[0001] La présente invention concerne un cylindre de sûreté destiné à la manoeuvre d'une
serrure, ledit cylindre comportant un barillet de sûreté disposé à l'intérieur d'un
manchon protecteur destiné à protéger le barillet contre les tentatives d'effraction.
[0002] On sait qu'un barillet de sûreté destiné à la manoeuvre d'une serrure est constitué
d'un stator à l'intérieur duquel peut tourner un rotor, le rotor comportant un logement
de clef ; des moyens de clavetage sont prévus entre le rotor et le stator, de sorte
que le déclavetage intervienne lorsque la clef appropriée est introduite dans le logement
de clef. Lorsque la bonne clef est utilisée, le rotor peut donc tourner par rapport
au stator et entraîner un organe rotatif qui provoque la manoeuvre de la serrure à
laquelle est associé le barillet. Les moyens de clavetage interposés entre le rotor
et le stator sont généralement disposés dans des plans qui sont radiaux par rapport
au rotor. Pour manoeuvrer la serrure par effraction, les spécialistes cherchent à
détruire les moyens de clavetage avec un foret entraîné par une perceuse parallèlement
à l'axe du rotor, auquel cas, si les moyens de clavetage sont détruits, l'auteur de
l'effraction peut faire tourner librement le rotor par rapport au stator et entraîner
l'ouverture de la serrure. Il est donc nécessaire de protéger la face frontale du
barillet pour éviter ce type d'effraction.
[0003] On a déjà proposé, dans le brevet français 2 690 192, de disposer une pastille anti-perçage
devant l'entrée de clef d'un rotor de barillet de sûreté. Cette pastille est libre
en rotation à l'intérieur d'un manchon protecteur où est inséré le barillet de sûreté
à protéger ; la pastille est traversée d'une fente permettant l'introduction de la
clef vers le logement de clef du rotor du barillet. Lorsque l'on attaque au perçage
une telle pastille, le foret entraîne la pastille en rotation, ce qui empêche tout
perçage. Bien entendu, une telle pastille doit être susceptible de résister aux chocs,
sans quoi il suffirait de casser la pastille, d'extraire les morceaux hors du manchon
protecteur et d'attaquer ensuite au foret le rotor du barillet. Toute la difficulté
d'élaboration d'une telle pastille réside donc dans le fait de trouver un compromis
entre la résistance au perçage, qui est d'autant meilleure que la dureté du matériau
est plus grande, et la résistance aux chocs, qui malheureusement diminue lorsque l'on
augmente la dureté du matériau utilisé. Dans le brevet français précité, on a proposé
d'insérer dans le matériau de la pastille des inserts de dureté supérieure à celle
de la pastille : le matériau de la pastille peut ainsi être d'une dureté modérée pour
pouvoir résister aux chocs et si la pastille subit une tentative de perçage, le foret
utilisé casse lorsqu'il vient en contact avec un insert de grande dureté. Malheureusement,
la pastille anti-perçage ainsi proposée n'a pas l'efficacité espérée en raison du
fait que les inserts sont mis en place par la face arrière de la pastille anti-effraction,
de sorte que, s'ils sont mis à nu par un début de perçage, ils peuvent être chassés
au chasse-goupille, le barillet reculant sous les coups transmis par le chasse-goupille
et les inserts tombant alors entre la face avant du barillet et la face arrière de
la pastille. Il convient de noter qu'il suffit de chasser l'un des inserts de la pastille
décrite dans le brevet précité pour qu'il y ait un passage suffisant pour permettre
le perçage. Pour éviter cet inconvénient, on pourrait imaginer de braser les inserts
dans la pastille, mais, dans ce cas, le prix de revient de la pastille augmente considérablement
en raison des coûts de main d'oeuvre.
[0004] En outre, la pastille décrite dans le brevet français 2 690 192 présente, dans son
épaisseur, deux diamètres externes, l'épaulement entre les deux diamètres permettant
la rétention de la pastille à l'intérieur du manchon protecteur. Le raccordement entre
les deux diamètres s'effectue selon un angle droit et se trouve au voisinage immédiat
des inserts de la pastille ; il en résulte une fragilisation de la pastille au niveau
de l'angle de raccordement.
