[0001] L'invention concerne les commutateurs électriques, et plus particulièrement les commutateurs
de puissance pour tableau de commande, notamment d'installation de chauffage, ventilation
et/ou climatisation de véhicule automobile.
[0002] Cette invention concerne plus particulièrement encore les commutateurs électriques
comprenant un corps monté à rotation autour d'un axe perpendiculaire à des pistes
primaires et une piste secondaire d'alimentation, formant un jeu de pistes électriquement
conductrices et de géométries individuelles choisies. Le corps supporte radialement
au moins deux saillies conductrices et interconnectées électriquement, portant en
tout au moins trois plots de contact. Généralement, l'une des deux saillies porte
deux plots destinés à assurer un contact surfacique double sur l'une des pistes primaires
ou bien deux contacts surfaciques simples sur deux pistes voisines.
[0003] Ce type de commutateur est divulgué, par exemple, par la publication FR-95 10566
de la Demanderesse. Il sert généralement à commander un appareil électrique, comme
par exemple le moteur électrique d'un pulseur. Les pistes primaires du jeu sont connectées
à des résistances de valeurs différentes. Ainsi, selon les contacts établis par le
commutateur, et par conséquent selon sa position angulaire, un utilisateur peut gérer
le régime du moteur, et donc le débit d'air traité qui débouche dans l'habitacle du
véhicule.
[0004] En raison de sa configuration, ce commutateur présente un certain encombrement, notamment
radial, qui peut en limiter l'utilisation à certains types de véhicules. De plus,
son encombrement ne permet pas de commander l'installation selon des modes de fonctionnement
différents (au moins deux).
[0005] Un but de l'invention est donc de procurer un commutateur électrique, pour tableau
de commande, qui ne présente pas tout ou partie des inconvénients des commutateurs
de la technique antérieure.
[0006] L'invention propose à cet effet un commutateur électrique du type décrit en introduction,
dans lequel les saillies sont conformées pour que deux des plots parmi les trois établissent
un contact en un premier plan tandis que le troisième plot établit un contact en un
second plan pouvant être sensiblement parallèle au premier. De plus, deux des plots
parmi les trois sont espacés angulairement et contactent l'une au moins des pistes
primaires, lorsque le corps est placé dans certaines positions prédéterminées, la
distance tangentielle, correspondant à l'écart angulaire entre ces deux plots espacés
angulairement, étant supérieure à la distance tangentielle entre deux pistes voisines
et inférieure à la dimension tangentielle de chaque piste primaire.
[0007] On entend par distance tangentielle, ou encore distance circonférentielle, la distance
linéaire qui sépare deux points situés sur une même portion d'arc de cercle, ou bien
deux points projetés sur un plan et appartenant respectivement à des portions d'arcs
de cercle sensiblement parallèles.
[0008] Deux configurations peuvent être envisagées : soit les pistes primaires et la piste
secondaire sont sensiblement coplanaires et définissent par des faces supérieure et
inférieure respectivement les premier et second plans, soit les pistes primaires et
la piste secondaire sont placées respectivement dans deux plans sensiblement parallèles
et définissent respectivement par leurs faces en regard l'une de l'autre, ou opposées
l'une à l'autre, les premier et second plans.
[0009] Selon une autre caractéristique de l'invention, les pistes primaires et secondaire
sont respectivement réparties sensiblement dans de première et seconde zones annulaires
situées en périphérie du corps du commutateur. Ces zones annulaires pourront s'étendre
sur plus de 180°, voire même sur 360°. Par ailleurs, lorsque les contacts s'établissent
sur des pistes primaires et secondaire coplanaires, il est particulièrement avantageux
que les première et seconde zones annulaires soient situées en périphérie du corps
à des distances choisies de sorte qu'elles ne se recouvrent pas. Dans ce cas, la distance
radiale entre les première et seconde zones sera avantageusement choisie inférieure
à la distance radiale séparant les plots établissant des contacts en un même plan.
En revanche, lorsque les contacts s'établissent sur des pistes primaires et secondaire
réparties sur deux plans superposés, les première et seconde zones annulaires pourront
se recouvrir ou non.
[0010] Préférentiellement, les saillies portent également un quatrième plot de contact de
sorte qu'un second contact puisse être établi entre les saillies et la piste secondaire
d'alimentation. Dans ce cas, il est particulièrement avantageux de prévoir deux saillies
portant chacune deux plots de contact.
