[0001] La présente invention est relative à des brûleurs à combustible solide, et en particulier
aux brûleurs à charbon pulvérisé susceptibles d'équiper des fours, notamment des fours
tournants.
[0002] Le secteur technique de l'invention est celui de la fabrication des brûleurs de fours.
[0003] La présente invention s'applique particulièrement à un brûleur pour fours tubulaires
tournants, qui est équipé :
- d'un premier conduit central d'alimentation en combustible liquide, muni d'un stabilisateur
de flamme qui comporte des ouvertures pour le passage d'une partie de l'air de combustion
primaire, circulant dans un deuxième conduit (annulaire) d'alimentation, dont une
extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au premier conduit,
- d'un troisième conduit (annulaire) d'alimentation en combustible solide pulvérisé,
dont une extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au deuxième conduit,
- d'un quatrième (et éventuellement d'un cinquième) conduit (annulaire) d'alimentation
en air primaire, dont une extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au
troisième conduit.
[0004] La présente invention a pour objet de proposer un brûleur à combustible solide qui
soit amélioré.
[0005] La présente invention a notamment pour objet de diminuer la production d'oxydes d'azote
résultant de la combustion.
[0006] La solution au problème posé consiste à proposer un brûleur à combustible solide
qui comporte au moins un conduit de section annulaire d'alimentation en combustible
solide et au moins un conduit annulaire d'alimentation en air, qui est disposé sensiblement
coaxialement et extérieurement au conduit d'alimentation en combustible solide ; ledit
brûleur comporte au moins deux obstacles prévus dans le conduit d'alimentation en
combustible, qui divisent le conduit en au moins deux canaux, au voisinage de l'orifice
de sortie du conduit, c'est-à-dire de la buse du brûleur, de manière à provoquer la
séparation de la veine incidente de combustible solide en au moins deux veines pour
permettre la formation d'au moins deux flammes.
[0007] Il a été constaté que la formation de plusieurs flammes de combustion résultant de
la formation de plusieurs veines de combustible solide à la sortie de la buse du brûleur,
aboutit à une réduction de la formation d'oxyde d'azote, cette réduction étant de
façon surprenante en particulier augmentée lorsqu'on applique l'invention à un brûleur
équipé de plusieurs conduits d'alimentation en air axial et en air tourbillonnant
qui sont disposés à l'extérieur du conduit d'alimentation en combustible solide.
[0008] Selon des modes préférés de réalisation de l'invention :
- lesdits obstacles sont en forme de nervures ou cloisons épaisses, de section transversale
variable, de préférence de profil et de section transversale continûment variable,
par exemple en forme de coin et de forme allongée le long de l'axe longitudinal commun
des extrémités de conduits, pour limiter ou éviter l'abrasion du conduit et/ou des
obstacles par les particules de combustible solide, pour éviter une perte de vitesse
et la nécessité d'une mise en surpression du combustible solide, tout en séparant
le flux de combustible solide en plusieurs veines nettement séparées à la sortie de
la buse ;
- la hauteur (mesurée radialement) des canaux séparés par lesdits obstacles du conduit
d'alimentation en combustible solide, est plus importante que la hauteur de la partie
du conduit situé en amont des obstacles, pour limiter l'augmentation de vitesse résultant
de la diminution de la section de passage libre du combustible solide dans les canaux,
par exemple pour maintenir la vitesse du combustible solide sensiblement identique
dans les canaux et dans la partie amont du conduit d'alimentation ;
- ledit brûleur comporte au moins trois et de préférence au plus douze obstacles, en
particulier de trois à six obstacles sensiblement régulièrement répartis le long de
la périphérie ou circonférence du conduit annulaire et disposés à proximité de l'orifice
de sortie du conduit d'alimentation pour permettre la formation d'au moins trois flammes
de forme et de taille similaire ou identique et réparties autour de l'axe longitudinal
commun selon une symétrie de rotation ;
- la portion du conduit d'alimentation en combustible solide comportant lesdits obstacles
et lesdits canaux délimités par les obstacles, est de forme sensiblement tronconique
évasée, et est en particulier munie d'une face interne sensiblement cylindrique et
d'une face externe sensiblement tronconique ou divergente en direction de l'orifice
de sortie du combustible ;
