[0001] Il est fréquent qu'une voie de circulation de véhicules (autoroute, route, garage,
aires de stationnement etc.) doive être provisoirement modifiée, soit pour la rétrécir,
soit pour la dévier.
[0002] Ces opérations sont nécessaires en cas d'accident pour prévenir les autres usagers
de devoir s'écarter d'une zone dangereuse, ou bien en cas de travaux pour empêcher
les véhicules de s'approcher de trop près.
[0003] Pour cela, on utilise des balises plus ou moins lourdes et encombrantes selon les
circonstances.
[0004] Quand le balisage est de longue durée, en particulier pour de gros travaux, on utilise
souvent de volumineux blocs de béton parfois peints de couleurs vives, placés en ligne
les uns à côté des autres et éventuellement fixés les uns aux autres après mise en
place, pour former un véritable mur de protection, notamment pour un vaste chantier.
[0005] Il est évident que ces blocs sont très lourds et que leur manipulation exige des
moyens mécaniques puissants. Ils ne sont, d'ailleurs, utilisés sur des grandes longueurs
de chaussée que pour des chantiers importants de gros travaux dont la durée justifie
le temps important qui est nécessaire à leur mise en place puis à leur retrait.
[0006] Quand au contraire le balisage n'est utile que pendant un temps relativement court,
par exemple quelques heures pour signaler un accident ou un danger provisoire, on
adopte un système beaucoup plus léger comprenant des balises individuelles, posées
et retirées à la main.
[0007] Les balises les plus courantes sont tronconiques et creuses, présentent une large
base et présentent des bandes alternées rouges et blanches, les bandes blanches étant
rétroréfléchissantes. Cette forme permet d'emboîter les balises les unes dans les
autres pour réduire leur volume lors du stockage.
[0008] Sur des longueurs de chaussée pouvant atteindre plusieurs kilomètres, la mise en
place se fait à partir d'un véhicule qui roule lentement et sur lequel, à l'arrière
ou sur le côté, un homme pose les balises une par une, de place en place. Le retrait
se fait pareillement, l'homme ramassant les balises une par une et les plaçant dans
le véhicule.
[0009] Ce système est très répandu mais présente plusieurs inconvénients :
- le personnel de mise en oeuvre n'est pas en sécurité pendant la pose et le retrait
des balises, le risque d'accident étant d'autant plus grand que le personnel reste
longtemps sur place en raison de la grande longueur du balisage;
- la pose et le retrait de nombreuses balises nécessite la présence d'une équipe complète
: un conducteur et au moins deux opérateurs;
- leurs pose et leur retrait demande beaucoup de temps car il est aussi impossible d'augmenter
la vitesse à laquelle le véhicule roule que d'accélérer les manipulations elles-mêmes;
- les balises étant individuelles et isolées, sont très vulnérables au renversement
et au déplacement accidentel, de sorte qu'elles peuvent être envoyées au loin où elles
disparaissent à la vue, ce qui crée un grave défaut de signalisation.
[0010] Pour remédier à ces inconvénients, on a déjà pensé à relier les balises les unes
aux autres pour former une sorte de guirlande pouvant être stockée par enroulement
sur un touret et étalée en ligne sur le sol. Cette solution est décrite dans les documents
suivants selon des variantes :
∗ US 4 552 089, dans lequel les balises sont articulées à des câbles longitudinaux
qui, par nature, n'ont pas de rigidité longitudinale, de sorte que la mise en place
d'une guirlande suppose l'ancrage de l'extrémité libre (au moyen d'un élément très
lourd, par exemple) et la tension de la guirlande par son extrémité engagée sur le
touret.
∗ FR 2 672 067, qui prévoit que les balises sont réunies entre elles en accordéon
et se replient les unes contre les autres au lieu d'être rabattues, mais les supports
des balises sont également des câbles qui doivent être amarrés à une masse lourde.
∗ DE 3 905 372, dans lequel les balises sont articulées à des patins d'une chenille,
le tout formant un ensemble longitudinalement rigide mais ni flexible ni élastique,
les balises et les patins pouvant être pliés les uns par rapport aux autres mais demeurant
individuellement rigides et indéformables latéralement.
