[0001] L'invention a trait à un dispositif intermédiaire de sécurité pour porte ou fenêtre
comprenant au moins un ouvrant monté pivotant à l'aide de moyens d'articulation sur
un dormant, ce dispositif comportant une semelle solidaire du dormant et servant de
gâche à un doigt d'accrochage d'un élément mobile solidaire de l'ouvrant.
[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine de la quincaillerie
du bâtiment et, plus particulièrement, celui des ferrures d'articulation pour porte,
fenêtre ou analogue.
[0003] Il est un fait que des ouvrages tels que des portes, fenêtres ou analogues, qui sont,
soit vieux ou de grande hauteur, soit affaiblis par des montants de section faible
ou des fatiques de matériaux et d'équipements, et dont l'ouvrant est monté pivotant
sur le dormant, présentent certaines faiblesses tant du point de vue de la qualité
de l'étanchéité qu'ils procurent que de leur résistance à une tentative d'effraction.
[0004] Si on a d'ores et déjà su répondre, efficacement, à ces inconvénients notamment par
l'emploi de ferrures de verrouillage à points de condamnation multiples, ceci, principalement,
du côté opposé à l'axe d'articulation de ces portes ou fenêtres, des problèmes se
posent pour garantir cette étanchéité et améliorer la tenue mécanique au niveau du
montage pivotant de l'ouvrant sur son dormant.
[0005] Très souvent, les solutions antérieurement adoptées soit, étaient à même d'assurer
le rattrapage du jeu entre l'ouvrant et le dormant pour garantir la compression d'un
joint d'étanchéité périphérique au moment de refermer la porte ou fenêtre, soit contribuaient
à une certaine amélioration, du point de vue de leur tenue mécanique, de l'ouvrant
et du dormant, notamment envers une tentative d'effraction.
[0006] Quoi qu'il en soit, ces solutions connues mettent en oeuvre, fréquemment, des moyens
complexes équipés nécessairement de moyens de réglage sans compter qu'ils ne sont
adaptés, actuellement, qu'à un mode de pivotement donné de l'ouvrant par rapport à
son dormant. En fait, il n'existe pas, à ce jour, de solution universellement applicable
qui ne soit complexe à cause de nombreux faits générateurs techniques.
[0007] Ainsi, à titre d'exemple, il est connu, notamment par le document FR-A-2.649.439,
un palier intermédiaire pour fenêtre ou autre, comprenant une semelle fixe rendue
solidaire du dormant et pourvue d'une lumière dans laquelle s'engage un doigt d'accrochage
d'un élément mobile solidaire de l'ouvrant. Ce palier intermédiaire comporte des moyens
d'articulation réglables pour modifier perpendiculairement au montant du dormant la
zone d'accrochage entre l'élément mobile de la semelle fixe.
[0008] Plus précisément, lesdits moyens d'articulation se présentent sous forme d'un axe
d'articulation logé dans un alésage vertical réalisé dans la semelle fixe. Cet axe
d'articulation vient se situer, sensiblement, sur l'axe du pivotement de l'ouvrant
par rapport au dormant. Quant aux moyens de réglage, ils peuvent se présenter sous
forme d'un excentrique situé sur l'axe d'articulation précité et dont les deux positions
extrêmes, obtenues selon une rotation de 180°, constituent l'amplitude de réglage
de la zone d'accrochage et, par conséquent, l'amplitude de la compression de l'ouvrant
contre le dormant. Dans un autre mode de réalisation le doigt d'accrochage est lui-même
de nature réglable.
[0009] En fait, la conception même d'un tel palier intermédiaire nécessite sa pose en applique
sur le dormant, tandis que l'élément mobile vient par exemple se fixer sur le chant
du bandeau de recouvrement équipant le montant arrière de l'ouvrant. Aussi, si un
tel palier répond au problème de la compression du joint d'étanchéité périphérique
d'une porte ou fenêtre au moment de refermer l'ouvrant sur le dormant, il lui est
impossible d'assurer un réel renforcement de la tenue mécanique des ferrures d'articulation
lors d'une tentative d'effraction, par exemple au pied de biche.
