[0001] La présente invention concerne un véhicule automobile équipé d'un système de détection
de l'approche d'un utilisateur.
[0002] De tels systèmes de détection sont déjà utilisés dans certains véhicules automobiles
pour déclencher automatiquement la décondamnation d'une serrure de portière ou une
autorisation d'ouverture de portière, dès l'approche de l'utilisateur, sans que celui-ci
ait besoin d'utiliser une clé ou une télécommande. Pour effectuer ce déverrouillage
automatique avant ouverture de la portière, on utilise un système généralement appelé
"système d'accès mains libres", lequel système consiste à activer un échange à distance
d'informations entre un identificateur sur le véhicule et un identifiant porté par
l'utilisateur. Lorsque l'identifiant aura été reconnu correct par l'identificateur,
la serrure sera décondamnée, permettant ainsi à l'utilisateur d'ouvrir la portière
par simple traction sur la palette de portière.
[0003] Toutefois, il n'est pas envisageable de laisser constamment activé l'identifiant
et/ou l'identificateur car leur consommation électrique est trop importante. D'autre
part, l'identifiant et l'identificateur doivent pouvoir être activés à tous moments
car l'approche du véhicule par l'utilisateur est imprévisible. Dès lors, on a déjà
proposé d'utiliser un système de détection d'approche ou de saisie de la palette par
l'utilisateur, pour activer l'identificateur du véhicule uniquement lorsque l'utilisateur
se prépare à ouvrir la portière.
[0004] On a ainsi proposé d'équiper les palettes de portières d'un contacteur électrique
pour détecter le début de la course d'actionnement de la palette pour l'ouverture
de la portière. Toutefois, cette solution a comme inconvénient d'effectuer une détection
trop tardive de l'approche de l'utilisateur, car le temps nécessaire pour que l'identificateur
reconnaisse correctement l'identifiant de l'utilisateur et commande la décondamnation
de la serrure est généralement bien supérieur à la durée nécessaire pour que l'utilisateur
termine la course d'actionnement de la palette. En d'autres termes, la portière n'est
généralement pas encore décondamnée lorsque l'utilisateur a terminé la course d'actionnement
de la palette et il est parfois nécessaire qu'il actionne plusieurs fois la palette
avant d'obtenir l'ouverture de la portière.
[0005] On sait également utiliser des systèmes de détection optique ou à ultra-sons, mais
leur coût est généralement trop élevé.
[0006] Le document DE n° 196 17 038 décrit un véhicule automobile comportant une première
électrode intégrée à une poignée d'une portière, une deuxième électrode sur la surface
de la portière, un détecteur capacitif intégré dans la poignée de portière, le détecteur
capacitif étant relié par une liaison électrique à l'unité de commande centralisée,
une tension de pôles opposés étant appliquée aux deux électrodes et, pour produire
un champ électrique, entre la poignée et la portière, l'insertion de la main de l'utilisateur
entre les deux électrodes modifiant le champ électrique, cette modification étant
mesurée par le détecteur capacitif qui peut ainsi déclencher l'interrogation en vue
de l'identification de l'utilisateur. Toutefois, un tel système nécessite de détecter
une modification du champ électrique engendré entre deux électrodes, et d'insérer
la main entre les deux électrodes, ce qui retarde la détection.
[0007] En outre, toutes les solutions actuellement connues nécessitent des raccordements
électriques supplémentaires entre la palette et un autre élément de la portière.
[0008] L'invention a pour but d'éliminer les inconvénients précités et de proposer un véhicule
automobile équipé d'un nouveau système de détection d'approche d'un utilisateur, permettant
une détection, qui est anticipée par rapport à celle d'un contacteur de palette et
dont le prix de revient est inférieur à celui d'un détecteur optique ou à ultra-sons,
sans nécessiter de raccordement par connectique ou faisceau électrique supplémentaire
avec la palette.
