[0001] La présente invention concerne une couche acoustiquement résistive notamment pour
des applications à la fabrication de parois de nacelles de motoréacteurs d'aéronefs
ainsi que le procédé de fabrication de cette couche mais aussi un panneau acoustiquement
absorbant muni d'au moins une telle couche.
[0002] On sait que les motoréacteurs d'avions génèrent des émissions acoustiques importantes
contre lesquelles il convient de lutter avec la plus grande efficacité et de nombreux
progrès ont été réalisés.
[0003] Comme dans toutes les avancées technologiques, les gains les plus importants sont
vite obtenus avec les moyens courants et bien connus mais pour améliorer encore la
lutte contre les émissions acoustiques, il faut travailler de façon très pointue sur
les combinaisons de matériaux ce qui est le cas dans la présente invention, les résultats
obtenus pouvant être améliorés de façon significative.
[0004] On choisit pour la suite de la description l'exemple des parois de nacelles de motoréacteurs
d'aéronefs car les explications peuvent être immédiatement compréhensibles mais il
n'en demeure pas moins que les applications sont très nombreuses en aéronautique mais
le sont tout autant dans d'autres domaines tels que les turbines à gaz, les moteurs
thermiques ou encore les souffleries et plus généralement toutes les machines qui
génèrent des bruits importants qu'il convient d'amortir dans des conditions difficiles
de températures, de pression et/ou de résistance mécanique.
[0005] Pour amortir les bruits, notamment au niveau de parois, on a recours à des résonateurs
de type Helmholtz qui permettent d'atténuer de façon réactive certaines composantes
acoustiques radiales dans certaines conditions de dimensionnement et de matériau.
Un tel résonateur comprend une structure alvéolaire du type nids d'abeilles comprise
entre deux couches résistives.
[0006] La structure alvéolaire joue le rôle d'une cavité qui permet d'atténuer en les piégeant,
certaines fréquences bruyantes de façon réactive.
[0007] La couche acoustiquement résistive a, en plus de son rôle de cloisonnement de la
structure alvéolaire, un rôle dissipatif, c'est à dire qu'elle permet de transformer
l'énergie acoustique en chaleur.
[0008] La présente invention concerne plus particulièrement la réalisation d'une couche
acoustiquement résistive qui permet d'obtenir une atténuation physique par transformation
de l'énergie acoustique en chaleur, notamment les ondes incidentes.
[0009] On connaît déjà des réalisations de telles couches résistives réalisées en combinant
une structure alvéolaire du type nids et d'un réflecteur total arrière.
[0010] Un premier exemple consiste à utiliser comme couche résistive une tôle perforée en
matériau métallique ou composite, ce qui permet d'obtenir une seule et unique couche,
une bonne résistance structurale et une bonne maîtrise des taux de surfaces ouvertes.
[0011] Par contre, ce type de couche présente une forte non-linéarité acoustique, une forte
dépendance aux écoulements tangentiels et une faible résistance à l'érosion dans le
cas d'une couche composite.
[0012] Un deuxième exemple est la combinaison d'une tôle perforée avec un tissu métallique
ou composite. Dans ce cas, on retrouve la maîtrise des porosités des constituants
et l'ajustement possible des taux ainsi que la bonne résistance structurale avec les
avantages supplémentaires d'une non-linéarité acoustique modérée et d'une dépendance
modérée à l'écoulement.
[0013] Par contre la couche est double, ce qui nécessite un procédé d'assemblage délicat,
long et coûteux avec des risques de non-homogénéité acoustique si cet assemblage présente
des disparités ainsi que des risques de corrosion. On note aussi que le choix des
matériaux peut être imposé par les besoins de l'assemblage.
[0014] Un troisième exemple de l'art antérieur consiste à combiner un grillage et un tissu
métallique ou composite.
[0015] Dans ce cas, la résistance structurale est de bon niveau et les phénomènes de non-linéarité
acoustique et de dépendance à l'écoulement sont modérés.
[0016] Par contre, l'homogénéité acoustique surfacique est critiquable avec des risques
de reliefs aérodynamiques. La répétabilité est difficile à obtenir et l'ajustement
du taux de surface ouverte du grillage est délicat du fait d'une dispersion en fabrication
et surtout du fait de la non disponibilité de grillage à taux de surface ajustable.
