[0001] La présente invention a trait d'une façon générale aux projecteurs de véhicules automobiles
équipés d'une lampe à décharge
[0002] Les lampes à décharge notamment du type à halogénure métallique (typiquement iodure
de sodium) sont de plus en plus fréquemment utilisées comme sources lumineuses dans
de tels projecteurs.
[0003] Elles jouissent en effet de l'avantage appréciable de pouvoir, à puissance consommée
comparable, fournir une intensité lumineuse bien plus importante que dans le cas des
lampes à filament à halogène classiques.
[0004] Ces lampes présentent toutefois l'inconvénient d'engendrer, au niveau de leur arc,
des champs électromagnétiques qui posent un grave problème vis-à-vis des exigences
de compatibilité électromagnétique, tant en émission qu'en réception, généralement
imposées par les cahiers des charges. On observera à cet égard que, par le développement
des circuits électroniques assurant certaines fonctions de sécurité à bord d'un véhicule,
ces exigences sont aujourd'hui de plus en plus sévères.
[0005] Il existe certes des dispositions pour blinder autant que possible une lampe à décharge
et ses circuits d'alimentation, mais de telles dispositions généralement sont incompatibles
avec l'environnement spécifique d'un projecteur de véhicule automobile. Ainsi par
exemple, il est impossible de disposer l'ensemble du projecteur dans une cage de Faraday
l'entourant complètement, car il est nécessaire de laisser libre la région de sortie
de lumière au niveau de la glace.
[0006] On connaît par le document DE 197 03 233 A un projecteur de véhicule automobile qui
comprend notamment, pour réaliser le blindage d'une lampe à décharge, une plaque de
blindage (14) montée sur le boîtier du projecteur en arrière du miroir recevant la
lampe à décharge, de manière à minimiser les perturbations vers l'arrière. Cette plaque
s'étend librement dans l'espace intérieur du boîtier, entre ce dernier et le miroir.
[0007] Cette solution présente toutefois certains inconvénients. Tout d'abord, elle complique
le montage du projecteur, car il est nécessaire de procéder au montage et à la fixation
de la plaque sur le boîtier avant de monter le réflecteur. En outre, sur les figures
simplifiées (en particulier figures 3 et 4) de ce document, on n'a pas représenté
des détails tels que les moyens de montage du miroir dans le boîtier, les moyens de
réglage manuel ou automatique de l'orientation du miroir pour ajuster la position
du faisceau lumineux, etc. Et la figure 5, qui représente ce genre de détail, ne montre
plus la plaque de blindage arrière. On comprend que la mise en oeuvre simultanée de
cette plaque de blindage et des moyens précités sera délicate risque de nécessiter
un accroissement de l'encombrement du projecteur et/ou de laisser la plaque de blindage
interrompue par endroits, ce qui affecte la qualité du blindage.
[0008] En outre, la plaque prévue dans ce document doit posséder une ouverture centrale
relativement grande pour l'accès à la lampe, et le capuchon arrière (7) du projecteur
doit alors être métallisé pour compléter le blindage, ce qui ajoute encore au coût
de revient et peut s'avérer délicat si le capuchon est un capuchon souple en élastomère
ou analogue.
[0009] La présente invention vise à proposer un projecteur de véhicule automobile équipé
d'une lampe à décharge et de moyens de blindage perfectionnés en particulier au niveau
de l'arc de la lampe, qui soient d'une construction et d'une mise en oeuvre simples,
qui ne présente pas les inconvénients précités.
[0010] L'invention propose à cet effet un projecteur de véhicule automobile, comprenant
un miroir dans lequel est montée une lampe à décharge, un occulteur placé en avant
de la lampe et une plaque de blindage en matériau conducteur s'étendant en arrière
du miroir, l'occulteur étant réalisé en matériau conducteur étant relié à un potentiel
fixe pour capter les champs électromagnétiques parasites émis au niveau de la lampe
vers l'avant, projecteur caractérisé en ce que la plaque de blindage est constituée
par une coiffe s'étendant en arrière et le long du miroir et reliée audit potentiel
fixe.
[0011] Des aspects préférés, mais non limitatifs, du projecteur selon l'invention sont les
suivants :
- la coiffe de blindage est dimensionnée de façon à couvrir sensiblement tout l'angle
solide, centré sur l'arc de la lampe, non couvert par l'occulteur.
