[0001] La présente invention concerne une méthode permettant à un régulateur de réseau (ou
de trafic) de modifier, à l'aide d'un moyen informatique, l'ordonnancement des missions
sur un réseau de transport de type réseau ferroviaire, à la suite d'un conflit.
[0002] On appelle mission le trajet effectué par un convoi (ou train) sur le réseau ferroviaire,
ce trajet comportant des heures de départ, d'arrivée et d'arrêt dans différentes stations.
[0003] On peut affecter aux missions un type : express, fret... ce type pouvant permettre
de rendre certaines missions plus prioritaires que d'autres et d'ainsi faciliter la
résolution de conflits.
[0004] De façon classique, l'ordonnancement des missions sur un réseau de type ferroviaire
est réalisé par un ou plusieurs responsables, appelés régulateurs, à l'aide de moyens
informatiques. Ces moyens informatiques sont constitués d'un ordinateur ou d'une pluralité
d'ordinateurs connectés en réseau, ainsi que d'un ou plusieurs logiciels spécifiquement
conçus pour la gestion de réseaux ferroviaires.
[0005] La représentation et la visualisation de l'ordonnancement des missions sur un réseau
ferroviaire par les logiciels de gestion de réseaux ferroviaires peut être réalisée
de différentes façons. Une visualisation courante est la visualisation dite TDG pour
Time Distance Graph, en anglais. La figure 1 donne un exemple de visualisation TDG. En abscisses figure
le temps, exprimé ici en heures(h). En ordonnées, figurent les stations ou gares susceptibles
d'être desservies (S
1, S
2, S
3, S
4). Les références 1 et 2 représentent deux missions. La première part de la gare S
4 à 8h00, arrive à la gare S
3 à 11h00, y stationne une demi-heure (référence la), puis arrive à la station S
2 à 13h30. Elle stationne dans cette station S
2 une demi-heure (référence 1b) puis part pour la station S
1 où elle arrive à 16h00. La seconde mission (référence 2) part de la station S
4 à 10h00, arrive à la station S
3 à 12h30, y stationne une heure (référence 2a) avant de partir pour S
1 où elle arrive à 16h30.
[0006] On remarque sur cette figure que la pente correspondant à la représentation d'un
convoi est proportionnelle à la vitesse de celui-ci. Sur la figure 1, on voit qu'entre
les stations S
4 et S
3, la mission 2 est plus rapide que la mission 1. On remarque aussi qu'un arrêt dans
une gare apparaît comme un segment horizontal plus ou moins long en fonction du temps
durant lequel le convoi correspondant à la mission reste en gare.
[0007] La tâche du régulateur du réseau est d'assigner les paramètres des missions : horaires
d'arrivée et de départ dans chacune des stations, vitesse entre deux stations, etc.
[0008] Différents événements peuvent perturber la planification des missions : fermeture
temporaire d'un tronçon de voie, ajout d'une mission supplémentaire, etc. Ces événements
peuvent engendrer des conflits. On peut citer plusieurs types classiques de conflits
: les conflits d'occupation, les conflits de restriction, les conflits de rattrapage,
les conflits de prise en écharpe, etc.
[0009] Une restriction est l'interdiction temporaire d'entrer dans une section d'un réseau
ferroviaire, par exemple à la suite d'un accident (déraillement, effondrement d'un
pont...) ou de travaux sur le réseau. Lorsqu'une mission est planifiée de sorte qu'elle
doive pénétrer dans une restriction, il s'ensuit un conflit de restriction. Une restriction
peut se définir par une zone de restriction (c'est-à-dire le tronçon du réseau qui
est concerné), une date de début et une date de fin.
[0010] Les conflits d'occupation sont dus à une limitation du nombre de missions pouvant
être présentes en même temps en certaines zones du réseau (zones de limitation). Par
exemple, une seule mission peut être présente, à un instant donné, sur un pont, sous
un tunnel, etc.
[0011] Les conflits de rattrapage ont lieu lorsqu'une mission entre en collision avec une
autre mission, les deux missions ayant le même sens de déplacement.
[0012] Les conflits nez à nez ont lieu lorsqu'une mission entre en collision avec une autre
mission, les deux missions ayant des sens opposés de progression.
[0013] Les conflits de prise en écharpe ont lieu lorsqu'une mission entre en collision avec
une autre mission, les deux missions venant de deux directions différentes et se rejoignant
au niveau d'un aiguillage.
