[0001] La présente invention concerne une pochette, notamment en papier, qui est constituée
de deux flancs latéraux, solidarisés sur trois côtés. Elle concerne plus particulièrement
une pochette de ce type dont l'ouverture est facilitée grâce à la configuration particulière
des bords de ses deux flancs selon le côté ouvert.
[0002] Pour faciliter l'ouverture d'une pochette, on a déjà proposé, notamment dans le document
FR.2.740.071, que les deux flancs latéraux aient des hauteurs différentes en sorte
qu'existent, sur la partie supérieure d'un flanc donné , une bande de préhension permettant
à l'utilisateur de se saisir de la pochette, le long de son ouverture, et de faciliter
l'introduction des documents à introduire dans celle-ci.
[0003] Selon le demandeur, cette solution n'est cependant pas optimale dans la mesure où
l'utilisateur ne peut pas avoir accès immédiatement aux deux flancs de la pochette
et les écarter pour introduire les documents dans l'ouverture.
[0004] On connaît par le document GB.300.470 une pochette qui est formée de deux flancs
latéraux et fermée sur trois côtés et dont les bords des deux flancs, selon le côté
ouvert, ont des tracés qui diffèrent l'un de l'autre en sorte que soit dégagée , pour
chaque flanc, une zone dite d'ouverture, qui ne se superpose pas à l'autre flanc.
Ces deux zones d'ouverture se présentent sous forme d'extensions ou lèvres ayant la
configuration de dômes et, qui sont décalées l'une par rapport à l'autre. Ces extensions
serviront au positionnement des doigts pour l'ouverture de la pochette. En appliquant
une pression dans la même direction mais de sens opposé sur les deux extensions ,
on écarte l'un de l'autre les deux flancs latéraux et on obtient ainsi l'ouverture
de la pochette.
[0005] Cependant, à l'usage, après plusieurs manipulations, les extensions peuvent se plier
le long du bord supérieur du flanc, voire même se détériorer jusqu'à la déchirure.
[0006] Le but de la présente invention est de pallier cet inconvénient.
[0007] Ceci est obtenu du fait que dans la pochette de l'invention, le tracé du bord d'un
flanc déterminé , selon le côté ouvert, comporte d'une extrémité à l'autre du bord
et sur toute la largeur L de la pochette, une première portion ascendante et une seconde
portion descendante , définissant entre-elles un sommet excentré. Ce sommet est excentré
lorsque la largeur occupée par une portion ascendante diffère de celle occupée par
la portion descendante du même flanc. Le caractère ascendant du tracé est pris en
référence par rapport à la ligne droite qui relie les deux extrémités du bord supérieur
d'un flanc donné, selon le côté ouvert. Le fait que, partant d'une extrémité donnée
, le tracé soit ascendant a pour effet que la zone d'ouverture d'un flanc donné se
trouve au-dessus de cette ligne droite reliant les deux extrémités du bord supérieur
dudit flanc selon le côté ouvert. Cette disposition particulière permet de ne pas
réduire le volume intérieur de la pochette contrairement à ce qui se passerait si
le tracé était d'abord descendant.
[0008] Avantageusement le sommet excentré est situé environ de 15 à 30% de la largeur d'un
flanc donné. Ce décalage, relativement important, entre les deux sommets excentrés
permet d'obtenir une surface également importante pour chaque zone d'ouverture , ce
qui facilite la préhension de celle-ci par l'utilisateur.
[0009] De préférence le sommet excentré est atténué par un profil convexe.
[0010] De préférence également la portion la plus ascendante forme, avec la ligne rectiligne
joignant les deux extrémités du bord supérieur d'un flanc déterminé, un angle α de
l'ordre de 15 à 30°, tandis que la portion la moins ascendante forme avec la même
ligne droite un angle β de l'ordre de 3 à 7°.