[0011] La présente invention apporte une solution nouvelle au problème du balisage en proposant
un système très facile à mettre en place et à retirer.
[0012] A cette fin, l'invention a pour objet un dispositif de signalisation au sol pour
voies de circulation de véhicules consistant en un ensemble comprenant d'une part
au moins un élément de grande longueur solidaire de balises et d'autre part des moyens
de stockage, cet ensemble pouvant être placé soit en position active à plat sur le
sol, soit en position de stockage sous volume réduit par enroulement sur un touret,
caractérisé en ce que l'élément de grande longueur est formé d'au moins un profilé
flexible et élastique de tous côtés, et rigide longitudinalement.
[0013] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
⇒ les balises sont des plots formant un faible relief par rapport au profilé flexible
;
⇒ les balises sont dans un plan décalé angulairement par rapport au profilé flexible
quand celui-ci est posé à plat sur le sol, c'est-à-dire obliques ou sensiblement verticales
;
⇒ les balises sont montées pivotantes par rapport au profilé flexible afin de pouvoir
occuper deux positions dans l'une desquelles elles sont en position de redressement,
obliques ou sensiblement perpendiculaires au profilé flexible quand celui-ci est posé
à plat sur le sol, et dans l'autre desquelles elles sont couchées à proximité dudit
profilé flexible quand celui-ci est en position de stockage ;
⇒ les balises possèdent un appendice qui doit être au contact du sol quand le profilé
flexible est posé à plat et qui forme un levier de redressement des balises ;
⇒ les balises sont associées à au moins une butée déterminant une position préférentielle
pour lesdites balises ;
⇒ les balises sont sollicitées élastiquement vers leur position de redressement ;
⇒ le profilé flexible est une bande plate présentant des lignes longitudinales selon
lesquelles elle est pliée pour présenter une section semi-polygonale extérieurement
convexe quand elle est posée librement sur le sol, tandis qu'elle est plate quand
elle est en position de stockage, les balises étant fixées sur une grande face de
cette bande selon une ligne non droite et substantiellement perpendiculaire aux lignes
longitudinales de la bande, afin d'obliger les balises à se redresser quand la bande
est pliée et à s'abaisser contre la bande quand elle est aplatie ;
⇒ le profilé flexible est formé de deux composants parallèles réunis par des traverses
formant entretoises ;
⇒ le profilé flexible est formé d'un profilé unique, notamment à section circulaire
;
⇒ le profilé unique possède une embase destinée à reposer sur le sol ;
⇒ les balises sont individuellement amovibles afin de pouvoir être séparées du profilé
flexible.
[0014] L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence
au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre
d'exemple indicatif et non limitatif.
[0015] La figure 1 est une vue schématique partielle en perspective montrant un dispositif
conforme à l'invention en position active de balisage sur une autoroute.
[0016] La figure 2 est une vue schématique en perspective montrant de manière plus détaillée
une partie du dispositif de la figure 1.
[0017] La figure 3 est une vue schématique partielle illustrant un mode de réalisation particulier
de l'invention.
[0018] La figure 4 est une vue schématique avec coupe partielle illustrant un mode de réalisation
particulier de l'invention.
[0019] La figure 5 est une vue schématique de profil du dispositif des figures 1 à 4 partiellement
enroulé sur un touret, en position de stockage.
[0020] La figure 6 est une vue schématique illustrant la possibilité de combiner le touret
de stockage de la figure 5 avec un véhicule léger.
[0021] Les figures 7 et 8 sont des vues schématiques d'un dispositif conforme à l'invention,
selon un mode de réalisation prévoyant que le profilé flexible peut avoir deux situations
différentes, les balises se plaçant automatiquement en position active ou en position
de stockage selon les situations de l'élément flexible.
[0022] La figure 9 est une vue schématique partielle d'un mode de réalisation de l'invention
selon lequel le dispositif comprend un seul profilé flexible tubulaire.