[0005] L'invention a pour but d'améliorer les caractéristiques anti-effraction d'un cylindre
de sûreté.
[0006] L'invention se rapporte à un cylindre de sûreté pour serrure ayant une protection
améliorée contre l'effraction, ledit cylindre comportant un barillet de sûreté disposé
à l'intérieur d'une chambre pratiquée dans un manchon protecteur, ladite chambre étant
délimitée par un fond du côté de la face frontale du manchon protecteur, ledit barillet
comportant un rotor susceptible de tourner autour de son axe à l'intérieur d'un stator,
des moyens de clavetage étant disposés entre rotor et stator et pouvant être manoeuvrés
par une clef introduite dans un logement de clef du rotor, ledit manchon protecteur
portant sur sa face frontale, en vis-à-vis du rotor, une pastille anti-perçage dans
laquelle est ménagé un passage de clef.
[0007] Selon une première caractéristique, l'invention concerne un cylindre de sûreté du
type ci-dessus défini, dans lequel la pastille anti-perçage comporte, de part et d'autre
du passage de clef, au moins un insert de pastille réalisé en un matériau de dureté
supérieure à celle du matériau constituant la pastille, ce cylindre étant caractérisé
par le fait que chaque insert de pastille constitue une goupille disposée sensiblement
parallèlement au passage de clef et sensiblement perpendiculairement à l'axe de la
pastille.
[0008] Il est clair que, selon cette disposition, les inserts ne peuvent pas être chassés
au chasse-goupille en direction du barillet et le positionnement des goupilles dans
la pastille empêche un foret de traverser ladite pastille sans dommage.
[0009] Selon un mode préféré de réalisation, la pastille anti-perçage est libre en rotation
et comporte une face frontale tournée vers l'extérieur, de diamètre plus faible que
sa face arrière tournée vers le rotor du barillet, la paroi latérale extérieure de
la pastille comportant une zone tronconique entre ses faces avant et arrière : la
face frontale du manchon protecteur entoure la pastille anti-perçage et la présence
de la zone tronconique permet de renforcer de façon importante la résistance à la
déformation de la face frontale du manchon protecteur dans la zone où la pastille
augmente de diamètre ; en effet, si dans cette zone la face frontale est trop mince,
il est possible de déformer la face frontale suffisamment pour ouvrir un orifice permettant
l'extraction de la pastille anti-perçage. En outre, la forme de la zone tronconique
ci-dessus proposée permet de dévier le foret lorsque l'attaque de perçage s'effectue
au droit de ladite zone. Au surplus, pour réduire encore le risque d'extraction de
la pastille, on propose, selon l'invention, que la pastille comporte, sur sa face
arrière, une collerette périphérique qui, de préférence, ne se raccorde pas directement
à la zone tronconique et qui constitue un élément de rétention supplémentaire de la
pastille.
[0010] Avantageusement, la pastille comporte une goupille de chaque côté du passage de clef,
les axes des deux goupilles étant symétriques par rapport au plan moyen du passage
de clef ; les axes des goupilles sont, de préférence, disposés, par rapport à la zone
tronconique de la pastille, du côté de la face arrière de ladite pastille.
[0011] On peut prévoir de ménager, entre la zone tronconique et la collerette de la pastille,
une portée cylindrique dans laquelle sont pratiqués les deux alésages parallèles où
sont disposées les deux goupilles de la pastille ; de façon avantageuse, les deux
goupilles sont insérées dans des alésages borgnes ménagés tête-bêche dans la pastille.
