[0001] La présente invention concerne un dispositif de retenue pour une fermeture à enroulement
dotée d'un tablier de structure souple, apte à être enroulé autour d'un système support
sensiblement cylindrique et monté mobile en rotation autour d'un arbre fixe disposé
généralement au dessus d'une ouverture à condamner.
[0002] L'invention trouve une application particulièrement avantageuse, mais non exclusive,
dans le domaine des fermetures à effacement vertical équipant les accès des bâtiments
industriels et commerciaux. On pense ici par exemple à des rideaux métalliques de
garages ou à des grilles de devantures de magasins.
[0003] Il est à noter que dans l'ensemble de ce texte, les termes rideau ou tablier désignent
plus généralement tout moyen apte à fermer une ouverture, c'est-à-dire une plaque,
un assemblage de lames, une grille, etc. La souplesse structurelle nécessaire à l'enroulement
de cet organe peut provenir directement de la nature intrinsèque du matériau le constituant
et/ou des articulations liant les différentes parties le composant.
[0004] Dans le cas d'une fermeture à arbre fixe, l'enroulement du tablier est traditionnellement
réalisé autour d'au moins une bobine montée mobile en rotation sur ledit arbre fixe.
Chaque bobine est par ailleurs reliée à l'arbre fixe par l'intermédiaire d'un ressort
de compensation de type spiral, enroulé à l'intérieur même de ladite bobine. Ce moyen
de rappel élastique est chargé de contrebalancer au moins partiellement le poids du
tablier, en restituant au cours de la phase d'ouverture, l'énergie emmagasinée sous
forme de couple lors de la phase de fermeture.
[0005] Comme toutes les fermetures à effacement vertical, les rideaux à enroulement autour
d'un arbre fixe sont soumis à un certain nombre d'exigences réglementaires et normatives.
Parmi celles-ci, la norme NF P 25-362 concerne la sécurité des utilisateurs en cas
de défaillance de la fermeture. Elle stipule notamment, à son paragraphe 10.1, que
toutes les fermetures à effacement vertical doivent comporter un dispositif de retenue
non sollicité en fonctionnement normal et apte à empêcher la chute du tablier en cas
de défaillance d'un des éléments support. Bien entendu, on pense ici avant tout à
la rupture de l'élément le plus sollicité et donc le plus fragile du système, à savoir
le ressort spiral monté à l'intérieur de chaque bobine compensatrice.
[0006] Or, un tablier présente un poids relativement important, allant généralement de plusieurs
dizaines à plusieurs centaines de kilogrammes. Combinée à une vitesse de chute élevée,
cette masse constitue un réel danger pour les utilisateurs.
[0007] On connaît de l'état de la technique très peu de dispositifs de sécurité capables
de stopper la chute d'un tablier de fermeture à arbre fixe, en cas de rupture d'au
moins un des ressorts de compensation utilisés.
[0008] La demande de brevet français 2 739 656 décrit cependant plusieurs dispositifs de
retenue susceptibles de remplir cette fonction. Schématiquement, le principe de verrouillage
est identique pour chaque mode de réalisation décrit. Il consiste essentiellement
à coupler positivement à l'arbre fixe, la bobine dont le ressort est défaillant, après
un déplacement angulaire donné de ladite bobine par rapport à des moyens de verrouillage
spécifiques. Ce mouvement, contrôlé par un élément de rappel monté entre la bobine
et les moyens de verrouillage, va alors permettre audits moyens de verrouillage de
commander le déplacement d'une pièce de blocage vers une roue à rochet fixe formant
butée, réalisant ainsi l'immobilisation du tablier par rapport à l'arbre de la fermeture
à enroulement.
[0009] Mais quel que soit le mode de réalisation choisi, la mise en oeuvre de chacun de
ces dispositifs de retenue apparaît extrêmement complexe, en raison du nombre important
de pièces supplémentaires requis ainsi que des profondes modifications structurelles
et fonctionnelles que cela entraîne. Cette complexité constitue bien évidemment un
inconvénient majeur en terme de fiabilité et de coût. En ce qui concerne plus particulièrement
ce dernier aspect, il est nécessaire de prendre en compte le prix de revient du dispositif
de retenue proprement dit, mais également et surtout le coût important de son adaptation
sur la fermeture à enroulement. Il en résulte que le surcoût exigé pour l'installation
de tels systèmes de sécurité peut devenir dissuasif pour l'éventuel utilisateur.
