[0001] La présente invention concerne une chaussure de sport convertible pour s'adapter
à plusieurs disciplines, notamment de glisse.
[0002] Ce type de chaussure est réalisé à partir d'une conception classique du type comprenant
une semelle externe à partir de laquelle s'étend une base de coque, elle-même surmontée
d'une tige pourvue d'une ouverture permettant le passage du pied d'un utilisateur.
[0003] Ladite chaussure est susceptible de coopérer avec un élément de glisse, d'une part,
par l'intermédiaire de surfaces d'appui formées par le dessous de la semelle coopérant
avec des surfaces correspondantes fixes de l'élément de glisse ou d'un dispositif
de fixation de la chaussure rapportée sur celui-ci et, d'autre part, par l'intermédiaire
de zones de retenue verticale de la chaussure réalisées à l'avant et à l'arrière de
sa semelle ou partie de sa base de coque, selon des normes établies, et destinées
à coopérer avec des organes d'accrochage issus du dispositif de fixation.
[0004] Il pourra par exemple s'agir d'adapter la chaussure au ski alpin, au surf des neiges
ou encore au ski de randonnée.
[0005] Une chaussure de ce type est connue par le brevet européen 0.167.765 décrivant une
chaussure pouvant être adaptée au ski de randonnée ou au ski alpin grâce à l'interchangeabilité
complète d'une semelle de ski de randonnée avec une semelle de ski alpin ou, inversement,
sous une base de coque rigide munie de crampons dans laquelle coque se loge le pied
de l'utilisateur.
[0006] Selon une telle conception de la chaussure, il est nécessaire de disposer de deux
semelles intégrales, en plus de la coque rigide, qui est elle-même munie d'une semelle
cramponnée, et de moyens d'assemblage très puissants pour garantir la cohérence entre
ces divers éléments constitutifs de la chaussure.
[0007] Sur ce dernier point, on remarque notamment que c'est sur les rebords des semelles
amovibles que prennent appui les organes de retenue des fixations de ski lorsque la
chaussure est utilisée pour le ski alpin, et que ces rebords, en particulier dans
la zone du talon de la chaussure, ne sont bloqués par rapport à la coque rigide que
par un étrier pivotant localisé sur la partie dorsale dudit talon. Les efforts étant
particulièrement importants dans cette zone, il ressort à l'évidence que la coque
doit être très renforcée à l'endroit de son accrochage avec l'étrier pivotant.
[0008] Une chaussure de ce type est également décrite dans la demande de brevet français
N°2 743 700 décrivant une chaussure dont les extrémités avant et arrière comportent
des moyens de fixation amovibles, d'au moins deux types de semelles, l'une normalisée
pour la pratique du ski et l'autre ayant un profil destiné à la marche, de manière
à les rendre interchangeables et autoriser à partir d'une même base de coque la pratique
du ski avec une semelle de marche, si le ski est pourvu d'un berceau de surélévation
ou par adaptation d'une semelle normalisée s'il n'en est pas pourvu et qu'il est donc
classique.
[0009] Selon une particularité de cette chaussure, les semelles interchangeables sont constituées
en deux parties distinctes mais complémentaires constituant le talon et la pointe,
chacune d'elles définissant des plans d'extrémités supérieures constituant les zones
de retenue verticale destinées à coopérer avec les organes d'accrochage du dispositif
de fixation.
[0010] On voit bien par ce dernier point que, comme précédemment, c'est sur le rebord des
parties de semelles amovibles formant le talon et la pointe que les organes de retenue
axiale des fixations de ski prennent appui et que, par conséquent, des renforcements
sont nécessaires pour supporter les efforts particulièrement importants dans cette
zone, comme dans la chaussure précédemment évoquée.