[0017] On peut encore citer un quatrième exemple qui consiste à utiliser un tissu métallique
ou synthétique sans renfort structural.
[0018] Dans ce mode de réalisation, on se retrouve avec une couche monolithique, une faible
non-linéarité, une faible dépendance aux écoulements tangentiels et une bonne maîtrise
du taux de porosité.
[0019] Par contre, la résistance structurale est faible malheureusement plus particulièrement
avec les tissus qui ont de bonnes propriétés d'amortissement acoustique.
[0020] Le but de la présente invention est de proposer une couche acoustiquement résistive
à taux de surface ouverte aisément et précisément ajustable qui réponde aux objectifs
acoustiques, qui réponde aux impératifs structuraux pour résister aux dépressions
en vol, au poids d'un homme dans certaines parties ainsi qu'aux efforts aérodynamiques
et inertiels de l'entrée de l'air vers le carter moteur par exemple dans le cas particulier
d'une nacelle de motoréacteur d'aéronef. Dans une telle application, ce matériau doit
aussi permettre de résister au phénomène de "fan blade off", c'est-à-dire au phénomène
d'éclatement d'une pale.
[0021] La couche acoustiquement résistive selon l'invention doit aussi résister à l'érosion
engendrée par la pénétration de sable dans les flux d'air, à des phénomènes électriques
comme la foudre balayante ou encore à la corrosion.
[0022] Cette couche résistive doit aussi permettre un ajustement des propriétés, tant mécaniques
qu'acoustiques, par la combinaison de deux matériaux dont l'assemblage ne pose pas
de problèmes.
[0023] La présente invention a aussi pour objet le procédé de fabrication de cette couche
résistive ainsi qu'un panneau acoustique réalisé avec cette couche résistive.
[0024] La présente invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un panneau d'absorption
acoustique muni d'une couche résistive selon l'invention ainsi que le panneau obtenu.
[0025] A cet effet, la couche acoustiquement résistive selon l'invention, comprenant au
moins une couche de tissu d'amortissement acoustique et un matériau de renfort, se
caractérise en ce que ce matériau de renfort comprend des fils, à taux de surface
ouverte ajustable, solidarisés audit tissu d'amortissement acoustique.
[0026] Ces fils sont disposés unidirectionnellement, bidirectionnellement ou encore multidirectionnellement.
[0027] L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication d'une couche acoustiquement
résistive qui consiste à disposer le tissu d'amortissement acoustique sur un moule
conforme au profil de la couche à obtenir et à disposer sur ce tissu d'amortissement
acoustique des fils imprégnés d'un liant par enroulement filamentaire et à retirer
la couche ainsi obtenue du moule. Dans ce cas, le liant aura une capacité d'adhésion
lui permettant de rester solidaire du tissu acoustique lors des manipulations, avant
le durcissement final du panneau, sans opération supplémentaire.
[0028] Selon une variante, le procédé consiste à disposer le tissu d'amortissement acoustique
sur un moule conforme au profil de la couche à obtenir et à disposer sur ce tissu
d'amortissement acoustique des fils imprégnés d'un liant par dépose et application
par pression et à retirer la couche ainsi obtenue du moule. Dans ce cas, le liant
aura une capacité d'adhésion lui permettant de rester solidaire du tissu acoustique
lors des manipulations, avant le durcissement final du panneau, sans opération supplémentaire.
[0029] L'invention porte aussi sur les panneaux ainsi obtenus qui comprennent au moins une
couche résistive externe rapportée sur l'une des faces d'une âme à structure alvéolaire
dont l'autre face comprend un réflecteur total ou plusieurs âmes à structure alvéolaire
superposées avec interposition entre ces âmes d'un septum du type couche acoustiquement
résistive.
[0030] L'invention couvre aussi un procédé de fabrication d'un panneau acoustique comprenant
une couche acoustiquement résistive qui comprend les étapes suivantes dans cet ordre
ou dans l'ordre inverse :
· mise en place d'un moule conforme au profil du panneau à obtenir,
· dépose d'un tissu d'amortissement acoustique sur le moule,
· enroulement filamentaire de fils imprégnés d'un liant pour constituer une nappe
sur le tissu d'amortissement acoustique,
· enroulement par banderolage ou drapage d'au moins une âme à structure alvéolaire
sur cette nappe de fils, avec interposition d'une couche acoustiquement résistive
entre deux âmes successives,
· enroulement ou drapage d'une couche finale d'un réflecteur acoustique total, et
· retrait du panneau du moule.
