[0001] La présente invention concerne une porte pivotante du type comportant au moins un
battant sur lequel sont montées parallèles deux tringles par l'intermédiaire de biellettes.
L'invention s'applique notamment à une porte métallique destinée à être montée sur
un navire ou une infrastructure à terre.
[0002] Les portes métalliques de navire sont généralement conçues pour être étanches en
relation avec les huisseries sur lesquelles elles sont respectivement montées. Pour
cette raison, on a prévu de pourvoir ces portes de systèmes de verrouillage en position
de fermeture qui soient tels que lesdites portes puissent rester fermées même en cas
de surpression accidentelle, de sorte à éviter des entrées d'eau ou d'air dans les
locaux correspondants.
[0003] Le document de brevet européen EP-B-552 505 présente un système de verrouillage qui
est censé assurer d'une manière fiable l'étanchéité d'une porte de navire. Selon un
exemple préférentiel de réalisation qui est décrit dans ce document en relation avec
la Fig. 3, ce système de verrouillage est notamment caractérisé par un nombre élevé
de loquets (au nombre de six dans l'exemple représenté), de manière à garantir efficacement
le verrouillage précité. Ces loquets sont prévus pour venir en butée contre des parois
internes à l'huisserie sur laquelle est montée la porte.
[0004] Ledit système est essentiellement constitué de deux tringles montées verticalement
sur un battant de porte par l'intermédiaire desdits loquets, lesquels sont respectivement
montés pivotants sur ledit battant et articulés sur chaque tringle. Ces deux tringles
sont reliées entre elles et à leurs extrémités supérieures et inférieures en regard
par deux bras horizontaux, sur lesquels sont articulés d'autres loquets. Chaque bras
est relié par ses extrémités aux extrémités correspondantes desdites tringles, ceci
par l'intermédiaire de deux biellettes articulées sur les tringles. Quant à chaque
biellette, elle est montée pivotante sur ledit battant.
[0005] Une poignée de commande prévue pour déplacer, via une biellette à laquelle elle est
reliée, lesdites tringles et, par conséquent, faire pivoter lesdits loquets autours
de leurs pivots respectifs de manière à les dégager de ladite huisserie, est montée
en liaison avec la tringle la plus éloignée des articulations du battant.
[0006] Un inconvénient majeur d'un tel système de verrouillage réside dans la complexité
de son procédé de fabrication.
[0007] Le but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient, en proposant
une porte pivotante du type comportant au moins un battant sur lequel sont montées
parallèles deux tringles par l'intermédiaire de biellettes dont l'une au moins d'entre
elles forme un loquet de verrouillage de ladite porte en position de fermeture, lesdites
biellettes étant montées pivotantes sur ledit battant et sur lesdites tringles, qui
présente des garanties de sécurité en position de verrouillage, tout en étant manoeuvrable
sans impliquer l'exercice d'un effort important.
[0008] A cet effet, une porte selon l'invention est caractérisée en ce que lesdites tringles
sont reliées entre elles à leurs extrémités deux à deux en regard par deux biellettes
de liaison, dont chacune est montée pivotante, d'une part, sur ledit battant et, d'autre
part, sur deux extrémités en regard desdites tringles.
[0009] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'une au moins desdites biellettes
de liaison est prévue pour constituer un moyen de verrouillage en position de fermeture
de ladite porte.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque tringle comporte deux parties
d'extrémité coudées d'un même côté de ladite tringle et prévues pour être montées
par des pivots sur lesdites biellettes de liaison, lesdits pivots étant montés d'une
manière diamétralement opposée par rapport aux pivots de fixation desdites biellettes
de liaison sur ledit ou chaque battant.
[0011] Selon un exemple de réalisation de l'invention, l'une au moins desdites tringles
est également prévue pour constituer, par l'une de ses extrémités, un moyen de verrouillage
en position de fermeture de ladite porte.
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, une poignée de commande montée pivotante,
d'une part, sur le pivot de fixation au battant de l'un des loquets, lequel est articulé
sur la tringle adjacente au bord pivotant dudit battant et, d'autre part, sur le pivot
d'articulation dudit loquet à ladite tringle, est prévue pour commander le soulèvement
d'une biellette de commande à laquelle elle est articulée entre lesdits pivots, de
sorte à déplacer ladite tringle dans la direction de pivotement de ladite poignée
et l'autre tringle dans une direction opposée, par l'intermédiaire desdites biellettes
de liaison, et faire ainsi pivoter les loquets par rapport audit battant.