[0011] La présente invention a pour but de remédier à ces différents inconvénients connus
de l'art antérieur et concerne à cet effet une chaussure de sport convertible pour
s'adapter à plusieurs disciplines, notamment de glisse, du type comprenant une semelle
externe à partir de laquelle s'étend une base de coque, elle-même surmontée d'une
tige, pourvue d'une ouverture permettant le passage du pied d'un utilisateur ; la
chaussure est susceptible de coopérer avec un élément de glisse (non représenté),
d'une part, par l'intermédiaire de surfaces d'appui formées par le dessous de la semelle
coopérant avec des surfaces correspondantes fixes de l'élément de glisse (non représenté)
ou d'un dispositif de fixation (non représenté) de la chaussure rapportée sur celui-ci
et, d'autre part, par l'intermédiaire de zones de retenue verticale de ladite chaussure
réalisées à l'avant et à l'arrière de sa semelle ou partie de sa base de coque, selon
des normes établies, et destinées à coopérer avec des organes d'accrochage (non représentés)
issus du dispositif de fixation. Elle se caractérise en ce que la semelle est constituée,
d'une part, d'une embase inamovible, solidaire de la coque, et sur laquelle sont réalisées
les zones de retenue verticale avant et arrière et, d'autre part, de patins avant
et arrière distincts, interchangeables et complémentaires à ladite embase de semelle
sur laquelle ils s'adaptent pour former les surfaces d'appui de la chaussure sur l'élément
de glisse (non représenté), lesdits patins avant et arrière constituant respectivement
la pointe et le talon, étant choisis par l'utilisateur entre au moins deux jeux de
patins avant et arrière dont les profils et les caractéristiques dimensionnels de
chacun d'eux sont aptes à permettre, en relation avec les zones de retenue axiale
avant et arrière de l'embase fixe et complémentairement avec celle-ci, la reconstitution
et la mise en conformité d'une semelle à partir d'une même chaussure, répondant à
une norme de fixation choisie parmi plusieurs selon que l'utilisateur ait choisi de
pratiquer une discipline de glisse ou une autre, telle que ski alpin, surf des neiges
ou ski de randonnée.
[0012] On voit bien selon l'invention que les rebords de la semelle de la chaussure, obtenus
d'une pièce avec la coque ou l'embase de la semelle qui en est solidaire, font en
sorte que les efforts s'exerçant sur ces rebords se répartissent sur une plus grande
zone, voire sur l'ensemble de la coque et non pas en un point très localisé comme
évoqué précédemment. En fait, selon l'invention, c'est seulement la partie basse de
la semelle qui est destinée à venir en contact du sol qui est prévue amovible et interchangeable.
Cette disposition permet par ailleurs de ne prévoir que des éléments de petite dimension
sans renforcement, donc peu volumineux, au lieu de semelle intégrale.
[0013] La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au
cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément ou
selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.
[0014] Cette description, donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre
comment l'invention peut être réalisée, en référence aux dessins annexés sur lesquels
:
- la figure 1 représente une chaussure en vue latérale montrant en vue éclatée les parties
de semelle avant et arrière constituant respectivement une pointe et un talon, prêtes
au montage ;
- les figures 2A et 2B représentent respectivement des vues interne et externe d'une
pointe de semelle à rapporter, normalisée pour répondre aux normes du ski alpin ;
- les figures 3A et 3B représentent respectivement une vue intérieure et une vue extérieure
d'un talon normalisé pour répondre également aux normes du ski alpin et destinées
à être associées aux pointes des figures 2A et 2B ;
- la figure 4 est une vue en perspective de dessous d'une chaussure selon la figure
1, avant montage d'une pointe et d'un talon à monter complémentairement à l'embase
de semelle ;
- les figures 5 et 6 représentent respectivement une pointe et un talon à monter sur
l'embase de semelle de la figure 4, répondant aux normes du ski alpin ;
- les figures 7 et 8 représentent respectivement une pointe et un talon à monter sur
l'embase de semelle de la figure 4, répondant aux normes du ski de randonnée :
- les figures 8A et 8B représentent respectivement, en vue latérale et en vue interne,
une pointe de semelle à rapporter et répondant aux normes du surf des neiges ;
- les figures 9A et 9B représentent respectivement, en vue latérale et en vue interne,
un talon à rapporter et répondant aux normes du surf des neiges également ;
- les figures 10A et 10B représentent respectivement, en vue latérale et vue interne,
une pointe à rapporter répondant aux normes du ski de randonnée ;
- les figures 11A et 11B représentent respectivement, en vue latérale et en vue interne,
un talon à rapporter répondant également aux normes du ski de randonnée, à associer
à la pointe des figures 10A et 10B ;
- la figure 12 est une vue en plan d'un ensemble pointe et talon muni de moyens de liaison
formant détrompeurs et par exemple destiné au ski alpin ;
- la figure 13 est une vue en coupe transversale selon la ligne XIII-XIII de la figure
12 ;
- la figure 14 est une vue en plan d'un ensemble pointe et talon muni de moyens de liaison
formant détrompeurs et par exemple destiné au surf des neiges ;
- la figure 15 est une vue en coupe transversale selon la ligne XV-XV de la figure 14
;
- la figure 16 est une vue en plan d'un ensemble pointe et talon muni de moyens de liaison
formant détrompeurs et par exemple destiné au ski de randonnée ;
- la figure 17 est une vue en coupe transversale selon la ligne XVII-XVII de la figure
16.