- ladite coiffe est constituée par une tôle conductrice plaquée contre l'arrière du
miroir.
- ladite coiffe est réalisée par application d'un revêtement sur la face arrière du
miroir.
- ladite coiffe est incorporée au miroir, ce dernier étant réalisé par surmoulage sur
la coiffe.
- le projecteur comprend un élément de liaison électrique fixé en arrière du miroir
au voisinage de la lampe, auquel sont reliés électriquement ladite coiffe et ledit
occulteur, et qui est lui-même relié électriquement à la masse du véhicule.
- sur ledit élément de liaison est monté un moyen de retenue de la lampe.
- le projecteur comprend en outre un connecteur à haute-tension pour l'alimentation
de la lampe, et ledit connecteur comporte au moins un élément conducteur apte à venir
en contact avec ledit élément de liaison lors de la mise en place du connecteur.
- ledit élément de liaison est relié à la masse du véhicule par l'intermédiaire du ou
des éléments conducteurs et d'un blindage d'un câble d'alimentation de la lampe, relié
au connecteur.
- le projecteur comprend en outre un élément conducteur généralement annulaire situé
au droit d'un interstice entre le connecteur et une collerette de la lampe.
- ledit élément conducteur est souple.
- ledit élément conducteur est relié à la coiffe par une patte réalisée d'un seul tenant
avec ladite coiffe.
- l'occulteur est relié électriquement à la coiffe par l'intermédiaire d'au moins une
patte conductrice de montage dudit occulteur.
[0012] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante d'une forme de réalisation préférée
de celle-ci, donnée à titre d'exemple et faite en référence au dessin annexé, sur
lequel la figure 1 est une vue schématique en coupe verticale axiale partielle d'une
partie d'un projecteur selon l'invention.
[0013] Un projecteur de véhicule automobile comprend de façon classique un boîtier fermé
à l'avant par une glace et définissant un espace intérieur. Ces éléments n'ont pas
été représentés sur les dessins par souci de simplification.
[0014] Dans l'espace intérieur du boîtier est logé un miroir 20 dans lequel est montée une
lampe à décharge 10, de façon classique en soi.
[0015] La lampe 10 comporte deux électrodes logées dans un bulbe 11, avec un conducteur
extérieur 12 de retour de courant. La lampe s'appuie contre l'arrière du miroir 20
par une collerette radiale 13, prolongée vers l'arrière par un culot 14 pour sa connexion
avec une source d'alimentation.
[0016] Le miroir 20 comporte un trou de lampe 21 entouré par une collerette axiale 22 pour
le calage de la lampe transversalement à son axe.
[0017] A partir de la face postérieure du miroir sont prévus, par exemple venus de moulage,
une pluralité de canons de vissage 23 s'étendant parallèlement à l'axe du projecteur.
[0018] Il est prévu par ailleurs, de façon classique, un occulteur 30 destiné d'une part
à limiter le champ d'émission de l'arc de la lampe 10 pour qu'il atteigne uniquement
les régions utiles du miroir 20, et à occulter la lumière directe.
[0019] Cet occulteur comporte un genre de cloche 31 fixé, comme on le verra en détail plus
loin, par au moins un bras 32 traversant un orifice ou une encoche formé dans le miroir
au voisinage de la lampe 10.
[0020] L'occulteur et son bras de maintien sont réalisés par pliage de tôle métallique.
[0021] On va maintenant décrire en détail des moyens, qui permettent d'assurer un blindage
vis-à-vis du rayonnement électromagnétique émis par la lampe 10 notamment au niveau
de son arc.
[0022] Ces moyens comprennent, pour l'essentiel, la combinaison de l'occulteur 30 décrit
ci-dessus, réalisé en matériau conducteur, et d'une coiffe 40, réalisée également
en matériau conducteur, qui s'étend en arrière et au voisinage de la surface réfléchissante
du miroir 20.
[0023] Les contours de cette coiffe 40 sont déterminés avantageusement pour qu'en combinaison
avec les contours de l'occulteur 30, ces deux éléments couvrent l'ensemble de l'angle
solide d'émission centré sur l'arc de la lampe 10.
