[0001] La présente invention concerne le domaine du bâtiment, plus particulièrement le traitement
des murs, notamment des fondations, de bâtiments subissant des infiltrations ou des
remontées d'eau, et a pour objet un procédé d'assèchement de murs et un appareil pour
sa mise en oeuvre.
[0002] Les phénomènes d'électro-osmose, d'électrophorèse et d'électrocinétique sont bien
connus et traités depuis fort longtemps dans la littérature technique.
[0003] Ces phénomènes physiques précités ont maintes fois servi de base à la réalisation
et la mise au point de nombreux procédés, appareils, et de dispositifs, actifs et
passifs, pour tenter de supprimer les causes et les effets liés aux infiltrations
et, plus particulièrement, aux remontées d'eau dans les murs de bâtiments.
[0004] Toutefois, les solutions développées jusqu'à présent font état soit d'une constitution
complexe et donc d'un prix de revient élevé, soit d'une efficacité de traitement réduite
et/ou limitée dans le temps ou encore d'une consommation en énergie importante et
donc de frais de fonctionnement élevés, si ce n'est de plusieurs des inconvénients
précités.
[0005] Le principal but de l'invention est donc de concevoir un procédé et un dispositif
d'assèchement de murs efficaces et d'un coût de fonctionnement peu élevé, notamment
d'un rapport coût de fonctionnement/degré d'efficacité maximal.
[0006] Un autre but de l'invention est de concevoir un appareil précité dont la structure
est simple, qui est facilement réalisable de manière standardisée en grande quantité
et à faible coût et dont la mise en oeuvre est sans danger pour l'utilisateur quelle
que soit sa qualification.
[0007] Un autre but de l'invention est encore de concevoir un appareil précité dont la résistance
à la corrosion et la durée de vie sont notablement augmentées par rapport aux dispositifs
existants.
[0008] A cet effet, la présente invention a pour objet un procédé d'assèchement de murs,
notamment de murs de fondation, au moyen d'électrodes implantées dans le mur à assécher,
comprenant au moins une cathode et au moins une anode et reliées aux bornes de sortie
d'un dispositif électronique actif. caractérisé en ce qu'il consiste à délivrer des
impulsions électriques polarisées, espacées dans le temps, auxdites électrodes dont
la puissance et la durée sont suffisantes pour imposer leur polarité aux molécules
d'eau et aux granules en suspension présents dans la portion de mur située entre ladite
au moins une cathode et ladite au moins une anode.
[0009] L'invention a également pour objet un appareil pour la mise en oeuvre du procédé
de traitement précité et comprenant au moins deux électrodes destinées à être implantées
dans le mur à traiter et reliées à un dispositif électronique actif alimenté par le
secteur, appareil caractérisé en ce que ledit dispositif est principalement constitué
par un module délivrant des impulsions électriques polarisantes, associé à des circuits
de protection formant respectivement interface d'entrée reliée au secteur et interface
de sortie reliée aux électrodes .
[0010] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué
avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
- la figure I est une représentation en blocs synoptiques de l'appareil selon l'invention
;
- la figure 2 est une vue en élévation latérale et en coupe d'un mur, montrant l'installation
des électrodes faisant partie de l'appareil représenté sur la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue selon la direction F du mur représenté sur la figure 2 ;
- les figures 4 et 5 sont des représentations temporelles de signaux impulsionnels de
polarités opposées délivrés par l'appareil et appliqués aux électrodes implantées
dans le mur à traiter ;
- la figure 6 est une représentation schématique d'une installation permettant un test
comparatif de l'appareil selon l'invention avec une source de tension continue, et,
- les figures 7 et 8 représentent des courbes comparatives recueillies au moyen de l'installation
de la figure 6, pour des briques en teiTe cuite à trous (figure 7) et des briques
en béton cellulaire (figure 8).
[0011] Comme le montrent les figures des dessins annexés, le procédé d'assèchement de murs,
notamment de murs de fondation, est mis en oeuvre au moyen d'électrodes 1, 1' implantées
dans le mur 3 à assécher, comprenant au moins une cathode 1 et au moins une anode
1', et reliées aux bornes de sortie d'un dispositif électronique actif 2.
