[0001] La présente invention concerne des circuits d'amorçage et d'alimentation de tube
fluorescent.
[0002] De façon générale, un tube fluorescent doit être alimenté à haute fréquence, par
exemple à des fréquences de l'ordre de 10 à 100 kHz. En outre, il doit recevoir des
tensions alternatives ou en impulsions particulièrement intenses dans la période initiale
pour provoquer son amorçage. Ces impulsions doivent atteindre des tensions de l'ordre
de 1000 à 3000 volts. De façon générale, pour produire des hautes tensions à haute
fréquence, le tube fluorescent est associé à un réseau résonant constitué d'inductances
et de condensateurs, ce réseau étant connecté à une alimentation continue ou alternative
redressée par l'intermédiaire de commutateurs commandés de façon à exciter périodiquement
le réseau résonant.
[0003] La réalisation d'un circuit d'amorçage et d'alimentation d'un tube fluorescent pose
des problèmes pour la réalisation de chacun des éléments du système.
[0004] En ce qui concerne le circuit résonant, l'une des contraintes est que le coût des
éléments est élevé, et notamment le coût de condensateurs amenés à supporter des tensions
très hautes et des inductances amenées à laisser passer un fort courant et ce d'autant
plus que la valeur de ces composants est élevée.
[0005] En ce qui concerne le circuit de commutation, il doit, pour des raisons d'économie,
comprendre le plus petit nombre possible de commutateurs et, de préférence, l'ensemble
de ces commutateurs doit pouvoir être réalisé sur un substrat de silicium monolithique.
En pratique, on utilise souvent des systèmes en demi pont car ils imposent de plus
faibles contraintes de tenue en tension mais ils présentent l'inconvénient de nécessiter
au moins deux ensembles de commutateurs monolithiques.
[0006] En ce qui concerne le système de commande du circuit de commutation, il doit être
le plus simple possible et présenter une faible consommation.
[0007] Il est donc clair que de nombreux compromis doivent être réalisés pour fournir un
système optimal d'amorçage et d'alimentation de tube fluorescent, en réduisant le
nombre de composants et le coût du système.
[0008] C'est un objet de la présente invention que de prévoir un circuit optimisé d'amorçage
et d'alimentation de tube fluorescent.
[0009] Pour atteindre cet objet général, la présence invention prévoit un dispositif d'amorçage
et d'alimentation d'un tube fluorescent, comprenant un système résonant connecté au
tube, ce système ayant une première fréquence de résonance quand le tube est amorcé
et au moins des deuxième et troisième fréquences de résonance quand le tube n'est
pas amorcé, la troisième fréquence de résonance étant plus élevée que les première
et deuxième fréquences de résonance ; un circuit d'alimentation redressée connecté
au système résonant ; un commutateur en série entre l'alimentation et le circuit résonant
; un premier détecteur pour commander le commutateur à l'ouverture quand le courant
fourni par l'alimentation dépasse un seuil déterminé ; et un deuxième détecteur pour
commander le commutateur à la fermeture à chaque passage à zéro de la tension sur
un noeud du système résonant et à chaque passage par un minimum de cette tension.
[0010] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le système résonant comprend
un premier condensateur et une première inductance connectés en série aux bornes du
tube, et un deuxième condensateur et une deuxième inductance connectés en parallèle
aux bornes du tube, le deuxième condensateur ayant une capacité inférieure à celle
du premier condensateur.
[0011] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le deuxième détecteur comprend
un circuit dérivateur dont la sortie est reliée à un détecteur de passage par zéro
indiquant des passages par zéro dans un sens déterminé.
[0012] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le deuxième détecteur comprend
un transistor dont l'émetteur est relié au noeud du système résonant par l'intermédiaire
d'un condensateur et dont l'émetteur est relié à la base par l'intermédiaire d'une
résistance, la base étant reliée à la masse par l'intermédiaire d'une diode propre
à laisser passer un courant de commande de la masse vers le noeud par l'intermédiaire
de la résistance pour polariser le transistor à la conduction, et la constante de
temps est très inférieure à la période du signal de résonance de fréquence la plus
élevée que l'on souhaite détecter.