[0010] Le document DE-U-84 15 163.3 décrit une solution similaire si ce n'est que l'élément
mobile et son doigt d'accrochage viennent, ici, se fixer en feuillure de l'ouvrant,
tandis que la semelle fixe se présente sous forme d'un boîtier venant se loger dans
un entaillage pratiqué au niveau de la face interne du dormant. Il n'en reste pas
moins qu'au niveau de cette semelle fixe intervient un axe d'articulation maintenu,
au niveau de ses extrémités, dans des paliers et se situant, sensiblement, sur l'axe
de pivotement de l'ouvrant par rapport à son dormant. Sur cet axe d'articulation est
monté un excentrique lequel agit sur un dispositif intercalaire qui est, par conséquent,
réglable perpendiculairement au plan de la porte ou fenêtre. Sur ce dispositif intercalaire
prend appui le doigt d'accrochage au moment de refermer l'ouvrant pour appuyer celui-ci
contre le dormant.
[0011] Quant au document DE-U-90 10 551.6 il décrit, lui aussi, un palier intermédiaire
rapporté en applique sur la face interne de l'ouvrant et du dormant. En fait, le dispositif
décrit ici fait intervenir, au niveau de l'élément mobile, des moyens d'accrochage
aptes à pivoter autour de moyens d'accrochage complémentaires associés à la semelle
fixe rendue solidaire du dormant.
[0012] En fin de compte, il ressort clairement, de cet état de la technique, que priorité
a été donnée, jusqu'ici, à la mise en compression de l'ouvrant par rapport au dormant
au moment de refermer la porte ou fenêtre, à l'aide de dispositifs faisant souvent
appel à des moyens de réglage complexes.
[0013] De plus, les solutions existantes s'avèrent applicables à un mode de pivotement déterminé
de l'ouvrant par rapport au dormant. Plus précisément, dans la plupart des cas de
figure, le positionnement des pièces est intimement lié à celui de l'axe de pivotement
de la porte ou fenêtre.
[0014] En fin de compte, les paliers et autres dispositifs existants n'avaient guère pour
fonction d'accroître, simultanément, la tenue mécanique de ces portes ou fenêtres
pivotantes à l'égard d'une tentative d'effraction.
[0015] L'on connaît, encore, au travers du document anglais GB-2.263.128, un dispositif
de sécurité pour porte ou fenêtre comportant une semelle, destinée à être montée en
feuillure sur le dormant, et pourvue de lumières ménagées de manière perpendiculaire
au plan de l'ouvrant. Sur ce dernier est monté un élément mobile adoptant la forme
d'un étrier en « U » comportant un fond, rendu solidaire de la feuillure de l'ouvrant,
et présentant, de part et d'autre, une aile s'étendant perpendiculairement au plan
de l'ouvrant en vue de coopérer avec les lumières de ladite semelle. Ces ailes présentent,
au niveau de l'un de leurs bords longitudinaux, une découpe en arc de cercle dont
la courbure est déterminée autour d'un axe confondu avec l'axe de pivotement dudit
ouvrant.
[0016] En fait, ce dispositif de sécurité est destiné, d'une part, à empêcher à l'ouvrant
d'être repoussé en dehors du dormant sous l'effet d'une poussée exercée perpendiculairement
audit ouvrant et, d'autre part, à pallier un défaut d'alignement entre ledit ouvrant
et ledit dormant résultant, par exemple, d'une tentative d'effraction ou du vieillissement.
Ce dispositif est, donc, conçu pour une utilisation ponctuelle et spécifique mais
n'est aucunement apte à assurer, de manière permanente et lors de chaque ouverture/fermeture
de l'ouvrant, la compression de ce dernier sur le cadre dormant sans occasionner des
détériorations irrémédiables de la semelle et un blocage de l'ouvrant.
[0017] La présente invention s'est proposée, précisément, d'apporter une solution simple,
universelle, ne nécessitant aucune intervention extérieure car autoréglable.
[0018] A cet effet, l'invention concerne un dispositif intermédiaire de sécurité pour porte
ou fenêtre, comprenant au moins un ouvrant monté pivotant à l'aide de moyens d'articulation
sur un dormant, ce dispositif comportant une semelle fixe rapportée en feuillure du
dormant et servant de gâche à un doigt d'accrochage d'un élément mobile comportant
une platine de fixation apte à être fixée en feuillure de l'ouvrant, caractérisé par
le fait que le doigt d'accrochage se présente sous forme d'une lame recourbée, selon
un rayon de courbure déterminé autour d'un axe sensiblement parallèle tout en étant
décalé par rapport à l'axe de pivotement de l'ouvrant, de manière apte, lors de la
fermeture de la porte ou fenêtre et au travers de sa coopération avec la gâche de
la semelle fixe, à assurer la compression de l'ouvrant contre le dormant.