[0014] Les différents types de conflits doivent être gérés par le régulateur du réseau en
fonction des événements qui lui sont communiqués. Ainsi, en cas de travaux sur un
tronçon de voie, la restriction correspondante apparaît sur sa représentation du réseau
(sur la visualisation TDG par exemple). Les missions qui traversent alors cette restriction
doivent être ordonnancées de nouveau, c'est-à-dire que l'on doit affecter de nouveaux
horaires de départ, de nouvelles durées de stationnement en gare, de nouvelles vitesses
à respecter entre deux gares, de nouveaux itinéraires, etc. ; ces modifications n'étant
pas exclusives.
[0015] Un tel problème de re-ordonnancement des missions à la suite d'un conflit (qu'il
s'agisse d'un conflit de restriction, d'occupation ou d'un autre type de conflit)
est un problème complexe, s'apparentant à la famille des problèmes NP-complets. Cela
signifie qu'il est impossible de trouver une solution optimale en un temps linéaire.
Pour une définition plus complète des problèmes dits NP-complets, on peut se référer
à l'ouvrage
Intelligence artificielle & Informatique théorique de Jean-Marc Alliot et Thomas Schiex chez Cépaduès-Éditions, ou bien à tout autre
ouvrage traitant de la théorie de la complexité algorithmique.
[0016] L'état de l'art connu permettant au régulateur de modifier l'ordonnancement d'une
ou de plusieurs missions à la suite d'un conflit à l'aide de moyens informatiques,
peut se diviser en deux groupes : les méthodes manuelles et les méthodes automatiques.
[0017] Les méthodes manuelles consistent à éditer les missions, une par une ou de façon
plus globale, et à modifier, pour chacune d'entre elles, leurs paramètres d'ordonnancement
(horaire de départ, durées de stationnement en gare, vitesses entre deux gares...).
Les modifications peuvent être faites par l'édition d'une table, ou de façon graphique.
[0018] Ce genre de méthodes n'est pas satisfaisant.
[0019] Il est, d'une part, très difficile de trouver manuellement la meilleure solution
à un conflit, que celle-ci soit celle engendrant les modifications les moins importantes,
ou bien la solution qui engendre le moins de modifications.
[0020] De surcroît, ne pas pouvoir trouver cette solution peut s'avérer critique dans le
cas où le flux de missions est important au voisinage du conflit traité. En effet,
en de telles situations, la modification d'une mission pour résoudre un conflit peut
engendrer un nouveau conflit (par exemple, résoudre un conflit de restriction peut
engendrer un conflit d'occupation).
[0021] La seconde famille de méthodes est basée sur des techniques d'informatique avancée.
[0022] On peut citer à titre d'exemple des méthodes basées sur des systèmes experts. Ces
procédés sont toutefois lourds à mettre en oeuvre et à maintenir, et surdimensionnés
pour la résolution de conflits simples. Ils engendrent aussi des temps d'exécution
très longs.
[0023] Un autre exemple de méthode de résolution automatique de conflits est basé sur la
technique de programmation par contraintes. Là encore, ces procédés engendrent des
temps d'exécution longs. De plus, les paramètres (heuristiques...) du procédé dépendent
du réseau ferroviaire. Ils doivent donc être déterminés à nouveau si l'on change de
réseau ou si les caractéristiques du réseau ou du trafic évoluent.
[0024] Le but de la présente invention est de proposer un procédé de résolution de conflits
dans une représentation informatisée d'un réseau ferroviaire, ne présentant pas les
inconvénients des procédés selon l'état de la technique.
[0025] Pour cela, le procédé selon la présente invention se caractérise en ce qu'il comporte
les étapes ordonnées suivantes :
a) détermination de l'existence de conflits, en fonction du réseau, des missions,
et des restrictions,
b) visualisation des missions, des conflits et des restrictions sur un écran,
c) sélection d'un objet à partir de la visualisation du réseau,
d) sélection d'une méthode de résolution parmi un ensemble de méthodes de résolution,
ledit ensemble étant prédéterminé,
e) détermination d'une réponse en fonction de cette méthode de résolution, et de l'objet
sélectionné,
[0026] L'étape de détermination d'une réponse (e) peut se décomposer en une ou plusieurs
sous-étapes en fonction de la nature de l'objet sélectionné, c'est-à-dire de s'il
s'agit d'un conflit, d'une mission, d'une restriction ou bien d'un couple formé d'un
conflit et d'une mission.
[0027] L'invention et ses avantages apparaîtront de façon plus claire dans la description
qui va en être faite en liaison avec les figures jointes, ainsi que dans la description
d'exemples de mises en oeuvre de l'invention.
