[0001] La présente invention concerne le domaine des articles chaussants, plus particulièrement
les articles chaussants de sécurité à usage professionnel et domestique, et a pour
objet une semelle et une chaussure de sécurité comportant une telle semelle.
[0002] Malgré les progrès déjà réalisés dans le domaine des chaussures de sécurité, bon
nombre de chaussures de ce type présentent encore des inconvénients en matière de
confort et de stabilité, en particulier sur des surfaces dures, respectivement glissantes
et/ou en pente telles qu'on les rencontre fréquemment, notamment, dans l'industrie.
[0003] Les semelles de ces chaussures sont classiquement réalisées en des matières synthétiques
ou élastomères, (polyuréthanne, caoutchouc, etc.), qui ont la particularité commune
d'être résistantes aux produits chimiques et solvants couramment employés dans l'industrie.
[0004] Cependant, il s'est avéré dans la pratique qu'une grande partie de ces matières synthétiques
ou élastomères avaient aussi comme inconvénient de n'offrir qu'un amortissement et
donc un confort sommaire, de même qu'une adhérence insuffisante sur des surfaces en
pente et/ou glissantes.
[0005] En particulier la norme européenne CE 345 impose aux fabricants de chaussures de
sécurité de garantir un coefficient d'anti-dérapage minimal de 0,15.
[0006] Il a été proposé de résoudre ces problèmes en dessinant, puis en formant directement
dans ces semelles, des surfaces en relief aux propriétés amortissantes et antidérapantes.
[0007] Malheureusement, le gain de rugosité obtenu par les aspérités des reliefs moulés
dans la semelle est souvent largement compensé par la diminution de l'effet d'amortissement
et la surface de contact résultant de ces mêmes structures. De même, ces reliefs sont
exposés, toujours du fait de leur surface réduite, à une usure comparativement plus
importante, limitant ainsi la durée de vie des chaussures qui en sont équipées.
[0008] Ceci est d'autant plus désavantageux que le prix de chaussures de sécurité est en
général plus élevé que celui de chaussures conventionnelles.
[0009] De plus, il arrive souvent que ces structures ou surfaces en relief soient bouchées
par des matières solides ou boueuses telles que des débris, des cailloux, de la terre,
etc., de sorte que la surface de contact de la semelle avec le sol est à nouveau plus
ou moins plane et inégale, rendant les surfaces d'amortissement et antidérapantes
plus ou moins inopérantes.
[0010] La présente invention a notamment pour objet de pallier les inconvénients précités.
[0011] A cet effet, elle a pour objet une semelle, notamment pour chaussure de sécurité,
caractérisée en ce qu'elle comporte, dans sa partie inférieure, un renfoncement de
forme sensiblement concave formé par les différentes surfaces d'appui de ladite semelle,
les bords latéraux proéminents vers le bas du renfoncement sensiblement concave, préférentiellement
à fond plat, étant préférentiellement formés par des ailettes d'appui formant les
premières surfaces d'appui et réparties de façon discontinue sur au moins une partie
de ladite semelle.
[0012] Non chaussée, une chaussure de sécurité comportant une semelle selon la présente
invention repose uniquement sur lesdits bords latéraux proéminents vers le bas du
renfoncement sensiblement concave (arêtes proéminentes des ailettes d'appui).
[0013] Cependant, lorsque l'utilisateur se chausse d'une chaussure munie d'une telle semelle,
le poids de son corps exerce suffisamment de pression pour que les bords latéraux
ou ailettes d'appui s'écrasent en s'infléchissant vers l'extérieur et lui assurent,
en collaboration éventuellement avec d'autres surfaces d'appui qui entrent aussi en
contact avec le sol par l'effet du poids de l'utilisateur, une surface de contact
et donc un coefficient d'anti-dérapage suffisant.
[0014] Dans un mode avantageux de réalisation, ladite semelle comporte également un ou plusieurs
insert(s), ce ou ces dernier(s) pouvant collaborer avec lesdites ailettes d'appui.
[0015] L'invention a également pour objet une chaussure de sécurité comportant au moins
un embout ou une coque rigide frontale et munie d'une semelle telle que décrite ci-après.