Cette disposition tête-bêche des alésages de goupille est particulièrement intéressante
en raison du fait qu'il existe nécessairement un affaiblissement de la pastille entre
le passage de clef et la zone où débouche un alésage de goupille ; si les alésages
ne sont pas disposés tête-bêche, l'action d'effraction pourra réaliser le cassage
de la pastille dans les zones d'affaiblissement, ce qui donne naissance à un secteur
libre de faible ouverture angulaire que l'on peut extraire à la pince relativement
facilement, ce qui facilite pour la suite l'extraction de la pastille. Au contraire,
en adoptant une disposition tête-bêche, l'action d'effraction va réaliser le cassage
de la pastille sensiblement selon un plan diamétral, ce qui ne permettra plus l'extraction
aisée d'un petit secteur angulaire.
[0012] Selon une réalisation avantageuse, la face arrière de la pastille comporte un chambrage
permettant de loger la face avant du rotor du barillet, qui est légèrement en saillie
par rapport à la face avant du stator ; la face frontale de la pastille est bombée,
notamment en forme de calotte sphérique, et présente sa convexité vers l'extérieur
; la zone de la face frontale du manchon protecteur, qui entoure la face frontale
de la pastille, forme une dépression, par exemple de forme conique, dont la concavité
est tournée vers l'extérieur.
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, qui peut éventuellement être prise
en combinaison avec les caractéristiques précédentes relatives à la pastille anti-perçage,
le cylindre de sûreté du type précédemment défini est caractérisé par le fait qu'une
pluralité d'inserts de protecteur est mise en place en couronne autour de la pastille
anti-perçage, dans des logements ménagés dans le manchon protecteur, au fond de la
chambre où se loge le barillet. On a constaté, en effet, que l'un des moyens pour
surmonter la difficulté correspondant à la présence d'une pastille anti-perçage consiste
à présenter le foret sur le côté de la pastille en faisant un angle par rapport à
l'axe du cylindre de sûreté, de façon que le foret puisse atteindre la zone placée
en arrière de la pastille sans qu'il ait été besoin de détruire ou d'extraire la pastille
anti-perçage. En disposant des inserts en couronne autour de la pastille dans le manchon
protecteur, on réalise des obstacles sur le trajet d'un tel perçage en biais et, par
conséquent, on améliore grandement la protection anti-effraction.
[0014] Selon un mode préféré de réalisation, les inserts de protecteur ont une forme tronconique,
dont la petite base est dirigée vers la face avant du manchon protecteur. Cette forme
avantageuse des inserts permet d'éviter qu'ils ne soient désenchâssés de leur logement
; en effet, si l'on insère des billes dans la zone de perçage, le foret qui arrive
sur une bille casse, mais la bille est ainsi mise à nu et peut être extraite de son
logement, ce qui n'est pas le cas avec un insert tronconique dont la grande base est
disposée à l'opposé de la face frontale du manchon protecteur. On peut prévoir que
la petite base des inserts de protecteur soit bombée, par exemple en forme de calotte
sphérique, et présente sa convexité vers la face avant du manchon protecteur ; de
la sorte, on rend encore plus difficile la tentative de préhension d'un insert, en
supposant que l'insert ait été mis à nu par un foret de perçage.
[0015] Avantageusement, tous les inserts de protecteur sont solidaires d'une bague circulaire
; en effet, la mise en place d'inserts tronconiques dans le fond de la chambre du
manchon protecteur est difficile à réaliser avec une machine de montage automatique.
On a donc pensé à lier entre eux tous les inserts par un anneau circulaire pour constituer
une bague, dont la manipulation est plus facile. On peut prévoir que tous les inserts
de protecteur ont leurs axes parallèles à l'axe de ladite bague et sont à saillie
à l'extérieur de l'anneau de cette bague. De préférence, la bague des inserts de protecteur
est mise en place sur une portée cylindrique de la pastille anti-perçage ; avantageusement,
si l'on utilise une pastille anti-perçage selon la première caractéristique de l'invention,
telle que ci-dessus définie, la portée cylindrique peut être celle dans laquelle débouchent
les deux alésages des goupilles de pastille.
[0016] Avantageusement, les inserts de protecteur ne sont mis en place qu'en vis-à-vis des
secteurs angulaires de barillet comportant les moyens de clavetage à protéger.