[0011] Les saillies, lorsqu'elles sont au nombre de deux, peuvent être réalisées sous de
nombreuses formes. Elles pourront être notamment sensiblement superposées dans des
plans parallèles aux premier et second plans. Mais, elles pourront également être
positionnées de façon diamétralement opposée et comporter chacune à l'extrémité de
leur partie radiale des premier et second bras courbés qui s'enroulent selon une même
direction autour de la périphérie du corps et sont placés sensiblement dans des plans
parallèles aux premier et second plans, les premier et second bras des saillies opposées
s'enroulant de préférence selon des directions opposées.
[0012] Tout comme pour les saillies, les bras que ces dernières comportent pourront être
de différentes formes selon, d'une part, que les contacts s'établissent sur des pistes
primaires et secondaire coplanaires ou réparties sur deux plans superposés, et d'autre
part, les formes (ou géométries) choisies des pistes. Ainsi, les premier et second
bras courbés de chaque saillie pourront s'enrouler en présentant un même rayon de
courbure constant ou non (croissant ou décroissant), ou bien des rayons de courbure
différents. De même, ces bras pourront présenter des longueurs sensiblement identiques
ou bien différentes de sorte que les plots d'une saillie soient décalés angulairement.
[0013] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, les bras présentent une courbure
sensiblement axiale réalisée par pliage de leur embase, chaque bras présentant une
partie extrémale plus proche axialement d'une piste que ne l'est son embase de cette
même piste. Cela permet d'assurer un contact élastique entre une piste et une saillie
par l'intermédiaire d'un point de contact.
[0014] Dans une application préférée de l'invention, le jeu de pistes primaires et secondaire
est connecté à un moteur électrique de l'installation.
[0015] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, du fait du gain de place réalisé,
le jeu de piste peut comprendre également, en des endroits choisis, des pistes tertiaires
appartenant à des circuits de commande d'organes du véhicule autres que le moteur
électrique de l'installation. Il pourra notamment s'agir d'une ou plusieurs pistes
d'un circuit d'éclairage. Cette caractéristique concerne plus particulièrement les
modes de réalisation de l'invention dans lesquels la piste secondaire est superposée
aux pistes primaires, puisqu'il est alors possible de placer plusieurs pistes tertiaires
à côté de la piste secondaire, en dessous (ou au dessus) des pistes primaires.
[0016] Dans un mode de réalisation particulier dans lequel le commutateur selon l'invention
commande un moteur électrique gérant le régime d'un pulseur de l'installation, on
peut lui adjoindre un mécanisme permettant la commutation de l'alimentation en air
du pulseur entre des modes dits "extérieur" (alimentation en air extérieur) et "recirculé"
(alimentation en air recirculé). Ce type de commutateur à double fonction est rendu
possible du fait du gain de place obtenu grâce à l'invention. Dans ce mode de réalisation,
il est possible de subdiviser en deux parties connectées électriquement l'une au moins
des pistes primaires de sorte que le régime du moteur puisse être réglé en mode extérieur
comme en mode recirculé.
[0017] Préférentiellement, les saillies sont des extensions radiales d'un anneau métallique
replié de façon à former deux demi-anneaux superposés. Ainsi, l'anneau et ses extensions
peuvent être réalisés en une unique étape par prédécoupe d'un disque plan.
[0018] Dans la description qui suit, faite à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés,
sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma illustrant un commutateur selon l'invention dans un premier
mode de réalisation dit "mono-nappe", dans une vue en coupe transversale, partiellement
éclatée;
- la figure 2 est un schéma illustrant un jeu de pistes selon l'invention propre à être
utilisé dans un commutateur du type de celui illustré sur la figure 1;
- la figure 3 est un schéma illustrant un "contacteur" selon l'invention, dans un mode
de réalisation adapté à la forme des pistes de la figure 2;
- la figure 4 est un schéma illustrant la partie du corps du commutateur destinée à
supporter le "contacteur" de la figure 3;
- la figure 5 est un schéma illustrant, en vue du dessus, le jeu de pistes de la figure
2 et le contacteur de la figure 3;
- la figure 6 est une variante du jeu de pistes de la figure 2;
- la figure 7 est un schéma illustrant partiellement un commutateur selon l'invention
dans un second mode de réalisation dit "bi-nappe", dans une vue en coupe transversale,
partiellement éclatée;
- la figure 8A est un schéma illustrant un jeu de pistes selon l'invention propre à
être utilisé dans un commutateur du type de celui illustré sur la figure 7;
- la figure 8B est un schéma illustrant un "contacteur" selon l'invention, dans un mode
de réalisation adapté à la forme des pistes de la figure 8A;
- la figure 9 est un schéma illustrant, en vue du dessous, la nappe supérieure du jeu
de pistes de la figure 8A et la partie supérieure du contacteur de la figure 8B;
- la figure 10 est un schéma illustrant, en vue du dessus, la nappe inférieure du jeu
de pistes de la figure 8A et la partie inférieure du contacteur de la figure 8B;
- la figure 11 est une première variante de la nappe supérieure du jeu de pistes de
la figure 8A;
- la figure 12 est une seconde variante de la nappe supérieure du jeu de pistes de la
figure 8A;
- la figure 13 est une variante de la nappe inférieure du jeu de pistes de la figure
8A, destinée à coopérer avec la nappe supérieure illustrée sur la figure 12;
- les figures 14 et 15 illustrent schématiquement les différentes positions que peuvent
prendre les commutateurs munis des jeux de pistes illustrés respectivement sur les
figures 2 et 11.