[0013] Selon une variante de réalisation de l'invention, ladite porte comporte deux battants
dont l'un d'entre eux est pourvu d'au moins une biellette formant loquet et prévue
pour venir en butée contre un élément de l'autre battant, en position de verrouillage
desdits battants.
[0014] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 est une vue de face d'une porte selon un premier mode de réalisation de
l'invention qui est verrouillée en position de fermeture,
la Fig. 2 est une vue de détail et de face des organes prévus pour commander ladite
porte en position d'ouverture ou de fermeture,
la Fig. 3 est une vue en coupe partielle de ladite porte selon le plan III-III de
la Fig. 1,
la Fig. 4 est une vue de face schématique de la porte de la Fig. 1 qui est déverrouillée
en position de fermeture,
la Fig. 5 est une vue de face d'une porte selon un second mode de réalisation en position
de verrouillage,
la Fig. 6 est une vue partielle en coupe selon le plan VI-VI de la Fig. 5 d'une porte
selon ledit second mode, et
la Fig. 7 est une vue de détail et de face des organes prévus pour commander ladite
porte selon un second mode de réalisation en position d'ouverture et de fermeture.
[0015] Comme cela est représenté à la Fig. 1, la porte 1 selon un premier mode de réalisation
de l'invention est destinée à être montée sur une huisserie 2 par des charnières 3.
La porte 1 est essentiellement constituée d'un battant 4 et de moyens 5 montés sur
ledit battant 4 et prévus pour bloquer la porte 1 en position de verrouillage dans
l'huisserie 2.
[0016] Les moyens de blocage 5 comportent deux tringles verticales 6 et 7 mobiles et identiques
qui sont montées sur le battant 4 par l'intermédiaire de premiers et de seconds loquets
8, 8' et 9, 9'. Comme on peut le voir dans la vue de détail de la Fig. 2, les moyens
de blocage 5 sont contenus dans un plan parallèle au plan du battant 4.
[0017] Les moyens de blocage 5 comportent également des organes 10 prévus pour commander
le passage des loquets 8, 8' et 9, 9' d'une position de verrouillage (représentée
à la Fig. 1) à une position de déverrouillage (représentée à la Fig. 4), ou vice versa.
Ces organes 10 sont reliés à la tringle 6 qui est la plus éloignée desdites charnières
3.
[0018] Les loquets 8, 8' et 9, 9' sont montés pivotants par rapport au battant 4, et ils
sont chacun prévus pour venir en butée contre une partie pentue 2' d'un logement interne
11 à ladite huisserie 2 (la pente de cette partie 2' est formée selon la direction
verticale de la porte 1).
[0019] Chaque premier loquet 8, 8', ou loquet de liaison, est monté pivotant par rapport
au battant 4 par l'intermédiaire d'un pivot 12 fixé sur ledit battant 4. Les loquets
de liaison 8 et 8' sont au nombre de deux, et ils sont respectivement montés à proximité
du bord supérieur et du bord inférieur du battant 4, dans l'axe longitudinal de symétrie
de ce dernier. Chaque loquet de liaison 8, 8' comporte, en deux de ses extrémités,
deux trous oblongs 13 et 14 de forme linéaire qui sont situés à égale distance du
pivot fixe 12, et qui sont diamétralement opposés dans le sens de leur longueur par
rapport audit pivot 12.
[0020] Chaque tringle 6, 7 comporte en chacune de ses extrémités un pivot 15, 16 qui est
mobile par rapport au battant 4 et qui est monté dans l'un des trous oblongs 13, 14.
[0021] Les deux loquets de liaison 8 et 8' sont ainsi prévus pour relier entre elles les
deux tringles 6 et 7.
[0022] Chaque loquet de liaison 8, 8' comporte une troisième extrémité 17 qui est prévue
pour s'engager dans le logement 11 correspondant. Comme on peut le voir à la Fig.
1, les extrémités 13, 14 et 17 de chaque loquet 8, 8' lui confèrent sensiblement une
forme de λ dont le sommet est constitué par ladite extrémité 13.
