[0001] La présente invention a trait à une étiquette, destinée à être appliquée notamment
sur un conditionnement de produit cosmétique. L'étiquette selon l'invention est tout
particulièrement adaptée aux flacons, tels qu'utilisés pour le conditionnement des
shampooings, des lotions, des crèmes de soin, ou des gels, notamment de lavage.
[0002] Traditionnellement, les étiquettes utilisées dans le domaine de la cosmétique sont
formées de feuilles auto-adhésives constituées de matériaux tels que les polyéthylènes
haute densité, les polypropylènes, les chlorures de polyvinyle, les polyéthylènes
téréphtalates, ou le papier. La face de la feuille opposée à la couche adhésive est
imprimée, notamment par sérigraphie, typographie, flexographie, ou par offset. Un
vernis est éventuellement déposé sur la face imprimée. De telles étiquettes se caractérisent
par un "toucher" relativement lisse.
[0003] Dans ce domaine du conditionnement des produits cosmétiques, on est toujours à la
recherche de nouveaux concepts, tant au niveau de l'aspect visuel du conditionnement,
de ses caractéristiques fonctionnelles, que de l'aspect sensoriel, en particulier
au toucher. Ainsi, une demande est apparue visant à remplacer le "toucher" traditionnel
des flacons, de type matériau thermoplastique par des touchers plus chauds, plus doux,
tels que ceux conférés par les tissus.
[0004] L'impression sur des matériaux tels que les non tissés s'avère poser des problèmes,
notamment en terme de résolution de l'impression. Ces problèmes sont liés notamment
aux caractéristiques grossières de ces matériaux, comparativement à ce qui peut être
obtenu avec des tissés. Ainsi, dans la demande JP-A-7040514, il est suggéré de recouvrir
le non tissé d'une couche d'impression à base de résine de polyester. Outre l'inconvénient
lié au coût d'une telle opération, cette solution présente l'inconvénient d'affecter
de façon sensible le toucher du non tissé, qui, en raison de la présence de la résine
de polyester, s'apparente aux touchers conventionnels des matériaux thermoplastiques.
[0005] Aussi, est-ce un des objets de l'invention que de réaliser une étiquette, adaptée
notamment à la décoration et au marquage de conditionnements de produits cosmétiques,
et offrant un toucher et un visuel différents de ceux des étiquettes conventionnelles.
[0006] C'est en particulier un objet de l'invention que de fournir une étiquette à faible
coût de revient, autorisant des bonnes résolutions d'impression, et ayant un toucher
du type de celui des tissus.
[0007] C'est encore une autre objet de l'invention que de réaliser un conditionnement équipé
d'une étiquette selon l'invention.
[0008] Selon l'invention, ces objets sont atteints en réalisant une étiquette, destinée
à être appliquée notamment sur un conditionnement de produit cosmétique, comprenant
un support imprimé et une pellicule de non tissé disposée sur le support imprimé,
ladite pellicule ayant des caractéristiques de transparence telles, que l'impression
du support soit visible au travers de ladite pellicule.
[0009] Ainsi, on a une étiquette présentant à la fois le toucher du tissu, et conservant
les excellentes caractéristiques d'imprimabilité, notamment en termes de résolution,
des étiquettes conventionnelles. Outre la sensation qu'il procure, ce toucher, surtout
dans le domaine de la cosmétique, est tout particulièrement avantageux, en ce qu'il
améliore la tenue en main du récipient équipé d'une telle étiquette, en particulier
lorsqu'un tel récipient est destiné à être utilisé dans l'environnement des salles
de bain, notamment sous la douche.
[0010] Avantageusement, la face du support opposée à la pellicule de non tissé est recouverte
d'une couche adhésive sur laquelle est apposée une feuille pelable, avant application
sur le conditionnement, la face de la feuille en contact avec la couche adhésive étant
recouverte d'un matériau anti adhérant, notamment du silicone. L'étiquette peut toutefois
être non auto-adhésive. Dans ce cas, avant apposition de l'étiquette sur la surface
destinée à la recevoir, on enduit soit l'étiquette, soit ladite surface d'une composition
adhésive.