[0013] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le commutateur comprend un
commutateur MOS de puissance dont la grille est commandée à l'ouverture et à la fermeture,
en série avec un transistor bipolaire dont la base est polarisée en permanence.
[0014] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le circuit comprend un noeud
d'alimentation connecté à la masse par l'intermédiaire d'un condensateur de stockage,
ce noeud d'alimentation étant connecté d'une part à l'alimentation haute par l'intermédiaire
d'une résistance de forte valeur, d'autre part à la base dudit transistor bipolaire
pour en recevoir un courant de déstockage de charge à chaque ouverture de ce transistor,
et au condensateur du deuxième détecteur pour en recevoir la charge en excès.
[0015] La présente invention prévoit aussi un procédé d'amorçage et d'alimentation d'un
tube fluorescent comprenant les étapes consistant à prévoir un système résonant connecté
aux bornes du tube, ce système ayant une première fréquence de résonance quand le
tube est amorcé et au moins des deuxième et troisième fréquences de résonance quand
le tube n'est pas amorcé, la troisième fréquence de résonance étant plus élevée que
les première et deuxième fréquences de résonance ; connecter ce système résonant à
un circuit d'alimentation redressé par l'intermédiaire d'un commutateur commandé ;
détecter le courant dans le commutateur et ouvrir le commutateur chaque fois que ce
courant dépasse un seuil déterminé ; et détecter la tension sur un noeud du système
résonant et adapter automatiquement la fermeture du commutateur à la plus haute des
fréquences de résonance du circuit résonant.
[0016] Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'étape de détection de la
fréquence la plus haute du circuit résonant consiste à détecter les minima de la tension
présente sur un noeud du circuit résonant et les passages à zéro de cette tension.
[0017] Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres de la présente invention
seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers
faite à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles
:
la figure 1 est un schéma sous forme de blocs d'un circuit de démarrage et d'alimentation
de tube fluorescent selon la présente invention ;
la figure 2 représente l'allure de signaux apparaissant dans un circuit résonant ;
la figure 3 représente un mode de réalisation plus détaillé du circuit de la figure
1 ;
la figure 4 représente un exemple détaillé de réalisation du circuit de la figure
3 ; et
les figures 5A à 5C représentent des variantes de réalisation du circuit résonant.
[0018] Selon une caractéristique de l'invention, le réseau résonant associé au tube fluorescent
selon la présente invention, présente une première fréquence de résonance quand le
tube est passant, et présente plusieurs fréquences de résonance dont une au moins
est plus élevée que la première fréquence de résonance quand le tube n'est pas encore
amorcé (et qu'il équivaut sensiblement à un circuit ouvert). On notera dans l'exemple
particulier ci-après et on notera de façon générale que le fait de fonctionner à une
fréquence plus élevée pour des hautes tensions données permet que les condensateurs
destinés à supporter les hautes tensions peuvent avoir des valeurs plus faibles et
entraîne également que les courants dans les inductances du réseau seront plus faibles.
Ceci permet donc d'utiliser des condensateurs et des inductances de plus faible coût.
[0019] Plus particulièrement, la figure 1 représente un tube fluorescent 1 dans lequel on
a supposé qu'il n'y avait pas de préchauffage des électrodes. Ce tube fluorescent
est associé à un réseau résonant comprenant des condensateurs C1 et C2 et des inductances
L1 et L2. L'inductance L1 et le condensateur C1 sont connectés en série aux bornes
du tube. L'inductance L2 et le condensateur C2 sont connectés en parallèle aux bornes
du tube. Une borne d'une source d'alimentation continue, par exemple une alimentation
alternative redressée Vdd, est reliée à la borne du tube connectée à une borne des
condensateurs C1 et C2 et de l'inductance L2. Le point de connexion du condensateur
C1 et de l'inductance L1 constitue un noeud N1 du circuit.