[0023] Chaque second loquet 9, 9' est monté pivotant par rapport au battant 4 par l'intermédiaire
d'un pivot 18, 19, 20 fixé sur ledit battant 4. Chaque tringle 6 (respectivement 7)
est articulée sur un même nombre de seconds loquets 9 (respectivement 9'), par des
pivots 21, 22 et 23 mobiles par rapport au battant 4. Comme on peut le voir à la Fig.
1, chaque pivot fixe 18, 19, 20 est monté entre le bord longitudinal 24, 25 du battant
4 et la tringle 6, 7 qui est montée adjacente audit bord 24, 25.
[0024] Chaque second loquet 9, 9' présente une forme unique, et il est par exemple constitué,
d'une part, d'une première partie linéaire 26 destinée à être traversée par l'un des
pivots mobiles 21, 22 et 23 et, d'autre part, d'une seconde partie également linéaire
27 destinée à être traversée par l'un des pivots fixes 18, 19 et 20 et formant un
angle obtus avec la précédente.
[0025] Dans cet exemple de réalisation, la majeure partie 28 de chaque tringle 6, 7, ou
partie médiane, présente une forme linéaire et elle est prévue pour se trouver montée
verticalement. Chaque tringle 6, 7 comporte en outre deux parties d'extrémité linéaires
et identiques 29 qui divergent l'une par rapport à l'autre d'un même côté de ladite
partie médiane 28 et qui se terminent par lesdits pivots mobiles 15 et 16.
[0026] Dans l'exemple de la Fig. 1, chaque tringle 6, 7 est articulée sur trois seconds
loquets 9, 9', par l'intermédiaire desdits pivots mobiles 21, 22 et 23 qui sont respectivement
montés au milieu et aux deux extrémités de ladite partie médiane 28. Quant aux pivots
fixes 18, 19 et 20 montés en regard d'une même tringle 6, 7, ils sont alignés dans
une direction verticale.
[0027] Comme on peut le voir à la Fig. 1, les pivots mobiles 21, 22 et 23 et les pivots
fixes 18, 19 et 20 relatifs à une même tringle 6, 7 constituent les sommets d'un parallélogramme
déformable. L'un des grands côtés de ce parallélogramme joint lesdits pivots fixes
18, 19 et 20, et il est lui-même fixe par rapport au battant 4.
[0028] Les organes de commande 10 des tringles 6 et 7 sont représentés en détail aux Figs.
2 et 3.
[0029] Ils comportent une poignée 30 en forme de manchon qui est montée pivotante par rapport
au battant 4 par l'intermédiaire du pivot fixe 18 qui est adjacent à la tringle 6.
La poignée 30 est de plus montée sur le pivot mobile 21 traversant le point médian
de la tringle 6 par l'intermédiaire d'un trou oblong 31 (voir Fig. 2) dont ladite
poignée 30 est pourvue.
[0030] Comme on peut le voir à la Fig. 2, ledit trou oblong 31 présente une forme d'arc
de cercle qui est centré sur le pivot fixe 18 formant axe de rotation de ladite poignée
30. Cette dernière, la tringle 6 et le loquet 9 médian par rapport à celle-ci sont
ainsi tous trois montés sur ledit pivot mobile 21. Dans la position de verrouillage
de la porte 1 illustrée à la Fig. 2, l'extrémité supérieure du trou oblong 31 se trouve
au contact dudit pivot 21.
[0031] En référence à la Fig 2, la poignée 30 comporte une partie coudée 32 qui est prévue
pour être traversée par lesdits pivots 18 et 21.
[0032] De plus, lesdits organes de commande 10 comportent une biellette 33 qui est montée
pivotante, en l'une de ses extrémités, sur ladite poignée 30 par l'intermédiaire d'un
pivot 34 monté sur la poignée 30 entre lesdits pivots médians 18 et 21. La biellette
33 est reliée en son autre extrémité à la tringle 6 par l'intermédiaire d'un pivot
35 que comporte ladite tringle 6. Le pivot 35 est monté au-dessus dudit pivot médian
21 et, dans cet exemple de réalisation, la distance qui le sépare de celui-ci est
sensiblement égale au tiers de la distance prévue entre ledit pivot médian 21 dudit
pivot supérieur 22.