[0012] Conformément à l'invention, le procédé d'assèchement consiste à délivrer des impulsions
électriques polarisées, espacées dans le temps. auxdites électrodes 1, 1', dont la
puissance et la durée sont suffisantes pour imposer leur polarité aux molécules d'eau
et aux granules en suspension présents dans la portion 3' de mur 3 située entre ladite
au moins une cathode 1 et ladite au moins une anode 1'.
[0013] Ainsi, les signaux impulsionnels appliqués aux électrodes 1, 1' présentent une puissance
suffisante pour stopper les déplacements ascendants des molécules d'eau dans le mur
3 sous l'action de la différence de potentiel présente naturellement dans ledit mur,
tout en permettant à l'appareil de n'être sollicité que de manière discontinue, pendant
les brèves périodes d'application des impulsions (repérées par I sur les figures 4
et 5), et d'être placé dans un état de repos (repéré par 2 sur les figures 4 et 5)
entre les périodes actives ou temps de travail précités.
[0014] Il en résulte non seulement une économie substantielle d'énergie, mais également
une durée de vie augmentée de l'appareil utilisé.
[0015] En fonction de l'état et des conditions d'humidité du mur 3 à traiter, l'amplitude
de la tension des impulsions peut être avantageusement comprise entre 12 V et 3()
V, lesdites impulsions étant délivrées avec une intensité pouvant atteindre 3 A et
en étant espacées de quelques millisecondes à quelques dizaines de secondes.
[0016] Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, ledit procédé d'assèchement
comporte plusieurs phases consécutives préprogrammées ou réglables manuellement, correspondant
chacune à un état déterminé du mur 3 à traiter et à un paramètrage adapté des impulsions
délivrées aux électrodes 1, 1' et de leur répétition, notamment en ce qui concerne
le rapport cyclique des impulsions délivrées.
[0017] Le rapport cyclique des impulsions appliquées pourra. par exemple. être compris entre
0,2 et 3, préférentiellement entre 0,3 et 2.
[0018] La détermination des conditions de traitement en fonction de l'état du mur 3 pourra
être effectuée par des personnes qualifiées. qui procéderont ultérieurement également
à l'installation de l'appareil pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention
et à son étalonnage.
[0019] Afin de pouvoir traiter des murs 3 quelles que soient la nature du matériau poreux
les constituant et sa composition chimique (qui détermine le signe et la grandeur
des charges électriques des granules dissouts dans le milieu liquide présent dans
lesdits murs 3 à traiter), le procédé prévoit avantageusement de délivrer aux électrodes
1. 1' des impulsions dont la polarité est opposée à celle de la différence de potentiel
existant naturellement entre les extrémités opposées de la portion 3' de mur 3 à traiter.
[0020] Ainsi, à titre d'exemples illustratifs, la figure 4 montre un signal comprenant des
impulsions à polarité positive (de même type que celle appliquée aux électrodes représentées
sur la figure 2), alors que la figure 5 montre un signal comprenant des impulsions
à polarité négative.
[0021] La présente invention a également pour objet un appareil pour la mise en oeuvre du
procédé de traitement décrit précédemment et comprenant au moins deux électrodes 1,
1' destinées à être implantées dans le mur 3 à traiter et reliées à un dispositif
électronique actif 2 alimenté par le secteur 10.
[0022] Conformément à l'invention, et comme le montre plus particulièrement la figure 1
des dessins annexés. ledit dispositif 2 est principalement constitué par un module
4, 5, 6, 7 délivrant des impulsions électriques polarisantes, associé à des circuits
de protection 8 et 9 formant respectivement interface d'entrée reliée au secteur 10
et interface de sortie reliée aux électrodes 1, 1'.
[0023] Selon une caractéristique de l'invention. représentée également à la figure I des
dessins annexés, le module précité est composé de plusieurs unités ou étages électroniques
4, 5, 6, 7 montés en série et comprenant successivement un circuit 4 redresseur de
tension alternative issue du secteur 10, une cellule 5 de stabilisation de tension,
un circuit 6 hacheur de tension et un circuit 7 de temporisation.