[0010] Aussi, le problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est
de proposer un dispositif de retenue pour fermeture à enroulement dotée d'un tablier
apte à être enroulé autour d'au moins une bobine montée mobile en rotation autour
d'un arbre fixe, chaque bobine mobile étant reliée à l'arbre fixe par l'intermédiaire
d'un ressort de compensation de type spiral, un dispositif de retenue étant associé
à chaque ressort de compensation afin de bloquer la descente du tablier en cas de
défaillance dudit ressort de compensation ; dispositif de retenue qui permettrait
d'éviter les problèmes de l'état de la technique en offrant notamment une grande fiabilité
ainsi qu'un faible coût par rapport à celui de la fermeture à sécuriser, tant au niveau
du prix de revient du dispositif de retenue proprement dit que de celui de son adaptation
sur ladite fermeture.
[0011] La solution au problème technique posé consiste, selon la présente invention, en
ce que l'extrémité externe de chaque ressort de compensation est solidaire d'un élément
de blocage monté mobile en déplacement sur la bobine correspondante, l'élément de
blocage étant apte à se déplacer en direction d'un organe statique solidaire de l'arbre
fixe afin de coopérer par blocage avec une partie formant butée dudit organe statique,
ledit élément de blocage étant maintenu à distance de l'organe statique par la force
de rappel exercée par le ressort de compensation.
[0012] L'invention telle qu'ainsi définie présente l'avantage d'être de conception extrêmement
simple puisque ce système de sécurité ne nécessite la coopération que de deux pièces
seulement, à savoir un élément de blocage mobile et un organe statique. Par conséquent,
et contrairement aux anti-chutes de l'art antérieur précédemment évoqué, l'adaptation
d'un tel dispositif de retenue ne requiert que des modifications mineures au niveau
de la structure intrinsèque de la fermeture à enroulement. En effet, ces transformations
se limitent pour l'essentiel à simplement solidariser l'extrémité externe du ressort
spiral de compensation à un élément de blocage monté mobile en déplacement sur la
bobine correspondante. Cela ne remet nullement en cause le classique mécanisme de
la fermeture, que ce soit d'un point de vue structurel et/ou fonctionnel. Pour toutes
ces raisons, le dispositif de retenue objet de la présente invention bénéficie d'une
fiabilité accrue ainsi que d'un prix de revient particulièrement bas par rapport aux
systèmes équivalents déjà connus.
[0013] Si le dispositif de retenue est structurellement d'une extrême simplicité, il en
va bien évidemment de même en ce qui concerne sa mise en oeuvre. Le ressort de compensation
est en effet l'unique pièce commandant l'immobilisation ou le déplacement de l'élément
de blocage par rapport à la bobine. En d'autres termes, il assure seul l'immobilisation
de l'élément de blocage en position passive, il en commande également seul le déplacement
en direction de l'organe statique, et enfin il en garantit seul le maintien en position
active ; les positions passives et actives étant celles dans lesquelles ledit élément
de blocage et ledit organe statique sont respectivement à distance et au contact l'un
de l'autre.
[0014] La position de l'élément de blocage par rapport à l'organe statique dépend donc uniquement
et surtout directement de l'état du ressort de compensation.
[0015] En conditions normales d'utilisation, le ressort de compensation est tendu en permanence
en raison d'un excès d'enroulement de la spire le constituant, et ceci quelle que
soit la position du tablier. Comme par ailleurs son extrémité interne est fixe, la
force de rappel ne se fait ressentir qu'à son extrémité externe. C'est en effet la
seule susceptible de se déplacer, pour la double raison qu'elle est solidarisée à
l'élément de blocage monté mobile en déplacement sur la bobine d'une part, et que
ladite bobine est elle-même montée mobile en rotation autour de l'arbre fixe d'autre
part. La seule force de rappel permet ainsi de maintenir avantageusement l'élément
de blocage en position passive, c'est-à-dire à distance de l'organe statique. Cet
équilibre reste parfaitement stable aussi longtemps que le ressort de compensation
conserve ses propriétés mécaniques originelles.
[0016] Lorsqu'une défaillance intervient au niveau du ressort de compensation, la rupture
se produit systématiquement à l'endroit où les sollicitations sont maximales, c'est-à-dire
là où la courbure est la plus forte. La partie concernée correspond bien entendu à
l'extrémité interne du ressort de compensation, et plus généralement à toute la zone
située à proximité du point de fixation sur l'arbre fixe. Le ressort de compensation
se voit donc libéré de l'intérieur de toute contrainte mécanique de sorte que la force
de rappel disparaît.