[0019] On se réfère tout d'abord aux figures 1 à 5 pour décrire un premier mode de réalisation
d'un commutateur électrique selon l'invention. Ce mode de réalisation est dit "mono-nappe".
Il concerne un commutateur rotatif destiné, dans l'exemple illustré sur les figures,
à piloter une installation de chauffage et/ou climatisation de véhicule automobile
(non représentée sur la figure 1). Bien entendu, ce type de commutateur électrique
rotatif pourrait être utilisé dans d'autres types d'installations.
[0020] Dans son application aux véhicules automobiles, ce type de commutateur comprend un
corps 1 monté à rotation autour d'un axe XX et solidaire dans une partie supérieure
d'un organe de commande 3 faisant saillie hors de la partie supérieure d'un boîtier
de commande 4 par un orifice prévu dans le tableau de bord 5 du véhicule. L'organe
de commande 3 est réalisé sous la forme d'un bouton rotatif propre à être entraîné
en rotation par un passager-utilisateur logé dans l'habitacle du véhicule. Comme cela
est illustré sur les figures 14 et 15, ce bouton rotatif 3 peut prendre plusieurs
positions qui correspondent respectivement à des réglages prédéterminés d'une partie
de l'installation. Ici, le commutateur électrique est plus particulièrement destiné
à fixer le régime d'un pulseur (non représenté) du groupe moto-ventilateur de l'installation
de chauffage et/ou climatisation du véhicule.
[0021] Dans l'exemple illustré sur la figure 14, le bouton rotatif 3 peut prendre 4 positions
matérialisées, par exemple sur le tableau de bord 5, par les chiffres 0 à 3, chaque
position correspondant à des régimes du pulseur différents, et par conséquent à des
débits d'air différents. En d'autres termes, à chaque position correspond une intensité
de courant d'alimentation du pulseur qui est différente de la position voisine. La
position 0 indique la position de "repos" (ou de mise hors de fonctionnement) du pulseur,
et la position 3 celle dans laquelle le débit d'air traité est maximal.
[0022] Contrairement au bouton rotatif illustré sur la figure 14, lequel ne permet d'assurer
qu'une unique fonction (gestion du débit du flux d'air issu de l'extérieur du véhicule),
le bouton rotatif 3 illustré sur la figure 15 permet d'assurer deux fonctions : gestion
à la fois des débits d'air issus de l'extérieur du véhicule et de l'intérieur de l'habitacle
(encore appelé air recirculé). Dans cet exemple, le bouton de commande, et par conséquent
le commutateur électrique, peut prendre sept positions différentes, une position centrale
correspondant à la mise hors de fonctionnement du pulseur, et deux fois trois positions
latérales correspondant à trois régimes différents du pulseur, respectivement pour
l'alimentation en air recirculé et en air extérieur.
[0023] Le corps 1 du commutateur rotatif supporte également, dans une partie inférieure
6, un curseur 7 (voir figure 3) réalisé dans un matériau conducteur électriquement.
[0024] Ce curseur 7 est destiné à établir des contacts électriques entre des pistes primaires
8-i et une piste secondaire d'alimentation 9, lesquelles pistes constituent un jeu
de pistes (voir figure 2).
[0025] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 5, les pistes primaires
8-i (ici i = 1 à 4) et la piste secondaire d'alimentation 9 sont coplanaires. Ces
pistes sont réalisées dans un matériau conducteur électriquement, comme par exemple
du cuivre, et sont maintenues, comme cela est mieux illustré sur les figures 2 et
5, les unes à côtés des autres par un support 10 formé dans un matériau isolant, comme
par exemple une matière synthétique de type plastique.