[0015] La chaussure 1 représentée schématiquement à la figure 1 comprend globalement une
semelle externe 2 à partir de laquelle s'étend une base de coque 3, elle-même surmontée
d'une tige 4, pourvue d'une ouverture permettant le passage du pied d'un utilisateur.
La chaussure 1 est susceptible de coopérer avec un élément de glisse non représenté,
d'une part, par l'intermédiaire de surfaces d'appui 5 et 6 formées par le dessous
de la semelle 2 coopérant avec des surfaces correspondantes fixes de l'élément de
glisse non représenté ou d'un dispositif de fixation non représenté de la chaussure
1 rapportée sur celui-ci et, d'autre part, par l'intermédiaire de zones de retenue
verticale 7 et 8 de ladite chaussure 1 réalisées à l'avant et à l'arrière de sa semelle
2 ou partie de sa base de coque 3, selon des normes établies, et destinées à coopérer
avec des organes d'accrochage non représentés issus du dispositif de fixation.
[0016] Selon l'invention, la semelle 2 est constituée, d'une part, d'une embase 9 inamovible,
solidaire de la coque 3, et sur laquelle sont réalisées les zones de retenue verticale
avant 7 et arrière 8 et, d'autre part, de patins avant 10 et arrière 11 distincts,
interchangeables et complémentaires à ladite embase 9 de semelle 2 sur laquelle ils
s'adaptent pour former les surfaces d'appui 5 et 6 de la chaussure 1 sur l'élément
de glisse non représenté. Lesdits patins avant 10 et arrière 11 constituent respectivement
la pointe et le talon, et sont choisis par l'utilisateur entre au moins deux jeux
de patins avant et arrière 10, 10A, ou 10B et 11, 11A, ou 11B dont les profils et
les caractéristiques dimensionnels de chacun d'eux sont aptes à permettre, en relation
avec les zones de retenue axiale avant 7 et arrière 8 de l'embase fixe 9 et complémentairement
avec celle-ci, la reconstitution et la mise en conformité d'une semelle 2 à partir
d'une même chaussure 1, répondant à une norme de fixation ou à une autre selon que
l'utilisateur ait choisi de pratiquer une discipline de glisse ou une autre, telle
que ski alpin, surf des neiges ou ski de randonnée.
[0017] Selon un premier exemple d'adaptation de la chaussure 1 visible sur les figures 1
à 6, les patins avant et arrière constituant les pointe 10 et talon 11 sont destinés
à la pratique du ski alpin dont la norme correspondante est la norme ISO 5355.
[0018] Les patins avant et arrière constituant la pointe 10 et le talon 11 sont rendus amovibles
par l'intermédiaire de moyens de positionnement 12, 13 et 14, 15 et de points d'ancrage
réalisés dans la partie de semelle 2 formant l'embase fixe 9, permettant leur mise
en place sur celle-ci, à l'aide d'éléments d'assemblage 16 également amovibles.
[0019] Comme le montrent particulièrement bien les figures 2A et 3A ou la figure 4 en association
aux figures 5 et 6, les moyens de positionnement 12, 13 et 14, 15 et/ou les points
d'ancrage sont différents selon qu'il s'agit du patin avant 10 ou pointe ou du patin
arrière 11 ou talon, de manière telle à interdire toute possibilité d'inversion.
[0020] Ces moyens de positionnement 12, 13 et 14, 15 des patins avant et arrière 10, 11
sur l'embase fixe 9 de la semelle 2 sont constitués par des zones d'encastrement complémentaires
réalisés en relief sur les patins 10 et 11 et en creux sur l'embase 9.