[0016] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué
avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
la figure 1 est une vue de profil d'une chaussure de sécurité gauche selon l'invention;
la figure 2 est une vue de dessous de la chaussure de sécurité gauche représentée
sur la figure 1;
la figure 3 est une vue en coupe partielle selon l'axe A-A d'une semelle conformément
à la présente invention, et
la figure 4 est une vue en coupe partielle selon l'axe B-B d'une semelle conformément
à la présente invention.
[0017] Comme le montrent les figures des dessins annexés, la chaussure de sécurité selon
l'invention comprend une semelle 1 comportant, dans sa partie inférieure, un renfoncement
1' de forme sensiblement concave formé par les différentes surfaces d'appui de ladite
semelle. Cette structure permet, du fait de sa configuration, un effet d'amortissement
important que l'on peut encore renforcer par un choix judicieux des matériaux qui
constituent ces surfaces d'appui. On pourra ainsi avantageusement utiliser des matériaux
amortissant élastiques et/ou résilients, par exemple, des matières caoutchouteuses
ou analogues.
[0018] Cette géométrie peut être notamment obtenue en faisant en sorte que l'épaisseur de
la semelle soit plus importante sur les bords que dans sa partie centrale. On peut,
par exemple, obtenir ce genre de semelles par élimination de matière en creusant l'intérieur
de celles-ci, ou par la création de flancs inférieurs évasés vers l'extérieur, de
bourrelets périphériques...
[0019] Dans un mode de réalisation préférentiel, les bords latéraux proéminents vers le
bas du renfoncement 1' sensiblement concave sont formés par des ailettes d'appui 2
formant les premières surfaces d'appui et réparties de façon discontinue sur au moins
une partie de ladite semelle 1. Le fond de ce renfoncement peut, de préférence, être
plat afin de garantir une surface de contact plane avec le sol et donc un effet d'adhérence
et/ou d'amortissement suffisants.
[0020] Comme on le voit clairement sur les figures annexées, la semelle 1 fait état, au
moins aux endroits où des ailettes d'appui 2 sont présentes, d'une section sensiblement
concave due au renfoncement 1' qui possède, dans ce mode de réalisation, un fond plat.
[0021] Les ailettes d'appui 2 sont avantageusement présentes en nombre pair pour former
des paires d'ailettes d'appui 2 situées en regard l'une de l'autre sur le pourtour
de la semelle 1. Elles peuvent être présentes sur une partie plus ou moins importante,
voire sur l'ensemble, de la périphérie de la semelle 1. Dans le mode de réalisation
représenté, les ailettes d'appui 2 sont absentes aux extrémités de la semelle 1 où
sont prévus des éléments massifs spécifiques qui seront détaillés plus loin.
[0022] Les ailettes d'appui 2 peuvent être réalisées d'un seul tenant ou en plusieurs blocs
ou parties. Selon un mode de réalisation particulier et comme on le voit très clairement
sur les figures 2, 3 et 4, les ailettes d'appui 2 s'étendent chacune de la semelle
I vers le sol ou vers le bas, et sont formées chacune d'une ou plusieurs portion(s)
3, 3', 3" oblique(s) légèrement inclinée(s) vers l'extérieur, séparée(s) par une ou
plusieurs rainure(s) 4 et présentant des hauteurs croissantes vers l'extérieur.
[0023] Les parties dirigées vers le sol des portions 3, 3', 3" peuvent être inscrites dans
des surfaces supérieures planes inclinées vers l'intérieur de la semelle 1, comme
illustré aux figures 2, 3 ou 4, ou inscrites dans des surfaces supérieures légèrement
arquées et bombées (en pointillés sur les figures 3 et 4).
[0024] Les ailettes d'appui 2 sont avantageusement réalisées en matière élastique et résiliente
et auront ainsi, du fait de la nature du matériau qui les constitue et en raison de
leur structure, la fonction d'amortissement recherchée en procurant, par exemple lors
de la marche, un amortissement spécifique à chaque partie de la semelle. Ceci augmente
significativement le confort du porteur d'une telle chaussure.