[0028] La figure 1, déjà décrite, montre un exemple de représentation d'un ordonnancement
de plusieurs missions sur un réseau ferroviaire selon le formalisme TDG.
[0029] La figure 2 montre un exemple de graphe TDG comportant différents types de conflits.
[0030] La figure 3 montre un organigramme illustrant le procédé selon l'invention.
[0031] Les figures 4a, 4b, 4c et 4d détaillent sous la forme d'organigrammes, une étape
du procédé selon l'invention dans les différents cas pouvant se présenter.
[0032] Le procédé selon l'invention est illustré par l'organigramme représenté sur la figure
3.
[0033] L'étape E
1 consiste à déterminer les différents conflits existant sur le réseau ferroviaire
en fonction des paramètres des missions, et des événements tels les restrictions.
[0034] L'étape E
2 consiste à visualiser, par exemple sur un écran d'ordinateur sous la forme d'un graphe
TDG
(Time Distance Graph), les missions, les conflits et les restrictions.
[0035] La figure 2 montre un exemple d'une telle visualisation. Les restrictions sont représentées
par des rectangles (R
1, R
2) dont les cotés sont déterminés d'une part par la zone géographique (c'est-à-dire,
le tronçon du réseau ferroviaire), et d'autre part par une date de début et une date
de fin. Par exemple, la restriction R
1 est géographiquement délimitée par les stations Si et S
2, et elle dure de 9 heures 30 à 13 heures.
[0036] Les conflits, qu'il s'agisse de conflits d'occupation (C
o), de restriction (C
R) ou autres, peuvent être figurés par des segments de couleurs ou d'épaisseurs différentes,
ou par tout autre moyen graphique de mise en exergue.
[0037] Sur la figure 2, les missions M
1 et M
3 se croisent dans la station S
3 qui ne peut contenir qu'une mission simultanément, créant ainsi un conflit d'occupation
C
o. La mission M
2, quant à elle, pénètre dans la restriction R
2, en créant un conflit de restriction C
R.
[0038] Les missions, les conflits et les restrictions qui sont ainsi visualisés peuvent
être sélectionnés par le régulateur du réseau, dans l'étape référencée E
3 sur la figure 3.
[0039] De façon classique, la sélection peut être faite à l'aide d'une souris en cliquant
sur la mission, le conflit ou la restriction voulu. Il peut être possible d'effectuer
plusieurs sélections. Ainsi, le régulateur du réseau peut sélectionner un conflit
et une mission. On appelle objet la sélection faite par le régulateur. Un objet peut
donc être formé d'un singleton d'élément (un conflit, une mission ou une restriction)
ou bien d'un couple de deux éléments (un conflit et une mission).
[0040] L'étape E
4 consiste à sélectionner une méthode de résolution parmi un ensemble prédéterminé
de méthodes de résolution. Une méthode de résolution est une directive d'ordre général
sur la façon de résoudre le conflit. Des exemples de méthodes de résolution peuvent
être « avancer », « retarder »... ce qui indique si le conflit doit être levé en avançant
la ou les missions qui le génère, ou plutôt en le retardant.
[0041] L'ensemble prédéterminé des méthodes de résolution peut dépendre du type d'objet
que le régulateur a sélectionné.
[0042] Toutefois, un des avantages du procédé selon l'invention est que les méthodes de
résolution sont générales et donc susceptibles de s'appliquer dans toutes les situations
et pour tout type de réseau. C'est le moyen informatique qui interprète la méthode
de résolution en terme de commandes de résolution en fonction de la situation.
[0043] L'étape E
5 consiste à construire la réponse, c'est-à-dire un ensemble, éventuellement réduit
à un seul élément, de commandes de résolution qui sont appliquées à des missions qui
génèrent des conflits afin de résoudre ces derniers, et à effectivement appliquer
ces commandes de résolution aux missions.
[0044] La façon de construire cet ensemble de commandes de résolution peut dépendre de l'objet
sélectionné lors de l'étape E
3.
[0045] Ainsi, la figure 4a montre un organigramme illustrant le traitement mis en oeuvre
par l'étape E
5, lorsque l'objet sélectionné est une mission. La sous-étape E
5a1 consiste à déterminer un conflit engendré par la mission sélectionnée. En effet,
une même mission peut engendrer une pluralité de conflits. Cette étape peut simplement
se résumer à prendre le premier conflit rencontré en suivant le sens de la mission.
[0046] L'étape E
5a2 consiste à déterminer une ou plusieurs commandes de résolution en fonction du type
de conflit et de la méthode de résolution.