[0024] En vue de limiter au maximum la génération d'interférences électromagnétiques nuisibles
pour l'environnement (notamment pour les appareils électriques ou électroniques situés
dans un voisinage immédiat), d'aboutir à une structure la moins encombrante possible
et de faciliter la production en série à un coût minimal, il est avantageusement prévu
que le dispositif électronique 4, 5, 6, 7, 8, 9 soit dépourvu de tout circuit inductif,
ses circuits et unités électroniques constitutifs étant exclusivement composés de
composants actifs et passifs semiconducteurs, préférentiellement réalisés, autant
que possible, sous forme de circuits intégrés.
[0025] Selon une caractéristique de l'invention, le circuit redresseur 4 intègre une cellule
de filtrage et de lissage délivrant une tension continue exempte de composantes alternatives
ou variables.
[0026] En outre, le circuit de protection en sortie 9 comprend une cellule de filtrage supprimant
les composantes de signal impulsionnel pouvant générer des transitoires susceptibles
de perturber l'environnement électromagnétique. De même, le circuit de protection
en entrée 8 pourra également être pourvu d'une cellule de filtrage.
[0027] Ledit circuit de protection en entrée 8, destiné à assurer une protection contre
toute surcharge accidentelle, pourra consister en un disjoncteur différentiel ou en
un fusible calibré par exemple, alors que le circuit de protection en sortie 9, destiné
à assurer une protection contre les surcharges ou courts-circuits accidentels, consistera
préférentiellement en un fusible calibré.
[0028] La cellule 5 de stabilisation fournit à sa sortie une tension constante. indépendante,
dans des limites prédéterminées, de la densité de courant délivré aux électrodes 1,
1'.
[0029] Il est en effet nécessaire de pouvoir disposer dans certains cas d'une forte intensité.
sous tension constante, ce pour parer à d'éventuels dépôts de produits d'électrophorèse
de longueur réduite sous forte humidité, entre deux électrodes 1, 1' opposées, équivalents
à la mise en place d'une résistance de faible valeur ohmique entre lesdites électrodes
et requérant une forte intensité de courant en sortie.
[0030] Le circuit 6 hacheur de tension assure le découpage de la tension continue fournie
par la cellule 5 en des impulsions de puissance de polarités positive ou négative.
[0031] Le circuit 7 de temporisation réglable permet quant à lui. par l'ajustement des constantes
R-C, de fixer les valeurs de la durée et du rapport cyclique des impulsions de puissance
fournies aux électrodes 1 et 1'.
[0032] L'ensemble des circuits et cellules électroniques mentionnés précédemment sont parfaitement
connus en tant que tels de l'homme du métier et ne nécessitent donc pas d'explications
complémentaires précisant leur constitution et leur fonctionnement.
[0033] En vue de combattre et d'enrayer l'action de la corrosion électrochimique. associée
à la corrosion chimique résultant de la réaction hétérogène entre solide et liquide
et attaquant les électrodes en provoquant une perte de matière de ces dernières et
une altération de leurs caractéristiques électriques (conduction), il peut être prévu
selon l'invention de mettre en oeuvre un ou des moyens de protection mécanique et/ou
électronique, ces deux protections pouvant être cumulées pour aboutir à une action
protectrice optimale et maximisée.
[0034] Ainsi, selon une caractéristique de l'invention, les électrodes 1, 1' peuvent être
recouvertes ou entourées d'un mélange de résine de copolymère de butadiène-styrolène
(65 % à 90 % en poids) et de poudre de carbone (10 % à 35 % en poids), assurant une
protection mécanique de ces dernières.
[0035] Les électrodes, qui pourront être de nature quelconque, sont entourées préférentiellement
d'un produit de phorèse composé de résine du type Pliolite (nom déposé) de 70
% à 85 %, préférentiellement 80 %, en poids et de poudre de carbone de 15 % à 30 %,
préférentiellement 20 %, en poids. Ce mélange s'est montré très efficace dans la protection
des électrodes lors de l'application de tensions positives élevées et ce pendant plusieurs
mois et possède la double particularité de se durcir dans le temps et d'augmenter
sa conductivité électrique en se polymérisant.
[0036] La résine de type Pliolite pourra, par exemple, consister en un ciment colle graphité
connu sous la désignation C34 par la société Analab (Hoerdt - France).
