[0001] La présente invention est relative à une huisserie de porte ou fenêtre à ouvrant
pivotant par rapport à un châssis de dormant fixe, comportant une articulation cachée,
permettant un débattement de l'ouvrant de 180° vis-à-vis de ce dormant.
[0002] Les huisseries classiques connues dans la technique à ce jour, sont généralement
équipées d'organes de pivotement de l'ouvrant mobile par rapport au dormant fixe,
du genre paumelles, gonds, charnières..., montés entre le dormant et l'ouvrant pour
permettre l'ouverture ou la fermeture de celui-ci.
[0003] On connaît également des systèmes à pivot vertical, porté par le seuil ou une traverse
du dormant, coopérant avec une gâche ou similaire fixée sur l'ouvrant, ou encore des
pentures à bras multiples, se dépliant lors des mouvements relatifs de l'ouvrant vis-à-vis
du dormant.
[0004] Or, toutes ces solutions présentent des inconvénients, parmi lesquels on peut souligner
leur encombrement notable et surtout la nécessité d'usiner le châssis de l'ouvrant
pour y fixer les gonds ou les paumelles de l'articulation, la présence de ces accessoires,
qui sont rapportés et fixés extérieurement à la fois sur le dormant et l'ouvrant,
empêchant une ouverture à 180° de ce dernier.
[0005] Par ailleurs, l'esthétique de l'huisserie, du fait du caractère apparent de ces accessoires,
est médiocre, et son prix de revient élevé en raison de la réalisation séparée de
ces accessoires et des contraintes dues à leur montage.
[0006] La présente invention a pour objet une huisserie de porte ou fenêtre qui pallie ces
inconvénients, en permettant de supprimer les paumelles à articulation traditionnelles
en améliorant son aspect extérieur, d'autoriser un débattement à 180° de l'ouvrant
par rapport au dormant dégageant totalement l'ouverture de celui-ci, et enfin d'assurer
un montage et un démontage aisé de ces deux parties de l'huisserie.
[0007] A cet effet, l'huisserie considérée, comportant un châssis de dormant fixe et un
châssis d'ouvrant pivotant par rapport à ce dormant, ces deux châssis étant constitués
chacun de profilés métalliques à section générale en L, délimitant des cadres fermés
sur eux-mêmes, chaque cadre comprenant deux montants latéraux parallèles et verticaux,
réunis par deux traverses horizontales, les montants et les traverses étant de préférence
assemblés mutuellement dans les angles du cadre à coupe d'onglet par des équerres
de liaison engagées dans des logements de réception prévus dans chaque profilé, le
profilé métallique qui constitue un des deux montants latéraux du châssis de l'ouvrant,
présentant une largeur supérieure aux profilés formant les traverses horizontales,
caractérisée en ce que ce profilé métallique est prolongé vers l'extérieur du cadre
de l'ouvrant, selon son côté externe longitudinal, par un élément de forme cylindrique,
venu de fabrication avec le profilé et ménagé selon l'arête externe de celui-ci, cet
élément étant prévu pour recevoir dans l'angle du cadre du châssis de l'ouvrant, un
moyen de pivotement du genre axe, pivot, rotule, fiche ou similaire, porté par une
des traverses parallèles du châssis du dormant, le profilé métallique étant découpé
au droit de la traverse horizontale du châssis de l'ouvrant, dans le prolongement
de la traverse du châssis du dormant, pour libérer l'accès du moyen de pivotement
à l'élément de forme cylindrique et son engagement dans celui-ci.
[0008] L'utilisation de profilés métalliques de largeurs différentes pour constituer respectivement
le montant latéral du cadre comportant l'élément de forme cylindrique d'une part,
les traverses horizontales de ce même cadre d'autre part, permet en particulier de
ne pas obturer cet élément lors de l'assemblage des profilés, la découpe du montant
autorisant l'accès direct à cet élément pour y monter le moyen de pivotement, fixé
sur la traverse du dormant et autour duquel tourne l'ouvrant.
[0009] Cette disposition permet par ailleurs à l'ouvrant, du fait de la position décalée
de l'élément de forme cylindrique, de pivoter de 180°, sans buter sur les profilés
du dormant.