[0021] Toujours selon ces figures, on voit que les points d'ancrage des patins avant et
arrière 10 et 11 coopèrent en fixation avec les éléments d'assemblage, tels que les
vis 16, et sont réalisés selon un nombre et un positionnement géométrique des uns
par rapport aux autres différent, selon qu'il s'agit du patin avant 10 ou du patin
arrière 11, afin d'interdire leur inversion.
[0022] C'est ainsi que les patins avant 10 sont percés de quatre trous 30 disposés sensiblement
en rectangle et coopérant avec des trous correspondants de l'embase 9 de semelle pour
y être fixés par les quatre vis 16, alors que le talon 11 est traverse par cinq trous
40 disposés selon une géométrie différente et correspondant également à des trous
correspondants de l'embase 9 par cinq vis 16.
[0023] Il est à noter selon une autre caractéristique de l'invention que les moyens de positionnement
et les points d'ancrage des patins avant et arrière 10 et 11 par rapport à l'embase
9 de semelle 2 sont différents entre eux, mais identiques pour tous les patins avant
10, 10A, 10B et pour tous les patins arrière 11, 11A, 11B, répondant à des normes
différentes, et associés par jeux, mis à la disposition de l'utilisateur, afin de
lui permettre la mise en conformité d'une même chaussure selon la discipline à exercer.
[0024] Les figures 8A, 8B et 9A, 9B représentent respectivement des patins avant 10A et
des patins arrière 11A répondant aux normes du surf des neiges ISO 11634, alors que
les figures 7 et 8, ainsi que les figures 10A, 10B et 11A, 11B représentent respectivement
des patins avant 10B et des patins arrière 11B répondant aux normes du ski de randonnée
ISO 9523.
[0025] On remarquera que la différence principale existant entre les patins avant 10, 10A,
10B et les patins arrière 11, 11A, 11B, selon qu'il s'agit de ski alpin, de surf des
neiges ou de ski de randonnée, réside dans le fait que les crans 17 réalisés sur leurs
surfaces d'appui sont en nombre différent et de forme offrant également un profil
différent selon la discipline.
[0026] Concernant le dimensionnement des patins avant et arrière, en fonction de la discipline
choisie, on verra plus loin que leur dimensionnement peut être sensiblement identique
pour tous les patins avant et pour tous les patins arrière pour les zones communes
imposées par les normes.
[0027] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque jeu de patins avant 10, 10A,
ou 10B et arrière 11, 11A, ou 11B répondant à une norme donnée, est pourvu d'éléments
détrompeurs, déterminés spécifiquement à cette norme, et qui sont constitués par des
moyens de liaison disposés entre le patin avant 10, 10A, ou 10B et le patin arrière
11, 11A, ou 11B et coopérant respectivement avec l'un et l'autre, de manière complémentaire
et réversible.
[0028] Selon un exemple de réalisation particulier représenté sur les figures 12 à 17, les
moyens de liaison des patins avant et arrière, faisant office de détrompeurs sont
constitués par une tige de liaison 20, 20A, ou 20B, solidaire du patin avant 10, 10A,
ou 10B, et s'étendant à partir de celui-ci vers le patin arrière 11, 11A, ou 11B pour
coopérer avec un logement correspondant 21, 21A, ou 21B dans lequel il s'encastre.
Ils sont également constitués par une deuxième tige de liaison 22, 22A, ou 22B, solidaire
à l'inverse du patin arrière 11, 11A, 11B et s'étendant à partir de celui-ci vers
le patin avant 10, 10A, ou 10B pour coopérer avec un logement correspondant 23, 23A,
ou 23B dans lequel il s'encastre de manière tête-bêche, la distance d'écartement A+A,
B+B, ou C+C des axes longitudinaux parallèles zz' ou yy' de chaque tige 20, 20A, 20B
et 22, 22A, ou 22B et le positionnement de ces axes, par rapport à l'axe de symétrie
xx' de l'ensemble, étant différents, selon qu'il s'agisse de patins avant 10, 10A,
ou 10B et arrière 11, 11A, ou 11B répondant à une norme ou à une autre, interdisant
tout panachage de patins selon une norme avec des patins selon une autre norme.
[0029] C'est ainsi par exemple que la valeur de A est plus grande que la valeur de B et
que la valeur de C, alors que la valeur de C est plus grande que la valeur de B.