[0017] Selon une réalisation préférée, la chambre du manchon protecteur où se trouve le
barillet est cylindrique et comporte, sur sa paroi latérale, parallèlement à sa direction
de génératrice, des rainures permettant la mise en place de la bague au fond de la
chambre du manchon protecteur par coulissement des inserts dans lesdites rainures
vers le fond de la chambre, un fourreau étant interposé entre le stator du barillet
et la chambre du manchon sur au moins une partie du secteur occupé par lesdites rainures.
Le fourreau peut comporter sur sa face externe des nervures complémentaires des rainures
de la chambre, ce qui permet son positionnement aisé sur un secteur angulaire déterminé
de la chambre au droit des inserts de protecteur. Le fourreau peut présenter, à son
extrémité destinée à venir du côté de la face frontale du manchon, une couronne plate
positionnée autour d'une portée cylindrique de la pastille anti-perçage, ladite couronne
étant en appui sur le fond de la chambre et ayant comme contour externe la section
droite interne de ladite chambre ; dans le cas où l'on utilise une pastille anti-perçage
selon la première caractéristique de l'invention, telle que ci-dessus définie, la
couronne plate peut être positionnée autour de la collerette de la pastille.
[0018] On peut prévoir que l'axe du rotor soit décalé par rapport à l'axe du stator, le
fourreau s'étendant alors sur un secteur voisin de 180° disposé au-dessous du plan
qui contient l'axe du rotor et qui est perpendiculaire au plan renfermant les axes
du rotor et du stator.
[0019] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant à
titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs un mode de réalisation représenté
sur le dessin annexé.
[0020] Sur ce dessin :
- la figure 1 représente en perspective éclatée les différents éléments d'un cylindre
de sûreté selon l'invention ;
- la figure 2 représente, en coupe, le cylindre de sûreté de la figure 1 monté sur une
porte pour la commande de la serrure de ladite porte ;
- la figure 3 représente, en élévation, le manchon protecteur du cylindre de la figure
1 ;
- la figure 4 représente une vue selon IV-IV de la figure 3 ;
- la figure 5 représente une coupe selon V-V de la figure 4 ;
- la figure 6 représente une coupe selon VI-VI de la figure 3 ;
- la figure 7 représente une vue frontale de la pastille anti-perçage du cylindre de
la figure 1 ;
- la figure 8 représente une coupe selon VIII-VIII de la figure 7 ;
- la figure 9 représente une vue selon IX-IX de la figure 7 ;
- la figure 10 représente une vue arrière selon X-X du fourreau du cylindre de sûreté
de la figure 1 ;
- la figure 11 représente une coupe selon XI-XI de la figure 10 ;
- la figure 12 représente une vue selon XII-XII de la figure 11.
[0021] En se référant au dessin, on voit qu'on a désigné par 1, dans son ensemble, le manchon
protecteur d'un cylindre de sûreté selon l'invention. Le manchon 1 comporte une face
frontale 1
a et une collerette extérieure 1
b qui entoure sa zone arrière, c'est-à-dire la zone qui est opposée à la face frontale
1
a. Le manchon protecteur 1 a extérieurement une forme générale cylindrique et sa face
frontale est celle qui apparaît à l'extérieur d'une porte qui est équipée d'un tel
cylindre de sûreté. De façon connue (voir notamment le brevet français 2 576 626),
le manchon protecteur est, au niveau de sa face frontale, entouré par une contre-plaque
2, qui est maintenue en applique sur la porte 3 par trois vis 4 prenant appui sur
le foncet 5 de la serrure 6 à laquelle est associé le cylindre de sûreté selon l'invention.
Les vis 4 traversent librement la collerette 1
b du manchon protecteur 1 et coopèrent avec des alésages pratiqués dans l'épaisseur
d'un tube 2
a soudé à l'arrière de la contre-plaque 2. Au surplus, les bords de la contre-plaque
2 sont maintenus par des vis 4
a prenant également appui sur le foncet 5 et se vissant dans des bornes 2
b qui sont solidaires de la contre-plaque 2 à l'arrière de celle-ci.