[0023] La figure 10 est une vue schématique partielle d'une variante du mode de réalisation
de la figure 9 selon laquelle le profilé tubulaire possède une embase de stabilisation.
[0024] La figure 11 est une vue schématique partielle d'un dispositif conforme à l'invention
selon un mode de réalisation prévoyant que les balises sont amovibles par rapport
au profilé flexible.
[0025] La figure 12 illustre une variante de ce mode de réalisation selon laquelle les balises
ont une embase spécifique alors que les deux profilés flexibles sont standards.
[0026] En se reportant à la figure 1, on voit une vue d'ensemble du dispositif en position
active sur l'une des deux chaussées habituelles d'une autoroute.
[0027] La chaussée A est délimitée par des barrières de sécurité de tout type connu B et
C. Pour une raison quelconque, l'autre chaussée est neutralisée, de sorte que les
véhicules doivent emprunter la chaussée A en sens inverse de la circulation normale.
[0028] Ce cas est très fréquent dans la pratique et l'on sait qu'il faut non seulement limiter
strictement la vitesse des véhicules mais également créer une séparation de la chaussée
en deux voies contraires D et E.
[0029] Habituellement, quand cette situation est de longue durée, on utilise des blocs de
béton juxtaposés en une mur pratiquement continu. Mais quand cette situation est de
courte durée (quelques heures ou même quelques jours) on utilise des balises légères,
indépendantes les unes des autres et manipulées une par une.
[0030] Ici, on voit que l'invention s'incarne dans un dispositif composé de deux profilés
flexibles 1 et 2, de grande longueur (quelques dizaines de mètres), sur lesquels sont
assujetties des balises 3 présentant une zone réflectorisée 4 formée d'un catadioptre,
de peinture réfléchissante, d'un film rétroréfléchissant ou analogue.
[0031] La mise en place, en position active, de ce dispositif se fait en le déroulant d'un
touret sur lequel il est stocké pour le poser au sol F.
[0032] La rigidité longitudinale des profilés 1 et 2 permet de poser l'extrémité libre du
dispositif sur la chaussée sans qu'il soit nécessaire de l'y ancrer car il est possible
de pousser le dispositif.
[0033] La flexibilité en tous sens des profilés 1 et 2 permet non seulement de les enrouler
sur un touret, mais également de les incliner sur les côtés, par exemple pour placer
le dispositif selon une ligne à une ou plusieurs courbes, ce qui peut être le cas
pour baliser un obstacle ou une anomalie en inclinant progressivement le dispositif
et en l'incurvant autour de l'obstacle ou de l'anomalie.
[0034] Le retrait se fait à l'inverse, en l'enroulant sur le touret. Ces opérations sont
décrites plus en détail en regard des figures 5 et 6. Le caractère flexible et élastique,
à mémoire, des profilés 1 et 2, leur permet de se réaligner en ligne droite et de
s'enrouler normalement sur le touret, quand on exerce une traction longitudinale sur
le dispositif.
[0035] Les balises 3 ne sont donc pas manipulées une par une mais ensemble, par déroulement
ou enroulement des profilés flexibles 1 et 2.
[0036] Chaque balise 3 est représentée ici comme étant formée d'un panneau relativement
grand afin d'être bien visible quand le dispositif est en position active. A l'inverse,
il faut que le dispositif occupe peu de place quand il est en position de stockage,
de sorte que les balises 3 doivent s'effacer au maximum. Pour cela, il est nécessaire
qu'elles soient mobiles pour pouvoir passer de leur position active à leur position
de stockage dans laquelle elles sont couchées à proximité des profilés flexibles 1
et 2 et non plus dressées obliquement ou verticalement.
[0037] Il existe plusieurs solutions à ce problème.
[0038] Sur les figures 1 et 2, on voit que chaque balise 3 est montée sur un axe horizontal
5 engagé dans des douilles 6 et 7 solidaires de manchons 8 et 9 dans lesquels sont
engagés les profilés flexibles 1 et 2.
[0039] Chaque balise 3 doit avoir une position active stable, c'est-à-dire qu'elle doit
être maintenue dans la position dressée des figures 1 à 3.