[0017] Comme le ressort de compensation est enroulé sur lui-même lorsque la fermeture fonctionne
normalement, le volume qu'il occupe à l'intérieur de la bobine est très nettement
inférieur à celui qu'il possède au repos, c'est-à-dire lorsqu'il n'est soumis à aucune
contrainte d'enroulement. Aussi, après rupture, il va avoir tendance à reprendre naturellement
sa forme originelle. En cas de défaillance, il se produit par conséquent une expansion
sensiblement radiale du ressort de compensation qui tend à s'écarter au maximum de
l'axe autour duquel il était enroulé. Ce mouvement se poursuit jusqu'à ce que le déploiement
du ressort soit stoppé, en raison de l'espace limité existant à l'intérieur de la
bobine.
[0018] Lors du relâchement du ressort de compensation, l'extrémité la plus mobile du ressort
de compensation subit très logiquement un déplacement spiral en raison de la nature
intrinsèque dudit ressort. Ce déplacement est orienté suivant le sens d'enroulement
de la spire, de l'intérieur vers l'extérieur puisque la rupture a lieu au niveau de
l'extrémité interne du ressort spiral. En fin de parcours, l'inertie générée par ce
mouvement provoque une légère rotation du ressort de compensation car ce dernier n'est
pas totalement maintenu à ce moment précis. Bien que solidarisée à l'élément de blocage,
son extrémité externe est en effet susceptible de se déplacer. Par ailleurs, le mouvement
de rotation en question est dirigé dans le même sens que le déplacement de l'extrémité
interne précédemment décrit.
[0019] Lorsqu'il n'est plus soumis à la force de rappel exercée par le ressort de compensation,
l'élément de blocage est par conséquent libre de quitter sa position passive et de
se déplacer par rapport à la bobine sur laquelle il est monté mobile, en direction
de l'organe statique. Cela sous-entend bien évidemment qu'il puisse être entraîné
en déplacement par l'intermédiaire d'un organe en mouvement. C'est précisément ce
qui se produit lorsque le ressort de compensation rompt puis s'anime du double mouvement
d'extension radiale et de rotation précédemment décrit. L'élément de blocage, solidarisé
à l'extrémité externe du ressort de compensation, est alors déplacé jusqu'à la position
active dans laquelle il coopère par blocage avec l'organe statique.
[0020] Une fois cette position extrême atteinte, l'élément de blocage est maintenu au contact
de l'organe statique grâce au fait que l'expansion radiale du ressort de compensation
est limitée par le faible volume disponible à l'intérieur de la bobine, et qu'ainsi
ledit ressort vient très vite se bloquer contre la portion de tablier entourant ladite
bobine, immobilisant par conséquent ledit élément de blocage.
[0021] Selon une particularité de l'invention, le dispositif de retenue comporte des moyens
de guidage aptes à diriger le déplacement de l'élément de blocage en direction de
l'organe statique, en cas de rupture du ressort de compensation ; le déplacement envisagé
s'effectuant entre la position passive dans laquelle l'élément de blocage est à distance
de l'organe statique et la position active dans laquelle ledit élément de blocage
est en contact avec ledit organe statique.
[0022] Après une rupture, le ressort de compensation est animé d'un mouvement complexe résultant
sensiblement de la combinaison entre une expansion radiale et une rotation dans le
sens d'enroulement de la spire. Aussi, il est particulièrement avantageux de contrôler
le déplacement de son extrémité externe afin que l'élément de blocage mobile soit
dirigé de manière sûre et efficace en direction de l'organe statique. Le but est ici
avant tout d'éviter les risques d'accrochage du ressort de compensation et/ou de l'élément
de blocage avec un quelconque élément, présent à l'intérieur de la bobine, autre que
l'organe statique. Des moyens de guidage ménagés de manière adéquate permettent avantageusement
d'atteindre cet objectif.
[0023] Selon une autre particularité de l'invention, au moins une portion de l'élément de
blocage présente une structure flexible lui permettant de se déformer et ainsi de
se désengager temporairement de l'organe statique lorsque ledit élément de blocage
est en position active. Cette caractéristique avantageuse permet de déverrouiller
momentanément le dispositif de retenue. Le déverrouillage peut être réalisé manuellement
ou par l'intermédiaire d'un mécanisme plus ou moins complexe.
[0024] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle
peut être réalisée.
[0025] Les figures 1 et 2 représentent, en coupe transversale partielle, un dispositif de
retenue selon un premier mode de réalisation de l'invention.
