[0001] La présente invention concerne le domaine de la gestion des vapeurs d'hydrocarbures
dans un réservoir de véhicule à moteur à combustion interne, les vapeurs d'hydrocarbures
étant récupérées par un récupérateur à charbons actifs également appelé canister.
[0002] Les émissions d'ydrocarbures dans l'atmosphère sont considérées comme responsables
de la formation d'ozone atmosphérique ainsi que d'autres polluants d'origine photochimique.
Ces émissions proviennent pour environ 50% de l'activité humaine, notamment des solvants,
du raffinage du pétrole, du transport des hydrocarbures, et pour une part de l'évaporation
provenant des véhicules. Pour réduire cette dispersion d'hydrocarbures dans l'atmosphère,
outre l'amélioration de l'étanchéité des organes contenant des hydrocarbures, il convient
de récupérer les vapeurs d'hydrocarbures présentes dans le réservoir du véhicule.
[0003] Le système couramment employé est un récupérateur à charbons actifs, les charbons
actifs récupérant les vapeurs d'essence. La capacité de récupération des charbons
actifs n'étant pas illimitée, le récupérateur est purgé directement dans le plénum
d'admission du moteur du véhicule. L'apport supplémentaire de carburant provoque une
perturbation de la richesse, des désagréments dans la conduite du véhicule tels que
des à-coups et l'apparition d'odeurs indésirables.
[0004] La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients en commandant
la purge du récupérateur à charbons actifs et en adaptant l'alimentation du moteur
à cette purge. L'invention a également pour objet de proposer une stratégie de gestion
des vapeurs d'hydrocarbures adaptée à un moteur fonctionnant à une richesse variable
et permettant la purge du récupérateur.
[0005] Le procédé de gestion des vapeurs d'hydrocarbure dans un réservoir de véhicule de
moteur à combustion interne, selon l'invention, est prévu pour un véhicule équipé
d'un récupérateur à charbons actifs, d'une purge du récupérateur en communication
avec un organe d'admission du moteur, d'une sonde de richesse disposée à l'échappement
du moteur et d'un calculateur d'injection électronique capable de déterminer le débit
de carburant Q
em devant être injecté. Le procédé comprend des étapes :
. de calcul du débit de carburant Qep en provenance de la purge du récupérateur,
. de calcul d'un débit de carburant de consigne en provenance du réservoir en retranchant
le débit de carburant Qep en provenance de la purge du récupérateur du débit de carburant Qem devant être injecté,
. de commande de l'admission d'un débit de carburant en provenance du réservoir égal
au débit de consigne,
. d'injection dans le moteur d'un débit de carburant égal au débit de carburant de
consigne déterminé par le calculateur.
[0006] Ainsi, cette stratégie est basée sur un apprentissage de la charge du récupérateur
en carburant grâce à la sonde de richesse linéaire disposée à l'échappement d'un moteur,
par exemple à allumage commandé. Lorsque cet apprentissage est effectué, la richesse
de combustion de consigne désirée est respectée quel que soit la quantité d'essence
provenant du récupérateur, en adaptant la quantité de carburant injectée par les injecteurs
dans la chambre de combustion, dans le cas d'un moteur à injection directe, ou dans
les pipes d'admission, dans le cas d'un moteur à injection indirecte. La quantité
de carburant provenant de la purge et du récupérateur peut être modulée grâce à une
électrovanne permettant de gérer le débit de gaz, air et vapeur de carburant, provenant
de la purge du récupérateur et entrant dans le plénum d'admission.
[0007] Dans un mode de réalisation de l'invention, le débit de carburant Q
ep en provenance de la purge du récupérateur est calculé à partir d'une estimation du
débit total du mélange de vapeur de carburant et d'air provenant de la purge du récupérateur
et de la richesse r
p dudit mélange. On peut déterminer la richesse r
p du mélange provenant de la purge du récupérateur par l'équation

[0008] Q
ap étant le débit d'air provenant de la purge, Ks étant un coefficient de mise à l'échelle
déterminé par :