[0026] Dans cet exemple, les pistes primaires et secondaire sont réparties sur un secteur
angulaire d'environ 180°. Mais elles pourraient s'étendre sur plus de 180°, voire
sur 360°, selon les besoins. La piste secondaire d'alimentation 9 présente dans une
partie centrale 11 une forme partiellement annulaire, destinée à entourer le corps
1 à une distance périphérique R1 de l'axe XX, et se termine en l'une de ses extrémités
par une broche 12 permettant un raccordement à un connecteur (non représenté sur les
figures).
[0027] Les pistes primaires 8-i sont placées au delà de la piste secondaire d'alimentation
9, à une distance périphérique R2 de l'axe XX (R2 > R1). Elles comprennent chacune
une première partie partiellement annulaire qui se termine, comme la piste secondaire
d'alimentation 9, par une seconde partie formant broche 13 destinée à être introduites
dans le connecteur précité. Ces premières parties sont donc réparties dans une seconde
zone annulaire qui entoure, dans cet exemple, la première zone annulaire 11.
[0028] La piste secondaire d'alimentation 9 est destinée à être raccordée, via le connecteur,
à un générateur de courant ou de tension. Les pistes primaires 8-i sont indépendantes
et électriquement isolées les unes des autres. Elles sont respectivement raccordées,
toujours via le connecteur, à des résistances (non représentées) de valeurs différentes
et faisant partie intégrante du circuit d'alimentation du moteur électrique du pulseur.
Ainsi, selon la piste primaire 8-i qui est contactée par le curseur 7 en même temps
que la piste secondaire 9, le courant qui alimente le moteur électrique du pulseur
varie.
[0029] Pour permettre ce contact, le curseur 7 (voir figures 3 et 5) comprend des saillies
14-1 et 14-2 comprenant chacune une partie linéaire sensiblement radiale, prolongée,
dans l'exemple illustré, par deux bras 16-a et 16-b, de forme générale circulaire,
portant en leur extrémité un plot de contact 15 destiné à établir un contact électrique
entre la saillie qui le porte et la piste contactée.
[0030] Dans l'exemple illustré, les bras 16 s'enroulent autour d'une portion annulaire 17
du curseur 7 reliant électriquement les deux saillies 14 entre elles.
[0031] préférentiellement, le curseur 7 est tout d'abord prédécoupé dans un disque plan,
de préférence métallique, de façon à former la portion circulaire 17, les saillies
14 et les bras 16. Puis, le curseur 7 est replié suivant un diamètre de la partie
annulaire de sorte que les bras 16 de chaque saillie 14 soient répartis selon deux
plans sensiblement parallèles entre eux et dits supérieur et inférieur.
[0032] De préférence, les plots de contact 15 sont réalisés par emboutissage de la partie
terminale des bras, à l'aide d'un outil approprié. Un tel emboutissage peut être effectué
après l'étape de découpe du curseur 7, et avant le pliage.
[0033] Dans cet exemple, pour réduire l'encombrement au minimum, les deux saillies 14 sont
sensiblement diamétralement opposées et leurs paires de bras s'enroulent, après repliement,
selon deux directions opposées, l'une dans le sens horaire et l'autre dans le sens
opposé (anti-horaire). Les plots de contact 15 se trouvent, par conséquent, tous regroupés
dans une région de faible volume.
[0034] Grâce aux 4 plots de contact, portés dans cet exemple de réalisation par 4 bras,
il est possible, lorsque le corps 1 est dans l'une de ses positions prédéterminées,
d'établir des doubles contacts électriques à la fois sur la piste secondaire d'alimentation
9 et sur la piste primaire 8-i associée à la position dudit corps.
[0035] Dans l'exemple illustré, la première saillie 14-1 est destinée à établir un double
contact avec la piste secondaire d'alimentation 9, qui se trouve placée plus près
de l'axe XX que ne le sont les pistes primaires 8-i. C'est la raison pour laquelle,
dans cet exemple, les bras 16-a et 16-b que porte cette première saillie 14-1 présentent
des dimensions (longueur et courbure) sensiblement identiques. Les bras 16 s'étendent
ici sur un secteur angulaire d'envi; ron 90°, et leurs plots de contact 15 se font
donc sensiblement face.
[0036] Pour permettre un contact élastique, les bras 16-a et 16-b présentent une courbure
axiale obtenue, après l'étape de découpe, par pliage de leur embase 18 située à l'extrémité
de la partie linéaire de la saillie 14 correspondante.
[0037] Lorsque le jeu de pistes, et plus précisément la piste secondaire 9 est introduite
entre les deux bras 16-a et 16-b de la première saillie 14-1, leurs plots de contact
15 établissent donc chacun un contact électrique avec les faces supérieure et inférieure
de cette piste, qui se trouve alors intercalée entre les plots.