[0011] Une telle feuille peut être constituée d'un matériau choisi notamment parmi les polyéthylènes
téréphtalates, les polypropylènes ou le papier.
[0012] Selon un mode de réalisation préféré, ladite pellicule de non tissé est rendue solidaire
du support par collage au moyen d'une colle ou d'un vernis.
[0013] Le support peut être constitué d'un matériau choisi parmi les polyéthylènes haute
densité, les polypropylènes, les chlorures de polyvinyle, les polyéthylènes téréphtalates,
ou le papier. Son épaisseur peut être comprise entre 20 µm et 200 µm, et de préférence,
entre 40 µm et 100 µm. Un tel support ne doit pas être d'épaisseur trop importante
de manière à ce que l'étiquette finale ait une flexibilité adaptée pour épouser le
profil de la surface sur laquelle l'étiquette est apposée. Le support est de préférence
transparent. Dans cette dernière hypothèse, la face imprimée du support peut être
soit celle située en regard de la pellicule de non tissé, soit celle située à l'opposé
de la pellicule de non tissé.
[0014] Le non tissé peut être un non tissé de fibres thermoplastiques, notamment de polyoléfines,
tels que les polypropylènes ou les polyéthylènes, ou de polyester. Sa couleur est
de préférence, blanche, ou légèrement tentée. Le toucher obtenu est variable en fonction
de la nature et de l'épaisseur du non tissé. On peut en effet obtenir des visuels
très variés et des touchers pouvant aller du soyeux au rugueux, en passant par une
multitude de nuances, en fonction des caractéristiques recherchées.
[0015] Typiquement, la pellicule de non tissé a une épaisseur comprise entre 20 µm et 500
µm, et de préférence entre 100 µm et 300 µm. Cette épaisseur ne doit pas être trop
importante de sorte que la pellicule présente une transparence suffisante pour que
le décor imprimé soit visible. Toutefois, elle doit être suffisante pour conférer
le toucher souhaité.
[0016] Selon un autre aspect de l'invention, on réalise un récipient comportant une étiquette
selon l'invention. Un tel récipient est de préférence constitué d'un flacon, tel qu'utilisé
conventionnellement pour le conditionnement des shampooings, des gels de lavage, des
lotions, etc.. A titre d'exemple encore, une telle étiquette peut être apposée sur
un bidon, du type bidon aérosol, ou un tube.
[0017] L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un certain
nombre d'autres dispositions qui seront explicitées ci-après, à propos d'exemples
de réalisation non limitatifs, décrits en référence aux figures annexées, parmi lesquelles
:
- la figure 1 illustre une vue en coupe d'un mode de réalisation préféré d'une étiquette
selon l'invention; et
- la figure 2 représente un mode de réalisation d'un récipient selon l'invention.
[0018] L'étiquette 1 représentée à la figure 1 présente un support transparent ou non, imprimable
2, notamment en polyéthylène haute densité, en polypropylène, en chlorure de polyvinyle,
en papier, ou en polyéthyléne téréphtalate. A titre purement indicatif, dans le cas
d'un support en polyéthylène haute densité, son épaisseur est de l'ordre de 80 à 100
µm. Dans le cas d'un polypropylène, son épaisseur est de l'ordre de 40 à 60µm. Dans
le cas du papier, son épaisseur est de l'ordre de 100 µm. D'autres matériaux encore
peuvent être utilisés.
[0019] Une face 6 du support est imprimée, et porte des informations relatives notamment
à l'identification du produit, à sa marque ou dénomination commerciale, ou toute autre
information à des fins purement décoratives. L'impression est faite par toute technique
connue, notamment par sérigraphie, typographie, flexographie, ou par offset.
[0020] La face 3 du support 2, opposée à la face imprimée 6 est recouverte d'une composition
adhésive 9, sur laquelle est déposée de façon amovible une feuille pelable 4, constituée
d'un matériau choisi notamment parmi les polyéthylènes téréphtalates, les polypropylènes
ou le papier. La face 5 de la feuille pelable 4 en contact avec la composition adhésive
9 est recouverte d'une couche antiadhérante, notamment de silicone. La feuille 4 est
retirée juste avant application de l'étiquette 1 sur le conditionnement.