[0030] Comme évoqué ci-dessus, le dimensionnement des patins avant 10, 10A, ou 10B et arrière
11, 11A, ou 11B sera pour chaque série de patins avant et pour chaque série de patins
arrière destinées à des disciplines différentes, sensiblement identique pour les zones
communes imposées par les normes.
[0031] En effet, si l'on se réfère à la norme ISO 5355 concernant les chaussures de ski
pour ski alpin, on constate que la largeur du talon arrière doit être de 69 ± 2 mm,
c'est-à-dire comprise entre 67 et 71 mm, alors que la zone de retenue verticale doit
être de 6 mm, que la largeur de cette même zone doit être de 50 mm, et que son rayon
doit être de 37 ± 4 mm.
[0032] En ce qui concerne une chaussure de surf des neiges et plus précisément de sa zone
de jonction avec les fixations de ski, établie selon la norme ISO 11634, on voit que
la largeur du talon doit être de 75 ± 5 mm, c'est-à-dire comprise entre 70 et 80 mm,
que la zone de retenue verticale doit être de 6 mm, que la largeur de celle-ci doit
être de 50 mm et que son rayon doit être de 37 + 4 mm à - 5 mm.
[0033] Enfin en ce qui concerne les chaussures de ski de randonnée, les zones de jonction
avec les fixations de ski, selon la norme ISO 9523, doivent être en ce qui concerne
le talon, de 80 mm avec une tolérance de 0 à - 15 mm, soit comprises entre 65 et 80
mm, la zone de retenue verticale doit être également de 6 mm et sa largeur de 50 mm,
alors que le rayon de cette même zone de retenue doit être de 37 mm avec une tolérance
de 0 à - 3 mm.
[0034] Il est à signaler également que selon qu'il s'agit de chaussure pour le ski alpin,
pour le surf des neiges ou pour le ski de randonnée, la hauteur entre la zone de retenue
verticale et le plan d'appui sur l'élément de glisse doit être respectivement selon
les normes précités, de 30 ± 1 mm, 34 ± 3 mm, 32 ± 3 mm.
[0035] On s'aperçoit à l'étude de tous ces différents paramètres de dimensionnement qu'il
est possible de trouver un compromis de chacune de ces cotes, en restant pour chacune
d'elles dans les tolérances imposées par les différentes normes et permettant ainsi
un dimensionnement identique pour toutes lesdites normes.
[0036] De cette façon, la différenciation entre les talons et les pointes réside surtout
dans l'importance de leur crantage et de leur épaisseur et dans le fait même qu'il
s'agisse d'un patin avant ou arrière, en fonction de la discipline à exercer.
[0037] A noter également que les patins peuvent, selon la norme à laquelle ils correspondent,
comporter des rebords latéraux plus ou moins importants qui remontent au moins partiellement
sur les flancs de la semelle et être obtenus avec des surfaces de marche lisses, partiellement
lisses ou cramponnées.
1. Chaussure de sport (1) convertible pour s'adapter à plusieurs disciplines, notamment
de glisse, du type comprenant une semelle externe (2) à partir de laquelle s'étend
une base de coque (3), elle-même surmontée d'une tige (4), pourvue d'une ouverture
permettant le passage du pied d'un utilisateur, ladite chaussure (1) étant susceptible
de coopérer avec un élément de glisse, d'une part, par l'intermédiaire de surfaces
d'appui (5 et 6) formées par le dessous de la semelle (2) coopérant avec des surfaces
correspondantes fixes de l'élément de glisse ou d'un dispositif de fixation de la
chaussure (1) rapportée sur celui-ci et, d'autre part, par l'intermédiaire de zones
de retenue verticale (7 et 8) de ladite chaussure (1) réalisées à l'avant et à l'arrière
de sa semelle (2) ou partie de sa base de coque (3), selon des normes établies, et
destinées à coopérer avec des organes d'accrochage issus du dispositif de fixation,
caractérisée en ce que la semelle (2) est constituée, d'une part, d'une embase (9)
inamovible, solidaire de la base de coque (3), et sur laquelle sont réalisées les
zones de retenue verticale avant (7) et arrière (8) et, d'autre part, de patins avant
(10) et arrière (11) distincts, interchangeables et complémentaires à ladite embase
(9) de semelle (2) sur laquelle ils s'adaptent pour former les surfaces d'appui (5
et 6) de la chaussure (1) sur l'élément de glisse, lesdits patins avant (10) et arrière
(11) constituant respectivement la pointe et le talon, étant choisis par l'utilisateur
entre au moins deux jeux de patins avant et arrière (10, 10A, 10B - 11, 11A, 11B)
dont les profils et les caractéristiques dimensionnels de chacun d'eux sont aptes
à permettre, en relation avec les zones de retenue axiale avant (7) et arrière (8)
de l'embase fixe (9) et complémentairement avec celle-ci, la reconstitution et la
mise en conformité d'une semelle (2) à partir d'une même chaussure (1), répondant
à une norme de fixation choisie parmi plusieurs selon que l'utilisateur ait choisi
de pratiquer une discipline de glisse ou une autre, telle que ski alpin, surf des
neiges ou ski de randonnée.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les patins avant et arrière
constituant la pointe (10) et le talon (11) sont rendus amovibles par l'intermédiaire
de moyens de positionnement (12, 13 et 14, 15) et de points d'ancrage réalisés dans
la partie de semelle (2) formant l'embase fixe (9), permettant leur mise en place
sur celle-ci, à l'aide d'éléments d'assemblage (16) également amovibles.