[0037] Différentes électrodes (métal et carbone) ont été testées pendant 45 jours par les
inventeurs avec ce produit et n'ont pas montré de signes de dégradation tant des électrodes
que du produit de phorèse. Sans ce produit de protection, les électrodes se dégradaient
relativement rapidement au bout de quelques jours, pour les moins résistantes.
[0038] Selon une autre caractéristique de l'invention, les impulsions électriques polarisantes.
de forme carrée, peuvent être modulées par un signal alternatif de fréquence élevée
et d'amplitude faible par rapport à la fréquence et à l'amplitude desdites impulsions
polarisantes, assurant ainsi une protection électrique desdites électrodes.
[0039] Cette protection électronique peut consister, plus précisément, à moduler les signaux
carrés par un signal alternatif sinusoïdal de fréquence environ 800 à 1200 Hz, préférentiellement
environ 1000 Hz, et d'amplitude 1 à 3 V, préférentiellement environ 1,5 V, amplitude
faible mais suffisante. Ce signal positif et négatif tous les 1/1000ème de seconde
environ, crée un champ électrique qui permet d'éviter la formation d'un environnement
gazeux corrosif autour des électrodes lorsqu'elles sont placées dans le matériau à
protéger.
[0040] Ces protections mécaniques et électroniques des électrodes permettent à celles-ci
d'être de nature quelconque et donc d'être réalisées à faible coût (métal : acier,
fer, cuivre, alu ou carbone). La longévité des électrodes s'en trouve nettement accrue.
[0041] Selon une variante de réalisation de l'invention, les électrodes 1 et 1' consistent
en du graphite et sont implantées dans le mur 3 à traiter selon deux rangées sensiblement
parallèles et horizontales délimitant la portion de mur 3' à traiter, les électrodes
I et 1' de chaque rangée étant reliées entre elles par des saignées 11 remplies d'un
mélange conducteur de graphite et d'un liant ou d'un matériau à prise rapide tel que
du plâtre ou du mortier.
[0042] Cette disposition permet de former une cathode 1 et une anode 1' continues s'étendant
sur toute la longueur de la rangée d'électrodes implantées 1 ou 1' correspondante
et rendant plus uniformes et plus homogènes les effets liés à l'inversion de polarité
induite par les impulsions de puissance appliquées aux électrodes I et 1' implantées
dans le mur 3.
[0043] Dans la pratique les électrodes 1, 1', pourront être introduites dans le mur 3 sur
une profondeur d'environ 8 à 25 cm en fonction de l'épaisseur dudit mur et les rangées
de cathodes 1 et d'anodes 1' pourront être mutuellement écartées d'une distance comprise
entre 25 cm et 1 m, préférentiellement entre 25 cm et 5() cm, ce en fonction de l'état
du mur 3 à traiter.
[0044] Afin d'illustrer l'efficacité du procédé et de l'appareil selon l'invention, les
inventeurs ont procédé à des tests comparatifs sur des briques rouges en terre cuite
(utilisation d'électrodes en graphite) et sur des briques en béton cellulaire (utilisation
d'électrodes en Inox - nom déposé).
[0045] Pour chacune de ces expériences, deux briques, préalablement entièrement trempées
dans l'eau pendant 24 h avant leur mise sous test (donc mouillées identiquement),
étaient placées chacune dans un bac contenant de l'eau dont le niveau était maintenu
constant pendant toute la durée de l'observation. Ce niveau se plaçait juste en dessous
de la ligne de cathode. Les deux briques étaient alors soumises, l'une (témoin) à
une tension continue de 3()V, l'autre (sous test) à une tension impulsionnelle de
30V, délivrée par l'appareil selon l'invention, des rainures 12 remplies de produit
de phorèse s'étendant de part et d'autre desdites électrodes 1, 1'.
[0046] Les signaux impulsionnels délivrés par l'appareil selon l'invention étaient conformés
de telle manière que la durée de chaque impulsion était environ égale à ().7 seconde
et que les intervalles entre impulsions (repos) étaient d'environ 0,3 seconde.
[0047] La forte et rapide diminution de l'intensité constatée sur les briques "sous test"
par l'appareil délivrant une tension impulsionnelle, montre une réduction sensible
de l'humidité et par conséquent un assèchement accéléré des matériaux.