[0040] Une première solution consiste à utiliser un ou deux ressorts de rappel (non représentés)
intercalés entre les douilles 6-7 et la balise 3, celle-ci étant rendue solidaire
de l'axe 5 si celui-ci tourillonne dans les douilles 6 et 7. Si l'axe 5 est fixé aux
douilles 6 et 7, la balise 3 doit pouvoir tourillonner autour de cet axe 5 par sa
partie inférieure tubulaire 10, auquel cas le ou les ressorts de rappel sont intercalés
entre l'axe 5 et la balise 3.
[0041] A noter que si l'axe 5 de chaque balise 3 tourillonne dans les douilles 6 et 7, il
faut prévoir des moyens pour maintenir les douilles 6 et 7 face à face selon un écartement
à peu près invariable. A cette fin, on peut prévoir des entretoises fixes (non représentées)
réunissant les deux profilés flexibles 1 et 2 afin d'empêcher qu'ils s'écartent l'un
de l'autre, ce qui garantit que tous les axes 5 restent bien engagés dans les douilles
6 et 7.
[0042] Sur la figure 2, on voit que la base de chaque balise 3 est solidaire d'un appendice
11 formant levier, dont la hauteur est telle qu'il est à plat au sol quand les profilés
flexibles 1 et 2 sont eux-mêmes au sol. Les balises 3 sont montées librement pivotantes,
soit qu'elles sont solidaires des axes 5 tourillonnant dans les douilles 6 et 7, soit
qu'elles tourillonnent sur les axes 5 par leur partie inférieure tubulaire 10.
[0043] Dès que les profilés flexibles 1 et 2 sont soulevés au-dessus du sol, les balises
3 s'inclinent car le levier 11 n'est plus en butée contre le sol F et ne les retient
plus, ce qui leur permet de basculer sous l'effet de leur propre poids.
[0044] Afin que les balises 3 ne puissent pas tomber du côté opposé au levier 11, on peut
prévoir une butée (non représentée) qui les empêche d'aller au-delà d'une position
considérée comme optimale : selon une inclinaison plus ou moins marquée ou au plus
près de la verticale.
[0045] Sur la figure 4, on a représenté un mode de réalisation selon lequel l'axe 5 est
fait en un matériau élastique tel que du caoutchouc ou une matière synthétique. Il
est rendu solidaire des douilles 6 et 7, soit par collage ou soudage, soit au moyen
d'un organe rapporté tel qu'une ou plusieurs vis.
[0046] L'axe 5 est également rendu solidaire de la balise 3, par l'un des moyens ci-dessus,
de telle manière qu'un mouvement imposé à la balise 3 par rapport aux douilles 6-7
pour qu'elle passe de sa position active à sa position de stockage provoque la torsion
de l'axe 5 sur lui-même.
[0047] En position de stockage du dispositif par enroulement, les différentes spires s'appliquent
les unes sur les autres selon un effort suffisant pour maintenir les balises 3 couchées
et, donc, les axes 5 en torsion.
[0048] Lors du déroulement du dispositif, cet effort cesse dès que les balises 3 sont libérées,
et les axes 5 reviennent à leur position d'origine par retour élastique, si bien que
les balises sont automatiquement remises en position active.
[0049] Les montages élastiques, soit par action de ressorts, soit par la torsion des axes
5, de même que la constitution élastique, à mémoire, des profilés 1 et 2 ont pour
avantage que si les balises sont heurtées involontairement par une roue de véhicule,
elles cèdent en ployant et ne constituent donc pas un obstacle dangereux.
[0050] Les figures 5 et 6 illustrent le passage de la position de stockage à la position
active et
vice versa du dispositif conforme à l'invention.
[0051] On a choisi le mode de réalisation de l'invention décrit plus haut en référence aux
figures 1 à 4, c'est-à-dire que les deux profilés flexibles 1 et 2 sont des profilés
en matière élastique telle que du caoutchouc ou une matière synthétique, pleins ou
creux, et à section circulaire ou sensiblement circulaire. Dans ce dernier cas, chaque
profilé 1-2 peut être un tuyau.
