaire du tirant, cette butée portant, pour l'affichage de
la valeur de la précompression du ressort, un index coopérant avec une graduation
portée par une pièce solidaire en translation du tirant au moins lors du chaussage.
[0002] La solidarisation en translation de la graduation avec le tirant permet d'éviter
que l'utilisateur soit perturbé, lors du chaussage de la fixation, par une modification
de la valeur de l'affichage de la précompression du ressort, c'est-à-dire de la valeur
du seuil de déclenchement de la fixation. En effet, lors du chaussage d'une telle
fixation, la chaussure écarte légèrement les bras de la mâchoire pour se positionner
en appui contre les extrémités de ces bras et contre des moyens de butée frontale.
Cet écartement des bras provoque une traction sur le tirant, ce qui déplace l'index
solidaire du tirant. Si la pièce portant la graduation était fixe, l'affichage de
la valeur de la précompression du ressort s'en trouverait modifié, ce qui ne manquerait
pas de perturber l'utilisateur. En outre, la vérification de la précompression désirée
ne pourrait se faire que déchaussé.
[0003] Une telle fixation est connue des brevets DE 27 56 895 et US 4 170 379. Dans cette
fixation, la pièce portant la graduation est constituée d'une équerre métallique rivetée
à une extrémité du tirant.
[0004] L'invention a pour but de remplacer une telle équerre, relativement lourde et encombrante
par une pièce légère et dont le montage est plus simple.
[0005] A cet effet, la fixation selon l'invention est caractérisée en ce que la pièce portant
la graduation est constituée d'une plaquette s'appuyant, longitudinalement, par l'une
de ses extrémités, contre une pièce solidaire en translation du tirant et, par son
autre extrémité contre le corps de la fixation, par l'intermédiaire d'un moyen élastique.
[0006] Une telle plaquette, particulièrement si elle est réalisée en matière plastique,
est une pièce très légère et peu encombrante. Sa mise en place est très simple et
ne nécessite aucun moyen de fixation particulier.
[0007] Le moyen élastique est de préférence constitué d'une ou de deux languettes venues
d'une pièce avec la plaquette.
[0008] La course élastique de la plaquette peut être relativement courte, car il est suffisant
que la plaquette soit solidaire en translation du tirant pendant le chaussage seulement,
étant donné que le skieur n'a pas besoin, ni la possibilité pratique, de lire l'affichage
de la valeur de la compression du ressort lors du déclenchement ou du pré-déclenchement
de la fixation.
[0009] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.
[0010] La figure 1 est une vue en perspective.
[0011] La figure 2 montre l'intérieur du corps de la fixation, ce corps et la plaque de
base étant représentés en coupe axiale verticale.
[0012] La figure 3 est une vue en plan, dessus, de la fixation avant chaussage.
[0013] La figure 4 est une vue en plan de la fixation après chaussage.
[0014] La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 3.
[0015] La fixation représentée comprend une embase 1 munie de trous 2 pour sa fixation au
ski au moyen de quatre vis. Cette embase est solidaire d'un corps de fixation 3. Sur
le corps 1 est montée une mâchoire constituée de deux bras 5 et 6 montés pivotants
de manière indépendante l'un de l'autre autour de deux axes verticaux distincts 30
disposés symétriquement de part et d'autre du plan vertical de symétrie 7 de la fixation
de manière à pouvoir s'écarter l'un de l'autre et venir s'appuyer, par leur partie
d'extrémité 5a et 6a contre la tige de la chaussure, de chaque côté de l'extrémité
de cette dernière. Ces bras sont en outre munis, près de leur axe pivotant, d'un galet
8 servant de butée frontale à l'extrémité de la semelle de la chaussure. En arrière
de l'embase 1 on distingue, sur la figure 1 seulement, un support 9 sur lequel est
monté un coulisseau 10 pouvant se déplacer transversalement et élastiquement et servant
d'appui vertical à la semelle de la chaussure.