[0031] On peut aussi prévoir une opération intermédiaire de durcissement du liant.
[0032] L'invention couvre également le panneau d'amortissement acoustique obtenu.
[0033] Selon une variante, le procédé comprend les étapes suivantes :
· mise en place d'un moule conforme au profil du panneau à obtenir,
· dépose d'un tissu d'amortissement acoustique sur le moule,
· dépose et application par pression de fils imprégnés d'un liant pour constituer
une nappe sur le tissu d'amortissement acoustique, ,
· enroulement par banderolage ou drapage d'au moins une âme à structure alvéolaire
sur cette nappe de fils, avec interposition d'une couche acoustiquement résistive
entre deux âmes successives,
· enroulement ou drapage d'une couche finale d'un réflecteur acoustique total, et
· retrait du panneau du moule.
[0034] On peut aussi prévoir une opération intermédiaire de durcissement du liant.
[0035] L'invention couvre également le panneau d'amortissement acoustique obtenu par la
mise en oeuvre de cette variante du procédé.
[0036] L'invention est maintenant décrite en regard des dessins annexés qui représentent
plusieurs modes de réalisation, ceci à travers les différentes figures sur lesquelles
:
· la figure 1 représente un premier mode de réalisation de type unidirectionnel,
· la figure 2 représente un deuxième mode de type bidirectionnel avec un angle de
croisement de 90°,
· la figure 3 représente un troisième mode de type bidirectionnel avec un angle de
croisement identique mais de valeur quelconque,
· la figure 4 représente un quatrième mode de réalisation de type multidirectionnel,
· les figures 5A à 5C représentent un synoptique des étapes du procédé pour la réalisation
d'une couche acoustiquement résistive selon l'invention par enroulement filamentaire,
· les figures 6A à 6C représentent un synoptique des étapes du procédé pour la réalisation
d'une couche acoustiquement résistive selon l'invention par dépose et application
par pression,
· les figures 7A à 7E représentent un synoptique des étapes du procédé pour la réalisation
d'un panneau d'absorption acoustique ayant une couche acoustiquement résistive selon
l'invention par enroulement filamentaire, et
· les figures 8A à 8E représentent un synoptique des étapes du procédé pour la réalisation
d'un panneau d'absorption acoustique ayant une couche acoustiquement résistive selon
l'invention par dépose et application par pression.
[0037] Sur la figure 1, on a représenté une couche 10 acoustiquement résistive selon l'invention
qui comprend un tissu 12 d'amortissement acoustique et une nappe 14 de renfort à base
de fils 16.
[0038] On entend pour la suite de la description par "fils", des fils, des bandes de fils,
des mèches, des tresses ou des brins de fils, à section carrée, ronde ou rectangulaire.
De même, afin d'homogénéiser les termes, on appelle "moule" indifféremment un moule
statique, un moule mobile en translation ou encore un mandrin mobile en rotation.
Quant au terme "nappe" il peut correspondre à plusieurs épaisseurs de fils mono ou
multidirectionnels.
[0039] Le tissu 12 d'amortissement acoustique est par exemple un tissu réalisé en grillage
inoxydable et commercialisé sous la marque GANTOIS.
[0040] Dans le premier mode de réalisation de la figure 1, la nappe 14 de renfort est unique
et comprend des fils unidirectionnels orientés suivant le sens de trame ou de chaîne
du tissu d'amortissement acoustique comme montré sur la figure 1 ou encore suivant
une direction faisant un angle quelconque avec les fils de trame ou de chaîne.
[0041] La densité en fils de la nappe rapportée est réglée en fonction du taux d'ouverture
acoustique requis, des résistances mécaniques souhaitées, en fonction de la nature
des fils, de leur section, du tissu d'amortissement acoustique dont on doit préserver
les qualités d'amortissement, en fonction du panneau sur lequel ladite couche acoustiquement
résistive doit être rapportée et en fonction du liant utilisé pour rapporter cette
nappe sur le tissu d'amortissement acoustique.