[0009] A cet effet, l'invention a pour objet un véhicule automobile équipé d'un système
de détection de l'approche d'un utilisateur, caractérisé par le fait qu'il comprend
:
- une surface métallique isolée de la masse du véhicule et connectée à un générateur
d'ondes haute fréquence, de façon que le couple formé par la masse du véhicule et
ladite surface définissent un dipôle rayonnant à impédance élevée se comportant comme
une antenne non accordée et sous-dimensionnée par rapport à la longueur d'ondes, et
- un détecteur de variation de capacité connecté à ladite surface et destiné à détecter
la variation de la capacité du dipôle, ledit dipôle ayant une capacité qui varie en
fonction de la capacité du condensateur formé par le couple (main/surface) dont la
capacité augmente lorsque la main de l'utilisateur s'approche de ladite surface. Cette
détection de variation de capacité pourrait être traitée par un module électronique,
par exemple, préalablement intégré dans la serrure d'une portière de véhicule, pour
commander diverses fonctions, telles que la décondamnation de serrure de portières,
ainsi que le transfert de l'information sur l'état d'une serrure aux autres serrures.
[0010] Dans un mode de réalisation particulier, la surface précitée fait partie d'une palette
d'ouverture d'un ouvrant de véhicule, par exemple, une portière, une trappe à essence,
un coffre, ladite palette étant reliée à une serrure d'ouvrant par une liaison mécanique
qui est électriquement conductrice et isolée de la masse du véhicule pour servir de
connexion électrique entre ladite surface et le générateur précité. Dans ce cas, le
dipôle précité est formé, d'une part, par la masse du véhicule et, d'autre part, par
l'ensemble de ladite surface et de la liaison mécanique, qui peut être constituée,
par exemple, par un câble gainé ou une tringle de commande actionnant un levier d'ouverture
de la serrure de l'ouvrant.
[0011] Avantageusement, le détecteur est agencé pour activer un identificateur sur le véhicule
en réponse à la détection d'une variation de capacité, lequel identificateur, en premier
lieu, vérifie, lorsqu'il est activé, si l'utilisateur porte un identifiant autorisé
et, en second lieu, si la vérification montre que l'identifiant est reconnu correct,
commande au moins une fonction du véhicule, par exemple la décondamnation d'une serrure
d'ouvrant.
[0012] Selon une autre caractéristique, le détecteur est agencé pour activer l'identificateur
lorsqu'il détecte une capacité supérieure à une valeur de seuil prédéterminée Cs comprise
entre une valeur de capacité minimale prédéterminée Cmin du dipôle, correspondant
par exemple à sa capacité résiduelle en l'absence de l'utilisateur, et une valeur
de capacité maximale prédéterminée Cmax du dipôle, correspondant par exemple à sa
capacité lorsque la main d'un utilisateur est en contact avec la palette. La valeur
de seuil Cs est avantageusement obtenue par la formule suivante :

α étant un coefficient sans dimension compris entre 0 et 1.
[0013] Dans un mode de réalisation particulier, le dispositif comporte un système pour effectuer
un recalibrage automatique de la valeur de seuil précitée. Par exemple, lorsque la
valeur de capacité détectée reste supérieure, de manière stable, à la valeur de seuil
Cs pendant une durée prédéterminée, par exemple de l'ordre de 30 s, la valeur de capacité
minimale Cmin prend alors cette nouvelle valeur de capacité détectée. Inversement,
lorsque la valeur de capacité détectée reste inférieure, de manière stable, à la valeur
de capacité minimale Cmin pendant une durée prédéterminée, par exemple, de l'ordre
de 2 s, Cmin prend alors cette nouvelle valeur de capacité détectée. Dans le cas du
recalibrage automatique, lorsque la valeur de capacité minimale Cmin est modifiée,
la valeur de capacité maximale Cmax est également modifiée de façon à conserver constant
le rapport Cmax/Cmin.
[0014] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le dispositif comporte un
système pour effectuer une série de détections élémentaires de capacité, correspondant
chacune à des fréquences générées différentes, lesdites valeurs de capacité élémentaires
détectées d'une même série étant ensuite moyennées, en écartant éventuellement les
valeurs discordantes, ladite valeur moyenne étant alors comparée à la valeur de seuil
prédéterminée Cs pour activer, le cas échéant, l'identificateur. Si toutes les fréquences
générées d'une même série résultent en des détections élémentaires discordantes, le
système est agencé pour ne pas activer l'identificateur, afin de maintenir la sécurité
de condamnation.