[0025] Pour améliorer encore ce confort, la forme, les dimensions et la matière des ailettes
d'appui 2 peuvent être judicieusement déterminées de telle manière que le fond plat
du renfoncement 1' sensiblement concave vienne en appui sur le sol lorsque le porteur
prend appui sur le pied reposant sur ladite semelle 1.
[0026] En effet, en fonction de la pression exercée par le poids du corps du porteur, et
des éléments présents sur la semelle 1, le contact de cette dernière avec le sol peut
être assuré successivement par l'un ou plusieurs des éléments suivants : la ou les
portions 3, 3', 3" des ailettes d'appui 2, la surface de l'élément frontal massif
5 et de l'élément arrière massif 6 du talon, les surfaces offertes par les motifs
en relief 9, 10 des inserts 11 et éventuellement les surfaces restantes de la semelle
1.
[0027] Le contact effectif de la semelle I avec un sol parfaitement plan dépend donc directement
de la présence des différents éléments cités précédemment et de leurs hauteurs respectives
par rapport au plan de base de la semelle 1, c'est-à-dire le plan horizontal qui sépare
la semelle 1 du restant de la chaussure.
[0028] Si l'on suppose, par exemple, que tous les éléments cités ci-dessus sont bien présents
sur la semelle 1, que la partie frontale de la chaussure n'intervient pas en raison
de la courbure naturelle de la chaussure comme représenté sur la figure 1 et si l'on
suppose que la hauteur des(s) insert(s) 11 est uniforme et, par exemple, comprise
entre celle des portions 3' et 3" comme c'est le cas sur les figures 3 et 4, on peut
distinguer trois cas :
a) la pression exercée sur la semelle 1 fait que seules les portions 3, touchent le
sol, ce qui a comme effet d'augmenter la répartition de la charge sur des zones d'appui
éloignées de la semelle et donc d'augmenter l'amortissement et la stabilité ;
b) la pression exercée sur la semelle 1 est assez forte pour que les portions 3' touchent
aussi le sol mais sans que les inserts 11 de la partie centrale du corps de ladite
semelle n'entrent en contact avec le sol. Dans ce cas, l'effet de répartition de la
charge mentionné au point a) est renforcé par une surface de contact plus grande ;
c) la pression exercée sur la semelle 1 est assez forte pour que les portions 3' et
les inserts 11 de la partie centrale du corps de ladite semelle entrent en contact
avec le sol. Les portions 3, 3' sont, du fait de la pression exercée, écrasées et
le ou les insert(s) 11 de la partie centrale touche(nt) aussi le sol procurant une
surface de contact encore plus grande.
[0029] Si la hauteur du ou des insert(s) 11 devait être inférieure, par exemple suite à
une usure, à celle des portions 3", il est clair que ces dernières entreraient alors
en action afin, par exemple, d'empêcher une usure totale du ou des insert(s) 11.
[0030] Comme le montre l'exemple non limitatif décrit ci-dessus, les hauteurs relatives
et les structures des différents éléments présents sur la semelle 1, ainsi que la
nature du matériau dans lequel ils sont formés, déterminent le ou les élément(s) qui
entre(nt) en contact avec le sol lorsque la pression exercée par le porteur de la
chaussure augmente.
[0031] On obtient, comme surface de contact supplémentaire due aux ailettes d'appui 2 dans
la configuration de l'exemple non limitatif décrit ci-dessus, un ou plusieurs anneau(x)
discontinu(s) de surfaces d'appui réalisées sur presque toute la périphérie par le
biais des portions 3' et éventuellement 3", et en extension vers le bas et latéralement
vers l'extérieur de la semelle 1 par le biais des portions 3 des ailettes d'appui
2.
[0032] Ces points ou zones d'appui augmentent la surface totale de contact de la chaussure
avec le sol et procurent des éléments amortissants et/ou stabilisants particulièrement
utiles, notamment sur des surfaces lisses ou glissantes.
