[0001] La présente invention concerne une plaque de surélévation pour fixation de ski, destinée
à être montée sur un ski par des moyens de fixation au ski dans sa zone médiane et
par des moyens de guidage longitudinal et de retenue verticale dans ses zones avant
et arrière.
[0002] En vue d'améliorer la skiabilité, la tendance actuelle est de monter les fixations
de ski sur des plaques de surélévation. Ces plaques sont généralement fixées au ski
dans leur zone avant ou dans leur zone arrière et guidées longitudinalement et retenues
verticalement dans la zone opposée, ce mode de liaison au ski permettant d'assurer
un certain débridage du ski dans sa zone médiane, c'est-à-dire de permettre au ski
de conserver sa souplesse, c'est-à-dire de fléchir dans la zone médiane de manière
à conserver un contact avec la neige au passage de creux et de bosses. Pour ne pas
contrarier le travail naturel du ski en flexion et en torsion, il s'est avéré préférable
de fixer la plaque de surélévation au ski dans sa zone médiane et de permettre aux
zones avant et arrière de se déplacer relativement au ski. Dans une exécution décrite
dans le brevet US 5 413 371, la plaque de surélévation est constituée de deux blocs
de mousse à haute densité fixés respectivement sur deux plaques montées "flottantes"
sur le ski et reliés par une lame métallique rigide fixée au ski par des vis en son
milieu. Les parties en mousse à haute densité assurent un amortissement des vibrations.
[0003] La présente invention vise à améliorer encore le débridage du ski et à simplifier
la fabrication de la plaque de surélévation.
[0004] A cet effet, la plaque de surélévation selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle
est en matière synthétique moulable et qu'elle est amincie dans sa zone médiane de
manière à être souple dans cette zone.
[0005] L'amincissement de la matière synthétique dans la zone médiane de la plaque de surélévation,
permet d'obtenir une très grande souplesse dans cette zone et, par conséquent, un
débridage quasi-total du ski dans sa partie médiane.
[0006] L'amincissement est réalisé, de préférence, par suppression de matière à partir de
la face inférieure de la plaque, de telle sorte que l'amincissement de la zone médiane
forme au moins une creusure dans la face inférieure de la plaque.
[0007] De préférence également, la plaque de surélévation présente deux sections amincies
en avant et en arrière d'une zone d'appui relativement étroite traversées par les
moyens de fixation de la plaque au ski.
[0008] Selon un mode d'exécution préféré de l'invention, les creusures sont au moins partiellement
remplies d'un matériau souple et élastique ou élastomérique empêchant la pénétration
de neige et la formation de glace et constituant un moyen d'amortissement des vibrations.
Ce matériau souple et élastique peut être largement découpé, l'essentiel étant qu'il
forme des bandes jouxtant les bords de la plaque de surélévation en formant barrière
pour la neige.
[0009] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de la plaque
de surélévation selon l'invention.
[0010] La figure 1 est une vue de côté de la plaque de surélévation montée sur un ski.
[0011] La figure 2 est une vue de dessus de la plaque de surélévation, sans ses moyens de
liaison au ski.
[0012] La figure 3 est une vue de dessous de la zone médiane de la plaque de surélévation.
[0013] La figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 1.
[0014] La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 1.
[0015] La figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la figure 1.
[0016] La figure 7 représente une première variante d'exécution selon une vue analogue à
la figure 1.
[0017] La figure 8 représente une deuxième variante d'exécution selon une vue analogue à
la figure 1.
[0018] La figure 9 représente une troisième variante d'exécution selon une vue analogue
à la figure 1.
[0019] La figure 10 est une vue partielle d'une variante d'exécution comportant un indicateur
de flexion.
[0020] La plaque de surélévation 1 représentée à la figure 1 sur un ski 2 est constituée
essentiellement d'une pièce en matière synthétique moulée, par exemple un polyamide
chargé de fibres de verre. Elle est constituée de deux plates-formes 3 et 4, respectivement
avant et arrière reliées par une zone médiane amincie 5, cette zone médiane amincie
étant elle-même divisée en deux zones amincies situées en avant et en arrière d'une
étroite bande transversale 6 de même épaisseur que les plates-formes 3 et 4 et prenant
directement appui sur le ski. La plaque de surélévation présente en outre, en plan,
un rétrécissement transversal dans sa zone médiane, rétrécissement qui augmente encore
la souplesse de cette zone. La partie amincie forme deux creusures 7 et 8 dans la
face inférieure de la plaque 1 (figure 3). Ces creusures 7 et 8 sont partiellement
remplies d'un matériau souple et élastique 9, 10, largement découpé dans leur zone
centrale de manière à laisser subsister les creusures 7 et 8 dans cette zone, mais
de manière à fermer latéralement ces creusures. Le matériau élastique est, par exemple,
un élastomère SEBS.