[0015] Dans un mode de réalisation avantageux, le détecteur est agencé pour détecter la
partie imaginaire seule de l'admittance du dipôle pour une fréquence fixe délivrée
par un oscillateur stable servant de générateur d'ondes haute fréquence, afin de rendre
la détection insensible à la présence de liquide plus ou moins conducteur, par exemple,
de l'eau salée en contact avec la palette. Dans ce cas, on peut même envisager un
fonctionnement correct du système en immersion totale de la palette.
[0016] Avantageusement, une inductance peut être prévue en parallèle à l'impédance équivalente
du dipôle et déterminée pour éliminer de la valeur de capacité détectée, la valeur
de la capacité résiduelle du dipôle en l'absence de l'utilisateur.
[0017] Selon encore une autre caractéristique, la surface métallique peut être recouverte
d'un surmoulage isolant pour la protéger des agressions externes.
[0018] Bien entendu, on pourrait également en variante mesurer la capacité du dipôle suivant
d'autres méthodes : par exemple, par insertion du condensateur dans un circuit oscillateur
dont la fréquence est mesurée, par mesure de la réponse impulsionnelle du condensateur
à une émission d'impulsions haute fréquence, ou par mesure du module de l'admittance
du condensateur pour une fréquence fixe délivrée par un oscillateur stable.
[0019] Le générateur de fréquence stable pourra être obtenu à partir d'un signal lié à l'horloge
d'un micro-contrôleur ou à partir du micro-contrôleur lui-même, ce micro-contrôleur
pouvant faire partie d'un module électronique intégré à la serrure.
[0020] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant à
titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté
sur le dessin annexé.
[0021] Sur ce dessin :
- la figure 1 est un schéma synoptique fonctionnel d'un véhicule automobile selon l'invention
;
- la figure 2 est une vue schématique d'une portière d'un véhicule selon l'invention
;
- la figure 3 est un schéma électrique de principe du système de détection d'un véhicule
selon l'invention ;
- la figure 4 est un schéma électrique illustrant de manière plus détaillée le système
de détection d'un véhicule selon l'invention ;
- la figure 5 représente le schéma électrique simplifié d'une variante de la figure
3.
[0022] Suivant l'exemple de réalisation représenté sur le dessin, on a indiqué, par des
traits interrompus sur la figure 1, une portière 1 de véhicule automobile qui comporte
un détecteur 2, un identificateur 3 et une serrure 4. Le détecteur 2 est destiné à
détecter l'approche d'un utilisateur 5 de la portière 1, comme indiqué par la flèche
6. Lorsque l'utilisateur 5 aura été détecté suffisamment proche de la portière 1,
le détecteur 2 émettra un signal par une ligne 7 vers l'identificateur 3 pour l'activer.
Lorsque l'identificateur 3 est activé, il échange des signaux d'information avec un
identifiant porté par l'utilisateur 5, comme représenté par les deux flèches à sens
opposés 8, 9. Dès que l'identificateur 3 reconnait l'identifiant de l'utilisateur
5 comme correct, il envoie un signal de commande par la ligne 10 vers la serrure 4
pour provoquer sa décondamnation. Le détecteur 2 aura été agencé de façon à détecter
l'approche de l'utilisateur 5 suffisamment tôt pour permettre une décondamnation de
la serrure 4 avant que l'utilisateur 5 n'actionne cette même serrure 4 par une palette
pour ouvrir la portière 1, selon une action indiquée par la flèche 11.
[0023] Toutefois, au cas où la décondamnation n'aura pas été terminée au moment où l'utilisateur
termine de soulever la palette, on peut prévoir d'utiliser, en outre, une serrure
rendant inutile une double action sur la poignée de porte, par exemple la serrure
décrite dans la demande de brevet français n° 97-12539. Dans ce cas, l'ouverture de
la porte se fera en même temps que sa décondamnation.