[0019] Dans la mesure où tant la platine de fixation de l'élément mobile que la semelle
fixe viennent se fixer en feuillure, respectivement, de l'ouvrant et du dormant, leurs
organes de fixation peuvent venir se loger dans l'épaisseur même des profilés composant
cet ouvrant et ce dormant de sorte qu'ils offrent une résistance à l'arrachement,
notamment à l'encontre d'un effort perpendiculaire au plan de la porte ou fenêtre,
particulièrement importante.
[0020] A noter, que la platine de fixation de l'élément mobile peut recevoir, le cas échéant,
un sabot de fixation apte à prendre position dans une rainure dont sont pourvus, usuellement,
les montants et traverses de ces portes ou fenêtres lorsque celles-ci sont conçues
par des profilés de type métallique ou en matière synthétique. Ainsi, un tel sabot
de fixation contribue, avantageusement, à augmenter la rigidité du profilé dans lequel
il vient se loger.
[0021] De même et tel que cela apparaîtra dans les figures du dessin ci-joint, la lame que
définit le doigt d'accrochage correspondant à l'élément mobile, peut, non seulement,
pénétrer dans une lumière qui lui sert de gâche au niveau de la semelle fixe, mais,
également, dans l'épaisseur du profilé composant le dormant. Ainsi, dans le cadre
d'un profilé en matière synthétique renforcée, cette lame peut s'engager dans le renfort
métallique intégré audit profilé pour améliorer l'accrochage qu'il procure.
[0022] En fin de compte, un tel dispositif est capable d'assurer un rattrapage d'une amplitude
donnée, suivant une direction perpendiculaire au plan de la porte, fenêtre ou analogue,
entre l'ouvrant et le dormant, ceci avec une très grande aisance quelle que soit la
résistance procurée par un joint d'étanchéité périphérique.
[0023] Aussi, ce dispositif intermédiaire de sécurité, étant autoréglable, peut être dispensé
de tout moyen de réglage, nécessairement complexe, mais aussi apte à se dérégler.
[0024] Il est encore une particularité de la présente invention, tel que cela ressortira
de la description suivante, à savoir que le dispositif intermédiaire de sécurité présente
des caractéristiques qui sont indépendantes du mode de pivotement de l'ouvrant par
rapport au dormant et lui confèrent une certaine universalité d'application. En effet,
l'axe de pivotement de l'ouvrant peut se situer en feuillure, tout comme il peut être
légèrement décalé du côté interne de la porte ou fenêtre pour assurer une certaine
projection en dehors du cadre dormant de l'ouvrant, tout particulièrement lorsque
celui-ci est pourvu d'un bandeau de recouvrement.
[0025] Finalement, au travers de leur implantation en feuillure, la hauteur de la semelle
fixe, tout comme celle de la platine de fixation de l'élément mobile peuvent être
quelconque et, à fortiori, elles peuvent être relativement importantes, ce qui leur
permet d'améliorer, sensiblement, la tenue mécanique d'une porte ou fenêtre à l'égard
d'une tentative d'effraction.
[0026] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre
se rapportant au dessin joint en annexe et dans lequel :
- la figure 1 est une représentation schématisée partielle et en coupe d'un ouvrant
et du dormant d'une porte, fenêtre ou analogue, ceci à hauteur de l'axe de pivotement
de cette dernière, sur cette figure étant illustré, schématiquement, le dispositif
intermédiaire de sécurité conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue similaire à la figure 1, l'ouvrant étant, ici, en cours de
fermeture sur le dormant, provoquant l'engagement du doigt d'accrochage correspondant
à l'élément mobile du dispositif intermédiaire de sécurité avec la semelle fixe rendue
solidaire du dormant ;
- la figure 3 représente de manière schématisée et en élévation la platine de fixation
de l'élément mobile ;
- la figure 4 illustre de manière schématisée et en élévation la semelle fixe servant
de gâche au doigt d'accrochage équipant l'élément mobile.
[0027] La présente invention est relative à un dispositif intermédiaire de sécurité 1 pour
porte ou fenêtre dont l'ouvrant 2 est monté pivotant sur un cadre dormant 3 à l'aide
de moyens d'articulation qui, pouvant être quelconques, n'ont pas été représentés
dans les figures du dessin ci-joint.