[0009] r
m étant la richesse de combustion de consigne déterminé par le calculateur et Q
am étant le débit d'air entrant dans le moteur estimé par le calculateur.
[0010] Avantageusement, le débit de carburant Q
ep en provenance de la purge du récupérateur est calculé à partir de la richesse r
p du mélange provenant de la purge du récupérateur par l'équation :

avec

c'est-à-dire le taux de gaz provenant de la purge et étant estimé à partir de l'ouverture
d'une vanne de la purge.
[0011] Dans un mode de réalisation de l'invention, en l'absence de purge, on calcule le
temps d'injection Ti en effectuant le produit du débit de carburant Q
em devant être injecté par un coefficient K' de mise à l'échelle, avec

, K étant un coefficient de mise à l'échelle et α un facteur de correction de débit
d'air, lorsque que le débit d'air est parfaitement estimé, α est constant et égal
à α
sp ; et qu'en présence de purge,

, le facteur de correction α ayant pris la valeur α
ap pour respecter la richesse de combustion r
m, ce qui permet d'en déduire :

.
[0012] Dans un mode de réalisation de l'invention, on limite la proportion de carburant
provenant de la purge c'est-à-dire le rapport

, à des valeurs objectif τ
obj stockées dans une table pouvant faire l'objet d'une lecture par le calculateur. Avantageusement,
des valeurs objectif t
obj du taux de gaz provenant de la purge sont données par :

; β étant une variable indépendante du taux de purge t et de la richesse r
m, obtenue par :

.
[0013] On peut ajuster le taux de purge t de façon proportionnelle à la valeur objectif
τ
obj et à la richesse r
m de manière à respecter la valeur objectif τ
obj quelle que soit la richesse r
m, avec

, P étant un rapport de proportionnalité.
[0014] Lorsque le facteur de correction α varie faiblement, on peut figer la valeur de la
variable β, seules les valeurs du taux de purge t, le rapport τ et la richesse r
m évoluant. A intervalles de temps donnés on peut effectuer le calcul d'une nouvelle
valeur de la variable de β.
[0015] Dans un autre mode de réalisation de l'invention, on mesure directement la richesse
r
m(k) à un instant donné k et l'on en déduit la valeur de la variable β à l'instant
donné k :

; avec

; d étant le temps nécessaire au transfert des gaz de l'admission à la sonde de mesure
et étant connu ; r
s étant la richesse que l'on devrait mesurer au niveau de la sonde.
[0016] On peut ainsi utiliser de façon satisfaisante les vapeurs de carburant en provenance
de la purge du récupérateur à charbons actifs et ce sans perturber la richesse de
combustion et en diminuant la quantité de carburant en provenance des injecteurs,
ce qui se traduit par une amélioration du confort de conduite, la suppression de mauvaises
odeurs et une diminution de la consommation de carburant tout en évitant l'émission
de vapeurs d'hydrocarbures dans l'atmosphère.
[0017] La présente invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à l'étude
de la description détaillée de quelques modes de réalisation illustrés sur les dessins
annexés, sur lesquels :
la figure 1 est un schéma montrant un moteur à combustion interne pourvu d'un récupérateur
à charbons actifs et d'un calculateur d'injection ;
la figure 2 est un diagramme temporel montrant un premier mode de fonctionnement de
l'invention ; et
la figure 3 est diagramme temporel montrant un second mode de fonctionnement de l'invention.
[0018] Comme on peut le voir sur la figure 1, le moteur à combustion interne 1 comprend
des organes d'admission tel que le répartiteur d'admission 2 et une sonde de richesse
linéaire 3 disposée du côté échappement du moteur et permettant de connaître la richesse
de combustion dans le moteur. Le moteur 1 est alimenté par des organes d'injection
et d'alimentation en air 4.
[0019] De plus, le moteur 1 comprend un récupérateur à charbons actifs 5 relié par une conduite
6 au réservoir de carburant, non représenté, du véhicule. Ce récupérateur 5 est en
communication par une conduite de purge 7 avec le répartiteur d'admission 2 du moteur.
Une électrovanne 8 commandée par un calculateur d'injection 9 est prévue sur la conduite
de purge 7 de façon à pouvoir commander la purge du récupérateur 5 par conséquent
la quantité de vapeurs de carburant en provenance dudit récupérateur 5 en fonction
des besoins du moteur 1. Le calculateur 9 reçoit une information de richesse de combustion
en provenance de la sonde 3 et commande aussi les organes d'injection et d'alimentation
en air 4.
[0020] Pour une bonne gestion de la purge du récupérateur 5 et de l'injection du moteur
1, il est nécessaire de connaître la richesse du mélange de vapeurs de carburant et
d'air provenant de la purge. A partir d'une estimation de la richesse et d'une estimation
du débit total de gaz, vapeurs de carburant et air, provenant de la purge, il est
possible de déduire le débit de carburant Q
ep provenant de ladite purge. Il suffit ensuite de le retrancher du débit de carburant
nécessaire au moteur Q
em, déterminé par les besoins du moteur 1 et calculé par le calculateur d'injection
9, pour déterminer le débit à injecter par les injecteurs.
[0021] Dans le cas d'un système d'injection à richesse variable r
m, en l'absence de purge du récupérateur 5, le temps d'injection Ti calculé par le
calculateur 9 est proportionnel au débit de carburant nécessaire au moteur Q
em ou encore proportionnel au débit d'air frais Q
am entrant dans le moteur et à la richesse r
m. On peut ajouter au calculateur 9 un contrôleur de richesse qui à partir de l'information
richesse mesurée par la sonde de richesse 3 détermine un facteur de correction α de
débit d'air estimé de manière à respecter la richesse de combustion de consigne r
m. On a alors

