(19)
(11) EP 0 891 722 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
20.01.1999  Bulletin  1999/03

(21) Numéro de dépôt: 98112456.3

(22) Date de dépôt:  06.07.1998
(51) Int. Cl.6A43C 3/00, A43B 5/16
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 16.07.1997 FR 9709330

(71) Demandeur: Salomon S.A.
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeur:
  • Borel, René
    74540 Saint-Sylvestre (FR)

   


(54) Chaussure de sport, notamment destinée à un patin pour la pratique du patinage dit agressive, pourvue des passants pour lacet


(57) La présente invention concerne une chaussure de sport (2), notamment destinée à un patin à roues en ligne (1) et comprenant une semelle externe (3) surmontée d'une tige (7) comportant deux quartiers (21,22) délimitant une ouverture (23), qui sont destinés à être reliés entre eux par un lacet de serrage (24), selon un parcours déterminé en fonction de la position d'éléments de renvoi ou passants (25) disposés fixement de part et d'autre desdits quartiers (21,22); chacun des éléments de renvoi ou passants (25) est constitué d'une embase (27) à fond plat (27a) destinée à être fixée sur le bord de l'un des quartiers (21,22) de la chaussure (2), présentant un plan de glissement (30), à sa partie supérieure sensiblement horizontal et constant, sous lequel est ménagé un élément de passage (31) du lacet (24), de manière à protéger ledit lacet (24) de toute agression externe.




Description


[0001] La présente invention concerne une chaussure pour la pratique de toutes disciplines sportives, mais trouvant une application particulièrement avantageuse dans le patinage à roues en ligne dit 〈〈 agressive 〉〉.

[0002] La chaussure selon l'invention est par conséquent notamment destinée à être fixée sur la platine supérieure d'un châssis d'un patin à roues en ligne et comprend une semelle externe surmontée d'une tige ouverte vers l'avant, pour permettre le passage du pied d'un utilisateur.

[0003] A cet effet, elle comporte deux quartiers délimitant une ouverture qui sont destinés à être reliés entre eux par un lacet de serrage.

[0004] Un tel lacet suit un parcours déterminé en fonction de la position d'éléments de renvoi ou passants, disposés de part et d'autre desdits quartiers, qui définissent une zone de laçage, afin que lors d'une action en traction sur le lacet, celui-ci agisse en rapprochement sur lesdits quartiers pour assurer le serrage du pied.

[0005] D'une manière générale, l'art antérieur, comme au travers des documents US 1,368,971 ou CH 377 225, enseigne d'effectuer le laçage d'une chaussure par l'intermédiaire d'éléments de renvoi ou passants constitués, par exemple, par des oeillets réalisés sur les bords des quartiers de la chaussure. Il s'ensuit une usure rapide par abrasion des lacets dans la zone de passage dans les oeillets.

[0006] Ceci est d'autant plus vrai pour les sports plus violents entraînant un frottement intense du dessus de la chaussure et c'est le cas précisément du patinage à roues en ligne dit 〈〈 agressive 〉〉 amenant l'utilisateur à effectuer des figures par glissade, par contact du dessus du patin le long de rails métalliques ou de murs en béton, etc... On comprend bien que dans ce cas, les lacets sont soumis à un effet d'abrasion très important et également un effet de cisaillement.

[0007] On pourrait penser que l'utilisation de crochets, comme l'enseigne le document DE 498 864, par exemple, pourrait apporter une solution au problème de l'abrasion car le lacet se trouverait protégé par la partie supérieure du crochet.

[0008] Si cela peut paraître être une solution au problème posé, en revanche il en crée un autre en ce sens que les crochets étant généralement dirigés vers l'extérieur et donc apparents, ils constituent en fait des points d'accrochage en puissance avec toutes sortes d'éléments externes et des deux chaussures entre elles, au cours de figures acrobatiques.

[0009] Cela représente par conséquent un réel danger dans ce type de discipline.

[0010] Il s'est donc avéré indispensable de protéger au maximum toutes les parties du patin pour la pratique du patinage à roues en ligne dit 〈〈 agressive 〉〉 et, plus particulièrement, la partie supérieure de la tige de la chaussure au niveau de son laçage.