[0033] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, et comme on peut le voir
sur la figure 2, la partie frontale d'appui et/ou la partie arrière d'appui de la
partie inférieure de la semelle 1 est/sont respectivement réalisée(s) en un élément
massif frontal 5 et/ou arrière 6. Toutefois, l'utilisation d'un matériau suffisamment
rigide pour la réalisation de cet élément massif frontal 5 et/ou de cet élément massif
arrière 6 de talon pourrait permettre une réalisation de cet élément sous la forme
également d'une ailette d'appui, comme les ailettes d'appui 2 latérales.
[0034] Ce mode de réalisation des parties d'extrémités de la semelle 1 en des éléments massifs
est particulièrement avantageux du fait des forces de pression et de friction plus
importantes qui sont exercées par le pied du porteur à ces endroits et qui risqueraient
d'entraîner une usure prématurée de la semelle 1 et donc une durée de vie restreinte
de la chaussure de sécurité qui en est équipée.
[0035] Pour assurer une bonne stabilité, l'élément frontal massif 5 et/ou l'élément arrière
massif 6 comporte(nt) une ou plusieurs structure(s) ou motif(s) antidérapant(s) 7,
par exemple sous la forme de rainures ou analogues.
[0036] Comme le montrent les figures 1 et 2 des dessins annexés, la semelle réalisée conformément
à la présente invention est en outre pourvue de rigoles 13 traversant la semelle 1
de part en part et alternant avec les ailettes d'appui 2. Ces rigoles 13 peuvent notamment
servir à évacuer les objets solides indésirables et les liquides emprisonnés entre
la semelle 1 et le sol.
[0037] Les ailettes d'appui 2 peuvent eux aussi servir de protection contre l'usure, les
cailloux, les débris de verre etc., pour les motifs en relief 9, 10 constituant la
partie centrale de la semelle 1 qui sera décrite ci-après.
[0038] La semelle 1 comporte avantageusement au moins une zone de flexion 8, de préférence
située entre deux inserts 11, où l'épaisseur de ladite semelle est comparativement
plus faible. Dans un mode de réalisation habituel de la semelle 1 conforme à l'invention,
cette zone de flexion 8 est unique et située entre les deux inserts 11, approximativement
au milieu de la semelle 1 en étant décalée vers le talon.
[0039] La semelle 1 comporte sur sa face inférieure des motifs en relief 9, 10 situés dans
la partie centrale de la semelle 1 entre les ailettes d'appui 2, l'un 9 desdits motifs
étant disposé au niveau de la zone d'appui avant de la semelle 1 et l'autre 10 desdits
motifs étant disposé sensiblement au niveau de la zone arrière de ladite semelle 1,
correspondant au talon.
[0040] Comme on peut le voir sur la figure 2, les deux paires d'ailettes d'appui 2 consécutives,
qui sont à chaque fois en regard l'une de l'autre, définissent, par l'étendue des
portions 3, 3' et 3", la largeur restante au centre de la semelle 1 qui reçoit le
ou les motifs en relief 9, 10.
[0041] Selon un mode de réalisation particulier, les motifs en relief 9, 10 forment le fond
plat central du renfoncement 1' sensiblement concave et sont réalisés sous la forme
d'inserts 11 en mousse ou en une autre matière absorbant les chocs et/ou une matière
ou structure adaptée aux différents sols et états de surface.
[0042] Le ou les insert(s) 11 qui est/sont intégré(s) dans la structure même de la semelle
1 porte(nt) le ou les motif(s) en relief 9, 10 et est/sont destiné(s) : soit à augmenter
le confort du porteur, soit à améliorer l'adhérence de la chaussure au sol, notamment,
en collaboration avec les ailettes d'appui 2, soit les deux.
[0043] En effet, le ou les insert(s) 11 en mousse ou en une autre matière absorbant les
chocs et/ou une matière ou structure adaptée aux différents sols et états de surfaces,
peut/peuvent constituer un ou autant de moyen(s) d'amortissement et d'adhérence supplémentaire(s),
augmentant le confort et la stabilité (sécurité) de l'utilisateur.
[0044] Des inserts variés et adaptés aux différents sols et états de surface offrent un
large choix au travailleur pour optimiser l'adhérence de ses chaussures aux différents
sols/surfaces sur lesquel(les)s il est amené à se déplacer.