[0020] On considérera ci-après un exemple particulier, indiqué uniquement à titre d'exemple,
dans lequel la tension appliquée est la tension du secteur (220 V) redressée et où
les éléments du réseau résonant ont les valeurs suivantes :
C1 = 1 nF,
L1 = 6,4 mH,
L2 = 25 mH, et
C2 = 300 pF.
[0021] L'homme de l'art notera que, une fois qu'un tube est amorcé, il présente une faible
impédance, par exemple une résistance de l'ordre de 500 Ω. Etant donné que le tube
de la figure 1 est disposé en parallèle avec le condensateur C2 et l'impédance L2,
ces derniers éléments sont amortis et n'ont plus d'influence sur le système résonant
une fois le tube amorcé. Le réseau résonant se ramène alors sensiblement au condensateur
C1 et à l'inductance L1 qui définissent alors la fréquence d'oscillation (de l'ordre
de 90 kHz dans le cas de l'exemple particulier ci-dessus).
[0022] Quand le tube n'est pas amorcé, on peut considérer que le réseau comporte deux circuits
résonants principaux. Un premier circuit résonant est constitué des inductances L1
et L2 en série avec le condensateur C1. Ce premier circuit résonant aura une fréquence
de résonance de l'ordre de 28 kHz dans le cas de l'exemple particulier ci-dessus.
Un deuxième circuit résonant comprend l'inductance L1 en série avec les condensateurs
C1 et C2. La fréquence de résonance de ce deuxième circuit résonant sera de l'ordre
de 126 kHz dans le cas de l'exemple particulier ci-dessus. Ceci montre que le réseau
aura au moins deux fréquences de résonance quand le tube n'est pas amorcé et donne
des ordres de grandeur approchés des fréquences de résonance pour indiquer qu'il existera
une fréquence de résonance haute nettement plus élevée que la fréquence de résonance
à l'état amorcé et une fréquence de résonance basse. On obtient donc, quand le circuit
oscille, une onde de forme complexe comprenant au moins la superposition d'un signal
à fréquence haute et d'un signal à fréquence basse.
[0023] Le noeud N1 est relié à la deuxième borne d'alimentation GND (couramment la masse)
par l'intermédiaire d'un commutateur SW et est connecté directement à la borne GND
par une diode en inverse D1.
[0024] Le commutateur SW est commandé par la sortie Q d'une bascule 10 mise à 1 par un circuit
de démarrage 11.
[0025] L'entrée de remise à zéro de la bascule 10 est connectée à un circuit 12 de détection
de courant dans le commutateur SW, ce circuit de détection fournissant un signal de
sortie quand le courant dépasse un seuil déterminé, par exemple une valeur de 200
milliampères.
[0026] L'entrée d'horloge de la bascule 10 est commandée par un circuit détecteur 14 qui
fournit un signal actif sur l'entrée CLOCK, c'est-à-dire un signal passant d'un état
bas à un état haut quand la tension sur le noeud N1 reste à zéro après avoir été positive
ou quand cette tension passe par un minimum. Ceci permet, comme on le verra ci-après,
de commander le commutateur sur la fréquence la plus haute parmi les fréquences de
résonance susmentionnées.
[0027] La figure 2 représente à titre d'exemple la tension sur le noeud N1. On suppose que,
à l'instant t1, le commutateur SW est fermé. Il s'ouvre dès que le courant qui le
traverse dépasse un seuil et la tension au noeud N1 croît et a une forme d'onde relativement
complexe illustrée entre les instants t1 et t2, consistant notamment en la superposition
des fréquences de résonance haute et basse susmentionnées. A l'instant t2, cette tension
passe par zéro et le détecteur 14 fournit un signal sur l'entrée CLK de la bascule
10 pour refermer le commutateur SW. A l'instant t3 quand le détecteur 12 a détecté
un courant supérieur à 200 milliampères, le commutateur s'ouvre à nouveau. On retrouve
alors une forme d'onde complexe et il arrivera nécessairement un moment (pendant cette
période, la période t1-t2 antérieure, ou une période ultérieure) où la superposition
des fréquences haute et basse entraînera, à un instant t4, que cette forme d'onde
passe par un minimum. Ce minimum correspond à une valeur basse de la composante haute
fréquence. A cet instant, le détecteur 14 fournit un front montant sur l'entrée CLOCK
de la bascule 10. La sortie Q de la bascule 10 applique alors un signal de fermeture
sur la borne de commande du commutateur SW. A partir de ce moment, il y a accrochage
sur la fréquence haute. Et le commutateur s'ouvre et se referme sensiblement à cette
fréquence, l'ouverture se produisant chaque fois que le courant dans le commutateur
dépasse une valeur de 200 milliampères et la fermeture se produisant chaque fois que
l'on repasse par un minimum ou un passage à zéro de la tension à la fréquence haute.