- ledit brûleur comporte un conduit d'alimentation en air dit axial, éjecté par un orifice
de sortie selon une direction sensiblement parallèle à l'axe longitudinal commun des
conduits, et guidé par des cloisons ou nervures ou ailettes prévues dans le conduit,
qui est disposé autour du conduit d'alimentation en combustible solide, lequel conduit
d'alimentation en air axial comporte des cloisons ou nervures épaisses, dont le nombre
est au moins égal au nombre d'obstacles prévus dans le conduit d'alimentation en combustible
solide, pour former au moins autant de canaux de passage de l'air axial que le brûleur
comporte de canaux de passage du combustible solide, afin de permettre la formation
d'au moins un jet d'air distinct, associé à chaque veine du flux sortant de combustible
solide ;
- le nombre de canaux et de cloisons prévus dans le conduit d'alimentation en air axial,
est multiple du nombre de canaux et d'obstacles prévus dans le conduit d'alimentation
en combustible solide, pour permettre la formation de plusieurs (au moins deux) jets
d'air axial, associés à chacun des jets ou veines de combustible solide sortant de
la buse du brûleur ;
- les canaux délimités dans le conduit d'alimentation en air par les cloisons et/ou
les orifices de sortie d'air et/ou les jets d'air sortant de ces canaux, sont décalés
angulairement par rapport aux canaux délimités par les obstacles du conduit d'alimentation
en combustible solide et/ou par rapport aux orifices de sortie de combustible solide
et/ou aux veines de combustible solide sortant de la buse, dans le sens de rotation
imprimée au combustible et à la flamme par un flux d'air tourbillonnant délivré par
un conduit d'alimentation en air muni d'ailettes ou déflecteurs ;
- les canaux et/ou les jets d'air axial sortant de ces canaux sont inclinés, par exemple
divergents par rapport à l'axe longitudinal commun de la buse de brûleur et des conduits
d'alimentation ;
- ledit brûleur comporte en outre un conduit externe annulaire périphérique d'injection
d'un gaz pauvre en oxygène, à l'extérieur des orifices de sortie des canaux de combustible
et d'air primaire.
[0009] Selon un autre aspect, l'invention consiste à mettre en oeuvre un procédé de conduite
d'un four équipé d'un brûleur, dans lequel on maintient la vitesse moyenne du combustible
solide dans le conduit et dans les canaux séparés par les obstacles à une valeur au
moins égale à 20 mètres par seconde et au plus égale à 30 mètres par seconde, et dans
lequel on délivre autour de la veine de combustible solide une partie de l'air primaire
sous forme tourbillonnante et une partie de l'air primaire sous forme sensiblement
axiale et en maintenant un débit d'air axial supérieur au débit d'air tourbillonnant,
par exemple un débit d'air axial voisin du double du débit d'air tourbillonnant.
[0010] Les avantages procurés par l'invention seront mieux compris au travers de la description
suivante qui se réfère aux dessins annexés, qui illustrent sans aucun caractère limitatif
des modes préférentiels de réalisation de l'invention.
[0011] Dans les dessins, les éléments identiques ou similaires portent, sauf indication
contraire, les mêmes références d'une figure à l'autre.
[0012] La figure 1 illustre de façon schématique et en vue en perspective un mode de réalisation
d'un conduit d'alimentation en combustible solide faisant partie de la buse du brûleur,
équipé à son extrémité de cinq obstacles en forme de coins triangulaires profilés
séparant la veine de combustible solide en cinq veines s'écoulant dans des canaux
délimités par ces obstacles.
[0013] La figure 2 est une vue en coupe longitudinale partielle de la buse d'un brûleur
conforme à l'invention.
[0014] La figure 3 est une vue de face et est une vue selon III de la figure 2, de la buse
d'un brûleur selon l'invention.
[0015] Le brûleur, illustré particulièrement figures 2 et 3, est équipé :
- d'un premier conduit central 3 d'alimentation en combustible liquide, muni d'un stabilisateur
16 de flamme en forme de bride qui comporte des ouvertures pour le passage d'une partie
de l'air de combustion primaire, circulant dans un deuxième conduit annulaire 5 d'alimentation,
dont une extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au premier conduit
3,
- d'un troisième conduit annulaire 7 d'alimentation en combustible solide pulvérisé,
dont une extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au deuxième conduit
5,
- d'un quatrième et d'un cinquième conduit 9, 11 annulaire d'alimentation en air primaire,
dont une extrémité est disposée coaxialement et extérieurement au troisième conduit
7.