[0026] La figure 3 est une vue en perspective et en coupe partielle du dispositif de retenue
illustré aux figures 1 et 2.
[0027] Les figures 4 et 5 constituent des vues en coupe transversale, illustrant un dispositif
de retenue selon un second mode de réalisation de l'invention.
[0028] Pour des raisons de clarté, les mêmes éléments ont été désignés par des références
identiques. De même, seuls les éléments essentiels pour la compréhension de l'invention
ont été représentés, et ceci sans respect de l'échelle et de manière schématique.
[0029] Conformément à l'objet de la présente invention, la fermeture 1 à effacement vertical
illustrée aux figures 1 à 3 est de type à arbre fixe. De manière classique, elle comporte
un système support 2 autour duquel vient s'enrouler un tablier 3 monté coulissant
entre des coulisses verticales 4, 5. Le système support 2 est constitué d'une série
de bobines compensatrices 6 à ressort telles que celle visible sur les figures 1 à
3. Chacune d'entre elles est montée mobile en rotation autour du même arbre fixe 7,
par l'intermédiaire de roulements non représentés. Les bobines 6 sont en outre reliées
transversalement entre elles par deux lames de renfort 8, 9, solidarisées en opposition
sur les circonférences respectives desdites bobines 6. Le tablier 3 est constitué
quant à lui d'une pluralité de lames 10 articulées ; celle située à l'extrémité supérieure
étant solidarisée à la lame de renfort 9 par des vis 11.
[0030] De manière conventionnelle, chaque bobine compensatrice 6 est pourvue d'un ressort
spiral 12 enroulé sur lui-même entre les deux flasques latéraux 13, 14. L'extrémité
interne 15 du ressort 12 est tout aussi classiquement solidarisée à l'arbre 7 au moyen
d'une vis de fixation 16. Par contre, selon une première caractéristique de l'invention,
son extrémité externe 17 n'est pas directement fixée sur la bobine 6 mais solidarisée
à un élément de blocage 20 monté mobile en déplacement sur ladite bobine 6, de manière
à ce qu'en cas de défaillance du ressort de compensation ledit élément de blocage
20 puisse coopérer par blocage avec un organe statique 30 solidaire de l'arbre fixe
7.
[0031] Afin de diriger avec précision le mouvement de l'élément de blocage 20 en direction
de l'organe statique 30, il est avantageusement prévu des moyens de guidage 40 constitués
ici par deux lumières oblongues 41, 42 ménagées en vis-à-vis sur les deux flasques
13, 14 de la bobine 6 et suivant une direction sensiblement tangentielle par rapport
à l'axe de rotation de ladite bobine 6. Les deux grands côtés 43, 44 de chaque lumière
oblongue 41, 42 sont aptes à coopérer par coulissement avec au moins une portion de
section 21 de l'élément de blocage 20. Les extrémités dites arrière 45 et avant 46
de chacune de ces lumières 41, 42 délimitent quant à elles les positions respectivement
passive et active dudit élément de blocage 20 par rapport à l'organe statique 30.
[0032] Dans cet exemple de réalisation, l'élément de blocage 20 est composé d'une barrette
22 de section rectangulaire sur laquelle est fixée transversalement une lame courbée
23 formant crochet. Cette lame 23 constitue la partie active 24 de l'élément de blocage
20 puisque c'est elle qui est destinée à coopérer par blocage avec une partie formant
butée de l'organe statique 30.
[0033] La barrette 22 joue quant à elle un rôle tout aussi essentiel en participant au guidage
de la lame 23 depuis la position passive jusqu'à la position active. A cet effet,
chacune de ses extrémités est en mesure de coulisser librement dans l'une des deux
lumières 41, 42 dont la hauteur, c'est-à-dire la distance séparant les deux grands
côtés 43, 44, est complémentaire de l'épaisseur de ladite barrette 22 afin de garantir
la précision de guidage voulue.
[0034] Ainsi qu'on peut le voir très clairement sur la figure 3, la partie active 24 de
l'élément de blocage 20 est disposée à l'extérieur de la bobine 6 afin de venir se
positionner à proximité d'un organe statique 30 externe. La barrette 22, qui traverse
de part en part la bobine 6 via les lumières de guidage 41, 42, dépasse par conséquent
davantage du côté du flasque 14 jouxtant l'organe statique 30 ; la lame 23 étant bien
entendu solidarisée à cette extrémité.