[0028] La figure 1 représente également un mode de réalisation simplifié du détecteur 14.
Ce détecteur comprend, entre le noeud N1 et la masse (GND), un condensateur C3 et
une résistance R3 dont le point de connexion N2 est relié à une entrée d'un comparateur
16. L'autre entrée du comparateur est reliée à une tension de référence négative.
Cette référence négative permet de provoquer un front positif sur l'entrée CLK de
la bascule 10 lorsque la tension sur le noeud N1 reste à 0 (ou à -0,6 volt à cause
de la présence de la diode D1) après avoir été positive. La constante de temps R3C3
est choisie très inférieure à la période du signal correspondant à la fréquence de
résonance la plus élevée. Le montage fonctionne comme un dérivateur et la tension
au noeud N2 passe par zéro à chaque changement de pente de la tension sur le noeud
N1. Le comparateur 16 fournit une transition d'un état haut à un état bas quand la
tension sur le noeud N1 passe par un maximum et d'un état bas à un état haut quand
elle passe par un minimum. La bascule 10 ne fournit un signal sur sa sortie Q que
lors de transitions d'un état bas à un état haut sur son entrée CLOCK. On obtient
donc bien le signal de commande de commutation recherché qui s'accroche automatiquement
sur le signal à la fréquence la plus haute parmi les composantes de signal du circuit
résonant.
[0029] Par ailleurs, on a indiqué précédemment des exemples numériques de valeurs des condensateurs
C1 et C2. On retiendra que le condensateur C2 a une capacité nettement plus faible
que le condensateur C1. Si sa capacité est, par exemple, trois fois plus faible, la
tension à ses bornes sera environ trois fois plus forte, c'est-à-dire que, si la tension
aux bornes du condensateur C1 est de l'ordre de 300 volts, on obtiendra aux bornes
du condensateur C2 des tensions crête à crête de l'ordre du millier de volts, suffisantes
pour déclencher le tube fluorescent.
[0030] Après un certain nombre de commutations du commutateur SW à la fréquence haute, le
tube fluorescent s'amorcera et, comme on l'a indiqué précédemment, seuls le condensateur
C1 et l'inductance L1 seront alors actifs dans le circuit résonant. Alors, le détecteur
14 s'ajustera automatiquement sur la nouvelle fréquence et fournira des impulsions
de comutation du commutateur SW à chaque passage à zéro de la tension alternative
correspondant à la fréquence de résonance du réseau L1-C1.
[0031] La figure 3 représente un exemple de réalisation plus détaillé du circuit de la figure
1. Dans cette figure, de mêmes éléments que ceux de la figure 1 sont désignés par
les mêmes références numériques.
[0032] Le système résonant associé au tube 1 est identique à celui de la figure 1.
[0033] Le commutateur SW est réalisé par un montage cascode d'un transistor bipolaire 20
et d'un transistor MOS 21. De tels composants peuvent être réalisés sous forme monolithique
dans une puce unique, par exemple dans les technologies d'intégration bipolaire-MOS
développées par la société SGS-THOMSON. Le collecteur du transistor 20 est relié au
noeud N1, son émetteur au drain du transistor 21, et sa base à un noeud N3 sur lequel
est disponible une tension d'alimentation basse (+Vcc). Le drain du transistor 21
est relié à la masse par l'intermédiaire d'une résistance de mesure R4. La grille
du transistor 21 est reliée à la sortie Q de la bascule 10. Le transistor 20 est en
permanence polarisé à l'état passant et un courant ne le traverse effectivement que
quand le transistor MOS 21 devient passant. Le rôle essentiel du transistor bipolaire
20 est de limiter la tension aux bornes du transistor MOS 21 qui ne voit que la tension
d'émetteur de ce transistor 20 (sensiblement égale à la tension Vcc). En effet, il
est technologiquement plus facile de réaliser un transistor bipolaire supportant une
tension élevée qu'un transistor MOS supportant une tension élevée.