[0028] A ce propos, dans le cadre des figures 1 et 2 de ces dessins, seuls les profilés
4 et 5 correspondant à cet ouvrant 2 et à ce dormant 3 et s'étendant à proximité immédiate
de l'axe de pivotement de la porte ou fenêtre, ont été représentés.
[0029] A noter, tout particulièrement, que le dispositif intermédiaire de sécurité 1, objet
de l'invention, trouvera son utilité quelle que soit l'implantation de cet axe de
pivotement, en feuillure 6 ou en applique 7. Cette dernière solution correspond, davantage,
au mode de réalisation illustré dans les figures 1 et 2 dans la mesure où l'ouvrant
2 est, ici, pourvu d'un bandeau de recouvrement périphérique 8 destiné à venir en
applique sur la face interne 9 du dormant 3. En effet, en raison d'un tel bandeau
de recouvrement 8 il est nécessaire de projeter, légèrement, cet ouvrant 2 en dehors
du dormant 3 de manière à ce qu'il ne vienne gêner l'ouverture de la porte, fenêtre
ou analogue.
[0030] Encore une fois, en l'absence d'un tel bandeau de recouvrement 8, cet axe de pivotement
pourrait se situer en feuillure 6 sans que cela ne remette en cause les caractéristiques
distinctives du dispositif intermédiaire de sécurité 1, objet de l'invention et qui
va, à présent, être décrit.
[0031] Ainsi, ce dispositif 1 comporte une semelle fixe 10 rendue solidaire en feuillure
6A du dormant 3 et servant de gâche à un doigt d'accrochage 11 d'un élément mobile
12 qui, lui, est fixé sur l'ouvrant 2.
[0032] En fait, selon l'invention, l'élément mobile 12 comporte, essentiellement, une platine
de fixation 13 apte à être fixée en feuillure 6B de l'ouvrant 2. Depuis cette platine
de fixation 13 s'étend le doigt d'accrochage 11 qui, avantageusement, se présente
sous forme d'une lame 14 recourbée selon un rayon de courbure 15 autour d'un axe sensiblement
parallèle tout en étant décalé par rapport à l'axe de pivotement de l'ouvrant 2 par
rapport au dormant 3.
[0033] Plus précisément, cette lame courbe 14 qui est, selon un mode de réalisation préférentiel
de l'invention, découpée dans l'un des chants longitudinaux 17 de la platine de fixation
13, vient s'insérer, progressivement, au moment de refermer l'ouvrant 2 sur le dormant
3, dans une lumière 18 lui servant de gâche ménagée dans la semelle fixe 10 rapportée
sur le dormant 3. A noter, à ce propos, que l'extrémité libre 19 de cette lame 14
tout comme les abords de la lumière 18 peuvent être chanfreinés en vue de faciliter
l'engagement précité.
[0034] De plus, la longueur de cette lame 14 peut être définie de manière à lui permettre
de s'étendre, largement, au-delà de la lumière 18 de la semelle fixe 10 dans l'épaisseur
du profilé 5 correspondant au dormant 3. Si cela conduit, sans conteste possible,
à un meilleur accrochage, donc à une meilleure tenue mécanique de l'ensemble en cas
de tentative d'effraction au pied de biche, dans le cadre tout particulier d'un profilé
5 en matériau synthétique comportant, intérieurement, un profilé de renfort 20, tel
qu'illustré dans les figures 1 et 2, cette lame 14 peut s'étendre au travers de ce
profilé de renfort 20 qui comporte, alors, une lumière 21 autorisant ce passage de
la lame 14 au droit de la lumière 18 dans la semelle fixe 10.
[0035] Il convient d'observer que si cet axe non matérialisé autour duquel est recourbée
la lame 14 selon un rayon de courbure 15, s'étend de manière sensiblement parallèle
à l'axe de pivotement de l'ouvrant par rapport au dormant 3, il persiste entre eux
un décalage déterminé de manière à permettre à la lame 14, en coopération avec la
semelle fixe 10 qui lui sert de gâche, d'assurer cette compression de l'ouvrant 2
contre le dormant 3, ceci de manière progressive au moment même de refermer la porte,
fenêtre ou analogue. En fait, c'est précisément parce que ce décalage est nécessaire
que le positionnement exact de l'axe de pivotement de l'ouvrant n'a que peu d'importance.