[0024] Pour ouvrir la portière 1, l'utilisateur 5 doit saisir une palette d'ouverture de
portière 12 et exercer un effort de traction sur celle-ci pour provoquer l'ouverture
de la serrure 4, par l'intermédiaire d'un câble gainé 13 ou d'une tringle de commande
reliant la palette 12 à un levier d'ouverture 14 lié à la serrure 4. Comme visible
sur la figure 2, la palette 12 comporte une portion de surface métallique 15, qui
est électriquement reliée au détecteur 2 par l'intermédiaire du câble 13 et du levier
14 qui sont électriquement conducteurs et isolés de la masse du véhicule. La portion
de surface 15 peut être également recouverte d'un surmoulage pour la protéger des
agressions externes. En variante, l'ensemble de la palette 12 peut constituer ladite
surface métallique. En utilisant la liaison mécanique 13 entre la palette 12 et le
module de détection 2, on évite une connectique supplémentaire dans la portière.
[0025] En se référant maintenant à la figure 3, on voit que cette surface 15 est alimentée
en courant par un générateur d'ondes haute fréquence 16, lequel générateur 16 peut
être déjà présent dans un module électronique M intégré à la serrure 4. Dans ces conditions,
le couple formé par, d'une part, le véhicule V qui est mis à la masse, et d'autre
part, l'ensemble de la surface 15 et du câble 13, définit un dipôle rayonnant dont
l'impédance équivalente Z
1 est représentée sur la figure 3. Cette impédance Z
1 est généralement constante et constituée d'une faible capacité C
1 résultant de la capacité résiduelle du câble 13 et d'une conductance en parallèle
g
1, dont la valeur représente les fuites résistives entre l'ensemble (palette-câble-serrure)
et la masse du véhicule, cette conductance pouvant varier en fonction des fuites intempestives
à la masse, par exemple, en présence d'eau dans la portière. La valeur de l'admittance
du dipôle doit être minimisée pour limiter l'effet de rayonnement autour du véhicule.
En d'autres termes, ce dipôle est déterminé de façon qu'il se comporte comme une antenne
non accordée et sous-dimensionnée par rapport à la longueur d'onde émise par le générateur
16. Le dipôle comporte, en outre, en parallèle un condensateur C à capacité variable
qui est défini entre la surface 15 précitée et la main de l'utilisateur 5. Cette capacité
variable C augmente au fur et à mesure que la main s'approche de la surface 15. Lorsque
la main de l'utilisateur vient au contact avec la surface 15, la capacité devenant
infinie, le condensateur C disparaît et l'utilisateur agit alors comme un brin rayonnant
d'antenne, ce qui a pour effet d'allonger l'antenne et de transmettre davantage d'ondes
haute-fréquence. En revanche, si un surmoulage isolant est prévu sur la surface 15,
il ne pourra jamais y avoir contact direct entre la surface 15 et la main de l'utilisateur
5. Le dipôle précité comporte, en outre, en série avec le condensateur C, une impédance
Z
2 équivalente au couple utilisateur/masse, cette impédance Z
2 étant généralement faible par rapport à C et constituée d'un condensateur C
2 en parallèle à une conductance g
2.
[0026] On va maintenant se référer à la figure 4, qui représente un circuit électronique
pour mesurer la partie imaginaire seule de l'admittance du dipôle. Le fait de mesurer
la partie imaginaire seule de l'admittance présente l'avantage de ne détecter que
la partie capacitive du dipôle et de s'affranchir de la valeur de la résistance du
dipôle, laquelle résistance peut varier en présence de liquide plus ou moins conducteur
et donc peut fausser la mesure à effectuer. Comme la fréquence utilisée est constante,
on peut modéliser le dipôle rayonnant par le schéma électrique équivalent simplifié
référencé Z. Sur la figure 4, on voit que l'impédance Z équivalente du dipôle, comporte
une conductance g équivalente à l'ensemble des conductances g
1 et g
2 et, en parallèle, une capacité variable C' équivalente à l'ensemble des capacités
C
1, C
2 et C de la figure 3.