[0052] Le stockage du dispositif se fait par enroulement sur un touret 30, comprenant un
tube central 31 pour l'enroulement proprement dit et des joues latérales 32 pour le
maintien des spires successives sur le tube 31.
[0053] La figure 5 illustre le cas où le dispositif ayant été préalablement étendu au sol
en position active, on le retire en l'enroulant sur le touret 30. Pour cela, on entraîne
le touret 30 en rotation, par tout moyen connu, dans le sens de la flèche F1, de sorte
que le dispositif est entraîné selon la flèche F2.
[0054] Grâce au montage décrit plus haut, les balises 3 se couchent et se placent entre
les profilés flexibles 1 et 2. Elles sont alors effacées dans le contour des profilés
flexibles 1 et 2 et ne forment, au pire, qu'un léger relief qui n'est pas significatif
quant à l'encombrement radial de l'ensemble enroulé et quant au diamètre du touret
30.
[0055] Le touret 30 peut être placé sur un support d'une remorque, elle-même accrochée à
un véhicule pour son transport et manoeuvrée à la main pour la mise en place du dispositif.
[0056] On peut également utiliser un véhicule, comme représenté sur la figure 6, adapté
au transport et aux manoeuvres du touret 30.
[0057] Ici, le véhicule est sensé rouler dans le sens de la flèche F3 alors que le touret
30 tourne dans le sens de la flèche F4, de sorte qu'au fur et à mesure que le véhicule
avance, le dispositif s'étend sur le sol à l'arrière du véhicule.
[0058] La rigidité longitudinale des profilés 1 et 2 garantit que la distance d'origine
entre les balises 3 est conservée, ce qui ne serait pas le cas avec de simples câbles
en cas d'irrégularité de la dépose sur le sol, si la vitesse de rotation du touret
n'est pas rigoureusement constant et synchronisée avec celle de l'avancement du véhicule.
[0059] Pour la même raison, il n'est pas nécessaire d'immobiliser l'extrémité libre du dispositif,
sauf pour des raison de sécurité qui n'ont pas de rapport avec la mise en place mécanique
proprement dite du dispositif.
[0060] Le dispositif de l'invention est plutôt destiné au balisage sur des petites distances,
comme par exemple, les rétrécissements de voie. Par conséquent, le touret 30 a des
dimensions relativement modestes, ce qui est très avantageux à l'égard de son encombrement
et de son poids, à vide et garni du dispositif enroulé.
[0061] En revanche, il faut que le véhicule ait une assez grande autonomie pour que l'on
puisse faire face à toutes les circonstances possibles, qui sont nombreuses et variées.
C'est pourquoi on prévoit que le véhicule porte plusieurs tourets en attente 30A,
30B etc.
[0062] Lorsque le touret en position d'utilisation est vide, il est retiré du support sur
lequel il est monté rotatif et est remplacé par un touret garni, aussitôt utilisable.
[0063] Sur les figures 7 et 8, on a représenté un mode de réalisation de l'invention selon
lequel le dispositif ne comprend qu'un seul profilé flexible 40.
[0064] Ce profilé 40 est une bande formée de deux parties qui sont respectivement un support
inférieur 41 en matériau transversalement étirable de manière élastique et une bande
proprement dite 42 en un matériau rigide, non étirable, marquée de trois lignes longitudinales
43, 44 et 45 qui déterminent deux marges latérales 46 et 47 et deux volets centraux
48 et 49.
[0065] Lors de la fabrication du dispositif, la bande 42 est fixée au support 41, notamment
par collage ou soudage, uniquement par les marges 46 et 47, alors que le support 41
est non étiré, c'est-à-dire dans sa situation naturelle. La bande 42 se présente alors
comme sur la figure 7, les volets 48 et 49 étant redressés par pliage selon les lignes
43, 44 et 45.
