[0001] La présente invention concerne une chaussure de ski dont la tige est constituée d'une
coque en matière plastique à volume variable se fermant sur le dessus du pied et le
cou de pied par deux rabats superposés et munie d'au moins un dispositif de serrage
comprenant une partie solidaire du côté interne de la coque, c'est-à-dire correspondant
au côté interne du pied, et une partie fixée sur le côté externe de la coque, le côté
externe de la coque présentant des zones de rigidité sensiblement inférieure au reste
de la coque.
[0002] Dans le brevet FR 2 077 184, il est proposé de réaliser des chaussures de ski ayant
des caractéristiques aussi voisines que possible de chaussure en cuir en utilisant
deux ou plusieurs matières plastiques ayant des propriétés mécaniques différentes.
La coque de la chaussure est formée par injection successive de matière plastique
avec introduction d'éléments de renfort dans des points déterminés de la matière injectée.
La coque obtenue est ainsi une coque relativement souple munie de zones de renfort
pour l'ancrage des boucles de la chaussure.
[0003] De la demande de brevet EP 0 645 101, on connaît en outre une coque de chaussure
de ski présentant des zones de rigidités et de résistances différentes, les parties
les plus résistantes et les plus rigides constituant une sorte d'armature triangulée
dont le rôle est une transmission optimale des efforts entre la jambe et la fixation.
[0004] Ces constructions ont pour but d'alléger la chaussure sans affaiblir l'ancrage des
boucles et en conservant à la chaussure une rigidité suffisante pour jouer son rôle
d'interface entre le pied et le ski.
[0005] La présente invention vise un autre but, à savoir une meilleure tenue du pied dans
la chaussure et une meilleure prise de carre.
[0006] A cet effet, la chaussure de ski selon l'invention est caractérisée en ce que lesdites
zones de rigidité sensiblement inférieure au reste de la coque sont situées de part
et d'autre d'une bande plus résistante s'étendant obliquement du talon à l'extrémité
antérieure de la coque et portant l'une des parties du dispositif de serrage de la
coque.
[0007] La coque étant en plastique, une plus grande résistance sera généralement synonyme
d'une plus grande rigidité.
[0008] Lors du serrage de la coque autour du pied, la bande oblique située sur le côté externe
de la coque vient appliquer le pied contre la face intérieure du côté interne de la
coque de manière enveloppante et tirer le pied vers l'arrière et appuyer le talon
du pied contre le fond de la coque, mais en passant entre les zones sensibles que
sont la région malléolaire et la région de l'articulation métatarsophalangienne. Le
pied est ainsi maintenu en appui contre des parties rigides de la coque, en particulier
contre la paroi de la coque située du côté interne du pied, contre laquelle le pied
s'appuie naturellement lors de la prise de carre. Le pied étant en permanence en appui
contre le côté interne de la coque, la prise de carre se fait sans jeu et par conséquent
de façon instantanée et plus précise.
[0009] La coque est de préférence munie de deux dispositifs de serrage.
[0010] La bande plus résistante s'étend de préférence selon une courbe approximativement
en arc de cercle dont le centre de courbure est situé en dessous de la chaussure et,
de préférence, en avant de la chaussure.
[0011] En d'autres termes, la bande plus résistante s'étend selon une diagonale qui suit
la courbure de la chaussure.
[0012] Selon un mode d'exécution, le côté extérieur de la coque présente deux zones de moindre
rigidité, de part et d'autre de ladite bande plus résistante et respectivement situées
en face de la région de l'articulation métatarsophalangienne et entre le talon et
la région malléolaire.
[0013] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de la chaussure
selon l'invention.
[0014] La figure 1 représente la chaussure vue du côté externe du pied.
[0015] La figure 2 représente la chaussure vue du côté interne du pied.
[0016] La chaussure représentée est une chaussure en matière plastique constituée d'une
coque 1, dite à volume variable, destinée à entourer le pied et la cheville et d'un
collier 2 articulé sur la coque 1 en deux points opposés 3 et 4 situés dans la région
malléolaire, le collier 2 étant destiné à entourer le bas de la jambe. Cette chaussure,
selon une construction bien connue, est munie de deux boucles de serrage 5 et 6 pour
le serrage de la coque 1 et de deux boucles 7 et 8 pour le serrage du collier 2. On
distingue en outre un chausson intérieur de confort 9.
[0017] De manière connue, la coque 1 à volume variable se ferme sur le pied et sur le cou
de pied par deux rabats 10 et 11, le rabat 11 prolongeant le côté interne B de la
coque et venant se superposer au rabat 10 solidaire du côté externe A de la coque.