[0035] Dans ce mode particulier de réalisation, l'organe statique 30 est constitué d'une
roue dentée 31 fixée sur l'arbre fixe 7 par l'intermédiaire de vis 32, 33 ou tout
autre moyen de fixation. Chaque dent 34 présente ici un profil en pointe triangulaire
dont le bord 35, s'étendant radialement par rapport au centre de la roue, constitue
avantageusement une partie formant butée de l'organe statique 30. L'organe statique
30 ainsi que l'élément de blocage 20 et les moyens de guidage 40 sont dimensionnés
et ménagés de telle sorte qu'en positions passive et active, ledit organe statique
30 et ledit élément de blocage 20 sont respectivement à distance et au contact l'un
de l'autre.
[0036] La figure 1 montre un dispositif de retenue dans lequel l'élément de blocage 20 est
en position passive. Ce dernier est en effet immobilisé à distance de l'organe statique
30 sous l'action du ressort de compensation 12, de sorte que la bobine 6 est apte
à tourner librement autour de l'arbre fixe 7. Le tablier 3 peut par conséquent être
manoeuvré tout aussi librement tant que le dispositif de retenue n'entre en fonctionnement.
[0037] De manière plus précise, l'immobilisation de l'élément de blocage 20 en position
passive provient du fait que la barrette 22 est maintenue en appui contre les extrémités
arrières 45 des lumières de guidage 41, 42, par la force de rappel exercée par le
ressort de compensation 12 de type spiral. Dans cette position, la partie active 24
de l'élément de blocage 20 s'étend au voisinage de la périphérie de la roue dentée
31 mais n'est aucunement en mesure de rentrer en contact avec une quelconque partie
35 formant butée de l'organe statique 30.
[0038] Lorsqu'une défaillance intervient au niveau du ressort de compensation 12 proprement
dit ou de son point de fixation sur l'arbre fixe 7, la rotation de la bobine 6 n'est
alors plus compensée de sorte que le tablier 3 commence à chuter. Le dispositif de
retenue, qui n'est plus verrouillé par la force de rappel, se met alors en oeuvre
jusqu'à ce que l'élément de blocage 20 atteigne sa position active conformément à
la figure 2.
[0039] Lors de la rupture du ressort de compensation 12, une rotation de cet organe est
engendrée sous l'effet combiné de son expansion radiale et du déplacement spiral de
son extrémité libre. L'inertie correspondant à ce mouvement est alors transmise à
l'élément de blocage 20, puisque ce dernier est fixé à l'extrémité externe 17 du ressort
de compensation 12 via la barrette 22. L'élément de blocage 20, monté mobile sur la
bobine 6, va par conséquent être entraîné en déplacement en direction de l'organe
statique 30 ; ce mouvement étant contrôlé par les moyens de guidage 40 avec lesquels
la barrette 22 coopère par coulissement. Le déplacement se poursuit jusqu'à ce que
la partie active 24 de l'élément de blocage 20 rentre en contact avec une partie 35
formant butée de l'organe statique 30 ; la bobine 6 étant au cours de cette phase
toujours en rotation par rapport à l'arbre fixe 7 et donc par rapport à la roue dentée
31. Dans cette configuration, la lame courbée 23 formant crochet va tôt ou tard venir
s'accrocher à l'une des nombreuses dents 34 espacées régulièrement sur le pourtour
de la roue 31. Une fois l'extrémité du crochet en appui conte le côté 35 formant butée
d'une de ces dents 34, la bobine 6 à laquelle l'élément de blocage 20 est solidarisé
est alors stoppée dans sa rotation de sorte que la chute du tablier 3 est également
arrêtée.
[0040] L'élément de blocage 20 se retrouve ainsi en position active comme le montre explicitement
la figure 2. La barrette 22 est maintenue en butée contre les extrémités avant 46
des lumières de guidage 41, 42 en raison du fait que le ressort de compensation 12,
auquel elle est fixé, est lui-même immobilisé à l'intérieur de la bobine 6. En effet,
comme son expansion radiale est limitée faute de place suffisante, le ressort de compensation
12 va par conséquent exercer une telle pression, contre la portion du tablier 3 entourant
la bobine 6, qu'il va se retrouver en quelque sorte coincé et donc incapable de bouger.
