[0001] La présente invention concerne le traitement des effluents liquides, en particulier
des produits de lixiviation ou lixiviats, tels que ceux provenant des décharges d'ordures
ménagères, ainsi que des lisiers, entre autres. Elle concerne plus particulièrement
un procédé et une installation pour le traitement des effluents liquides en vue de
faciliter leur élimination et de réduire le coût dudit traitement.
[0002] On entend ici par effluents liquides l'ensemble des rejets liquides émanant par exemple
d'un traitement industriel, d'un ruissellement ou encore d'une collecte par un réseau
d'égouts. Parmi eux, les lixiviats sont les produits résultant de la lixiviation appliquée
sur toutes matières, tels que les lixiviats de décharges d'ordures ménagères, tandis
que les lisiers sont les mélanges liquides provenant des élevages d'animaux.
[0003] Le traitement selon l'invention met en oeuvre une combinaison d'étapes d'évaporation-condensation
et peut être réalisé selon un fonctionnement autonome.
[0004] Les techniques actuellement utilisées pour traiter les effluents liquides tels que
les lixiviats sont:
- soit un traitement par osmose inverse et ultrafiltration, qui donne certes d'excellents
résultats, mais est coûteux et n'est donc utilisé que pour de grandes quantités de
lixiviats et génère des saumures que le procédé selon la présente invention est au
contraire à même de traiter;
- soit un envoi en station d'épuration, mais pour un coût de traitement par unité de
volume très élevé et avec de plus en plus un refus des responsables des stations d'épuration
de se charger de ce traitement;
- soit même aucun traitement ou alors un simple lagunage avant le rejet en milieu naturel.
[0005] Ces procédés de la technique antérieure ne sont pas conformes aux normes actuelles
et les exploitants concernés doivent donc se mettre en conformité.
[0006] Il y a par conséquent un besoin réel pour une technique de traitement des effluents
liquides de tous types, qui soit à la fois moins onéreuse, plus aisée à mettre en
oeuvre sur site et plus respectueuse de l'environnement.
[0007] On a maintenant trouvé non seulement que l'on peut traiter et éliminer pratiquement
totalement les effluents liquides sans rejets nocifs pour l'homme et/ou l'environnement,
mais également que le traitement peut s'opérer sans apport substantiel d'énergie autre
que celui que peuvent générer les effluents liquides dans les conditions du traitement.
[0008] L'invention a ainsi pour premier objet un procédé pour le traitement et l'élimination
des effluents liquides, dans lequel:
a) on vaporise, avantageusement au moyen d'un brûleur dans une chaudière, les effluents
liquides réunis;
b) on collecte les vapeurs émises dans l'étape a) et on les condense;
c) on sépare les boues subsistant dans la chaudière et on déconcentre ainsi l'effluent
liquide traité dans l'étape a); et
d) on évapore les vapeurs condensées de l'étape b) et on soumet les fractions incondensables
à l'étape a) ci-dessus pour les incinérer;
tandis que pour amorcer le cycle d'étapes susdites on remplit au préalable le récipient
de récupération des condensats, avantageusement par de l'eau de ville.
[0009] La présente invention a également pour objet une installation pour le traitement
et l'élimination des effluents liquides comprenant, convenablement alimentés et reliés
entre eux, respectivement:
a) des moyens d'introduction des effluents liquides et des moyens de vaporisation
de ceux-ci, tels que par exemple au moins un brûleur situé dans une chaudière;
b) des moyens pour la collecte des vapeurs émises par la mise en oeuvre des moyens
de l'étape a) et des moyens pour la condensation des dites vapeurs;
c) des moyens pour la séparation et l'évacuation des boues subsistant dans la chaudière,
lesdits moyens effectuant également la déconcentration de l'effluent liquide; et
d) des moyens pour l'évaporation des vapeurs condensées de l'étape b), et des moyens
pour soumettre les fractions incondensables à l'étape a) ci-dessus en vue de leur
incinération.
[0010] Le procédé et l'installation selon l'invention seront décrits plus en détail ci-après
en référence aux planches de dessins annexées, dans lesquelles:
- Fig. 1 représente un schéma de principe de mise en oeuvre du procédé selon l'invention;
- Fig. 2 représente une vue schématique de dessus d'une forme de réalisation d'une installation
selon l'invention.