[0010] D'autres caractéristiques d'une huisserie de porte, fenêtre ou analogue, établie
conformément à l'invention, apparaîtront encore à travers la description qui suit
d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- La Figure 1 est une vue schématique de face d'une huisserie de fenêtre selon l'invention.
- La Figure 2 est une vue de dessus de l'huisserie de la Figure 1.
- La Figure 3 est une vue en perspective éclatée et en coupe partielle, permettant de
mieux voir la structure des profilés constituant le cadre du châssis de l'ouvrant.
- Les Figures 4 et 5 sont des vues en coupe transversale, à plus grande échelle, de
l'huisserie considérée, sur lesquelles le châssis de l'ouvrant est respectivement
représenté en position de fermeture de la porte ou fenêtre (Figure 4), et en position
d'ouverture (Figure 5).
[0011] Sur les Figures 1 et 2, la référence 1 désigne schématiquement de façon générale
un châssis d'ouvrant mobile, propre à pivoter par rapport à un châssis fixe ou dormant
2 (représenté seulement sur la Figure 2), l'ensemble constituant une huisserie de
porte ou fenêtre.
[0012] Le châssis d'ouvrant 1 forme un cadre réalisé à l'aide de profilés métalliques 3,
constituant notamment deux traverses horizontales, respectivement supérieure 4 et
inférieure 5 d'une part, deux montants verticaux 6 et 7, le montant 7 qui porte les
moyens de pivotement 8 de l'ouvrant présentant, comme exposé plus en détail ci-après,
une largeur légèrement supérieure à celle de l'autre montant vertical 6 de manière
à permettre, conformément à l'invention, le montage des moyens 8.
[0013] Les profilés métalliques 3 à 7, à section générale en L, sont, de façon en elle-même
classique en matière de menuiserie métallique, découpés, de préférence à 45° dans
les angles du châssis 1 selon une ligne dite à coupe d'onglet permettant d'accommoder
les changements de direction d'un profilé à l'autre selon les quatre côtés de ce châssis.
En outre, l'assemblage des profilés est réalisé dans ces angles à l'aide d'équerres
de liaison 9, dont les branches sont engagées à force ou autrement immobilisées dans
des logements appropriés tels que 10 (Figure 3) de ces profilés.
[0014] Les profilés comportent par ailleurs un retour plan 11, délimitant le fond d'une
feuillure ouverte dans le cadre du châssis 1, où peut être notamment mis en place
un panneau central 12, vitré ou non, ce panneau, qui vient s'appliquer contre un joint
(non représenté), monté dans une rainure 13 prévue dans le retour 11, étant ensuite
convenablement centré et calé dans sa feuillure par des moyens usuels, puis maintenu
en place dans le cadre du côté opposé des profilés.
[0015] Selon l'invention, pour éviter le montage entre les châssis 1 et 2 de paumelles d'articulation
traditionnelles, visibles de l'extérieur et qui exigent un usinage pour leur fixation
sur ces châssis, on prévoit que le profilé 7, qui constitue le montant vertical du
châssis 1, destiné à supporter les moyens d'articulation 8, présente une largeur plus
importante que celle des autres profilés, en particulier du profilé 5 qui constitue
la traverse basse du châssis, comme représenté sur la Figure 3.
[0016] Le profilé 7 de ce montant comprend notamment, venu de fabrication celui-ci, généralement
réalisé par filage ou extrusion, un élément de forme cylindrique 14, ménagé selon
l'arête externe de ce profilé.
[0017] Lors de l'assemblage des deux profilés 5 et 7 pour constituer le cadre du châssis
1 dans l'angle correspondant, ces profilés étant aboutés au même niveau dans la partie
du profilé qui délimite la feuillure interne du cadre, il en résulte que le profilé
7, plus large que le profilé 5, dépasse partiellement le bord opposé de celui-ci,
l'extrémité débordante 15 étant découpée dans le prolongement de la partie inférieure
du profilé 5, la partie plane et découpée 17 du profilé 7 étant ainsi disposée dans
le prolongement de cette dernière.
[0018] La découpe du profilé 7 dégage ainsi, dans l'élément de forme cylindrique 14, une
ouverture circulaire 18, à travers laquelle peut s'introduire le moyen de pivotement
8, lequel est avantageusement constitué par un pivot 19 coiffé d'une bague 20 facilitant
la libre rotation relative du profilé 7 et par suite du châssis 1 auquel il appartient
autour de ce pivot. Celui-ci comporte un prolongement 21, séparé du pivot 19 par une
rondelle d'arrêt 22, ce prolongement 21 étant adapté à s'engager dans un alésage de
réception prévu dans la traverse du châssis du dormant 2, qui s'étend parallèlement
à la traverse 5 de l'ouvrant.