[0038] Afin de réduire au maximum l'encombrement radial du curseur 7, le rayon de courbure
des bras 16-a et 16-b de la première saillie 14-1 décroît de l'embase 18 vers la partie
terminale opposée portant le plot de contact 15.
[0039] Les deux bras 16-a et 16-b portés par la seconde saillie 14-2, sont réalisés selon
le même principe que ceux portés par la première saillie 14-1. Dans cet exemple, ils
ne présentent, cependant pas des longueurs identiques. Les plots de contact 15 portés
par ces deux bras 16-a et 16-b ne sont donc pas superposés l'un au dessus de l'autre.
Ils sont décalés angulairement d'une distance supérieure à la distance circonférentielle
(ou tangentielle) séparant deux pistes voisines (primaires ou primaire et secondaire),
et inférieure à l'extension circonférentielle des pistes primaires 8-i dans la seconde
zone annulaire.
[0040] Ainsi, les bras 16-a et 16-b de la seconde saillie 14-2 peuvent établir soit un double
contact sur les faces supérieure et inférieure d'une piste primaire 8-i, soit deux
mono-contacts sur la face supérieure d'une piste et la face inférieure de la piste
voisine de manière à les court-circuiter sans interrompre l'alimentation du moteur.
Dans ce dernier cas (court-circuit), le commutateur se trouve entre deux de ses positions
prédéterminées, mais un courant électrique continue de circuler, ce qui permet d'éviter
les arcs électriques en assurant la continuité de l'alimentation du moteur par un
contact ponctuel.
[0041] Dans l'exemple illustré sur la figure 2, pour que le commutateur électrique soit
dans une position "de repos" (ou de mise hors fonctionnement), il faut que les 4 plots
portés par les deux saillies 14-1 et 14-2 soient en contact avec la piste secondaire
d'alimentation 9. Aucune piste primaire 8-i n'est alors reliée électriquement à cette
piste secondaire d'alimentation 9, et par conséquent le moteur électrique n'est pas
alimenté en courant.
[0042] En revanche, pour que le moteur soit alimenté selon une intensité prédéterminée,
il faut que les deux plots 15 portés par les deux bras de la première saillie 14-1
soient au contact de la piste secondaire d'alimentation 9, et que les deux plots 15
portés par les deux bras de la seconde saillie 14-2 soient au contact avec les faces
supérieure et inférieure de l'une des pistes primaires 8-i.
[0043] Pour permettre cette mise en position repos, les quatre plots 15 portés par les deux
saillies 14 doivent être proches les uns des autres. C'est pourquoi, dans cet exemple,
les bras portés par la seconde saillie 14-2 s'étendent sur un secteur angulaire d'environ
90°. Par ailleurs, pour que les bras de la seconde saillie 14-2 puissent s'enrouler
autour des bras portés par la première saillie 14-1, leurs courbures respectives croissent
de leur embase 18 vers leur partie terminale portant le plot de contact 15.
[0044] Lorsque le jeu de pistes est introduit entre les deux niveaux supérieur et inférieur
de bras 16, les bras 16-a et 16-b de la seconde saillie 14-2 peuvent établir des contacts
avec respectivement les faces supérieure et inférieure des pistes primaires 8, qui
sont alors intercalées entre leurs plots respectifs.
[0045] Bien entendu, les formes respectives des bras portés par les saillies dépendent de
la forme choisie pour chacune des pistes du jeu de pistes. Il en va de même du positionnement
des saillies radiales, lesquelles ne sont pas nécessairement positionnées de façon
diamétralement opposées. Ainsi, on pourrait prévoir deux saillies radiales sensiblement
superposées l'une au dessus de l'autre, et portant en des lieux espacés radialement,
ou non, deux bras destinés à établir chacun un contact avec les faces supérieures
ou inférieures des pistes secondaire d'alimentation 9 et primaire 8-i. De même, dans
le cas de saillies diamétralement opposées, on peut envisager une variante dans laquelle
les bras 16-a contenus sensiblement dans le plan supérieur soient conformés de façon
à contacter la seule piste secondaire d'alimentation 9, tandis que les bras 16-b sensiblement
contenu dans le plan inférieur soient conformés de façon à établir des contacts avec
les seules pistes primaires 8-i (en dehors de la position repos). De nombreuses autres
variantes encore peuvent être envisagées.
[0046] L'immobilisation du curseur 7 sur le corps 1 du commutateur s'effectue dans une partie
inférieure 6 de celui-ci grâce à des moyens d'immobilisation, de type saillie 19 (voir
figure 4) destinés à coopérer avec des encoches formées sur ledit curseur 7, par exemple
au niveau de ses saillies radiales 14-1 et 14-2.