; K étant un coefficient de mise à l'échelle.
[0022] Lorsque le débit d'air est parfaitement estimé, le facteur de correction α est égal
à une valeur fixe constante α
sp. On relie la variation de ce facteur de correction α à la richesse r
p du mélange de gaz provenant de la purge du récupérateur 5 et à la richesse de consigne
r
m. En effet, on a :

et

; Q
ap est le débit d'air provenant de la purge du récupérateur 5. On en déduit alors

. La variable t représente le taux de gaz provenant de la purge qu'il est possible
d'estimer précisément grâce à des modèles simples fonctions de l'ouverture de l'électrovanne
de purge 8.
[0023] Sans purge du récupérateur 5, le temps d'injection est donné par :

et avec purge du récupérateur 5 :

.
[0024] Le temps d'injection Ti est également proportionnel à la différence entre le débit
de carburant nécessaire au moteur Q
em et le débit du carburant provenant de la purge Q
ep. On en déduit la valeur de la quantité de carburant en provenance de la purge :

. La différence entre le facteur de correction sans purge α
sp et le facteur de correction avec α
ap dépend du taux t de purge et de la richesse r
m.
[0025] Si, au cours du fonctionnement du moteur, le taux de purge t ou la richesse r
m change, la dérive du facteur de correction α, α
sp - α
ap, change aussi. Il peut alors devenir difficile d'estimer la richesse r
p du mélange de gaz provenant de la purge. On crée alors une variable β, indépendante
du taux de purge t et de la richesse moteur r
m :

.
[0026] Le débit d'essence de la purge Q
ep et le temps d'injection Ti deviennent alors:

;

.
[0027] On cherche alors à évaluer β à partir de la dérive du facteur de correction α
sp - α
ap pour en estimer ensuite la correction sur le temps d'injection Ti en fonction du
taux de purge t et de la richesse r
m. Cependant, lors d'un apprentissage, le fonctionnement du moteur reste rarement à
un taux de purge t et à une richesse r
m constante. On ne peut donc pas attendre la dérive du facteur de correction α pour
évaluer la valeur de la variable β. De plus, la dérive du facteur de correction α
n'est pas immédiate lors de l'ouverture de la vanne de purge 8. Elle dépend en effet
de la rapidité du calculateur 9 et de la fonction de transfert du moteur 1. On calcule
donc la valeur de la variable β continuellement pendant l'apprentissage comme étant
un filtre de la dérive de la valeur du facteur de correction α pondéré par le taux
de purge t et la richesse r
m calculée à intervalle donné. On montre alors que le terme β tend vers

et que α tend vers α
sp.
[0028] A chaque évolution de la valeur de β, le facteur de correction α n'est pas modifié.
En fait, le facteur de correction α n'évolue que pour la régulation de richesse effectuée
par le calculateur 9 et qui cherche à respecter la consigne de richesse. Or, lorsqu'on
modifie la valeur de β, on perturbe la richesse puisqu'on change le temps d'injection
Ti. On peut alors prendre en compte cette perturbation en avance sur la correction
de richesse du régulateur de richesse. En effet, à chaque nouvelle valeur de β, la
nouvelle valeur du facteur de correction α qui permet de rester à une richesse constante
donc un débit de carburant constant est donné par :