[0022] Le manchon protecteur 1 définit intérieurement une chambre 7 de forme cylindrique
mais de section droite non circulaire. A l'intérieur de la chambre 7, est disposé
le stator 8 d'un barillet de sûreté, dont le rotor 9 entraîne, par son extrémité arrière,
la manoeuvre de la serrure 6, l'extrémité avant du rotor étant celle qui est voisine
de la face frontale la du manchon protecteur 1. Le stator 8 du barillet est solidarisé,
par sa face arrière, au foncet 5 de la serrure 6.
[0023] La chambre 7 est ouverte à son extrémité arrière et, du côté de la face frontale
1
a, elle présente un fond 7
a. Dans le barillet, l'axe du rotor 9 est décalé de 4 mm par rapport à l'axe du stator
8. La face frontale du manchon protecteur 1 comporte un orifice circulaire où est
disposée la partie avant d'une pastille anti-perçage désignée par 10 dans son ensemble.
[0024] La pastille 10 comporte un passage de clef 11, qui permet à la clef associée au cylindre
de sûreté de traverser la pastille 10 ; elle est délimitée extérieurement par une
paroi latérale constituée de quatre parties successives : une partie avant cylindrique
10
b, qui se raccorde à la face frontale 10
a de la pastille ; une partie arrière 10
e, qui constitue une collerette périphérique circulaire ; une zone tronconique 10
c, qui se raccorde avec la partie cylindrique 10
b ; et une partie 10
d, qui constitue une portée cylindrique reliant la partie conique 10
c à la base de la collerette 10
e. Un chambrage 12 est ménagé sur la face arrière de la collerette 10
e et est destiné à recevoir la face frontale du rotor 9, face frontale qui est légèrement
en saillie par rapport à la face frontale du stator 8.
[0025] Parallèlement au plan moyen du passage de clef 11, on a pratiqué, dans la portée
cylindrique 10
d, deux alésages borgnes 13
a, 13
b disposés tête-bêche, les axes de ces deux alésages étant symétriques par rapport
au plan moyen du passage de clef 11. Dans ces deux alésages 13
a, 13
b, on insère des goupilles, respectivement 14
a, 14
b, et l'on maintient en place les goupilles par un léger sertissage pratiqué en 15.
Les goupilles 14
a, 14
b sont réalisées en un matériau plus dur que celui de la pastille anti-perçage, ce
matériau pouvant être cassant : il peut s'agir, par exemple, d'acier fortement trempé,
de carbure ou de céramique.
[0026] La face frontale 10
a de la pastille 10 est disposée au fond d'une dépression tronconique 1
c, que présente la face frontale 1
a du manchon protecteur 1. La partie 10
b de la pastille 10 fait très légèrement saillie au fond de la dépression 1
c, mais la matière du manchon 1 épouse le contour des parties 10
b, 10
c de la pastille 10 et constitue une lèvre de retenue de ladite pastille, cette lèvre
ayant, en raison de la forme tronconique de la partie 10
c, une épaisseur croissante, quand on suit son contour à partir de la face frontale
la en direction de l'intérieur du manchon protecteur.
[0027] Dans le fond 7
a de la chambre 7, on a ménagé sept logements tronconiques 16, dont les petites bases
sont conformées selon une calotte sphérique et sont disposées du côté de la face frontale
1
a du manchon protecteur 1. Les logements 16 sont disposés en couronne autour de l'axe
du rotor 9, sur un secteur d'environ 260°, ledit secteur étant symétrique par rapport
au plan qui contient les axes du rotor 9 et du stator 8. Dans ces logements 16, viennent
s'insérer des inserts de protecteur 17 ayant une forme correspondant à celle des logements
16, les inserts 17 comportant donc une paroi latérale tronconique et une paroi d'extrémité
en forme de calotte sphérique. Tous les inserts 17 sont disposés en couronne sur la
bordure extérieure d'un anneau circulaire 18, l'ensemble des inserts 17 et de l'anneau
18 constituant une bague 19. L'anneau 18 vient se loger dans un chambrage 20 du manchon
protecteur 1, ledit chambrage étant situé immédiatement en arrière des zones où sont
placées les parties 10
b et 10
c de la pastille 10. L'anneau 18 de la bague 19 est donc placé autour de la portée
cylindrique 10
d de la pastille 10 et la collerette périphérique 10
e de la pastille 10 vient en appui contre l'anneau 18 de la bague 19.