[0047] En raison de son architecture particulière, un commutateur selon l'invention peut
également intégrer des pistes tertiaires appartenant à des circuits d'alimentation
électrique ou d'autres éléments du véhicule, comme par exemple l'éclairage. Une telle
variante est illustrée sur la figure 6. Les pistes tertiaires 20-1 à 20-5 sont ici
maintenues par le support 10 dans un plan sensiblement parallèle à celui des pistes
primaires 8-i et secondaire 9.
[0048] On se réfère maintenant plus particulièrement aux figures 7 à 13 pour décrire un
second mode de réalisation de l'invention, dit bi-nappe.
[0049] Dans ce second mode de réalisation, dans le but de réduire l'encombrement radial,
la piste secondaire d'alimentation 9 n'est plus localisée dans le même plan que les
pistes primaires 8-i. Comme cela est plus particulièrement illustré sur la figure
8A, la piste secondaire d'alimentation se trouve désormais placée en dessous (ou au
dessus) des pistes primaires 8-1 à 8-4. Ces deux types de pistes sont par conséquent
maintenues les unes à côté des autres, et l'une au dessus ou au dessous des autres
par le support 10, d'où l'appellation de "bi-nappe".
[0050] Dans ce mode de réalisation, contrairement au premier mode de réalisation décrit
ci-avant, les parties annulaires des pistes primaires 8-i et de la piste secondaire
d'alimentation 9 se recouvrent sensiblement, de préférence. Mais il pourrait en être
autrement dans des variantes.
[0051] Ainsi, à l'aide des plots 15 portés par les bras 16-a des deux saillies 14-1 et 14-2,
qui sont sensiblement contenus dans l'un des deux plans, ici le plan supérieur, on
contacte les seules pistes primaires 8-i, tandis qu'avec les plots de contact 15 portées
par les bras 16-b contenus sensiblement dans le plan inférieur, on contacte la seule
piste secondaire d'alimentation 9.
[0052] Dans ce second mode de réalisation, deux variantes peuvent être envisagées, selon
que les bras 16-a et 16-b des saillies radiales 14 se trouvent placés entre les pistes
primaires 8-i et la piste secondaire d'alimentation 9, ou bien que ces mêmes bras
encadrent les pistes primaires et la piste secondaire d'alimentation.
[0053] Il est bien évident que le sens de la courbure axiale d'un bras et la face sur laquelle
est formé le plot de contact porté par ce bras vont dépendre de la variante choisie,
afin que lesdits plots de contact 15 qu'ils portent respectivement puissent établir
un contact élastique efficace avec les faces supérieures ou inférieures des pistes
du jeu de piste. Un exemple de réalisation d'un curseur propre à établir des contacts,
dans une position intercalée, avec le jeu de pistes de la figure 8A est illustré sur
la figure 8B.
[0054] Dans ce second mode de réalisation, afin d'obtenir la position de repos (ou de mise
hors de fonctionnement) du pulseur), qui correspond à une situation dans laquelle
les quatre plots de contact 15 sont reliés à la piste d'alimentation secondaire 9,
il est avantageux que l'une des pistes, par exemple celle référencée 8-1, soit reliée
électriquement à la piste d'alimentation 9, les autres pistes primaires 8-2 à 8-4
restant indépendantes de cette piste secondaire d'alimentation de manière à offrir
trois régimes différents.
[0055] Tout comme cela a été illustré en référence à la figure 6, ce second mode de réalisation
permet l'intégration dans le commutateur de pistes tertiaires 20. Ces pistes tertiaires
peuvent être placées dans le plan contenant la piste secondaire d'alimentation 9,
comme illustré sur la figure 12. Mais, on peut prévoir également des pistes tertiaires
dans le même plan que les pistes primaires 8-i.
[0056] Il est bien évident, que le support de pistes 10 sera adapté en fonction du nombre
de pistes primaires, secondaire et tertiaires, et de leurs formes respectives.
[0057] Tout comme dans le premier mode de réalisation, les formes des bras pourront varier
selon les formes des pistes primaires 8-i et de la piste secondaire d'alimentation
9.