.
[0029] Toutefois, pour une bonne combustion et un fonctionnement satisfaisant du moteur
1, on limite la proportion de carburant provenant de la purge du récupérateur 5, c'est-à-dire
le rapport τ défini par :

. Le rapport τ est fonction de la charge du moteur, de la température d'eau et du
type de combustion, homogène, stratifié, à mélange pauvre, à recyclage des gaz de
combustion etc, du type de fonctionnement, à coupure d'injection, au ralenti etc.
On peut stocker à l'avance des valeurs du rapport τ appelées alors τ
obj dans une table en fonction du régime et de la charge du moteur. On détermine alors
une valeur objectif t
obj du taux de purge

.
[0030] Pour un même point de régime et de charge du moteur, un saut brusque de la richesse
r
m conduit à un saut du rapport τ, à taux de purge t constant. On modifiera donc le
taux de purge t de manière proportionnelle, avec un rapport de proportionnalité P,
au rapport τ
obj et à la richesse r
m de manière à respecter la valeur objectif τ
obj quelle que soit la richesse

.
[0031] Ainsi si le taux de purge t est inférieur à la valeur objectif t
obj , on augmente le rapport de proportionnalité, dans le cas inverse on le diminue,
voir figure 3.

[0032] La richesse de la purge est correctement apprise lorsque le facteur de correction
α varie faiblement. Dans ce cas on passe en mode de purge nominale (voir figure 2).
La variable β est figée et seul le taux de purge t, le rapport τ et la richesse r
m évoluent. On peut même avoir des rapports τ
obj différents de ceux du mode d'apprentissage expliqué précédemment. Le mode d'apprentissage
est réactivé lorsque l'on estime que la richesse de purge a évoluée. Par exemple,
à intervalles de temps donnés δ
nom, on repasse en mode apprentissage pour réapprendre la valeur de la variable β. On
peut choisir un intervalle de temps δ
nom de l'ordre de soixante secondes.
[0033] On remarque que pour une charge du moteur donnée c'est-à-dire une pression collecteur
donnée, le débit passant par la vanne de purge 8 est par conséquent le taux de purge
t sont proportionnels à la section efficace de ladite vanne de purge 8. On peut stocker
dans une table en fonction du régime et de la pression collecteur la valeur de la
section efficace de référence S
ref de la vanne de purge 8 donnant le taux de purge t
ref. Le taux de purge appliqué t sera obtenu en faisant le rapport de la section efficace
appliquée S et de la section efficace de référence S
ref. Dans le cas d'une vanne commandée en rapport cyclique d'ouverture, la section efficace
de la vanne est proportionnelle au rapport cyclique d'ouverture RCO. On peut donc
stocker dans une table en fonction du régime et de la pression collecteur la commande
en rapport cyclique d'ouverture de référence donnant le taux de purge t
ref. Le taux appliqué t sera donc obtenu en faisant le rapport du rapport cyclique d'ouverture
appliqué RCO et du rapport cyclique d'ouverture de référence RCO
ref.

[0034] Commet

, il en résulte

ou

.
[0035] Dans le cas où la vanne de purge 8 est en saturation supérieure, à son débit maximum,
on ne peut pas obtenir le taux de purge objectif t
obj . On n'augmente donc plus le coefficient de proportionnalité P, la section efficace
et/ou le rapport cyclique d'ouverture RCO sont saturés à leur valeur maximale S
max et RCO
max. La correction du temps d'injection Ti reste donc valable puisque le taux de purge
t est correctement évalué par

ou

.
[0036] En disposant d'une sonde de richesse proportionnelle, on peut aussi utiliser directement
la formation richesse et améliorer ainsi le temps de réponse de la régulation. En
effet, la richesse mesurée à l'instant k, r
mes (k) est donnée par :

; ou encore

. d représente le temps nécessaire pour le transfert des gaz de l'admission à la sonde
de mesure 3. d peut être stocké dans une table en fonction du régime du moteur et
et de la pression collecteur. r
s est la richesse que l'on devrait mesurer au niveau de la sonde 3. La valeur de r
s prend en compte les phénomènes de mouillage de parois et le retard de transport entre
l'admission et l'échappement. On peut la modéliser de la façon suivante :

.
[0037] En supposant que le taux de purge t ne varie pas pendant le temps d entre l'instant
k-d et l'instant k, on obtient :

; soit

.
[0038] En reprenant la même définition de la variable β comme précédemment, on obtient :