[0028] Pour mettre en place la bague 19 contre le fond 7
a de la chambre 7, il faut nécessairement pratiquer sur la paroi latérale de la chambre
7 des rainures 21, qui permettent le passage des inserts tronconiques 17 en relief
sur l'extérieur de l'anneau 18. Ces rainures sont pratiquées parallèlement aux génératrices
de la chambre 7, c'est-à-dire parallèlement à l'axe du rotor 9 ou du stator 8 du barillet
mis en place dans la chambre 7.
[0029] Compte-tenu du décalage des axes du rotor 9 et du stator 8, il est nécessaire de
soutenir le stator 8 dans la chambre 7 pour amener le rotor 9 en vis-à-vis de la pastille
10, de façon à permettre la mise en position du passage de clef 11 en vis-à-vis du
logement de clef pratiqué dans le rotor 9. On met donc en place un fourreau 22, qui
a la forme d'un secteur cylindrique, dont la paroi intérieure à une section droite
circulaire centrée sur l'axe du stator 8 et dont la paroi extérieure comporte des
nervures 23 ayant des profils complémentaires à celui des rainures 21. Le fourreau
22 s'étend sur environ 180° autour de l'axe du rotor et il est muni, à son extrémité
destinée à venir contre le fond 7
a de la chambre 7, d'une couronne plate 24, dont l'épaisseur est sensiblement égale
à celle de la collerette périphérique 10
e ; la couronne plate 24 délimite un orifice circulaire dont le diamètre est égal à
celui de la collerette périphérique 10
e qui se loge donc à l'intérieur de la couronne, cet orifice étant, par conséquent,
centré sur l'axe du rotor 9. A sa partie inférieure, la couronne est constituée par
l'extrémité avant du fourreau 22 et, à sa partie supérieure, elle est délimitée par
un contour extérieur circulaire centré sur l'axe du stator 8.
[0030] On constate que le montage du cylindre de sûreté qui vient d'être décrit est extrêmement
simple : on assemble d'abord la pastille 10 dans la bague 19 ; à partir de l'ouverture
arrière de la chambre 7, on met ensuite ce sous-ensemble en place dans la partie avant
du manchon protecteur 1, de façon que la face frontale 10
a affleure au fond de la dépression 1
c, l'anneau 18 de la bague 19 venant en appui au fond du chambrage 20. On met ensuite
en place le fourreau 22, ledit fourreau venant bloquer en position la pastille 10
en s'appuyant sur l'arrière de la collerette périphérique 10
e, la couronne 24 venant entourer ladite collerette périphérique. On met ensuite en
place le barillet à l'intérieur de la chambre 7, la face frontale du rotor 9 venant
s'engager dans le chambrage 12 de la pastille 10.
[0031] Ce cylindre de sûreté est particulièrement efficace contre les effractions pour les
diverses raisons qui ont été précédemment détaillées. Une action de perçage s'exerçant
directement sur la pastille 10 est gênée par le fait que cette pastille est libre
en rotation ; si, néanmoins, le foret pénètre dans la pastille, il casse en arrivant
au contact des goupilles 14
a, 14
b. Si l'on cherche à passer sur le côté de la pastille anti-perçage pour atteindre
en biais les moyens de clavetage rotor/stator, le foret tombe sur les inserts 17 et
casse, étant donné que la bague 19 est constituée en un matériau très dur du même
type que celui des goupilles 14
a, 14
b.