[0033] Comme cela est représenté à la Fig. 3, les moyens 5 prévus pour bloquer la porte
1 en position de verrouillage, tels qu'ils viennent d'être décrits, sont montés sur
le battant 4 d'un même côté de celui-ci. A partir de la poignée 30 qui est la plus
éloignée du plan contenant le battant 4 et jusqu'à ce dernier, sont successivement
montés sur ladite poignée 30 la biellette 33 via le pivot 34, le loquet médian 9 via
les pivots 18 et 21, et la tringle 6 via ledit pivot mobile 21.
[0034] La poignée 30 se prolonge de l'autre côté du battant 4 par une autre poignée 36,
laquelle est montée sur ledit pivot fixe 18 par l'intermédiaire d'un coude à angle
droit dont elle est pourvue.
[0035] On a représenté à la Fig. 3 un joint d'étanchéité 37 qui est monté à la périphérie
d'une face du battant 4 et qui est prévu pour venir contre l'huisserie 2 de la porte
1, lorsque celle-ci est commandée dans la position de verrouillage illustrée par la
Fig. 3.
[0036] On notera que l'inclinaison des parties pentues 2' précitées qui sont respectivement
prévues pour recevoir en butée lesdits loquets 8, 8', 9 et 9' est prévue pour permettre
le serrage de la porte 1 par écrasement dudit joint 37, lorsque ladite porte 1 est
verrouillée en position de fermeture.
[0037] On notera également que ce serrage de la porte 1 en position de fermeture est rendu
possible par une légère translation de la porte 1 dans ses charnières 3, ceci dans
une direction perpendiculaire au plan de l'huisserie 2 et dans le sens de la compression
dudit joint 37.
[0038] La porte 1 selon ce premier mode de réalisation de l'invention fonctionne de la manière
suivante.
[0039] Lorsqu'on souhaite la faire passer de la position de verrouillage de la Fig. 1 à
la position de déverrouillage représentée à la Fig. 4, on fait pivoter la poignée
30 (ou bien l'autre poignée 36, selon que l'on se trouve d'un côté ou de l'autre de
la porte 1) vers le haut autour du pivot fixe 18, de telle manière que l'extrémité
inférieure du trou oblong 31 de la poignée 30 vienne au contact du pivot mobile 21,
lequel est monté solidaire de ladite poignée 30.
[0040] Ce pivotement de la poignée 30 autour du pivot 18 a pour effet de déplacer vers le
haut le pivot inférieur 34 et, par conséquent, le pivot supérieur 35 de la biellette
33. Il en résulte un soulèvement de la tringle 6 selon un mouvement de translation
verticale, comme cela est représenté à la Fig. 4.
[0041] Le soulèvement de la tringle 6 entraîne simultanément le pivotement des trois loquets
9 dans le sens de la flèche A (Fig. 1 et 2), autour de leurs axes respectifs constitués
par les trois pivots 18, 19 et 20. Ce triple pivotement a pour résultat de dégager,
en regard de la tringle 6, la seconde partie 27 de chaque loquet 9 de la partie pentue
2' de l'huisserie 2 contre laquelle il butait, à l'intérieur du logement 11 correspondant.
Ce dégagement des loquets 9 adjacents à la tringle 6 est représenté à la Fig. 4.
[0042] Le soulèvement précité de la tringle 6 a également pour effet de soulever simultanément
l'extrémité du loquet supérieur de liaison 8 à laquelle elle est reliée, de par la
force ascendante exercée par le pivot 15 de la tringle 6 sur le bord supérieur du
trou oblong 13 constituant ladite extrémité.
[0043] Ce soulèvement de l'extrémité 13 du loquet de liaison 8 s'accompagne d'un abaissement
en proportion de l'extrémité opposée 14 dudit loquet 8. Cet abaissement a pour résultat
de dégager la troisième extrémité 17 du loquet 8 du logement 11. Le mouvement de pivotement
du loquet 8 autour du pivot fixe 12 est illustré par la flèche B de la Fig. 1.
[0044] On peut voir aux Figs. 1 et 4 que le pivot 15 qui est solidaire de la tringle 6 passe
d'une première position (Fig. 1) où il se trouve entre les deux extrémités du trou
oblong 13, à une seconde position où il vient buter contre l'extrémité dudit trou
13 qui est la plus éloignée du pivot fixe 12 (Fig. 4). De la même manière, le pivot
16 qui est solidaire de la tringle 7 passe d'une première position intermédiaire entre
les extrémités du trou oblong 14, à une seconde position où il vient buter contre
l'extrémité dudit trou 14 la plus distante du pivot 12.