[0011] Dans une installation conforme à l'invention selon la forme de réalisation ainsi
illustrée et en conformité avec le schéma de principe qui s'y rapporte, les effluents
liquides sont amenés dans la cuve de la chaudière 10, de préférence par un système
de remplissage automatique 15 utilisant si nécessaire une pompe appropriée. Ces effluents
liquides sont vaporisés dans la chaudière 10 par l'action d'un ou plusieurs brûleurs
11.
[0012] Dans la chaudière 10 le niveau d'effluent liquide peut être maintenu sensiblement
constant par l'alimentation automatique susdite.
[0013] Les vapeurs alors émises sont collectées par la hotte 9 et sont pulsées vers un condenseur
7 sous l'action d'un moto-ventilateur 8.
[0014] Les effluents liquides ainsi traités dans la chaudière peuvent avantageusement être
mis en circulation, sous l'impulsion d'une pompe 13, entre la chaudière et le réservoir
étanche 14, afin de séparer les boues et de déconcentrer l'effluent liquide au fur
et à mesure de l'évaporation.
[0015] Selon une forme de mise en oeuvre particulièrement préférée, la chaudière présente
un volume d'environ 4 m de longueur x 2 m de largeur x 1,6 m de hauteur et a une capacité
d'évaporation de 625 1/h. Le volume d'effluent liquide et la surface d'échange sont
avantageusement très largement dimensionnés, afin d'éviter les échanges trop importants
qui provoqueraient des incrustations de parties solides sur les points chauds du foyer
de la chaudière. Le niveau d'effluent liquide est de préférence maintenu pratiquement
constant, afin que le corps de chauffe soit toujours immergé, par l'utilisation de
sondes de niveau pilotées par des automates. La pression, afin d'assurer une sécurité
convenable en cas d'encrassement du niveau du condenseur, est contrôlée par des pressostats
mécaniques et électroniques. La température est maîtrisée par des thermostats électroniques,
afin d'optimiser l'évaporation et d'éviter un bouillonnement qui rendrait la surface
de l'effluent liquide instable et rendrait les contrôles de niveau inopérants. Par
mesure de sécurité au cas où les procédures d'entretien ne seraient pas respectées,
le foyer est avantageusement en acier Inox NS 30, résistant aux très hautes températures.
[0016] Les vapeurs sortant de la hotte 9 par la conduite 17 sont condensées dans un condenseur
7 et le produit de cette condensation est envoyé par la conduite 19 dans une tour
d'évaporation A. Les fractions incondensables sont pulsées par la conduite 20 vers
le brûleur 11 pour être incinérées.
[0017] La tour d'évaporation A a pour double fonction:
. de refroidir un fluide caloporteur 18, afin de condenser les vapeurs admises, et
. d'évaporer sur un échangeur air/eau 2 les condensats qui sont ensuite collectés
par les conduites 19 et pulvérisés en 1.
[0018] En variante, les vapeurs peuvent être conduites de la hotte 9 vers le condenseur
7 par tirage naturel, tandis que le moto-ventilateur 8 est alors absent de cette partie
de l'installation et peut être, en option, incorporé sur la conduite 20 qui reprend
les fractions incondensables pour les acheminer vers le brûleur 11.
[0019] En option un bac de recueil des condensats peut être prévu en partie basse de la
conduite 19, dont la partie aval débouche ensuite dans la conduite 19.
[0020] Pour la mise en service d'un tel système, on amorce le cycle par un remplissage du
bac 4 de récupération des condensats par de l'eau de ville. Ce système peut ensuite
fonctionner de façon autonome.
[0021] Les différentes parties fonctionnelles composant l'installation sont décrites ci-après
plus en détail, en référence à une forme de réalisation concrète dont le principe
de fonctionnement et l'agencement correspondent à la représentation selon les figures
1 et 2 respectivement, auxquelles il convient de se référer.
Evaporateur:
[0022] En ce qui concerne l'évaporateur C (voir figure annexée), il se compose pour l'essentiel
d'une chaudière 10, de préférence en acier Inox, avec foyer et échangeur également
de préférence en acier Inox. Il est avantageux que le foyer et le faisceau échangeur
soient démontables par façade pour faciliter le nettoyage et l'entretien.
[0023] Un local technique faisant face au foyer peut abriter le brûleur et les commandes
électriques.
[0024] Il est avantageux de munir l'évaporateur d'un chapeau 9 en Inox couvrant de manière
étanche la chaudière et collectant les vapeurs pour les conduire au condenseur 7 via
une conduite appropriée 8.