[0042] On peut aussi réaliser la couche 10 acoustiquement résistive avec le même tissu acoustique
12 mais avec une nappe 114 bidirectionnelle, le croisement des fils se faisant suivant
un angle de 90°, orientée parallèlement aux fils de trame et de chaîne du tissu d'amortissement
acoustique comme montré sur la figure 2 ou suivant un angle quelconque.
[0043] Sur la figure 3, la nappe 214 est bidirectionnelle avec une orientation des fils
suivant un angle différent de 90°, ces fils faisant eux-mêmes un angle différent de
90° avec les fils de trame et de chaîne du tissu d'amortissement acoustique.
[0044] Sur la figure 4, la nappe 314 est multidirectionnelle avec des orientations différentes
entre les fils de la nappe et les fils de trame et de chaîne du tissu d'amortissement
acoustique.
[0045] Sur les figures 5A, 5B et 5C, on a montré un synoptique du procédé de fabrication
qui consiste à disposer d'un moule 18, en l'occurrence celui d'une nacelle d'un motoréacteur
d'aéronef, sur lequel on dispose le tissu 12 d'amortissement acoustique pour réaliser
la première partie de la couche d'amortissement résistif. La mise en place de ce tissu
est avantageusement réalisée par banderolage par exemple si le tissu se présente en
bandes.
[0046] Ensuite, on procède à l'enroulement filamentaire des fils comme montré à l'étape
5B, enroulement qui permet de réaliser un bobinage suivant les pas et les angles souhaités,
y compris en les faisant varier suivant l'endroit en sorte d'augmenter ou de diminuer
la densité.
[0047] Les fils peuvent être de différentes natures comme des fils en carbone, verre ou
"Kevlar" commercialisés par les firmes BROCHIER ou HEXEL.
[0048] Ces fils sont enduits d'un liant comme par une résine référencée
914 et commercialisée par BROCHIER, ce qui permet une bonne liaison entre le tissu et
les fils de la nappe.
[0049] Il convient ensuite de retirer le moule 18. Pour cela, avantageusement, on réalise
un moule rétractable et réutilisable ou un moule perdu qui est détruit lors de la
récupération de la couche finie.
[0050] Dans le cas de certaines formes de pièces avec des moules présentant des contre-dépouilles
ou n'ayant pas un profil de révolution, il peut être nécessaire de réaliser la nappe
14, 114, 214 ou 314 de fils par une dépose et par une application par pression. Ceci
est avantageusement réalisé avec un banc 20 et un mouvement relatif suivant les axes
nécessaires entre le moule et ledit banc.
[0051] Sur la figure 6A, le moule est représenté de façon simplifiée comme étant un demi-moule
de nacelle. Dans ce cas, la pièce est immobile et le banc est mobile mais l'inverse
est tout aussi réalisable.
[0052] Sur ce moule on dépose le tissu d'amortissement acoustique par tout moyen adapté
tel que le drapage ou le compactage.
[0053] Une fois le tissu en place, on procède à la dépose et à l'application par pression
de fils imprégnés, de même type que précédemment.
[0054] On retrouve là les mêmes avantages de la dépose de fils avec des densités variables
en fonction des besoins.
[0055] La couche en forme est ensuite retirée du moule pour une utilisation en combinaison
avec d'autres couches pour former un panneau ayant une surface en vis à vis de la
source de bruit à capacité d'amortissement résistif.
[0056] Cette couche monolithique peut être rapportée sur une des faces d'un panneau préformé
avec une structure alvéolaire formant une âme 22, du type NIDA, avec un réflecteur
24 total, solidarisé sur la face opposée du panneau, du même type que ceux montrés
sur les figures 7C et 7D.
[0057] Ce panneau peut aussi comprendre une couche acoustiquement résistive, dite extérieure,
plusieurs couches de NIDA superposées et entre deux couches de NIDA superposées, on
interpose un septum sous forme d'une couche acoustiquement résistive, selon l'invention.
Il convient alors de réaliser des couches ayant des caractéristiques complémentaires
et adaptées pour atteindre les meilleurs amortissements, études qui sont à la portée
de l'homme de l'art.