[0024] Dans une première forme de réalisation, la coiffe 40 est constituée d'une tôle métallique
mince emboutie, qui est appliquée lors du montage sensiblement contre la face postérieure
du miroir 20.
[0025] Dans une seconde forme de réalisation, la coiffe 40 est incorporée au miroir, ce
dernier étant fabriqué par surmoulage de matériau thermodurcissable sur la coiffe.
[0026] Dans une troisième forme de réalisation, il peut s'agir d'une pellicule de matériau
conducteur projetée contre la face postérieure du miroir, par pulvérisation cathodique
ou analogue, ou encore d'une peinture conductrice à l'aluminium, au nickel-chrome,
au cuivre,..., éventuellement revêtue d'un vernis protecteur.
[0027] Dans tous les cas, la coiffe 40 est interrompue au niveau d'une ouverture centrale
pour permettre l'introduction de la lampe 10 dans le miroir 20.
[0028] La liaison électrique entre les divers éléments participant au blindage est réalisée
à l'aide d'une plaque conductrice 50 en forme générale de couronne rapportée sur les
canons de vissage 23 du miroir. Ainsi la coiffe 40, réalisée dans le présent exemple
en tôle emboutie, comporte une patte 41 dont l'extrémité libre 42 forme une cosse
destinée à être appliquée contre ladite plaque 50 au niveau de la vis 60 engagée dans
l'un des canons 23 du miroir 20.
[0029] Cette plaque 50 comporte une ouverture centrale pour le passage du culot 14 de la
lampe et du connecteur haute-tension associé, tel qu'on le décrira plus loin.
[0030] En variante, on peut prévoir une pièce conductrice spécifique pour le raccordement
entre la coiffe 40 et la plaque 50, ou encore prévoir que la coiffe et la plaque soient
réalisées d'une seule pièce.
[0031] Le connecteur haute-tension 80 est de type classique en soi. Il est équipé à sa périphérie
d'une ou de plusieurs pattes flexibles 82 en matériau conducteur, destinées à venir
en contact avec la surface postérieure de la plaque 50 lors de la mise en place du
connecteur.
[0032] Par ailleurs, on observe que la patte 32 de maintien de l'occulteur 30 est repliée
à son extrémité libre en 33 pour être en contact avec la face antérieure de la plaque
50, au niveau de l'un des canons de vissage 23, la vis 60 coopérant avec ce canon
assurant le maintien en contact mutuel de ladite plaque et dudit repli 33.
[0033] Avantageusement, il est également prévu un moyen pour assurer un blindage au niveau
de l'interstice généralement annulaire qui sépare le connecteur de la collerette radiale
13 de la lampe.
[0034] En l'espèce, ce moyen consiste en un cordon annulaire de matériau conducteur préférentiellement
souple, par exemple une tresse 85, dont les dimensions sont choisies pour qu'elle
remplisse l'essentiel de l'interstice précité.
[0035] Cette tresse 85 est reliée à la masse par exemple à l'aide d'une patte 43 venue de
matière avec la coiffe de blindage 40 et s'étendant radialement vers l'intérieur à
partir de ladite coiffe, pour atteindre la tresse.
[0036] Alternativement, on peut prévoir tout autre type de connexion de l'élément conducteur
annulaire 85 avec l'une ou l'autre des différentes parties se trouvant à la masse.
[0037] Ainsi on réalise la mise en contact électrique mutuel, de première part de la coiffe
40, de seconde part de l'occulteur 30 et de troisième part du connecteur 80, qui définissent
un ensemble de captation des champs électromagnétiques émis par la lampe, qui ici
est raccordé à la masse du véhicule par le blindage du câble haute-tension 92 reliant
le connecteur 80 au circuit ballast (logé dans le boîtier blindé 100).
[0038] On observera ici que le blindage du câble d'alimentation à haute-tension 92 est en
contact, au sein du connecteur 80, avec le ou les éléments conducteurs 82 équipant
ce connecteur. En variante, on peut prévoir que le connecteur 80 sera recouvert d'un
couvercle en matériau conducteur, en contact d'une part avec le blindage du câble
92 et d'autre part avec la plaque 50, ou directement avec la coiffe 40.