[0025] Le brûleur est de préférence doté d'un pré-mélange air-gaz. L'air comburant est pulsé
par une turbine, avec de préférence adaptation automatique du réglage en fonction
de l'évolution de la qualité du gaz. Ce gaz carburant est avantageusement un biogaz.
[0026] Un des avantages supplémentaires de la présente invention est que le biogaz naturellement
produit à partir des effluents liquides stockés avant traitement sert de gaz carburant
dans ledit brûleur. Par exemple un biogaz recueilli par des moyens classiques à partir
des décharges d'ordures ménagères peut comporter plus de 50% en volume de CH
4, environ 35% en volume de CO
2 et environ 10% en volume de N
2, entre autres composants.
[0027] Un réservoir étanche 14, de préférence visitable, en Inox est relié à la chaudière
10 et a pour fonctions de:
. servir de pot de décantation des boues et, s'il comporte une structure interne appropriée,
comme par exemple un système à inversion de flux, séparer lesdites boues de l'effluent
liquide;
. déconcentrer les impuretés et sels contenus dans l'effluent liquide par des purges,
soit continuelles selon un débit défini en fonction de la teneur de l'effluent liquide
en impuretés et sels, soit automatiques par électrovanne et compteur à impulsions
placés, en option, sur l'approvisionnement automatique de la chaudière.
[0028] Une pompe de chargement 13, est prévue pour faire circuler l'effluent liquide entre
la chaudière 10 et le réservoir étanche 14, afin d'améliorer le rendement d'évaporation
et de provoquer la séparation des boues.
Condenseur et groupe moto-ventilateur:
[0029] Le condenseur, qui fait partie d'un ensemble de condensation B, est en pratique composé
d'une boîte à vapeur chaude, d'un échangeur en tubes lisses avec turbulateurs amovibles,
d'une boîte à fumée froide, essentiellement destinée à la récupération des incondensables,
tous ces éléments étant de préférence en acier Inox, ainsi que de tubulures de raccordement
hydraulique également en acier Inox, d'un caisson calorifugé pour la boîte à vapeur
et d'une jaquette calorifugée pour le corps de l'échangeur.
[0030] Le groupe moto-ventilateur est avantageusement composé d'une volute en acier Inox,
d'une turbine de refroidissement, d'une turbine d'extraction en acier Inox, d'un pavillon
d'aspiration en acier Inox, ainsi que d'un moteur électrique et d'un capot de protection
de celui-ci.
Tour d'évaporation:
[0031] Elle comprend des organes fonctionnels, des organes de circulation et des pompes,
appropriés pour assurer les fonctions respectivement de refroidissement d'un fluide
caloporteur (par ex. eau glycolée) pour la condensation des vapeurs introduites dans
cette tour d'évaporation et d'évaporation des condensats sur un échangeur air/eau,
ainsi que de collecte et de pulvérisation de ces condensats.
[0032] Dans la pratique, cette tour d'évaporation peut comporter en outre un ou plusieurs
des organes fonctionnels ci-après: dispositif de trop-plein à grand débit, orifice
de vidange muni d'une électrovanne, système d'appoint d'eau par robinet à flotteur,
trappe de visite, crépine démontable, résistance antigel avec thermostat, sécurité
de manque d'eau.
[0033] L'échangeur air/eau est avantageusement réalisé à base de tissu en polyéthylène haute
densité, soudé à chaud, qui est imputrescible, aisément manipulable et présente une
grande longévité et une excellente tenue à la température.
[0034] La distribution dans ladite tour d'évaporation est assurée par des rampes comportant
des pulvérisateurs de grande efficacité. Ceux-ci sont avantageusement en polypropylène
et agencés pour distribuer l'eau sous forme d'un cône à jet plein. Les pulvérisateurs
sont fixés à la rampe de distribution par un système procurant une fixation ferme.
De préférence, un turbulateur est présent dans ladite tour, pour répartir l'eau de
manière à procurer une pulvérisation uniforme sur la surface d'échange.
[0035] La pompe de pulvérisation est de préférence une pompe centrifuge, avec volute en
métal comportant une garniture mécanique.
[0036] L'échangeur proprement dit est avantageusement garni de panneaux rigides autoportants,
tandis que les presse-étoupes sont agencés pour permettre le passage des câbles, des
pompes, d'une résistance antigel et d'un thermostat.