[0034] Le détecteur de courant 12 comprend une résistance R4 dont la tension (noeud N4)
est appliquée à la base d'un transistor NPN 23 dont l'émetteur est relié à la masse
et le collecteur au noeud d'alimentation N3 par l'intermédiaire d'une résistance R5.
La tension de collecteur du transistor 23 est appliquée à l'entrée de remise à zéro
R de la bascule 10. Ainsi, dès que la tension aux bornes de la résistance R4 dépasse
la tension baseémetteur du transistor 23 (sensiblement 0,6 volt), ce transistor devient
passant et un niveau bas apparaît sur son collecteur. Le niveau bas est appliqué par
l'intermédiaire d'un inverseur (une première entrée d'une porte NON-ET 25) à l'entrée
R. Si l'on veut que le transistor MOS 21 s'ouvre dès qu'un courant de l'ordre de 200
milliampères le traverse, on choisira pour la résistance R4 une valeur de 3 Ω.
[0035] Le circuit 14 de détection du passage par un minimum ou par zéro de la tension sur
le noeud N1 comprend le condensateur C3 dont une première borne est reliée à ce noeud
N1 et dont la deuxième borne est reliée à la masse par l'intermédiaire d'un condensateur
C4. On désigne par la référence N5 le point de connexion des condensateurs C3 et C4.
Le noeud N5 est relié au noeud N3 par l'intermédiaire d'une diode D2. En outre, le
circuit 14 comprend une résistance R3 connectée entre base et émetteur d'un transistor
27 dont l'émetteur est relié au noeud N5 et dont le collecteur est relié au noeud
N3 par l'intermédiaire d'une résistance R6. La masse est reliée à la base du transistor
27 par l'intermédiaire d'une diode D3 et au collecteur de ce transistor par l'intermédiaire
d'une diode D4. Si le noeud N5 est plus positif que -1,2 V, le transistor 27 est bloqué.
Si le noeud N5 devient plus négatif que -1,2 V, c'est-à-dire qu'un courant s'écoule
à travers le condensateur C3 du noeud N5 vers le noeud N1, ce courant s'écoule depuis
la masse par la diode D3 et la résistance R3 vers le noeud N5 et la tension qui se
développe aux bornes de la résistance R3 provoque la mise en conduction du transistor
27. Son collecteur passe alors du niveau de tension du noeud N3 (niveau haut) au niveau
de tension du noeud N5 (niveau bas). Cette transition entraîne l'apparition d'un signal
sur l'entrée CLK. Le même phénomène se produit quand la tension du noeud N1 reste
à zéro après avoir été positive. Dans ce cas, la résistance R3 bloque le transistor
27 après annulation du courant dans le condensateur C3.
[0036] Le circuit de démarrage 11 comprend tout d'abord une résistance R7 et un condensateur
C7. La résistance R7, connectée entre la tension Vdd et le noeud N3, charge le condensateur
C7, connecté entre le noeud N3 et la masse, dès qu'une tension est appliquée sur la
borne Vdd et polarise positivement le noeud N3. Une diode Zener Z fixe le niveau de
tension maximal. Dès que le condensateur C7 est suffisamment chargé, un circuit comprenant
des résistances R8, R9, R10, R11, R12, R13, des transistors NPN 29 et PNP 30, et un
condensateur C8 connectés de la façon illustrée, fournit un signal sur l'entrée de
mise à 1, S, de la bascule et sur l'entrée R de celle-ci par l'intermédiaire de la
porte 25 susmentionnée. La tension sur le noeud N3 est appliquée à l'entrée D de la
bascule. Tant que la tension sur le noeud N3 est trop faible, les transistors 29 et
30 sont bloqués et la bascule 10 est maintenue bloquée par le signal appliqué à la
porte 25. Lorsque que la tension sur le noeud N3 franchit le seuil de déclenchement
des transistors 29 et 30, le condensateur C8 applique une impulsion sur l'entrée S
de la bascule.