[0041] Afin d'offrir la possibilité de remonter le tablier 3 pour faciliter le dépannage
de la fermeture 1, la partie active 24 de l'élément de blocage 20 est avantageusement
pourvue d'une structure flexible lui permettant de se déformer. Ainsi, bien que l'une
de ses extrémités soit fixe puisque solidarisée à la barrette 22 parfaitement immobile
à cet instant bien déterminé, son autre extrémité 25 dite libre est en mesure de s'écarter
ou d'être écartée de l'organe statique 30 pour permettre une rotation quelconque de
la bobine et ainsi un déverrouillage du dispositif de retenue. Il est alors théoriquement
possible de relever ou de descendre le tablier 3.
[0042] Dans la pratique, seule la rotation dans le sens d'enroulement présente cependant
de l'intérêt. Ce mouvement permet en effet avantageusement de rouvrir l'ouverture
lorsque cette dernière est accidentellement obstruée lors de la chute partielle du
tablier 3 survenant après rupture du ressort de compensation 12. La rotation inverse,
c'est-à-dire celle se déroulant dans le sens de déroulement dudit tablier 3, est précisément
celle que le dispositif de retenue est destiné à interdire en cas de rupture du ressort
de compensation 12. Ce mouvement n'a donc à priori aucune utilité après la mise en
oeuvre de l'anti-chute.
[0043] Dans l'exemple de réalisation illustré aux figures 1 à 3, la descente du tablier
3 n'est plus possible après rupture du ressort de compensation 12 car elle est verrouillée
par le dispositif de retenue. Seule une rotation dans le sens d'enroulement est envisageable
grâce à la forme spécifique de l'organe statique 30 combinée à la structure particulière
de l'élément de blocage 20.
[0044] En ce qui concerne plus particulièrement l'organe statique 30, le profil triangulaire
des dents 34 ménagées en périphérie de la roue 31 est de nature à n'offrir qu'un bord
35 formant butée, c'est-à-dire celui s'étendant radialement par rapport au centre
de ladite roue dentée 31. L'autre bord étant biseauté, il n'est pas en mesure de coopérer
par blocage avec la partie active 24 de l'élément de blocage 20. il en résulte que
la rotation de la bobine 6 ne peut être stoppée que dans un seul sens : celui correspondant
précisément à la chute du tablier 3.
[0045] A contrario, il est possible de faire tourner la bobine 6 dans le sens d'enroulement
dans la mesure où l'élément de blocage 20 présente une structure suffisamment flexible
pour lui permettre de se déformer. C'est précisément le cas de l'exemple représenté
aux figures 1 à 3, puisque la partie active 24 de l'élément de blocage 20 est avantageusement
constituée par une lame de ressort. La souplesse naturelle de cet élément va permettre
à son extrémité libre 25 de suivre le contour de la roue dentée 31, en parcourant
la succession de lignes brisées que constitue la série de dents triangulaires 34.
Comme l'extrémité libre 25 ne va rencontrer dans ce sens aucune aspérité formant butée,
rien ne va empêcher la rotation de la bobine 6 par rapport à l'organe statique 30.
[0046] Dès que le tablier 3 va cesser d'être remonté, la bobine 6 va alors s'immobiliser
dans un premier temps, puis tourner très légèrement dans le sens de déroulement jusqu'à
ce que l'extrémité libre 25 de la lame 23 prenne appui contre le bord 35 formant butée
d'une des dents 34 de la roue 31. Le tablier 3 est alors à nouveau bloqué malgré son
propre poids qui tend à le faire chuter.
[0047] Dans le second mode de réalisation illustré aux figures 4 et 5, on retrouve un élément
de blocage 50 mobile apte à coopérer par blocage avec un organe statique 60 fixe.
La encore, l'extrémité externe 17 du ressort de compensation 12 est solidaire de l'élément
de blocage 50 de manière à être maintenu à distance de l'organe statique 60 lorsque
ledit ressort de compensation 12 est en parfait état de marche. De même, le déplacement
de l'élément de blocage 50 en direction de l'organe statique 60 est assuré avantageusement
par des moyens de guidage 70 constitués par deux lumières oblongues 71 ménagées en
vis-à-vis sur les deux flasques 81 de la bobine 80.
[0048] Mais à la différence du premier mode de réalisation précédemment exposé, l'élément
de blocage 50 n'est ici constitué que d'une simple barrette 51 montée mobile en déplacement
à travers la bobine 80, qui plus est suivant une direction sensiblement radiale par
rapport au centre de ladite bobine 80. Bien que présentant des caractéristiques formelles
identiques à leurs homologues de la première variante, les moyens de guidage 70 sont
en effet orientés non plus tangentiellement mais radialement. L'organe statique 60
est également différent puisqu'il se présente sous la forme d'une couronne 61 pourvue
d'une denture intérieure.