[0032] Le maintien du barillet en appui contre la collerette périphérique 10
e et la couronne 24 est obtenu grâce au fait que le barillet est porté par le foncet
5 et que le manchon protecteur 1 est soumis à l'action de ressorts (non représentés),
qui sont intercalés entre le tube 2
a et la collerette 1
b du manchon protecteur 1. La plus ou moins grande compression de ces ressorts permet
d'adapter l'ensemble à des portes d'épaisseurs légèrement différentes pour un stator
de barillet de longueur donnée, en jouant sur le jeu existant entre la collerette
1
b et le tube 2
a. L'extraction du manchon protecteur 1 vers l'extérieur est limitée par la course
existant entre le tube 2
a et la collerette 1
b.
1. Cylindre de sûreté pour serrure ayant une protection améliorée contre l'effraction,
ledit cylindre comportant un barillet de sûreté disposé à l'intérieur d'une chambre
(7) pratiquée dans un manchon protecteur (1), ladite chambre (7) étant délimitée par
un fond (7a) du côté de la face frontale (1a) du manchon protecteur (1), ledit barillet comportant un rotor (9) susceptible de
tourner autour de son axe à l'intérieur d'un stator (8), des moyens de clavetage étant
disposés entre rotor et stator et pouvant être manoeuvrés par une clef introduite
dans un logement de clef du rotor, ledit manchon protecteur (1) portant sur sa face
frontale (1a), en vis-à-vis du rotor (9), une pastille anti-perçage (10), dans laquelle est ménagé
un passage de clef (11), ladite pastille anti-perçage (10) comportant, de part et
d'autre du passage de clef (11), au moins un insert de pastille (14a, 14b) réalisé en un matériau de dureté supérieure à celle du matériau constituant la pastille
(10), caractérisé par le fait que chaque insert de pastille (14a, 14b) constitue une goupille disposée sensiblement parallèlement au passage de clef (11)
et sensiblement perpendiculairement à l'axe de la pastille (10).
2. Cylindre selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pastille anti-perçage
(10) est libre en rotation et comporte une face frontale (10a) tournée vers l'extérieur, de diamètre plus faible que sa face arrière tournée vers
le rotor (9) du barillet, la paroi latérale extérieure de la pastille (10) comportant
une zone tronconique (10c) entre ses faces avant et arrière.
3. Cylindre selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la pastille anti-perçage
(10) comporte, sur sa face arrière, une collerette périphérique (10e), qui ne se raccorde pas directement à la zone tronconique (10c).
4. Cylindre selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la pastille
(10) comporte une goupille (14a, 14b) de chaque côté du passage de clef (11), les axes des deux goupilles (14a, 14b) étant symétriques par rapport au plan moyen du passage de clef (11).
5. Cylindre selon la revendication 2 prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications
3 et 4, caractérisé par le fait que les axes des goupilles (14a, 14b) sont disposés, par rapport à la zone tronconique (10c) de la pastille (10), du côté de la face arrière de ladite pastille (10).
6. Cylindre selon les revendications 3 à 5 prises simultanément, caractérisé par le fait
qu'entre la zone tronconique (10c) et la collerette (10e) de la pastille (10) est ménagée une portée cylindrique (10d), dans laquelle sont pratiqués deux alésages (13a, 13b) parallèles, où sont disposées les deux goupilles (14a, 14b).
7. Cylindre selon la revendication 4 prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications
5 ou 6, caractérisé par le fait que les deux goupilles (14a, 14b) sont insérées dans des alésages borgnes (13a, 13b) ménagés tête-bêche dans la pastille (10).
8. Cylindre selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que la face
arrière de la pastille (10) comporte un chambrage (12) permettant de loger la face
avant du rotor (9) du barillet, qui est légèrement en saillie par rapport à la face
avant du stator (8).
9. Cylindre selon la revendication 2 prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications
3 à 8, caractérisé par le fait que la face frontale (10a) de la pastille (10) est bombée et présente sa convexité vers l'extérieur.
10. Cylindre selon la revendication 2 prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications
3 à 9, caractérisé par le fait que la zone de la face frontale (1a) du manchon protecteur (1), qui entoure la face frontale (10a) de la pastille (10), forme une dépression (1c), dont la concavité est tournée vers l'extérieur.