[0016] Les conduits 3, 5, 7, 9, 11 sont disposés selon un axe 1 longitudinal commun à ces
différents conduits, au voisinage de leur extrémité (en partie gauche de la figure
2) constituant la buse du brûleur, permettant la production d'une flamme ; les produits
(air et combustibles) s'écoulent dans ces conduits selon la flèche 15, c'est-à-dire
de droite à gauche par référence à la figure 2 ; ces conduits 3, 5, 7, 9, 11 sont
délimités et séparés les uns des autres par des parois tubulaires respectivement 4,
6, 8, 10.
[0017] Dans le brûleur illustré figures 2 et 3, qui est tel que décrit dans le brevet EP
421 903, les quatrième et cinquième conduits 9, 11 d'alimentation en air servent à
délivrer un premier flux d'air de combustion axial, c'est-à-dire se déplaçant sensiblement
parallèlement à l'axe longitudinal commun des extrémités (formant une buse) des différents
conduits, et servent à délivrer un deuxième flux d'air de combustion mis en rotation,
c'est-à-dire se déplaçant sensiblement en tourbillons selon une hélice dont l'axe
est confondu avec ledit axe longitudinal commun 1.
[0018] Comme décrit dans le brevet EP 421 903, on introduit dans une zone 200 centrale,
dite morte, soit directement tout autour du conduit central 3 d'alimentation en combustible
et/ou radialement à l'intérieur du conduit annulaire 7 d'alimentation en combustible
solide, une quantité d'air primaire d'au plus 20 % de la totalité de l'air primaire,
de telle façon que dans la zone centrale ne se produise aucune combustion notable
du combustible ; grâce à la présence d'une zone morte centrale, la combustion commence
à une plus grande distance en avant du centre de la buse 2 du brûleur en comparaison
des procédés et des brûleurs antérieurs.
[0019] Ainsi, vue en coupe longitudinale, en partant du centre de l'extrémité avant de la
buse, l'enveloppe des flammes résultantes comporte une zone centrale qui s'étend vers
l'avant et radialement, dans laquelle il ne se produit pratiquement aucune combustion
notable du combustible avec l'oxygène de l'air ; un flux d'air primaire dans cette
zone centrale, qui se situe au-dessous de 20 % et de préférence au-dessous de 10 %
de l'air primaire total, évite un retour en arrière des produits de la combustion,
sans pour autant fournir beaucoup d'oxygène qui diminuerait la zone centrale riche
en combustible.
[0020] Grâce à la présence d'une zone morte centrale agrandie, la plage de réglage du brûleur
est augmentée jusqu'à moins de 10 % de l'allure maximale, pour laquelle le brûleur
est conçu ; dans la mesure où un tel brûleur doit fonctionner avec des combustibles
solides et pulvérulents, après un bref préchauffage avec de l'huile, il peut déjà
fonctionner avec le combustible solide.
[0021] La proportion d'air primaire qui doit être utilisée pour stabiliser la flamme, peut
être réduite de 2 à 10 % et, de préférence, au-dessous de 6 % par rapport à la quantité
globale d'air de combustion ; la consommation réduite d'air primaire permet une économie
d'énergie pour une performance égale, et permet la réduction de la proportion d'oxydes
d'azote dans les gaz de combustion.
[0022] Les rayons de l'ouverture centrale du stabilisateur 16 de flamme et de l'orifice
annulaire pour le courant d'air primaire se situant le plus à l'intérieur sont choisis,
de telle sorte que le courant d'air primaire intérieur se trouve à une distance de
l'axe 1 qui correspond au moins au double de l'ouverture centrale du stabilisateur
de flamme. L'ouverture centrale du stabilisateur de flamme correspond sensiblement
à l'orifice de la buse du conduit 3 de combustible central ; on évite ainsi que le
combustible liquide ne vienne en contact trop tôt avec l'oxygène des courants d'air
primaire sortant des conduits 9, 11.