[0011] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va être
faite d'un exemple préféré de réalisation d'une pochette en papier , fermée sur trois
côtés, et présentant deux zones d'ouverture décalées, illustrée par le dessin annexé
dans lequel :
- La figure 1 est une représentation schématique en perspective d'une pochette,
- La figure 2 est une représentation schématique en plan du profil découpé de la feuille
de papier servant à la production de la pochette de la figure 1,
- Les figures 3 et 4 sont des représentations schématiques montrant deux mouvements
relatifs d'une pochette par rapport à un rayonnage.
[0012] La pochette 1 de l'invention est une pochette en papier, qui est fermée sur trois
côtés. Une telle pochette 1 est destinée à contenir des documents 2 qui sont introduits
par l'ouverture 3 de la pochette 1 dans le volume intérieur de celle-ci délimité par
les deux flancs latéraux 4,5 qui sont solidarisés selon leurs deux côtés longitudinaux
6, 7 et leur côté transversal 8.
[0013] Une telle pochette est réalisée de manière habituelle par pliage et collage d'une
feuille de papier présentant une découpe particulière telle que celle illustrée à
la figure 2. Cette feuille 9 présente une ligne transversale 10 de pliage, correspondant
au côté transversal 8 de liaison des deux flancs latéraux 4,5. Elle présente également
de part et d'autre du premier flanc 4 deux bandes 11, 12 longitudinales constituant
les pattes d'attache des deux flancs 4,5 selon les côtés longitudinaux 6,7. Après
la découpe de la feuille 9 , les pattes d'attache 11,12 sont encollées, puis le second
flanc 5 est rabattu sur le premier selon la ligne de pliage 10. Enfin les pattes d'attache
11,12 sont rabattues sur le second flanc 5 selon les lignes de pliage 13,14 et on
obtient ainsi la pochette 1 terminée après collage définitif desdites pattes 11,12
sur le second flanc 5.
[0014] Les deux flancs 4,5, au niveau de l'ouverture 3, depuis leurs extrémités communes
14,15 ont des tracés qui diffèrent l'un de l'autre en sorte que soit dégagée, pour
chaque flanc 4,5, une zone d'ouverture 16,17 qui ne se superpose pas à l'autre flanc.
[0015] Dans l'exemple illustré , le tracé de chaque flanc est identique mais inverse, de
sorte que la pochette n'a pas de sens particulier lors de son placement dans le rayonnage.
[0016] Le tracé du bord du premier flanc 4, partant d'une première extrémité commune 14
jusqu'à l'autre extrémité commune 15, a une forme ascendante sur une première portion
18 et descendante sur une seconde portion 19. Les deux portions 18,19 définissent
entre-elles un sommet 20 qui , de préférence, est adapté pour avoir une forme convexe
de manière à ne pas créer de points d'accrochage pour la pochette. Pour le second
flanc 5, le tracé est identique mais inversé , partant de la seconde extrémité commune
15 et non de la première 14. La longueur de la première portion ascendante 18, 18'
est nettement plus importante que la longueur de la seconde portion descendante 19,
19', de sorte que les deux sommets 20,20' sont très largement décalés l'un par rapport
à l'autre sur la pochette 1.
[0017] Pour réaliser l'ouverture de la pochette 1, il suffit à l'utilisateur de se saisir
de chaque zone d'ouverture 16,17 et de les écarter l'une de l'autre en exerçant manuellement
une poussée dans la même direction mais de sens opposé selon les flèches F et G de
la figure 1.
[0018] Il est à souligner que, lors de cette ouverture , la déformation de la partie haute
de la pochette diffère très sensiblement de celle d'une pochette ne présentant pas
de zones d'ouverture conformes à l'invention. Dans ce dernier cas , les efforts s'appliquent
sur les deux extrémités communes 14,15 qui correspondent à des rainures pliées et
sont donc fragilisées par les opérations de pliage et de rainurage. Dans le cas de
la pochette de l'invention, les tractions antagonistes exercées sur les deux zones
d'ouverture 16,17 vont faire prendre à la partie haute la configuration générale d'une
ellipse en trois dimensions , sans qu'il y ait d'application d'efforts préférentiels
sur les deux extrémités communes 14,15. C'est donc un autre avantage de l'invention
que d'augmenter la résistance à la déchirure de la pochette au moment de l'ouverture.