[0045] Ainsi, à titre d'exemples non limitatifs, on peut prévoir des inserts à pointes métalliques
pour les sols particulièrement glissants ou en pente, des inserts magnétiques pour
des ouvriers se déplaçant sur des surfaces en matériau magnétique, des inserts à ventouses
ou à picots pour des sols mouillés et glissants, des inserts résistants à des substances
chimiques particulièrement corrosives, des inserts à effet anti-électricité statique,
etc.
[0046] Ces inserts peuvent être montés par les procédés habituellement utilisés dans le
domaine de la fabrication de chaussures, tels que les procédés de collage, de coextrusion
avec la semelle et analogues.
[0047] Dans un mode préférentiel de réalisation selon l'invention, le ou les insert(s) 11
est/sont mis en place lors du moulage par injection de la semelle 1, préférentiellement
réalisée en matière polyuréthanne et intégré(s) ainsi dans la masse de la semelle
1.
[0048] Dans une variante préférentielle, la matière formant la semelle 1 est directement
injectée sur la base de la partie constituant le restant du corps de ladite chaussure
(première + base de la tige).
[0049] Par ailleurs, dans une autre variante, les inserts 11 pourront être réalisés en une
matière identique à la matière constituant le reste de la semelle.
[0050] Dans ce cas, les inserts deviennent en fait partie intégrante de la semelle qui peut
alors avantageusement être réalisée en une seule pièce et en une seule opération de
fabrication, notamment par moulage par injection sur la première et la tige.
[0051] Selon une autre caractéristique de l'invention, les motifs en relief 9, 10 sont traversés
par des rigoles d'inserts 12 collaborant et communiquant avec les rigoles 13 alternantes
pour assurer une meilleure évacuation des corps ou liquides susceptibles de diminuer
l'adhérence et/ou le confort du porteur.
[0052] Comme on le voit clairement sur la figure 2, les rigoles 12 des inserts 11 peuvent
être alignées et parallèles aux axes reliant deux rigoles 13 en regard l'une de l'autre
du pourtour de la semelle 1.
[0053] Dans une variante préférentielle, les rigoles 12 des inserts 11 ne sont pas alignées
avec les axes reliant les rigoles 13 en regard, mais sont orientées selon des directions
inclinées par rapport à la transversale à l'axe longitudinal de la semelle 1, de manière
à sensiblement relier entre elles deux rigoles 13 opposées et décalées longitudinalement
(par exemple orientées selon des directions parallèles à l'axe O représenté sur la
figure 2).
[0054] De cette manière, on évite la création d'une ou de plusieurs lignes de flexion préférentielles
dans la semelle 1, synonymes de lignes d'usure prématurées dues à la flexion répétée
en ces endroits.
[0055] De même, il est possible de combiner des rigoles 12 non parallèles dans l'insert
11 central avec des rigoles 12 d'inserts parallèles dans l'insert 11 du talon de la
semelle 1.
[0056] On remarquera également sur la figure 2 que les rigoles d'inserts 12 peuvent avoir
des largeurs variables. Bien entendu, la profondeur des rigoles d'inserts 12 peut
également varier au sein d'un même insert 11 et/ou d'un insert 1 1 à l'autre.
[0057] De manière avantageuse, on alternera une rigole d'insert 12 large et profonde communiquant
avec une ou deux rigoles 13 avec une rigole d'insert 12 moins large et moins profonde
et dont les extrémités se terminent au niveau de deux paires d'ailettes d'appui 2,
soit en regard dans le cas de rigoles 12 et 13 parallèles et alignées (figure 2),
soit de deux paires différentes dans le cas de rigoles 12 non parallèles aux rigoles
13.
[0058] Il est à noter qu'à la fois l'élément frontal massif 5, l'élément arrière massif
6, les motifs en relief 9, 10 et/ou les inserts 11 peut/peuvent être réalisé(s) en
une matière différente, synthétique ou non, de celle utilisée pour les ailettes d'appui
2. Par exemple, l'élément frontal massif 5 et/ou l'élément arrière massif 6 du talon
peut/peuvent être réalisé(s) en une matière particulièrement résistante à l'usure.