[0066] En observant la figure 8, on voit que si l'on étire le support 41 transversalement
comme le symbolisent les flèches F5 et F6, on provoque l'écartement des marges 46
et 47, de sorte que les volets 48 et 49 se plient le long des lignes 43, 44 et 45
et s'aplatissent contre le support 41, puisque la bande 42 est inélastique, ce qui
conduit à une bande plate. Dès que cesse l'effort d'étirement sur le support 41, celui-ci
se contracte en reprenant sa forme initiale et provoque le redressement des volets
48 et 49 qui reviennent à leur position de la figure 7.
[0067] Les balises sont constituées ici de panneaux rigides, non élastiques, 50 formés chacun
de deux ailes 51 et 52 séparées par une ligne de pliage centrale 53, chacune de ces
ailes portant une zone réflectorisée 54 formée d'un catadioptre, de peinture réfléchissante,
d'un film rétroréfléchissant ou analogue.
[0068] Les bords inférieurs 55 et 56 des ailes 51 et 52 sont obliques et fixés aux volets
48 et 49.
[0069] Si les panneaux 50 sont réalisés dans la même matière synthétique que la bande 42,
la fixation des ailes 51-52 aux volets 48-49 peut être réalisée par soudage.
[0070] En position active de la figure 7, les panneaux 50 constituant les balises sont redressés
du fait que les ailes 51 et 52 sont fixées par leur base aux deux volets 48 et 49,
eux-mêmes en position relevée.
[0071] Lors de l'étirement du support 41, le mouvement d'aplatissement des volets 48 et
49 entraîne l'écartement de la base des ailes 51 et 52 et comme le matériau dans lequel
elles sont faites est inélastique, cet écartement se traduit par un dépliage des ailes
selon la ligne 53 jusqu'à ce que les deux ailes 51 et 52 soient dans le même plan
transversal à la bande 41-42.
[0072] Mais ce dépliage ne peut se faire, compte tenu de la géométrie de l'ensemble, que
simultanément à un rabattement de tout le panneau 50 contre la bande 42 elle-même
aplatie, ce que l'on a représenté sur la figure 8.
[0073] On comprend que la mise en mouvement des parties mobiles est inversable, c'est-à-dire
que l'on peut obtenir l'étirement du support 41 et l'aplatissement des volets 48 et
49 en agissant sur les panneaux 50.
[0074] Et c'est bien ainsi que le dispositif fonctionne dans la réalité car lorsqu'il est
au sol, le dispositif est en position active, les panneaux 50 redressés et les zone
réfléchissantes 54 bien exposées (figure 7), alors qu'au moment de l'enroulement sur
un touret 30, les panneaux 50 sont rabattus automatiquement, comme cela est suggéré
par la figure 8.
[0075] Les panneaux rabattus provoquent l'aplatissement des volets 48 et 49 et l'étirement
du support 41 qui, ainsi, autorise les mouvements.
[0076] Dès que le dispositif est déroulé, les panneaux 50 retrouvent leur liberté et l'effort
naturel du support 41 qui revient élastiquement à sa situation d'origine, agit comme
un moteur pour redresser les volets 48 et 49 ainsi que les volets 50 qui en sont solidaires.
[0077] Sur la figure 9, on a représenté un mode de réalisation de l'invention plus simple
mais aussi plus rudimentaire.
[0078] Le dispositif comprend un seul profilé flexible 60, dont la section est, ici, circulaire.
En pratique, un tel profilé peut être constitué par un tuyau existant.
[0079] Les balises 61 sont formées d'un panneau trapézoïdal rigide 62 portant une zone réflectorisée
63 formée d'un catadioptre, de peinture réfléchissante, d'un film rétroréfléchissant
ou analogue.
[0080] Le panneau 62 présente à sa partie inférieure une ouverture 64 bordée de deux branches
65 et 66 à section non circulaire engagées dans le profilé 60 par des trous ménagés
dans celui-ci.
[0081] Quand le dispositif est en position active (figure 9) les balises 61 sont dressées
et exposent leur zone réflectorisée 63, la matière constitutive du profilé 60 étant
suffisamment ferme pour ne pas se déformer facilement.