[0016] Les bras 5 et 6 constituent des leviers du premier genre, dont l'extrémité opposée
aux extrémités 5a et 6a. telle que l'extrémité 5b visible à la figure 2, est articulée
sur un axe vertical 11 traversant l'extrémité 12a d'un tirant 12 dont l'autre extrémité
est filetée et porte un écrou tubulaire 13 à tête de vis prenant appui sur une butée
14 en forme de douille munie, sur le dessus, d'un index 15. Autour du tirant 12 est
monté un ressort hélicoïdal 16 travaillant en compression entre la butée mobile constituée
par le fond de la douille 14 et une butée fixe 17 formée par une paroi transversale
de l'embase 1. L'écartement des bras 5 et 6 a donc pour effet d'exercer une traction
sur le tirant 12 et par conséquent de comprimer le ressort 16 et de déplacer l'index
15. Cette construction est décrite en détail dans le brevet EP 0 295 372.
[0017] Dans sa face supérieure, le corps de fixation 3 présente une creusure 18 dans le
fond de laquelle est ménagée une fenêtre fermée par une découpe rectangulaire longitudinale
19. Dans cette découpe est montée une plaquette en matière plastique 20 présentant
elle-même une découpe oblongue 21 s'étendant au-dessus de l'index 15 et dont l'un
des bords est muni d'une graduation 22 permettant de lire la position de la graduation
15. L'extrémité postérieure de la plaquette 20 s'appuie contre une pièce 23 traversée
par l'axe 11 et par conséquent solidaire en translation du tirant 12. L'extrémité
antérieure de la plaquette 20 présente deux languettes convergeantes flexibles 24
et 25, s'appuyant, en flexion élastique, contre le bord antérieur de la fenêtre 19,
c'est-à-dire sur le corps de fixation 3. Les languettes 24 et 25 sont venues d'une
pièce avec la plaquette 20.
[0018] Dans la creusure 18 est fixée une pièce transparente 26 recouvrant hermétiquement
la fenêtre 19 et permettant la lecture de l'affichage de la précompression du ressort
16.
[0019] La précompression du ressort 16, qui détermine la résistance de la fixation au déclenchement,
c'est-à-dire sa plus ou moins grande dureté, s'effectue par la vis 13. Cette précompression
est lisible sur la plaquette 20.
[0020] Lors du chaussage, la chaussure 31 écarte légèrement les bras 5 et 6 comme on peut
le voir à la figure 4. Cet écartement a pour effet d'exercer une traction sur le tirant
12 et par conséquent de déplacer l'index 15 d'une valeur d. La pièce de butée arrière
23 de la plaquette 20 se déplaçant avec le tirant, la plaquette 20 suit le tirant
poussée par les languettes 24 et 25. La butée 14 et la plaquette 20 se déplaçant toutes
deux avec le tirant 12, l'affichage de la précompression n'est pas modifié lors du
chaussage.
[0021] Il convient de souligner qu'il suffit que la plaquette 20 suive le déplacement du
tirant lors du chaussage, car une lecture du réglage de la dureté de la fixation n'est
pas nécessaire lorsque le tirant se déplace en raison d'une sollicitation des bras
5 ou 6 par un déplacement en torsion de la chaussure, une telle lecture étant parfaitement
inutile et pratiquement impossible. Une course élastique relativement faible de la
plaquette 20 est donc suffisante, de sorte que les languettes 24 et 25 sont parfaitement
suffisante pour assurer cette course élastique et la solidarisation en translation
de la plaquette 20 avec le tirant 12.
[0022] Il serait toutefois bien entendu possible de prévoir un élément élastique distinct
de la plaquette 20 en lieu et place des languettes 24 et 25.
[0023] La plaquette 20 peut être en plastique, en métal ou tout autre matériau approprié.
1. Fixation de sécurité d'une chaussure de ski destinée à retenir l'extrémité avant d'une
chaussure et à la libérer sous l'action de sollicitations supérieures à un seuil prédéterminé,
comprenant un corps de fixation fixe (3) portant une mâchoire constituée de deux bras
(5, 6) montés pivotants de manière indépendante l'un de l'autre de manière à pouvoir
s'écarter l'un de l'autre et formant leviers agissant sur l'une (12a) des extrémités
d'un tirant (12) dont l'autre extrémité est reliée à une butée (14) solidaire du tirant
et réglable en position sur le tirant, et un ressort (16) travaillant en compression
entre la butée (14) solidaire du tirant et une butée fixe (17) et dont la précompression
est réglable par la butée solidaire du tirant, cette butée portant, pour l'affichage
de la valeur de la précompression du ressort, un index (15) coopérant avec une graduation
(22) portée par une pièce solidaire en translation du tirant au moins lors du chaussage,
caractérisée en ce que la pièce portant la graduation est constituée d'une plaquette
(20) s'appuyant, longitudinalement, par l'une de ses extrémités, contre une pièce
(23) solidaire en translation du tirant et, par son autre extrémité contre le corps
de fixation, par l'intermédiaire d'un moyen élastique (24, 25).
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen élastique est constitué
de deux languette flexibles (24, 25) venues d'une pièce avec la plaquette (20).