[0037] L'échangeur est avantageusement du type à plaques démontables avec manchettes à brides
en acier galvanisé à chaud.
[0038] Les tuyauteries de liaison entre échangeurs sont de préférence réalisées en PVC résistant
à la pression.
[0039] Selon une forme de réalisation particulièrement avantageuse, un dispositif en Inox
dont la maille n'excède pas 2 mm environ est placé dans le circuit de pulvérisation,
en amont de l'échangeur. Un manomètre est installé au refoulement de la pompe. Un
niveau bas se trouve dans le bac de la tour d'évaporation, empêchant le démarrage
de la pompe et, si elle est présente, de la résistance antigel. Au refoulement de
la pompe, on prévoit un piquage pour la déconcentration, qui est muni d'une vanne
de réglage et est situé de préférence sous les piquages de l'échangeur.
[0040] Le moto-ventilateur est de préférence une turbine de type à action, double ouïe.
[0041] En option l'installation peut également comprendre une batterie anti-panache, de
type classique, qui sèche les vapeurs et évite ainsi un panache blanc trop important,
en hiver.
[0042] L'ensemble de l'installation susdite peut être asservi au moyen d'organes de commande/régulation
avantageusement réunis dans une armoire de commande. Celle-ci comporte en pratique,
pour des raisons de sécurité, un sectionneur général externe.
[0043] Pour chacun des sous-ensembles de l'installation, l'armoire de commande peut comprendre
les éléments suivants:
A - Tour d'évaporation des condensats:
Une commande et protection générale avec voyant de mise sous tension.
Une commande et protection du ventilateur 6 avec voyants marche/défaut et avec contact
sec pour report.
Une commande et protection de la pompe du circuit 18 avec voyants marche/défaut et
avec contact sec pour report.
Une commande et protection de la pompe du circuit 19 (condensats) et avec contact
sec pour report.
Une commande et protection de la résistance antigel du bac à effluent liquide et avec
contact sec pour report.
B - Condenseur:
Une commande et protection de ventilateur avec voyants de marche et défaut et avec
contact sec pour report.
Un pressostat de sécurité contrôlant l'encrassement de l'échangeur avec voyant de
défaut et avec contact sec pour report.
C - Evaporateur:
Une commande et protection du brûleur avec voyant marche/défaut et avec contact sec
pour report.
Des sondes de niveaux avec automate de gestion pour piloter le remplissage automatique
et les sécurités en cas de manque d'effluent liquide.
Un régulateur de température contrôlant la température de l'effluent liquide dans
la chaudière et l'affichant.
D - Unité de séparation des boues:
Une commande et protection de la pompe 13 avec voyants marche et défaut et avec contact
sec pour report.
Une sonde de niveau pour arrêter cette pompe en cas de manque d'effluent liquide avec
voyant d'alarme et avec contact sec pour report.
[0044] En fonctionnement, l'enclenchement d'un seul voyant de défaut arrête le fonctionnement
de l'unité et affiche un voyant d'arrêt général.
[0045] Quant aux sécurités dont peuvent être munies les parties respectivement concernées
de l'installation selon l'invention, il est avantageux de prévoir les sécurités suivantes:
- Sur la tour d'évaporation A:
Sécurité antigel dans le bac à condensat.
Contrôle de niveau de condensat.
- Sur le condenseur B:
Pressostat d'air pour contrôler l'encrassement.
- Sur l'évaporateur C:
Contrôle de température d'effluent liquide.
Contrôle de niveau haut et bas d'effluent liquide.
Au niveau du brûleur: contrôle de pression de gaz, contrôle de pression d'air, contrôle
de température de flamme, contrôle de présence de flamme.
- Sur l'unité de séparation des boues D:
Sonde de niveau pour arrêter la pompe en cas de manque d'effluent liquide.
[0046] L'installation selon la présente invention est en outre raccordée au réseau électrique
pour recevoir une puissance électrique installée conforme aux besoins, que l'homme
du métier est à même de déterminer dans chaque cas concret. Une telle installation
peut prendre la forme de petites unités, aptes à traiter chacune des quantités d'effluents
liquides d'environ 4 à 60 m
3/jour et, si elle est bien conduite, ne rejette dans l'environnement que des vapeurs
inoffensives et produit des boues concentrées, qui sont recueillies et stockées ou
traitées séparément de manière classique.