[0023] Les conduits 9, 11 annulaires d'amenée d'air primaire ont des parois coniques et
ces parois ainsi que les tubes concentriques connectés à celles-ci sont déplaçables
axialement l'un par rapport à l'autre ; on peut ainsi régler la section transversale
libre du passage annulaire ; les extrémités de chaque conduit 9, 11 sont cylindriques
afin d'éviter un écoulement divergent en sortie de buse ; dans le conduit 11 annulaire
d'alimentation en air axial, sont disposées des cloisons 19 radiales destinées à l'orientation
axiale et à la circulation de l'air primaire dans des canaux séparés.
[0024] Ces cloisons contribuent à une orientation axiale supplémentaire de l'air primaire
correspondant et augmentent également la vitesse de sortie axiale, par le fait qu'elles
réduisent la section libre du conduit annulaire et qu'elles le divisent en une pluralité
de canaux 11
1 ...11
4 disposés tout autour d'un anneau. Quelques uns de ces canaux peuvent être fermés
ou être réglables. A cet effet, les cloisons peuvent être réalisées suffisamment larges
en direction périphérique pour qu'elles obturent un canal au moins en partie ou qu'elles
correspondent à un canal fermé ; l'augmentation de la vitesse d'écoulement axiale
de l'air contribue à stabiliser la flamme.
[0025] Le stabilisateur 16 de flamme est décalé vers l'arrière (par référence au sens 15
de circulation) par rapport aux orifices de sortie 70, 90, 110 de la partie principale
de l'air primaire et du combustible solide, en fixant le stabilisateur de flamme au
tube enveloppe de la canne du brûleur, qui est déplaçable axialement.
[0026] Par référence à la figure 1 en particulier, le conduit 7 d'alimentation en combustible
solide comporte une partie amont située à droite sur cette figure, qui est munie d'une
section transversale annulaire ; du fait de la présence des cinq obstacles 17 en forme
de coin profilé triangulaire, le conduit 7 se divise en cinq canaux 71, 72, 73, 74,
75 qui sont chacun délimités par, d'une part la face externe 6A de la paroi 6 séparant
le conduit 7 du conduit 5, d'autre part la face interne 8A de la paroi 8 séparant
le conduit 7 du conduit 9, et également des faces latérales 173 des obstacles 17 en
forme de coin, qui s'étendent à partir de leur extrémité arrière 170 effilée ou profilée,
et dont la section transversale s'élargit ou augmente de leur bord d'attaque 170 jusqu'à
leur section terminale 171 correspondant à l'extrémité ou face frontale de la buse
; afin par exemple de maintenir une section de passage du combustible solide sensiblement
constante entre la partie amont du conduit de section complètement annulaire et la
partie avale muni des obstacles et divisée en cinq canaux, le rayon interne de la
veine restant par exemple constant du fait d'une surface 6A cylindrique, le rayon
externe 21 correspondant au rayon de la face 8A externe au voisinage des orifices
de sortie des canaux 71 à 75, est supérieur au rayon 20 de la partie amont du conduit
7 de section annulaire, afin de pallier la diminution de section libre résultant de
la présence de ces obstacles.
[0027] Par référence aux figures 2 et 3 et à la figure 3 en particulier, on peut noter qu'au
canal 71 de passage de combustible solide situé entre deux obstacles 17 consécutifs,
sont associés quatre canaux 11
1, 11
2, 11
3, 11
4 délimités par des cloisons 19
1, 19
2, 19
3, 19
4 qui sont prévues dans le conduit annulaire 11 d'alimentation en air primaire axial
et permettent la formation de quatre jets d'air axiaux associés au flux de combustible
solide sortant du canal 71 pour favoriser la combustion de ce combustible ; à cet
effet, les trois premiers canaux 11
1, 11
2, 11
3 sont sensiblement disposés radialement en regard du canal 71 d'éjection du combustible
solide, et sont complétés par un quatrième canal 11
4 disposé en aval des canaux 11
1, 11
2, 11
3 par référence au sens 9
1 de rotation de l'air tourbillonnant délivré en sortie de la buse du brûleur par le
conduit 9 d'alimentation en air primaire tourbillonnant ; de la sorte, l'ensemble
des canaux 11
1, 11
2, 11
3, 11
4 associés au canal 71 est décalé angulairement, en position, par rapport à la position
angulaire de ce canal, afin de tenir compte de l'effet d'entraînement du combustible
et de la flamme par l'air tourbillonnant sortant du conduit 9, et est donc décalé
dans le même sens 9
1 que le sens du tourbillon.