[0049] En position passive (figure 4), le ressort de compensation 12 est classiquement enroulé
sur lui-même entre les flasques 81 de la bobine 80. Ses extrémités interne 15 et externe
17 sont solidarisées respectivement à l'arbre fixe 7 et à l'élément de blocage 50.
Soumis à l'importante force de rappel exercée par le ressort de compensation 12, l'élément
de blocage 50 est plaqué contre les extrémités arrière 72 des lumières de guidage
71 de sorte qu'il est hors de contact de la couronne dentée 61. La bobine 80 est par
conséquent en mesure de tourner autour de l'arbre fixe 7 afin de faire monter ou descendre
le tablier 3.
[0050] En cas de défaillance, on assiste comme dans le premier cas à un déploiement radial
du ressort de compensation 12. Mais le déplacement de l'élément de blocage 50, qui
survient conséquemment, a cette fois pour origine la conjugaison de deux phénomènes.
La barrette de blocage 51 est en effet à la fois, tirée par l'extrémité externe 17
du ressort de compensation 12 et poussée par la spire inférieure directement adjacente.
Ainsi prise en sandwich, la barrette 51 est déplacée en direction de la couronne dentée
61 jusqu'à atteindre la position active représentée à la figure 5. Elle est alors
en appui contre les extrémités avant 73 des lumières de guidage 71, parfaitement maintenue
sous l'effet de la tension résiduelle générée par le ressort de compensation 12 qui
ne peut complètement se déployer.
[0051] Comme la barrette de blocage 51 présente une longueur très supérieure à l'épaisseur
de la bobine 80 et que l'essentiel de cet excédent s'étend perpendiculairement au
plan dans lequel est disposée la couronne dentée 61, ladite barrette 51 vient elle-même
au contact de ladite couronne 61 lorsque la position passive est atteinte. Le blocage
est alors réalisé de manière similaire au premier mode de réalisation précédemment
décrit, de sorte que la chute du tablier 3 est là encore enrayée.
[0052] Concrètement, la barrette 51 s'engage en premier lieu entre deux dents 62 consécutives.
Au fur et à mesure de la rotation de la bobine 80 par rapport à la couronne 61 statique,
la barrette 51 va glisser le long du bord biseauté 64 d'une des dents 62, bord 64
avec lequel elle reste parfaitement au contact sous l'action du ressort de compensation
12. Ce déplacement relatif prend fin dès lors que la barrette 51 rentre en butée contre
le bord radial 63 de l'autre dent 62, réalisant ainsi le blocage.
[0053] Il est bien entendu possible de relever le tablier 3 afin de dépanner la fermeture
1. Mais à la différence du premier mode de réalisation, il n'est ici pas nécessaire
que l'élément de blocage 50 soit capable de se déformer et par conséquent qu'il présente
une structure flexible. Seule la forme spécifique des dents 62 ménagées sur la couronne
61 apparaît essentielle, en combinaison avec la mobilité radiale de la barrette 51.
[0054] Le profil triangulaire, précédemment défini, de chaque dent 62 permet en effet à
la couronne 61 de ne présenter aucune partie formant butée lorsque la bobine 80 est
mise en rotation dans le sens d'enroulement. De plus, même si il est plaqué contre
les extrémités avant 73 des lumières de guidage 71, l'élément de blocage 50 est potentiellement
en mesure d'être reculé si on exerce sur lui une poussée suffisante, c'est-à-dire
d'intensité supérieure à la tension générée par le ressort de compensation 12. Aussi,
si la force appliquée au moment de l'enroulement du tablier 3 est suffisante, la barrette
51 va pouvoir glisser le long de chaque bord biseauté 64 tout en s'écartant radialement
en direction du centre de la bobine 80. Une fois cette opération terminée, la barrette
51 peut revenir en butée contre le bord radial 63 d'une des dents 62 afin de verrouiller
à nouveau la chute du tablier 3.
[0055] Naturellement, et comme il résulte déjà amplement de ce qui précède, l'invention
n'est pas limitée aux modes particuliers de réalisation qui ont été décrits à titre
d'exemples préférés. Elle englobe également toutes les variantes restant dans le cadre
de la portée du brevet. On pense notamment ici à des dispositifs de retenue combinant
un déplacement tangentiel de l'élément de blocage avec l'utilisation d'un organe statique
constitué par une couronne dotée d'une denture intérieure ; l'élément de blocage pouvant
être une simple barrette ou un organe plus complexe c'est-à-dire composé par exemple
d'une première partie assurant le guidage et d'une seconde partie réalisant le blocage.