[0011] Le document GB 15,314 enseigne l'utilisation de crochets de laçage ou équivalents qui sont recouverts par des capots de protection mobiles articulés sur les axes de fixation des crochets de la chaussure. Cependant, chaque crochet est disposé dans une configuration plane et est recouvert par le capot de protection de sorte que le passage du lacet n'est accessible que lorsque le capot est déplacé en rotation par la pression exercée par le lacet sur le capot. Pour activer l'ouverture du capot, le lacet doit exercer une force jusqu'à vaincre la résistance élastique exercée par un ressort à lame qui maintient le crochet en place en dessous du capot. Un inconvénient majeur provient de ce que le lacet s'engage dans un passage du crochet qui est perpendiculaire au capot de protection ; ceci pouvant causer un frottement non négligeable du lacet contre le capot. Un tel frottement est source d'usure pour le lacet, notamment lorsque le lacet est relativement épais comme c'est généralement le cas pour les chaussures de sport. De plus, le montage en série de plusieurs crochets de ce type peut causer une difficulté de serrage du fait de l'addition de ces frottements. L'engagement du lacet est aussi incertain du fait que le lacet peut glisser le long du capot sans obtenir à coup sûr son ouverture. En particulier, un tel inconvénient peut apparaître après un certain temps lorsque les pièces en rotation commencent à se corroder ou s'encrasser. Un tel dispositif est aussi, d'une manière générale, assez compliqué et coûteux à réaliser pour une fiabilité très douteuse.

[0012] D'autres documents existent, comme les documents DE 145 156, DE 17 61 170 ou EP 717 942 mais qui procurent une protection insuffisante du lacet compte tenu de l'utilisation agressive qui lui est destinée dans le cadre de la présente invention.

[0013] Il a donc été recherché un système de passage du lacet permettant à la fois de protéger celui-ci efficacement contre l'abrasion, de faciliter le renvoi du lacet sans générer de frottement et d'éviter tout risque d'accrochage qui serait provoqué par des proéminences.

[0014] A cet effet, l'invention concerne une chaussure de sport, notamment destinée à être fixée sur la platine supérieure d'un châssis d'un patin à roues en ligne et comprenant une semelle externe surmontée d'une tige ouverte vers l'avant, pour permettre le passage du pied d'un utilisateur et comportant à cet effet, deux quartiers délimitant une ouverture ; les quartiers étant reliés entre eux par un lacet de serrage, selon un parcours déterminé en fonction de la position d'éléments de renvoi ou passants disposés de part et d'autre desdits quartiers et définissant une zone de laçage, afin que lors d'une action en traction sur le lacet, celui-ci agisse en rapprochement sur lesdits quartiers pour assurer le serrage du pied ; chacun des éléments de renvoi ou passants comprenant une embase destinée à être fixée sur le bord de l'un des quartiers de la chaussure, et s'étendant en direction du quartier opposé par un plan supérieur de glissement, sous lequel est ménagé un moyen de passage du lacet, caractérisé en ce que le plan de glissement d'un passant comporte une partie débordante pour constituer un capot de protection s'étendant dans un plan sensiblement parallèle à la direction de passage du lacet au travers du moyen de passage et au-dessus de l'ouverture délimitée par les quartiers en direction d'un autre passant disposé en vis à vis sur l'autre quartier ou d'un autre passant disposé sur le même quartier, de manière à protéger ledit lacet de toute agression externe ou lors de glissade sur cette zone de la chaussure au cours de la pratique d'un patinage dit 〈〈 agressive 〉〉 tout en fournissant un plan de glissement sensiblement uniforme.

[0015] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.

[0016] Cette description, donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
  • la figure 1 est une vue en perspective d'une chaussure selon l'invention, associée à titre d'exemple à un patin à roues en ligne ;
  • la figure 2 est une vue en perspective représentant partiellement la partie supérieure avant d'une tige d'une chaussure selon l'invention ;
  • la figure 3 est une vue de dessous d'un élément de renvoi ou passant selon l'invention ;
  • la figure 4 est une vue en coupe longitudinale selon la ligne IV-IV de la figure 3 ;
  • la figure 5 est une vue de dessus d'un élément de renvoi ou passant selon l'une des figures précédentes ;
  • la figure 6 est une vue en perspective de dessous d'un élément de renvoi ou passant selon l'une des figures 2 à 5.


[0017] Le patin à roues en ligne 1 désigné dans son ensemble et représenté à la figure 1, est plus particulièrement destiné à la pratique d'un patinage dit 〈〈 agressive 〉〉.