Ceci confère à ce dispositif intermédiaire de sécurité son caractère universel en
ce qui concerne son application, mais également sa propriété d'autoréglage.
[0036] Pour en revenir à la platine de fixation 13, celle-ci comporte une ou plusieurs ouvertures
22 pour le passage d'organes de fixation, tels que vis, rivets ou analogues. A noter
que de telles ouvertures 22 peuvent être définies de forme oblongue, pour permettre
un certain ajustement de cette platine de fixation notamment suivant une direction
perpendiculaire au plan de l'ouvrant et/ou pour conférer à cette platine de fixation
la possibilité de s'adapter facilement au positionnement des ouvertures pour le passage
des vis de fixation ou autres, en feuillure 6B de l'ouvrant 2.
[0037] On observera, tout particulièrement, qu'étant disposée en feuillure 6B de l'ouvrant
2, une telle platine de fixation 13 ne pose aucun problème d'esthétique. Aussi, elle
peut être dimensionnée largement tant en hauteur qu'en largeur, celle-ci étant toutefois
limitée par rapport à la profondeur 23 de cette feuillure 6B de l'ouvrant 2.
[0038] Comme visible dans la figure 3, une telle platine de fixation 13 peut alors comporter
deux rangées parallèles d'ouverture 22 destinées au passage de vis de fixation ou
analogues. Dans ces conditions, elle est en mesure d'offrir une parfaite tenue mécanique
en cas de tentative d'effraction et donc d'arrachement au pied de biche.
[0039] Il est à noter qu'une platine de fixation 13 de hauteur importante peut augmenter,
sensiblement, l'inertie du profilé 4 sur lequel elle est fixée.
[0040] A ce propos, il est usuel, dans le cas de portes ou fenêtres conçues en profilés
métalliques ou en matière synthétique, que les profilés 4 composant l'ouvrant 2 comportent,
en feuillure 6B, une rainure en T 24 notamment apte à accueillir certains organes
d'une ferrure de verrouillage. Dans ces conditions, cette platine de fixation 13 peut
être équipée d'un sabot de fixation et de consolidation 25 apte à s'étendre dans cette
rainure 24 et, donc, de forme ajustée à cette dernière. Un tel sabot 25, s'il vient
s'étendre sensiblement sur toute la hauteur de la platine de fixation 13, contribue,
non seulement, à une meilleure tenue à l'arrachement de cette dernière, mais, en outre,
vient améliorer là encore, l'inertie du profilé 4 correspondant à cet ouvrant 2.
[0041] L'on comprend, évidemment, que si la platine de fixation 13 correspondant à l'élément
mobile 12 du dispositif intermédiaire de sécurité peut être largement surdimensionnée
en raison de son implantation en feuillure 6B de l'ouvrant 2, il en va de même de
la lame 14 définissant le doigt d'accrochage 11 et, bien sûr, de la semelle fixe 10
rendue solidaire du dormant 3.
[0042] Tel que cela ressort de la description qui précède, au travers de sa configuration
particulière, le doigt d'accrochage 11 en forme de lame 14 a pour fonction :
- d'assurer une parfaite étanchéité entre l'ouvrant 2 et le dormant 3, notamment en
venant comprimer ces derniers l'un contre l'autre, lors de la fermeture de la porte,
fenêtre ou analogue ;
- et d'améliorer la tenue mécanique de cette porte, fenêtre ou analogue à l'égard d'une
tentative d'effraction par exemple au pied de biche, menée à hauteur de l'axe de pivotement
de l'ouvrant 2 par rapport au dormant 3.
[0043] Cependant, selon l'invention, ce doigt d'accrochage 11 peut encore être prévu apte
à limiter le jeu en feuillure de l'ouvrant 2 par rapport au dormant 3, ceci à l'égard
d'un déplacement de cet ouvrant 2 dans le plan de la porte, fenêtre ou analogue, parallèlement
à l'axe de pivotement. Ce résultat peut être obtenu en conférant à la lame 14 une
inclinaison selon un angle
α déterminé par rapport à l'axe de la platine de fixation 13, la lumière 18 dans la
semelle fixe 10 étant, elle aussi, inclinée dans ces conditions selon un même angle
α1, tel que repéré dans la figure 4.