[0021] Sur la face imprimée 6 du support, est déposée une couche adhésive 7, notamment une
colle ou un vernis ayant de bonnes propriétés adhésives.
[0022] Une pellicule 8 de non tissé, cardé, recouvre la face imprimée du support 2, à laquelle
elle adhère au moyen de la couche adhésive 7. Une telle pellicule de non tissé est
formée d'un enchevêtrement plus ou moins serré de fibres, notamment synthétiques,
soudées entre elles de façon conventionnelle, par laminage à chaud, en les faisant
passer entre deux rouleaux, dont l'un est chauffé et présente des bossages, en regard
desquels seront formés les points de soudure. A titre d'exemple, on utilise un non
tissé de polyoléfine, notamment de polypropylène ou de polyéthylène. A titre de variante,
on utilise un non tissé de polyester. L'épaisseur de la pellicule 8 est de l'ordre
de 100µm à 300 µm.
[0023] Avec une telle réalisation, en raison de la transparence de contact de la pellicule
de non tissé, les informations imprimées sur la face 6 du support 2 sont visibles
au travers de la pellicule de non tissé.
[0024] La figure 2 représente un mode de réalisation d'un récipient 10 recouvert d'une étiquette
telle que décrite à la figure 1. Un tel récipient est sous forme d'un flacon de section
ovoïde, dont le corps présente deux faces principales, l'étiquette 1 étant apposée
sur l'une de ces deux faces principales. De la même manière, un tel récipient pourrait
être constitué d'un tube ou d'un bidon de type bidon aérosol ou spray.
[0025] Dans la description détaillée qui précède, il a été fait référence à des modes de
réalisation préférés de l'invention. Il est évident que des variantes peuvent y être
apportées sans s'écarter de l'esprit de l'invention telle que revendiquée ci-après.
1. Etiquette (1), destinée à être appliquée notamment sur un conditionnement de produit
cosmétique, comprenant un support imprimé (2) et une pellicule de non tissé (8) disposée
sur le support imprimé (2), ladite pellicule (8) ayant des caractéristiques de transparence
telles que l'impression du support (2) soit visible au travers de ladite pellicule
(8).
2. Etiquette selon la revendication 1 caractérisée en ce que la face (3) du support (2)
opposée à la pellicule de non tissé (8) est recouverte d'une couche adhésive (9) sur
laquelle est apposée une feuille (4) pelable, la face (5) de la feuille (4) en contact
avec la couche adhésive (9) étant recouverte d'un matériau anti adhérant, notamment
du silicone.
3. Etiquette selon la revendication 2 caractérisée en ce que ladite feuille (4) est constituée
d'un matériau choisi notamment parmi les polyéthylènes téréphtalates, les polypropylènes
ou le papier.
4. Etiquette selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée en ce que ladite
pellicule de non tissé (8) est rendue solidaire du support (2) par collage au moyen
d'une colle ou d'un vernis (7).
5. Etiquette selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisée en ce que le
support (2) est constitué d'un matériau choisi parmi les polyéthylènes haute densité,
les polypropylènes, les chlorures de polyvinyle, les polyéthylènes téréphtalates,
ou le papier.
6. Etiquette selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisé en ce que le
support (2) a une épaisseur comprise entre 20 µm et 200 µm, et de préférence, entre
40 µm et 100 µm.
7. Etiquette selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisée en ce que le
non tissé (8) est un non tissé de fibres thermoplastiques, notamment de polyoléfines
tels que les polypropylènes ou les polyéthylènes, ou de polyester.
8. Etiquette selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisée en ce que la
pellicule de non tissé (8) a une épaisseur comprise entre 20 µm et 500 µm, et de préférence,
entre 100 µm et 300 µm.
9. Récipient (10) comportant une étiquette (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 8.
10. Récipient selon la revendication 9 caractérisé en ce qu'il est constitué d'un flacon,
d'un tube, ou d'un bidon.