[0039] Par ailleurs, la plaque 50 en forme de couronne remplit également une fonction mécanique
de fixation de la lampe 10, de façon analogue au cas des lampes à filament.
[0040] Ainsi la plaque 50 comporte, de façon classique en soi, des aménagements 51, 52 pour
le montage articulé et l'accrochage d'une épingle-ressort de fixation 70, dont une
partie centrale vient s'appuyer élastiquement contre la face postérieure de la collerette
13 de la lampe 10.
[0041] Bien entendu, on peut prévoir, en remplacement de la fixation par vis 60, tout autre
moyen de fixation de la plaque 50 sur l'arrière du miroir 20, et notamment un montage
par sertissage, par griffage, par mécanisme à baïonnette, etc.
[0042] Pour terminer, le boîtier du ballast 100, auquel est relié le blindage du conducteur
haute-tension 92, et le cas échéant la tresse de masse spécifique 90, sont reliés
à la masse du réseau de bord 110 du véhicule.
[0043] Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation
décrites et représentées, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante ou
modification conforme à son esprit.
[0044] En particulier, l'invention s'applique aussi bien aux projecteurs de type parabolique,
c'est-à-dire dont le miroir, en coopération éventuelle avec la glace, engendre lui-même
le faisceau, qu'aux projecteurs de type elliptique, comportant une lentille de projection
d'une tache lumineuse concentrée formée en un second foyer du miroir.
1. Projecteur de véhicule automobile, comprenant un miroir (20) dans lequel est montée
une lampe à décharge (10), un occulteur (30) placé en avant de la lampe et une plaque
de blindage (40) en matériau conducteur s'étendant en arrière du miroir, l'occulteur
(30) étant réalisé en matériau conducteur étant relié à un potentiel fixe pour capter
les champs électromagnétiques parasites émis au niveau de la lampe vers l'avant, projecteur
caractérisé en ce que la plaque de blindage est constituée par une coiffe s'étendant
en arrière et le long du miroir et reliée audit potentiel fixe.
2. Projecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la coiffe de blindage (40)
est dimensionnée de façon à couvrir sensiblement tout l'angle solide, centré sur l'arc
de la lampe (10), non couvert par l'occulteur (30).
3. Projecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ladite coiffe
(40) est constituée par une tôle conductrice plaquée contre l'arrière du miroir (20).
4. Projecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ladite coiffe
(40) est réalisée par application d'un revêtement sur la face arrière du miroir (20).
5. Projecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ladite coiffe
(40) est incorporée au miroir (20), ce dernier étant réalisé par surmoulage sur la
coiffe.
6. Projecteur selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend
un élément de liaison électrique (50) fixé en arrière du miroir au voisinage de la
lampe (10), auquel sont reliés électriquement ladite coiffe (40) et ledit occulteur
(30), et qui est lui-même relié électriquement à la masse du véhicule.
7. Projecteur selon la revendication 6, caractérisé en ce que sur ledit élément de liaison
(50) est monté un moyen (70) de retenue de la lampe.
8. Projecteur selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre un connecteur à haute-tension (80) pour l'alimentation de la lampe, et en
ce que ledit connecteur comporte au moins un élément conducteur (82) apte à venir
en contact avec ledit élément de liaison (50) lors de la mise en place du connecteur
(80).
9. Projecteur selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit élément de liaison
(50) est relié à la masse du véhicule par l'intermédiaire du ou des éléments conducteurs
(82) et d'un blindage d'un câble (92) d'alimentation de la lampe, relié au connecteur.
10. Projecteur selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisé en ce qu'il comprend
en outre un élément conducteur généralement annulaire (85) situé au droit d'un interstice
entre le connecteur (80) et une collerette (13) de la lampe.
11. Projecteur selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit élément conducteur
(85) est souple.
12. Projecteur selon l'une des revendications 10 et 11, caractérisé en ce que ledit élément
conducteur (85) est relié à la coiffe (40) par une patte (43) réalisée d'un seul tenant
avec ladite coiffe.
13. Projecteur selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'occulteur
(30) est relié électriquement à la coiffe (40) par l'intermédiaire d'au moins une
patte conductrice (32) de montage dudit occulteur.