. On peut alors utiliser la même stratégie que précédemment puis que seule la manière
d'estimer β change. Pour s'affranchir des problèmes de dispersion et d'erreur de mesure
on peut, ne pas calculer directement la variable β mais effectuer un filtrage :

.
[0039] Grâce à l'invention, on parvient à diminuer la quantité de carburant injectée lorsque
l'on introduit du carburant en provenance de la purge du récupérateur pour conserver
la richesse de combustion adéquate calculée par le calculateur d'injection, ce qui
permet d'utiliser de façon efficace les vapeurs de carburant présentes dans le réservoir
et de réduire la consommation de carburant tout en améliorant le confort de conduite
du véhicule et en réduisant la pollution.
1. Procédé de gestion des vapeurs d'hydrocarbures dans un réservoir de véhicule à moteur
à combustion interne pourvu d'un récupérateur à charbons actifs, d'une purge du récupérateur
en communication avec un organe d'admission du moteur, d'une sonde de richesse disposée
à l'échappement du moteur et d'un calculateur d'injection électronique capable de
déterminer le débit de carburant Qem devant être injecté, caractérisé par le fait qu'on calcule le débit de carburant
Qep en provenance de la purge du récupérateur, qu'on calcule un débit de carburant de
consigne en provenance du réservoir en retranchant le débit de carburant Qep en provenance de la purge du récupérateur du débit de carburant Qem devant être injecté, qu'on commande l'admission d'un débit de carburant en provenance
du réservoir égal au débit de consigne, et qu'on injecte dans le moteur un débit de
carburant égal au débit de carburant de consigne déterminé par le calculateur.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le débit de carburant
Qep en provenance de la purge du récupérateur est calculé à partir d'une estimation du
débit total du mélange de vapeur de carburant et d'air provenant de la purge du récupérateur
et de la richesse rp dudit mélange.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'on détermine la richesse
r
p du mélange provenant de la purge du récupérateur par l'équation

; Q
ap étant le débit d'air provenant de la purge, Ks étant un coefficient de mise à l'échelle
déterminé par

; r
m étant la richesse de combustion de consigne déterminée par le calculateur, Q
am étant le débit d'air entrant dans le moteur estimé par le calculateur.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le débit de carburant
Q
ep en provenance de la purge du récupérateur est calculé à partir de la richesse r
p du mélange provenant de la purge du récupérateur par l'équation :

; avec

c'est à dire le taux de gaz provenant de la purge et étant estimé à partir de l'ouverture
d'une vanne de la purge.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé par le fait qu'en l'absence de purge,
l'on calcule le temps d'injection Ti en effectuant le produit du débit de carburant
Q
em devant être injecté par un coefficient K' de mise à l'échelle, avec

; K étant un coefficient de mise à l'échelle et α un facteur de correction du débit
d'air, lorsque le débit d'air est parfaitement estimé, α est constant et égal à α
sp; et qu'en présence de purge,

, le facteur de correction α ayant pris la valeur α
ap pour respecter la richesse de combustion r
m, ce qui permet d'en déduire :

.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le
fait qu'on limite la proportion de carburant provenant de la purge, c'est à dire le
rapport

, à des valeurs objectifs τ
obj stockées dans une table pouvant faire l'objet d'une lecture par le calculateur.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que des valeurs objectifs
t
obj du taux de gaz provenant de la purge sont données par :

; β est une variable dépendante du taux de purge t et de la richesse r
m obtenue par

.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'on ajuste le taux de
purge t de façon proportionnelle à la valeur objectif τ
obj et à la richesse r
m de manière à respecter τ
obj quelque soit la richesse r
m, avec

, P étant un rapport de proportionnalité.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 7 ou 8, caractérisé par le fait
que, lorsque le facteur de correction α varie faiblement, on fige la valeur de la
variable β, seules les valeurs du taux de purge t, le rapport τ et la richesse rm évoluent.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé par le fait qu'à intervalle de temps
donné on effectue le calcul d'une nouvelle valeur de la variable β.
11. Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'on mesure directement
la richesse r
m(k) à un instant donné k et que l'on en déduit la valeur de la variable β à l'instant
donné k :

; avec

; d étant le temps nécessaire au transfert des gaz de l'admission à la sonde de mesure
et étant connu; r
s étant la richesse que l'on devrait mesurer au niveau de la sonde.