[0047] Selon une forme de réalisation avantageuse, l'installation selon l'invention est
construite sous une forme compacte aisément transportable, ce qui permet au choix
de l'acheminer d'un seul tenant sur le site d'installation et/ou de la déplacer à
volonté sur le site où, en fonction des besoins et des situations, il peut être avantageux
de la déplacer.
[0048] Le procédé et l'installation selon la présente invention conviennent pour le traitement
des effluents liquides de toutes natures, en particulier des lixiviats des décharges
d'ordures ménagères, des lisiers et d'autres effluents liquides.
[0049] A titre d'exemple non limitatif de mise en oeuvre du procédé et de l'installation
selon l'invention, on peut citer une installation ayant une capacité de traitement
de 10 à 30 m
3/jour, avec une capacité d'absorption de la tour A de 1,7 L par 1,16 kW échangé. Les
températures d'entrée/sortie/bulbe humide pour la tour d'évaporation A sont alors
de préférence de 33/28/21°C respectivement. L'écart logarithmique de température dans
l'échangeur eau-fluide est avantageusement d'environ 51,3°C. La température de service
maximale du condenseur 7 est de préférence d'environ 150°C, tandis que les températures
d'entrée-sortie pour ce condenseur 7 sont de préférence d'environ 100 et 50°C respectivement
pour le circuit primaire et d'environ 30 et 75°C respectivement pour le circuit secondaire.
Dans le circuit de reprise des incondensables la température de service maximale est
avantageusement d'environ 120°C.
1. Procédé pour le traitement et l'élimination des effluents liquides, caractérisé en
ce que:
a) on vaporise, avantageusement au moyen d'un brûleur dans une chaudière, les effluents
liquides réunis;
b) on collecte les vapeurs émises dans l'étape a) et on les condense;
c) on sépare les boues subsistant dans la chaudière et on déconcentre ainsi l'effluent
liquide traité dans l'étape a); et
d) on évapore les vapeurs condensées de l'étape b) et on soumet les fractions incondensables
à l'étape a) ci-dessus pour les incinérer;
tandis que pour amorcer le cycle d'étapes susdites on remplit au préalable le récipient
de récupération des condensats, avantageusement par de l'eau de ville.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on utilise comme gaz carburant
dans ledit brûleur du biogaz naturellement produit à partir des effluents liquides
stockés avant traitement.
3. Installation pour le traitement et l'élimination des effluents liquides, caractérisée
en ce qu'elle comprend, convenablement alimentés et reliés entre eux, respectivement:
a) des moyens d'introduction des effluents liquides et des moyens de vaporisation
de ceux-ci, tels que par exemple au moins un brûleur (11) situé dans une chaudière
(10);
b) des moyens pour la collecte des vapeurs émises par la mise en oeuvre des moyens
de l'étape a) et des moyens pour la condensation des dites vapeurs;
c) des moyens pour la séparation et l'évacuation des boues subsistant dans la chaudière
(10), lesdits moyens effectuant également la déconcentration de l'effluent liquide;
et
d) des moyens pour l'évaporation des vapeurs condensées de l'étape b), et des moyens
pour soumettre les fractions incondensables à l'étape a) ci-dessus en vue de leur
incinération.
4. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que ledit brûleur (11) est
alimenté en gaz carburant par du biogaz naturellement produit à partir des effluents
liquides stockés avant traitement.
5. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les effluents liquides
sont des lixiviats de décharges d'ordures ménagères ou des lisiers.
6. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les effluents liquides
traités dans la chaudière (10) sont mis en circulation entre ladite chaudière et un
réservoir étanche (14), afin de séparer les boues et de déconcentrer l'effluent liquide
au fur et à mesure de l'évaporation.
7. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les vapeurs sortant
de la hotte (9) sont condensées dans un condenseur (7) et le produit de cette condensation
est envoyé dans une tour d'évaporation A, tandis que les fractions incondensables
sont pulsées vers le brûleur (11) pour être incinérées.
8. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que la tour d'évaporation
A a pour double fonction:
. de refroidir un fluide caloporteur (18), afin de condenser les vapeurs admises,
et
. d'évaporer sur un échangeur air/eau (2) les condensats qui sont ensuite collectés
et pulvérisés en (1).
9. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que le bac (4) de récupération
des condensats est rempli par de l'eau de ville pour l'amorçage du cycle.
10. Utilisation de l'installation selon l'une quelconque des revendications 3 à 9 pour
le traitement d'effluents liquides, notamment des lixiviats de décharges d'ordures
ménagères ou de lisiers.