[0058] Sur les figures 7A à 7E, on a présenté le synoptique d'un procédé de réalisation
d'un panneau ayant au moins une couche acoustiquement résistive, en recourant à l'enroulement
filamentaire pour la mise en place des fils de renfort sur le tissu d'amortissement
acoustique. C'est ainsi que les deux premières étapes des figures 7A et 7B sont identiques
aux étapes 5A et 5B.
[0059] Par contre, à l'étape 7C, il est prévu d'enrouler directement une âme 22 en NIDA,
sur la nappe de fils, la liaison étant assurée soit par réticulation préalable du
NIDA, soit en utilisant le liant de la couche résistive.
[0060] Dans ce mode de réalisation d'un produit ayant un axe de révolution, on effectue
cette opération par banderolage.
[0061] Sur cette âme en NIDA, on vient rapporter de façon définitive un réflecteur total,
voir figure 7D.
[0062] Il convient dans ce cas de prévoir un liant disposé à l'interface entre le NIDA et
ce réflecteur 24 total.
[0063] Le retrait du moule permet, comme montré sur la figure 7E, de disposer d'un panneau
d'amortissement acoustique du type cellules de HELMHOLTZ avec au moins une couche
d'amortissement de type résistif.
[0064] Il est aussi possible de réaliser un panneau avec plusieurs couches de NIDA superposées
et dans ce cas, on enroule autant d'autres âmes de NIDA que nécessaire pour obtenir
les effets souhaités en prenant soin d'intercaler si besoin des septums entre chaque
superposition d'âmes, sous forme d'autres couches acoustiquement résistives telles
que celles qui viennent d'être décrites, unidirectionnelles, bidirectionnelles ou
multidirectionnelles.
[0065] Sur les figures 8A à 8E, on a représenté le pendant de ce qui est montré sur les
figures 7A à 7E mais avec une dépose et une application des fils par pression, et
un dépôt des âmes en NIDA et du réflecteur total par drapage.
[0066] Le retrait du moule permet d'obtenir un panneau conformé ayant des qualités d'amortissement
intéressantes.
[0067] Les avantages de la couche résistive et des panneaux selon l'invention utilisant
cette couche sont nombreux. Essentiellement, il est possible de maîtriser et d'ajuster
le taux d'ouverture, de réaliser les déposes avec un grande précision et une excellente
répétabilité, pour satisfaire les objectifs acoustiques et les exigences structurales.
[0068] En outre, l'utilisation de nappes, du fait de leur forme aplatie, augmente la surface
de liaison, ce qui assure une bonne qualité à l'assemblage.
[0069] De telles couches permettent d'obtenir une bonne homogénéité acoustique mais aussi
des non-linéarité et dépendance à l'écoulement tangentiel modérées.
[0070] La résistance à l'érosion est bonne et les risques de relief aérodynamique sont supprimés.
[0071] On note aussi que les fils de renfort peuvent être disposés à même le moule et que
le tissu d'amortissement acoustique peut être drapé ou banderolé sur ces fils suivant
l'usage prévu de ce panneau et suivant sa conformation.
[0072] On peut aussi noter un avantage important qui découle du procédé selon la présente
invention, celui de réaliser le panneau acoustique en un seul morceau. En effet, le
nombre de jonction est réduit, ce qui conduit à augmenter la surface efficace acoustique,
à diminuer la masse et simultanément à réduire les coûts de fabrication.
[0073] Sur les différentes figures, on a simplifié la représentation des fils de renfort
sur le tissu acoustique, essentiellement pour des raisons de clarté et pour faciliter
la compréhension de ces figures.
[0074] Il est bien entendu que le pas des fils de renfort n'est pas nécessairement lié au
pas de trame ou au pas de chaîne du tissu d'amortissement acoustique. Donc toutes
les dispositions de fils de renfort sont compris dans la présente invention en fonction
des besoins.
[0075] On remarque aussi que la couche résistive ainsi réalisée in situ peut suivre tout
profil de moule ayant une forme développable ou non développable.
[0076] Le procédé de fabrication permet l'obtention de panneaux ayant des formes complexes
avec réserves ponctuelles pour permettre la réalisation d'ouvertures ou de logements,
ceci dans tous les cas d'enroulement des fils de la nappe de renfort, uni, bi ou multidirectionnel.