[0037] En outre, le signal sur la sortie

de la bascule 10 est appliqué par l'intermédiaire d'un condensateur C9 et d'une résistance
R14 à la base du transistor 23 pour le remettre à zéro avec un certain retard. La
sortie

est utilisée pour inhiber le fonctionnement du transistor 23 à chaque mise en conduction
du commutateur SW. En effet, le commutateur SW peut être mis en conduction alors qu'il
existe une tension élevée à ses bornes, ce qui induit beaucoup de courant dans la
résistance R4. Le condensateur C9 permet d'appliquer une impulsion négative sur la
base du transistor 23, ce qui évite de rebloquer la bascule 10 juste après sa mise
à 1.
[0038] Un aspect de la présente invention réside également dans le mode d'élaboration de
la tension d'alimentation basse sur le noeud N3. On a indiqué une étape de charge
initiale par l'intermédiaire de la résistance R7. La présente invention prévoit deux
autres moyens de fourniture de cette tension continue. Le premier consiste dans le
fait que, chaque fois que le transistor 20 s'ouvre par suite du blocage du transistor
MOS 21, les charges stockées dans ce transistor vont s'éliminer vers le noeud N3 par
l'intermédiaire d'une résistance R15. Le deuxième utilise toute énergie excessive
sur le condensateur C3 qui est déchargée par l'intermédiaire de la diode D2 dans ce
noeud N3. On utilise donc pour cette charge essentiellement des tensions et des charges
qui sinon seraient perdues. Ceci permet de maintenir une tension suffisante sur le
noeud N3 pendant toutes les phases de fonctionnement en conservant une résistance
R7 de valeur très élevée (par exemple 1 MΩ) pour limiter la consommation inutile du
circuit.
[0039] La figure 4 représente un mode de réalisation détaillé de la présente invention.
Dans cette figure, on a représenté quelques composants supplémentaires par rapport
à ceux de la figure 3 destinés à assurer un bon fonctionnement du circuit. Notamment,
la sortie Q de la bascule 10 est appliquée à la grille du transistor MOS de commutation
21 par l'intermédiaire d'un circuit amplificateur et la tension de sortie du circuit
d'alimentation est appliquée par l'intermédiaire de deux inverseurs. L'utilité des
autres éléments ajoutés apparaîtra clairement à l'homme de l'art. De plus, on a indiqué
dans cette figure la valeur et/ou le type de chaque composant utilisé dans un mode
de réalisation particulier. Ces valeurs, indiquées à titre d'exemple, seront considérées
comme faisant partie de la présente description.
[0040] Ainsi, la présente invention fournit un système simple de commande d'un commutateur
permettant de s'adapter automatiquement sur la fréquence la plus haute d'un système
résonant susceptible d'osciller à plusieurs fréquences.
[0041] La présente invention est susceptible de diverses variantes et modifications qui
apparaîtront à l'homme de l'art. En particulier, on notera que les valeurs numériques
indiquées l'ont été uniquement à titre d'exemple. De plus, on a décrit un type de
circuit résonant particulier. Diverses autres structures de circuit résonant pourront
être utilisées, l'important étant que ce circuit présente dans l'état d'amorçage une
fréquence de résonance haute qui se trouve automatiquement inhibée une fois que le
tube est amorcé. Par ailleurs, on pourra prévoir un système de chauffage d'électrodes,
et modifier éventuellement le circuit résonant en conséquence.
[0042] Des exemples de variantes du circuit résonant sont illustrés en figures 5A, 5B et
5C, la variante de la figure 5C prévoyant un chauffage d'électrodes.