3. Chaussure selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens de positionnement
(12, 13 et 14, 15) et/ou les points d'ancrage sont différents selon qu'il s'agit du
patin avant (10) ou du patin arrière (11), de manière telle à interdire toute possibilité
d'inversion.
4. Chaussure selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de positionnement
(12, 13 et 14, 15) des patins avant et arrière (10, 11) sur l'embase fixe (9) de la
semelle (2) sont constitués par des zones d'encastrement complémentaires réalisés
en relief sur les patins (10 et 11) et en creux sur l'embase (9).
5. Chaussure selon la revendication 3, caractérisée en ce que les points d'ancrage des
patins avant et arrière (10 et 11) coopèrent en fixation avec les éléments d'assemblage,
tels que vis (16), et sont réalisés selon un nombre et un positionnement géométrique
des uns par rapport aux autres différent, selon qu'il s'agit du patin avant (10) ou
du patin arrière (11), afin d'interdire leur inversion.
6. Chaussure selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que les moyens
de positionnement et les points d'ancrage des patins avant et arrière (10 et 11) par
rapport à l'embase (9) de semelle (2) sont différents entre eux, mais identiques pour
tous les patins avant (10, 10A, 10B) et pour tous les patins arrière (11, 11A, 11B),
répondant à des normes différentes, et associés par jeux, mis à la disposition de
l'utilisateur, afin de lui permettre la mise en conformité d'une même chaussure selon
la discipline à exercer.
7. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que chaque jeu
de patins avant (10, 10A, 10B) et arrière (11, 11A, 11B) répondant à une norme donnée,
est pourvu d'éléments détrompeurs, spécifiques à cette norme, et qui sont constitués
par des moyens de liaison disposés entre le patin avant (10, 10A, 10B) et le patin
arrière (11, 11A, 11B) et coopérant respectivement avec l'un et l'autre, de manière
complémentaire et réversible.
8. Chaussure selon la revendication 7, caractérisée en ce que les moyens de liaison des
patins avant et arrière, faisant office de détrompeurs sont constitués par une tige
de liaison (20, 20A, 20B), solidaire du patin avant (10, 10A, 10B), et s'étendant
à partir de celui-ci vers le patin arrière (11, 11A, 11B) pour coopérer avec un logement
correspondant (21, 21A, 21B) dans lequel il s'encastre, et par une deuxième tige de
liaison (22, 22A, 22B), solidaire à l'inverse du patin arrière (11, 11A, 11B) et s'étendant
à partir de celui-ci vers le patin avant (10, 10A, 10B) pour coopérer avec un logement
correspondant (23, 23A, 23B) dans lequel il s'encastre de manière tête-bêche, la distance
d'écartement (A+A - B+B - C+C) des axes longitudinaux parallèles (zz' - yy') de chaque
tige (20, 20A, 20B et 22, 22A, 22B) et le positionnement de ces axes, par rapport
à l'axe de symétrie xx' de l'ensemble, étant différents, selon qu'il s'agisse de patins
avant (10, 10A, 10B) et arrière (11, 11A, 11B) répondant à une norme ou à une autre,
interdisant tout panachage de patins selon une norme avec des patins selon une autre
norme.