[0027] Le générateur 16 est un oscillateur stable délivrant un signal sinusoïdal de tension
U(t), avec U(t) = Ucos(2πf
0.t). Ce signal de tension engendre dans le dipôle Z un courant, qui est converti en
une tension U
2(t) par un amplificateur A1 branché aux bornes d'une résistance R
m, R
m étant reliée d'une part, au générateur 16 et d'autre part, au dipôle Z.
[0028] La tension U(t) est également appliquée à l'entrée positive d'un comparateur A
0 dont l'entrée négative est à la valeur moyenne du signal, donc à une valeur nulle,
grâce au condensateur 25, qui relie ladite entrée négative à la masse, une résistance
26 étant, en outre, disposée entre les deux entrées du comparateur A
0. Ce comparateur A
0 permet de détecter les passages à zéro de la tension U(t) et émet un créneau à chacun
de ces passages. Une bascule monostable T détecte les fronts montants ou descendants
du signal de sortie de A
0 selon le cas, et génère des impulsions envoyées sur un circuit de capture Cp. Ces
impulsions commandent un interrupteur électronique I qui reçoit le signal de sortie
U
2(t) de l'amplificateur opérationnel A
1. On effectue ainsi par échantillonnage/blocage une capture de la tension U
2(t) et on obtient une tension qui procure par l'intermédiaire d'un amplificateur opérationnel
A
2, une sortie exploitable U
S qui permet d'obtenir la valeur capturée instantanée du courant i(to) à l'instant
t
o tel que U(t
o) = 0. On a i(to) = 2.π.fo.C'.U, où C' est la capacité du condensateur équivalent,
U l'amplitude de crête de U(t) et f
0 la fréquence de U(t) ; la valeur de courant i(to) est bien indépendante de la conductance
g.
[0029] Le circuit électronique de la figure 4 et son fonctionnement pour obtenir la partie
imaginaire seule de l'admittance du dipôle Z ne sera pas décrit ici plus en détail
et on se référera, à cet effet, à la demande de brevet français n° 97-11480 au nom
de la demanderesse, qui est incorporée ici par référence.
[0030] En variante, au lieu de capturer la valeur instantanée du courant au passage par
0 du signal de tension, on pourrait mesurer le déphasage entre la tension et le courant
ainsi que l'amplitude du courant, pour obtenir la valeur de la capacité désirée indépendamment
de la résistance, bien que, dans ce cas, une unité de calcul soit nécessaire.
[0031] L'intérêt du circuit de la figure 4 est qu'il peut être utilisé conjointement au
micro-contrôleur présent dans le module électronique intégré à la serrure de portière,
en utilisant simplement une interface d'acquisition du courant.
[0032] Par ailleurs, un signal haute fréquence peut être engendré à l'extérieur et venir
se superposer aux signaux de mesure détectés pour différentes raisons, par exemple,
par effet d'antenne, couplage capacitif parasite, induction, etc... Il peut en résulter
des battements d'amplitude et de phase sur le courant mesuré, ainsi que des erreurs
aléatoires sur les mesures de courant; pour les perturbations haute fréquence modulées
par le générateur. Bien entendu, les mesures effectuées ne sont pas sensibles aux
phénomènes intempestifs dits de "détection d'enveloppe haute fréquence" présents dans
les perturbations non-modulées car ici la mesure ne tient pas compte des composantes
continues.
[0033] Pour s'affranchir des erreurs de mesure provoquées par une perturbation de type champ
rayonné, on peut effectuer une série de n détections élémentaires, n étant un nombre
entier prédéterminé, chaque détection correspondant à une fréquence différente f
i, avec i compris entre 0 et n. A partir de ces n mesures, on prendra la valeur moyenne,
en ayant, au préalable, écarté toutes mesures présentant une discordance trop importante
vis-à-vis des autres mesures. Puis cette valeur moyenne sera comparée à la valeur
de capacité de seuil Cs pour l'activation ou non de l'identificateur du véhicule.