1. Dispositif d'amorçage et d'alimentation d'un tube fluorescent, comprenant :
un système résonant (C1, C2, L1, L2) connecté au tube, ce système ayant une première
fréquence de résonance quand le tube est amorcé et au moins des deuxième et troisième
fréquences de résonance quand le tube n'est pas amorcé, la troisième fréquence de
résonance étant plus élevée que les première et deuxième fréquences de résonance ;
un circuit d'alimentation redressée (Vdd, GND) connecté au système résonant ;
un commutateur (SW) en série entre l'alimentation et le circuit résonant ;
un premier détecteur (12) pour commander le commutateur (SW) à l'ouverture quand le
courant fourni par l'alimentation dépasse un seuil déterminé ; et
caractérisé en ce qu'il comprend en outre un deuxième détecteur (14) pour commander
le commutateur (SW) à la fermeture à chaque passage à zéro de la tension sur un noeud
(N1) du système résonant et à chaque passage par un minimum de cette tension.
2. Dispositif d'allumage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le système résonant
comprend un premier condensateur (C1) et une première inductance (L1) connectés en
série aux bornes du tube, et un deuxième condensateur (C2) et une deuxième inductance
(L2) connectés en parallèle aux bornes du tube, le deuxième condensateur (C2) ayant
une capacité inférieure à celle du premier condensateur (C1).
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième détecteur (14)
comprend un circuit dérivateur (C3, R3) dont la sortie est reliée à un détecteur de
passage par zéro (16) indiquant des passages par zéro dans un sens déterminé.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que le deuxième détecteur (14)
comprend un transistor (27) dont l'émetteur est relié au noeud (N1) du système résonant
par l'intermédiaire d'un condensateur (C3) et dont l'émetteur est relié à la base
par l'intermédiaire d'une résistance (R3), la base étant reliée à la masse par l'intermédiaire
d'une diode (D3) propre à laisser passer un courant de commande de la masse vers le
noeud (N5) par l'intermédiaire de la résistance (R3) pour polariser le transistor
à la conduction, et en ce que la constante de temps (R3, C3) est très inférieure à
la période du signal de résonance de fréquence la plus élevée que l'on souhaite détecter.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le commutateur (SW) comprend
un commutateur MOS de puissance (21) dont la grille est commandée à l'ouverture et
à la fermeture, en série avec un transistor bipolaire (20) dont la base est polarisée
en permanence.
6. Dispositif selon les revendications 1, 4 et 5, caractérisé en ce qu'il comprend un
noeud d'alimentation (N3) connecté à la masse par l'intermédiaire d'un condensateur
de stockage (C7), ce noeud d'alimentation étant connecté d'une part à l'alimentation
haute par l'intermédiaire d'une résistance de forte valeur (R7), d'autre part à la
base dudit transistor bipolaire pour en recevoir un courant de déstockage de charge
à chaque ouverture de ce transistor, et au condensateur (C3) du deuxième détecteur
pour en recevoir la charge en excès.
7. Procédé d'amorçage et d'alimentation d'un tube fluorescent, caractérisé en ce qu'il
comprend les étapes suivantes :
prévoir un système résonant (C1, C2, L1, L2) connecté aux bornes du tube, ce système
ayant une première fréquence de résonance quand le tube est amorcé et au moins des
deuxième et troisième fréquences de résonance quand le tube n'est pas amorcé, la troisième
fréquence de résonance étant plus élevée que les première et deuxième fréquences de
résonance ;
connecter ce système résonant à un circuit d'alimentation redressé par l'intermédiaire
d'un commutateur commandé (SW) ;
détecter le courant dans le commutateur et ouvrir le commutateur chaque fois que ce
courant dépasse un seuil déterminé ; et
détecter la tension sur un noeud du système résonant et adapter automatiquement la
fermeture du commutateur à la plus haute des fréquences de résonance du circuit résonant.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'étape de détection de la
fréquence la plus haute du circuit résonant consiste à détecter les minima de la tension
présente sur un noeud du circuit résonant et les passages à zéro de cette tension.