1. Couche acoustiquement résistive comprenant au moins une couche (12) de tissu d'amortissement
acoustique et un matériau de renfort, caractérisée en ce que ce matériau de renfort
comprend une nappe (14, 114, 214, 314) de fils (16), à taux de surface ouverte ajustable,
solidarisés audit tissu d'amortissement acoustique.
2. Couche acoustiquement résistive selon la revendication 1, caractérisée en ce que les
fils (16) sont disposés unidirectionnellement.
3. Couche acoustiquement résistive selon la revendication 1, caractérisée en ce que les
fils (16) sont disposés bidirectionnellement.
4. Couche acoustiquement résistive selon la revendication 1, caractérisée en ce que les
fils (16) sont disposés multidirectionnellement.
5. Procédé de fabrication d'une couche acoustiquement résistive selon la revendication
1,2, 3 ou 4, caractérisé en ce qu'il consiste à disposer le tissu (12) d'amortissement
acoustique sur un moule (18) conforme au profil de la couche à obtenir et à disposer
sur ce tissu d'amortissement acoustique des fils (16) imprégnés d'un liant par enroulement
filamentaire et à retirer la couche ainsi obtenue du moule.
6. Procédé de fabrication d'une couche acoustiquement résistive selon la revendication
1,2, 3 ou 4, caractérisé en ce qu'il consiste à disposer le tissu (12) d'amortissement
acoustique sur un moule (18) conforme au profil de la couche à obtenir et à disposer
sur ce tissu d'amortissement acoustique des fils (16) imprégnés d'un liant par dépose
et application par pression et à retirer la couche ainsi obtenue du moule.
7. Procédé de fabrication d'une couche acoustiquement résistive selon la revendication
5 ou 6, caractérisé en ce qu'on réalise une opération intermédiaire de durcissement
du liant.
8. Panneau d'amortissement acoustique utilisant la couche acoustiquement résistive selon
l'une des revendications 1 à 4 et obtenue par la mise en oeuvre d'un des procédés
selon la revendication 5, 6 ou 7, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une couche
(10) résistive externe rapportée sur l'une des faces d'une âme (22) à structure alvéolaire
dont l'autre face comprend un réflecteur (24) total.
9. Panneau d'amortissement acoustique selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il
comprend plusieurs âmes (22) à structure alvéolaire superposées avec interposition
entre ces âmes d'un septum du type couche (10) acoustiquement résistive.
10. Procédé de fabrication d'un panneau acoustique comprenant une couche acoustiquement
résistive selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il
comprend les étapes suivantes, dans cet ordre ou dans l'ordre inverse :
· mise en place d'un moule conforme au profil du panneau à obtenir,
· dépose d'un tissu d'amortissement acoustique sur le moule,
· enroulement filamentaire de fils imprégnés d'un liant pour constituer une nappe
sur le tissu d'amortissement acoustique pour obtenir un ensemble monolithique,
· enroulement par banderolage ou drapage d'au moins une âme à structure alvéolaire
sur cette nappe de fils, avec interposition d'une couche acoustiquement résistive
entre deux âmes successives,
· enroulement ou drapage d'une couche finale d'un réflecteur acoustique total, et
· retrait du panneau du moule.
11. Panneau d'amortissement acoustique obtenu par la mise en oeuvre du procédé selon la
revendication 10.
12. Procédé de fabrication d'un panneau acoustique comprenant une couche acoustiquement
résistive selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il
comprend les étapes suivantes dans cet ordre ou dans l'ordre inverse :
· mise en place d'un moule conforme au profil du panneau à obtenir,
· dépose d'un tissu d'amortissement acoustique sur le moule,
· dépose et application par pression de fils imprégnés d'un liant pour constituer
une nappe sur le tissu d'amortissement acoustique pour obtenir un ensemble monolithique,
· enroulement par banderolage ou drapage d'au moins une âme à structure alvéolaire
sur cette nappe de fils, avec interposition d'une couche acoustiquement résistive
entre deux âmes successives,
· enroulement ou drapage d'une couche finale d'un réflecteur acoustique total, et
· retrait du panneau du moule après durcissement du liant.
13. Panneau d'amortissement acoustique obtenu par la mise en oeuvre du procédé selon la
revendication 12.