[0018] Il est constitué par un châssis 5 comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues 6, qui est surmontée par une platine 4 destinée à la fixation d'une chaussure 2, formée par une tige 7 surmontant une semelle externe 3 et se prolongeant par une partie haute 20 en direction de la cheville d'un patineur, constituant en fait un collier de serrage de son bas de jambe, articulé sur l'axe 19 au niveau des malléoles.

[0019] De manière connue, la semelle 3 de la chaussure 2 est rendue solidaire du châssis formant la platine supérieure horizontale 4, sur laquelle est fixée ladite semelle 3 par l'intermédiaire de moyens de fixation, en l'occurrence des vis 8 traversant la platine 4 pour se visser dans les bords latéraux de la semelle 3.

[0020] La partie inférieure longitudinale du châssis 5, perpendiculaire à la platine 4, est constituée par exemple par deux ailes latérales verticales 10, parallèles entre elles, et disposées de part et d'autre de l'axe longitudinal.

[0021] Les ailes latérales 10 se prolongent respectivement à leurs parties supérieures par un retour perpendiculaire 11, chacun d'eux étant dirigé vers l'extérieur et constituent un plan correspondant à la platine horizontale 4.

[0022] De cette manière, les ailes latérales verticales 10 définissent globalement avec la semelle 3 de la chaussure 2, un U renversé entre les ailes duquel sont disposées une pluralité de trous 6, par exemple au nombre de quatre, par l'intermédiaire des axes d'articulation transversaux 12, solidaires du châssis 5, pour constituer un train roulant.

[0023] La tige 7 de la chaussure 2, destinée à être fixée sur la platine 4 du châssis 5 est ouverte vers l'avant, pour permettre le passage du pied d'un utilisateur, et comporte, à cet effet, deux quartiers 21, 22, délimitant une ouverture 23, qui sont destinés à être reliés entre eux par un lacet de serrage 24.

[0024] Le lacet de serrage 24 suit un parcours déterminé en fonction de la position d'éléments de renvoi ou passants 25, disposés de part et d'autre des quartiers 21 et 22, et définissant une zone de laçage 26.

[0025] De cette manière, lors d'une action en traction sur le lacet 24, celui-ci agit en rapprochement sur lesdits quartiers 21, 22, afin de fermer l'ouverture 23 et d'assurer le serrage du pied.

[0026] Une fois les quartiers 21 et 22 rapprochés l'un de l'autre, ils peuvent être maintenus en position de serrage sur le pied de façon connue en soi par l'intermédiaire d'un bloqueur (non représenté) ou par formation d'un noeud sur le lacet.

[0027] Selon l'invention, chaque élément de renvoi ou passant 25 comprend une embase 27 dont la face inférieure constitue un fond plat 27a et qui est destinée à être fixée sur le bord de l'un des quartiers 21 ou 22 de la chaussure 2, par l'intermédiaire d'un trou de fixation 28 dont l'axe xx' est sensiblement perpendiculaire par rapport au fond 27a de l'embase.

[0028] Le trou 28 comporte, à sa partie supérieure, un lamage 28a destiné au passage d'un rivet 29.

[0029] L'embase 27 d'un élément de renvoi ou passant 25 fixé sur l'un des quartiers 21 ou 22 s'étend en direction d'un quartier opposé 21 ou 22 en formant un plan supérieur de glissement 30 solidaire de manière statique à l'embase 27. Ce plan supérieur 30 est sensiblement plan de façon à faciliter le glissement, mais présente néanmoins une légère courbure en direction longitudinale pour former une transition harmonieuse entre le côté du quartier 21, 22 associé et le dessus de la tige.

[0030] Sous le plan supérieur de glissement 30 est ménagé un moyen de passage 31 pour le lacet 24.

[0031] De cette manière, tout en fournissant un plan de glissement sensiblement uniforme, il est obtenu une protection efficace du lacet 24 contre toute agression externe ou lors de glissade sur cette zone de la chaussure 2, lors de la pratique d'un patinage dit 〈〈 agressive 〉〉.