[0045] Ce pivotement du loquet 8 engendre un abaissement de la tringle 7 selon une direction
sensiblement verticale d'une hauteur identique à la hauteur de soulèvement de la tringle
6. Il en résulte un pivotement des trois loquets 9' auxquels est reliée la tringle
7 dans le sens de la flèche C (Fig. 1), de telle sorte que la seconde partie 27 de
chaque loquet 9' se dégage du logement 11 prévu pour la recevoir.
[0046] Le soulèvement précité de la tringle 6 et l'abaissement concomitant de la tringle
7 ont pour effet de faire pivoter le loquet inférieur de liaison 8' dans le sens de
la flèche D (Fig. 1), de par les forces ascendante et descendante respectivement exercées
par les pivots 15 et 16 sur les trous oblongs 13 et 14 dudit loquet 8'. Ce pivotement
a pour résultat de dégager ladite troisième extrémité 17 du loquet 8' du logement
11 correspondant.
[0047] Comme pour le loquet supérieur 8, on voit à la Fig. 4 que les pivots inférieurs 15
et 16 occupent des positions extrêmes dans les trous oblongs 13 et 14 correspondants
du loquet inférieur 8'.
[0048] Par conséquent, il résulte de l'actionnement vers le haut de la poignée 30 que tous
les loquets 8, 8' et 9, 9' de la porte 1 occupent une position qui est telle que ladite
porte 1 peut être ouverte. Pour ce faire, on exerce une force de poussée sur la poignée
30 (ou de traction sur l'autre poignée 36) tout en maintenant celle-ci en position
soulevée.
[0049] On notera que lors de l'opération de déverrouillage précitée de la porte 1, le dégagement
des loquets 8, 8', 9 et 9'des parties pentues 2' se traduit par le fait que le joint
d'étanchéité 37 cesse d'être comprimé entre ladite porte 1 et l'huisserie 2. Il en
résulte un léger mouvement de translation de la porte 1 dans ses charnières dans le
sens de la dilatation dudit joint 37.
[0050] Lorsqu'on souhaite faire passer la porte 1 de la position de déverrouillage de la
Fig. 4 à la position de verrouillage de la Fig. 1, on fait pivoter la poignée 30 (ou
la poignée 36) vers le bas par rapport au pivot 18, comme indiqué à la Fig. 1 par
la flèche F, de telle sorte que l'extrémité supérieure du trou oblong 31 vienne au
contact du pivot 21. Cet abaissement de la poignée 30 a pour effet d'abaisser le pivot
supérieur 35 de la biellette 33 et, par conséquent, la tringle 6. A l'inverse de ce
qui vient d'être décrit concernant l'actionnement de la porte 1 dans la position de
déverrouillage, cet abaissement de la tringle 6 s'accompagne d'un soulèvement simultané
de la tringle 7 dans la même proportion, et il en résulte un pivotement des loquets
8, 8' et 9, 9' dans des sens inverses à ceux indiqués par les flèches A, B, C et D.
[0051] Dans ce premier mode de réalisation de l'invention, on notera que chaque tringle
longitudinale 6 ou 7 comporte deux parties d'extrémité 29 qui sont coudées par rapport
au reste de ladite tringle 6 ou 7 en direction de l'autre tringle 7 ou 6, de telle
sorte que deux parties d'extrémité 29 adjacentes appartenant respectivement auxdites
tringles 6 et 7 ont leurs pivots extrêmes 15 et 16 qui sont montés à proximité immédiate
l'un de l'autre. Ceci permet d'utiliser un seul moyen de liaison du type biellette
tel que le loquet 8, 8' précité, lequel moyen est prévu pour relier entre eux lesdits
pivots 15 et 16 en regard.
[0052] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, ledit moyen de liaison 8, 8'
est également prévu pour s'engager contre ladite partie pentue 2' de l'huisserie 2,
à la manière de chaque loquet 9, 9'.
[0053] On notera que les tringles 6 et 7 peuvent être déplacées facilement l'une par rapport
à l'autre par actionnement de la poignée 30 (ou 36), du fait du moment d'inertie relativement
réduit qui caractérise chaque loquet de liaison 8, 8' et qui facilite le pivotement
de ceux-ci. Par conséquent, la porte 1 présente l'avantage de pouvoir être commandée
en position de verrouillage et de déverrouillage moyennant une force exercée sur la
poignée 30 (ou 36) qui est d'intensité réduite.