[0047] L'étape E
5a3 consiste à appliquer ces commandes de résolution à la mission sélectionnée.
[0048] L'étape E
5a4 consiste à tester si la mission sélectionnée engendre encore un conflit. Si oui,
on revient à l'étape E
5a1. Il faut noter que l'étape E
5a3 peut engendrer de nouveaux conflits. Par exemple, en retardant une mission afin de
la faire éviter une restriction, celle-ci peut engendrer un conflit d'occupation avec
une autre mission.
[0049] La figure 4b montre un organigramme illustrant le traitement mis en oeuvre par l'étape
E
5, lorsque l'objet sélectionné est une restriction. La sous-étape E
5b1 consiste à déterminer une mission entrant en conflit avec la restriction sélectionnée.
Cette étape peut simplement se résumer à prendre la première mission rencontrée en
suivant une direction de la restriction (c'est-à-dire, en remontant ou en descendant
l'axe du temps).
[0050] L'étape E
5b2 consiste à déterminer une ou plusieurs commandes de résolution en fonction de la
mission et de la méthode de résolution.
[0051] L'étape E
5b3 consiste à appliquer ces commandes de résolution à la mission choisie.
[0052] L'étape E
5b4 consiste à tester s'il existe encore des missions qui pénètrent dans la restriction
sélectionnée. Si oui, on revient à l'étape E
5b1.
[0053] La figure 4c montre un organigramme illustrant le traitement mis en oeuvre par l'étape
E
5, lorsque l'objet sélectionné est un couple formé d'un conflit et d'une mission. La
sous-étape E
5c1 consiste à déterminer une ou plusieurs commandes de résolution en fonction de la
méthode de résolution sélectionnée, et du couple mission/conflit.
[0054] La sous-étape E
5c2 consiste, comme les sous-étapes E
5a3 et E
5b3, à mettre à jour la mission en exécutant lesdites commandes de résolution.
[0055] La figure 4d montre un organigramme illustrant le traitement mis en oeuvre par l'étape
E
5, lorsque l'objet sélectionné est un conflit. La sous-étape E
5d1 consiste à déterminer une mission parmi l'ensemble des missions engendrant ledit
conflit.
[0056] Ceci peut être réalisé de différentes façons :
- La mission peut être sélectionnée en fonction du conflit et la méthode de résolution
choisie. Par exemple, pour un conflit d'occupation, si la méthode de résolution «
avancer » (respectivement « retarder ») est choisie alors la première (respectivement
la dernière) mission est sélectionnée.
- La mission peut être sélectionnée en fonction du type de mission en conflit en affectant
des priorités aux différents types de missions. Par exemple, si une mission de type
express est en conflit avec une mission de type fret, alors la mission de type fret
est sélectionnée.
- La mission peut être sélectionnée de telle sorte que la résolution engendre un minimum
de modifications.
[0057] Il est possible d'imaginer d'autres façons de sélectionner la mission, et la présente
invention ne saurait être comprise comme se limitant à un façon particulière.
[0058] La sous-étape E
5d2 consiste à déterminer une ou plusieurs commandes de résolution en fonction de la
méthode de résolution sélectionnée, de la mission déterminée à la sous-étape précédente,
[0059] La sous-étape E
5d3 consiste, comme les sous-étapes E
5a3, E
5b3, et E
5c2 à mettre à jour la mission en exécutant lesdites commandes de résolution.
[0060] Les sous-étapes E
5a2, E
5b2, E
5c1 et E
5d2 consistant à déterminer l'ensemble des commandes d'exécution, peut être mis en oeuvre
en utilisant un tableau à deux entrées. Une entrée est le type du conflit, l'autre
entrée est la méthode de résolution choisie. Le tableau donne alors une ou plusieurs
commandes de résolution.
[0061] Lorsque plusieurs commandes de résolution existent pour un seul couple type de conflit
/ méthode de résolution, le choix peut être fait de façon aléatoire ou bien par un
paramètre de la méthode de résolution, ledit paramètre pouvant être par défaut ou
bien sélectionné par le régulateur du réseau.
[0062] Lorsque le conflit est du type conflit de restriction, et lorsque la méthode de résolution
choisie est « avancer », alors les commandes de résolution peuvent être :
- Réduire les temps d'arrêt en gare pour que la mission sorte de la zone de restriction
avant sa date de début,
- Réduire les temps entre stations pour que la mission sorte de la zone de restriction
avant sa date de début.