[0044] Il est encore possible d'obtenir de meilleurs résultats en disposant, le long des
profilés 4 et 5 de l'ouvrant 2 et du dormant 3, deux dispositifs intermédiaires de
sécurité 1, la lame 14 correspondant à l'élément mobile 12 d'un dispositif intermédiaire
de sécurité 1 étant inclinée selon un angle β sensiblement symétrique à l'angle d'inclinaison
α de la lame 14 correspondant à l'élément mobile 12 de l'autre dispositif intermédiaire
de sécurité 1. Il est évident que, de la même manière, la lumière 18 dans la semelle
fixe 10 sera, elle, inclinée de manière correspondante selon un angle respectivement
β1 ou α1.
[0045] Finalement, l'on s'aperçoit qu'un tel dispositif intermédiaire de sécurité, conforme
à l'invention, est également à même de s'opposer à un déplacement dans le plan de
l'ouvrant 2 par rapport au dormant 3, déplacement engendré, par exemple, par l'intermédiaire
d'un pied de biche.
[0046] Tel que cela ressort de la description qui précède, le dispositif intermédiaire de
sécurité 1, conforme à l'invention, bien qu'étant de configuration simplifiée, est
en mesure d'apporter une réelle réponse au problème posé.
1. Dispositif intermédiaire de sécurité pour porte ou fenêtre, comprenant au moins un
ouvrant (2) monté pivotant à l'aide de moyens d'articulation sur un dormant (3), ce
dispositif (1) comportant une semelle fixe (10) rapportée en feuillure (6A) du dormant
(3) et servant de gâche à un doigt d'accrochage (11) d'un élément mobile (12) comportant
une platine de fixation (13) apte à être fixée en feuillure (6B) de l'ouvrant (2),
caractérisé par le fait que le doigt d'accrochage (11) se présente sous forme d'une
lame (14) recourbée, selon un rayon de courbure (15) déterminé autour d'un axe sensiblement
parallèle tout en étant décalé par rapport à l'axe de pivotement de l'ouvrant (2),
de manière apte, lors de la fermeture de la porte ou fenêtre et au travers de sa coopération
avec la gâche de la semelle fixe (10), à assurer la compression de l'ouvrant (2) contre
le dormant (3).
2. Dispositif intermédiaire de sécurité selon la revendication 1, caractérisé par le
fait que la lame courbe (14) définissant le doigt d'accrochage (11) de l'élément mobile
(12) est découpée dans l'un des chants longitudinaux (17) de la platine de fixation
(13).
3. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 et
2, caractérisé par le fait que la semelle fixe (10) comporte une lumière (18) ajustée
pour le passage de la lame (14).
4. Dispositif intermédiaire de sécurité selon la revendication 3, caractérisé par le
fait que l'extrémité libre (19) de la lame (14) et les abords de la lumière (18) dans
la semelle fixe (10) sont chanfreinés en vue de faciliter leur engagement.
5. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une quelconque des revendications 3 et
4, caractérisé par le fait que la lame (14) comporte une longueur lui permettant de
s'étendre au-delà de la lumière (18) de la semelle fixe (10), dans l'épaisseur du
profilé (5) correspondant au dormant (3), notamment dans un profilé de renfort (20)
pourvu, à cet effet, d'une lumière au droit de la lumière (18) dans la semelle fixe
(10).
6. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que la platine de fixation (13) de l'élément mobile (12) comporte
une ou plusieurs ouvertures (22) pour le passage d'organes de fixation, tels que vis,
rivets ou analogues.
7. Dispositif intermédiaire de sécurité selon la revendication 6, caractérisé par le
fait que la platine de fixation (13) comporte deux rangées parallèles d'ouverture
(22) destinées au passage d'organes de fixation, tels que vis, rivets ou analogues.
8. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une des revendications 6 et 7 , caractérisé
par le fait que les ouvertures (22) sont définies de forme oblongue.
9. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que la platine de fixation (13) est pourvue d'un sabot de
fixation et de consolidation (25) apte à s'étendre dans une rainure en (T) (24) en
feuillure (6B) des profilés (4) composant l'ouvrant (2).
10. Dispositif intermédiaire de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que la lame (14) définissant le doigt d'accrochage (11) de
l'élément mobile (12) est inclinée selon un angle (α ; β) déterminé par rapport à
l'axe de la platine de fixation (13), la lumière (18) dans la semelle fixe (10) étant,
elle aussi, inclinée selon un même angle (α1 ; β1), notamment en vue de limiter le
jeu en feuillure de l'ouvrant (2) par rapport au dormant (3).