[0021] La bande médiane 6 présente deux trous 11 pour la fixation de la plaque de surélévation
au ski au moyen de deux vis 12. Les plates-formes 3 et 4 sont traversées par des trous
rectangulaires 13 présentant un lamage 14 et dans lesquels sont engagés des plots
15 fixés au ski, cette liaison permettant aux plates-formes 3 et 4 de coulisser longitudinalement
sur le ski tout en étant retenues verticalement. La plaque de surélévation 1 présente
en outre un certain nombre de trous 16 destinés à recevoir les vis de fixation des
éléments de la fixation de ski dans diverses positions.
[0022] Le mode d'exécution décrit et représenté est bien entendu susceptible de nombreuses
variantes.
[0023] Selon une variante représentée à la figure 7, la bande d'appui médiane 6 est remplacée
par une ou plusieurs entretoises 17.
[0024] Selon une variante représentée à la figure 8, le matériau souple et élastique 8,
9 s'étend, en couche mince, également entre les plates-formes 3 et 4 et le ski où
il a un effet amortisseur de chocs et de vibrations.
[0025] Selon la variante représentée à la figure 9, les plates-formes 3 et 4 présentent
des zones d'extrémité amincies 3a et 4a plus importantes que dans les exécutions précédentes
et rappelant les zones amincies 5 et 6. Ces zones 3a et 4a donnent davantage de souplesse
à la plaque de surélévation à ses extrémités. Les espaces créés sont remplis au moins
partiellement d'un matériau souple et élastique 18, 19, par exemple le même matériau
que le matériau 9, 10.
[0026] Les matériaux 9, 10, 18, 19 pourraient être constitués d'un matériau dont la raideur
est variable avec la vitesse de sollicitation, par exemple un matériau faisant partie
de la famille des caoutchoucs silicones ou EPDM ou PDMS, chargé de charges minérales
ou organiques.
[0027] La plaque de surélévation pourrait en outre présenter un moyen de visualisation de
son déplacement par rapport au ski lors de la flexion du ski. Un exemple de réalisation
de ce moyen est représenté à la figure 10. Il est constitué d'un index20 porté par
la plaque sur le côté de l'un des trous 13 et d'une échelle 21 portée par le plot
15 engagé dans ce trou. Sur cette figure, on voit également le jeu
d entre le plot 15 et le trou 13, jeu qui permet la flexion du ski.
1. Plaque de surélévation (1) pour fixation de ski, destinée à être montée sur un ski
par des moyens de fixation (12) au ski dans sa partie médiane et par des moyens de
guidage longitudinal et de retenue verticale (15) dans ses zones avant et arrière
(3, 4), caractérisée en ce qu'elle est d'une seule pièce essentiellement rigide, amincie
dans sa zone médiane (5) de manière à être souple dans cette zone.
2. Plaque de surélévation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'amincissement
de la zone médiane forme au moins une creusure (7, 8) dans la face inférieure de la
plaque.
3. Plaque de surélévation selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle présente
deux sections amincies (5) en avant et en arrière d'une zone d'appui (6) relativement
étroite traversée par les moyens de fixation de la plaque de surélévation au ski.
4. Plaque de surélévation selon la revendication 3, caractérisée en ce que la zone d'appui
(6) est venue d'une pièce avec la plaque.
5. Plaque de surélévation selon la revendication 3, caractérisée en ce que la zone d'appui
est constituée d'au moins une entretoise (17).
6. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que
les creusures (7, 8) sont au moins partiellement remplies d'un matériau souple et
élastique (9, 10) ou élastomérique.
7. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que
les creusures (7, 8) sont au moins partiellement remplies d'un matériau élastique
de raideur variable avec la vitesse de sollicitation.
8. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que
le matériau élastique s'étend en couche mince sous lesdites zones avant et arrière
(3, 4).
9. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que
les zones d'extrémités (3a, 4a) de la plaque sont également amincies et que l'espace
ainsi créé sous la plaque est rempli au moins partiellement d'un matériau élastique
(18, 19).
10. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elle
présente un rétrécissement transversal dans sa zone médiane.
11. Plaque de surélévation selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'elle
présente un moyen de visualisation (20, 21) de son déplacement par rapport au ski
lors de la flexion du ski.