[0048] Les courbes de la figure 8 peuvent être approchées par les équations suivantes :
- brique "sous test" :

- brique témoin :

[0049] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles. notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Procédé d'assèchement de murs, notamment de murs de fondation, au moyen d'électrodes
implantées dans le mur à assécher, comprenant au moins une cathode et au moins une
anode et reliées aux bornes de sortie d'un dispositif électronique actif, caractérisé
en ce qu'il consiste à délivrer des impulsions électriques polarisées, espacées dans
le temps, auxdites électrodes (1, 1') dont la puissance et la durée sont suffisantes
pour imposer leur polarité aux molécules d'eau et aux granules en suspension présents
dans la portion (3') de mur (3) située entre ladite au moins une cathode (1) et ladite
au moins une anode (1').
2. Procédé de traitement selon la revendication 1, caractérisé en ce que, en fonction
de l'état et des conditions d'humidité du mur (3) à traiter, l'amplitude de la tension
des impulsions est comprise entre 12 V et 3() V, lesdites impulsions étant délivrées
avec une intensité pouvant atteindre 3 A et en étant espacées de quelques millisecondes
à quelques dizaines de secondes.
3. Procédé de traitement selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
en ce qu'il comporte plusieurs phases consécutives préprogrammées ou réglables manuellement,
correspondant chacune à un état déterminé du mur (3) à traiter et à un paramètrage
adapté des impulsions délivrées aux électrodes (1, 1') et de leur répétition.
4. Procédé de traitement selon l'une quelconque des revendications I à 3, caractérisé
en ce qu'il consiste à délivrer aux électrodes (1, 1') des impulsions dont la polarité
est opposée à celle de la différence de potentiel existant naturellement entre les
extrémités de la portion (3') de mur (3) à traiter.
5. Appareil pour la mise en oeuvre du procédé de traitement selon l'une quelconque des
revendications 1 à 4 et comprenant au moins deux électrodes destinées à être implantées
dans le mur à traiter et reliées à un dispositif électronique actif alimenté par le
secteur, appareil caractérisé en ce que ledit dispositif (2) est principalement constitue
par un module (4, 5, 6, 7) délivrant des impulsions électriques polarisantes, associé
à des circuits de protection (X et 9) formant respectivement interface d'entrée reliée
au secteur (10) et interface de sortie reliée aux électrodes (1, 1').
6. Appareil selon la revendication 5, caractérisé en ce que le module est composé de
plusieurs unités ou étages électroniques (4, 5, 6, 7) montés en série et comprenant
successivement un circuit (4) redresseur de tension alternative issue du secteur (10),
une cellule (5) de stabilisation de tension, un circuit (6) hacheur de tension et
un circuit (7) de temporisation fixant les valeurs de la durée des impulsions et de
leur rapport cyclique.
7. Appareil selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que le
dispositif électronique (4, 5, 6, 7, 8, 9) est dépourvu de tout circuit inductif,
ses circuits et unités électroniques constitutifs étant exclusivement composés de
composants actifs et passifs semi-conducteurs.
8. Appareil selon l'une quelconque des revendications 6 et 7. caractérisé en ce que le
circuit redresseur (4) intègre une cellule de filtrage et de lissage délivrant une
tension continue exempte de composantes alternatives ou variables et en ce que le
circuit de protection en sortie (9) comprend une cellule de filtrage supprimant les
composantes de signal impulsionnel pouvant générer des transitoires susceptibles de
perturber l'environnement électromagnétique.
9. Appareil selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que les
électrodes (1 et 1') consistent en du graphite et sont implantées dans le mur (3)
à traiter selon deux rangées sensiblement parallèles et horizontales. les électrodes
(1 et 1') de chaque rangée étant reliées entre elles par des saignées (11) remplies
d'un mélange de graphite et d'un liant ou d'un matériau à prise rapide tel que du
plâtre ou du mortier.
10. Appareil selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que les
électrodes (1 et 1') sont recouvertes ou entourées d'un mélange de résine de copolymère
de butadiène-styrolène et de poudre de carbone.
11. Appareil selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que les
impulsions électriques polarisantes, de forme carrée, sont modulées par un signal
alternatif de fréquence élevée et d'amplitude faible par rapport à la fréquence et
à l'amplitude desdites impulsions polarisantes.