[0054] Pour la description suivante d'un second mode de réalisation de l'invention, on a
utilisé des références numériques augmentées de 200 pour la désignation d'éléments
présentant une structure identique ou similaire à celle des éléments précédemment
décrits.
[0055] Une porte 200 selon un second mode de réalisation de l'invention est représentée
à la Fig. 5. Elle comporte deux battants 204a et 204b qui sont respectivement montés
pivotants sur les deux montants 202a et 202b d'une huisserie 202 par des articulations
203. La porte 200 comporte également des moyens 205 montés sur chaque battant 204a,
204b et prévus pour bloquer la porte 200 en position de verrouillage dans l'huisserie
202.
[0056] Dans l'exemple de ce troisième mode de réalisation qui est représenté à la Fig. 5,
les moyens de blocage 205 dont est pourvu chaque battant 204a, 204b sont contenus
dans une plan parallèle à celui dudit battant 204a, 204b, et ils comportent deux tringles
206 et 207 de formes différentes. Les tringles 206 et 207 d'un même battant 204a,
204b sont montées sur ledit battant 204a, 204b parallèlement à l'axe des articulations
203 de celui-ci, par l'intermédiaire de premiers et seconds loquets 208, 208', 209,
209' du type précité et également d'un troisième loquet 250 qui est différent des
précédents.
[0057] Quant aux organes 210 prévus pour commander le passage desdits loquets 208, 208',
209, 209', 250 d'une position de verrouillage à une position de déverrouillage, ou
vice versa, ils sont représentés en détail aux Figs. 6 et 7.
[0058] Ces organes 210 sont montés sur la tringle 206 de chaque battant 204a, 204b qui est
la plus éloignée desdites articulations 203. Comme on peut le voir aux Figs. 6 et
7, la poignée 230a, 230b et la biellette 233 desdits organes de commande 210 qui sont
montés sur chaque battant 204a, 204b présentent une structure identique à celle des
mêmes constituants des organes de commande 10, selon le premier mode de réalisation.
Ils ne feront donc pas l'objet d'une description particulière.
[0059] La tringle 207 d'un battant 204a, 204b qui est adjacente aux articulations 203 de
celui-ci présente une structure analogue à celle des tringles 6 et 7 du premier mode
de réalisation. La partie médiane 228 de ladite tringle 207 est reliée à plusieurs
seconds loquets 209' (également au nombre de trois dans l'exemple de la Fig. 5). Les
parties supérieure et inférieure 229 qui prolongent chacune ladite partie médiane
228 d'un même côté de cette dernière sont respectivement reliées aux premiers loquets
208 et 208' par des pivots 216.
[0060] Pour chaque battant 204a, 204b, la tringle 206 qui est la plus éloignée desdites
articulations 203 comporte une partie médiane 251 similaire à ladite partie médiane
228. La tringle 206 comporte également une partie supérieure 252 et une partie inférieure
253 qui prolongent respectivement vers le haut et vers le bas ladite partie médiane
251, d'un même côté de cette dernière.
[0061] Concernant l'un des battants 204a, ladite partie médiane 251 de la tringle 206 est
reliée à plusieurs biellettes 254 (au nombre de trois dans cet exemple) par un pivot
médian 221a et deux pivots extrêmes 222a et 223a, respectivement. Chaque biellette
254 est prévue pour guider la tringle 206 dans son déplacement, lors de l'actionnement
des organes de commande 210.
[0062] Concernant l'autre battant 204b, ladite partie médiane 251 de la tringle 206 est
reliée à plusieurs seconds loquets 209 (au nombre de trois dans cet exemple) par des
pivots 221b, 222b et 223b qui sont montés en regard des pivots 221a, 222a et 223a
du battant 204a. Comme cela est visible à la Fig. 6, chaque second loquet 209 est
prévu pour venir en butée contre une partie pentue 204c solidaire de l'autre battant
204a.
[0063] De même que pour le premier mode de réalisation, on notera que l'inclinaison de cette
partie pentue 204c permet le serrage de la porte 200 en position de fermeture, par
écrasement du joint d'étanchéité 237 qui entoure ledit battant 204b.