[0034] Si la totalité des fréquences résulte en des détections discordantes, dans le cas
d'une perturbation extrême et à très large spectre ou d'une détérioration d'une partie
du système, une valeur moyenne ne pourra pas être obtenue, de façon fiable, et le
système sera agencé pour se placer "par défaut" dans un état maintenant la condamnation
de la serrure.
[0035] La valeur de capacité de seuil Cs est acquise lors du montage du système sur le véhicule,
par auto-apprentissage des valeurs de capacité minimale Cmin et maximale Cmax qui
correspondent respectivement à un état de non-approche et d'approche maximale de la
surface 15 par l'utilisateur.
[0036] La valeur de seuil Cs sera obtenue par la formule suivante :

avec 0 | α | 1
[0037] La valeur du coefficient α est prise, de préférence, inférieure à 1 car la courbe
de capacité du condensateur en fonction de la distance entre la surface et la main
est de type exponentiel. Dès lors, afin d'avoir une détection de l'approche de la
main lorsque celle-ci est encore suffisamment distante de la palette, pour permettre
une décondamnation de la serrure avant que l'utilisateur n'ait terminé la course d'actionnement
de la palette, il est préférable de pondérer davantage la valeur de la capacité minimale
Cmin que celle de la capacité maximale Cmax. Par exemple, la valeur de capacité de
seuil Cs sera déterminée de façon qu'elle corresponde à une distance d'environ 10
cm entre la main et la palette.
[0038] Dans le cas de la figure 3, Cmin sera égale à C
1 et Cmax sera au plus égale à C
2 + C
1. Toutefois, si la valeur de C
1 est trop élevée par rapport à C
2 pour obtenir une détection fiable de la variation de capacité, on peut utiliser une
inductance supplémentaire L en parallèle à l'impédance Z du dipôle (voir figure 5)
pour éliminer la détection de C
1. Par exemple, on choisit L.C
1. (2 π fo)
2 équivalent à 1 pour éliminer C
1 de la valeur détectée par le module M et C' devient alors fonction uniquement de
C et C
2, C' variant entre 0 et C
2.
[0039] Tout au long de la durée de vie du système, le recalibrage automatique de Cs peut
être maintenu opérationnel, pour éviter que le système de détection puisse se retrouver
bloqué de manière prolongé dans un état conduisant à l'activation permanente de l'identificateur,
ce qui pourrait provoquer une décharge de la batterie du véhicule. Par exemple, si
le véhicule est stationné suffisamment près d'un mur ou d'un poteau, la capacité détectée
peut augmenter en conséquence et provoquer l'activation de l'identificateur. Dès lors,
on peut prévoir que, si la valeur de capacité détectée reste supérieure de façon stable
pendant une durée déterminée à la valeur de seuil Cs, la valeur de capacité minimale
Cmin est remplacée par cette nouvelle valeur, pour décaler d'autant la valeur de la
capacité de seuil Cs et ainsi, désactiver l'identificateur. Puis, lorsque cette perturbation
est supprimée, la valeur de capacité détectée redevient inférieure à Cmin, et au bout
d'une durée prédéterminée, le système est agencé pour remplacer Cmin par cette nouvelle
valeur détectée lorsque celle-ci reste stable au cours de cette durée. Ainsi, la valeur
de capacité minimale Cmin revient à sa valeur de référence habituelle après une durée
déterminée.
[0040] Il est également préférable de modifier en conséquence la valeur de capacité maximale
Cmax, de façon à conserver le même rapport Cmax/Cmin.
[0041] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de réalisation particulier,
il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les
équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons, si celles-ci
entrent dans le cadre de l'invention.