[0063] Lorsque le conflit est de type conflit de restriction et que la méthode de résolution
choisie est « retarder », alors les commandes de résolution peuvent être :
- Augmenter les temps d'arrêt en gare pour que la mission entre dans la zone après sa
date de fin,
- Augmenter les temps entre stations, pour que la mission entre dans la zone de restriction
après sa date de fin.
[0064] Lorsque le conflit est de type conflit d'occupation et que la méthode de résolution
choisie est « avancer », alors les commandes de résolution peuvent être :
- Réduire les temps d'arrêt en gare pour que la mission sorte de la zone de limitation
avant l'entrée de la mission suivante,
- Réduire les temps entre stations pour que la mission sorte de la zone de limitation
avant l'entrée de la mission suivante.
[0065] Lorsque le conflit est un conflit de type conflit d'occupation, et que la méthode
de résolution choisie est «retarder», alors les commandes de résolution peuvent être
:
- Augmenter les temps d'arrêt en gare pour que la mission entre dans la zone de limitation
après la sortie de la mission précédente.
- Augmenter les temps entre stations pour que la mission entre dans la zone de limitation
après la sortie de la mission précédente.
[0066] La mise en oeuvre des différentes commandes de résolution ne pose aucune difficulté
pour l'homme du métier.
[0067] On peut aussi noter que dans les exemples ci-dessus, les deux commandes de résolution
qui sont données peuvent être combinées pour former un troisième exemple : plutôt
que de modifier le temps en gare, ou le temps entre gares, il est en effet possible
de modifier à la fois les deux temps.
[0068] D'autres exemples sont de la même façon à la portée de l'homme du métier, de sorte
que la présente invention ne saurait être comprise comme se limitant aux exemples
de commandes de résolution données ci-dessus.
1. Procédé de résolution de conflits dans une représentation informatisée d'un réseau
de transport, notamment ferroviaire, ladite représentation comportant un ensemble
de missions et de restrictions, ledit procédé se caractérisant en ce qu'il comporte
les étapes ordonnées suivantes :
a) détermination de l'existence de conflits, en fonction dudit réseau, desdites missions,
et desdites restrictions,
b) visualisation desdites missions, desdits conflits et desdites restrictions sur
un écran,
c) sélection d'un objet à partir de ladite visualisation,
d) sélection d'une méthode de résolution parmi un ensemble de méthodes de résolution,
ledit ensemble étant prédéterminé,
e) détermination d'une réponse en fonction de ladite méthode de résolution, et dudit
objet
2. Procédé selon la revendication précédente caractérisé en ce que si ledit objet est
une mission, alors ladite étape de détermination d'une réponse se divise en les sous-étapes
ordonnées suivantes :
a) détermination d'un conflit engendré par ladite mission,
b) détermination d'une ou de plusieurs commandes de résolution en fonction de ladite
méthode de résolution et dudit conflit,
c) modification de ladite représentation en fonction de ladite ou desdites commandes
de résolution,
lesdites sous-étapes étant itérées tant qu'il existe un conflit engendré par ladite
mission.
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que si ledit
objet est une restriction, ladite étape de détermination d'une réponse se divise en
les sous-étapes ordonnées suivantes :
a) détermination d'une mission générant un conflit avec ladite restriction, b) détermination
d'une ou de plusieurs commandes de résolution en
fonction de ladite méthode de résolution, de ladite mission et dudit conflit,
c) modification de ladite représentation en fonction de ladite ou desdites commandes
de résolution,
lesdites sous-étapes étant itérées tant qu'il existe une mission générant un conflit
avec ladite restriction.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que si ledit
objet est un couple formé d'un conflit et d'une mission, ladite étape de détermination
d'une réponse consiste à déterminer une ou plusieurs commande de résolution en fonction
de ladite méthode de résolution, de ladite mission et dudit conflit.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que si ledit
objet est un conflit, ladite étape de détermination d'une réponse se divise en les
sous-étapes ordonnées suivantes :
a) détermination d'une mission parmi l'ensemble des missions engendrant ledit conflit,
b) détermination d'une ou de plusieurs commandes de résolution en fonction de ladite
méthode de résolution, de ladite mission et dudit conflit,
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que ledit ensemble
de méthodes de résolution est fonction dudit objet.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites
méthodes de résolution comportent des paramètres.
8. Procédé selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que l'étape de détermination
d'une ou plusieurs commandes de résolution utilise un tableau à deux entrées, une
desdites entrées étant le type dudit conflit, l'autre desdites entrées étant ladite
méthode de résolution.