[0058] Le jeu de pistes illustré sur la figure 8A est plus particulièrement adapté à la
gestion d'une unique fonction, comme par exemple celle du débit d'air extérieur traité
par le pulseur. Pour utiliser le commutateur selon l'invention en mode bi-fonction,
comme illustré sur la figure 15, il est nécessaire d'adapter les pistes primaires
8-i de la figure 8A. Une telle adaptation est illustrée sur la figure 11. Les pistes
primaires 8-i sont désormais réparties sur sensiblement 360°. La piste 8-1 correspond
sensiblement à la position 0 illustrée sur la figure 15, tandis que les pistes 8-2
à 8-4 correspondent aux positions 1 à 3 de chaque fonction. A cet effet, ces pistes
8-2 à 8-4 comprennent deux parties connectées électriquement, de sorte que le contact
de l'une ou l'autre partie d'une piste assure la même alimentation en courant au niveau
du moteur électrique. Préférentiellement, pour permettre la commutation d'une fonction
à l'autre, comme par exemple la commutation du traitement d'air recirculé vers le
traitement d'air extérieur, le corps du commutateur est couplé mécaniquement à un
chemin de came qui gère la position d'un ou de plusieurs volets d'entrée d'air.
[0059] L'invention se limite pas aux modes de réalisation décrits ci-avant, mais elle englobe
toute les variantes que pourra développer l'homme de l'art dans le cadre des revendications
ci-après.
[0060] Ainsi, on a décrit un curseur portant quatre plots de contact, mais il est clair
que ce curseur peut ne porter que trois plots de contact, pourvu que deux d'entre
eux soient destinés à établir un double contact sur les pistes primaires dans les
positions prédéterminées du commutateur, tandis que le troisième contacte la piste
secondaire d'alimentation.
[0061] Par ailleurs, on a décrit des modes de réalisation dans lesquels, du fait de l'agencement
des pistes primaires et de la piste secondaire d'alimentation, les plots de contact
étaient tous regroupés en une même région. Mais il est clair, que l'on peut envisager
des variantes dans lesquelles les plots de contact sont éloignés.
1. Commutateur électrique pour tableau de commande, notamment de dispositif de chauffage,
ventilation et/ou climatisation de véhicule automobile, du type comprenant un jeu
de pistes électriquement conductrices et de géométries individuelles choisies, ledit
jeu comportant une pluralité de pistes primaires (8-i) sensiblement coplanaires et
une piste secondaire d'alimentation (9), et un corps (1) monté à rotation autour d'un
axe (XX) perpendiculaire aux plans des pistes primaires et secondaire et supportant
radialement au moins deux saillies (14-1,14-2) conductrices et interconnectées électriquement,
portant au moins trois plots de contact (15),
caractérisé en ce que les saillies (14) sont conformées de sorte que deux desdits
plots (15) parmi les trois établissent un contact en un premier plan tandis que le
troisième plot (15) établit un contact en un second plan, et
en ce qu'en certaines positions prédéterminées dudit corps (1) deux desdits plots
(15) parmi les trois sont espacés angulairement et contactent l'une au moins desdites
pistes primaires (8-i), la distance tangentielle, correspondant à l'écart angulaire
entre ces deux plots, étant supérieure à la distance tangentielle entre deux pistes
voisines et inférieure à la dimension tangentielle de chaque piste primaire, tandis
que le troisième plot (15) contacte la piste secondaire (9).
2. Commutateur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pistes primaires (8-i)
et la piste secondaire (9) sont sensiblement coplanaires et définissent sensiblement
par des faces supérieure et inférieure respectivement lesdits premier et second plans.
3. Commutateur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pistes primaires (8-i)
et la piste secondaire (9) sont placées respectivement dans deux plans sensiblement
parallèles et définissent respectivement par leurs faces en regard l'une de l'autre
ou opposées l'une à l'autre lesdits premier et second plans.
4. Commutateur selon l'une des revendications 1 à 3 , caractérisé en ce qu'il comprend
deux saillies (14-1,14-2) dont l'une au moins porte deux plots de contact (15) parmi
les trois.
5. Commutateur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les saillies
(14) portent un quatrième plot de contact (15) propre à établir un second contact
avec ladite piste secondaire (9).
6. Commutateur selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend deux saillies
(14) portant chacune deux plots de contact (15).
7. Commutateur selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que les deux saillies
(14-1,14-2) sont au moins partiellement placées dans des plans respectivement parallèles
aux premier et second plans.
8. Commutateur selon la revendication 6, caractérisé en ce que les deux saillies (14-1,14-2)
sont positionnées de façon diamétralement opposée et comportent chacune à l'extrémité
de leur partie radiale un premier (16-a) et un second (16-b) bras courbés s'enroulant
selon une même direction autour de la périphérie du corps (1) et placés sensiblement
dans des plans parallèles aux premier et second plans.
9. Commutateur selon la revendication 8, caractérisé en ce que les premier (16-a) et
second (16-b) bras des saillies (14) sont placés respectivement dans des plans sensiblement
parallèles aux premier et second plans.