[0018] Dans l'exemple considéré, la coque 1 est constituée de deux couches en matière plastique
associées par un procédé de bi-injection ou de multi-injection ou encore par collage
ou par un autre procédé équivalent. Les matières plastiques utilisées sont de préférence
du polyuréthanne. La couche située à l'intérieur de la coque est constituée d'un plastique
présentant une souplesse sensiblement supérieure à la souplesse de la couche extérieure
qui inclut la semelle 14, le côté interne B de la coque et la majeure partie du côté
externe A. La couche interne est apparente sur le côté externe A dans une première
découpe 12 de la couche externe située entre le talon de la chaussure et la région
malléolaire, c'est-à-dire l'articulation 3 et dans une seconde découpe 13 de la couche
extérieure située de manière à être en face et autour de l'articulation métatarsophalangienne
et elle forme en outre le rabat inférieur 10 dans le prolongement du côté externe
A de la coque.
[0019] La couche extérieure de plastique, du côté externe A de la coque, présente en outre
une première zone amincie A' entre la région malléolaire et le cou de pied et une
seconde zone amincie A'' au-dessus de la région métatarsophalangienne, ces zones amincies
A', A'' laissant apparaître, en surépaisseur, une bande 15 s'étendant obliquement,
entre les découpes 12 et 13, du talon de la chaussure à l'extrémité antérieure de
la coque selon une courbe approximativement en arc de cercle dont le centre de courbure
est situé en dessous et en avant de la chaussure. A ses extrémités, cette bande 15
se confond, du côté externe, avec la partie inférieure de la coque et, de l'autre
côté , avec le côté interne B de la coque, de telle sorte qu'il y a continuité, en
épaisseur, entre la bande 15 et le côté interne B. Les boucles 5 et 6 sont constituées
de leviers tendeurs 5a et 6a dont les embases sont fixées dans la bande 15, ces leviers
tendeurs étant munis d'organes d'accrochages venant s'accrocher dans des crémaillères
5b et 6b fixées sur le côté interne de la coque.
[0020] Lors du serrage des boucles 5 et 6, une traction est exercée sur la bande résistante
15, laquelle, à la manière d'une sangle, tire le pied latéralement et en arrière et
vient l'appliquer contre la paroi du côté interne de la coque et contre l'arrière
de la coque. Le pied est ainsi parfaitement tenu et en permanence en appui latéral
ferme contre le côté interne rigide de la coque, ce qui assure une prise de carre
instantanée et précise et un guidage précis du ski.
[0021] L'invention n'est pas limitée au mode d'exécution représenté. En particulier, la
coque de la chaussure pourrait être constituée d'un seul matériau plastique présentant
des zones d'épaisseurs différentes ou de matières présentant des caractéristiques
mécaniques différentes. L'essentiel consiste à obtenir, sur le côté externe de la
chaussure, une bande de résistance suffisante pour supporter les dispositifs de serrage
et la traction exercée sur ceux-ci.
1. Chaussure de ski dont la tige est constituée d'une coque (1) en matière plastique
à volume variable se fermant sur le dessus du pied et le cou de pied par deux rabats
superposés (10, 11) et munie d'au moins un dispositif de serrage (5, 6) comprenant
une partie solidaire du côté interne (B) de la coque, c'est-à-dire correspondant au
côté interne du pied et une partie fixée sur le côté externe (A) de la coque, le côté
externe de la coque présentant des zones de rigidité sensiblement inférieure au reste
de la coque, caractérisée en ce que lesdites zones (12, 13, 14) de rigidité sensiblement
inférieure au reste de la coque sont situées de part et d'autre d'une bande (15) plus
résistante s'étendant obliquement du talon à l'extrémité antérieure de la coque et
portant l'une des parties du dispositif de serrage (5a, 6a).
2. Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite bande (15)
s'étend selon une courbe approximativement en arc de cercle dont le centre de courbure
est situé en dessous de la chaussure.
3. Chaussure de ski selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit centre de
courbure est en outre situé en avant de la chaussure.
4. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le côté
externe (A) de la coque présente deux zones de moindre rigidité (12, 13) de part et
d'autre de ladite bande (15) et respectivement situées en face de la région de l'articulation
métatarsophalangienne et entre la talon de la région malléolaire.
5. Chaussure de ski selon la revendication 4, caractérisée en ce que le rabat (10) solidaire
du côté externe de la coque constitue une troisième zone de moindre rigidité.
6. Chaussure de ski dont la coque est constituée de deux matières plastique de rigidités
différentes, caractérisée en ce que lesdites zones de moindre rigidité sont constituées
uniquement par le plastique de moindre rigidité.
7. Chaussure de ski selon la revendication 6, caractérisée en ce que, du côté externe
de la coque, le plastique de plus grande rigidité, présente des zones amincies (A',
A'') dans la région malléolaire (A') et au-dessus de la région métatarsophalangienne
(A'').
8. Chaussure de ski selon la revendication 1, dont la coque est constituée d'un seul
matériau plastique, caractérisée en ce que ladite bande (15) est délimitée, au moins
en partie, par des zones amincies.
9. Chaussure de ski selon la revendication 1, dont la coque est constituée de plusieurs
matériaux plastiques, caractérisée en ce que ladite bande (15) est formée d'un matériau
de rigidité intrinsèque plus élevée.