[0019] Un pivot similaire est bien entendu prévu à l'extrémité opposée du profilé 7, au
droit de la traverse supérieure 4, le pivot correspondant étant disposé dans l'élément
de forme cylindrique du profilé, dans le prolongement axial du pivot 19.
[0020] Selon un aspect particulier de l'invention, l'huisserie est caractérisée en ce que
le moyen de pivotement 8 du châssis de l'ouvrant 1 est constitué par un pivot 19 sur
lequel est montée une bague de rotation 20 engagée dans l'élément de forme cylindrique
14, ce pivot comportant une collerette d'arrêt 22 vis-à-vis de la traverse correspondante
du châssis du dormant 2.
[0021] Les Figures 4 et 5 illustrent en coupe transversale le châssis d'ouvrant 1 monté
pivotant vis-à-vis du châssis du dormant 2 autour du pivot 19 porté par le châssis
du dormant 2 et engagé dans l'élément de forme cylindrique 14 ménagé dans le profilé
7, ces figures montrant l'ouvrant en position de fermeture du cadre du dormant (Figure
4) ou en position d'ouverture (Figure 5) , le dispositif de l'invention permettant
une rotation de l'ouvrant de 180° autour de ce pivot.
[0022] On réalise ainsi un dispositif d'huisserie métallique de conception très simple,
dont la fabrication est peu onéreuse, exigeant seulement une légère modification du
profil de la filière d'extrusion d'un des profilés constituant le cadre du châssis
de l'ouvrant et une découpe de l'extrémité inférieure de ce profilé pour dégager l'élément
de forme cylindrique et permettre au pivot autour duquel s'effectue la rotation de
l'ouvrant de s'y introduire.
[0023] L'ensemble est facile à monter et d'un entretien minimal, ce qui se traduit par un
avantage sensible sur le prix de revient de l'huisserie.
[0024] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit ci-dessus en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse
au contraire toutes les variantes.
1. Huisserie de fenêtre, porte ou analogue, à articulation cachée, comportant un châssis
de dormant fixe (2) et un châssis d'ouvrant (1) pivotant par rapport à ce dormant,
ces deux châssis étant constitués chacun de profilés métalliques (4-7) à section générale
en L, délimitant des cadres fermés sur eux-mêmes, chaque cadre comprenant deux montants
latéraux parallèles et verticaux (6, 7), réunis par deux traverses horizontales (4,
5), les montants et les traverses étant de préférence assemblés mutuellement dans
les angles du cadre à coupe d'onglet par des équerres de liaison (9) engagées dans
des logements de réception (10) prévus dans chaque profilé, le profilé métallique
(7) qui constitue un des deux montants latéraux du châssis (1) de l'ouvrant, présentant
une largeur supérieure aux profilés (4, 5) formant les traverses horizontales, caractérisée
en ce que ce profilé métallique (7) est prolongé vers l'extérieur du cadre de l'ouvrant,
selon son côté externe longitudinal, par un élément de forme cylindrique (14), venu
de fabrication avec le profilé et ménagé selon l'arête externe de celui-ci, cet élément
étant prévu pour recevoir dans l'angle du cadre du châssis de l'ouvrant (1), un moyen
de pivotement (8) du genre axe, pivot, rotule, fiche ou similaire, porté par une des
traverses parallèles du châssis du dormant (2), le profilé métallique (7) étant découpé
au droit de la traverse horizontale (4, 5) du châssis de l'ouvrant, dans le prolongement
de la traverse du châssis du dormant (2), pour libérer l'accès du moyen de pivotement
(8) à l'élément de forme cylindrique (14) et son engagement dans celui-ci.
2. Huisserie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen de pivotement
(8) du châssis de l'ouvrant (1) est constitué par un pivot (19) sur lequel est montée
une bague de rotation (20) engagée dans l'élément de forme cylindrique (14), ce pivot
comportant une collerette d'arrêt (22) vis-à-vis de la traverse correspondante du
châssis du dormant (2).