[0082] Quand le dispositif est enroulé sur un touret, les balises 61 se couchent, comme
on l'a expliqué plus haut, grâce à la flexibilité du profilé 60 car les trous et les
branches 65-66 étant non circulaires, la position relative des balises 61 et du profilé
60 reste invariable.
[0083] Il est possible qu'un profilé à section circulaire, selon l'élasticité de la matière
dont il est fait, ait tendance à se vriller plus ou moins, ce qui aurait pour inconvénient
majeur de mettre les balises 61 dans des positions défavorables, y compris couchées
sur le côté, ce qui pourrait être disqualifiant.
[0084] Il peut donc s'avérer nécessaire de prévoir des moyens de stabilisation du profilé.
[0085] Cela peut être obtenu au moyen de cales latérales rapportées (non représentées) ou
en donnant au profilé 60 une section non strictement circulaire.
[0086] Cette variante est représentée sur la figure 10 où l'on voit que le profilé 60 bien
qu'encore substantiellement circulaire, possède une embase 67 par laquelle le dispositif
repose sur le sol. Du fait que l'embase a une semelle plane et large, le profilé 60
offre moins de probabilité de vrillage ou d'inclinaison latérale.
[0087] Lorsque le profilé est creux et substantiellement élastique, il peut être avantageux
qu'il présente une fente longitudinale continue qui ne nuit pas à sa robustesse et
qui présente l'avantage de permettre d'engager un élément interne tel qu'un conducteur
électrique et de le retirer par simple déformation du profilé, sans aucun démontage
ni retrait des balises. Un tel conducteur peut alimenter les balises ou un dispositif
de signalisation complémentaire, par exemple en vue d'un éclairage fixe ou clignotant.
[0088] Sur les figures 11 et 12, on voit l'exemple de deux variantes d'un autre mode de
réalisation de l'invention selon lequel les balises peuvent être séparées des profilés
flexibles.
[0089] Sur la figure 11, on voit un ensemble 70 comprenant deux profilés flexibles 71 et
72 qui sont réunis par des entretoises 73 et qui portent des embouts 74 alignés deux
à deux, par paires.
[0090] Cet ensemble 70 constitue le dispositif devant être posé au sol en position active
et devant être enroulé sur un touret en position de stockage.
[0091] Les balises 75 sont distinctes de cet ensemble 70. Elles comprennent chacune d'une
part un corps 76 présentant une zone réflectorisée 77 formée d'un catadioptre, de
peinture réfléchissante, d'un film rétroréfléchissant ou analogue et, d'autre part,
une base 78 traversée de deux trous 79.
[0092] Quand l'ensemble 70 est au sol, on place ensuite les balises 75 une par une en engageant
les trous 79 de leurs bases 78 sur les embouts 74, comme l'indique la flèche F7.
[0093] L'indépendance des balises 75 a pour avantage qu'elles peuvent avoir des dimensions
indépendantes des nécessités d'encombrement minimum en position de stockage. En outre,
n'étant pas destinée à changer de position et/ou d'orientation lors du stockage, la
constitution du dispositif peut être considérée comme plus simple.
[0094] Si l'on retrouve ici les inconvénients des balises à manipuler une par une, on bénéficie
toujours de l'avantage considérable de les avoir fixées dans une position précise.
[0095] La variante de la figure 12 prévoit que chaque balise 80 comprend un corps tronconique
81 et une base 82 munie de deux canaux latéraux 83 et 84 dont la section est coordonnée
à celle des profilés flexibles 1 et 2.
[0096] Ainsi, en engageant les profilés flexibles 1 et 2 dans les canaux 83 et 84, on immobilise
les balises 80 grâce à leur coincement élastique.
[0097] Le corps 81 de la balise étant ici tronconique, on l'a représenté avec des bandes
de couleurs alternées, généralement blanches et rouges.
[0098] Ici encore, on peut utiliser des balises 80 très volumineuses puisqu'elles ne sont
pas destinées à être rabattues en position de stockage du dispositif. La structure
décrite permet toujours de fixer les balises 80 au sol et d'éviter qu'elles ne soient
déplacées et, en plus, elle rend possible de régler leur écartement en faisant glisser
leur base 82 par rapport aux profilés flexibles 1 et 2. A noter que la base 82 des
balises a aussi le rôle d'entretoise et maintient constant l'écartement des profilés
1 et 2.