[0059] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Semelle notamment pour chaussure de sécurité, caractérisée en ce qu'elle comporte,
dans sa partie inférieure, un renfoncement (1') de forme sensiblement concave formé
par les différentes surfaces d'appui de ladite semelle (1).
2. Semelle selon la revendication 1, caractérisée en ce que les bords latéraux proéminents
vers le bas du renfoncement (1') sensiblement concave, préférentiellement à fond plat,
sont formés par des ailettes d'appui (2) formant les premières surfaces d'appui et
réparties de façon discontinue sur au moins une partie de ladite semelle (1).
3. Semelle selon la revendication 2, caractérisée en ce que les ailettes d'appui (2)
sont présentes en nombre pair pour former des paires d'ailettes d'appui (2) situées
en regard l'une de l'autre sur le pourtour de la semelle (1) et en ce que lesdites
ailettes d'appui (2) sont réalisées en matière élastique et résiliente.
4. Semelle selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisée en ce que les
ailettes d'appui (2) s'étendent chacune de la semelle (1) vers le sol ou vers le bas
et sont formées, chacune, d'une ou plusieurs portion(s) (3, 3', 3") oblique(s) légèrement
inclinée(s) vers l'extérieur, séparée(s) par une ou plusieurs rainure(s) (4) et présentant
des hauteurs croissantes vers l'extérieur.
5. Semelle selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que la
forme, les dimensions et la matière des ailettes d'appui (2) sont déterminées de telle
manière que le fond plat du renfoncement (1') sensiblement concave vienne en appui
sur le sol lorsque le porteur prend appui sur le pied reposant sur ladite semelle
(1).
6. Semelle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la
partie frontale d'appui et/ou la partie arrière d'appui de la partie inférieure de
la semelle (1) est/sont respectivement réalisée(s) en un élément massif frontal (5)
et/ou arrière (6).
7. Semelle selon la revendication 6, caractérisée en ce que l'élément frontal massif
(5) et/ou l'élément arrière massif (6) comporte(nt) une ou plusieurs structure(s)
ou motif(s) antidérapant(s) (7).
8. Semelle selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisée en ce qu'elle
est pourvue de rigoles (13) traversant la semelle (1) de part en part et alternant
avec les ailettes d'appui (2).
9. Semelle selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisée en ce qu'elle
comporte sur sa face inférieure des motifs en relief (9, 10) situés dans la partie
centrale de la semelle (1) entre les ailettes d'appui (2), l'un (9) desdits motifs
étant disposé au niveau de la zone d'appui avant de la semelle (I) et l'autre (10)
desdits motifs étant disposé sensiblement au niveau de la zone arrière de ladite semelle
(1).
10. Semelle selon la revendication 9, caractérisée en ce que les motifs en relief (9,
10) forment le fond plat central du renfoncement (1') sensiblement concave et en ce
qu'ils sont réalisés sous la forme d'inserts (11) en mousse ou en une autre matière
absorbant les chocs et/ou une matière ou structure adaptée aux différents sols et
états de surface.
11. Semelle selon l'une quelconque des revendications 9 et 10, caractérisée en ce que
les motifs en relief (9, 10) sont traversés par des rigoles d'inserts (12) collaborant
et communiquant avec les rigoles (13) alternantes de la semelle (1).
12. Semelle selon l'une quelconque des revendications 10 et 11, caractérisée en ce que
les inserts (11) sont mis en place lors du moulage par injection de la semelle (1).
13. Semelle selon la revendication 6 ou 10, caractérisée en ce que l'élément frontal massif
(5), l'élément arrière massif (6), les motifs en relief (9, 10) et/ou les inserts
(11) est/sont réalisé(s) en une matière différente, synthétique ou non, de celle utilisée
pour les ailettes d'appui (2).
14. Chaussure de sécurité comportant au moins un embout ou une coque rigide frontale,
caractérisée en ce qu'elle comprend une semelle (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 13.
15. Chaussure de sécurité selon la revendication 14, caractérisée en ce que la matière
formant la semelle (1) est directement injectée sur la base de la partie constituant
le restant du corps de ladite chaussure.