[0019] De préférence le sommet 20,20' d'une zone d'ouverture donnée 16,17 se trouve situé
à une distance
I d'une extrémité commune 15 qui est d'environ 0,15 à 0,30 fois la largeur L de la
pochette. De plus de préférence l'angle α que fait la portion la plus ascendante 19
avec la ligne droite reliant les deux extrémités communes 14,15 est de l'ordre de
15 à 30°, tandis que l'angle β que fait avec cette même ligne droite 21 la portion
la moins ascendante 18 est de l'ordre de 3 à 7°.
[0020] Ces dispositions particulières permettent d'obtenir des zones d'ouverture 16,17 qui
aient une surface de préhension suffisante par l'utilisateur et également qui évitent
la déchirure des coins supérieurs de la pochette correspondant aux extrémités communes
14,15 lors de la mise en place du retrait de ladite pochette 1 d'un rayonnage à partir
d'une hauteur où le déplacement de la pochette 1 n'est pas horizontal.
[0021] Cet avantage ressort mieux de l'examen de la figure 3, qui montre la position de
la pochette 1 lorsqu'elle est retirée d'un rayonnage qui se trouve trop haut par rapport
à l'utilisateur c'est-à-dire que son déplacement n'est pas horizontal mais en oblique
de haut en bas. Lors de ce retrait, selon la flèche J, c'est la portion 19 du flanc
4 qui est susceptible de venir en contact avec la partie supérieure 22 du rayonnage
23. Ce contact se faisant sur une ligne continue entraîne moins de risques de dégradations
que si celui-ci intervenait sur un coin de la pochette. Cette disposition particulière
permet également d'éviter la déchirure de la pochette au niveau du milieu supérieur
23 des flancs 4,5, comme cela ressort de l'examen de la figure 4, lorsque la pochette
est retirée d'un rayonnage qui se trouve trop bas par rapport à l'utilisateur. Son
déplacement est alors de bas en haut selon la flèche K, avec un mouvement de rotation
vers le haut susceptible de venir mettre en contact le milieu supérieur des flancs
avec la partie inférieure 22
a de la tablette 22. Pour une pochette à flancs rectangulaires ayant une hauteur donnée,
le milieu est à ladite hauteur depuis le fond ; par contre dans la pochette précitée
de l'invention la hauteur est prise depuis le sommet de la zone d'ouverture et le
milieu 23 est donc à une hauteur inférieure. Cette disposition particulière des deux
sommets excentrés permet ainsi de limiter fortement les contacts entre la tablette
22 et le milieu 23.
1. Pochette (1), notamment en papier, formée de deux flancs latéraux (4,5) et fermée
sur trois côtés (6,7,8), dont les bords des deux flancs (4,5) , selon le côté ouvert,
ont des tracés qui diffèrent l'un de l'autre en sorte que soit dégagée, pour chaque
flanc (4,5), une zone dite d'ouverture (16), qui ne se superpose pas à l'autre flanc
(5), caractérisée en ce que le tracé du bord d'un flanc déterminé, selon le côté ouvert,
comporte d'une extrémité (14) à l'autre (15) du bord et sur toute la largeur (L) de
la pochette (1) , une première portion ascendante (18) et une seconde portion descendante
(19) , définissant entre-elles un sommet excentré (20).
2. Pochette selon la revendication 1 caractérisée en ce que le sommet excentré (20) est
situé environ de 15 à 30% de la largeur (L) d'un flanc donné (4).
3. Pochette selon l'une des revendications 1 ou 2 caractérisée en ce que le sommet excentré
est atténué par un profil convexe.
4. Pochette selon l'une des revendications 1 à 3 caractérisée en ce que la portion (19)
la plus ascendante forme , avec la ligne rectiligne (21) joignant les deux extrémités
(14,15) du bord supérieur d'un flanc déterminé (4) , un angle α de l'ordre de 15 à
30°, et la portion la moins ascendante (18) forme avec la même ligne droite (21) un
angle β de l'ordre de 3 à 7°.