[0064] La partie supérieure 252 de la tringle 206 est prévue, d'une part, pour être reliée
audit troisième loquet 250 par un pivot 255 et, d'autre part, pour être reliée au
premier loquet supérieur 208 par un pivot 215. Lesdits pivots 215 et 255 définissent
un triangle avec le pivot supérieur 222. Le sommet supérieur de ce triangle est constitué
par le pivot 255, lequel est par exemple prévu pour évoluer dans un trou oblong incurvé
256 que comporte ladite partie 252. Comme on peut le voir à la Fig. 5, la courbure
du trou oblong 256 est dirigée vers un pivot fixe 257 par rapport auquel le loquet
250 est prévu pour pivoter.
[0065] La partie inférieure 253 de la tringle 206 est constituée de deux bras 258 et 259
qui prolongent vers le bas ladite partie médiane 251, respectivement dans la même
direction et avec un angle aigu par rapport à celle-ci, de manière que ledit bras
259 s'écarte de la partie médiane 251 du même côté que ladite partie supérieure 253.
Le bras 258 est prévu pour coopérer à la manière d'un loquet avec un logement 211
de l'huisserie 202, alors que le bras 259 est prévu pour être relié au premier loquet
inférieur 208' par un pivot 215.
[0066] On a également représenté aux Figs. 5 et 6 des moyens 260 prévus pour assurer le
recouvrement mutuel des bords non articulés 224 des battants 204a et 204b, de manière
à assurer l'étanchéité de la porte 200 en position de fermeture.
[0067] Une porte 200 selon ce troisième mode de réalisation de l'invention fonctionne de
la manière suivante.
[0068] Lorsqu'on souhaite déverrouiller la porte 200, on soulève d'abord la poignée 230a
de commande du battant 204a, puis la poignée 230b du battant 204b (voir flèche O),
de manière à déplacer vers le haut le pivot supérieur 235 de chaque biellette 233.
De même que pour le premier mode de réalisation, il en résulte un soulèvement de chaque
tringle 6, lequel s'accompagne d'un abaissement de chaque tringle 7 par l'intermédiaire
de chaque premier loquet 208, 208'.
[0069] Ce déplacement en sens inverse des tringles 6 et 7 selon une direction verticale
a pour effet de faire pivoter les biellettes 254 du battant 204a, les seconds loquets
209 et le troisième loquet 250 du battant 204b dans le sens indiqué par les flèches
E. Ce déplacement a également pour effet de faire pivoter les premiers loquets 208,
208' de chaque battant 204a, 204b dans le sens indiqué par les flèches F et G, respectivement,
ainsi que les seconds loquets 209' desdits battants 204a et 204b dans le sens des
flèches H.
[0070] Au cours de ces déplacements des tringles 6 et 7 et des loquets 208, 208', 209, 209',
250, le bras 258 de la partie inférieure 253 relative à chaque tringle 6 se dégage
progressivement du logement 211 prévu pour recevoir son extrémité, du fait du soulèvement
de ladite tringle 6. De plus, chaque second loquet 209 du battant 204b se dégage de
l'épaulement 204c prévu pour le recevoir, du fait de son pivotement.
[0071] Quant à chaque troisième loquet 250, on notera que le pivot 255 duquel il est solidaire
évolue à l'intérieur du trou oblong 256 lors du déplacement vers le haut de chaque
tringle 6. Ce loquet 250 et les autres loquets 208, 208' et 209 se dégagent eux aussi
progressivement des logements 211 respectivement prévus pour les maintenir en butée,
et la porte 200 se trouve finalement en position déverrouillée.
[0072] Pour ouvrir la porte 200, on exerce d'abord une force de poussée sur la poignée 230b
du battant 204b (ou de traction sur l'autre poignée 236b du même battant 204b), tout
en maintenant ladite poignée 230b (ou 236b) en position soulevée. Puis on pousse la
poignée 230a de l'autre battant 204a (ou l'on tire sur la poignée 236a correspondante)
en position soulevée. Cette séquence d'ouverture est imposée par le recouvrement du
battant 204a par le battant 204b (voir Fig. 6).