[0099] A l'inverse des balises volumineuses compatibles avec le mode de réalisation des
figures 11 et 12, on peut aussi réaliser les balises sous forme de plots (non représentés)
de très faible hauteur dès lors qu'ils exposent de manière très visible une zone réfléchissante,
voire lumineuse, car alors il est possible d'enrouler le dispositif sans que les balises,
ou plots, changent de position puisque l'épaisseur des spires les unes sur les autres
est compatible avec les impératifs d'encombrement.
[0100] Il ressort de la description ci-dessus que l'invention permet de nombreuses variantes
qui dépendent de circonstances diverses. Ainsi, comme on y a fait allusion, le stockage
du dispositif peut être obtenu non seulement par enroulement mais aussi par entassement
vertical ou horizontal, les déplacements du dispositif peuvent être manuels ou mécanisés,
faire appel à des véhicules remorqués ou automoteurs, etc.
[0101] Le dispositif lui-même peut être réalisé sous forme, de bande(s) plane(s) naturellement
flexibles, de profilés pleins ou creux (notamment tubulaires comme des tuyaux), etc.
1. Dispositif de signalisation au sol pour voies de circulation de véhicules consistant
en un ensemble comprenant d'une part au moins un élément de grande longueur solidaire
de balises et d'autre part des moyens de stockage, cet ensemble pouvant être placé
soit en position active à plat sur le sol, soit en position de stockage sous volume
réduit par enroulement sur un touret, caractérisé en ce que l'élément de grande longueur est formé d'au moins un profilé flexible et élastique
de tous côtés, et rigide longitudinalement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les balises sont des plots formant un faible relief par rapport au profilé flexible.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les balises (3, 50, 61) sont dans un plan décalé angulairement par rapport au profilé
flexible (1-2, 41-42, 60) quand celui-ci est posé à plat sur le sol, c'est-à-dire
obliques ou sensiblement verticales.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les balises (3, 50, 61) sont montées pivotantes par rapport au profilé flexible (1-2,
41-42, 60) afin de pouvoir occuper deux positions dans l'une desquelles elles sont
en position de redressement, obliques ou sensiblement perpendiculaires au profilé
flexible (1-2, 41-42, 60) quand celui-ci est posé à plat sur le sol, et dans l'autre
desquelles elles sont couchées à proximité dudit profilé flexible (1-2, 41-42, 60)
quand celui-ci est en position de stockage.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les balises (3) possèdent un appendice (11) qui doit être au contact du sol quand
le profilé flexible (1-2) est posé à plat et qui forme un levier de redressement des
balises (3).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les balises (3) sont associées à au moins une butée déterminant une position préférentielle
pour lesdites balises (3).
7. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les balises sont sollicitées élastiquement vers leur position de redressement.
8. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le profilé flexible (40) est une bande plate (42) présentant des lignes longitudinales
(43, 44 et 45) selon lesquelles elle est pliée pour présenter une section semi-polygonale
extérieurement convexe quand elle est posée librement sur le sol, tandis qu'elle est
plate quand elle est en position de stockage, les balises (50) étant fixées sur une
grande face de cette bande (42) selon une ligne non droite et substantiellement perpendiculaire
aux lignes longitudinales (43, 44 et 45) de la bande (42), afin d'obliger les balises
(50) à se redresser quand la bande (42) est pliée et à s'abaisser contre la bande
(42) quand elle est aplatie.
9. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le profilé flexible est formé de deux composants parallèles (1 et 2, 71 et 72) réunis
par des traverses (5-6-7, 73, 82) formant entretoises.
10. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le profilé flexible est formé d'un profilé unique (60), notamment à section circulaire.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que le profilé unique (60) possède une embase (67) destinée à reposer sur le sol.
12. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les balises (75, 80) sont individuellement amovibles afin de pouvoir être séparées
du profilé flexible (70, 1-2).