1. Dispositif de retenue pour fermeture à enroulement (1) dotée d'un tablier (3) apte
à être enroulé autour d'au moins une bobine (6, 80) montée mobile en rotation autour
d'un arbre fixe (7), chaque bobine mobile (6, 80) étant reliée à l'arbre fixe (7)
par l'intermédiaire d'un ressort de compensation (12) de type spiral, un dispositif
de retenue étant associé à chaque ressort de compensation (12) afin de bloquer la
descente du tablier (3) en cas de défaillance dudit ressort de compensation (12) correspondant,
caractérisé en ce que l'extrémité externe (17) de chaque ressort de compensation (12)
est solidaire d'un élément de blocage (20, 50) monté mobile en déplacement sur la
bobine (6, 80) correspondante, l'élément de blocage (20, 50) étant apte à se déplacer
en direction d'un organe statique (30, 60) solidaire de l'arbre fixe (7) afin de coopérer
par blocage avec une partie (35) formant butée dudit organe statique (30, 60), ledit
élément de blocage (20, 50) étant maintenu à distance de l'organe statique (30, 60)
par la force de rappel exercée par le ressort de compensation (12).
2. Dispositif de retenue selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément de
blocage (20, 50) est monté mobile en déplacement suivant une direction sensiblement
tangentielle par rapport à l'axe de rotation de la bobine (6, 80).
3. Dispositif de retenue selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément de
blocage (20, 50) est monté mobile en déplacement suivant une direction sensiblement
radiale par rapport à l'axe de rotation de la bobine (6, 80).
4. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce qu'il comporte des moyens de guidage (40, 70) aptes à diriger le déplacement
de l'élément de blocage (20, 50) en direction de l'organe statique (30, 60) , entre
une position passive et une position active dans lesquelles ledit élément de blocage
(20, 50) et ledit organe statique (30, 60) sont respectivement à distance et au contact
l'un de l'autre.
5. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que les moyens de guidage (40, 70) comportent deux lumières oblongues (41, 42,
71) ménagées en vis-à-vis sur les deux flasques (13, 14, 81) de la bobine (6, 80),
suivant la direction de déplacement de l'élément de blocage (20), les deux grands
côtés (43, 44) de chaque lumière (41, 42, 71) étant aptes à coopérer par coulissement
avec au moins une portion de l'élément de blocage (20, 50), les deux extrémités (45,
46) de chaque lumière (41, 42, 71) délimitant les positions respectivement passive
et active dudit élément de blocage (20, 50) par rapport à l'organe statique (30, 60).
6. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que l'élément de blocage (20) comporte une barrette (22) sur laquelle est solidarisée
une lame (23) apte à coopérer par blocage avec une partie (35) formant butée de l'organe
statique (30), ladite barrette (22) coopérant par coulissement avec les deux lumières
oblongues (41, 42) ménagées respectivement sur les deux flasques (13, 14) de la bobine
(6).
7. Dispositif de retenue selon la revendication 6, caractérisé en ce que la lame (23)
présente une forme de crochet.
8. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que l'élément de blocage (50) est constitué par une barrette (51) apte à coopérer,
d'une part, par coulissement avec les deux lumières oblongues (71) ménagées respectivement
sur les deux flasques (81) de la bobine (80), et d'autre part, par blocage avec une
partie formant butée de l'organe statique (60).
9. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé
en ce qu'au moins une portion de l'élément de blocage (20, 50) présente une structure
flexible lui permettant de se déformer et ainsi de se désengager temporairement de
l'organe statique (30, 60), lorsque ledit élément de blocage (20, 50) est en position
active.
10. Dispositif de retenue selon la revendication 9, caractérisé en ce que la portion de
l'élément de blocage (20) dotée d'une structure flexible est constituée par sa partie
active (24), c'est-à-dire celle coopérant par blocage avec la partie (35) formant
butée de l'organe statique.
11. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé
en ce que l'organe statique (30) est constitué par une roue dentée (31).
12. Dispositif de retenue selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé
en ce que l'organe statique (60) est constitué par une couronne (61) dotée d'une denture
intérieure.
13. Dispositif de retenue selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisé en ce que
chaque dent (34, 62) de l'organe statique (30, 60) présente un profil triangulaire
composé d'un bord biseauté (36, 64) et d'un bord (35, 63), formant butée, s'étendant
de manière sensiblement radiale par rapport au centre de l'organe statique (30, 60).