[0028] Le brûleur illustré figures 2 et 3 comporte en outre un conduit supplémentaire 13,
de section annulaire également, disposé coaxialement aux conduits 3, 5, 7, 9, 11,
et à l'extérieur de ceux-ci, qui sert à délivrer par un orifice annulaire de sortie
130 périphérique ou externe un flux de gaz appauvri en oxygène, en particulier de
fumée résultant de la combustion.
[0029] Ce mode de réalisation préféré permet de réduire encore plus la formation de NO
X tant thermique que combustible pour de tels brûleurs comportant au moins deux conduits
sensiblement concentriques : un conduit 7 d'alimentation en combustible et au moins
un conduit 9, 11 d'alimentation en air de combustion primaire représentant au maximum
15% de l'air total ; ces conduits forment ensemble une buse à la sortie de laquelle
peut se réaliser le début de la combustion et autour de laquelle est amené l'air secondaire
représentant au moins 85% de l'air total et ayant une température de plus de 500 °C
; suivant un mode préféré, le brûleur comporte au moins quatre circuits d'alimentation
indépendants dont l'un alimente le conduit 13 annulaire entourant l'ensemble desdits
conduits 3, 5, 7, 9, 11 d'alimentation en combustible et en air primaire ; à l'intérieur
du conduit 13 circule du gaz appauvri en oxygène, et à l'extérieur de ce conduit est
amené l'air secondaire ; le bord intérieur de l'orifice 130 de sortie du conduit 13
est décalé radialement (c'est-à-dire éloigné de l'axe 1) par rapport au bord externe
des orifices 110 de sortie du conduit 11 concentrique (le plus externe de la buse)
par un moyeu 900 annulaire d'épaisseur d'au moins 25 mm et de 3 à 8 % du diamètre
de ladite buse.
[0030] Suivant un mode préférentiel de réalisation la vitesse de sortie du gaz appauvri
en oxygène est plus faible que celle (V
c) de l'air primaire, et de l'ordre de grandeur de celle (V
a) de l'air secondaire ; de plus, l'orifice 130 de sortie du conduit annulaire peut
diverger et former un angle α , compris entre 2 et 10° par rapport à l'axe 1 du brûleur
; le gaz appauvri en oxygène est de préférence du gaz de fumées recyclé, ou de la
vapeur d'eau ou un mélange de vapeur et de fumées.
[0031] Suivant un mode de réalisation particulier ledit brûleur peut comporter également
à l'extérieur de la protection 907 (en béton) du conduit concentrique le plus externe
et vers l'orifice de sortie de celui-ci, des obstacles aptes à dévier et écarter de
l'axe 1 de la buse le flux VA du courant d'air secondaire 903.
[0032] La présence d'obstacles en couronne extérieure sur le brûleur d'une part, et d'autre
part le rajout d'un conduit 13 annulaire, qui entoure l'ensemble des conduits d'alimentation
en combustibles et en air primaire, qui est alimenté en gaz appauvri en oxygène, et
qui est disposé à une distance minimum par rapport au conduit 11 le plus externe d'alimentation
en air primaire, éloignent de celui-ci le flux d'air secondaire et permet de retarder
l'échange d'énergie, et donc leur mélange, entre ces divers flux : ceux-ci arrivent
en effet à des vitesses différentes, la vitesse de l'air secondaire étant de l'ordre
de 10 à 50 mètres par seconde, alors que celle de l'air primaire est de l'ordre de
150 à 200 mètres par seconde.