10. Commutateur selon la revendication 8, caractérisé en ce que les premiers bras (16-a)
des saillies (14) sont placés respectivement dans des plans différents sensiblement
parallèles aux premier et second plans, et les seconds bras (16-b) des saillies (14)
sont placés respectivement dans des plans différents sensiblement parallèles aux second
et premier plans.
11. Commutateur selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les premier
(16-a) et second (16-b) bras des saillies opposées (14-1,14-2) s'enroulent selon des
directions opposées.
12. Commutateur selon la revendication 11, caractérisé en ce que les premier (16-a) et
second (16-b) bras courbés de chaque saillie (14) s'enroulent en présentant un même
rayon de courbure.
13. Commutateur selon la revendication 12, caractérisé en ce que le rayon de courbure
des premier (16-a) et second (16-b) bras d'une première saillie (14-1) décroît de
leur embase (18) vers une partie extrémale de ceux-ci, laquelle comporte un plot de
contact (15), et en ce que le rayon de courbure des premier (16-a) et second (16-b)
bras de la seconde saillie (14-2) croit de leur embase (18) vers une partie extrémale
de ceux-ci, laquelle comporte un plot de contact (15).
14. Commutateur selon la revendication 11, caractérisé en ce que les premier (16-a) et
second (16-b) bras courbés de chaque saillie (14) s'enroulent en présentant un rayon
de courbure croissant, respectivement décroissant, de leur embase (18) vers une partie
extrémale du bras, laquelle comporte un plot de contact (15).
15. Commutateur selon l'une des revendications 8 à 14, caractérisé en ce que les premiers
(16-a) et seconds (16-b) bras sont de longueur sensiblement identique.
16. Commutateur selon l'une des revendications 8 à 14, caractérisé en ce que l'une au
moins des saillies (14-2) comprend des bras (16-a,16-b) de longueurs différentes,
de sorte que leurs plots respectifs soient décalés angulairement.
17. Commutateur selon l'une des revendications 8 à 16, caractérisé en ce que les bras
(16-a,16-b) présentent une courbure sensiblement axiale réalisée par pliage de leur
embase (18), chaque bras présentant une partie extrémale plus proche axialement d'une
piste (8-i) que ne l'est son embase de cette même piste, ce qui permet d'assurer un
contact élastique entre une piste (8,9) et une saillie (14) par l'intermédiaire d'un
point de contact (15).
18. Commutateur selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que lesdites
pistes primaires (8-i) et secondaire (9) sont respectivement réparties sensiblement
dans de première et seconde zones annulaires situées en périphérie du corps (1).
19. Commutateur selon la revendication 18, caractérisé en ce que les première et seconde
zones annulaires sont situées en périphérie du corps (1) à des distances choisies
de sorte qu'elles ne se recouvrent pas.
20. Commutateur selon la revendication 19, caractérisé en ce que la distance radiale entre
lesdites première et seconde zones est inférieure à la distance radiale séparant les
plots (15) établissant des contacts en un même plan.
21. Commutateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le jeu
de pistes primaires (8-i) et secondaire (9) est connecté à un moteur électrique de
l'installation.
22. Commutateur selon la revendication 21, caractérisé en ce que le jeu de piste comprend
en outre en des endroits choisis des pistes tertiaires (20-i) de circuits de commande
d'organes du véhicule autres que ledit moteur électrique de l'installation.
23. Commutateur selon la revendication 22 en combinaison avec la revendication 3, caractérisé
en ce que les pistes tertiaires (20-i) sont coplanaires à la piste secondaire (9).
24. Commutateur selon l'une des revendications 21 à 23, caractérisé en ce que le moteur
électrique gère le régime d'un pulseur de l'installation, et en ce qu'il est couplé
à un mécanisme propre à permettre la commutation de l'alimentation en air dudit pulseur
d'un mode dit extérieur à un mode dit recirculé.
25. Commutateur selon la revendication 24, caractérisé en ce qu'au moins l'une des pistes
primaires (8-i) est subdivisée en deux parties connectées électriquement et propres
à être respectivement utilisées dans les deux modes extérieur et recirculé.
26. Commutateur selon l'une des revendications 18 à 25, caractérisé en ce que les pistes
primaires (8-i) et secondaire (9) du jeu sont réparties sur un secteur angulaire supérieur
à 180°.
27. Commutateur selon l'une des revendications 1 à 26, caractérisé en ce que les saillies
(14) sont des extensions radiales d'un anneau (7) replié de façon à former deux demi-anneaux
(17) superposés et comportant des moyens pour permettre son immobilisation sur ledit
corps, ledit anneau et ses extensions étant réalisés par prédécoupe d'un disque plan,
de préférence métallique.