1. Véhicule automobile (V) équipé d'un système de détection de l'approche d'un utilisateur
(5), caractérisé par le fait qu'il comprend :
- une surface métallique (15) isolée de la masse du véhicule (V) et connectée à un
générateur d'ondes haute fréquence (16), de façon que le couple formé par la masse
du véhicule et ladite surface définissent un dipôle rayonnant à impédance élevée (Z1) se comportant comme une antenne non accordée et sous-dimensionnée par rapport à
la longueur d'ondes, et
- un détecteur de variation de capacité (2) connecté à ladite surface (15) et destiné
à détecter la variation de la capacité du dipôle, ledit dipôle ayant une capacité
qui varie en fonction de la capacité du condensateur (C) formé par le couple (main/surface
(15)) dont la capacité augmente lorsque la main de l'utilisateur s'approche de ladite
surface.
2. Véhicule selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la surface précitée
(15) fait partie d'une palette (12) d'ouverture d'un ouvrant (1) de véhicule, ladite
palette étant reliée à une serrure d'ouvrant (4) par une liaison mécanique (13), qui
est électriquement conductrice et isolée de la masse du véhicule pour servir de connexion
électrique entre ladite surface et le générateur (16).
3. Véhicule selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que le détecteur
(2) est agencé pour activer un identificateur (3) sur le véhicule en réponse à la
détection d'une variation de capacité, lequel identificateur, en premier lieu, vérifie,
lorsqu'il est activé, si l'utilisateur (5) porte un identifiant autorisé, et, en second
lieu, si la vérification montre que l'identifiant est reconnu correct, commande au
moins une fonction du véhicule.
4. Véhicule selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le détecteur (2) est
agencé pour activer l'identificateur lorsqu'il détecte une capacité supérieure à une
valeur de seuil prédéterminée Cs comprise entre une valeur de capacité minimale prédéterminée
Cmin du dipôle, correspondant à sa capacité résiduelle en l'absence de l'utilisateur,
et une valeur de capacité maximale prédéterminée Cmax du dipôle, correspondant à sa
capacité lorsque la main d'un utilisateur (5) est en contact avec ladite surface (15).
5. Véhicule selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la valeur de seuil
Cs est obtenue par la formule suivante :

α étant un coefficient sans dimension compris entre 0 et 1.
6. Véhicule selon la revendication 5, caractérisé par le fait qu'il comporte un système
pour effectuer un recalibrage automatique de la valeur de seuil Cs lorsque la valeur
de capacité détectée reste supérieure, de manière stable, à cette valeur de seuil
Cs pendant une durée prédéterminée, la valeur de capacité minimale Cmin prenant alors
cette nouvelle valeur de capacité détectée.
7. Véhicule selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé par le fait qu'il comporte
un système pour effectuer un recalibrage automatique de la valeur de seuil Cs lorsque
la valeur de capacité détectée reste inférieure, de manière stable, à la valeur de
capacité minimale Cmin pendant une durée prédéterminée, la valeur de capacité minimale
Cmin prenant alors cette nouvelle valeur de capacité détectée.
8. Véhicule selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé par le fait qu'il comporte
un système pour modifier la valeur de capacité maximale Cmax de façon à conserver
constant le rapport Cmax/Cmin, lorsque la valeur de capacité minimale Cmin est modifiée
par recalibrage automatique.
9. Véhicule selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait qu'il comporte
un système pour effectuer une série de détections élémentaires de capacité, correspondant
chacune à des fréquences générées différentes, lesdites valeurs de capacité élémentaires
détectées d'une même série étant ensuite moyennées, en écartant éventuellement les
valeurs discordantes, ladite valeur moyenne étant alors comparée à la valeur de seuil
prédéterminée Cs pour activer, le cas échéant, l'identificateur (3).
10. Véhicule selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que le détecteur
(2) est agencé pour détecter la partie imaginaire seule de l'admittance du dipôle
pour une fréquence fixe délivrée par un oscillateur stable servant de générateur d'ondes
haute fréquence (16).
11. Véhicule selon la revendication 10, caractérisé par le fait qu'il comporte une inductance
(L), en parallèle à l'impédance équivalente (Z) du dipôle, déterminée pour éliminer
de la valeur de capacité détectée la capacité résiduelle (C1) du dipôle en l'absence de l'utilisateur.
12. Véhicule selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé par le fait que la surface
métallique (15) est recouverte d'un surmoulage isolant.