1. Brûleur à combustible solide pulvérisé qui comporte :
- un conduit central (3) d'alimentation en combustible liquide, muni d'un stabilisateur
(16),
- un deuxième conduit annulaire (5) d'alimentation en air disposé coaxial et extérieur
au conduit (3),
- un conduit (7) de section annulaire d'alimentation en combustible solide disposé
autour du deuxième conduit (5),
- un conduit (9) annulaire d'alimentation en air tourbillonnant, et un conduit (11)
annulaire d'alimentation en air axial,
qui sont disposés sensiblement coaxialement et extérieurement au conduit (7) d'alimentation
en combustible solide,
caractérisé en ce qu'il comporte au moins deux obstacles (17) prévus dans le conduit
(7) d'alimentation en combustible, qui divisent le conduit (7) en au moins deux canaux
(71, 72, 73, 74, 75), au voisinage de l'orifice de sortie du conduit (7).
2. Brûleur selon la revendication 1, qui comporte des ailettes (19) prévues dans le conduit
(11) d'alimentation en air axial et dans lequel le nombre des ailettes (19) est au
moins égal au nombre d'obstacles (17) pour former au moins autant de canaux de passage
de l'air axial que le brûleur comporte de canaux de passage du combustible solide,
afin de permettre la formation d'au moins un jet d'air associé à chaque veine du flux
sortant de combustible solide.
3. Brûleur selon la revendication 2, dans lequel le nombre de canaux et de cloisons (19)
prévus dans le conduit (11) d'alimentation en air axial, est multiple du nombre de
canaux (71 ...75) et d'obstacles (17) prévus dans le conduit (7) d'alimentation en
combustible solide, pour permettre la formation de plusieurs jets d'air axial associés
à chacun des jets ou veines de combustible solide sortant de la buse du brûleur.
4. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, dans lequel les canaux (111, 112, 113, 114) délimités dans le conduit (11) d'alimentation en air par les cloisons (19) sont
décalés angulairement par rapport aux canaux (71) délimités par les obstacles (17)
du conduit (7) d'alimentation en combustible solide dans le sens (91) de rotation
imprimée au combustible et à la flamme par le flux d'air tourbillonnant délivré par
le conduit (9) d'alimentation en air muni d'ailettes ou déflecteurs (18), et dans
lequel les canaux (111, 112, 113, 114) sont inclinés ou divergents par rapport à l'axe longitudinal (1) de la buse de brûleur.
5. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel lesdits obstacles
(17) sont en forme de nervures ou cloisons épaisses, de section transversale variable
et de forme allongée le long de l'axe (1) longitudinal commun des extrémités de conduits
(7, 9, 11), pour limiter ou éviter l'abrasion par les particules de combustible solide,
tout en séparant le flux de combustible solide en plusieurs veines nettement séparées
à la sortie de la buse.
6. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel la hauteur des
canaux séparés par lesdits obstacles (17) du conduit d'alimentation en combustible
solide, est plus importante que la hauteur de la partie du conduit (7) située en amont
des obstacles, pour limiter l'augmentation de vitesse résultant de la diminution de
la section de passage libre du combustible solide dans les canaux.
7. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, qui comporte au moins trois
et de préférence au plus douze obstacles, en particulier de trois à six obstacles
sensiblement régulièrement répartis le long de la périphérie ou circonférence du conduit
annulaire (7) et disposés à proximité de l'orifice de sortie du conduit d'alimentation
(7) pour permettre la formation d'au moins trois flammes de forme et de taille similaire
ou identique et réparties autour de l'axe longitudinal commun (1) selon une symétrie
de rotation.
8. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel la portion du
conduit d'alimentation (7) en combustible solide comportant lesdits obstacles (17)
et lesdits canaux délimités par les obstacles, est de forme sensiblement tronconique
ou évasée.
9. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, qui comporte en outre un
conduit (13) annulaire périphérique d'injection d'un gaz pauvre en oxygène extérieur
auxdits conduits d'alimentation en air primaire.
10. Procédé de conduite d'un four équipé d'un brûleur selon l'une quelconque des revendications
1 à 9, dans lequel on maintient la vitesse moyenne du combustible solide dans le conduit
(7) et dans les canaux (71 ...75) séparés par les obstacles (17) à une valeur au moins
égale à 20 mètres par seconde et au plus égale à 30 mètres par seconde, et dans lequel
on délivre autour de la veine de combustible solide une partie de l'air primaire sous
forme tourbillonnante et une partie de l'air primaire sous forme axiale, et en maintenant
un débit d'air axial supérieur au débit d'air tourbillonnant.