[0073] De même que pour le premier mode de réalisation, on notera qu'une porte 200 présente
l'avantage de pouvoir être commandée en position de verrouillage et de déverrouillage
moyennant une force exercée sur les organes de commande 110 ou 210 qui est d'intensité
réduite, du fait du moment d'inertie relativement réduit qui caractérise chaque loquet
de liaison 208, 208'et qui facilite le pivotement de ceux-ci.
[0074] On notera également qu'une porte 1, 200 selon la présente invention ne se limite
pas aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits, mais qu'elle pourrait
comporter un nombre différent de seconds loquets 9, 9', 209, 209', notamment. De plus,
la structure et la forme de ces derniers, ainsi que celles des loquets de liaison
8, 8', 208, 208', pourraient faire l'objet d'autres variantes de réalisation.
1. Porte pivotante (1, 200) du type comportant au moins un battant (4, 204a, 204b) sur
lequel sont montées parallèles deux tringles (6 et 7, 206 et 207) par l'intermédiaire
de biellettes (8, 8', 9, 9', 208, 208', 209, 209', 250) dont l'une au moins d'entre
elles forme un loquet de verrouillage de ladite porte (1, 200) en position de fermeture,
lesdites biellettes (8, 8', 9, 9', 208, 208', 209, 209', 250) étant montées pivotantes
sur ledit battant (4, 204a, 204b) et sur lesdites tringles (6 et 7, 206 et 207), caractérisée
en ce que lesdites tringles (6 et 7, 206 et 207) sont reliées entre elles à leurs
extrémités deux à deux en regard par deux biellettes de liaison (8 et 8', 208 et 208'),
dont chacune est montée pivotante, d'une part, sur ledit battant (4, 204a, 204b) et,
d'autre part, sur deux extrémités en regard desdites tringles (6 et 7, 206 et 207).
2. Porte pivotante (1, 200) selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'une au
moins desdites biellettes de liaison (8 ou 8', 208 ou 208') est prévue pour constituer
un moyen de verrouillage en position de fermeture de ladite porte (1, 200).
3. Porte pivotante (1, 200) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que chaque
tringle (6, 7, 206, 207) comporte deux parties d'extrémité (29, 229, 259) coudées
d'un même côté de ladite tringle (6, 7, 206, 207) et prévues pour être montées par
des pivots (15 et 16, 215 et 216) sur lesdites biellettes de liaison (8 et 8', 208
et 208'), lesdits pivots (15 et 16, 215 et 216) étant montés d'une manière diamétralement
opposée par rapport aux pivots (12, 212) de fixation desdites biellettes de liaison
(8 et 8', 208 et 208') sur ledit ou chaque battant (4, 204a, 204b).
4. Porte pivotante (1, 200) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée
en ce que l'une au moins desdites tringles (6 et 7, 206 et 207) est également prévue
pour constituer, par l'une de ses extrémités, un moyen de verrouillage en position
de fermeture de ladite porte (1, 200).
5. Porte pivotante (1, 200) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée
en ce qu'une poignée de commande (30, 230a, 230b) montée pivotante, d'une part, sur
le pivot (18, 218) de fixation au battant (4, 204a, 204b) de l'une des biellettes
(9, 209), laquelle est articulée sur la tringle (6, 206) adjacente au bord pivotant
(24, 224) dudit battant (4, 204a, 204b) et, d'autre part, sur le pivot d'articulation
(21, 221a, 221b) de ladite biellette (9, 209) à ladite tringle (6, 206), est prévue
pour commander le soulèvement d'une biellette de commande (33, 233) à laquelle elle
est articulée entre lesdits pivots (18 et 21, 218 et 221a ou 221b), de sorte à déplacer
ladite tringle (6, 206) dans la direction de pivotement de ladite poignée (30, 230a,
230b) et l'autre tringle (7, 207) dans une direction opposée, par l'intermédiaire
desdites biellettes de liaison (8 et 8', 208 et 208'), et faire ainsi pivoter toutes
les biellettes (8, 8', 9, 9', 208, 208', 209, 209', 250) par rapport audit battant
(4, 204a, 204b).
6. Porte pivotante (200) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en
ce qu'elle comporte deux battants (204a et 204b) dont l'un d'entre eux (204b) est
pourvu d'au moins une biellette (209) formant loquet et prévue pour venir en butée
contre un élément (204c) de l'autre battant (204a), en position de verrouillage desdits
battants (204a et 204b).