[0032] Selon une autre caractéristique de l'invention et afin d'améliorer encore la protection du lacet, le plan de glissement 30 de chaque passant 25 comporte selon la direction longitudinale yy' de la chaussure une partie débordante 32 aussi bien en direction transversale de la chaussure, (c'est-à-dire en direction longitudinale par rapport au passant) qu'en direction longitudinale de la chaussure, pour constituer un capot de protection s'étendant en saillie, de part et d'autre du passage 31, au-dessus de l'ouverture 23 délimitée par les quartiers 21 et 22, en direction d'un autre passant 25 disposé à côté sur le même quartier ou en vis à vis sur l'autre quartier 21 ou 22.

[0033] Selon l'exemple de réalisation représenté sur les figures, l'élément de passage 31 du lacet 24 ménagé sous le capot de protection 32 comprend une portion annulaire fermée au travers de laquelle est ménagé un trou de section transversale circulaire sensiblement horizontal, d'axe yy' perpendiculaire à l'axe xx' du trou de fixation 28 de l'embase 27 du passant 25. Le trou 31 de la portion annulaire est de préférence légèrement incurvé pour un meilleur glissement du lacet 24.

[0034] Comme le montre la figure 6, le plan de glissement 30 du passant comprend une partie débordante 32 qui présente des bords en saillie s'étendant au-delà de la portion annulaire fermée ; à la fois, dans la direction longitudinale yy' de la chaussure (correspondant à la direction de passage du lacet), que dans la direction transversale zz' de la chaussure (c'est-à-dire longitudinale par rapport au passant lui-même).

[0035] Selon une variante de réalisation de l'invention, l'élément de passage 31 du lacet 24 ménagé sous le capot de protection 32 est une portion ouverte formant un crochet < (non représenté) dirigé vers le trou de fixation 28 de l'embase 27 du passant 25 et réalisé sensiblement horizontal et perpendiculaire à l'axe xx' dudit trou de fixation 28.

[0036] Avantageusement, l'élément de renvoi ou passant 25 est réalisé de manière monobloc par moulage d'une matière plastique.

[0037] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux seuls modes de réalisation présentés et décrits mais peut comprendre d'autres variantes proches ou équivalentes couvertes par les revendications qui suivent.


Revendications

1. Chaussure de sport (2), notamment destinée à être fixée sur la platine supérieure (4) d'un châssis (5) d'un patin à roues en ligne (1) et comprenant une semelle externe (3) surmontée d'une tige (7) ouverte vers l'avant, pour permettre le passage du pied d'un utilisateur et comportant à cet effet, deux quartiers (21, 22) délimitant une ouverture (23) ; les quartiers étant reliés entre eux par un lacet de serrage (24), selon un parcours déterminé en fonction de la position d'éléments de renvoi ou passants (25) disposés de part et d'autre desdits quartiers (21, 22) et définissant une zone de laçage (26), afin que lors d'une action en traction sur le lacet (24), celui-ci agisse en rapprochement sur lesdits quartiers (21, 22) pour assurer le serrage du pied ; chacun des éléments de renvoi ou passants (25) comprenant une embase (27) destinée à être fixée sur le bord de l'un des quartiers (21, 22) de la chaussure (2), et s'étendant en direction du quartier opposé (21 ou 22) par un plan supérieur de glissement (30), sous lequel est ménagé un moyen de passage (31) du lacet (24), caractérisé en ce que le plan de glissement (30) d'un passant (25) comporte une partie débordante (32) pour constituer un capot de protection s'étendant dans un plan sensiblement parallèle à la direction (yy') de passage du lacet au travers du moyen de passage (31) et au-dessus de l'ouverture (23) délimitée par les quartiers (21 et 22) en direction d'un autre passant (25) disposé en vis à vis sur l'autre quartier (21 ou 22) ou d'un autre passant (25) disposé sur le même quartier (21, 22).
 
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que le passage (31) du lacet (24) ménagé sous le capot de protection (32) est un trou sensiblement horizontal et perpendiculaire à l'axe (xx') du trou de fixation (28) du passant (25).
 
3. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que le passage (31) du lacet (24) ménagé sous le capot de protection (32) est un crochet dirigé vers le trou de fixation (28) de l'embase (27) du passant (25) et réalisé selon un axe perpendiculaire à l'axe (xx') dudit trou de fixation (28).
 
4. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'élément de renvoi ou passant (25) est réalisé de manière monobloc par moulage d'une matière plastique.
 
5. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'élément de renvoi ou passant (25) est fixé sur les bords des quartiers (21, 22) de la chaussure (2) par des rivets (29).
 




Dessins













Rapport de recherche